Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 08:37

Nous sommes toujours dans le vieux cinéma avec « L’homme de Rio » films ultra populaire de Philippe de Broca.

Sorti en 1964, « L’homme de Rio » marque une nouvelle collaboration entre le réalisateur et son acteur fétiche, Jean-Paul Belmondo alors jeune et pétant de santé.

Cette histoire de course poursuite invraisemblable commence à Paris ou une statuette maltèque est dérobée au Musée de l’Homme.

Appelé sur les lieux, l’inspecteur de police (Daniel Ceccaldi) chargé de l’enquête interroge le professeur Catalan (Jean Servais), qui a participé avec deux autres scientifiques à l’expédition en Amazonie ayant ramené trois statues maltèques extrêmement rares.

Il tombe également sur Adrien Dufourquet (Jean-Paul Belmondo), soldat de seconde classe affecté à Besançon, qui fréquente Agnès Villermosa (Françoise Dorléac), la fille d’un des trois explorateurs, décédé depuis.

Après une certaine confusion, Agnès est enlevé par deux hommes en bas du Musée.

N’écoutant que son courage, Adrien se lance à leur poursuite, arrive à l’aéroport, et s’embarque dans un vol pour Rio de Janeiro.

Une fois sur place, il perd bien entendu dans l’immensité de la ville, la trace des ravisseurs et commence à errer.

Il rencontre Sir Winston (Ubiracy de Oliveira), un petit cireur de chaussures avec qui il sympathise et qui le renseigne aussi …

Adrien échappe à un des tueurs, qui tente de lui décocher une flèche empoisonnée puis le file jusqu’à un hôtel face aux plages dans lequel est séquestrée Agnès.

Il grimpe à la façade, entre par la fenêtre, arrache par force une Agnès droguée aux ravisseurs, deux Brésiliens patibulaires et s’enfuie avec elle.

Le couple bénéficie de l’aide de Winston qui appelle quelques gros bras de la rue pour le protéger les héberge dans sa modeste cabane près de la plage.

Agnès conduit Adrien jusqu’à la maison de son père et le guide pour creuser et trouver le seconde statue jusqu’ici soigneusement cachée.

Mais leur joie est de courte durée, puisque de nouveaux les Brésiliens les attaquent, l’un d’entre eux Tupac (Milton Ribeiro) semblant pratiquement invulnérable physiquement.

Une fois la seconde statue dérobée, le couple décide de trouver le troisième homme, le Brésilien De Castro (Adolfo Celi), qui finançait l’expédition en Amazonie.

L’homme mène grand train à Brasilia, ville nouvelle alors en pleine construction, et sortie du cerveau du génial architecte Oscar Niemeyer.

De Castro les reçoit dans sa somptueuse demeure au design futuriste mais est tué peu après par Catalan, qui est en réalité derrière toute cette machination dans le but de récupérer les trois statues.

Catalan dérobe la troisième statue de De Castro, kidnappe de nouveau Agnès à l’aide des gorilles et s’enfuie en avion jusqu’en Amazonie.

Fidèle à lui-même, Adrien se lance à sa poursuite, échappant aux tueurs à coups d’acrobaties dans les buildings de Brasilia, dérobant un petit avion à hélice et se posant en catastrophe en pleine jungle amazonienne (!).

Aidé par un baroudeur français, Adrien se sort des pièges de la jungle et échoue dans bar à voyou ou chante la dénommée Lola (Simone Renant).

Maitresse de Catalan, Lola tente de faire exécuter Adrien mais se trompe de cible en choisissant le baroudeur.

Adrien intervient sauvant in extremis la vie de son ami et déclenche un bagarre générale dans le bar, ce qui leur permet de s’enfuir.

L’aventure se termine en pleine jungle, après que Catalan qui ait tenté d’aligner les trois statues dans une grotte pour trouver un trésor soit mort enseveli et que le couple Adrien-Agnès ne parvienne à s’extirper de la jungle déjà à l’époque en pleine déforestation.

En conclusion, « L’homme de Rio » est sans doute le parfait film d’aventures, avec un scénario de bandes dessinées à la Tintin, un rythme trépidant ne laissant aucunement souffler le spectateur et un exotisme débridé permettant de voyager de Rio de Janeiro à l’Amazonie en passant par Brasilia, alors objet de fascination pour le monde entier.

Belmondo est idéal dans ce type de rôle, mettant parfaitement à profit son courage, ses performances physiques et son coté hâbleur, baroudeur et séducteur.

Parfait produit divertissement pour l‘époque, « L’homme de Rio » ne serait malgré son dynamisme et son bon esprit, faire tout à fait oublier la faiblesse de son scénario et de ses dialogues souvent consternants de bétise.

L'homme de Rio (Philippe de Broca)
Partager cet article
Repost0
5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 08:36

« Lost saison 3, épisodes 7 et 8 ».

Dans l’épisode 7 réalisé par Stephen Williams sur un scénario de Carlton Cuse et Jeff Pinkner, l’histoire se centre sur Juliet Burke (Elisabeth Mitchell), médecin chercheur en fécondation qui vole des médicaments dans son propre centre de recherche pour aider sa sœur Rachel (Robin Weigert) malade d’un cancer à tomber enceinte.

Juliet brave son ex mari Edmund (Zeljko Ivanek), directeur du centre pour dérober les précieux médicaments mais celui devine assez vite son manège.

Même si la brillante chercheuse est démarchée par Richard Alpert (Nestor Carbonell), le directeur d’un centre de recherche à Portland qui lui propose un contrat en or, elle ne peut accepter en raison du contrat qui la lie à son mari.

La mort brutale de celui-ci, écrasé par un bus, tombe à point nommé pour Alpert qui s’empresse passé par les formalités d’usage de revenir à la charge pour attirer Juliet dans ses filets.

Ce flashback montre la présence de Ethan (William Mapother) à ses cotés comme preuve que Alpert a cherché à attirer la chercheuse sur l’ile.

De retour dans la réalité, Sawyer (Josh Holloway) et Kate (Evangeline Lilly) échappent à leurs gardiens après avoir assommé et enfermé le teigneux Danny dans une cage.

Bénéficiant du répit accordé par Jake, ils tentent le tout pour le tout en fuyant dans la jungle sans se douter que Juliet ordonne leur poursuite et leur mise à mort sous les yeux effarés de Jake (Matthew Fox).

