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9 août 2015 7 09 /08 /août /2015 08:29

Sorti en 2007, « La nuit nous appartient » est le dernier film de James Gray que je n’avais pas encore vu.

L’histoire se déroule à New-York à la fin des années 80.

Bobby Grusinsky (Joaquim Phoenix) est le gérant d’une énorme boite de nuit de Brooklyn, El Caribe qui tourne à plein régime et lui assure un important succès.

Fréquentant la jolie entraineuse Amanda (Eva Mendes), il ne rend des comptes qu’au patron, un vieux Russe appelé Marat Buzhayev (Moni Moshonov) avec qui un rapport quasi filial s’est instauré.

Mais Bobby cache un secret, son père Burt (Robert Duvall) et son frère Joseph (Mark Wahlberg) appartiennent au NYPD et après lui avoir demandé de servir d’indicateur, font une descente musclée dans sa boite pour arrêter Vadim Nezhinzki (Alex Veadov), un gros trafiquant de drogue s’apprêtant à prendre le contrôle du marché de la ville.

En prison, un des hommes de Nezhinzki préfère se trancher la gorge plutôt que de parler et mis hors de cause, le voyou prouve sa dangerosité en envoyant un tueur qui tire sur Joseph au visage.

Tout d’abord furieux contre son père et son frère qui l’ont également embarqué pour consommation de drogue, Bobby change d’attitude lorsqu’il apprend que son frère est entre la vie et la mort.

Il accepte donc de servir d’indicateur pour le NYPD en prenant avec lui un micro caché dans son briquet et se rend à une invitation de Nezhinzki qui souhaite lui faire découvrir son laboratoire clandestin afin de profiter de son réseau dans le monde de la nuit pour vendre sa drogue à New-York.

La peur au ventre, Bobby se rend sur place, dans un quartier délabré de la ville tenu par des gardes armés.

Sa nervosité le trahi et le rusé Nezhinzki sent la traitrise.

Bobby utilise donc un code pour faire venir la police et une terrible fusillade éclate, aboutissant à la mort de et l’arrestation de Nezhinzki qui malgré sa détention réussit le tour de force de s’évader.

Déterminé à tuer Bobby, Nezhinzki met un contrat sur sa tête, l’obligeant à fuir de lieu en lieu avec Amanda et une protection policière.

Louis Falsetti (Danny Hoch) son bras droit fait tourner la boite en son absence.

A la sortie d’un hôtel, pourtant protégé par deux voitures de police dont une dans laquelle se trouve son père, Bobby et Amanda sont pris en chasse par Nezhinzki et ses hommes.

Une fusillade terrible éclate et se solde par la mort de Burt.

Bobby et Amanda survivent par miracle après un gros accident de voiture.

Choqué et écœuré, Bobby ne supporte plus de vivre en animal traqué et prend la courageuse décision de s’engager dans la police pour lutter à armes égales face à son ennemi.

Amanda le quitte et Joseph réintègre lentement la police lui aussi choqué.

Après un entretien musclé, il comprend que le débonnaire Louis l’a vendu et qu’en réalité le vieux Buzhayev est derrière tout cela en jouant pour son neveu Nezhinzki.

Les policiers sont orientés sur les activités de Buzhayev et découvre que le vieil homme utilise ses petits enfants comme passeur de drogues.

Profitant d’une information concernant un gros arrivage de drogue, ils montent un guet apens dans une zone marécageuse.

Les mafieux russes sont pris au piège, et sont soit tués soit pris en fuite.

Buzhayev est arrêté, Joseph demeure paralysé dans l’action et Bobby se lance seul dans les marais à la recherche de Nezhinzki qu’il tue lui-même pour venger sa famille.

Lui et son frère sont promus…

En conclusion,« La nuit nous appartient » est un chef d’œuvre, le meilleur film de James Gray avec « Little Odessa ».

Véritable polar noir, il montre avec maestria le monde des boites de nuit, des trafiquants et des policiers de la fin des années 80 luttant contre l’invasion du cocktail héroïne/cocaïne à New-York.

Autour de solides acteurs avec un Mark Wahlberg pour un fois passable, Joaquim Phoenix fait exploser son talent, jouant à merveille un homme écartelé entre la tradition familiale de policiers aux valeurs rigides et sa réussite professionnelle obtenue en fréquentant des hommes influents du monde de la nuit.

Après les événements dramatiques qui suivent, il est obligé de prendre parti et de choisir l’ordre pour venger son père et frère aux prises avec un ennemi puissant et déterminé.

En bonus, Eva Mendes, qui bien que jouant le rôle de la petite amie sexy du héros, tire également son épingle du jeu dans ce monde de brutes testostéronées…

Intense, puissant, élégant, dramatique, « La nuit nous appartient » est à posséder dans sa vidéothèque pour être vu et revu régulièrement.

La nuit nous appartient (James Gray)
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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 18:57

« Narcisa » de Jonathan Shaw ayant laissé quelques traces, je me suis logiquement dirigé vers « Lolita » l’adaptation de Stanley Kubrick du roman de Nabokov.

Sorti en 1952, « Lolita » montre un écrivain américain d’âge mur, Humbert Humbert (James Mason), faire irruption chez un réalisateur excentrique Clare Quilty (Peter Sellers) pour le menacer à l’aide d’une arme à feu.

Troublé et désespéré, Quilty cherche par tous les moyens à détourner l’attention de son agresseur à l’aide d’un verbiage permanent et de proposition loufoques : parties de ping-pong, compositions de piano… mais ceci ne détourne par Humbert de son explosive vengeance qui le fait finalement tuer le malheureux.

Puis sans le savoir le spectateur remonte le temps, retrouvant Humbert en pleine phase d’installation dans une petite ville du New Hampshire.

Malheureusement pour lui, Humbert tombe sous le charme de Lolita Haze (Sue Lyon), la fille de sa logeuse, âgée d’une quinzaine d’années.

