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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 19:06

weird_machine.jpg4

 

 

Retour prévisible vers le métal industriel avec en 2008 le retour inattendu d’un pionnier français du genre, Treponem pal.

Ayant en effet émergé à la fin des années 80 à l’instar d’un Ministry, Treponem pal disparait de la circulation à la fin des années 90 et notamment quelques performances scéniques mémorables comme une exhibition sexuelle sur Canal + à une heure de grande écoute, pour refaire surface avec « Weird machine » à l’artwork sombre et agressif.

Les anglo saxons Paul Raven (basse) décédé en cours d’enregistrement et Ted Parsons (batterie), viennent épauler le chanteur Marc Neves le guitariste Polak et le clavier Didier B.

On débute plutôt calmement avec « Dirty dance » mid tempo lourd habité par le chant agressif et menaçant de Neves.

La suite est de meilleure qualité avec le rapide « Planet crash » aux riffs et refrains particulièrement entrainants.

En effet après « Unclean » un nouveau mid tempo pesant, violent et douloureux arrive « Hardcore » qui fait lui aussi figure d’hymne simple, puissant et extrêmement efficace.

Treponem pal délaisse les titres rentre dedans pour développer des atmosphères sombres et sinueuses comme sur « Mad box » voir carrément mélodiques et planantes comme « Sonic life » et « Freak machine » sur lesquelles le chant de Neves se fait étonnamment chaud et sensuel.

Le résultat est à vrai dire très réussi dans un registre ou on attendait pas réellement les français.

Neves reprend une voix plus froide et désincarnée à la Killing joke pour incarner le sourde menace de « Human attack » qui s’appuie sur une ossature de riffs en béton armé.

La dynamique est pourtant altérée, et « Evil angel »  peine à trouver le bon rythme et se montre au final plutôt ennuyeux.

La fin du disque se profile pourtant enfin et termine dans le même registre, clame mélancolique et atmosphérique avec « One more time » extrêmement agréable et « Never give up » fluide et un tantinet plus soutenu.

Pour les plus mordus, on signalera la présence de deux bonus « Revolutionist » excellent hypnotique ainsi que « Religion » plus arraché et disloqué.

En conclusion, pour un retour, « Weird machine » fait figure d’une œuvre particulièrement soignée et maitrisée.

Le niveau moyen des compositions est très élevé avec un parfait compromis entre puissance brute et froide du metal industriel et émotion organique s’exprimant surtout dans la seconde partie du disque, ou Treponem pal s’aventure dans un registre plus mélodique et apaisé du plus bel effet.

Mais que les fans de metal se rassurent, si Treponem pal sait encore faire parler la poudre et placer quelques titres en acier trempé faisant figure d’hymnes, « Weird machine » montre ici le travail d’un groupe en pleine possession de ses moyens évoluant au fait de son art.

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 10:07

diaboliques.jpg3

 

 

Exploration des classiques du cinéma français en noir et blanc avec « Les diaboliques » de Henri-Georges Clouzot adapté du roman éponyme de Boileau-Narcejac.

Sorti en 1955, « Les diaboliques » décrit dans l’univers clos d’une pension parisienne pour jeunes garçons, une relation complexe et houleuse mettant à mal la directrice de l’école Christina Delesalle (Véra Clouzot) martyrisée par son mari Michel (Paul Meurisse), homme violent, cynique et pingre.

Michel use de son statut de directeur pour en imposer à tout l’établissement, que ce soit les surveillants Drain (Pierre Larquey) et Raymond (Michel Serrault) ou l’enseignante Nicole Horner (Simone Signoret) de surcroit sa maitresse.

Jugeant la situation impossible, Christina et Nicole s’unissent et décident de tendre un piège à Michel pour l’éliminer.

Le guet apens se déroule à Niort, ou Christina est sensé avoir trouvé refuge dans la maison que possède Nicole.

Furieux de l’escapade de sa femme et de ses menaces de divorce, qui abaisserait considérablement ses revenus et entacherait sa réputation, Michel se rue sur place.

Après une courte crise de remords de Christina, il y est drogué par sa femme et noyé par sa maitresse dans la baignoire de son appartement.

Sous les yeux des locataires archétypes de français moyens, le corps est acheminé dans une volumineuse malle jusqu’à la région parisienne ou il est curieusement placé au fon de la piscine du pensionnat dont les eaux troubles masquent le fond.

Mais le voyage a été périlleux avec notamment un soldat éméché (Jean Lefebvre) voulant entrer dans la voiture transportant la malle, aussi la tension est elle très vive entre les deux femmes.

Incapable de supporter la présence du corps sous l’eau plus longtemps, Nicole force Christina à faire assécher la piscine mais découvre avec stupeur qu’il a disparu.

En parallèle, une certaine inquiétude commence à se faire sentir dans le pensionnant ou l’absence de Michel se fait remarquer.

Le jeune élève Moynet (Yves Marie Maurin) déclare avoir vu à plusieurs reprise le directeur ce qui lui vaut d’être puni pour mythomanie.

Mais le fantôme de Michel semble hanter les lieux et apparaitre sournoisement lors d’un photo de classe.

C’est beaucoup trop pour les nerfs des jeunes femmes soumis à rude épreuve.

Bien entendu la plus fragile reste Christina, qui sombre dans des crises épouvantables et finit par avouer à un commissaire à la retraite Alfred Fichet (Charles Vanel), qu’elle a réellement assassiné son mari.