Une fusillade éclate dans la jungle et Alex Rousseau (Tania Raymonde) fille de Benjamin se porte à leur secours, leur permettant d’échapper temporairement à leurs poursuivants.

Alex passe un marché avec eux, leur fournir un radeau pour quitter l’ile en échange de la libération de son petit ami Karl (Blake Bashoff), détenu dans une cellule ou il est soumis à un intense conditionnement mental faisant de lui un légume.

Le garde Aldo (Rob Mc Elhenney) est rapidement maitrisé et Karl libéré.

Entre temps, Jake est parvenu à arracher à Benjamin (Michael Emerson) encore conscient l’accord de laisser partir Sawyer et Kate, ce qui force Juliet a annuler l’ordre de mise à mort.

Mais Danny refuse d’obéir, souhaitant assouvir une vengeance personnelle.

Il est en résultat tué par Juliet sur la plage, qui laisse Karl, Sawyer et Kate fuir mais garde Alex sur l’ile.

En contrepartie, Jake achève l’opération et sauve Benjamin.

L’épisode 8, réalisé par Jack Bender sur un scénario de Damon Lindelof et Drew Goddard, se centre sur le personnage de Desmond, revenu dans le camp et dont les facultés de prévoir l’avenir troublent Charlie (Dominic Monaghan) et Hurley (Jorge Garcia) lorsqu’il sauve Claire (Emilie Davin) par deux fois de la mort en canalisant la foudre qui allait frapper sa tente et en la repêchant d’une noyade.

On découvre dans le passé de Desmond Hume (Henry Ian Cusick), le refus cinglant du richissime Charles Widmore (Alan Dale) pour épouser sa fille Pénélope (Sonya Walger).

L’affreux PDG se montre humiliant avec le bohème Desmond qui cherchant une bague pour sa chérie, rencontre une étrange vendeuse Madame Hawking (Fionnula Flanagan) qui lui révèle son don pour prédire l’avenir.

Perturbé, Desmond qui croise Charlie dans la rue avec un fort sentiment de déjà vu, se rend pourtant à l’évidence lorsque les évènements prévus par Madame Hawking se réalisent notamment la mort d’un ouvrier de chantier et réalise qu’il n’épousera jamais Pénélope.

Désespéré, il prend la décision de s’engager dans l’armée britannique.

Sur l’ile, Charlie et Hurley tente de le saouler pour lui arracher sans succès le secret de ses prédictions mais ceci n’aboutit qu’après une lutte dans l’herbe à un terrible aveu : Desmond ne faisait ici que sauver Charlie lui-même d’une mort prochaine…

En conclusion, « Lost saison 3, épisodes 7 et 8 » poursuit sur sa lancée en déroulant un suspens haletant avec la course poursuite dans la jungle pour la survie de Sawyer et Kate avec le courage de Jake qui tient seul en respect les redoutables Autres dans le bloc opératoire.

L’exploration de personnages secondaires se poursuit avec Juliet qu’on découvre peu à peu et le sympathique baroudeur Desmond, qui semble doté d’intéressantes facultés extra sensorielles, même si au final menaçante pour Charlie lui-même.

Rien à dire donc sur cette doublette, si ce n’est qu’elle représente sans doute une des meilleurs séquences de la série !

Lost saison 3, épisodes 7 et 8 (Jeffrey Jacobs Abrams)
Partager cet article
Repost0
19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 13:00

Hiver oblige et profondes envies de ski/neige à la clé, j’ai visionné « Le dernier trappeur » du réalisateur aventurier Nicolas Vanier.

Sorti en 2004, « Le dernier trappeur » est un documentaire sur Norman Winther qui vit dans les Montagnes rocheuses canadiennes comme le vivait les trappeurs du XIX ième siècle.

Dans un cadre majestueux et splendide, l’homme se déplace en canoë sur les rivières et à cheval ou en traineau tiré par ses chiens, de vigoureux et fascinants huskies.

Il pêche et chasse pour sa substance, s’alimentant en nourriture mais également en peaux qui va périodiquement vendre dans la ville les villes les plus proche à Dawson ou Whitehorse.

Mais difficile de faire sans la civilisation au XXI ième siècle et la poussée des compagnies forestières chassant les animaux ne tarde pas à le pousser à déménager avec sa compagne indienne Nebraska.

Une fois trouvé un nouvel emplacement favorable, le couple bâtit de ses propres mains sa maison à base d’immenses arbres ponctionné dans les immenses forets voisines.

Le travail de charpentier/menuisier parait éreintant mais ne semble pas rebuter les deux courageux (ou inconscients) qui finissent par arriver à leurs fins.

Avant de partir à la ville faire des achats, Norman laisse les chiens à sa femme qui tire également profit d’une énorme carcasse d’élan placée en hauteur pour assurer leur substance ainsi qu’aux chiens.

En réalité, Norman se pose des questions existentielles car son mode de vie à la rude est menacé par le manque de rentabilité de son activité.

En ville pendant qu’il traite de ses affaires, un de ses chiens est tué par une voiture et remplacé par une jeune chienne, rapide mais qu’il juge pas assez robuste pour tirer un traineau.

Après être rentré chez lui en hydravion, Norman découvre que Nebraska souhaite entrainer la chienne pour la rendre apte au service.

L’hiver est arrivé et la neige épaisse qui recouvre la terre rend les déplacements en traineau indispensables.

Devant se rendre chez son ami Alex (Alex Van Bibber), Norman tombe dans l’eau glacée après que la glace trop fragile ne cède sous le poids de son traineau.

Mal embarqué, il ne doit la vie sauve qu’à la jeune chienne qui fait revenir le traineau sur ses pas pour qu’il le saisisse et sorte de ce piège mortel.

Reconnaissant, Norman change d’opinion sur la chienne et après avoir longuement discuté avec Alex, revient finalement en passant par des chemins enneigés particulièrement dangereux sur lesquels son traineau verse plusieurs fois.

Après une dernière virée à Dawson pour vendre ses peaux, se détendre dans un bar ou il boit et chante avec d’autres rudes canadiens, Norman, rejoint Nebraska dans leur maison en bois.

