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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 20:38

Coup de projecteurs dans les chères années 80 avec « Commando » bon vieux classique du film d’action de Mark L Lester.

Sorti en 1985, époque bénie pour les gros bras bodybuildés de l’époque, « Commando » raconte l’histoire d’un ancien colonel des commando de l’US Air Force, John Matrix (Arnold Schwarzenegger) rangé des affaires qui voit bouleverser la petite vie paisible qu’il mène avec sa fille Jenny (Alyssa Milano alors juvénile) dans une zone montagneuse isolée.

Malgré les mises en gardes de son ami le général Kirby (James Olson) quant à l’élimination des anciens de son unité d’élite, Matrix est pris par surprise par un commando composé d’hommes déterminés et surarmés qui liquide ses gardes, le neutralise et kidnappe sa fille.

Rendu enragé par cette disparition, Matrix tente le tout pour le tout, précipitant son pickup sans frein dans une colline pour tenter de couper la route aux ravisseurs.

Il réussit presque mais est finalement lui aussi capturé puis livré aux hommes de main d’Arius (Dan Hedaya) un général corrompu d’un pays d’Amérique centrale appelé le Valverde qui lui demande de l'aider à renverser le président en échange de la vie de sa fille.

Solidement encadré à l’aéroport, Matrix parvient cependant en raison de ses incroyables capacités physiques à tuer son garde du corps et à sauter de l’avion en pleine phase de décollage, pour revenir sur ses pas et ainsi filer son second gardien, Sully (David Patrick Kelly) un blanc malingre.

Matrix profite de la présence de Cindy (Rae Dawn Chong) une belle pilote de ligne soumise aux avances du malfrat pour la réquisitionner et le filer à bord de sa voiture de sport.

La chasse est pourtant plus ardue qu’il n’y parait, car Cindy opérant un courageux volte face demande à des policiers d’un centre commercial d’arrêter Matrix tandis que Sully, alerté par la bagarre qui en résulte n’hésite pas à faire feu contre les forces de l’ordre.

Après un situation confuse combinant bagarre, émeute et fusillades, Matrix reprend Cindy en main et la contraint à courser Sully, percutant sa voiture.

Le petit homme ne pèse ensuite pas bien lourd face à l’imposante musculature de Matrix et finit jeté du haut d’une falaise.

En fouillant dans ses affaires, Matrix découvre les coordonnées d’un motel ou il se rend avec Cindy, fermement décidée à présent à l’aider à retrouver sa fille.

Dans le motel, Matrix fait face à Cooke (Bill Duke) imposant mercenaire travaillant pour Arius.

Mais même Cooke finit tué après un violent mano à mano qui démolit pas moins de deux chambres d’hôtels.

Le duo infernal se rend ensuite dans un entrepôt s’avérant être une énorme cache d’armes.

Matrix y fait le plein en armes de tout acabit : fusil mitrailleurs, fusils, pistolets, grenades, explosifs, couteaux et même lance roquette !

Arrêté à la sortie par la police, il bénéficie de l’aide surprenante de Cindy qui tir au lance roquette sur le fourgon, lui permettant ainsi de s’échapper !

Mis cette fois sur la piste d’une ile d’Amérique centrale, le duo prend un hydravion et réussit grâce aux capacités de pilote de Cindy à décoller pour amerrir non loin de l’ile ou est détenue Jenny.

Matrix laisse alors Cindy dans l’avion et se lance seul à l’assaut de l’imposant palais fortifié d’Arius.

Déchainé l’ancien commando mitraille tout ce qui bouge, décimant les gardes par dizaines à lui seul, avec même comble de l’inventivité des outils de jardinage !

Une fois Arius liquidé et Jenny mise en sécurité, l’ultime face à face peut maintenant avoir lieu avec Bennett (Vernon Vells), ex collègue de Matrix, rangé autant par rancune personnelle autant que par appât du gain du coté des ravisseurs.

C’est au couteau que les deux hommes s’expliquent, Bennett finissant électrocuté puis embroché par un tuyau de vapeur (!).

Apaisé, Matrix se permet le luxe d’envoyer balader Kirby arrivé en renfort avec ses hélicoptères et part couler des jours heureux en famille avec la belle Cindy et sa fille.

En conclusion, « Commando » est la réponse du berger à la bergère de Schwarzenegger à Rambo/Stallone, avec un invincible ex soldat d’élite, massacrant tout ce qui marche, vole ou nage pour une vague histoire de rancune personnelle dont à vrai dire tout le monde se contrefout assez rapidement !

On comprendra aisément que le scénario n’est qu’un prétexte pour mettre en avant la star du muscle, Mister Arny en personne, en pleine jeunesse et il est vrai dans une forme éblouissante du haut de ses trente huit ans !

Répliques décalées, action quasi non stop et charisme de la star, parviennent donc à enrober le produit et (presque) à masquer l’invraisemblance des situations rencontrées !

A considérer donc comme un film référence, sinon culte dans le genre.

Et de là à avouer que j’ai toujours rêvé de la vie au grand air en voyant Schwarzy porter des troncs d’arbres et couper du bois devant son chalet de montagne avec piscine...

Commando (Mark L Lester)
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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 12:54

Grand succès du moment sur les écrans, « American sniper » de Clint Eastwood est encore un film de plus dans la carrière du vieil acteur-réalisateur de 84 ans.

Sorti en 2015, « American sniper » raconte l’histoire de Chris Kyle (Bradley Cooper), ex cow boy de rodéo au Texas qui après les attentats contre l’ambassade américaine au Kenya en 1998 s’engage avec son frère Jeff (Keir O’Donnell) dans l’armée américaine pour intégrer les prestigieux Navy seals.

Comme on peut s’en douter la formation est rude, tant physiquement que mentalement, mais Kyle déjà âgé de 30 ans, supporte les épreuves, révélant même des aptitudes innées pour le tir qui font de lui un des tireurs d’élite de son unité.

Après avoir rencontré dans un bar Taya (Sienna Miller), Kyle l’épouse mais sa vie bascule lorsque son unité est envoyée en Irak en 2003 pour nettoyer le pays infesté d’islamistes après la mort de Saddam Hussein.

Le travail de Kyle consiste à prendre position sur les toits de villes et à surveiller parfois pendant des heures les alentours pour repérer et éventuellement éliminer une menace pour les troupes au sol.

A Ramadi, ville du centre de l’Irak, l devient vite une légende au sein des GI en raison de son habileté diabolique.

Mais toute médaille à son revers et Kyle doit abattre souvent des femmes, des enfants et de vieillards pour remplir ses missions.

Chargé par le capitaine Martens (Sam Jaeger) de trouver des informations permettant de trouver le Boucher (Mido Hamada), un redoutable chef terroriste proche d’Al quaida, Kyle se heurte à un autre sniper, le redoutable Mustafa (Sammy Cheick), ex champion olympique de tir syrien capable d’abattre des GI à plus de 1000 mètres.