Incapable de résister à cette attraction surpuissante soigneusement entretenue par le caractères ambigu et rebelle de la jeune fille, Humbert prend le logement et accepte d’épouser la mère, Charlotte (Shelley Winters) veuve en quête d’un nouveau mari pour briser le cercle infernale de sa solitude.

Les disputes sont continuelles entre Charlotte et Lolita qui tient tête et refuse son autorité à tel point que ceci se termine par un placement de la jeune fille en pension.

Privé de son égérie, Humbert a toutes les peines du monde à contenir ses pulsions de meurtre à l’égard de sa femme.

Le voile se déchire finalement lorsque Charlotte lit son journal intime, découvrant ses pensées profondes et les termes peu élogieux dans lesquelles il décrit sa femme.

La réaction de Charlotte est brutale et se solde par un départ précipité dans lequel elle meurt renversée par une voiture.

Tout en singeant l’affliction, Humbert manœuvre pour récupérer Lolita, lui mentir sur le sort de sa mère pour ensuite lui révéler la réalité et l’emmener dans une folle cavale d’hôtels en hôtels ou il peut ainsi devenir son amant.

Après avoir croisé Quilty dans une réception, le « couple » étrange s’établit dans une autre petite ville mais le tempérament léger et épris de liberté de Lolita s’accommode fort mal avec le désir de possession de Humbert qui lui interdit toute sortie non autorisée et de fréquenter les jeunes de son âge.

Il faut l’intervention du mystérieux prof de piano allemand de Lolita, le Docteur Zempf pour fléchir la volonté d’Humbert et laisser sa belle fille s’inscrire dans la troupe de théâtre de son école.

Mais les mensonges de Lolita irritent au plus haut point Humbert qui trop jaloux la convainc de quitter une nouvelle fois la ville pour fuir un hypothétique policier lancé à leurs trousses.

Après beaucoup d’angoisses sur la route, Lolita tombe malade et doit se faire hospitaliser.

Humbert reçoit un coup de fil anonyme très menaçant le traitant de malade mental ce qui le pousse à se ruer à l’hôpital pour découvrir que Lolita a pris la fuite avec un mystérieux « oncle ».

Désespéré, Humbert reçoit finalement une lettre de Lolita lui annonçant qu’elle était mariée avec Dick Schiller (Gary Cockrell) et avoir un grand besoin d’argent.

Lorsqu’il se rend chez le jeune couple, Humbert tente de convaincre Lolita de quitter son mari pour revenir vivre avec lui mais celle-ci refuse, en raison d’une grossesse.

L’insistance de Humbert aboutit à ce que Lolita lui annonce tout de sa relation avec Quilty, qui a profité de l’aura de sa condition de réalisateur pour la charmer, lui faire miroiter des rôles au cinéma puis abuser de sa naïveté/jeunesse.

La révélation de cet amour réel pour Quilty est un choc insupportable pour Humbert qui part le cœur brisé en ayant remis à sa douce protégée l’argent qu’elle demandait.

Pour en finir, Humbert se rend chez le réalisateur… et une voix off annonce son décès par crise cardiaque avec son procès pour meurtre.

En conclusion, « Lolita » est un vieux film au charme encore incroyablement vénéneux malgré la censure qui s’exerçait encore à l’époque.

Kubrick réussit avec brio a porter ce sujet difficile, la passion insensée d’un homme mur pour une adolescente, le décalage profond du à leur âge et la souffrance engendrée par la jalousie.

Amoral, scabreux, malsain, telle est l’histoire de « Lolita », qui à mon avis continuera d’inspirer pour longtemps les artistes en quête de tabous à briser.

Lolita (Stanley Kubrick)
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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 13:53

Sorti en 1982, « La féline » est le remake du film culte mais oublié à présent du Français Jacques Tourneur.

Paul Schrader se colle donc à l’hommage rendu au maitre du fantastique des années 40 et met en scène Iréna Gallier (Nastassja Kinski), une jeune femme débarquant à la Nouvelle Orléans pour rejoindre son frère plus âgé Paul (Malcom Mc Dowell).

Soudé par la mort précoce de leurs parents, le couple frère-sœur parait rapidement étrange et Iréna se soustraie assez rapidement à la pesante présence de Paul pour sortir le soir et se rapprocher d’un zoo ou a été placée une énorme panthère noire responsable de l’agression d’une prostituée dans un motel crasseux du centre ville.

Sur place, Iréna fait la connaissance d’Oliver Yates (John Heard), le spécialiste qui a réussi la difficile capture de l’animal retranché dans une chambre d’hôtel.

Une troublante séduction s’installe mais un drame surgit lorsque la panthère happe le bras du soigneur Joe (Ed Begley) et le laisse agonisant à terre avant de s’enfuir dans la nuit.

L’opposition farouche de Paul à une éventuelle liaison entre sa sœur et Oliver, fait comprendre à Iréna la malédiction qui plane sur eux, les descendants de la panthère, se transformant en félins la nuit pour chasser et ne devant s’accoupler qu’entre eux.

Malgré cette loi universelle, Iréna refuse de coucher avec Paul qui se retrouve lui aussi pourchassé après que des restes humains ait été retrouvé dans la cave de sa maison.

Se sachant traquée par son frère, Iréna trouve refuge auprès d’Oliver qui l’emmène loin du centre ville dans le marais (bayou) de la Nouvelle-Orléans.

Bien que séduite, Iréna refuse in extremis l’acte sexuel et se rend la nuit nue dans les marais ou elle chasse un malheureux lapin plutôt que d’assassiner son amant qui comprend la situation en la voyant revenir ensanglantée au petit matin.

Peter lui aussi doit assouvir ses instincts de prédateur et jette son dévolue sur Billy (Theresa Richarde) une blonde opulente, fille facile rencontrée dans un bar, qu’il dévore sauvagement dans une chambre d’hôtel avant de s’enfuir.