En conclusion, « Le dernier trappeur » est un documentaire fascinant sur le mode de vie aujourd’hui oublié des trappeurs à l’ancienne, qui vivaient en autarcie et n’allaient en ville qu’une ou deux fois par an.

La splendeur des montagnes canadiennes ne peut que charmer avec ses colossaux grizzli tenus en respect par la meute de chiens, ses lynx mystérieux, ses élans haut sur pattes, et ses loups à l’aspect inquiétant qu’on croise au détour d’une foret enneigée.

Peu importe si le scénario soit inexistant, seule ici compte la puissance visuelle des images et le choc qu’elle provoque sur le téléspectateur littéralement transporté dans un autre monde, celui des trappeurs du Yukon tel que l’a décrit Jack London, dans ses livres qui je l’avoue m’ont toujours fasciné depuis mon enfance.

Le dernier trappeur (Nicolas Vanier)
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 04:48

Sorti en 1972, « L’aventure du Poséidon » est l’archétype du film catastrophe des années 70.

Le réalisateur Ronald Neame brosse l’histoire d’un paquebot de luxe américain, le Poséidon, effectuant une traversée transatlantique pour se rendre en Grèce pour la nouvelle année.

Malgré son standing, le navire vieillissant et instable car insuffisamment ballasté, est poussé à son maximum par la rapacité du représentant de l’armateur, Mr Linarcos (Fred Sandoff) contre l’avis du commandant Harrison (Leslie Nielsen) et rencontre une véritable lame de fond résultant d’un séisme sous marin.

Les passagers qui festoient en écoutant de la musique sont pris par surprise lorsque le navire se renverse sous l’effet de l’immense vague qui le submerge.

Le Poséidon se retourne complètement et se retrouve la quille en l’air.

A l’intérieur, c’est le chaos et bon nombre de personnes décèdent sur le coup.

Les survivants s’organisent sous l’impulsion d’un pasteur particulièrement énergique, Frank Scott (Gene Hackman) qui les poussent à monter pour trouver une sortie via la salle des machines située à l‘arrière, zone ou la coque est l’a-t-il entendu d’un mécanicien, la moins épaisse.

Mais le commissaire de bord (Byron Webster) s’oppose à ce plan et convainc la majeure partie des passagers à rester sur place en attendant les secours.

Frank ne cède pas et entraine avec lui une poignée de volontaires qui escalade un sapin de Noel pour monter dans les coursives renversées.

Avec lui le sergent Mike Rogo (Ernest Borgnine), vieux flic bourru, sa femme Linda (Stella Stevens) une ex prostituée, un couple de juifs d’une soixantaine d’années, les Rosen, Belle (Shelly Winters) et Manny (Jack Albertson), Nonnie Paris (Carol Lynley) une jeune musicienne éplorée d’avoir perdu son frère durant la catastrophe, James Martin (Red Buttons) un célibataire endurci, Susan (Pamela Sue Martin) une jeune femme et son frère Robin (Eric Shea), un adolescent plus mature que son âge.

L’intuition de Frank s’avère au final bonne puisque les passagers restés en bas sont pris par l’eau montante et décèdent dans un horrible chaos.

Parmi eux se trouve John (Arthur O’Connell), un autre pasteur et ami de Frank qui a préféré rester sur place pour ne pas abandonner ceux qui voulaient rester.

Le petit groupe suit donc son impulsion de survie, traverse une salle ou a éclaté un incendie en raison de l’explosion des chaudières à vapeur.

Un rapport de force s’établit clairement entre Frank et Mike, qui n’entend pas suivre aveuglément un homme qui prétend les amener au salut.

La progression dans un navire complètement retourné et partiellement immergé est en effet une course contre la montre ou l’entraide s’avère vitale.

Victime de son âge et de son poids, Madame Beten ralentit la progression du groupe qui se trouve confronté à la présence d’autres survivants, qui se dirigent eux vers l’avant.

Frank parvient de justesse à éviter à son groupe de les imiter, s’accrochant durement avec Mike, qui remet ses compétences en doute et souhaite suivre le plus grand nombre.

Les deux hommes conviennent de laisser un délai à Frank pour se rendre jusqu’à la salle des machines pour voir si une sortie par là est possible.

Nerveux à l’extrême, Mike s’impatiente dans l’attente du retour de Frank et menace de partir lorsque celui-ci revient avec la bonne nouvelle d’une sortie possible.

Le groupe se remet alors vaillamment en marche en allant toutefois trouver le jeune Robin qui s’était éloigné pour trouver des toilettes.

Mais l’accès aux machines demandent de passer sous l’eau pendant une dizaine de mètres.

Toujours courageux, Frank passe le premier une corde à ses hanches mais reste bloqué sous un panneau métallique.

Madame Beten révèle alors un courage insoupçonné et arguant de son passé de nageuse, plonge à son tour, réussissant à le libérer et à gagner l’autre bord, même si son cœur lâche en raison de l’effort intense fourni.

Le nerveux Rogo est le troisième à réussir la traversée et guide les autres passagers dans le cheminement aquatique.

Mr Beten est affligé de la perte de sa femme, songe à rester mourir avec elle, mais est finalement convaincu par Frank de rester en vie pour ses petits enfants.

Il reste à présent une dernière trappe à ouvrir pour accéder à la ligne d’arbre, mais une fuite vapeur à haute température en barre l’accès.

Un mouvement du navire fait chuter malheureusement Nonnie puis Linda dans un mélange de flammes et d’eau.

C’est au tour de Rogo d’être terrassé de douleur et de colère envers Frank.

N’écoutant que son courage, le pasteur accepte de se sacrifier en se jetant dans le vide, pour accrocher une vanne de fermeture vapeur, l’actionner et ensuite tomber à son tour dans les flammes.

Martin pousse alors Rogo à se ressaisir avec les derniers survivants qui arrivés au point le moins épais de la coque, ont la délicieuse surprise de la voir se découper pour laisser la place aux secours, qui les sortent en hélicoptère avant que le bateau ne sombre définitivement.

En conclusion, « L’aventure du Poséidon » est un film qui fut novateur en son temps par son suspens et son coté spectaculaire, mais qui plus de quarante ans après sa sortie, fait son âge et pourra paraitre largement surclassé par les productions ultérieures notamment un certain « Titanic » de James Cameron.