L’opération consistant à payer un père de famille prêt à livrer par vengeance le Boucher tourne au fiasco, les GI se faisant abattre, tandis que le Boucher s’enfuit, non sans avoir préalablement éliminé le contact et un de ses enfants torturé à la perceuse.

Choqué et outrageusement dominé par Mustafa, Kyle revient au pays mais demeure un mari et père absent aux cotés de Taya.

Il n’aspire en réalité qu’à une chose, repartir au front terminer sa mission: traquer et tuer le Boucher.

Mais le Boucher remarquablement protégé et couvert par Mustafa demeure insaisissable et les pertes américains augmentent.

La grave blessure au visage de son ami Biggles (Jack Mc Dorman) qui s’en sort défiguré est une source de motivation supplémentaire pour Kyle et même Tanya effondrée par le comportement psychotique et obsessionnel de son mari ne peut l’empêcher de retourner une troisième fois en Irak pour en terminer.

Réaffecté à Bagdad, Kyle saisit une information de la probable présence de Mustafa prêt d’un mur que tentent d’ériger les GI pour le localiser et réussit l’exploit de l’abattre d’une seule balle à une distance de plus de 1000 mètres.

En retour, les Seals sont pris sous le feux de terribles combattants terroristes galvanisés par l’idée d’une mort au combat.

Kyle s’en sort de justesse après avoir survécu à d’intense batailles.

Le Boucher est tué pendant la bataille ce qui décapite une des factions terroristes irakiennes.

De retour au pays, il parvient à reprendre une vie presque normale en retournant vivre avec sa famille dans son cher Texas.

Il conserve cependant des traces de son séjour à la guerre, refusant de suivre un traitement et gardant contact avec d’autres vétérans moins chanceux amputés physiquement qu’il forme au tir dans les forets.

Le film se termine sur l’annonce de sa mort après un entrainement et les funérailles de grande ampleur que lui accordent la population et les autorités du Texas.

En conclusion, « American sniper » renoue avec le gout très marqué pour l’armée et des institutions pour l’ex maire républicain Clint Eastwood.

Compensant un propos assez mince centré sur un homme faisant passer son devoir et son engagement avant sa famille et sa propre existence, Eastwood impressionne par la maestria de sa réalisation et par l’ambiance ultra réaliste de combats dans les faubourgs irakiens.

A l’arrivée donc un film dur, violent, intense montrant un Bradley Cooper loin de son image de beau gosse, barbu au corps surgonflé métamorphosé par quantité de régimes et produits contre nature.

Dommage que derrière la technicité se cache un fond assez peu étoffé sur un soldat parmi tant d’autres dont on ne parlerait pas sans ce tableau de chasse des plus discutables …

Malgré cela, « American sniper » demeure un film bien maitrisé … mais à mon sens forcément surestimé !

American sniper (Clint Eastwood)
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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 09:36

En grand amoureux du western, j’ai revisionné avec un immense plaisir « Alamo » de John Wayne.

Sorti en 1960, « Alamo » prend place sur un fait historique, la résistance en 1836 d’une poignée de soldats américains pour défendre un fort face à l’imposante armée mexicaine du général Santa Anna (Ruben Padilla).

En question bien évidemment la guerre d’indépendance du Texas, immense région d’Amérique du Nord possédé par le Mexique mais fortement peuplée par les Etats-Unis

Rapidement le général Sam Houston (Richard Boone) charge le colonel Travis (Laurence Harvey) de retenir les 7000 hommes de Santa Anna en tenant coute que coute un fort isolé près du Rio grande.

Le but est de lui donner du temps de constituer sa propre armée mais lorsque Travis comprend qu’il n’aura qu’une centaine d’hommes à sa disposition, il comprend que le général lui confie une mission suicide.

L’homme très rigide et martial, accepte pourtant sa mission secondé en cela par le capitaine Dickinson (Ken Curtis).

Il prend place dans le fort en ruine pour constituer des défenses et motiver ses troupes en leur cachant une large part de la situation désespérée.

Travis se heurte rapidement à la personnalité du colonel Jim Bowie (Richard Widmark), officier très compétent mais moins porté sur la discipline et grand buveur.

Entre les deux hommes, la situation est rapidement électrique.

Lors d’une virée dans une petite ville non loin du fort, Curtis fait la connaissance du colonel Davy Crockett (John Wayne) et ses hommes, une cinquantaine de combattants potentiels aguerris par des combats contres les Indiens et les Anglais.

Il tente de convaincre Crockett, lui aussi buveur et bagarreur de bar de le rejoindre mais l’homme hésite à engager la vie de ses hommes, préférant courtiser une belle veuve mexicaine Flaca (Linda Cristal) aux prises avec son brutal amant Thimblerig (Denver Pyle) qui souhaite la contraindre à rester sur place malgré l’invasion imminente.

Le ton monte vit entre les deux hommes et Thimblerig surclassé par la valeur de combattant de Crockett a recours a des hommes de main pour le tabasser.

Le colonel se défend avec bravoure mais submergé par le nombre, reçoit l’aide de Bowery pour dérouiller les brutes.

La superbe Flaca se montre reconnaissante avec son héros et lui indique en retour une cache d’armes et de munitions que son amant comptait fournir à Santa Anna.

Séduit par le sympathique Bowie plus que par le rude Travis, Crockett accepte de convaincre ses hommes de participer à la défense du fort.

Le procédé employé est douteux, Crockett utilisant une lettre écrite en espagnol par Flaca en la faisant passer pour déclaration agressive de Santa Anna.

Tout en reconnaissant le mensonge, Crockett arrache l’adhésion des ses hommes, de fiers bagarreurs fermement décidés à rester sur cette splendide terre du Texas.

Mais la love story prend fin lorsque Crockett préfère mettre la jolie veuve à l’abri du combat imminent qui s’annonce.

C’est avec plusieurs fusils et munitions que Crockett apporte alors son aide aux défenseurs déjà soumis à un tir d’un canon à longue portée qui fait des ravages.

Une sortie non autorisée de Bowie et ses hommes permet de détruire le canon mais le raid tourne mal et seule l’intervention de Dickinson permet de sauver la peau de l’intrépide colonel.

A son retour, Travis outré insulte Bowie et menace de le mettre aux arrêts.

S’ensuit une proposition de duel au pistolet une fois le conflit terminé sous l’œil atterré de Crockett.

L’annonce de la mort de la femme de Bowie, emportée par la peste, attenue à peine l’animosité de Travis, tandis qu’elle anéantit le torturé colonel.

Crockett charge le jeune Smitty (Frankie Avalon) d’aller prévenir Houston pour chercher du renfort tandis que la troupe affamée tente une nouvelle audacieuse sortie pour dérober un troupeau de bétail aux soldats mexicains.

Un émissaire de Santa Anna demande que les femmes et enfants soient évacuées avant le conflit qui s’annonce, montrant en quelque sorte l’humanité du général ennemi.