Dans un ultime face à face, Peter tente de tuer Oliver mais comprenant qu’Iréna se refusera complètement à lui préfère se jeter dans le vide et périr.

Malgré sa peine, Iréna maintient son choix initial même si son comportement parfois sauvage la rend inquiétante comme lorsqu’elle poursuit Alice (Annette O’Toole) la collègue soignante d’Oliver qu’elle jalouse profondément.

Alice a finalement la vie sauve mais est quitte pour une peur mémorable dans une piscine baignée d’obscurité ou un fauve la traque avant de lacérer ses vêtements.

Sur de son amour, Oliver ligote Iréna et fait l’amour avec elle avant de l’enfermer dans un zoo, obéissant ainsi aux volontés de la jeune femme quand à leur amour impossible.

En conclusion, « La féline » est un film fort qui sans avoir le charme suranné et les effet d’ombres noir et blanc de la première œuvre de Tourneur, demeure un remake tout à fait respectable.

Schrader utilise les technologie de son époque, réussissant quelques spectaculaires transformations physiques et scènes de pur fantastique ou on peut voir l’héroïne vivre avec son peuple de panthères immortelles.

Mais bien sur le succès de « La féline » réside principalement dans ses acteurs prodigieux, Nastassja Kinski, alors âgée de vingt ans à peine aussi troublante, sexy et allumée que son père, le génial Klaus puis Mc Dowell, lui aussi impressionnant en frère incestueux au comportement animal.

Plus violent, sexuel, explicite et gore que le premier, « La féline » demeure pour moi un classique du cinéma fantastique des années 80 à voir et revoir pour tous les amateurs du genre…

La féline (Paul Schrader)
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19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 08:11

On l’a sans doute un peu vite oublié, mais Mickey Rourke incarna déjà dans les années 80 un boxeur dans « Homeboy » de Michael Seresin.

Passionné de boxe au point de devenir boxeur amateur, Rourke fut dans ce film sorti en 1988, Johnny Walker, un cow boy taiseux porté sur la bouteille, venant tenter sa chance à New-York pour percer dans le milieu de la boxe.

Semblant un peu perdu, Walker remporte suffisamment de combats pour se faire remarquer par Wesley Pendergrass (Christopher Walken) petit voyou qui se fait son manager.

Les deux hommes deviennent amis, Wesley entrainant malgré lui Johnny dans ses innombrables histoires d’argent sur fond d’alcool, drogues et femmes légères.

Le duo devient trio au contact de Ray (Anthony Alda) marginal et toxicomane gravitant autour de Wesley dans une relation d’amour vache.

Mais Johnny tente de nouer en parallèle une relation avec Ruby (Debra Feuer) une jeune femme solitaire comme lui, qui travaille dans une fête foraine de Coney island.

Plutôt farouche, Ruby se laisse peu à peu approcher par les avances maladroites mais sincères de Johnny.

Sur les rings, Johnny connait des jours ou l’arbitrage ne lui est pas favorable malgré un domination outrageuse de sa part mais plus grave tombe un jour lourdement en se plaignant de maux de tête.

Prévenant, Wesley l’emmène voir un ami docteur qui diagnostique une probable fissure de l’os temporal et un risque de mort si Johnny continue à prendre des coups dans la tête.

Le voyou lui propose comme alternative de faire un coup dans le quartier juif avec Ray, en volant un transporteur de diamants.

Mais malgré les risques, Johnny se laisse tenter par un gros combat face à Cotten (Matthew Lewis), un jeune boxeur noir de très bon niveau.

Il embauche Bill (Bill Slayton) un nouvel entraineur et travaille plus durement que jamais, musclant son corps et travaillant sans relâche ses combinaisons.

Le jour du combat tombant le jour du braquage de Wesley, Johnny refuse de faire le hold up de son ami et monte sur le ring.

Dans la dernière partie du film on suit en parallèle la tentative de braquage de Wesley flanqué du bon à rien Ray qui l’abandonne sur place, et le matche dantesque de Johnny face à Cotten.

Malgré une résistance héroïque à la douleur, Johnny chute lourdement sous les yeux effarés de Ruby tandis que Wesley rate son braquage et se fait flinguer par Grazziano (Kevin Conway) un policier en patrouille dans le quartier juif.

Wesley meurt abattu sur la plage, tandis que Johnny connait un sort équivalent sur le ring…

En conclusion, « Homeboy » est un film (de plus) sur la boxe, comme il en existe des dizaines et comme il continue d’en sortir encore maintenant tel ce « La rage au ventre » ou ce « Ali » avec des acteurs (Jack Gyllenhaal, Will Smith) métamorphosés physiquement.

Sous une musique forcément rock d’Eric Clapton et de Michael Kamen, Rourke fait son boulot honnêtement, campant à merveille un abruti défoncé et sensible face à une girl friend faire valoir sosie de Kim Basinger et à un Walken à son aise en truand flamboyant parfois attachant dans son amitié sincère.

Les scènes de combat sont crédibles et Rourke parait étonnamment mince et sec comparé au monstre stéroidé qu’il deviendra dans « The wrestler ».

Au final « Homeboy » se laisse regarder mais ne laisse pas un souvenir impérissable, sans doute surclassé par des films plus flamboyants ou réalistes.

Homeboy (Michael Seresin)
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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 18:42

Malgré le déclin du heavy metal, Metallica arrive encore d’une manière ou d’une autre à faire parler de lui.

Ainsi sort en 2013, « Through the never » film documentaire de Nimrod Antal.

Basé autour d’un énorme concert de Metallica à Vancouver sur la tournée « Death magnetic », la film tisse une trame narrative montrant un jeune livreur appelé Trip (Dane Dehaan) aux faux airs de Leonardo Di Caprio jeune, qui doit quitter la salle pour acheminer un colis à travers la ville.

Après la traditionnelle introduction « The ectasy of gold » enchainé d’un « Creeping death » toujours nerveux et scandé par la foule, Trip délaisse son skate board pour prendre une camionnette hors d’âge afin de porter un espèce de jerrican rouge.

