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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 19:37

Cédant à une mode assez en vogue au début des années 2000 (Metallica et Kiss entre autres), les Scorpions s’offre ni plus ni moins que l’orchestre philarmonique de Berlin pour un grand concert présentant une réinterprétation néoclassique de leurs plus grands hits.

Sorti en 2000, l’objet en question se nomme « Moment of glory » et affiche une pochette décalée assez savoureuse.

L’auditeur a bel et bien droit à une introduction intense, grandiloquente toute en cordes et cuivre pour voir débouler « Hurricane 2000 » et dès disons le franchement, l’apport de cette pléiade d’instruments classiques ne fait que détériorer un titre précédemment parfait.

On bascule immédiatement dans le registre ballade sirupeuse avec « Moment of glory » aussi massif qu’inutile.

L’auditeur qui a l’impression de se trouver dans la bande originale d’une super production hollywoodienne, déguste « Send me an angel » impeccablement chanté par un Klaus Meine et Zucchero, qui font immédiatement grimper le titre au firmament des cieux.

Le filon des ballades est exploité jusqu’à plus soif avec « Wind of change » qui tout en retenue et en sifflement passe bien.

Viennent ensuite le tour des instrumentaux réadapté pour faire corps avec l’orchestre, « Crossfire » et « Deadly sting suite » , intenses et lourds.

Les Scorpions optent volontiers pour les ballades à grosses ficelles, comme le ridicule « Here in my heart » ou le célébrissime « Still loving you » surjoué et usé jusqu’à la corde malgré l’interprétation toujours de qualité de Meine et la discrétion de l’orchestre.

Un peu de (hard) rock pour finir, « Big city lights » qui malgré l’apport de Ray Wilson, le chanteur de Génésis s’empêtre dans l’enchevêtrement des sons de l’orchestre et une ultime ballade assommante pour conclure « Lady starlight ».

En conclusion, comme beaucoup de groupes atteints par la folie des grandeurs, les Scorpions cèdent aux sirènes du gigantisme et du ronflant pour gonfler leur musique d’influences néoclassiques qui n’apportent quasiment rien à leur œuvre par essence rock.

« Moment of glory » pèche par son orgueil, massacre ses rares titres rapides et ne fait rien d’autres qu’affadir les innombrables ballades qu’il propose.

On sent donc les Scorpions complètement perdus artistiquement dans les années 2000 et partant dans plusieurs directions pour un résultat toujours plus décevant.

Dans un registre tout aussi casse gueule, le « S&M » de Metallica se montre plus convainquant car tablant sur la puissance de feu toujours supérieure des américains. A jeter donc ou pas loin de mon coté pour tout amateur de rock un tant soit peu viril ..

Moment of glory (Scorpions)
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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 13:42

Sorti en 1985, « World wide live » est sans doute le live parfait correspondant à la période la plus fastueuse de la carrière des Scorpions, avec un répertoire musical quasiment sans tache et un succès commercial phénoménal les autorisant à déployer des shows internationaux démesurés.

Enregistré principalement à Los Angeles, Cologne et Paris, « World wide live » et ses dix neufs titres incandescents débute par l’introductif « Countdown » qui lance le nerveux et puisant « Coming home » faisant la part belle aux guitares hurlantes de la paire Rudolf Schenker/Matthias Jabbs.

C’est dans une ambiance chauffée à blanc que sortent du chapeau de pures fusées hard rock comme l’intense « Blackout » ou le plus posé « Bad boys running wild ».

Moins de tranchant sur « Loving you sunday morning » et « Make it real » malgré des guitares toujours flamboyantes mais ce léger ralentissement est de courte durée puisque les Scorpions ressortent l’artillerie lourde avec « Big city nights » tube festif taillé pour la scène puis « Coast to coast » superbe instrumental fin et racé.

Mais il ne faudrait pas oublier que c’est avec leurs ballades imparables que les Scorpions ont conquis le monde, c’est pourquoi « Holiday » et « Still loving you » font à juste titre chavirer le stade.

Pourtant il parait impossible de survivre à l’impact de « Rock you like hurricane », meilleur titre du répertoire des Scorpions sublimé dans sa version live.

La fête bat son plein et « Can’t live without you » et « Another peace of meat » surgissent tels des diables de leur boite pour déployer leur rythme d’implacables machines heavy metal.

