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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 12:14

Nous changeons à présent d’univers avec « Jarehead » film américain de Sam Mendes.

Sorti en 2005, « Jarhead » est une adaptation des mémoires de l’ancien Marine Anthony Swofford incarné ici par Jack Gyllenhaal, qui a participé à la première Guerre du Golfe, durant l’année 1990-1991.

Après avoir renoncé à aller à l’Université pour suivre des études supérieures, Swofford suit par tradition familiale le difficile apprentissage de la vie de Marines, avec un processus de conditionnement physique et mental particulièrement éprouvant.

Pris en main par le Sergent Siek (Jamie Foxx), il apprend à surmonter sa peur, ramper et tirer au fusil d’assaut.

Lorsque Saddam Hussein envahit le Koweït en 1990, les Etats-Unis réagissent et déclarent la guerre à l’Irak.

L’opération « Tempête du désert » est alors déclenchée avec l’envoi de troupes au sol, notamment les fameux Marines de Swofford, qui comprennent qu’ils vont réellement devoir faire la Guerre.

Dans une ambiance virile et brutale, Swofford et ses camarades se rendent sur place pour s’acclimater au désert Saoudien en vue de leur intervention en Irak.

Rapidement chauffés à blanc par la fournaise, le stress,l’inactivité et de curieux médicaments expérimentaux qu‘ils ingèrent pour se protéger des armes chimiques, les Marines qui ne rencontrent que des bédouins, perdent peu à peu les pédales à l’instar de Fowler (Evan Jones) agressif et stupide ou le fragile Fergus (Brian Geraghty) qui met le feu par inadvertance au campement pendant une fête de mauvais gout ou les hommes boivent, dansent et se déguisent.

Chargé de monter la garde, Swofford écope de punitions humiliantes comme nettoyer les latrines ou purger son alcool en plein soleil sous les yeux consternés de la troupe.

Le manque de femmes pousse également les Marines a fantasmer sur les photos de leurs petites amies respectives aussi lorsque Swofford apprend que la sienne, Kristina (Brianne Davis) le trompe, se montre t il très affecté.

Heureusement Siek veille à le soutenir et décide de mettre la troupe en marche après avoir subi un premier bombardement irakien.

En réalité, les Marines découvrent qu’ils n’ont qu’un rôle de figuration, car c’est l’aviation qui fait l’essentiel du travail avec quelques fois des ratés comme des bombardements erronés sur leurs propres troupes.

L’avancée dans le désert les fait découvrir le résultat des bombardements avec des corps calcinés engoncés dans des carcasses de bus ou de voitures.

Toujours sans avoir tiré le moindre coup de feu, les Marines reçoivent l’ordre de nettoyer les puits de pétroles mis en flammes par l’armée irakienne.

Swofford souffre dans cette atmosphère de pétrole saturant l’air et est révulsé par la vision de cadavres, au contraire de Fowler qui en éprouve un plaisir malsain.

Arrivés à proximité d’un poste de commandement irakien, les Marines reçoivent l’ordre par un colonel Kazinski (Chris Cooper) d’abattre un gradé du camp adverse.

Swofford,son ami Chris Kruger (Lucas Black) et Fowler prennent alors place comme tireurs d’élite pour abattre leur cible mais sont une nouvelle fois stoppés par un sous officier qui leur ordonne de ne pas tirer pour laisser l'aviation bombarder la zone.

Malgré leur frustration, les Marines obéissent et reviennent vers leur camp pour fêter la fin de la guerre, toujours sans avoir tiré un seul coup de fusil.

Le retour à la vie civile est dur pour les Marines, Swofford perdant sa petite amie et la plupart d’entre eux trouvant des boulots alimentaires.

Pourtant malgré le changement de contexte et le retour à une vie normale, Swofford reste hanté par son séjour en Irak ..

En conclusion, « Jarhead » est un film atypique, éprouvant, démythifiant le rôle des Marines employés durant la Guerre du golfe à des taches annexes tandis que les avions liquident l’armée de Saddam Hussein.

On y découvre des hommes sous pression qui sous des dehors de brutes viriles sont en réalité rongés par des sentiments de frustration et d’inutilité.

Volontairement rebutant sur la dureté de la vie militaire vue au travers d‘un homme trop fragile psychologiquement pour la supporter sans dommage, « Jarhead » reste une œuvre pénible et douloureuse à regarder, qui ne m’a guère enchanté !

Jarhead (Sam Mendes)
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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 16:52

skyfall4.gif

 

 

J’aurais pu à vrai dire commencer la saga des James Bond par les premiers films des années 60 avec Sean Connery mais je préfère l’approche inverse et parler de « Skyfall » dernier en date de la saga.

Réalisé en 2012 par Sam Mendes, « Skyfall » commence comme à son habitude par une scène de poursuite haletante sur les toits de Istanbul, ou James Bond (Daniel Craig plus musculeux que jamais) traque Patrice (Ola Rapace) un redoutable tueur ayant éliminé plusieurs agents du MI-16 et dérobé une disquette contenant la liste des agents infiltrés de l’OTAN.

Secondé par Eve (Naomie Harris) qui le prend en stop dans les ruelles de la ville puis le suit à distance lorsqu’il traque Patrice à moto, Bond en vient à lutter au corps à corps avec son adversaire sur un train de marchandise, après avoir manœuvré une pelle mécanique pour tenter d’empêcher un wagon de se décrocher.

Le combat est particulièrement spectaculaire et indécis, et Eve recevant l’ordre de M (Judi Dench) de tirer avec un fusil à longue portée, touche par erreur Bond qui tombe à pic dans une rivière profonde.

A Londres, les serveurs informatiques du MI-6 sont piratés et une bombe frappe dans les bureaux, tuant des employés administratifs.