Pendant ce temps là, les musiciens jouent dans une arène circulaire, le public formant une masse compact autour d’eux.

Derrière un James Hetfield toujours plus tatoué et grisonnant mais encore en forme, Lars frappe derrière sa batterie avec ses kilos en plus et sa calvitie marquée, Robert Trujillo travaille ses abducteurs en jouant accroupi les cheveux collés par la sueur dans un exercice toujours un peu vain/ingrat, seul Kirk Hammett semble ne pas avoir bougé, avec juste quelques cheveux gris et traits marqués en plus.

Place aux muscles avec « For whom the bells tolls » et « Fuel » et son train d’enfer à mesure que Trip roule à fond de train dans le quartier d’affaires de Vancouver, étrangement vide à cette heure tardive de la nuit.

Metallica innove sur « Ride the lightning » ou d’énormes générateurs surgissant du toit envoient de véritables arcs électriques pour illustrer un morceau rare, précieux et sans concession.

Curieusement figé à un feu rouge, Trip se fait percuter par une voiture, sa camionnette bascule et le jeune homme émerge en sang et choqué sur un « One » toujours aussi émouvant et spectaculaire par son déferlement terminal de décibels.

Bonne surprise sur « The memory remains » qui fait hurler le stade en cœur sur les parties chantées de Marianne Faithfull mais les premières mesures de « Wherever I may roam » ne servent qu’à lancer la peur de Trip face à une horde d’émeutiers ravageant la ville.

Tout bascule en bagarre rangée sur « Cyanide » du dernier album, sympathique mais clairement moins fluide que le reste du répertoire.

Les flics en tenue de Robocop chargent les émeutiers masqués qui répliquent à coups de barres de fer et de cocktails Molotov.

Perdu dans ce chaos, Trip repère un mystérieux cavalier doté d’un effrayant masque à gaz, qui chasse les émeutiers pour les pendre aux lampadaire.

On monte d’un cran dans le spectacle lorsque une immense statue représentant la Justice est démolie sur « …and justice for all » morceau culte du très technique album éponyme.

Sur fond de « Master of puppets » et « Battery » traditionnelles fusées un peu usées du groupe, Trip affronte le terrible homme à cheval sur le toit d’un immeuble et parvient non seulement à échapper à la mort mais à détruire à coup de masse la terrible apparition.

Un break dans toute cette violence avec « Nothing else matters » puis une ultime confrontation avec la foule en furie après que Trip n’ait pu livrer son colis à un routier apeuré et calfeutré dans son bahut.

Face à face avec son destin et la mort, Trip s’asperge d’essence avec le jerrican, se met en flammes et fonce dans le tas sur fond de « Enter sandman ».

Bien entendu après une bagarre farouche, Trip est mis à terre et laissé pour mort avant de se dissoudre en un flux d’énergie.

Utilisant une ruse bien connue, Metallica simule un grave accidents et des blessés chez ses techniciens pour repartir d’un son plus roots en se remémorant ses années « garage ».

Un petit « Hit the lights » nerveux vient donc achever le concert avec en bonus le long instrumental « Orion » parfait hommage à Cliff Burton.

En conclusion, bien que plutôt réussi compte tenu des importants moyens déployés « Through the never » apparait un peu survendu et n’est pour moi pas grande chose de plus qu’un concert de Metallica dans une énorme salle nord américaine.

Certes le groupe a mis cette fois le paquet pour allier puissance visuelle à son habituel impact sonore, mais la trame autour du jeune chauffeur livreur sensé représenter l’archétype du jeune hard rocker et fan du groupe demeure bien faiblarde et artificielle.

A réserver donc aux éternels fans des 4 horsemen, les autres applaudiront tièdement la formidable mécanique mise en œuvre selon les préceptes du « toujours plus ».

Through the never (Nimrod Antal)
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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 18:53

En 2013, sort « Kick ass 2 » de Jeff Wadlow soit trois ans après le premier succès de Matthew Vaughn.

On retrouve ici le toujours jeune Dave Lisewsky (Aaron Taylor Johnson), au physique particulièrement étoffé (merci les stéroïdes fournis aux jeunes acteurs), qui en l’absence de coéquipier digne de ce nom a raccroché son costume de justicier au rabais pour mener une vie d’étudiant plus rangée.

Mais Dave ignore que son exemple a crée des émules à New-York et que bon nombre d’adolescents se rêvent aussi en justiciers des rues tel le pittoresque Dr Gravity (Donald Faison), qui l’approche par le biais des réseaux sociaux.

Après une sévère baston de rue ou Gravity et sa fausse batte anti gravité sauve la mise à un Kick ass en fâcheuse posture face à deux voyous déterminés, les deux garçons sympathisent…

Mais Dave rêve de faire équipe avec Mindy Mc Ready alias Hit-girl (Choe Moretz), collégienne de 15 ans qui sèche les courts pour s’entrainer sans relâche dans un local aménagé afin de perpétrer l’exemple de son père Big daddy (Nicolas Cage) tué en pleine action.

A force de persévérance, Dave parvient à décrocher une période de formation avec la jeune tigresse et encaisse de sévères raclées tant la maitrise des sports de combat de sa partenaire est impressionnante.

Malgré cet entrainement sérieux, Dave se fait tout de même copieusement frapper dans une ruelle par quatre voleurs armés de couteaux et barres de fer.

Hit-girl doit alors intervenir, blessant au pied un des voleurs et mettant en fuite les deux autres, mais cet incident attire l’attention de son tuteur l’inspecteur Marcus Williams (Morris Chestnut) qui la prend en flagrant délit de séchage de cours.

La riposte est terrible et Mindy est obligée de remiser son costume de Hit-girl au vestiaire et retourner au collège subir les pires vexations des filles de son âge emmenées par la redoutable pimbèche Katie Deauxema (Lyndsy Fonseca).