Travis obéit mais Sue (Joan O’Brien) la femme de Dickinson, refuse de quitter son mari et reste avec sa fille à Alamo.

Autre réaction surprenante Nell (Veda Ann Borg) la femme aveugle de Robertson (John Dierkes) un vieux soldat qui aurait pu être libéré pour prendre soin d’elle, demande à ce que son mari reste pour faire son devoir aux cotés de ses compagnons.

Arrivé au camps de Houston, Smitty comprend que le général n’a aucune ressource à leur apporter et préfère revenir au fort plutôt que de sauver sa vie.

Emu, le général pousse en exemple le sacrifice des braves d’Alamo, qui à la veille du choc face aux 7000 hommes de Santa Anna, devisent sur le fait de mourir pour un idéal (la liberté), la vie après la mort, la spiritualité et la religion.

Tous malgré un logique premier mouvement de fuite, acceptent leur destin et font face aux Mexicains chargeant à cheval appuyés par une puissante canonnade.

La bataille est intense, acharnée et les défenseurs luttent jusqu’à la mort au corps à corps, chacun d’entre eux se faisant tuer, que ce soit Travis, Bowie blessé à une jambe et son domestique noir affranchi Jethro (Jester Hairston) ou Crockett qui blessé d’un coup de baïonnette fait exploser la réserve de munition du fort pour causer un maximum de dégâts dans le camps adverse.

Victorieux, Santa Anna laisse finalement partir les seuls survivants Sue et sa fille, en rendant ainsi hommage au courage des défenseurs d’Alamo.

En conclusion, « Alamo » est un de mes films préférés, et peut être mon western préféré à l’exception de la trilogie léonienne.

Malgré un début peut être un peu lent, consistant à exposer les différents personnages et à peut être atténuer la violence des dernières scènes, « Alamo » passionne plus de 50 ans après sa sortie, par son exaltation de l’héroïsme, de la liberté et de la solidarité entre camarades d’infortune.

Porté par la réalisation époustouflante de Wayne, qui insuffle un souffle épique, « Alamo » traite de valeurs universelles, du sacrifice pour un idéal et émeut plusieurs fois aux larmes par ses scènes d’une incroyable humanité, rendant même hommage aux ennemis mexicains, obéissant eux aussi à un code de l’honneur.

Western hors classe, « Alamo » séduira autant par le fond, universel que par la forme avec des scènes spectaculaires et une galerie d’acteurs ultra charismatiques d’une grande beauté (hommes comme femmes).

Un chef d’œuvre doublé d’un régal ! Un de mes films cultes !

Alamo (John Wayne)
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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 12:14

Nous changeons à présent d’univers avec « Jarehead » film américain de Sam Mendes.

Sorti en 2005, « Jarhead » est une adaptation des mémoires de l’ancien Marine Anthony Swofford incarné ici par Jack Gyllenhaal, qui a participé à la première Guerre du Golfe, durant l’année 1990-1991.

Après avoir renoncé à aller à l’Université pour suivre des études supérieures, Swofford suit par tradition familiale le difficile apprentissage de la vie de Marines, avec un processus de conditionnement physique et mental particulièrement éprouvant.

Pris en main par le Sergent Siek (Jamie Foxx), il apprend à surmonter sa peur, ramper et tirer au fusil d’assaut.

Lorsque Saddam Hussein envahit le Koweït en 1990, les Etats-Unis réagissent et déclarent la guerre à l’Irak.

L’opération « Tempête du désert » est alors déclenchée avec l’envoi de troupes au sol, notamment les fameux Marines de Swofford, qui comprennent qu’ils vont réellement devoir faire la Guerre.

Dans une ambiance virile et brutale, Swofford et ses camarades se rendent sur place pour s’acclimater au désert Saoudien en vue de leur intervention en Irak.

Rapidement chauffés à blanc par la fournaise, le stress,l’inactivité et de curieux médicaments expérimentaux qu‘ils ingèrent pour se protéger des armes chimiques, les Marines qui ne rencontrent que des bédouins, perdent peu à peu les pédales à l’instar de Fowler (Evan Jones) agressif et stupide ou le fragile Fergus (Brian Geraghty) qui met le feu par inadvertance au campement pendant une fête de mauvais gout ou les hommes boivent, dansent et se déguisent.

Chargé de monter la garde, Swofford écope de punitions humiliantes comme nettoyer les latrines ou purger son alcool en plein soleil sous les yeux consternés de la troupe.

Le manque de femmes pousse également les Marines a fantasmer sur les photos de leurs petites amies respectives aussi lorsque Swofford apprend que la sienne, Kristina (Brianne Davis) le trompe, se montre t il très affecté.

Heureusement Siek veille à le soutenir et décide de mettre la troupe en marche après avoir subi un premier bombardement irakien.

En réalité, les Marines découvrent qu’ils n’ont qu’un rôle de figuration, car c’est l’aviation qui fait l’essentiel du travail avec quelques fois des ratés comme des bombardements erronés sur leurs propres troupes.

L’avancée dans le désert les fait découvrir le résultat des bombardements avec des corps calcinés engoncés dans des carcasses de bus ou de voitures.

Toujours sans avoir tiré le moindre coup de feu, les Marines reçoivent l’ordre de nettoyer les puits de pétroles mis en flammes par l’armée irakienne.

Swofford souffre dans cette atmosphère de pétrole saturant l’air et est révulsé par la vision de cadavres, au contraire de Fowler qui en éprouve un plaisir malsain.

Arrivés à proximité d’un poste de commandement irakien, les Marines reçoivent l’ordre par un colonel Kazinski (Chris Cooper) d’abattre un gradé du camp adverse.

Swofford,son ami Chris Kruger (Lucas Black) et Fowler prennent alors place comme tireurs d’élite pour abattre leur cible mais sont une nouvelle fois stoppés par un sous officier qui leur ordonne de ne pas tirer pour laisser l'aviation bombarder la zone.

Malgré leur frustration, les Marines obéissent et reviennent vers leur camp pour fêter la fin de la guerre, toujours sans avoir tiré un seul coup de fusil.

Le retour à la vie civile est dur pour les Marines, Swofford perdant sa petite amie et la plupart d’entre eux trouvant des boulots alimentaires.

Pourtant malgré le changement de contexte et le retour à une vie normale, Swofford reste hanté par son séjour en Irak ..

En conclusion, « Jarhead » est un film atypique, éprouvant, démythifiant le rôle des Marines employés durant la Guerre du golfe à des taches annexes tandis que les avions liquident l’armée de Saddam Hussein.

On y découvre des hommes sous pression qui sous des dehors de brutes viriles sont en réalité rongés par des sentiments de frustration et d’inutilité.

Volontairement rebutant sur la dureté de la vie militaire vue au travers d‘un homme trop fragile psychologiquement pour la supporter sans dommage, « Jarhead » reste une œuvre pénible et douloureuse à regarder, qui ne m’a guère enchanté !