Malgré l’érosion inévitable du temps, « L’aventure du Poséidon » tient encore la barre offrant un spectacle de qualité interprété par des acteurs solides, au dessus desquels trône le duo musclé de l’époque, Hackman-Borgnine.

Pour l’histoire donc mais aussi un coté rétro aujourd’hui attachant ou involontairement comique, le film pourra continuer à séduire les plus cinéphiles, les autres préférant des blockbusters plus modernes et dynamiques.

L'aventure du Poséidon (Ronald Neame)
Partager cet article
Repost0
12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 09:37

2000, année curieuse largement oubliée du grand public, car sensée faire le basculement vers le nouveau millénaire forcément plus attractif.

C’est pourtant cette année là que sort « La plage » de Danny Boyle ou lorsque un réalisateur réputé branché depuis le thrash « Trainspotting » rencontre la méga star de l’époque, Leonardo DiCaprio tout auréolé de l’immense succès de « Titanic » trois ans auparavant.

L’histoire assez improbable, tirée d’un roman d’Alex Garland, raconte celle d’un jeune touriste américain Richard (Leonardo DiCaprio) au profil de globe trotter solitaire qui rencontre dans un hôtel de Bangkok un homme fou, Daffy (Robert Carlyle) qui entre deux beuveries lui remet le plan d’une ile mystérieuse cachée de tous avant de s’ouvrir les veines dans sa chambre.

Choqué par le suicide de Daffy, Richard se rapproche d’un couple de français rencontré sur place, Etienne (Guillaume Canet) et Françoise (Virginie Ledoyen) eux aussi jeunes et aventuriers pour tenter une expédition hasardeuse pour découvrir ladite ile.

En réalité, Richard est secrètement attiré par Françoise et jalouse son compagnon français.

Prenant son courage à deux mains, le trio voyage par avion, train et bus puis nage les quelques kilomètres les séparant de l’ile effectivement sauvage.

Il tombe rapidement sur un champs de cannabis cultivé par des paysans locaux armés jusqu’aux dents.

Surmontant leur peur, ils parviennent à échapper aux trafiquants et à s’enfoncer davantage dans l’épaisse végétation tropicale.

Après avoir franchi une vertigineuse cascade, le trio tombe sur une communauté pseudo new âge, dirigée d’une main de fer par Sal (Tilda Swinton).

Tout en acceptant le trio, Sal rappelle les règles strictes de la communauté qui sont surtout de ne pas communiquer avec l’extérieur afin de garder leur existence secrète.

Le trio se fond sans difficultés apparentes dans les règles de la communauté vivant en autarcie alimentaire à base de culture de légumes et de pèche de poissons et ne s’aventurant qu’en d’exceptionnelles occasions et toujours sous le contrôle de Sal sur le continent.

La liberté et le loisir tiennent une part importante dans cet Eden taillé sur mesure, il est vrai dans des paysages paradisiaques.

Le sexe également et fort logiquement Richard se rapproche de Françoise avec qui il noue une relation intime.

Mais à l’occasion d’un visite sur le continent, Richard doit se soumettre aux caprices sexuelles de Sal et est malencontreusement découvert par un quatuor de touristes occidentaux à qui il avait eu le malheur de parler de la carte.

Sal est outrée de cette découverte et menace Richard de représailles au cas ou d’autres personnes chercheraient à venir en raison d’un accord conclu avec les trafiquants.

Mal à l’aise, le jeune homme revient sur l’ile ou la situation se dégrade depuis l’attaque violente de requins sur trois des pécheurs suédois de l’ile.

L’un d’entre eux, grièvement blessé à une jambe refuse d’être évacué et se heurte à l’intransigeance de Sal pour faire venir un médecin sur l’ile.

Délaissé, il est finalement abandonné par le groupe dans la foret qui ne supporte plus ses gémissements incessants, seul Etienne trouvant assez de compassion en lui pour l’assister.

Pire que tout, l’approche du quatuor de touriste de l’ile rajoute de la tension et Sal ordonne à Richard de monter la garde, en mettant tout en œuvre pour les repousser.

Richard, abandonné également par Françoise qui a découvert sa courte liaison avec Sal perd alors peu à peu la tête dans sa solitude forcée, épiant les touristes, s’engageant profondément seul dans la foret à l’image d’un personnage de jeu vidéo.

Plus grave il s’approche des trafiquants, n’hésitant pas à les narguer et à leur voler des effets personnels pendant leur sommeil.

Finalement l’arrivée des touristes se termine en drame, et par leur mort, tués par les trafiquants rendus nerveux par cet dérangement.

Richard est également poursuivi dans la foret et se réfugie au camps ou une vive explication a lieu entre trafiquants et Sal qui refuse obstinément d’évacuer l’ile.

Lors d’un face à face explosif, Sal se montre prête à tuer Richard pour préserver la présence de la communauté sur l’ile mais tire sur lui avec une arme vide.

Cette réaction extrémiste provoque le départ des membres de l’ile et le retour sur le continent, mettant fin à l’aventure utopique.

En conclusion, plus que par son sujet du reste plutôt intéressant, c’est par son traitement que « La plage » déçoit et irrite.

Le style déstructuré de Boyle s’exprime ici avec de fortes connotations à la drogue , aux jeux vidéos et à la musique électronique, sensés représenter la hype du moment mais formant un mélange assez décalé et indigeste avec le sublime environnement naturel des iles de la Thaïlande.

Deuxième reproche, le choix des acteurs, parfaitement discutables, avec un Dicaprio jeune, beau et bronzé donnant l’impression de passer de belles vacances en Thaïlande mais aussi Ledoyen complètement effacée derrière la star meme dans des scènes d’amour tournée à la va vite.

Décor de carte postale, acteurs transparents, ambiance branchée-décalée nauséeuse, « La plage » donne en réalité farouchement envie de fuir !

La plage (Danny Boyle)
Partager cet article
Repost0
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 22:13

4

  bounty.jpg

 

Sorti en 1962, « Les révoltés du Bounty » est un film de Lewis Milestone qui fait écho à celui oscarisé de Frank Lloyd en 1935 avec les fantastiques Clark Gable et Charles Laughton.