Compte tenu de son état d’agitation, Fichet ne la croit pas totalement , aussi ses tourments atteignent il leur paroxysme lorsqu’elle découvre le corps de Michel, émergeant bien vivant d’une baignoire.

Son cœur finit par la lâcher et la vérité éclate alors au grand jour, un complot entre Nicole et Michel pour simuler sa mort et se débarrasser de Christina, en empochant sa fortune personnelle.

Pourtant ce stratagème infernal est déjoué par Fichet, qui en fin limier avait remonté la piste criminel.

En conclusion, avec son scénario hitchcockien retors en diable, « Les diaboliques » mérite amplement son statut de classique tant le film déroule une atmosphère de polar poisseux et trouble flirtant agréablement dans sa phase terminale avec le surnaturel.

Le spectateur est inévitablement pris d’empathie pour les deux femmes victimes de violences physiques, se rebellant contre leur bourreau pour l’éliminer, mais s’aperçoit assez vite qu’elle se sont engagées dans un chemin particulièrement périlleux les amenant à leur perdition.

Habilement construit, le film tient en haleine par la puissance de son scénario et par la qualité des acteurs, que ce soit la fragile et hystérique Vera Clouzot, la froide garce Simone Signoret ou le salaud intégrale Paul Meurisse.

Un film qui a donc inévitablement vieilli, mais qui demeure à conseiller à tout amateur d’ambiance Hitchcockienne.

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 22:41

ragnarok.jpg5

 

 

Fort des succès du cinéma, les nouvelles adaptations épiques revisitant les classiques Marvel pullulent au milieu des années 2000, aussi « Thor, Ragnarok » voit il le jour en 2004 sous l’impulsion de Michael A Deming (scénario) et André Divito (dessins).

Le duo propose ni moins que de revisiter le Ragnarok, la légendaire fin du monde dans la mythologie Viking.

Autant dire que le ton de ce comics se déroulant dans les royaumes imaginaires des légendes nordiques est résolument épique.

L’histoire commence bien entendu par une nouvelle manigance de Loki, le demi frère maléfique de Thor, qui récupère le légendaire moule dans lequel le troll Eitri forgea jadis le marteau enchanté du dieu du tonnerre, mjolnir.

Comme à son habitude, rusé et manipulateur, Loki fait forger plusieurs marteaux et arme ainsi trois redoutables combattants : Ulik le redoutable guerrier troll maléfique, Fenris, le loup transformé en humanoïde et Hyrm géant barreur du navire démoniaque Nafalgar construit à partir des ongles des trépassés.

Bien entendu, Loki se confectionne un marteau pour son propre armement.

Ainsi doté, le quatuor est quasi invincible et attaque de front Thor et ses proches sur Asgard.

Au cours d’un assaut d’une violence inouïe qui tue l‘Enchanteresse et ampute d‘un bras Sif, Thor fait face aux trois laquais de Loki et endommage son propre marteau.

Sérieusement blessé malgré sa victoire, Thor est jeté au fond des mers par Loki qui n’a qu’a ramasser les lambeaux du pouvoir de son demi frère.

Dans un ultime sursaut, le dieu asgardien fait appel à ses amis Vengeurs Iron-man et Captain america qui viennent le seconder face aux nouveaux assauts de Loki et de son équipe infernale.

La lutte est d’une rudesse extrême et Thor plusieurs fois sauvé par ses amis, inflige à mains nues une sévère défaite au corps à corps à Loki.

Mais après avoir constaté la mort de son ami Balder, Thor prend la décision de congédier les Vengeurs pour mener la lutte seul en Asgard.

Face aux troupes démoniaques de Loki, les morts s’accumulent autour de lui (Kurse, Harakin) et seul un Volstagg amaigri survit dans le froid polaire des forets asgardiennes.

Thor lutte à présent contre les armées de Loki assiégeant les murailles d’Asgard, et tue le redoutable démon Durok après qu’il eut lui-même tué Brunhilde, la Valkyrie.

Il reçoit enfin l’aide inespérée de son double extra terrestre, le puissant Beta Ray Bill, qui tue à son tour le terrible Fenris.

Thor place toute sa confiance en Bill et compte tenu des circonstances le proclame roi par intérim tandis qu’il se rend lui-même dans les montagnes sacrées de Hildstalft, pour tenter d’accéder au niveau de sagesse de son père le divin Odin qui lui apparait sous les traits d’un enfant.

Devant l’arbre céleste Yggdrasil et le puits Mimir sur lequel s’énucle Thor, la leçon est particulièrement pénible et le conduit à se pendre un arbre pour entrer dans un cycle de mort et de renaissance destiné à l’enrichir.

Soutenu par son père, Thor échappe aux griffes de de la déesse de la mort Héla et rencontre les dieux nordiques supérieurs appelés « Ceux qui siègent en haut » pour régir la destinées d’Asgard et Midgard à travers le cycle de destruction et de naissance du Ragnarok.

Mais Thor revenu en Asgard avec des pouvoirs rehaussés par son voyage spirituel ne l’entend pas de cette oreille.

Après avoir tué au passage le terrible monstre Mangog, Thor prend avec autorité le dessus sur Loki et le décapite.

Aved la tête de son demi frère encore conscient, Thor négocie avec le quasi invincible démon des enfers Surtur tueur d’Odin, pour reforger mjolnir en échange d’un accès libéré au Vanaheim.

Une fois Bill mis hors du massacre qui s’annonce, Thor achève donc lui-même le Ragnarok mais brise le fil du destin menant au cycle perpétuel instauré par « Ceux qui siègent en haut » afin de se nourrir de l’essence vitale des dieux morts.