M est vertement tancée par ses supérieurs qui lui font porter la responsabilité de cet attentat et de la perte de la disquette.

Pourtant, Bond comme on pourrait s’en douter, survit dans un endroit reculé (et paradisiaque !) de Turquie.

Une fois remis de sa blessure, lassé de l’alcool et d’une conquête de passage, Bond revient en Angleterre mais se montre toutefois incapable de passer les tests physiques et psychologiques pour être déclaré apte au service.

Malgré cela, M passe outre et autorise contre l’avis de son supérieur Mallory (Ralph Fiennes) de maintenir Bond en service en lui confiant comme mission de retrouver Patrice.

Doté des gadgets fournis par Q (Ben Whishaw) jeune informaticien plus à l‘aise avec les ordinateurs que avec les techniques de terrain, Bond accepte de bon cœur et se rend à Shangai ou il parvient à tuer Patrice après que celui-ci ait exécuté un homme d’affaires dans un building vertigineux.

Il recueille un indice orientant ses recherches du commanditaire du vol de disquette vers Macao

Sur place, Bond couvert par Eve avec laquelle il a eu une brève liaison, prend contact dans une salle de jeux avec Séverine ( Bérénice Marlohe) une mystérieuse inconnue qui lui donne rendez vous sur un bateau si il parvient à échapper à trois tueurs.

Bond manœuvre pour faire dévorer le premier par un dragon de komodo, laisse Eve abattre le second, ce qui décourage le troisième.

A l’heure au rendez vous, il fait l’amour avec Séverine dans la douche et comprend qu’elle est retenue contre son gré par le puissant commanditaire du vol de disquette, qui a déjà dénoncé plusieurs agents, exécutés une fois découverts.

A leur réveil, Bond et Séverine sont conduits sur une ile déserte ou réside le fameux commanditaire, Raoul Silva (Javier Bardem décoloré) ex agent du MI-6 reconverti par rancune personnelle, en ennemi farouche de M qu’il accuse de l’avoir envoyé à l’abattoir.

Bond refuse une association, ce qui provoque la colère de Silva et la mort de Séverine tuée après un jeu d’adresse cruel.

Mais 007 a pu activer une puce radio permettant au MI-6 d’intervenir au moyen d’hélicoptères ce qui permet la capture du terroriste.

Les révélations de Silva sur M troublent Bond lorsqu’il exhibe son visage déformé par l’ingestion d’une capsule de cyanure mais pas assez pour le faire basculer.

Q est en revanche battu par plus fort que lui lorsque tentant d’expertiser l’ordinateur de Silva, il active un virus déclenchant l’ouverture des trappes du QG du MI-6 et permettant au terroriste de fuir par les galeries sous terraines.

Déguisé en policier, Silva échappe à Bond dans la foule du métro londonien et se rend au tribunal ou M tente de se défendre face aux accusations d’incompétence du premier ministre anglais (Helen Mc Crory).

Bond échappe au déraillement d’un train et intervient alors que Silva et ses hommes tirent dans le tribunal pour abattre M.

Mallory est bléssé à l’épaule en la protégeant, et Silva doit finalement reculer lorsque Bond riposte à ses tirs en tuant ses hommes.

Bond prend alors la décision d’évacuer M dans sa demeure familiale de Skyfall en  Cornouailles, région sauvage d’Ecosse.

A bord de l’Aston Martin des années 60, Bond et M voyagent et sont pris en charge par Kincade (Albert Finney) le vieux gardien de la bâtisse.

Protégé avec des vieux fusils de chasse et des bâtons de dynamite, le trio essuie l’attaque de Silva et ses hommes qui à l’aide d’un hélicoptère de combat prend rapidement le dessus, détruisant l’Aston Martin.

Bléssée lors de l‘assaut, M est évacuée par Kincade à travers un réseau de galeries souterraines, tandis que Bond fait exploser la bâtisse provoquant la destruction de l’hélicoptère et la mort d’une partie des commandos de Silva.

Après avoir échappé à un tueur et à une noyade sous la glace, Bond retrouve in extremis Silva et le tue d’un coup de couteau dans le dos mais ne peut empêcher la mort de M

Après des funérailles dignes d’un chef militaire, M est remplacée par Mallory tandis que Eve Monneypenny devient sa secrétaire.

Bien que vieillissant, Bond continue donc ses missions au service du gouvernement anglais.

En conclusion, « Skyfall » confirme la très bonne qualité et le renouveau des James Bond depuis l’arrivée de Daniel Craig, certes blond et monolithique, mais beaucoup plus viril et athlétique que ses prédécesseurs, et donc ressemblant plus à mes yeux à un véritable agent secret.

Le scénario est certes limité, avec un ennemi décoloré réduit à un ex agent reconverti en terroriste informatique, qui fait preuve de curieuses tendances homosexuelles mais donne matière à une joli lifting du mythe oscillant entre traditions anglaises (vieilles voitures, abri de Churchill, batisse écossaise familiale) et modernité (attaques informatiques contre le gouvernement, dirigeants devant rendre des comptes face aux politiques).

« Skyfall » présente un Bond vieilli, vulnérable, et dont les méthodes de terrain sont remises en question, ce qui donne un charme supplémentaire au personnage dont le passé semble ici balayé par une attitude volontairement déterminée à aller de l’avant.

Les scènes spectaculaires remplissent leur office sans originalité démesurée, les jolies filles au physique de top models maigrichonnes manquent de charme tandis que l’exotisme lui aussi mesuré peine aussi à surprendre.

Reste cependant que par son rythme soutenu et par la présence écrasante de Craig, « Skyfall » demeure d’une redoutable efficacité.

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