Jarhead (Sam Mendes)
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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 14:37

Alors que la France vit actuellement des heures difficiles avec une situation similaire à une guerre, je trouvais intéressant d’évoquer « La guerre dans la BD » de Mike Conroy.

Sorti en 2011, « La guerre dans la BD » est un imposant ouvrage proposant comme son nom l’indique de retracer le traitement de cette tragédie de l’histoire de l’Humanité, par les artistes de bandes dessinées majoritairement anglo-saxons … mais pas seulement.

Soigneusement découpé en sept chapitres, « La guerre dans la BD », est articulé chronologiquement et commence par les guerres de l’Antiquité et du Moyen-âge, en réalité largement sous représentées mis à part quelques exceptions notables comme le succès de « 300 » de Frank Miller mettant en exergue la bravoure des soldats grecs face aux armées perses.

Les histoires de Vikings, de Chevaliers et Pirates attirent cependant toujours un certain lectorat passionné d’Histoire.

Grands amateurs de comics, les Américains puisent dans leur courte histoire personnelle et s’inspirent des Guerres indiennes, de Sécession ou de leur Indépendance avec des histoires et héros caricaturaux comme « Tomahawk » ersatz de Davy Crockett popularisé par DC comics dans le magazine Star spangled comics.

Les cow-boys ne sont pas en reste, les plus connus d’entre eux étant « Two-guns kid » de chez Marvel et « Lone ranger » de chez Dynamite, ce dernier décrochant sans nul doute la palme de la longévité avec une naissance dans les années 30 et de courtes apparitions jusque dans les années 2000.

Il faudra attendre de nombreuses années avant de corriger la vision caricaturale et insultante des Indiens, représentés comme des sauvages sanguinaires jusque dans les années 70.

Sans surprise les guerres mondiales trustent le monopole de la production de comics avec dès 1915, l’apparition de bandes dessinées de propagande caricaturant les Allemands comme des primates.

La plus emblématique des maisons d’édition est EC Comics qui via le dessinateur Harvey Kurtzman va instaurer via des revues comme « Two fisted tales » ou « Frontlines combat » dans les années 50 les premiers numéros de comics de qualité montrant une vision non monolithique des conflits.

Tout y passe, la bravoure des pilotes de chasse avec « Aces high » ou « Phantom eagle » de Marvel ou celle des Marins dans « The Victor ».

Plus tard les mentalités évoluent, la bravoure et la souffrance des soldats sont mises en exergue par exemple dans « Charley’s war » dans les années 70 de Pat Mills et Joe Colquhoun ou dans le personnage plus controversé mais également fascinant de l’aviateur allemand le Baron rouge dans « Ennemy ace ».

Des œuvres plus contemporaines comme « La mort blanche » de Charlie Adlard en 1998, continuent d’exploiter ce filon inépuisable avec une lutte à mort entre Italiens et Autrichiens dans une zone montagneuse du Nord de l’Italie.

Plus près de nous, le français Jacques Tardi cité par son célèbre « C’était la guerre des tranchées » en 1993 appartient à cette veine moderne présentant via son style particulier l’horreur de la Première guerre mondiale.

Dans les années 40, la Seconde Guerre Mondiale se taille la part du lion dans cette surreprésentation avec les traditionnels comics de propagande montrant des super héros comme « Wonder-woman » « Superman » ou « Captain america » mettre au tapis les Nazis et les Japonais caricaturés en brutes simiesques ou rats.

Derrière ces personnages emblématiques encore connus aujourd’hui se trouvent des héros plus éphémères aux noms évocateurs « Fighting yank », « US Jones » ou « Young allies » puis les soldats plus traditionnels de l’aviation, la marine ou l’armée de terre dont la bravoure est elle aussi mise à l’honneur dans des revues comme « Medal of honor » « Fighting marines » , « Howling commandos » de Marvel, ou le très populaire « Sergent Rock » de Bob Kanigher et Joe Kubert qui perdurera jusque à la fin des années 80.

La face la plus sombre du conflit sera dévoilée par la suite, notamment les camps de concentration de « Maus » de Art Spiegelman distingué par un prix Pulitzer en 1992 ou la catastrophe d’Hiroshima de « Gen d’Hiroshima » de Keiji Nakazawa en 2007.

Un chapitre est dédié aux Anglais qui eux aussi exaltent la bravoure de leurs troupes comme dans la revue « Warlord », « Braddock », « Battle » ou « Commando » toujours active dans les années 2000.

On notera plus tard la traditionnelle touche d’humour british avec « Captain hurricane » cousin militaire de Hulk crée par Charles Royance en 1962 ou le stupide trouffion « Trooper Bo-Peep » crée en 1970, mais aussi la controverse de « Hellman of Hammer force » ou « Panzer G Man » montrant des militaires allemands combattants des Russes.

Après le choc de la Seconde guerre mondiale, les autres guerres de l’Amérique sont-elles aussi passées en revue, avec la Corée (« Battle Brady« de Hank Chapman en 1952, « Combat Kelly » de Martin Goodman en 1953, « Sergent Fury and Howling Commandos » en 1965) et le Viêt-Nam (« Blazing combat« de Jim Warren en 1965, « The Nam » de Doug Murray en 1986, « Viêt-Nam journal« de Don Lomax en 1987, guerres plus controversées mitigeant la traditionnelle haine du communiste avec une vision plus contestataire tout particulièrement pour le Viêt-Nam guerre très couteuse en hommes et défaite politique.

Difficile également d’oublier le 11 Septembre, traité avec sobriété par Alex Ross dans « 9-11 », puis les conflits les plus récents Irak ou Afghanistan, traités de manière encore marginale mais donnant lieu à des œuvres singulières comme « The long road home « de Gary Trudeau s’intéressant à la situation d’un vétéran revenant amputé au pays qui vaudra à son auteur un prix Pulitzer en 2005, « Pride of Baghdad » de Brian K Vaughan en 2006 vision du conflit irakien via des lions échappés d‘un zoo après un bombardement, « 303 » de Garth Ennis en 2005 montrant un vétéran russe enquêtant en Afghanistan ou le travail de Joe Sacco s’aventurant sur les terrains délicats de la guerre de Bosnie « Gorazde : la guerre en Bosnie orientale » en 2004.

En conclusion, « La guerre dans la BD » est un magnifique ouvrage brillant, riche, dense traitant de manière exhaustive son sujet.

On sera estomaqué devant la stupidité naïve des dessins patriotiques montrant des soldats blancs à la mâchoire carrée démolir à eux seuls des dizaines d’ennemis grossièrement caricaturés, même si il est délicat voir impossible de juger après coup d’une époque ou toutes les forces d’une nation étaient bandées dans un même effort pour combattre un ennemi mettant en danger le monde entier.

Passé le temps de l’affrontement, la réflexion, la subtilité et la créativité sont venues apporter une lecture plus intéressante des conflits, en montrant la souffrance des hommes engagés et en alternant les points de vues allant jusqu’à adopter ceux de soldats des camps ennemis ou des populations civiles.