Le récit s’achève donc sur cet acte fou et courageux, la libération finale des Asgardiens mais également leur destruction finale.

En conclusion, « Thor, Ragnarok » est un récit contemporain étonnant et purement captivant.

Impossible de ne pas rêver à l’évocation de ces histoires magiques ou la bravoure et l’honneur des héros nordiques l’emportent sur les sentiments plus bas et mesquins de leurs adversaires menés par Loki.

L’action et le rêve sont au rendez vous avec pratiquement toute la galerie des dieux mythologiques et des créatures inventées par Marvel pour enrichir davantage l’univers de Thor.

On saluera donc outre le scénario terriblement excitant de Deming, les fabuleux dessins de Divito, rendant parfaitement l’atmosphère de magie nordique de cette folle histoire aussi épique que spirituelle, faisant grandir Thor pour conserver son indépendance d’esprit tout se hissant à la sagesse éclairée de son père Odin.

Magistrale leçon.

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 20:45

kree_skrulls.jpg3

 

 

Nous restons dans le registre souvent plaisant des comics vintage avec « Vengeurs : la guerre krees/skrulls » paru en 1971.

A l’origine de ce nouveau cross over galactique, le scénariste star des 70, Roy Thomas avec pour illustrer son propos les dessinateurs Neal Adams, Sal et John Buscema.

« Vengeurs : la guerre krees/skrulls » utilise le vieil antagonisme entre les deux races extra terrestres ennemies de toujours, avec comme enjeu principal de cette guerre, notre bonne vieille planète terre ou évoluent les Vengeurs.

Le héros maudit Captain Marvel, issu de la race kree, semble être l’élément clé du conflit.

On découvre le lien qui l’unit avec Rick Jones (ex ami de Hulk), jeune homme sans histoire, doté de néga-bracelets, lui permettant de faire prendre la place de Marvel, exilé en pleine dérive dans la zone négative.

Après un court interlude sans réelle importance ou le terrible Annihilus profite d’une brèche pour venir sur terre avant d’être sèchement renvoyé d’où il vient, Captain Marvel irradié et mal en point est finalement traité contre son gré par ses collègues Vengeurs (Vision, Sorcière rouge, Vif argent).

Coté kree, Ronan l’accusateur prend le pouvoir face à l’Intelligence suprême et lâche une puissante sentinelle sur les Vengeurs.

Le robot ne fait qu’une bouchée des Vengeurs en effectif réduit avec une Vision affaiblie par ses efforts pour soigner Marvel et n’a aucune difficulté à enlever Captain Marvel.

Puis le récit bascule brutalement vers l’Antarctique ou les Vengeurs se rendent à l’appel de Goliath (Œil de Faucon métamorphosé en Giant man plus viril) pour secourir Pourpoint jaune le mari de la Guêpe disparu dans une curieuse jungle artificielle perdue au milieu de la banquise.

En réalité, c’est encore une fois Ronan et sa sentinelle qui sont derrière tout cela avec la mise au point d’une machine infernale destinée à faire régresser l’humanité au stade amibien.

Ronan et la sentinelle se montrent une nouvelle fois trop forts pour les Vengeurs et les capturent tous à l’exception de Vif argent et Rick Jones.

Pire, Goliath est contrôlé mentalement et Pourpoint jaune soumis au rayon de l’évolution, a régressé jusqu’au stade de l’homme des cavernes.

Mais la courageuse attaque de Vif argent et Rick offrent une diversion suffisante pour permettre aux Vengeurs de se libérer et détruire la machine infernale.

La nouvelle d’une attaque d’envergure des skrulls contre le royaume des krees oblige Ronan à mettre un terme à ses plans et laisser sa sentinelle s’auto détruire.
Le processus d’évolution s’inverse et Pourpoint jaune redevient normal.

De retour à New York, les Vengeurs doivent faire face à une montée imprévue du racisme anti alien, soigneusement entretenu par le politicien Craddock.

Ce climat de suspicion et de chasse aux sorcières fait immanquablement penser au Mc Carthysme et même si les Vengeurs attaqués de toute part, y compris de manière surprenante par leurs collègues Fantastiques, continuent de protéger Captain Marvel.

Malgré cela, l’étau se resserre lorsque Thor, Iron-man et Captain america dissolvent l’équipe pour la punir d’avoir aider Marvel, qui de toute façon a été une nouvelle fois capturé mais cette fois par les Skrulls.

Sous la plume de Neal Adams se déroule alors un interlude original ou l’Homme fourmi réduit sa taille pour explorer de l’intérieur le corps malade de la Vision et le réparer.

Guéri par l’intervention de son créateur, la Vision peut expliquer à Thor, Iron-man et Captain america l’agression surprise dont ont été victimes les Vengeurs par trois skrulls dotés de l’apparence et des pouvoirs des Fantastiques.

La contre attaque des Vengeurs a donc lieu et le quatuor de choc parvient aisément à vaincre les Fantastiques de série B, sans pouvoir empêcher leur chef le Super skrull de s’enfuir avec les Vengeurs prisonniers.

En plein combat, Goliath semble perdre ses pouvoirs et même la Vision infiltrée dans le cockpit du vaisseau comprend qu’il ne peut vaincre à lui seul le Super skrulls doté des pouvoirs des 4 Fantastiques et préfère abandonner ses amis.