Tandis que Mindy subit vexations sur vexations, Chris d’Amico (Christopher Mintz-Plasse) le fils de d’Amico (Mark Strong) tué au cours d’un combat face à Kick ass, tue sa mère, hérite de toute son immense fortune et décide de se venger en embrassant la carrière de super criminel sous le nom de Mother fucker.

Flanqué de son fidèle Javier (John Leguizamo), Chris emprunte les costumes de maitresse sado maso de sa mère, se tourne la tête après le braquage d’une épicerie.

Usant de son argent, le Mother fucker embauche des champions de free fight comme Chuck Liddell pour s’endurcir et constitue une véritable équipe de super criminels composée de Tumeur (Andy Nyman) un petit bagarreur teigneux, Mother Russia (Olga Kurkulina) catcheuse russe au physique de Dolph Lundgren, Black death (Daniel Kaluuya) l’un de ses sparrings partner habillé en ridicule Predator et Genghis carnage (Tom Wu) un ex mafieux asiatique. De son coté, Kick-ass ne reste pas inactif et pallie l’absence de Hit-girl en rejoignant par l’intermédiaire de Dr Gravity une autre équipe de super héros : Justice for ever.

Dirigée par Stars and stripes (Jim Carrey), un vieux colonel bourru armé d’un berger allemand nommé Eisenhower, l’équipe intègre la sexy Night bitch (Lindy Booth), Battle guy (Clark Duke) un ridicule joufflu ersatz en plastique de Captain america, un couple inspiré par la disparition de leur fils, Mr (Steven Mackintosh) et Mrs Tommy (Monica Dolan) et Insect man (Robert Ems) un homosexuel révolté.

Ensemble, Justice for ever fait parler d’elle après une spectaculaire descente chez des mafieux asiatiques trafiquants de jeunes femmes.

L’opération est une réussite en raison de la maitrise de Stars and stripes, la férocité de son chien qui mord férocement les testicules du patron pour le faire plier.

Mais Stars and stripes ne jouit pas longtemps de son triomphe puisque Mother fucker et sa bande le prennent par surprise, le tuant et le décapitant après avoir saccagé le QG de Justice for ever.

Mother fucker ne s’arrête pas là, découvre la double identité de Night bitch devenue la petite copine de Kick ass, la traque chez elle et l’envoie à l’hôpital.

A cette occasion Mother Russia révèle toute l’étendue de sa dangerosité en tuant/blessant à elle seule dix policiers dans une scène de massacre délirante.

La réaction de la police est terrible et conduit à l’arrestation de Mr Lisewsky (Garret M Brown), pris à tort pour Kick-ass.

Toujours plus vicieux, Mother fucker aidé par Ass kicker un super héros refoulé de Justice for ever, envoie deux tueurs liquider le vieil homme en prison pour faire souffrir son ennemi juré.

Aidé de Hit girl, qui a réussit à reprendre le dessus sur ses tourmenteuses du collège et des autres membres de Justice for ever, Kick-ass capture la Tumeur qui lui livre l’adresse de son patron et débarque dans le club de Mother fucker ou se trouve une armée du crime prête à mettre à sac New-York.

Le combat est âpre et confus mais Hit-girl parvient à vaincre le monolithe Mother Russia en s’injectant un shoot d’adrénaline pur tandis que Kick-ass domine Mother fucker qui tombe dans une cuve pour être dévoré par son propre requin.

Sans leur leader, les autres criminels ne tardent pas à capituler ou s’enfuir…

Apaisé, Kick-ass renonce pourtant à sa carrière de justicier masqué qui a couté trop de vies humaines autour de lui, dont celle, précieuse de son père qui désapprouvait ce mode de vie coupé des réalités.

En conclusion, encore plus déjanté que le premier volume, « Kick ass n°2 » surprend par son ton délirant et parodique du monde de ces super héros au rabais, ayant pour seuls arguments des costumes ridicules, une vague expérience du combat de rue et des armes non létales à peine améliorées.

Le coté trash du premier opus est certes présent, avec son haut degré de violence mais est contre balancé par le cabotinage d’acteurs lâchés en roue libre.

A la fois, divertissant, fun, ambigu et hardcore, « Kick-ass 2 » se nourrit de ses propres ambigüités pour se démarquer franchement des productions habituelles de super héros.

Et si le second opus sans Nicolas Cage mais avec Jim Carrey avait suffi a inverser la première (mauvaise) impression du premier ? Dommage que le succès commercial n'ait pas été à la hauteur.

Kick ass 2 (Jeff Wadlow)
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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 18:04

Le cinéma sombre de James Gray avec « The yards ».

Sorti en 2000, « The yards » raconte la difficile réinsertion de Leo Handler (Mark « body building » Wahlberg) qui à sa sortie de prison pour vol de voitures, se tourne logiquement vers son cousin Willie Gutierrez (Joaquim Phoenix) qui semble lui avoir fort bien réussi dans la vie en travaillant chez son oncle Frank Olchin (James Caan), nouveau marie de sa tante Kitty (Faye Dunaway).

Olchin est le directeur d’une entreprise de travaux publics l’Electric Rail Corporation qui truste certains contrats de maintenance du métro New-Yorkais.

Après quelques hésitations, Léo qui est encore soumis à un contrôle judiciaire régulier, décide impressionné par la prestance de Willie, de suivre ses traces et découvre que son rôle dans l’entreprise est de soudoyer les conseillers municipaux de la ville comme Albert Grenada (Victor Arnold) en échange de l’obtention des 10% de contrats accordés aux entreprises minoritaires comme celles d’Olchin.

Aux cotés de Willie, Léo apprend les ficelles du métiers et participe à une opération de sabotage contre les trains de la compagnie rivale dirigé par Manuel Seqieira (Tomas Milian).

Mais l’opération tourne mal lorsque Elliott (Joe Lisi) le surveillant de la gare, refuse se laisser acheter et contraint Willie à le tuer d’un coup de couteau dans le ventre.