La version de Milestone est assez fidèle à l’original et met en scène l’expédition du HMS Bounty, frégate anglaise partie au XVIII ième siècle d’Angleterre pour aller chercher en Polynésie les précieux arbres à pain.

A la tête du navire, on retrouve le capitaine Bligh (Trevor Howard) dont la conception extrêmement autoritaire et cruelle du commandement ne va pas tarder à se heurter à celle plus équitable du lieutenant Christian (Marlon Brando) de surcroit d’origine noble.

Durant la traversée à travers l’Atlantique, les premiers incidents ne tardent pas à se manifester avec une trouble histoire de vol de fromage qui voit le matelot Mills (Richard Harris) se faire durement châtier par Bligh par vingt quatre coups de fouets.

Quand Christian comprend que l’auteur du vol est sans doute Bligh, il en conçoit une vive aigreur face à son commandant.

Plus tard, l’aspirant Young (Tim Seely) est également puni en devant se tenir plusieurs heures en vigie pour avoir osé railler la démarche arquée de Bligh.

Mais ce n’est rien comparé au moment ou Bligh décide sur un coup de tête de couper à travers le Cap Horn, réputé pour son extrême dangerosité.

Christian est cependant contraint d’obéir à Bligh qui souhaite gagner quelques jours au mépris total de la vie de ses hommes.

La traversée secoue furieusement le Bounty et les hommes meurent, tandis que Bligh, malgré tout très bon marin, conserve implacablement son idée.

Malgré les heurts, le Bounty arrive finalement à Tahiti et prend contact avec le chef polynésien Minarii (Frank Silvera) pour en échange de quelques breloques voyantes, recueillir tous les précieux arbres plantés de l’ile.

Sur place, dans des paysages idylliques, les membres de l’équipage peuvent gouter à un repos bien mérité en profitant des beautés féminines locales, étrangement désinhibées sexuellement.

Pour faire plaisir à son hôte, Bligh est contraint d’exécuter une danse indigène qui le ridiculise et ne fait qu’accroitre sa rancœur face à son équipage.

Christian fait la connaissance de Maimiti (Tarita) fille de Minarii et excellente danseuse, et rapidement une belle passion prend naissance sur l’ile.

Le botaniste Brown (Richard Haydn) ne peut que constater que les arbres plantés supportent mal la vie en pot ce qui hâte le départ pour un retour vers l’Angleterre.

Les hommes quittent leurs amantes tahitiennes à contre cœur, tout particulièrement Christian qui fait des adieux déchirants à Maimiti.

A bord, la situation devient vite explosive alors que Christian supporte de plus en plus mal les mesures radicales de Bligh qui réduit de manière drastiques les rations données à l’équipage et condamne un homme à mort parce qu’il a eu le malheur de vouloir le frapper.

L’explosion a finalement lieu lorsque Bligh refuse de donner de l’eau à un homme menacé de mort, et Christian prend alors la courageuse décision d’une rébellion.

Devenu le maitre à bord par la force, il oblige Bligh et certains de ses partisans à évacuer le navire sur une chaloupe avec quelques vivres pour rejoindre une ile.

Mais avant de partir, Bligh dont l’orgueil démesuré a été cruellement blessé de perdre la face, menace les mutins de poursuite et de finir pendus au bout d’une corde.

Christian parvient à contenir la colère de ses hommes qui voulaient régler son compte à Bligh et opère un retour vers les iles polynésiennes ou il retrouve sa chère Maimiti, qui prend la décision courageuse de le suivre partout comme une compagne attitrée malgré la probable condamnation qui plane sur lui.

A Tahiti, les marins mènent une vie de rêvé, vivant de peu dans des paysages superbes avec des femmes brunes à la beauté naturelle.

Comme il l’avait prévu, Bligh regagne l’Angleterre ou il est jugé par ses pairs, absout de toute fautes mais finalement vilipendé pour sa conception inhumaine du commandement.

A Tahiti, lorsque Christian qui sait que Bligh va revenir armé pour se venger, parle de revenir en Angleterre pour faire entendre sa voix et celle des mutins et ainsi avoir une chance de le faire condamner, Mills met le feu au Bounty pour ne pas quitter son paradis.

Gravement blessé durant l’incendie, Christian succombe à ses blessures dans les bras de Maimiti, en recevant un dernier hommage de ses hommes.

En conclusion, « Les révoltés du Bounty » est un beau grand film d’aventures à l’ancienne avec des paysages polynésiens à couper le souffle et des acteurs hyper charismatiques comme Brando, parfait dans ce rôle d’officier courageux et humaniste, finissant par faire passer sa conscience d’homme avant son devoir militaire.

Classique sans doute, mais o combien plaisant et agréable.

Et puis quand on sait que ce film fut à l’origine du coup de cœur de Brando pour Tahiti et sa femme Tarita qu’il épousa et dont il eut deux enfants.

Partager cet article
Repost0
7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 20:15

paloma.jpg2

 

Le monde de la bande dessinée plus traditionnelle avec « Pirates, tome 4, Paloma » de Philippe Bonifay (scénario) et Jacques Terpant (dessins).

Paru en 2005, « Pirates, tome 4, Paloma » occupe une place centrale dans la saga des pirates tenue à l’heure actuelle en cinq tomes.

Sans plus d’entrée en matière le lecteur est plongé dès les premières pages dans l’abordage sanglant d’un navire hollandais par une troupe de pirates commandée par le capitaine Wolf qui a la magnanimité de bien traiter les vaincus une fois toute résistance anéantie.

Sur l’ile d’Hispaniola (Saint Domingue), le puissant gouverneur El Gallio De Vega est préoccupé par l’arrivée d’un noble qui doit lui ravir par un mariage forcée sa maitresse, la séduisante mulâtresse Paloma.

Mais à l’arrivée du bateau, il tombe sur une de ses anciennes maitresses, une belle espagnole qui lui fait comprendre qu’il a été disgracié par des nobles à la cour d’Espagne.

Pour ne rien arranger, Paloma est jalouse de l’arrivée de la séduisante maitresse espagnole qui semble toujours très proche de son amant.

Mais les deux femmes s’arrangent avec élégance, l’ancienne maitresse cédant élégamment la place à la nouvelle.

De son coté, Wolf fait construire un nouveau navire appelé le Fenrir en raison de la tête de loup qui orne sa proue agressive.

