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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 08:48

Printemps oblige, voici dans un domaine beaucoup plus léger, l’érotisme de « In bed » de Lydia Frost (scénario) et Kalonji (dessins).

Sorti en 2014, « In bed » narre de façon sensuelle la relation adultère entre un homme Luka et une femme Rachel en plein centre de Manhattan.

Les protagonistes sont deux jeunes actifs urbains, lui est un cadre supérieur, elle une écrivain, tous deux ont une famille, pour lui sa femme Julia, pour elle son mari Henry, et leurs deux enfants.

Sur fond de rock music (The kills, Black keys, Queens of the stone age) qu’écoute Rachel en permanence, l’histoire se construit après un premier rendez vous clandestin dans un hôtel cossu près de Central park.

Les deux amants paraissent absents et peinent à donner le change à leurs proches, surtout Luka déstabilisé par une soirée surprise chez lui ou le retrouvent ses amis.

Il accumule gaffes sur gaffes, se trompe sur les prénoms, sert du vin à une femme enceinte et reçoit les piques de son ami John qui se doute d’une liaison.

Lorsque Julia parle ouvertement de son désir de maternité et des traitements hormonaux qu‘elle va s‘administrer, Luka comprend qu’il se ment à lui-même et qu’il ne souhaite pas avoir d’enfants avec elle.

Tout à ses rêves érotiques, Luka revit par flashs particulièrement explicites son après midi à tel point qu’il lui est impossible de faire l’amour avec Julia, qui met cela sur le compte de la fatigue ou du stress.

Le constat est le même pour Rachel qui refuse que son mari la rejoigne dans son bain et fuit le contact direct au lit, préférant rêver à son amant.

De son coté, Julia qui travaille dans le milieu de la peinture, se confie à sa meilleure amie Angela, qui met en lumière les oppositions évidentes entre Luka et elle.

Poussée par Angela, Julia décide d’accepter un rendez vous avec un inconnu qui a griffonné son numéro de téléphone sur une carte de visite.

Dans un Manhattan plus vivant que jamais, Julia se laisse emporter avec délice dans le tourbillon de la séduction, acceptant un verre, puis un diner, puis une sortie en club pour terminer dans sa galerie d’art par une relation sexuelle que l’homme refuse finalement.

Les choses se passent moins bien pour Luka qui exprime son mécontentement face au choix de Rachel de passer quelques jours dans un chalet de montagne isolée en pleine foret.

Après avoir mis sa mauvais humeur de coté devant la splendeur des paysages, Luka crie le nom de sa femme pendant l’amour ce qui rompt immédiatement le charme.

Le couple illégitime se sépare en écourtant son escapade romantique.

De retour chez lui, Luka est exécrable avec sa femme et quitte le domicile conjugal pour dormir quelques jours chez son ami John, pensant ainsi faire pression à tort sur Julia.

Rachel tombe aussi sur sa famille rentrée plus tôt et se trouble.

Elle aussi confie à Jane son besoin de quitter la routine de la vie conjugale, l’excitation du risque…sans remettre en cause son mariage.

Le monde de Luka vacille en revanche puis explose, lorsqu’il réalise le manque qu’il éprouve sans Rachel, qu’il essuie les remarques de sa hiérarchie devant ses absences ou son manque d’entrain et que finalement Julia le quitte, profitant pour emménager dans un bel appartement que lui prête un couple d’ami à Soho.

On laisse donc Luka prostré sur son lit avec la lettre de rupture de Julia…

En conclusion, « In bed » est une bande dessinée pour adultes traitant d’un sujet difficile car profondément immoral même si incroyablement commun : l’adultère.

L’aspect psychologique est admirablement bien vu avec la déconnexion de leur monde habituel des deux amants, tout étourdis par le gout enivrant de la nouveauté et de l’interdit de leur relation clandestine.

Sans parler du poids du remord, on ressent tout de même de manière indirecte le mal être ou la souffrance des protagonistes vis-à-vis de leurs proches, avec les mensonges, les dérobades, les sourires de façade et les cadeaux de compensation (bouquet de fleur) spectaculairement offerts.

La peur de la paternité pour l’homme, l’étouffement de la routine pour la femme, chacun se débat avec ses propres raisons, aussi mauvaises soient elles.

On appréciera la manière dont l’histoire se retourne pour la femme légitime de l’amant, qui trouve en elle la force et la lucidité de s’arracher à une situation malsaine, retrouve son indépendance et connait à nouveau le charme (même fantasmé) de la séduction.