Alerté par l’alarme, Rifkin (David Zayas) un policier arrive sur les lieux et appréhende Léo perdu au milieu des voies ferrées.

Léo réagit aux coups de matraque, prend le dessus sur le policier et le blesse grièvement.

Paniqués par la gravité de leurs actes et les potentiels retombées d’une enquête sur l’Electric rail, les deux hommes gardent le silence, Willie renonçant à informer Olchin en pleine négociations avec les politiciens.

Léo est contraint de se cacher, puis sommé par Willie de tuer le policier dans le coma pour l’empêcher de l’identifier et de faire ainsi le lien avec le respectable Olchin.

Mais Léo demeure incapable de passer et à l’acte et prend la fuite.

Il se terre, rendant visite à sa mère, malade et Erica Stolz (Charlize Theron), la fille de Olchin et petite amie de Willie avec qui il a eu une liaison à quinze ans.

Le témoignage de Rifkin finit par inculper Leo et embarrasser Olchin qui demande des explications à Willie devant l’enquête de police qui menace de s’abattre sur lui.

Durant la discussion, le rusé Olchin glisse à Willie qu’Erica a eu une liaison avec Leo, afin d’exciter sa jalousie, ce qui fonctionne puisque le gangster voit rouge lorsqu’il trouve celle qu’il considère comme sa future femme dans le même immeuble que Leo.

Après une violente dispute, les deux hommes se rouent de coups et Léo, aidé par Erica parvient à prendre la fuite.

S’en est trop pour Willie qui charge Raymond (Andrew Davoli) de le tuer.

Mais Léo a de la ressource et blesse Raymond à l’oreille, le contraignant à la fuite.

Se sachant fait comme un rat, Léo va trouver Hector Gallardo (Robert Montano), le bras droit de Seqieira et lui propose de témoigner au procès contre Olchin afin qu’il puisse enfoncer son rival.

Sequiera qui a déjà manœuvré contre Olchin a négocié un fort pourcentage des contrats en échange de l’achat du silence de Rifkin soumis à des pressions du chef de la police et des politiciens corrompus.

Le coup de grâce intervient au procès lorsque Olchin et sa femme apprennent que Willie a tué Erica après une violente scène de jalousie en jetant son corps du haut d’un escalier.

Affecté, le couple doit quitter l’audience tandis que Léo accepte finalement de briser la loi du silence en balançant le noms des meurtriers d’Elliott, ce qui implique de fait Olchin dans un immense scandale de corruption…

En conclusion, second film de Gray, « The yards » confirme l’attrait du réalisateur pour les ambiance sombres et mafieuses de New-York.

Malgré sa grande efficacité, son esthétique soignée et la qualité d’acteurs comme Caan ou Phoenix, « The yards » apparait au final comme un film de mafieux de plus, sans réelle originalité.

Autre points négatifs pour moi, Mark Wahlberg, avec son air de paumé court sur pattes très difficile à supporter et Charlize Theron en (belle) potiche de luxe de femme de mafieux, dans un rôle réellement sans intérêt.

Et si « Little Odessa » restait finalement comme LE chef d’œuvre de Gray ?

The yards (James Gray)
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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 08:40

Cycle James Gray avec « The immigrant » son dernier film en date.

Sorti en 2013, « The immigrant » raconte dans les années 20, la difficile tentative d’une émigrée polonaise Eva Cybulska (Marion Cotillard) pour émigrer aux Etats-Unis, pays de tous les possibles.

Mais la sélection est parfois rude à l’entrée de l’Eldorado, et Eva perd sa sœur Magda (Angela Sarafyan), soupçonnée de tuberculose et mise en quarantaine à Ellis island dans des conditions sanitaires problématiques.

Le verdict des autorités semble le même pour Eva, blafarde et épuisée par un voyage éprouvant depuis l’Europe de l’est, mais Eva évite au refoulement par l’intervention de Bruno Weiss (Joaquin Phoenix), qui fait jouer ses relations au sein de la police pour lui permettre d’entrer à New-York.

Bruno prend Eva perdue et affaiblie sous son aile, l’installant dans un appartement et lui donnant à manger.

Pourtant elle comprend rapidement, que l’homme qui monte des spectacles de danse érotique dans les cabarets, est aussi un proxénète ayant sous sa coupe une dizaine de filles, toutes émigrées comme elle.

En habile souteneur, Bruno alterne menaces et chantage affectif, avec comme argument de poids l’argent nécessaire pour faire sortir Magda d’Ellis island.

Contrainte et forcée, Eva s’initie donc au cabaret avec les autres filles et fait surtout ses premiers pas difficile dans la prostitution, même si Bruno la ménage pour son premier client, un jeune fils de notable à déniaiser.

Bruno arrose en réalité une partie de la police et des fonctionnaires pour acheter sa tranquillité mais il sait que sa position est fragile et que la concurrence du nouveau cinéma est farouche.

Eva perd ses dernières illusions en tentant d’aller voir son oncle Voytek (Ilia Volok) et sa tante Edyta (Maja Wampuszyc), pour leur demander de l’aide.

Après lui avoir offert le gite, le couple la livre aux autorités prétextant l’atteinte à la réputation de commerçant que sa condition de prostituée sans papier fait planer sur eux.

Malgré quelques remords, Edyta obéit à son autoritaire mari et Eva se retrouve une nouvelle fois emprisonnée à Ellis island pour être extradée des Etats-Unis.

Bruno qui semble très attaché à elle, intervient une nouvelle fois et la fait ressortir, pensant ainsi assurer une main mise totale sur elle.

Mais le destin bascule encore une fois lorsqu’Eva est séduite par Orlando (Jeremy Renner), un magicien se produisant pour Bruno, en réalité son cousin.

Une furieuse altercation éclate entre les deux hommes au cabaret, la jalousie de Bruno se révélant au grand jour.

Après ce scandale, Bruno est viré du cabaret et doit proposer ses filles dans un coin discret de Central park.