Mieux, Wolf voit ses actions crédibilisées par le gouverneur d’une petite ile qui a besoin d’hommes armés pour lutter contre ses rivaux anglais, hollandais ou espagnols.

La chance semble tourner pour Wolf qui croise deux navire anglais puissamment armés.

Il doit alors user de ruse en se faisant passer pour des marchands gravement malades afin d’échapper aux anglais.

La ruse fonctionne tout d’abord avant que Blunchis le capitaine ne reconnaisse un des matelots et fasse demi tour pour se lancer à leur poursuite.

A Hispaniola, El Gallio n’a d’autre recours que de se faire passer pour un pirate masqué afin de ravir Paloma à son prétendant, un noble balourd et pleutre.

L’enlèvement est spectaculaire, puisque El Gallio se venge cruellement de ses ennemis en dérobant leurs bijoux et en incendiant leurs navires pour ne pas être poursuivi.

Le noble hardi embarque donc pour l’Espagne ou il espère parler directement au Roi afin de se rétablir dans ses bonnes grâces.


En chemin, El Gallio tombe sur Wolf et son navire, et contre toute attente les accueille avec le sourire et une tasse de café ce qui clôt le tome 4.

En conclusion, « Pirates, tome 4, Paloma » est une courte bande dessinée au scénario aussi mince qu’un maillot de bain caribéen.

Après quelques tâtonnements, le lecteur novice parvient à se raccrocher à l’histoire et comprend qu’elle est destinée à le porter en douceur sans chercher autre chose que le spectaculaire et le flamboyant des pirates du monde imaginaire.

Les hommes sont ici tous élancés, élégants et portent généralement les cheveux longs qui flottent au vent.

Quand aux femmes, elle sont pour la plupart de splendides morenas (brunes) ou mulatas (mulâtresse) à la peau cuivrée et aux gorges particulièrement appétissantes.

Vous l’aurez compris, plus que le scénario sans surprise de Bonifay, ce sont les superbes dessins de Terpant qui justifient pour moi l’intérêt pour ces Pirates un peu trop sophistiquées et précieux à mon gout.

La finesse du coup de crayon du dessinateur et la sensualité qui se dégage de ces atmosphères tropicales sauvent donc de la noyade ce récit par trop galvaudé de piraterie.

Divertissant donc mais pas au point de lire les quatre volumes prochainement !

Partager cet article
Repost0
19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 08:39

3 corto_maltese_film.jpg

 

 

Corto Maltese, déjà mis à l’honneur dans ces chroniques avec « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » de Hugo Pratt fut adapté en film d’animation en 2002 par Pascal Morelli.

« Corto Maltese, la cour secrète des arcanes » est adapté d’une aventure de Pratt écrite en 1979 projetant l’aventurier anglais dans les remous complexes de la Révolution russe de 1919.

Le film débute pourtant en Asie, à Hong-Kong ou Maltese (voix grave et sensuelle de Richard Berry) apprend de sa vieille amie sorcière Bouche dorée la situation particulièrement agitée en Europe en raison de la Révolution communiste qui déchire la Russie des Tsars en une guerre civile.

Mais Hong-Kong reste une ville mystérieuse et dangereuse pour Maltese qui y rencontre l’énigmatique Raspoutine (voix de Patrick Bouchitey) au comportement erratique parfois menaçant, est embarqué par la police anglaise et est échappe de peu à une tentative de meurtre perpétrée par une secte asiatique.

Pourtant Cortese jouit de la protection de Bouche dorée et de celle de la secte des Lanternes rouges qui lui envoie trois messagers féminins lui proposant de mettre à contribution ses talents d’aventurier pour dérober l’or impérial rapatrié par train en Sibérie par l’amiral Koltchak afin d’échapper à la razzia communiste et d’entretenir la contre révolution blanche.

Fidèle à lui-même et malgré les dangers encourus, Cortese accepte le marché et fait équipe avec Raspoutine plus motivé bien entendu par l’appât du gain.

Ils embarquent tous les deux sur un navire pour gagner la Mandchourie et tenter d'intecepter le train mais sont agressés à bord par une secte concurrente.

La bataille à coups de couteau, pistolet et mitrailleuse est tellement féroce que le navire prend feu, laissant Corto comme seul survivant sur une plage.

Il est récupéré à Shanghai par le général Tchang Tsao Lin, membre puissant, cruel et machiavélique de la secte des Dragons noirs qui le relâche pour mieux le faire suivre afin d’être mené par lui jusqu’au train d’or.

A Shanghai, Corto réussit par l’intermédiaire d’un major américain Tippit, a prendre place dans un train dirigé par une fantasque duchesse russe, Maria Semanova (voix de Marie Trintignant) avec la ferme intention de se rendre en Sibérie.

Le premier contact est rude puisque l’avion embarquant Tippit et Maltese est abattu par les gardes du corps de la duchesse mais pourtant les deux hommes parviennent à monter à bord du Transsibérien ou règne un luxe décadent.

Bien entendu, Corto ne perd pas son temps en chemin et séduit la duchesse aux mœurs assez libérées qui la met en garde contre son ami Semenov, chef de guerre cosaque qui à la tête d’un puissant train armé de canons cherche également à récupérer l’or impérial.

En réalité la duchesse manipule Corto, le mettant dans les griffes d’un ennemi puissant tandis qu’elle va elle-même récupérer l’or impérial.

Corto est pourtant contraint de se placer sous la protection du chef militaire qui essaie rapidement de le tuer.

Habile, il échappe à ses tueurs et rencontre dans une tempête de neige, l’impayable Raspoutine, semblant comme à son habitude surgir de nulle part.

Dans cette intrigue compliquée, Maltese et Raspoutine reçoivent l’aide d’un officier russe appelé Nino, qui travaillant pour les lanternes rouges leur permet de rentrer dans le train de Semenov lancé à la poursuite de celui de la duchesse.

Quand Semenov bénéficiant de la puissance de ses canons, prend possession du train d’or, la situation se complique davantage avec l’irruption de Nino, de tueurs des Dragons noirs et de Shangai Li (voix de Barbara Schulze) espionne des lanternes rouges infiltrée comme courtisane du chef militaire.