L’auditeur est emporté par le souffle de la formidable déflagration de « Dynamite » et même dans le registre plus posé de « The zoo » ou plus mélodique de « No one like you », les Scorpions continuent de toucher au but et de mettre le public à genoux.

La fin du disque s’écoule en deux parties, « Can’t get enough » scindé en deux par un grand solo explosif de Jabbs impérial sur « Six strings sing ».

En conclusion, «World wide live » est une déferlante sonore non stop, une orgie de décibels, un superbe témoignage scénique d’un groupe en pleine jeunesse alors au sommet de son art, faisant figure à son époque d’un des plus grands fleurons du heavy metal mélodique.

Très complet, vivant, énergique, servi par une grande puissance de feu, « World wide live » fait la part belle à la partie la plus hard des Scorpions, mais n’oublie pas pour autant les ballades parmi les plus belles jamais composées.

Difficile donc de faire la fine bouche ou de bouder son plaisir devant ce live culte, réjouissant, faisant formidablement honneur au heavy des 80’s !

Une chose est sure, les Scorpions semblent imprenables en ce milieu des années 80 et pourraient sans difficulté revendiquer leur place sur le podium des meilleurs groupes live de l’époque.

World wide live (Scorpions)
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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 11:43

Au premier abord, « Unbreakable » apparait mal placé dans une série de disques des Scorpions d’intérêt plus que douteux avec un come back assez pathétique des années 2000 mais sa pochette en apparence blindée laisse le bénéfice du doute et encore assez de curiosité pour aller à sa rencontre.

Avec Pavel Maciwoda (batterie) et Chris Kolonovits (claviers), nos vieux Scorpions à la peau dure entame 2004 avec « New generation » ballade lourdingue pétrie de bons sentiments avec voix d’enfants à l’appui.

Le moins que l’on puisse dire est que le choses commencent mal et après six minutes d’ennui profond, « Lov ‘em or leave ‘em » qui bâti sur des riffs d’une grande lourdeur tente d’insuffler maladroitement un peu de dynamisme.

L’orientation du son de guitares volontairement sous accordées laisse à penser à une approche moderne mais « Deep and dark » parvient à insuffler avec habileté, le flux d’émotion de sensibilité si indispensable au succès des Scorpions.

On ressort les souliers de plombs et se prend les pieds dans le tapis avec « Borderline » avant un nouveau sursaut sur « Blood too hot » qui rock véritablement avec une ambiance sauvage et électrique.

Ballade à piano et grosses ficelles sur « Maybe I maybe you », puis un nouveau titre « Someday is now » certes appuyé mais sans aucun relief ni saveur.

On se dirige vers du rock pop sans consistance, « My city, my town », une nouvelle power ballade « Through my eyes » bien léchée mais sans originalité avant une incursion vers le hard fm le plus éhonté, « Can you feel it » que n’aurait pas renié un Bon Jovi.

C’est donc à la hâte qu’on accélère vers la fin du disque, « This time » dont les riffs lourds ne sauraient masquer le manque de rythme et d’inspiration, « She said » énième ballade kleenex avant un ultime « Remember the good times » exploitant le glorieux passé du groupe ou il était encore capable de composer des hits.

En conclusion, malgré son titre et sa posture, « Unbreakable » voit sa carapace se fissurer assez vite et ne peut en dehors de quelques titres épars, pas faire illusion bien longtemps.

Copieux, surgonflé en production afin de masquer son contenu médiocre, « Unbreakable » ne fait que confirmer la décadence des Scorpions dans les années 2000 et se hisse à peine plus haut que les catastrophiques « Eye to eye » ou autre « Humanity, hour 1 » l’encadrant.

Avec un âge d’or situé dans les années 80, des années 90 pâlichonnes, des années 2000 abominables, restent les années 70 à explorer pour aborder le registre plus progressif et expérimental des Allemands.

Unbreakable (Scorpions)
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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 10:41

Il manquait sans doute dans la discographie des Scorpions chroniquée en ces colonnes un énorme chainon manquant avec l’indispensable « Love at first sting ».

Sorti en 1984, « Love at first sting » est une déflagration, que dis je un raz de marée, qui fit des Allemands des supers stars planétaires dominant les charts.

Nous partons donc pour l’ascension du monument illustré par une des pochettes sexy-glam les plus réussies du groupe et découvrons « Bad boys running wild » mid tempo certes un peu cliché mais bien amené et faisant figure de bonne entrée en matière.