Tandis que le Super skrull a le déplaisir de se voir détenu prisonnier sur son propre monde, l’empereur skrull fait pression pour que Marvel lui livre les secrets défensifs des krees en jouant à mettre en difficulté Vif argent et la Sorcière rouge face à des monstruosités de l’espace.

Sur terre, les Vengeurs utilisent les compétences scientifiques d’Iron-man pour démanteler en douceur un bataillon de soldats mandroides mandatés par le virulent Craddock et volent ensuite au secours de Flèche noire, le monarque des Inhumains à retrouver son trône une nouvelle fois usurpé par son frère Maximus.

Les Vengeurs sont ensuite aidés par Nick Fury qui leur fourni une navette spatiale du S.H.I.E.L.D pour se rendre dans le royaume des skrulls afin de libérer leurs amis détenus.

Même l’armada des croiseurs skrulls ne peut arrêter Thor, Iron-man et la Vision mais tandis que Captain Marvel parvient à gagner du temps en neutralisant l’arme anti kree que les skrulls l’ont forcé à créer, Rick Jones détenu dans le monde des krees révèle alors avec l’aide de l’Intelligence suprême d’étonnants pouvoirs qui lui permet à lui seul de paralyser krees et skrulls et de mettre ainsi fin au conflit.

Son action a également pour effet de dévoiler la véritable nature de Craddock, en réalité un skrull infiltré pour attiser sur terre la haine anti kree.

L’histoire se clôt ensuite lorsque Marvel fusionne avec Rick pour l’aider à se remettre de sa terrible épreuve.

En conclusion, « Vengeurs : la guerre krees/skrulls » est une aventure de grande envergure galactique mais qui manque pour moi de fond sur le scénario et surtout d’intensité pour atteindre les sommets escomptés.

La guerre entre krees et skrulls est en réalité peu passionnante, les derniers nommés étant malgré tout les plus intéressants en raison de leurs capacités d’infiltrations liées à leur nature métamorphe.

Dans ce conflit stérile, Ronan et son symétrique le Super skrull sont les personnages les plus intéressants car considérés comme rebelles dans leurs propres camps.

Reste ensuite l’intervention de l’Intelligence suprême comme juge de paix, utilisant le brave Jones comme vecteur de la neutralisation du conflit.

Décevantes également sont les confrontations avec les Vengeurs, réduits à une équipe de petit calibre, qui à l’exception de la Vision ne pèse souvent pas bien lourd dans les combats.

Enfin au niveau du graphisme, Adams impose son style fin et élégant face à celui plus standard de Buscema.

« Vengeurs : la guerre krees/skrulls », un classique pour moi surestimé.

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 23:20

korvac.jpg5

 

 

Voici une nouvelle aventure vintage de super héros avec « Vengeurs : la saga de Korvac » publiée en son temps en 1978 chez Marvel.

Au scénario on retrouve l’excellent Jim Shooter sur des dessins de George Pérez, Sal Buscema et Dave Wenzel.

L’histoire est ici patiemment construite et recèle un développement volontairement assez lent afin de tenir le lecteur en haleine.

Les Vengeurs auxquels appartenaient à l’époque le Fauve, la Sorcière rouge et son frère Vif argent, entrent tout d’abord en contact avec les Gardiens de la galaxie groupe de super héros extra terrestres composé de Starhawk maitrisant l‘énergie solaire, Martinex au corps de diamant, du musculeux Charlie-27, Nikki jeune femme aux cheveux de feu, de l’archer Yondu et du plus effacé Vance Astro.

Les deux groupes collaborent à bord de la station orbitale des Gardiens qui leur indiquent être sur les traces de Michael Korvac, un cyborg humain transformé en ordinateur vivant par ses maitres les extra terrestres Badoons dans un futur alternatif.

Déjà défait, la créature ivre de pouvoir cherche selon eux à éliminer Vance Astro afin de régner en maitre dans le futur.

Pourtant les Vengeurs semblent déjà mal en point avec la pression exercée sur eux par la gouvernement américain représenté par l’agent Gyrich et doivent de surcroit faire face à une inquiétante vague d’enlèvements qui les frappent un à un.

Etabli près de New York avec sa femme Carina, Korvac est retrouvé par Starhawk qui est de loin le gardien le plus puissant.

Malgré une lutte farouche, le courageux gardien est tué par un Korvac semblant doté du pouvoir cosmique, puis reconstruit pour servir d’espion.

Les Vengeurs, rejoint par Pourpoint jaune et sa femme la Guêpe, récupère le robot Jocaste crée par leur ennemi Ultron, qui se montre rapidement totalement incontrôlable.

Dotée de systèmes offensifs/défensifs suffisamment performant pour tenir en échec des héros aussi puissants que Wonder man ou la Vision, Jocaste quitte le manoir des Vengeurs.

Iron man décide alors de la laisser partir pour la suivre.

La longue marche de Jocaste mène les Vengeurs jusqu’à Ultron encore plus haineux que jamais à l’égard de son ancien créateur Henry Pym alias Pourpoint jaune.

Comme d’habitude, une lutte terrible s’engage alors entre Ultron et les Vengeurs, avec cette fois un avantage net pour le robot au corps indestructible et aux rafales d’énergie capables de terrasser Thor ou Wonder man.

Il faut alors l’intervention de la décidément sous estimée Sorcière rouge pour neutraliser Ultron de l’intérieur en atteignant son modificateur interne ce qui provoque son auto destruction.

Au final, la part de la conscience humaine de Jocaste se réveille et la fait rejoindre les Vengeurs.