Dans le chaos le plus total, la duchesse, Nino et Semenov sont tués et le wagon chargé d’or tombe dans le grand lac glacé des trois frontières.

Après une courte (mais mémorable !) entrevue avec le baron allemand Ungern, chef des russes blancs et contre révolutionnaire illuminé,  Corto se retrouve pris dans une guerre entre Tchang et ses hommes venu chercher l’or et le chef de guerre mongol Soukhé Bator allié des Lanternes rouges et proche de Shangai Li.

La lutte tourne au désavantage de Tchang dont le train est précipité dans le vide après l’explosion d’un pont.

Mais on ne sait pas trop comment, Corto survit au drame.

Il retrouve Shangai Li, qui lui présente son mari, qui ignorait tout de son appartenance aux Lanternes rouges.

Elle lui révèle que l’or exhumé des profondeurs du lac aura une finalité pacifique puisqu’il servira à la construction d’une centrale électrique profitant à la Chine, l’URSS et la Mongolie.

Bien que semblant déçu de trouver Shanghai Li mariée et donc peu disponible, Corto choisit de poursuivre sa destinée d’aventurier solitaire.

Au final, « Corto Maltese, la cour secrète des arcanes » est une œuvre graphiquement superbe, surpassant même en qualité le travail finalement assez sobre des bandes dessinées de Hugo Pratt.

Le réalisme de l’animation, la beauté des paysages vous transportent dans une aventures des plus exotiques aux confins de l’Asie et de la Sibérie.

Coté fond, l’histoire est certes plaisante, mais comme souvent avec Pratt, horriblement compliquée avec l’apparition de multiples personnages aux rôles assez énigmatiques.

La réalisation de Morelli reprend le rythme lent, nonchalant et parfois exaspérant de Pratt avec un style volontiers littéraire (Moore et Chateaubriand sont cités).

Un film qui reste donc fidèle pour le meilleur et le pire au style de la bande dessinée, avec pour le pire la lenteur, la complication extrême des intrigues et pour le meilleur un style unique élégant sublimé par la beauté de l’animation.

 

A voir donc comme une belle curiosité, meme si comme moi les bandes dessinées de Corto Maltese vous laissent plutot froid.

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 19:09

maltese_capricorne.jpg

  2

 

Je m’aventure assez rarement dans l’univers de la bande dessinée dite traditionnelle, aussi vais-je faire une exception avec « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » de Hugo Pratt, publié en 1970 par épisodes dans un magazine pour jeunes alors bien connu (je parle du très contesté Pif gadjet !) .


Corto Maltese est un personnage culte pour amateurs de bande dessinées.

Ce bel aventurier anglo-espagnol du début du Xx ième siècle a en effet fait rêver bon nombres de lecteurs par ses aventures maritimes mystérieuses et exotiques.

Scindé en huit chapitres, « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » ne déroge pas à la règle et débute par une aventure complexe en Guyane hollandaise ou en 1916, Corto en pension chez son amie Madame Java, rencontre un jeune homme appelé Tristan Bantam, qui lui demande son aide pour interpreter les cartes légués par son scientifique de père et découvrir Mu un royaume englouti situé dans le haut Brésil.

Mais au cours de la discussion, une femme noire adepte du Vaudou fait irruption pour révéler par énigmes à Tristan que sa demi sœur Morgana l’attend au Brésil.

Flanqué de son ami le professeur Steiner, ex scientifique rongé par une alcoolémie galopante, Corto accepte d’aider le jeune homme à aller au Brésil.

Avant de partir il doit pourtant faire face à la menace de deux hommes armés qui cherchent à tuer Tristan.

Sur le chemin, le trio rencontre un forçat en cavale appelé Cayenne et d’étranges indiens qui lui parlent par énigmes du continent Mu protégé par les esprits.

Cette impression de bizarre se confirme à Bahia ou au contact de sa demi sœur mystique, Tristan fait d’étranges rêves.

Après avoir neutralisé l’avocat anglais Milner, ex ami de du père de Tristan, cherchant à le déposséder de ses secrets, Corto décide de se rendre à Itapoa pour rencontrer Bouche dorée la maitresse de magie de Morgana.

Sur place, en échange de mille livres sterling, Bouche dorée propose à Corto de porter des armes et de l’argent à des guérilleros en rébellion contre les propriétaire terriens.

Corto accepte, s’enfouit dans la jungle du Sertao, permettant aux guérilleros emmenés par leur chef Tir fixe de renverser les propriétaires et leurs mercenaires mais contre attente refuse au final l’argent proposé par Bouche dorée.

De retour à Itapoa, surgit un nouveau personnage, le baron autrichien Von Manteuffel secondé par un immense colosse togolais appelé Casse Mâchoires qui met physiquement à mal Corto.

Les recherches du trio l'orientent vers l’ile de Maraja mais le font tomber sur le baron autrichien Von Manteuffel qui commande un croiseur allemand venu se ravitailler avant de poursuivre sa guerre contre l’Angleterre.

Après une lutte confuse, Casse Mâchoires révèle être comme Morgana et Bouche doré un espion à la solde des britanniques chargé d’informer les Brésiliens pour couler un bateau à l’entrée de l’estuaire de l’ile afin de bloquer le croiseur allemand.

Le plan réussit, même si Casse Mâchoires y perd sa vie.

Corto indique que le navire brésilien a été coulé sur un emplacement sensé receler le trésor de galions hollandais coulés en 1580.

L’aventure se poursuit ensuite avec un trésor caché sur une ile dont l’emplacement est donné par quatre as détenus par des aventuriers divers appelés les gentilhomme de fortune.

Détenteur d’un as, Corto entre en contact avec Miss Ambigüité de Poincy descendante d’un de ses gentilshommes et également à ce titre détentrice d’un as.

Mais il se heurte à son vieux rival le moine russe Raspoutine, détenteur lui aussi d’un as et désireux de s’emparer des autres par la force.

Arrivé sur place avec Corto, Ambigüité et ses hommes de main, Raspoutine se heurte à la farouche résistance du gardien à demi fou du trésor qui n’hésite pas à tirer sur les chercheurs d’or au canon pour se défendre.

Au cours de la fusillade, le gardien et Ambigüité sont tué mais Corto révèle à Raspoutine blessé et furieux que le trésor caché dans le canon a en réalité été détruit par l’assaut.