Mais plus que son scénario fin et subtil, « In bed » attire par la superbe qualité graphique de Kalonji, qui dans un style dépouillé en noir et blanc, crée une œuvre d’une grande puissance érotique ou les actes sexuels (fellations, cunnilingus, pénétrations) sont exécutés par des corps masculins athlétique et féminins voluptueux, avec pour cadre la magie du centre de New-York, temple de la branchitude citadine.

Une belle œuvre donc aussi bien sur le fond que la forme, à réserver à un public esthète et averti…

In bed (Lydia Frost, Kalonji)
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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 15:28

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Nous allons de nouveau aborder les rivages des bandes dessinées érotisantes avec « Djinn, l’intégrale tome 1 » de Jean Dufaux (scénario) et Ana Miralles (dessins).

Sorti en 2001, « Djinn, l’intégrale tome 1 » recoupe quatre albums se déroulant dans l’ambiance moite et mystérique d’Istanbul.

Kim Nelson, une jeune femme moderne anglaise bien que également typée orientale se rend dans l’Istanbul des années 2000 sur les traces de sa grand-mère, Jade, la favorite du harem du puissant sultan Murati.

A l’aube de la première guerre mondiale, la Turquie dont l’empire Ottoman décline, est convoitée à la fois par l’Allemagne et par l’Angleterre qui intriguent via des émissaires à Istanbul pour s’attirer les bonnes grâce du sultan.

Kim ne passe pas inaperçue dans sa recherche et est approchée par un homme appelé Ibram Malek, qui pour accélérer ses recherches parvient à l’entrainer dans le harem de la mère maquerelle Dame Fazila.

Surmontant ses réticences, Kim pénètre dans le bordel mais est enlevée par son premier informateur le brutal Kemal.

Après avoir s’être connectée en rêve à son aïeul, Kim se retrouve prisonnière d’un bel homme d’affaires véreux appelé Amin Doman qui lui révèle être à la recherche d’un trésor amassé par Murati pour aider l’Allemagne pendant le guerre.

Fin stratège, Murati a utilisé la beauté et les talents de courtisane de Jade pour semer le trouble auprès du couple d’ambassadeurs anglais venu lui attirer ses faveurs, les Nelson.

Aidée par une drogue aphrodisiaque, Jade a immédiatement séduit la femme de l’ambassadeur et l’ayant rendu dépendante amoureusement, l’a utilisée pour son maitre à des fins politiques.

Dans le monde moderne, Kim arrache des informations de première main à un informateur d’Istanbul et aidée par Ibram, parvient à échapper à la surveillance étroite de Doman.

Kim apprend qu’un homme mystérieux nommé Ebu Sarki pourrait être la clé de la recherche et mener jusqu’au trésor.

Repliée chez Faiza, elle devient l’amante de son sauveur Ibram mais leurs étreintes sont de courtes durée puisque le puissant Doman fait irruption au bordel pour faire pression sur Faiza afin qu’elle lui livre Kim qui réussit à fuir avec son amant.

Dans le passé, Lord Nelson apprend de la bouche de son supérieur à Istanbul Sir Hawking, la liaison adultère de sa femme et son intégration dans le harem du sultan.

Cette révélation pousse l’ambassadeur à prendre des risques pour tenter seul de récupérer sa femme, sous l’emprise totale de Jade.
Dans le présent, la course pour retrouver Sarki bat son plein et Kim aidée par Ibram, réussit une épreuve éreintante, laissée seule plusieurs jours dans une tente en plein désert sans eau ni nourriture, pour obtenir le luxe d’être amenée jusqu’au palais de l’homme mystérieux.

Pourtant, Kim devra elle aussi se soumettre aux lois du harem pour parvenir au terme de sa quête et vivre comme Lady Nelson, l’épreuve des trente clochettes passée autour de sa taille, une d’entre elle étant enlevée à chaque fois que l’apprentie du harem avait réussi une étape sexuelle dans sa formation.

Cet apprentissage diabolique est donc le prétexte à moultes scènes érotiques généralement saphiques ou la blonde Lady Nelson unit sa peau blanche d’anglaise à des peaux brunes, le but final (et terriblement pervers) étant de la livrer au militaire allemand Von Henzig, allié de Murati.

La déchéance absolue de Lady Nelson ne peut être empêchée par son mari, qui en guise de contre attaque parvient cependant à kidnapper Jade au nez et à la barbe du sultan.