Sous la plume de Buscema, une fraction des Vengeurs soutenue par Miss Marvel affronte la menace Tyrak, sorte d’Attuma bis à la force physique égale à Wonder man.

Il faut attendre l’intervention de l’indispensable Vision pour voir la défaite du belliqueux Atlante, incapable en sa qualité d’homme poisson de supporter le rayon solaire de l’androïde.

Après ce bel interlude, les Vengeurs rejoints par des figures de premier plan comme Hercule ou Captain marvel, s’attaquent à l’origine des enlèvements et remontent la piste jusqu’au Collectionneur, doyen de la galaxie usant d’une technologie sans égale et d’une gemme de contrôle d’énergie cosmique pour assouvir sa soif de collection d’espèces vivantes.

En réalité malgré son arsenal exotique, le Collectionneur reste un vieillard relativement faible pour un doyen et est de manière assez ridicule vaincu par Œil de Faucon.

Mais le lecteur comprend que le Collectionneur n’était qu’un amuse bouche quand il est tué par Korvac qui découvre que Carina était en réalité sa fille chargée de l’espionner.

Tout le monde prend alors conscience de la puissance quasi illimitée de Korvac, qui a détourné une station de Galactus pour s’approprier les pouvoirs d’un dieu du cosmos et prétendre le remodeler à sa fantaisie pour le rendre plus doux à ses habitants.

Mais la découverte dans sa maison de Greenwich, de Korvac par les talents conjugués des Vengeurs et Gardiens de la galaxie, oblitère instantanément ses plans de conquête pacifiques, qui devaient rester secret vis-à-vis des divinités cosmiques alors dominantes.

Korvac comprend que la méthode douce a échoué et entreprend de passer à une guerre.

C’est alors sous la plume de Wenzel que se déroule l’une des plus mémorables batailles cosmiques qui m’est été donné de lire.

Doté d’un pouvoir sans limite, Korvac affronte dans un espace confiné la crème des super héros, tuant l’un après l’autre chacun d’entre eux.

Mais en ce combat désespéré, l’héroïsme vient de Captain america et Wonder man qui profitent d’un instant de relâchement pour l’ébranler, afin de donner la chance aux pouvoirs conjugués de Thor, Iron-man, Vision et Starhawk pour tuer Korvac qui renonçant à son rêve se laisse finalement tuer.

La bataille se prolongera pourtant par la révolte désespérée de sa femme Carina, qui tue les derniers combattants avant de se laisser tuer à son tour par Thor.

Seul survivant, Thor est alors aidé par la télépathe Dragon-lune qui lui indique que les Vengeurs ont été en réalité épargnés et doivent être définitivement sauvés par sa qualité de médecin.

Ainsi s’achève la folle quête d’un couple ambigu.

En conclusion, sans doute moins célèbre que le « Crisis on infinite earth » de chez DC comics, « Vengeurs : la saga de Korvac » est pour moi un véritable must du cross over cosmique confirmant l’excellence du talent de Jim Shooter.

Il y a en effet de quoi se régaler ici avec une pléiade de super héros de premier plan et des ennemis non moins prestigieux comme le redoutable Ultron, le coriace Tyrak et l’étrange Collectionneur.

Même le personnage de Korvac, pourtant archétype du mégalomane type, finit par son évolution par dégager un sentiment de grandeur dramatique dans l’atteinte de son rêve de paix éternelle utopique.

L’amour indéfectible que lui porte sa compagne renforce le coté touchant du personnage et rend la fin du couple hautement romantique.

En cela sans doute, Korvac peut être considéré comme le précurseur de Thanos, personnage également ambigu dont la quête passionnelle atteindra des sommets pour moi inégalés.

Un mot encore sur les fantastiques dessins de Perez aux traits si vivants et chaleureux, sur ceux plus classique de Buscema et sur ceux fins et racés de Wenzel, qui contribuent par leur qualité à incarner cette magnifique histoire de super héros comme on les aime.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 22:12

hard_days.jpg2

 

 

S’attaquer à un tel monument de la musique comme les Beatles a je l’avoue de quoi donner le vertige, aussi ne prétend je pas donner une vision d’expert du groupe britannique mais juste ma perception d’une jeune homme n’ayant pas connu l’époque bénie des années 60/70 ou les Fabulous Four incarnèrent avec les Rolling Stones un formidable vent de liberté pour toute une génération.

Sorti en 1964 en tant que bande originale d‘un film qui leur a été consacré, « A hard day’s night » est déjà le quatrième disque en deux ans d’un groupe composé de John Lennon (chant/guitare/harmonica), Paul Mc Cartney (chant/guitare) et des relativement moins connus George Harrison (basse) et Ringo Starr (batterie).

Malgré sa pochette photomaton un brin ridicule, « A hard day’s night » débute par le tube du même nom, donnant tout de suite un aperçu de l’incroyable science de la mélodie des Beatles mais également du chant de John Lennon.

Bien que moins marquant, « I should have known better » reste suffisamment plaisant en raison de l’harmonica du chanteur qui apporte une réelle plus value à la mélodie.

La suite ? « If I fell » est une ballade proprette sans réel intérêt et le jeu subtil de guitare ne suffit pas épicer sérieusement « I’m happy just to dance with you ».

Toujours dans le registre de la pure ballade, « And I love her » fait cette fois mouche en raison de la splendide harmonie épurée guitare acoustique/voix de Lennon.