Le résultat de tant d’intelligence est impressionnant, enthousiasmant et offre une passionnante grille de lecture pour découvrir plusieurs œuvres qu’on peut considérer comme majeures.

Seul bémol à ce travail, le quasi monopole des auteurs anglo-saxons, américains en tête, ils est vrai leaders incontestés du monde du comics, qui n’offre qu’un vision trop réduite du monde global de la bande dessinée.

La guerre dans la BD (Mike Conroy)
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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 21:13

Comme beaucoup de films américains engagés politiquement, « Green zone » de Paul Greengrass prétend apporter sa pierre à l’édifice constituant la critique de la troisième guerre en Irak.

Sorti en 2010, « Green zone » raconte la quête du commandant Miller (Matt Damon) chargé par l’US army de chercher en Irak les armes de destructions massives ayant conduites à l’engagement militaire américain en 2003.

Homme de terrain, Miller constate assez rapidement que les sites qu’on lui demande de contrôler sont vides et n’accepte pas de risquer la vie de ses hommes sur la base de renseignements erronés.

Lors d’un briefing face à un général, il n’hésite pas à remettre en cause la qualité des renseignements, ce qui provoque la colère de Clark Proudstone (Greg Kinnear), chargé par Washington de piloter les activités de recherche.

Bien que remis à sa place par la hiérarchie, Miller continue de se poser des questions et est approché par Martin Brown (Brendan Gleeson) de la CIA qui partage ses doutes quand à la fiabilité du mystérieux informateur au nom de code Magellan.

Lancé sur une nouvelle opération, Miller dépité par la piètre qualité des informations trouvées, est accosté par un Irakien du noms de Freddy (Khalid Abdalla) qui lui indique que des hauts dignitaire de l’ancien régime de Saddam Hussein, se réunissent actuellement dans le plus grand secret.

Contre l’avis de ses hommes, Miller suit Freddy et lance une opération contre la villa concernée.

Après une courte fusillade, les soldats américains ne peuvent empêcher la fuite du chef de la réunion, le général Al Rawi (Yigal Naor) mais récupèrent un carnet.

Face au major Briggs (Jason Isaacs) dépêché sur place avec des hélicoptères, Miller tient bon et malgré un affrontement physique, transmet son carnet à Freddy qui s’enfuit dans les ruelles.

Une fois Briggs parti avec un des hommes d‘Al Rawi, Miller retrouve Freddy, le carnet et le transmet à Brown pour une analyse qui révèle un réseau de planques probables pour Al Rawi.

Mais Proudstone veille au grain et utilise son influence au Pentagone pour mettre un terme aux recherches de Miller.

Le faucon obéit en réalité aux directives de Washington pour placer un ancien opposant irakien exilé au pouvoir et en faire leur homme de main à Bagdad.

Miller décide cependant de continuer seul l’enquête et est très surpris de constater que la journaliste Lawrie Dayne (Amy Ryan), qui a relayé la plupart des informations de Magellan ne l’a jamais rencontré et n’a jamais même cherché à vérifier la fiabilité des sources. Avec force de culot, Miller retrouve le sbire d’Al Rawi qui a été torturé dans une prison ressemblant étrangement à Abou Grahib et lui soutire des informations sur son chef.

En analysant les informations, Miller comprend que Magellan est Al Rawi et parvient à le localiser.

Il est malheureusement capturé et rencontre finalement le mystérieux général qui reconnaissant qu’il est Magellan, dément l’existence des armes de destruction massives.

Al Rawi qui briguait un poste d’influence au sein de la nouvelle Irak, comprend qu’il a été dupé par Proudstone et décide de se venger sur Miller.

Une intervention des forces spéciales américains vient changer la donne et provoque une fusillade.

Miller profite de la confusion mais ne peut empêcher Freddy, désireux d’en finir avec les fantômes du passé, d’abattre Al Rawi.

Pour terminer, Miller dit son fait à Proudstone qui minimise l’importance de ses mensonges vis-à-vis du résultat obtenu, la chute de Saddam Hussein, le renversement du parti Baasiste et l’usage d’un homme de paille.

Allant jusqu’au bout de sa logique, Miller envoie à Dayne et aux principaux journaux américains les preuves du mensonge du gouvernement.

En conclusion, « Green zone » est un film forcément partisan mais intéressant et très prenant à un propos d’un militaire osant remettre en question le fondement de sa mission et cherchant des réponses par lui-même.

Cette situation, hautement improbable dans la réalité, prend ici une saveur particulière dans le contexte si délicat de la guerre en Irak.

On apprécie donc à travers un film d'action efficace et musclé, de suivre l’entêtement de Damon à trouver la vérité, au mépris d’un système œuvrant à tout prix pour falsifier des preuves et ainsi servir des intérêts supérieurs.

Aujourd’hui en 2014 alors que l’Irak est très sérieusement déstabilisée par la poussée de l’Etat Islamique, ce film prend un écho particulier et démontre les limites de la stratégie américaine dans ce pays.

Green zone (Paul Greengrass)
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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 17:19

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Après l’énorme succès de « Gladiator », Ridley Scott retrouve le vent en poupe au début des années 2000 et aligne les films à grand spectacle comme « Hannibal » ou ici « La chute du faucon noir » en 2002.

Adapté d’un livre de Mark Bowden comptant l’échec d’une opération ultra risquée des commandos d’élite de l’armée américaine pour capturer le chef de guerre somalien général Aïdid, qui détournait l’aide humanitaire de son pays durant l’année 1992-1993, « La chute du faucon noir » est un film de guerre traitant d’un sujet très délicat.

Le spectateur est immédiatement plongé dans l’ambiance d’un conflit étouffant et désespérant d’un des pays les plus pauvres  et les plus dangereux d’Afrique et s’immerge dans le quotidien des Delta force et Rangers américains envoyés par Bill Clinton pour suppléer aux forces de l’ONU, jugées inefficaces.

On retrouve donc des soldats retranchés dans leur camps, bien entendu gonflés de confiance en eux et de testostérone dans l’attente d’une prochaine opération à venir.

Celle-ci est dirigée par le Général Garrison (Sam Sheppard) qui après avoir fait arrêté Osman Otto (George Harris) un homme d’affaires jugé proche de Aïdid,  décide sur la foi d’informations des Delta force d’interpeller en plein centre de Mogadiscio les principaux dirigeants du gouvernement d’Aïdid responsables selon l‘ONU de la mort de 300 000 personnes.

Garrison utilise alors un taxi indicateur pour agent de renseignement pour coordonner une attaque purement américaine mobilisant des commandos Delta, des Rangers circulant des Humvees, appuyés par hélicoptères de combat.

Chaque homme se prépare alors du mieux qu’il peut pour une opération qu’il estime certes risquée mais tout à fait à la portée d’hommes aussi entrainés qu’eux.