Ceci n’est pourtant rien en comparaison de « Rock you like a hurricane » chef d’œuvre de heavy metal, meilleur titre des Scorpions pour moi, combinant superbe harmonie des guitares de Rudolf Schenker et Matthias Jabbs.

L’enchantement se poursuit avec « I’m leaving you » qui glisse tout en fluidité et souplesse puis « Coming home » qui après un début laissant augurer une ballade accélère le tempo pour proposer un titre rapide, sec et parfaitement maitrisé.

« The same thrill » se détache ensuite car plus bruyant et féroce mais est rapidement effacé par l’incroyablement festif et emballant « Big city nights ».

Le plaisir est toujours présent avec « As soon as the good times roll » plus lent mais mettant en avant la voix mélodique de Klaus Meine.

La fin de l’album donc se présente sur la forme d’un duo fantastique, « Crossfire » superbe ballade sur fond d’antimilitarisme certes facile et « Still loving you » phénoménal slow, peut être le plus connu de l’histoire du hard rock, qui fit entrer les Scorpions dans un autre monde, plus grand public et se former les couples du monde entier dans les boums/surprises parties des années 80 !

En conclusion, si « Blackout » m’avait déjà séduit par sa puissance et sa vélocité estampillée heavy metal, « Love at first sting » réussit aussi improbablement que cela puisse paraitre le tour de force de le surclasser.

Incroyablement abouti et maitrisé, « Love at first sting » ne contient que des tubes ou des classiques dans un flot continu mêlant belle présence (prestance !) des guitares, mélodies enivrantes et voix toute en justesse de Meine.

Avec ce disque culte, les Scorpions établissent leur œuvre maitresse, chef d’œuvre impérissable illuminant le monde du rock jusqu’à l’éternité.

Les mauvaises langues pourront ensuite ne voir dans la carrière du groupe qu’une longue dégringolade, ceci est sans doute soumis à discussions, mais toujours est il que jamais plus les Scorpions ne produisent un album d’un tel niveau !

Raison de plus pour l’apprécier …

Love at first sting (Scorpions)
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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 09:25

Après un gros passage à vide dans les années 90, les Scorpions qu’on pensait rangés des bacs à sables le dard bien émoussé, font un come back au milieu des années 2000.

Nous sommes en 2007, le bassiste Pavel Maciwoda a rejoint l’aventure tout comme James Kottak qui a retrouvé son poste à la batterie.

Avec sa pochette apocalyptico-gothique, « Humanity-hour 1 » débute par « Hour 1 », bonne surprise avec sa tonalité heavy metal sombre et puissant.

Le son de guitare imposant de la paire Rudolf Schenker/Matthias Jabs fait également mouche sur « Game of life » avec en prime la délicieuse touche accrocheuse de refrains mélodiques chanté de voix de maitre par Klaus Meine.

Dans une registre tout aussi calme mais plus convenu, « We were born to fly » se déplie avec souplesse.

Les Scorpions jouent alors la carte de la power ballade ambitieuse et chargent « The future never dies » d’une recrudescence d’effets grandiloquents et c’est avec une grande efficacité qu’est mené « You’re loving me to death » aux refrains entrainants.

La lourdeur des riffs continue de surprendre sur « 321 » tentative semi avortée de retrouver un esprit rock ‘n’ roll festif.

L’insatiable machine à ballades revient en force sur « Love will keep us alive again » et la plus appuyée « We will rise again » aussitôt écoutées/aussitôt oubliées.

On touche à vrai dire le fond sur « Your last song » et « Love is war » qui tirent fortement sur la corde à grand coup d’effets guimauve.

La fin du disque se profile enfin avec tentative d’injection de puissance sur « The cross » plutôt poussif et « Humanity » ballade boursouflée et aussi indigeste qu’un cassoulet un jour de canicule.

En conclusion, « Humanity-hour 1 » a tout du soufflet s’écroulant sur lui-même et ne parvient pas réellement à convaincre passer l’effet de surprise et les gros riffs à l’esbroufe à la Black label society.

Les Scorpions finissent assez rapidement par révéler leur véritable visage et déploient inévitablement les même longues ballades usées jusqu’à la corde.