Les Beatles se montrent ensuite trop faciles avec « Tell me why » répétitif jusqu’à en devenir pénible puis réorientent avec Mc Cartney au chant leur musique vers le rock plus vigoureux de « Can’t buy my love ».

Lennon reprend le micro et insuffle une bonne dynamique à un « Any time at all » bien nerveux.

« I’ll cry instead » inaugure une pluie de titres pop agréables mais trop passe partouts,  tel « Things we said » sympathique mais sitôt écouté sitôt oublié ou « When I get home » et ses chœurs lourdingues.

L’album se conclue par un « You can’t do that » sans relief notable et « I’ll be back » parvenant enfin à glisser des lignes mélodiques remarquables.

En conclusion, sans être un album majeur et malgré une fin de course faiblarde, le quatrième album des Beatles déroule une pop de belle qualité ou se disputent sens quasi inné de la mélodie de la paire Lennon/Mc Cartney et chant clair de haut niveau.

Nous sommes ici dans le registre des balbutiements de la pop-rock des années 60 et il est important de replacer « Hard day’s night » dans ce contexte pour en souligner le caractère relativement novateur.

Même si les Beatles continuent ici de forger leur style, «Hard day’s night » manque mis à part son titre initial, de véritables hits sortant du lot et se repose trop à mon sens sur une formule répétée à l’envie.

C’est joli, mignon, agréable, fort bien chanté, mais manque pour moi de folie ou d’ampleur.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 20:04

revelations.jpg3

 

 

Après avoir été somme toute critique sur la qualité intrinsèque des productions récentes de Muse, je me devais d’explorer en toute impartialité son œuvre considérée comme maitresse, le fameux « Black holes and revelations ».

Paru en 2006, « Black holes and revelations » et sa pochette conceptuelle débute en souplesse avec « Take a bow » qui fait ici plutôt figure de lente éclosion tardant à émerger de sa chrysalide.

Mais l’attente valait sans doute le coup, puisque survient ensuite « Starlight » pour moi un authentique chef d’œuvre et  meilleur titre jamais composé par Muse.

Equilibré, puissant et épique, « Starlight » est de surcroit rendu magique par sa géniale mélodie de clavier et par son clip larger than life ou on voit le groupe jouer sa musique sur un cargo évoluant en pleine mer !

Lui emboitant le pas, « Supermassive black hole » groove gentiment à plusieurs respectables longueurs derrière tandis que « Map of the problematique » allie puissance de la guitare et sonorités quasi new wave.

Mais Muse sait aussi se faire séducteur avec la ballade « Soldier’s poem » mielleuse au possible ainsi que sur le long, statique et mal nommé « Invincible ».

Le ton se durcit nettement sur « Assassin » rapide et enlevé malgré un chant restant toutefois très aérien.

Après « Exo-politics » rock puissant relativement sobre et accessible, Muse donne de nouveau librement court à sa verve créatrice en plaçant un « City of delusion », illuminé de grandes envolées emphatiques.

La dernière ligne droite du disque se profile alors sans qu’on y prenne garde.

Elle sera gonflée, tout d’abord avec « Hoodoo » grandiloquente et doté de réminiscences hispanico-classiques mais surtout avec « Knights of cydonia » développant un coté western flamboyant des plus entrainants.

En conclusion, « Black holes and revelations » est assurément le meilleur album de Muse qu’il m’ait été donné d’entendre, ce qui ne signifie pas qu’il m’ait rendu fan du trio britannique.

Bien sur, la musique ici proposée est toujours extrêmement épique et dense, mais Muse semble plus canaliser son talent pour le maintenir dans des limites suffisantes pour empêcher l’éparpillement.

A l’exception des ballades toujours exagérées, l’ensemble présente une remarquable cohésion et une force vitale des plus réjouissantes.

Enfin pour achever le processus de conquête des ondes hertziennes, deux tubes dont le phénoménal « Starlight » viennent parachever le travail.

Sans être complètement à terre devant le talent du groupe, on peut néanmoins reconnaitre le travail bien fait.

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 12:19

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Changement quasi radical de registre avec un beau film français de François Dupeyron, « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ».

Adapté d’une roman d’Eric Emmanuel Schmidt, « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » voit le jour en 2004.

L’histoire se déroule durant les années 60 dans un quartier populaire de Paris ou se situe une rue imaginaire appelée la rue bleue.

Moise (Jérôme Boulanger) un adolescent juif est élevé seul par son père (Gilbert Melki), un homme taciturne et malade qui se remet mal du départ de sa femme.

A peine sorti de la puberté, le jeune homme est fasciné par la sexualité exubérante des prostituées sur lequel donne son appartement de la rue bleue.

Il met de coté l’argent que lui donne son père pour les courses dans l’espoir d’en réunir assez pour s’offrir sa première femme.

A chacun de ses passages quotidiens chez l’épicier arabe du coin, Moise dit Momo, échange quelques mots avec Monsieur Ibrahim (Omar Sharif), vieil homme calme et généreux qui le conseille sur le choix des meilleurs produits alimentaires quitte à tricher avec ceux apportés à son père (nourriture pour chats, mauvais vin).

Ibrahim ferme aussi les yeux sur les petits vols que commet Momo, dans la mesure ou ils sont commis par nécessité.

Arrive ensuite le jour J ou Momo a assez de courage et d’argent pour aborder une prostituée.

Après plusieurs échecs, l’une d’entre elle Sylvie (Anne Suarez), une plantureuse blonde accepte de le déniaiser dans une petite chambre.

Mais son père se doute que Momo met de l’argent de coté pour voir les filles et lui sert les finances.