Le dernier volet de l’histoire a lieu une nouvelle fois sur une ile perdue du Honduras ou Corto blessé, esseulé et amnésique est pris dans une sombre histoire de règlements de compte entre descendants d’évangélistes.

En conclusion, pour une première fois, « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » ne m’as pas du tout convaincu.

Si le style sobre, dépouillé et gracieux de Pratt confère un certain charme aux histoires du marin aventurier, il faut reconnaitre que les histoires sont presque toutes plus emberlificotées et nébuleuses les unes que les autres et donnent l’impression de servir de prétexte aux évolutions exotiques d’un héros tout en coolitude.

Difficile d’accrocher donc à ses histoires de trésors et de magie ponctuées de quelques fusillades et de bagarre à l’ancienne ou bien entendu Corto sort toujours on ne le sait comment vainqueur.

Beau, viril, détendu, énigmatique et distant, Corto Maltese est en quelque sorte l’incarnation du fantasme masculin de l’aventurier indépendant et insaisissable.

Outre le peu d’intérêt des intrigues, j’ai été également dessus du manque d’érotisme des images mais peut être avais-je une vision quelque déformée du style de Pratt, beaucoup plus sage que je ne le pensais.

Alors « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » mauvaise expérience épisodiques ou signe avant coureur d’un manque d’adéquation avec mes gouts personnels ?

Sans doute un peu tôt pour le dire.

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 13:55

5 Vikings.jpg

 

 

Avec « Les vikings » de Richard Fleischer, nous basculons au rayon des vieux classiques du cinéma américain.

Sorti en 1958, « Les vikings » est un grand film d’aventures épique qui me fit rêver longtemps lorsque j’étais enfant, aussi est-ce avec un plaisir inouï que je vais lui rendre hommage dans ces colonnes.

L’histoire raconte entre 800 et 900 après Jésus Christ, la rivalité entre une tribu scandinave peuplée de redoutables guerriers-marins capables de raids éclairs et meurtriers, et le royaume d’Angleterre désireux d’assoir sa puissance et de se préserver des ces menaces.

Au cours d’un de ses raids, le chef viking Ragnar (Ernest Borgnine disparu il y a quatre jours !) viole Enid (Maxine Audley) une princesse anglaise qui se trouve enceinte d’un enfant dont elle cache l’ascendance honteuse.

L’enfant reconnaissable à une pierre ornant son cou est envoyé loin du royaume d’Angleterre et 20 ans après, la reine mourante avoue son terrible secret.

Aella (Frank Thring), le roi actuel d’Angleterre, soupçonnant le noble Egbert (James Donald) d’être un traitre et un sympathisant à la cause viking, l’exile pour le punir.

Contraint à la fuite Egbert, est récupéré par Ragnar et rejoint la Scandinavie ou il rencontre le fier et beau Einar (Kirk Douglas) fils du roi.

Surmontant sa crainte devant ces hommes rudes et bruyants, Egbert est témoin d’un affrontement particulièrement violent entre Einar et l’esclave Eric (Tony Curtis) qui lance un faucon sur son rival pour le défigurer horriblement.

Malgré un œil en moins et le visage balafré, Einar se soumet à la loi viking en remettant le sort de son rival enchainé aux rochers aux dieux nordiques.

Contre toute attente, Eric survit et reçoit la protection d’Egbert qui prend comme esclave personnel.

Après un nouveau raid éclair, Einar capture la princesse anglaise Morgana (Janet Leigh) et la détient comme otage.

Mais la belle résiste aux avances brutales d’Einar, rendu encore plus agressif par son visage mutilé.

Elle tombe sous le charme d’Eric, qui lui permet de s’évader en barque.

Lors de la poursuite à travers les brumes du Nord, le drakkar de Ragnar percute un rocher.

Ragnar capturé est jeté aux loups par l’impitoyable Aella mais Eric bravant la colère de son hôte, donne l’occasion au vieux monarque de mourir l’épée à la main, condition obligatoire pour tout viking pour aller au Valhalla.
En représailles, Eric a le bras sectionné.

Lorsqu’il revient en Scandinavie avec Egbert, il informe Einar de la mort de son père.

Ivre de rage, le nouveau roi guidé par Egbert décide alors d’une grande offensive contre le château fortifié d’Aella pour venger son père.

L’attaque de grande ampleur est superbe, digne d’une des plus grands assauts de films de moyen âge, avec une véritable prouesse athlétique d’Einar pour ouvrir le pont levis donnant l’accès du château aux vikings.

Après une lutte féroce et la mort d’Aella jette aux loups par Eric qui prend ainsi sa revanche, Einar pénètre en force dans la chapelle ou réside la belle Morgana.

Sa déception n’en est que plus grande lorsqu’il apprend que la princesse lui préfère Eric, qui est son demi frère, et doublement de sang royal, anglais et viking.

L’affrontement entre Einar et Eric devient alors inévitable.

Il a lieu au sommet du château dans un décor somptueux.

Bien que Einar ait pris le dessus, il réalise que son combat est vain et laisse son adversaire le tuer.

Le film se termine sur des funérailles vikings grandioses avec drakkar enflammé.

En conclusion, « Les vikings » est un film exceptionnel à plus d’un titre.

La reconstitution d’époque est tout d’abord impressionnante, avec des villages nordiques et des drakkars plus vrais que natures.

Ensuite les paysages de la Scandinavie et du Nord de l’Angleterre sont grandioses avec ces fjords et ses châteaux forts médiévaux.

Gros moyens donc pour donner du réalisme à l’ensemble, mais ceci en suffirait pas sans une histoire complexe, douloureuse, de rivalité entre deux frères ennemis, le blond flamboyant et le brun sobre et tenace.

Les acteurs sont dans l’ensemble prodigieux, mais même si la superbe Leigh, le sexy Curtis et le truculent Borgnine brillent, la star est surtout Kirk Douglas, excessif, courageux puis finalement miné intérieurement au point de se laisser tuer.

Intemporel, inusable, « Les vikings » est un chef d’œuvre qu’on pourra revoir pendant des générations en rêvant encore et toujours sur ce peuple à l’histoire aussi riche que fascinante.

Partager cet article
Repost0