Englués dans leur tentative de metal mélodique (qui a dit Evanescence ?), les Scorpions ne parviennent pas à retrouver leur fraicheur, leur vivacité et le punch des premiers jours et alignent une douzaine de titres plus que laborieux qui ne convainquent personne.

S’il est sans doute moins pire que le catastrophique « Eye to eye », « Humanity-hour 1 » demeure fermement à déconseiller et ne fait que confirmer la difficulté à survivre pour les vieilles gloires du rock des années 70/80.

Humanity-hour 1 (Scorpions)
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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:11

Disons le tout de go les années 90 s’avèrent purement catastrophiques pour les Scorpions en panne de repères et de créativité comme le montre le très décrié « Eye to eye ».

Sorti en 1999 avec James Kottak à la batterie, « Eye to eye » et sa pochette minable débutent par « Mysterious » qui introduit déjà un beat électro des plus artificiels et suspects.

Klaus Meine a beau s’échiner à chanter du mieux qu‘il peut, la sauce ne prend guère en raison du rythme plat et froid et de la mise très en retrait des guitares de la paire Rudolf Schenker/Matthias Jabs.

Les dance floors semblent clairement la cible de « To be n°1 » qui évolue tout en légèreté pop avec toute de même l’appui des guitares sur les refrains.

Les ballades vous manquait déjà ? Voici « Obsession » et « 10 light years away » qui déboulent avec de la guimauve alignée au kilomètre et c’est sur des riffs bien timidement déployés que s’entremêle le laborieux « Mind like a tree ».

Nouveau tartinage de ballades transparentes sur « Eye to eye » et « What U give U gave back » qui viennent vous bercer sur chacune cinq longues minutes environ.

La galère vogue toujours en douceur vers le néant au rythme de « Skywritter » et on lève timidement un sourcil sur « Yellow butterfly » un tantinet plus lourd et intéressant.

Retour des grosses machines électro tournant à vide sur « Freshly squeezed », tentative d’un peu d’animation sur le pop « Priscilla ».

Rien ne nous semble épargner avec du rap (!) sur « Du bist so schmutzig » sans doute idéal pour une fête de la bière à Munich et à vrai dire on est pas fâché d’arriver à la fin de ce douloureux marathon formé de « Aleyah » aux gros riffs paresseux/refrains lourdingues et je vous le donne en mille une énième ballade torchon « A moment in a million »

En conclusion, « Eye to eye » est une catastrophe, un reniement absolu du passé des Scorpions qui évoluait dans les années 70 dans un hard progressif particulièrement ambitieux avant de s’orienter vers un heavy metal mélodique mais viril diablement efficace dans les années 80.

En toute honnêteté on ne sait pas très bien ce que cherchent les Allemands avec ce disque, coller à plus de modernité en incorporant un son plus dance ? Séduire un plus large public en versant dans de la pop doucereuse à outrance ? En tout cas les guitares semblent bien mises sous l’éteignoir, tout comme la fibre créatrice et folle du groupe pour proposer un ersatz d’album boursouflé et sans âme.

C’est donc un vieux groupe fatigué semblant à bout d’idées et se raccrocher à la première mauvaise idée foireuse qui lui tombe sous la main qui semble aborder le début du XXI ième siècle.

Rien à retirer donc de ce disque qui fut un échec monumental bien mérité et mit un vrai coup d’arrêt de cinq ans à la carrière des Scorpions ! Et pan !

Eye to eye (Scorpions)
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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 17:07

Nouveau petit saut dans le temps avec « Face the heat » nouvel album des Scorpions sorti en 1993, période o combien difficile pour les dinosaures du hard rock traditionnel grignotés par la nouvelle vague, certes éphémère du grunge.

Beaucoup de changements au sein même de la formation, avec le remplacement du bassiste de toujours Francis Buschholtz par Ralph Rickermann et l’arrivée du clavier John Webster.

Avec sa pochette passe partout à faible impact, « Face the heat » débute par « Alien nation » mid tempo aux refrains puissants et racés particulièrement incisifs.

Plus de difficultés sur « No pain no gain » autre mid tempo massif mais beaucoup moins inspiré.

Les Scorpions insufflent enfin une bonne dynamique avec « Someone to touch » rapide, frais et fun qui vient réveiller l’auditeur un peu écrasé par la lourdeur des premiers titres.

Vient ensuite le tour d’une énième ballade « Under the same sun » gentillette et emplie de bons sentiments suivie de « Unholy alliance » long morceau tournant carrément à vide.