Plus grave, l’homme rabaisse continuellement son fils par rapport à son frère parti avec sa mère, oublie de lui fêter son anniversaire.

Momo continue de s’émanciper, s’offre Fatou (Mata Gabin) une jolie prostituée noire et se lie d’amitié avec Monsieur Ibrahim, qui lui apprend qu’il est d’une région comprise entre la Turquie est l’Iran.

Le vieil homme lui cite souvent le Coran mais fait preuve de beaucoup de tolérance envers la judaïté de Moise.

Cette complicité prend une ampleur supérieure lorsqu’une star de cinéma (Isabelle Adjani) met le quartier en émoi en faisant une courte apparition pour le tournage d’un film.

Mais un jour, le père de Momo le quitte en lui laissant quelques économies.

Livré à lui-même, le jeune hommes est pris sous son aile par Ibrahim lui aussi seul et en manque d’affection.

Cet état est aggravé par l’annonce de la mort de son père, jeté sous un train et par le refus de Momo d’être reconnu par sa mère, qui ne le reconnait pas après toutes ses années d’absence.

Par compensation, un lien quasi filial se tisse alors avec Ibrahim qui décide d’acheter une voiture décapotable pour entreprendre avec lui un voyage de retour vers sa terre natale.

Après avoir passé le permis, Ibrahim part avec Momo dans un long voyage via l’Europe du Sud-est.

Il fait découvrir la Grèce et Istanbul à Momo et arrive ensuite jusqu’à son village natale de Cappadoce.

Laissé temporairement sur le bas coté de la route, Momo apprend que Ibrahim a eu un terrible accident de voiture.

Il se rend donc au chevet du vieil homme qui lui transmet son amour et son fameux Coran au moment de mourir.

Momo découvre alors le secret d’Ibrahim, une fleur cachée dans les pages du livre.

Héritant du magasin du vieil homme et de tous ses biens, Momo reprend le commerce et devient le successeur de son père spirituel.

En conclusion, « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », est une œuvre belle et simple reposant sur un mécanisme éprouvé depuis longtemps entre un vieil homme et un adolescent tous deux esseulés et meurtris par la vie.

L’aspect religieux est à peine esquissé, pour justement transcender les différences entre judaïsme et islam, pour toucher aux valeurs essentielles de l’humanisme.

Le césar du meilleur acteur est mérité pour un Omar Sharif alors âgé de plus de 70 ans mais semblant lorgner déjà vers les 80 ans.

Je retiens du film la dignité d’un vieil homme de au moment de tirer sa révérence au monde, se rapprocher de la quintessence de l’existence comme apprécier la beauté des choses naturelles, faire preuve de générosité, de grandeur et transmettre ses richesses matérielles et spirituelles le moment venu.

Rien que pour cela, ce petit film un brin gentillet, mérite du respect et de l’attention.

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 14:44

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En 1993, Sepultura n’a pas encore atteint son pic artistique et commercial mais s’en rapproche tout du moins sérieusement et bénéficie déjà d’une statut de groupe majeur du thrash metal contemporain.

La raison de ce succès ? Une émancipation progressive par rapport à ses modèles américains, une musique plus efficace, les rythmiques si puissantes d’Igor Cavalera et surtout les textes ouvertement sociopolitiques de Max Cavalera.

Survient alors « Chaos AD » et sa pochette ésotérico-morbide.

L’entrée en matière est impressionnante avec un « Refuse/resist » chaloupé et rugueux, dont le clip en fit un véritable hymne à la rébellion pour les contestaires du monde entier.

Anarchique, rebelle et brutal, ce morceau ne pouvait qu’avoir un fort impact sur la jeunesse de l’époque.

L’enchainement avec « Territory » est fantastique avec un nouveau mid tempo ultra pesant ou la voix sépulcrale de Cavalera porte une rage sourde.

Les parties de guitares thrash sont à l’honneur sur le rapide « Slave new world » à qui il manque un soupçon d’originalité pour pleinement accrocher l’auditeur.

Sepultura fait de nouveau mal sur le mid tempo lourd et agressif, « Amen » qui s’en prend un peu facilement à la religion puis démontre son attachement aux racines indiennes du Brésil avec l’instrumental acoustique tout en retenue « Kaiowas ».

Mais la trêve est de courte durée, Max et sa bande revêtant instantanément leurs tenues de combat pour se jeter dans un rugueux « Propaganda » manquant de fluidité.

Le niveau des compositions chute alors sensiblement avec le laborieux et maladroit « Biotech is godzilla ».

On a ainsi franchement du mal à adhérer à « Nomad » plat et pauvre malgré les grognements sourds de Max et ce pas le semi instrumental « We who are not as others » aux paroles ultra répétitives qui va venir améliorer la situation.

Le groupe a beau vitupérer ensuite contre les brutalités policières brésiliennes auteur du massacre de la prison Carandiru en 1992, le morceau « Manifest » n’en demeure pas moins extrêmement pénible.

Il faut attendre la fin du disque pour voir une lumière dans la pénombre, avec « Hunt » aux riffs très accrocheurs mais cette accalmie est de courte durée tant « Clenched fist » s’étale inutilement sur ses huit minutes terminée par des hurlements de déments assez déplaisants.

En conclusion, malgré sa réputation,  « Chaos AD » n’est pas pour moi un album plaisant.

Après une introduction tonitruante (les deux premiers titres), l’album s’essouffle aussi rapidement qu’un fumeur de ganga sur un 400m, révélant des compositions sans grande saveur ni inspiration.