Si les Delta force, emmenées par le charismatique et efficace Sergent Gibson (Eric Bana) parviennent en jouant sur l’effet de surprise à pénétrer sans difficultés dans l’enceinte du bâtiment de commandement et à capturer les chefs de guerre somaliens, la sécurisation du périmètre aux alentours s’avère beaucoup plus périlleuse qu’escomptée et les Rangers au sol et à terre se trouvent pris à partie par des combattants déterminés capables de faire des ravages dans un espace aussi étriqué que les ruelles défoncées de la capitale.

Blackburn (Orlando Bloom) est le premier soldat américain blessé en tombant d’un hélicoptère, et le Sergent Eversmann (Josh Hartnett) n’hésite pas à descendre lui-même au sol pour porter secours à son camarde, grièvement blessé au dos.

Lors de l’opération d’extraction, les Humvees américains sont pris sous le feux de l’ennemi et leurs protections trop faibles pour résister aux tirs d’armes de gros calibre, exposent les Rangers à des pertes sanglantes.

On assiste alors à une interminable course poursuite dans les ruelles ou surgissent d’innombrables assaillants prêts à se sacrifier mitraillettes, grenades ou lance rockets à la main.

Plus grave, les hélicoptères UH-60 sont également pris pour cible et deux d’entre eux dont le fameux Faucon noir sont abattus consécutivement par des tirs de rockets.

Les pilotes survivent aux crash mais se trouvent immobilisés, blessés et en grand danger face à une foule ivre de haine et de vengeance.

Fidèle à la devise des Marines de ne pas abandonner les hommes aux front, Garrison change donc son plan et demande à ses hommes de se rendre sur les zones des crashs afin de leur porter secours.

Commence alors une lutte acharnée de plus d’une heure et demi, ou les Rangers tentent de rejoindre leurs collègues pris au piège face à des milices somaliennes certes moins bien armés mais beaucoup plus nombreuses et capables de les encercler dans des espaces confinés.

Tandis que les Humvees peinent toujours à se dégager des ruelles, les autres Rangers luttent au pied des décombres et des carcasses des aéronefs abattus.

Deux tireurs d’élites de la Delta Force, les sergents Gary Gordon (Nikolaj Coster Waldau) et Randall Shughart (Johnny Strong) se battent courageusement pour secourir les pilotes mais à cours de munitions sont finalement lynchés et leurs corps exhibés nus par une foule en colère.

Seul le pilote Michael Durant (Ron Eldard) survit, car capturé par les Somaliens en vue d’obtenir une monnaie d’échange avec le commandement US.

Comprenant que les pertes en hommes et matériels sont trop lourdes, Garrison est contraint de demander l’aide des casques bleus pakistanais de l’ONU qui avec plusieurs milliers d’hommes et des blindés peuvent seuls venir les secourir.

Mais, l’ONU qui n’a pas été prévenue de l’opération par les Etats-Unis, tardent à mettre en branle ses ressources et les hommes retranchés dans les décombres de la ville, meurent sous les assauts de leurs adversaires, le décès du jeune caporal Smith (Charlie Hofheimer) agonisant de longues heures après une blessure à l’artère fémorale, étant le plus émouvant d’entre eux.

Finalement les commandos parviennent à sortir du guêpier somalien avec l’aide des casques bleus, Garrison assumant seul l’échec de l’opération.

Au final, le film rend sobrement hommage au courage et à l’esprit de sacrifice de ses hommes, mus par leur sens du devoir et de la camaraderie.

En conclusion, « La chute du faucon noir » est un film de guerre très violent et réaliste montrant tout l’horreur, le chaos et la violence d’un mini conflit relativement méconnu.

Une fois n’est pas coutume, on insiste ici sur l’échec de l’armée américaine, qui n’avait sans doute pas pris la mesure du conflit et dont les forces d’élites n’ont pu venir à bout de combattants certes dépaillés mais aguerris par des années de guerre civile et surtout déterminés à mourir sans sourciller.

Toute cette violence étalée sur les deux tiers du film conduit inéluctablement le spectateur à un sentiment d’écœurement et de choc nerveux.

Si l’ambiance de guérilla urbaine saisit rapidement, difficile donc d’apprécier sur plus de deux heures le film avec un égal niveau d’intensité et avec des personnages nombreux impossibles de tous les citer (!) apparaissant et disparaissant au gré des multiples accrochages chaotiques.

Malgré sa maestria technique, « La chute du faucon noir » est donc à réserver aux amateurs des films d’action purs et durs.

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 19:34

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De l’espace nous passons à un autre milieu extrême, le monde sous marin avec « A la poursuite d’Octobre rouge » adapté du pavé de Tom Clancy, déjà chroniqué en ces colonnes.

En 1990, John Mc Tiernan, déjà réalisateur expérimentée prend en charge l’adaptation cinématographique ce qui donne « A la poursuite d’Octobre rouge ».

L’histoire est conforme au roman, mais considérablement plus ramassée ce qui la rend à mon sens plus digeste.

Le commandant Marko Ramius (Sean Connery) prend en charge un nouveau sous marin lanceur d’engins  nucléaire soviétique doté d’une propulsion révolutionnaire appelée la chenille, ce qui le rend quasi indétectable.

Homme expérimenté sur la fin de carrière mais tourmenté de l’intérieur par la mort de son épouse, Ramius assassine l’officier politique chargé de l’assister dans sa mission et se détourne délibérément de sa mission avec pour but de passer à l’Ouest avec son sous marin.

Appuyé par son second Borodine (Sam Neill) qui partage lui aussi ses velléités de trahison, Ramius parvient à donner le change à l’équipage et à garder le contrôle de la situation.

Du coté américain, l’alerte est également donnée par Jack Ryan (Alec Baldwin) ex marine devenu auteur de romans navals, qui contacte la CIA via l’amiral James Greer (James Earl Jones ) pour pousser à des investigations à partir de clichés pris par des espions britanniques.

Aidé par l’ingénieur Skip Tyler (Jeffrey Jones), Ryan obtient des informations importantes sur le systèmes de chenille.

Dans le même temps, l’URSS, avertie par une lettre de la trahison de Ramius, déploie une impressionnante flotte et surface et lance un sous marin d’attaque commandé par Tupolev (Stellan Skarsgard) afin d’intercepter Octobre Rouge.

Face à ce déploiement de force et à l’attitude évasive de l’ambassadeur russes aux Etats Unis, les USA sont obligés de réagir en déployant également une force navale conséquente.

L’USS Dallas, sous marin nucléaire américain, bénéficie du talent de l’opérateur sonar Ronald Jones (Courtney B Vance) , parvient à détecter Octobre Rouge et à le prendre en chasse après une tentative de sabotage interne qui rend inutilisable la chenille.

Ramius manœuvre dans une zone sous marine délicate pour éviter les torpilles de son pays, mais est pris en chasse par l’USS Dallas commandé par Bart Mancuso (Scott Glenn).

Ryan a beaucoup de difficultés à convaincre l’état major américain de ne pas détruire Octobre rouge, et mise sur sa connaissance de Ramius, son instinct et les informations apportées par ses réseaux pour lui faire admettre que Ramius désire sans doute passer à l’Ouest.