De son coté, Kim un moment sauvée de son sort par Ibram, est finalement obligée de se plier aux règles du harem, lorsque son amant est torturé et menacé d’exécution.

Débarrassée des trente clochettes, Kim reçoit donc l’honneur de parler à Sarki, petit fils de l’homme de main de Murati, Youssouf chargé de retrouver sa femme.

Les histoires se croisent et s’emmêlent, Kim étant finalement retrouvée par le rusé Doman toujours sur les traces de son trésor et Jade finissant par nouer une relation d’amour-haine pour son kidnappeur, Lord Nelson, hors de tout contrôle politique, et animé par l’unique désir de délivrer sa femme.

Finalement, Sarki livre par hypnose à Kim, les secrets menant au trésor caché de l’empire ottoman, ce qui tombe à propos puisque le coriace Ibram parvient à s’extirper seul de ses geôles et pousse son amante à dérober les plans pour mener jusqu’au trésor.

Le couple est néanmoins contraint d’emmener avec lui Doman, seul capable de piloter un hélicoptère.

Dans le passé, un équilibre semble se faire façon ménage à trois lorsque Lady Nelson, finalement retrouvée par son mari, accepte de faire la faire valoir entre son amante Jade et son mari.

Jade bénéficie du retournement de Youssouf qui fait croire au sultan que les anglais sont morts pour couvrir sa maitresse.

Rassuré, le sultan demande à Jade de mener Von Henzig au trésor à travers un long chemin dans le désert.

Pourtant l’irruption de Sir Hawking et ses menaces pour que le sultan lui livre les Nelson, lui font comprendre que Youssouf et Jade l’ont trahi.

Le vieil homme comprend le terrible pouvoir de celle qu’il nomme djinn et réalisant que son règne prend fin, libère les esclaves de son harem mais charge Youssouf d’une ultime mission retrouver Jade et la tuer.

La quête du trésor se superpose dans les deux époques, Van Henzig trouvant la mort dans le passé et le cupide Doman basculant dans la folie complète.

Après que Youssouf préfère se suicider plutôt que de tuer sa maitresse, les Nelson et Jade fuient vers l’Angleterre pour entamer une nouvelle vie.

Jade tombe enceinte du beau lord et donne naissance à la mère de Kim qui de son coté, rentre également en Angleterre sans avoir retrouvé son précieux héritage.

Le mystère reste donc aussi épais que la brume sur le détroit du Bosphore.

En conclusion, « Djinn, l’intégrale tome 1 » est une longue quête fantastico-érotique brillant par son atmosphère d’élégance raffinée et glacée.

Pour être honnête, l’arrière plan historique ainsi que l’intrigue très emberlificotée et sans doute trop cérébrale ne recèlent qu’un intérêt limité, et le point fort de l’intégrale repose sur l’atmosphère instaurée qui joue à fond la carte des mystères de l’Orient pour entrainer le lecteur dans un monde de luxe caché source de nombreux fantasmes surtout masculins.

On saluera donc une œuvre excitante sexuellement (relatant la corruption de jeunes femmes offrant leurs jeunes corps à un maitre souverain), la beauté plastique des dessins de Miralles, mais trouvera sans doute un certain maniérisme et un manque de dynamisme dans l’intrigue.

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 20:15

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Le monde de la bande dessinée plus traditionnelle avec « Pirates, tome 4, Paloma » de Philippe Bonifay (scénario) et Jacques Terpant (dessins).

Paru en 2005, « Pirates, tome 4, Paloma » occupe une place centrale dans la saga des pirates tenue à l’heure actuelle en cinq tomes.

Sans plus d’entrée en matière le lecteur est plongé dès les premières pages dans l’abordage sanglant d’un navire hollandais par une troupe de pirates commandée par le capitaine Wolf qui a la magnanimité de bien traiter les vaincus une fois toute résistance anéantie.

Sur l’ile d’Hispaniola (Saint Domingue), le puissant gouverneur El Gallio De Vega est préoccupé par l’arrivée d’un noble qui doit lui ravir par un mariage forcée sa maitresse, la séduisante mulâtresse Paloma.

Mais à l’arrivée du bateau, il tombe sur une de ses anciennes maitresses, une belle espagnole qui lui fait comprendre qu’il a été disgracié par des nobles à la cour d’Espagne.