Sepultura ralentit ses tempos et atténue sa violence, axant plus son travail sur mid tempo lourd, parfois inutilement alambiqués.

Cavalera lasse avec son chant monolithique d’homme des cavernes qui ne peut faire oublier la relative pauvret des riffs de la paire qu’il forme avec Andreas Kisser.

Reste donc un album bien ancré dans son époque, dans un registre politico-contestataire très en vogue.

En 1993, Sepultura se pose en une version plus body buildée et métallique que Rage against the machine, mais aussi sans doute moins accessible.

Pour moi passés les deux premiers titres, sans intérêt avec le recul.

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 15:58

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Poussé par des influences extérieures, j’ai visionné « Twilight, chapitre 1, fascination » la première adaptation du best seller mondial de Stéphanie Meyer par Catherine Hardwicke.

Paru en 2008, le film emboite trois ans après le succès colossal du livre.

L’histoire est celle de Bella Swan (Kristen Stewart) une adolescente américaine un peu perdue, qui doit quitter sa ville ensoleillée de Phoenix suite au départ de sa mère fraichement remariée avec un joueur de base ball, pour d’établir à Forks petite ville humide de l’état de Washington ou réside son père Charlie (Billy Burke), sheriff local comme il se doit moustachu et débonnaire.

Au collège, Bella prend ses marques malgré son peu de confiance en soi.

Elle se trouve étrangement attiré par un beau et mystérieux jeune homme appelé Edward Cullen (Robert Pattinson), dont le comportement fuyant à son égard en cours de biologie l’intrigue.

Les amis de Bella lui apprennent que Edward est le fils du médecin de la ville, Carlisle Cullen (Peter Facinelli) et qu’il appartient à une sorte de clan familial élitiste composé de Alice (Ashley Green), Rosalie (Nikki Reed), Jasper (Jackson Rathbone) et Emmett (Kellan Lutz).

Après quelques tâtonnements, Edward se montre plus réceptif aux avances de Bella et une relation s’instaure franchement entre les deux adolescents après que le jeune homme l’ait sauvé d’une collision avec une voiture en usant de super force et de super rapidité.

Bella découvre peu à peu les étranges facultés d’Edward qui se livre davantage sur sa nature de vampire quasi immortel et sa famille assimilée à des végétariens car non consommateurs de sang humain.

Elle complète ses informations avec celles apportées par Jacob Black (Taylor Lautner) jeune indien fils d’un ami de son père qui lui révèle que les Cullen sont interdits sur le territoire de son peuple.

La séduction est plus forte que la crainte et Bella tombe amoureuse de son beau vampire protecteur même si leur couple dénote au sein du petit monde scolaire de Forks.

Elle est même invitée dans la somptueuse demeure de la famille Cullen, qui surmonte ses instincts de prédation naturels pour lui faire plutôt un bon accueil.

Si Alice se montre particulièrement avenante et sympathique, Rosalie est elle franchement hostile à l’intégration qu’elle estime contre nature de cette humaine.

Au cours d’un match de base ball joués sous un orage, les Cullen font la connaissance d’un trio de vampire errant auteurs de plusieurs meurtres d’êtres humains dans le voisinage.
Avec son look de rocker grunge, James (Cam Gigandet) se montre le plus agressif et montre clairement des vues sur Bella.

Edward et sa famille s’interposent, évitant un affrontement quasi fratricide.

Mais les Cullen savent que James malsainement excité par l’enjeu, va traquer Bella pour la tuer.

Il est donc convenu d’un plan pour éloigner Bella de la maison de son père afin de protéger les Swan.

La jeune fille se voit donc contrainte de mentir à son père, un brave quadra divorcé faisant du mieux qu’il peut, pour le quitter.

Mais même de retour à Phoenix, Bella n’est pas en sécurité puisque sa mère est prise en otage par James.

Sommée de se rendre à un rendez vous, Bella est torturée par James qui s’apprête à lui sucer le sang.

Alors que Bella vient d’être mordue, Edward surgit et bloque son adversaire pourtant plus puissant que lui.

La famille Cullen arrive alors au grand complet, tombe sur James et le tue en dépeçant et brulant son corps.

Malgré une jambe cassée et de sérieuses blessures, Bella se trouve sauvée par Edward qui aspire le venin de la morsure de James;

Pourtant, Victoria (Rachelle Lefèvre) la sculpturale amie rousse de James semble décidée à venger la mort de James …

En conclusion, « Twilight, chapitre 1, fascination » est pour moi une découverte.

Le mythe quasi éternel du vampire est ici sérieusement modernisé avec quelques adaptations par rapport aux légendes sataniques du Dracula de Bam Stroker.

On sent que Hardwicke pose un univers et des personnages susceptibles d’évoluer fortement.

Bien sur, l’idée de rencontrer des beaux et gentils vampires « végétariens » pourra faire hurler les puristes criant à la dénaturation du mythe, mais cette édulcoration volontaire n’est pas pour moi plus absurde que leur conférer des pouvoirs d’invisibilité, de bruler au soleil ou de se transformer en chauve souris.

L’aspect romantique de l’amour interdit pour le vampire est toutefois conservé avec cette attirance contre nature.

Nous sommes donc ici en face d’un film certes pour public jeune, mais plutôt plaisant et efficace dans son ambiance de grande foret sombre et humide.

Même si je suis loin d’atteindre l’état de fascination, ce film constitue une surprise plutôt agréable donc pour moi …

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