Première surprise du disque, « Women » excellente ballade sombre et bluesy sur laquelle la voix de Klaus Meine accomplit des miracles.

L’embellie est de courte durée et les allemands paraissent bien à la lutte sur « Hate to be nice » bien heurté, poussif et peu agréable.

On trouve également le temps long sur « Taxman woman » particulièrement plat et peu inventif avant de recommencer à bouger un peu au rythme plu soutenu de « Ship of fools ».

La fin du disque enfin avec « Nightmare avenue » puissant, direct et conquérant et comme on pourrait s’y attendre une ballade destinée à faire pleurer dans les chaumières « Lonely nights », joliment troussée.

En conclusion, sans etre bon à jetter aux orties, « Face the heat » n’est pas un album tout à fait au niveau du standing d’un groupe du calibre des Scorpions et victime d’une concurrence particulièrement rude se fit étriller à sa sortie.

Certes un peu long et guère passionnant avec son orientation plus lente et mélodique, « Face the heat » déroule un hard rock extrêmement balisé sans grande surprise qui plonge l’auditeur dans une longue torpeur.

En dix ans, les Scorpions semblent avoir pris un coup de vieux, et leurs compositions manquent de la folie, de l’inspiration et de la nervosité du début des années 80.

Malgré ce (triste) constat, « Face the heat » contient une petite poignée de titres encore de qualité suffisante pour que artistiquement il ne prenne pas tout à fait l’eau.

Face the heat (Scorpions)
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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 10:39

Nous sautons quelques années et nous retrouvons à présent en 1988 avec « Savage amusement » des Scorpions.

En 1984, l’album précédent « Love at first sting » a donné un terrible coup d’accélérateur à la carrière des Allemands à la faveur de la ballade ultime « Still loving you » slow qui rapprochait les adolescents du monde entier dans les « boums » de l’époque.

Devenus des popstars interplanétaires, les Scorpions sont maintenant attendus au tournant.

Avec sa pochette sexy-glam, « Savage amusement » commence par le bien nommé « Don’t stop at the top » qui combine habilement les ingrédients du succès des Scorpions avec un mélange de guitares démonstratives et de refrains fédérateurs.

Reconnaissons l’exceptionnelle efficacité de « Rythm of love » tube dont les refrains emportent tout sur leur passage et si « Passion rule the game » ne contient pas le même impact, il n’en demeure pas moins tout à fait correct.

Le hard rock solidement charpenté mais sans réelle originalité de « Media overkill » passe comme une ombre, tandis malgré des refrains fédérateurs « Walking on the edge » peine à tenir la distance.

Les Scorpions appuient donc sur l’accélérateur, laissant les guitares de Michael Schenker/Matthias Jabs durcir le ton sur « We let it rock … you let it roll » au heavy metal lourd et emprunté.

On déroule « Every minute, every day » titre passe partout bien exécuté mais sans aucune surprise ni prise de risques, prend de la vitesse sur « Love on the run » et son heavy metal supersonique qui déboule toutes guitares hurlantes afin de finir par « Believe in love » nouvelle ballade obligatoire, mignonnette mais d’une très grande platitude comparée aux grands standards écrits par le groupe.

En conclusion, sans atteindre l’immense succès de son prédécesseur et proposer une pléiade de tubes, « Savage amusement » fait figure de solide album de hard rock mélodique dans lequel les Scorpions démontrent toute leur maitrise.

Mis à part « Rythm of love », aucun titre majeure ne figure en effet sur ce disque qui ne provoque que peu d’innovations ou de prises de risques.

Frileux, « Savage amusement » se contente de capitaliser prudemment sur le succès du précédent disque.

Il sera sans doute suffisant pour confirmer le succès des Allemands, mais ne parviendra pas à leur faire élargir leur base de fans.

A réserver donc aux inconditionnels du groupe, les autres pourront passer leur chemin en haussant les épaules devant l’intérêt relatif de l’œuvre.

Savage amusement (Scorpions)
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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 09:18

Poursuite de l’exploration de la longue carrière de hard rockers des Scorpions avec « Blackout » l’un de leurs albums phares.

Sorti en 1982, « Blackout » affiche d’entrée une pochette agressive tranchant avec celles des albums précédents.

La tonalité est en effet rapidement donnée sur « Blackout » rapide et tonique avec déjà des riffs de guitare très punchy de la paire Rudolf Schenker/Matthias Jabbs.