Pour ne rien arranger, Paloma est jalouse de l’arrivée de la séduisante maitresse espagnole qui semble toujours très proche de son amant.

Mais les deux femmes s’arrangent avec élégance, l’ancienne maitresse cédant élégamment la place à la nouvelle.

De son coté, Wolf fait construire un nouveau navire appelé le Fenrir en raison de la tête de loup qui orne sa proue agressive.

Mieux, Wolf voit ses actions crédibilisées par le gouverneur d’une petite ile qui a besoin d’hommes armés pour lutter contre ses rivaux anglais, hollandais ou espagnols.

La chance semble tourner pour Wolf qui croise deux navire anglais puissamment armés.

Il doit alors user de ruse en se faisant passer pour des marchands gravement malades afin d’échapper aux anglais.

La ruse fonctionne tout d’abord avant que Blunchis le capitaine ne reconnaisse un des matelots et fasse demi tour pour se lancer à leur poursuite.

A Hispaniola, El Gallio n’a d’autre recours que de se faire passer pour un pirate masqué afin de ravir Paloma à son prétendant, un noble balourd et pleutre.

L’enlèvement est spectaculaire, puisque El Gallio se venge cruellement de ses ennemis en dérobant leurs bijoux et en incendiant leurs navires pour ne pas être poursuivi.

Le noble hardi embarque donc pour l’Espagne ou il espère parler directement au Roi afin de se rétablir dans ses bonnes grâces.


En chemin, El Gallio tombe sur Wolf et son navire, et contre toute attente les accueille avec le sourire et une tasse de café ce qui clôt le tome 4.

En conclusion, « Pirates, tome 4, Paloma » est une courte bande dessinée au scénario aussi mince qu’un maillot de bain caribéen.

Après quelques tâtonnements, le lecteur novice parvient à se raccrocher à l’histoire et comprend qu’elle est destinée à le porter en douceur sans chercher autre chose que le spectaculaire et le flamboyant des pirates du monde imaginaire.

Les hommes sont ici tous élancés, élégants et portent généralement les cheveux longs qui flottent au vent.

Quand aux femmes, elle sont pour la plupart de splendides morenas (brunes) ou mulatas (mulâtresse) à la peau cuivrée et aux gorges particulièrement appétissantes.

Vous l’aurez compris, plus que le scénario sans surprise de Bonifay, ce sont les superbes dessins de Terpant qui justifient pour moi l’intérêt pour ces Pirates un peu trop sophistiquées et précieux à mon gout.

La finesse du coup de crayon du dessinateur et la sensualité qui se dégage de ces atmosphères tropicales sauvent donc de la noyade ce récit par trop galvaudé de piraterie.

Divertissant donc mais pas au point de lire les quatre volumes prochainement !

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 20:34

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En 1991, parait « Jean-Claude Tergal tome 2 : attend le grand amour » de Tronchet.

Finalement résigné après le départ de sa compagne Isabelle, Jean-Claude Tergal se met en quête de l’âme sœur.

Mais il doit combattre son terrible manque de confiance en lui et surtout sa peur panique des femmes, qu’il entrevoit comme des créatures dangereuses désireuses de dominer le monde.

Se fixant des objectifs déraisonnables compte tenu de ses faibles moyens de séduction, Tergal décide brusquement de devenir un Casanova et bien entendu essuie déconvenues sur déconvenues.

Il ne fait pas non plus le poids face à son ami Jean-Louis, également célibataire mais beaucoup aux capacités de séducteur beaucoup plus au point et qui n’hésite pas pour notre plus grande jubilation à rafler les potentielles conquêtes de Tergal.

Incapable de miser sur son physique, Tergal ne peut pas non plus faire illusion à l’aide de sa culture, d’un niveau plus que ridicule.

Maladroit, goujat, persécuté par des crottes de nez ou le fameux « étron flotteur » aux pire moment, Tergal s’enfonce chaque jour dans les marécages de la défaite.

Esseulé et désespéré, il suit des femmes dans la rue, le métro, revoit les mêmes films pour la jolie frimousse d’une caissière et passe des heures éreintantes dans des détours sans queue ni tête.

L’incident le plus drôle consiste en l’écoute publique d’un message compromettant de son répondeur ou sa mère lui demande de changer plus souvent de slip sous les yeux d’une vendeuse repérée comme proie potentielle.

Tergal assimile la séduction d’une femme au passage du permis de conduire avec un succession de tests recelant autant de pièges dans lesquels il se vautre littéralement.