Il embarque après une manœuvre aérienne osée, sur l’USS Dallas et se heurte à la rigidité de Mancuso, partisan lui de donner la chasse à Octobre rouge.

Au final, un incident (simulé) sur le réacteur nucléaire d’Octobre rouge le force à faire surface non loin des cotes canadiennes.

L’équipage est livré à la marine américaine mais Ramius replonge pourtant, avant d’être rejoint par un petit sous marin de sauvetage américain dans lequel embarquent Ryan et Mancuso.

A bord, ils obtiennent la reddition absolue de Ramius et Borodine même si ce dernier est abattu par un espion politique.

Ryan se rue alors à l’intérieur des circuits vapeur du sous marin pour débusquer l’espion qui cherche à saborder le navire plutôt que le rendre à l’Ouest.

L’homme est tué mais il reste à faire face à l’attaque de Tupolev qui lâche une torpille pour accomplir sa mission.

Les talents de commandants de Ramius couplés à ceux de Mancuso permettent à l’USS Dallas de capter la torpille et de la neutraliser à l’aide de contre mesures.

Dès lors, l’URSS est persuadée que Octobre rouge a été coulé alors que celui remonte calmement un fleuve de Pennsylvanie avec à son bord Ryan et Ramius ….

En conclusion, malgré son format plus condensé et digeste que le roman de Clancy, « A la poursuite d’Octobre rouge » est un film lent, mou dans lequel il ne se passe pas grand-chose et le spectateur trouve le temps bien long.

Les combats navals sont peu spectaculaires et les manœuvres d’évitement des sous marins assez risibles aujourd’hui, plus de vingt ans après.

Plus que la forme, reste le fond du propos, assez détestable car sous des dehors de remise en question personnelle, complètement favorable aux Etats Unis, inévitablement gagnants de cette course sous les océans.

Comme beaucoup de productions de l’époque, le film est donc fortement orienté pro US, et ce n’est pas le jeu rigide de Connery ou celui toujours fade de Baldwin qui vient rehausser cette impression d’assister à un grand spectacle bubble gum.

Désolé donc de ne pas adhérer définitivement à l’œuvre de Clancy.

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 21:11

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Avec « Lifeboat » film en noir et blanc d’Alfred Hitchcock, nous abordons une période plutôt méconnue de la filmographie du maitre britannique.

Paru en 1943 en pleine Seconde guerre mondiale, « Lifeboat » a pour cadre le conflit maritime avec le torpillage au large des Bermudes d’un navire américain de croisière par un sous marin allemand, lui-même détruit au cours de l’assaut.

Après le naufrage, un petit groupe de survivants américain parvient à embarquer sur un canot de sauvetage pour constituer les seuls rescapés de l’attaque.

On retrouve ici Connie Porter (Talluah Bankhead) journaliste mondaine, le distingué Charles Rittenhouse (Henry Hull), deux femmes fragiles, Alice (Mary Anderson), Madame Higgins (Heather Angel) repêchée avec son bébé malheureusement mort, puis une brochette de marins rugueux dont les plus marquants sont Kovac le tatoué (John Hodiak), Sparks (Hume Cronyn), le costaud Gus (William Bendix) et Joe (Canada Lee) le stewart black du navire.

La situation déjà dramatique se tend encore davantage lorsque le groupe repêche un naufragé allemand du sous marin appelé Willy (Walter Slezak).

Connie fait l’interprète entre Willy et le reste des survivants et lui évite un lynchage sommaire tant l’animosité est vive au sein du groupe.

Peu à peu, on comprend que les rescapés n’ont aucune notion de navigation et que Willy est en fait le capitaine du sous marin et donc le seul amène de les ramener sur une ile.

Cette compétence est pourtant farouchement niée par le noyau dur du groupe et le duo Rittenhouse/Sparks plus déterminé que les autres s’improvise leader de fortune malgré des lacunes flagrantes dans l’art de la navigation.

Ebranlée par la mort de son bébé, Madame Hingis se suicide par noyade.

Les rations de survie se trouvent tragiquement amputées par l’embarquement de paquets de mer ce qui compromet sérieusement les chances d’échappatoire à un destin funeste.

L’équipage sert les dents, puisant dans ses ressources pour ne pas sombrer dans le désespoir.

La jambe gangrénée, Gus doit se faire amputer.

L’opération délicate est menée par Willy, seul disposant de qualifications médicales.

L’homme accepte courageusement l’épreuve, après avoir été préalablement saoulé en absorbant les dernières réserves d’alcool.

Ceci permet à Willy de gagner davantage la confiance du groupe et de se voir octroyer le droit de dicter le meilleur chemin maritime pour rejoindre la terre ferme.
En étonnante forme physique par rapport au reste du groupe, Willy se met même en tête de ramer assez vigoureusement.

Au cours de la traversée, Connie et Kovac se rapprochent en se découvrant une ascendance modeste commune.

Mais le manque d’eau rend la situation critique et le pauvre Gus, qui surprend Willy à boire de l’eau douce en cachette, est alors sommairement exécuté en étant basculé à la mer.

Le mort de Gus et les explications étranges de Willy finissent par convaincre le groupe du rôle trouble de l’allemand et ravivent la haine du conflit militaire.

Orgueilleux et menaçant, Willy avoue le meurtre et annonce qu’il va en réalité ramener le canot jusqu’à un navire allemand, ce qui déchaine contre lui l’ire de l’équipage.

L’allemand est alors lynché et jeté par-dessus bord.

Privé de leur guide et de leur moteur, les survivants assoiffés et affaiblis baissent en apparence les bras, avant que Connie ne fasse preuve de toute sa poigne pour leur redonner du courage.

Magnanime, elle propose d’utiliser son bracelet Cartier pour appâter du poisson ce qui échoue de justesse et provoque la perte de ce symbole extérieur de réussite sociale.

Alors que tout semble perdu, le canot observe l’arrivée du navire logistique allemand que cherchait à rejoindre Willy et se prend à rêver d’un secours.

Mais le navire est canardé par les américains et également coulé.

Ironie du sort, un nouveau naufragé allemand blessé est alors repêché, ce qui laisse la situation toujours incertaine …

En conclusion, « Lifeboat » est un vieux petit film méritant le respect tant il développe une atmosphère de huis clos psychologique prenante.

L’aspect psychologique est bien entendu dominant avec le rôle ambigu du soldat allemand, nécessaire à la survie par ses compétences mais indigne d’honneur et de confiance en raison de sa nature même d’ennemi viscéral.

Si Hitchcock semble s’orienter vers une union des humains soumis à la même adversité, il se range finalement du coté patriotique en assignant à l’allemand le rôle du fourbe, manipulateur, individualiste et au final criminel.