On enchaine sans coup férir sur « Can’t live without you » construit sur le même moule mais aux refrains encore légèrement supérieurs avant d’aboutir sur un réel tube, « No one like you » poussant le sens de la mélodie encore plus loin avec la richesse du timbre de Klaus Meine et le superbe feeling des riffs de guitare rappelant le meilleur de Judas priest.

Le ravissement ne cesse pas et la face mélodique des Scorpions prend alors progressivement le dessus sur le très propre « You give me all I need ».

L’électricité du hard ‘n’ roll revient sur « Now ! » vif, teigneux en diable puis « Dynamite » authentique hymne puissant et dynamique sur lequel les guitares se déchainent en toute vélocité.

On revient à plus de calme sur le pépère « Arizona » et le long pseudo atmosphérique « China white » qui se montrent presque transparents en comparaison des flèches incandescentes décochées jusqu’à présent.

L’album se clôt sur une ballade, comme souvent sublime avec les Scorpions au meilleur de leur forme, « When the smoke is going down » avec une importante touche de mélancolie charriée par la voix douce de Meine.

En conclusion, « Blackout » est un excellent album de hard rock lorgnant fortement vers le heavy metal mélodique.

Les Scorpions musclent leur musique et font preuve d’une belle puissant de feu avec une pléiade de titres dynamiques sur lesquels la haute technicité des guitaristes fait figure d’arme maitresse.

A cette force s’ajoute la touche mélodique du groupe, toujours présente et garante d’une plus grande efficacité notamment par l’approche de radios.

Comme fer de lance de cette approche, on retrouve sans surprise Klaus Meine, dont la voix haut perchée si particulière appartient pour toujours à l’identité du groupe.

Rien à jeter donc sur ce « Blackout » qui à vrai dire pourrait tout à fait concourir pour le titre du meilleur disque des Scorpions, avec un excellent compromis puissance/mélodie le tout enrobé d’une efficacité à toute épreuve.

Blackout (Scorpions)
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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 20:24

animal_magnestism.jpg3

 

 

Poursuite de la découverte des albums à fort impact des Scorpions avec « Animal magnetism » sortie en 1980, soit un après l’excellent « Lovedrive ».

Nous sommes toujours sur la même ligne ave une pochette cette fois franchement machiste tout à la gloire du male cow-boy dominant surplombant la femme mise au même niveau que le chien, à moins qu’un second niveau de lecture plus subtil ne soit venu se greffer dans une lecture cachée de l’illustration.

« Animal magnetism » débute de manière fort convaincante par « Make it real » mid tempo très plaisant et parfaite illustration du grand savoir faire des allemands.

Poursuivant dans la même lignée, « Don’t make no promises » plus rythmé et incisif, surpasse d’une tête son prédécesseur, tandis que « Hold me tight » se trainant de manière plus que poussive sur plus de quatre minutes, déçoit franchement.

La machine semble peiner à la relance, comme sur « Hold me tight » terne mid tempo sans relief ni éclat particulier.

On se replie alors sur une valeur sure, la ballade « Lady starlight » joliment réalisée sans atteindre le même niveau de magie que « Holiday » ou « Always somewhere ».

Mais rien n’y fait « Falling in love » ne décolle pas et ressemble plus à une discussion d’une platitude absolue entre vieux couple usé par le fil des ans.

Heureusement, les Scorpions  retrouvent enfin de leur superbe avec « Only a man » titre à fort éclat aussi bien au niveau des riffs costauds de la paire Schenker/Jabbs que des refrains impeccables chantés par Meine, puis sur « The zoo » morceau en demi teinte alternant accalmie sous tension et envolées parfaitement maitrisées.

L’album se conclut sur les six minutes de « Animal magnetism » titre atmosphérique plutôt complexe et original dont les lentes circonvolutions hypnotisent l’auditeur.

En conclusion, bien que nettement inférieur à son excellent prédécesseur et faiblard dans sa partie centrale, « Animal magnetism » n’en est pas moins un album de bonne  qualité globale.

On pourra sans doute expliquer son relatif manque d’impact par une trop grande proximité vis-à-vis de « Lovedrive », mais « Animal magnetism » reste néanmoins un album de transition efficace contenant une poignée de titres mémorables.

Honnête donc sans être transcendant.

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