Plus cruel est le jeu auquel se livre ses amis le soir de Noel, qui lui livrent une prostituée nue en lui faisant croire que c’est une femme normale qui a succombé à son charme.

Et même le recours aux petites annonces matrimoniales se solde par un échec cuisant avec un sabordage suicidaire alors qu’il avait potentiellement un rendez vous avec une belle étudiante en sociologie.

On termine le récit par deux nouveaux échecs cinglants, l’un face à une postière et l’autre face à une « fan » de ses aventures publiées dans le journal « Fluide glacial » qui n’était au final intéressée que de vérifier si la réalité était aussi lamentable que la fiction.

En conclusion, « Jean-Claude Tergal tome 2 : attend le grand amour » est tout aussi cinglant et drôle que le premier tome et mérite fort son prix de l’humour obtenu en 1992.

Livré à lui-même, Jean-Claude Tergal fait étalage de toute sa nullité en cumulant à lui tout seul tous les pires défauts et maladresses des hommes.

Le lecteur jubile, se remémorant sans doute en secret certaines scènes de « râteau » soient vécues personnellement soit vécues par l’intermédiaire d’un proche.

Bien sur, le fond est toujours aussi sombre et désespéré, mais le coté irrécupérable de cet antihéros de niveau mondial, fait que rien ne peut réellement prétendre à le sauver du naufrage.

Sans grande surprise mais avec toujours une belle créativité, Tronchet continue donc à brosser les aventures de son pantin tragique.

A réserver donc aux amateurs d’humour noir.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 19:23

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Un peu de divertissement avec la bande dessinée « Jean-Claude Tergal, tome 1 : garde le moral » de Tronchet paru en 1990.

Tronchet et son antihéros franchouillard et désespérant, incarnent l’humour noir et souvent scabreux du journal Fluide glacial.

Dans le premier tome, Jean-Claude Tergal est quitté par sa compagne Isabelle et vit un véritable calvaire de noirceur.

Incapable d’oublier sa blonde aux yeux bleus, ce brave Jean-Claude sombre dans une noire dépression et échafaude sans fin des stratagèmes pathétiques pour oublier Isabelle.

Ainsi de résolutions boiteuses comme compter les minutes ou il ne pense pas à elle en rechute de déprime, Jean-Claude entrevoit par instant le suicide sans tout à fait avoir le cran de mettre ses plans à exécution.

Solitaire dans un appartement minable à Paris, Tergal fait le bilan sur sa relation avec Isabelle, son manque d’envergure, sa pauvreté et ses piètres performances sexuelles (il envisage même de faire appel à un super héros pour combatte l’éjaculation précoce).

Les rares fois ou Isabelle l’appelle, il tente pathétiquement de feindre l’indifférence et use (et abuse! ) de disques d’ambiance visant à créer une ambiance factice de fêtes, destinée à meubler sa solitude.

En désespoir de cause, il a même des relations sexuelles avec son lavabo ..

Persévérant, l’homme écrit de nombreuses lettres qui restent sans réponse et guette fébrilement en revanche son courrier ou des coups de téléphones qui n’arrivent jamais.

Le comble est atteint lorsqu’il déclame son amour à Isabelle au téléphone avec un très beau poème qui ne fait au final qu’exciter le nouvel amant d’Isabelle en pleine séance de galipettes grivoises.

Faible et lâche Tergal se rend compte que ses amis les plus démunis ne sont pas aussi misérables et seuls que lui.

Il dépérit alors davantage, souffrant des affres de la vie de célibataire, personnage vu comme nuisible en société (réceptions, courses chez le boucher, cinéma, restaurant …)

Comble de l’absurde, il s’invente alors un compagnon, double de lui-même à qui il parle, sort et écrit des lettres quand il est en vacances.

Le dernier clou du cercueil est enfoncé lorsque Isabelle, croisée par hasard dans une rue plusieurs années après, pense qu’il l’a oublié et la méprise alors qu’il souffre le martyr.

En conclusion, « Jean-Claude Tergal, tome 1 : garde le moral » est un livre audacieux, très noir et cynique, parvenant à faire rire de quelque chose de très douloureux au final : la rupture amoureuse.

Bien sur, on souffre de la solitude et des déboires de Tergal, mais en réalité le personnage est tellement looser, minable, lâche et peureux que le rire finit par l’emporter.