Les acteurs relativement peu connus, sont d’un très bon niveau et permettent d’assister à de très belles scènes d’une forte puissance émotionnelle comme la tragique amputation de Gus, qui se soucie de perdre ses capacités de danse nécessaires pour lui pour séduire une femme laissée sur terre ou le rôle épatant de Bankhead, femme forte, indépendante, finalement d’une grande simplicité et noblesse sous des airs de mondaine sophistiquée et superficielle.

Malgré sa fin en queue de poisson, « Lifeboat » est donc un film tout à fait recommandable pour les amateurs de vieux film de guerre à forte dimension psychologique.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 08:29

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Retour vers le genre particulier du film de sous-marin avec de Kathryn Bigelow.

Sorti en 2002, « K-19 : le piège des profondeurs » raconte à partir d’une histoire vraie de la guerre froide, la déroute d’une mission soviétique qui devait à bord d’un nouveau sous marin nucléaire lanceur d’engins, le K-19, passer sous les glaces arctiques et effectuer un tir d’essai pour impressionner les ennemis américains.

Dès la fin de la construction du sous-marin, on comprend que le navire, terminé à la va vite pour un question de prestige de l’Etat Major de la Marine, souffre de nombreux dysfonctionnements.

Superstitieux, les marins voient d’un mauvais œil les multiples incidents qui se multiplient et coutent la vie à quelques hommes dont le médecin du bord, renversé par un camion.

Sous la pression de l’Etat Major, le commandant Alexeï Vostrikov (Harrison Ford) est nommé en remplacement Mikhaïl Polenin (Liaam Neeson) qui devient son second à bord.

L’expérimenté Vostrikov apparait comme un homme à poigne mettant l’accomplissement de sa mission plus haut que tout autre type de considération, tandis que Polenin est plus sensible à la notion de risque aussi bien pour ses hommes que pour le matériel.

Le K-19 prend la mer et Vostrikov enchaine les exercices les plus sévères afin d’éprouver la condition de ses hommes qu’il juge pas assez entrainés.

Quelques blessures superficielles surviennent notamment lors de manipulation de torpilles mais l’incident le plus important a lieu lorsque Vostrikov décide d’aller aux limites maximum d’immersion du sous-marin, au risque de déformer la coque et de provoquer sa destruction.

Pourtant le danger le plus insidieux se situe sans doute prêt de la salle des machines, avec le remplacement d’un ingénieur nucléaire expérimenté mais retrouvé ivre mort par un jeune lieutenant sortant de l’école Ratchenko (Peter Sarsgaard).

En effet les instruments de contrôle de la chaufferie donnent d’inquiétant signes de faiblesse.

Pourtant, après une audacieuse manœuvre de remontée abrupte sous l’épaisse couche de glace de la banquise, Vostrikov accomplit sa mission et lance le missile d’essai.

Après une courte période d’euphorie, l’Etat Major Soviétique prolonge la mission du K-19 en lui ordonnant de sillonner l’Atlantique à portée de New York et Washington pour impressionner davantage les américains.

L’équipage obtempère mais survient alors le premier incident sérieux avec l’éclatement d’un circuit de refroidissement d’une des chaufferie qui se met en incident.

Le circuit de secours ne fonctionnant pas, la température croit de manière alarmante dans le local chaufferie avec de fortes menaces d’explosion.

Polenin déjà en désaccord par rapport aux méthodes musclées de Vostrikov entre alors en conflit avec lui car il est d’avis d’annuler la mission pour préserver le sous marin et ses hommes ce que Vostrikov refuse catégoriquement.

Le commandant en chef prend alors des mesures radicales et oblige des équipes de matelots désignés volontaires à intervenir dans le local chaufferie pour dériver le circuit d’eau douce afin de refroidir le cœur nucléaire.

Trois équipes d’hommes courageux acceptent la mission et notamment Ratchenko, désireux de se racheter.

Mais Polenin découvre que les combinaisons protectrices ne sont pas adaptées et que les hommes se rendant à l’intérieur du réacteur mourront.

Après dix minutes, les premiers matelots ressortent, irradiés, titubant et malades.

Ils sont évacués et soignés par le médecin du bord qui avoue être dépassé par le problème et ment sur leur état de santé pour ne pas affoler les autres.

Tétanisé, un matelot de la seconde vague est incapable de se lancer et est remplacé par un courageux chef machine qui parvient à souder le tuyau de l’eau douce sur celui de la chaufferie afin de faire enfin redescendre la température.

Cette fois devant la gravité de la situation, Vostrikov comprend qu’il doit renoncer à sa mission et fait surface devant la flotte américaine en alerte.

Un nouveau conflit éclate alors que Polenin estime que l’équipage étant irradié, le K-19 doit accepter l’aide des américains et que Vostrikov refusant de livrer le sous-marin aux américains, souhaite rentrer au mépris des risques à faible allure en URSS.

Après une petite période de flottement ou un hélicoptère de l’US Navy s’approche du K-19, Vostrikov ordonne l’ordre de replonger.

Mais la situation empire à nouveau et la réparation de fortune du circuit de refroidissement de la chaufferie cède à nouveau, provoquant une nouvelle alerte nucléaire et un début d’incendie, difficilement maitrisé par le bord.

Fidèle à lui-même, Vostrikov s’apprête à faire plonger le sous-marin pour provoquer son explosion dans les profondeurs aquatiques.

Cette fois l’équipage se rebiffe et  Suslov (Ravil Issyanov), officier politique du Parti Soviétique décide de relever Vostrikov de ses fonctions en redonnant le commandement à Polenin qui contre toute attente libère son ennemi en lui demandant de donner le choix de son destin à l’équipage

C’est alors Ratchenko intervient et prend alors sur lui le fait d’aller refaire la soudure, en acceptant de se sacrifier à nouveau.

Le K-19 fait ensuite surface et est secouru par un sous marin soviétique.

La fin du film, un peu longuette, voit Vostrikov soutenu par Polenin et ses hommes, épargné par le jugement de ses pairs et les deux hommes se retrouver trente ans après, au moment de la chute du mur de Berlin pour se recueillir sur la tombe de leurs camardes morts en héros.

En conclusion, « K-19 : le piège des profondeurs » a sans doute quelques points communs avec « USS Alabama » mais le surpasse sous divers aspects.

Le premier d’entre eux est le fait de placer le huis clos psychologique dans le camp de l’armée rouge, ce qui confère une belle originalité à l’histoire.

Le second est la variété et le rythme trépidant de l’action avec une succession ininterrompue d’avaries techniques aboutissant au sacrifice librement consenti des hommes.

Enfin le jeu des acteurs encore meilleur que celui du duo Washington-Hackeman, avec un Harrison Ford époustouflant en meneur d’hommes dur à cuir et implacable.

Au registre des critiques, on notera une certaine rigidité et lourdeur des personnages engoncé dans leur idéal patriotique et ne laissant apparaitre à aucun moment des moments de doute, de faiblesse ou de relâchement.

Malgré cela, « K-19 : le piège des profondeurs » est un grand film réalisé par une des meilleurs réalisatrices américaine.

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