L’exercice est périlleux et les rafles de police fréquentes.

Réduite à la prostitution en plein air, Eva est de nouveau approchée par Orlando qui lui propose de l’aider à retrouver Magda en utilisant ses relations d’Ellis island ou il se produit occasionnellement.

Mais Bruno découvre les amants et tente de poignarder Orlando, ce qui force Eva à appeler la police.

Après avoir été arrêtés et tabassés, les deux hommes se retrouvent pour un ultime face à face dans lequel Orlando menace Bruno à l’aide d’un pistolet mais hésitant à s’en servir est finalement poignardé par ce dernier.

Devenus complices de crime, Bruno et Eva brulent le corps du magicien dans la foret…

Mais lorsqu’il réalise que la police est à la recherche d’Eva et le harcèle de manière étroite et violente, le proxénète finit par voir l’évidence et accepte de l’aider à retrouver non seulement sa sœur mais à quitter New-York avec elle pour tenter sa chance en Californie.

Il tient parole, graissant encore une fois la patte à un policier d’Ellis island.

Après des retrouvailles émouvantes, les deux femmes quittent l’ile vers un nouveau destin…

En conclusion, « The immigrant » sort du registre habituel de Gray et propose un film historique glacé dans lequel Marion Cotillard joue la petite émigrée fragile perdue dans le monde des loups de la nuit.

L’ambiance est particulièrement glauque, misérable, le rythme plutôt lent et la tentative de triangle amoureux assez plate, manquant peut être de véritable passion charnelle.

Comme à son habitude, Joaquim Phoenix est le meilleur acteur du film mais le jeu de Cotillard, trop sur la réserve, nuit pour moi au développement de cette passion sensée être dévorante.

Encore une fois surestimée, l’actrice française toute auréolée de la gloire de son Oscar, ne convainc pas et participe grandement à l’aspect demi teinte de ce film décevant par son manque de vie et d’allant…

The immigrant (James Gray)
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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 11:19

On quitte l’univers enchanteur et rude des montagnes californiennes pour celui tout aussi sauvage des banlieues londoniennes avec « Harry Brown » de Daniel Barber.

Sorti en 2009, « Harry Brown » se déroule dans une cité glauquissime prêt de Londres ou un gang de jeunes dealers hyper agressifs ont pris le pouvoir.

L’ancien marine Harry Brown (Michael Caine) mène une vie modeste et solitaire dans son petit appartement de la cité, depuis la mort de son épouse.

Devenu un vieil homme, ses seules distractions consistent en des parties d’échecs avec son ami Leonard Atwell (David Bradley) dans le pub de Sid (Liam Cunningham).

Mais Leonard se plaint de l’omniprésence des dealers qui le persécutent, l’insultant et l’intimidant.

Harry tente de persuader son ami d’aller à la police mais celui rétorque qu’il l’a déjà fait et que la prochaine étape sera de se défendre avec une vieille lame de baïonnette qu’il lui a offert.

Un soir le drame survient et Harry reçoit le lendemain la visite de la police, l’inspecteur Alice Frampton (Emily Mortimer) et le sergent Terence Hicock (Charlie Creed Miles) qui lui annonce la mort de Leonard.

Choqué, Harry comprend que Leonard a été tué dans le tunnel squatté par les dealers, tunnel que plus personne ne prend dans la cité, chacun préférant faire un détour pour éviter de faire des mauvaises rencontres.

Si quelques suspects sont rapidement arrêtés, ceux-ci tiennent tête, comme Noel Winters (Ben Drew), le jeune caïd du gang qui insulte les policiers durant ses interrogatoires.

Sans preuves matérielles et avec la vilaine suspicion que Leonard a finalement surgi pour attaquer en premier les jeunes avant de se faire massacrer, la police patine ce qui irrite au plus haut point Harry.

Après avoir tué un junky qui le menaçait au couteau prêt d’un canal, le vieux marine décide alors de se faire justice lui-même et file un des dealers du quartier jusqu’à sa planque.

Prétextant l’achat d’un pistolet automatique, il entre dans un horrible taudis ou vivent Stretch (Sean Harris) et son chef Mary (Jack O’Connell) tout deux consommateurs mais surtout producteurs de drogue, principalement canabis.

Comble de l’horreur, les deux hommes à l’état de junky osseux et menaçants détiennent une jeune toxicomane en état de choc qu’ils violent ou prostituent filmant leurs odieux coïts.

Après un entretien sous tension, Harry plante Stretch à la main, saisit l’arme et blesse par balle Marky au ventre.

Patient, il élimine froidement les deux dealers, après avoir torturé psychologiquement Marky sur son refus d’appeler une ambulance pour porter secours à la fille.

Harry emmène la toxicomane à l’hôpital, lui sauvant ainsi la vie et continue son travail d’observation des dealers depuis l’appartement, saccagé de Leonard.

Il assiste à un ballet d’allées et venues près du tunnel, des passages à tabac de clients insistants et a la venue d’un chef mafieux venu chercher un des jeunes, le fragile Dean (Lee Oakes) pour se faire sucer dans sa voiture.

Harry surgit juste après l’acte, tuant le mafieux d’une balle dans la tête et enlevant Dean pour le torturer et le forcer à parler.

Le petit gangster finit craquer et montre la vidéo du meurtre de Laurence sur son téléphone.

Le sadisme des jeunes révolte Harry qui identifie néanmoins Noel et Carl (Jamie Downey) comme meneurs.

Il part donc les retrouver dans le tunnel, utilisant Dean comme appât.

Les deux gangsters n’hésitent pas à ouvrir le feu dans l’obscurité, tuant leur collègue dans la fusillade.

Carl est abattu par Harry mais parvient avant de mourir à le blesser.

Harry se traine à la poursuite de Noel mais perd conscience près du canal.

Il se réveille à l’hôpital pour apprendre que Childs (Iain Glen), leur supérieur a décidé de lancer une vaste opération anti drogue dans la cité et d’arrêter les principaux chefs des dealers.

Ayant peur que cette opération le prive de sa vengeance, Harry sort de l’hôpital pour retourner à la cité en plein soulèvement face à l’irruption des policiers CRS.

L’émeute bat son plein et les CRS sont obligés de reculer face aux jets de pierres et autres cocktails Molotov.

Profitant de la confusion, Harry retrouve puis Frampton et Hicock, sauvagement agressés par les émeutiers et pense les mettre en sécurité dans le pub de Sid.

Il ignore que Sid est l’oncle de Noel et lorsqu’il l’apprend de Frampton blessée, il est trop tard.

Mal en point, Harry est désarmé par Sid qui tue Hicock par étouffement.

La cruauté de Noel se réveille alors au moment de tuer Frampton mais Harry en un sursaut tue le jeune homme d’une balle dans la gorge. Au moment ou Sid s’apprête à lui donner le coup de grâce, les commandos interviennent et l’abattent…

Le film termine sur un plan du tunnel, repeint et devenu sur que peut à nouveau emprunter Harry…

En conclusion, « Harry Brown » est un film ultra violent et dérangeant, rappelant la série des « Justiciers » de Charles Bronson dans les années 80.

Forcément taxé d’outrancier et de fasciste par une certaine presse, « Harry Brown » n’en demeure pas moins courageux en dénonçant l’insécurité de certaines banlieues livrées à elle-même ou la loi du plus fort, donc du plus violent et du plus armé s’applique.

Pour ridicule et sans espoir qu’elle puisse apparaitre, la révolte d’un homme seul, âgé, n’ayant au final plus rien à perdre, peut être vue comme celle d’une minorité de citoyens osant combattre le crime organisé au péril de leur vie face à une majorité silencieuse et à la passivité de force de police en sous effectif.

Mais en réalité Harry Brown m’a dégoutté par sa violence extrême, son sadisme gratuit justifiant indirectement l’exécution sommaire des criminels, des adolescents à la dérive, faisant leurs propres lois à coup d’argent facile et de réseaux sociaux.

Scènes de lynchage, viols, torture et de shoot rendent en effet particulièrement pénible son visionnage.

Pour ces raisons, je ne recommande donc pas ce film à la violence douteuse…

Harry Brown (Daniel Barber)
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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 19:59

Sorti en 2002, « Dommage collatéral » est un film d’action réalisé par Andrew Davis.

L’histoire est celle d’un pompier de Los Angeles, Gordon Brewer (Arnold Schwarzenegger) qui voit sa femme et sa fille périr dans un attentat à l’explosif visant à éliminer des dignitaires colombiens escortés par la CIA.

Bléssé par des éclats de verre, Gordon réalise en reprenant ses esprits à l’hôpital qu’il a croisé un des terroristes déguisé en policier, Claudio Perrini (Cliff Curtis) El Lobo, en réalité le chef d’un groupe de guérilleros opposés à l’ingérence américaine dans leur pays.

Malgré la sympathie de l’agent Peter Brandt (Elias Koteas) responsable de la zone colombienne, Gordon n’écoute pas les conseils de prudence et aveuglé par son chagrin entreprend le projet fou d’aller dans une zone de la jungle pour tuer El Lobo.

Le trajet à travers l’Amérique centrale est périlleux, d’autant plus que El Lobo a envoyé des tueurs pour traquer Brewer qui doit en plus échapper à la police colombienne.

Le musculeux gringo ne passe pas inaperçu dans les ports d’Amérique centrale et se fait arrêter par la police après s’être interposé pour protéger une femme Séléna (Francesca Neri) et sa fille prises à parti par des voyous et échapper de justesse aux tueurs d’El Lobo.

Alors qu’on pense tout perdu en prison, Brewer fait la connaissance d’un mécanicien canadien Sean Armstrong (John Turturro) ayant un laissez passer pour aller réparer un des moteurs du chef guérilleros.

L’attaque du commissariat par les hommes d’El Lobo sème la confusion et permet à Brewer de s’enfuir en prenant le laissez passer de son codétenu.

Avec beaucoup d’aplomb, Brewer passe le poste de contrôle de Félix Ramirez (John Leguizamo) et fait mine de réparer un moteur diesel.

Mais repéré par El Lobo qui châtie sévèrement la négligence du garde en le tuant en lui ingérant un serpent venimeux dans la gorge, Brewer est capturé.

Après un face à face nerveux avec le tueur de sa famille, Brewer bénéficie de l’attaque des hommes de Brandt contre le camp des guérilleros pour échapper à son sort mais ne peut empêcher El Lobo de s’enfuir.

Séléna qui se révèle être l’ex femme de Perrini, collabore avec la CIA pour révéler qu’El Lobo prépare un nouvel attentat à Washington.

La course contre la montre reprend mais El Lobo brouille les pistes en déposant une fausse bombe dans un centre commercial, tandis que Séléna en réalité sa complice, tue Brandt ainsi que d’autres agents.

Brewer réagit en bloquant les accès au couple et lutte au corps à corps dans les sous sols du centre commercial, parvenant in extremis à tuer le couple dangereux…

En conclusion, « Dommage collatéral » est sans nul doute l’un des plus mauvais film avec Arnold Schwarzenegger et aurait en d’autres temps atterri directement dans les rayons de vos DVD-thèques sans passer par la case grand écran.

Parasité par l’ombre des attentats du 11 Septembre, ce film poussif combine scénario ridicule justifiant une ultra violence puante par la vengeance d’un père et scènes d’actions mille fois vues et revues.

Avec ses personnages taillés à la hache, ses très vilains guérilleros latino et ses héros US blancs bon teint, « Dommage collatéral » ne parvient pas malgré la présence de la star autrichienne vieillissante, à se tirer de sa fange de série Z.

A oublier de toute urgence donc dans la filmographie de Monsieur Muscles !

Dommage collatéral (Andrew Davis)
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