Je dis souvent que chaque homme a au fond de lui une dose plus ou moins importante de Jean-Claude Tergal et c’Est-ce qui rend le personnage au final attachant.

Le talent de Tronchet est également pour beaucoup dans la réussite du personnage, avec cet humour féroce, méchant, imaginatif et souvent absurde.

Comme Patrice Leconte dans « Les Bronzés » , Tronchet rit de la bassesse humaine avec son Jean-Claude Duss de papier.

Un mot sur le graphisme de Tronchet, certes peu sophistiqué ou flamboyant mais très efficace pour ce type d’histoires, avec des personnages surtout masculins, d’une grandeur laideur contrastant avec la relative beauté de femmes par essence inaccessibles.

Trop sombre, le style de Tronchet n’est donc pas grand public ou forcément fédérateur, mais fera se tordre de rire les amateur d’humour noir.

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 21:25

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Plongée dans le monde de la bande dessinée sombre avec « Berceuses assassines, édition intégrale » création de Philippe Tome (scénario) et de Ralph Meyer (dessins).

Parue entre 1997 et 2002, « Berceuses assassines, édition intégrale » est une œuvre en noir et blanc divisée en trois parties, liées entre elles par les personnages principaux qui sont le chauffeur de taxi new yorkais Joe Telenko et sa femme Martha.

Joe est un homme d’âge mur (40-50 ans), fatigué, malade et s’attendant à tout instant à ce que son cœur le lâche et ce malgré les propos rassurant de son ami médecin Arthur.

Très déprimé, il souffre beaucoup de sa relation ave sa femme Martha, paraplégique à la suite d’un accident de voiture.

Handicapée suite à une erreur de conduite de son mari, Martha lui fait payer cher par un comportement tyrannique que Joe écrasé sous le poids de sa culpabilité, ne se sent pas en mesure de contrecarrer.

Entre les deux époux, la haine croit, se nourrissant sur le lit de la rancœur et du manque de communication.

L’idée de supprimer sa femme germe dans le cerveau de Joe qui s’arrange pour récupérer un pistolet après un braquage raté.

Incapable de faire ce sale travail lui-même surtout après avoir constaté que Martha avait en réalité la totalité de l‘usage de ses jambes, Joe recrute de force Bill un braqueur blessé par la police, après avoir forcé son ami Arthur à le soigner.

On découvre à cette occasion que Joe sait que Arthur a tué sa femme Helen par injection d’une maladie tropicale et peut donc exercer un chantage sur lui.

Espérant toucher le magot de l’assurance vie, Bill accepte le contrat et se rend de nuit chez Martha.

Mais les choses ne tournent pas comme l’entend Joe et après s’être rendu lui-même sur place, il est mystérieusement agressé par Bill et doit finalement le tuer.

Il se débarrasse du corps de Bill en le faisant bruler dans une décharge puis rendre chez lui grièvement blessé à la tête.

La seconde partie voit un renversement intéressant du récit, avec Martha qui prend le dessus sur un Joe blessé et choqué.

La même histoire se redéveloppe alors à rebours de manière importante sous un éclairage nouveau et on découvre que Martha connaissait la double vie de Joe et ses envies pulsionnelles de la supprimer.

Elle a donc sollicité son amant Arthur qui pour l’aider, eut l’idée d’empoisonner Joe avec de la digitaline afin de provoquer ses malaises cardiaques.

Tout se complexifie quand Arthur pris entre la pression de Joe et son attachement à Martha, ne trouve que comme solution pour s’en sortir que de la tuer.

Mais face à ce tueur inattendu, Martha dévoile une autre botte secrète, les confessions écrites de Helen, accablant Arthur dans ses intentions de meurtre.

Arthur hésite, tergiverse et l’arrivée de Bill bouleverse à nouveau la situation, entrainant la mort du médecin et le choc fatal avec Joe.

Dans la dernière partie, l’action se fige lorsque Martha s’apprête à exécuter Joe blessé sur son lit et le récit se fixe sur Dillon Bowie, un indien du Texas, qui à sa sortie de prison pour un viol présumé, découvre que sa fille a été tué par un couple de chauffards blancs qui ont acheté le silence de sa femme.

Ravagé par la haine et par un puissant sentiment de vengeance, Dillon suit après la mort de sa femme patiemment la piste des chauffards, en réalité les époux Telenko lors du crash ayant couté les jambes à Martha.

Vivant comme un clochard, Dillon erre dans les rues de New-York ou il côtoie la misère et la violence la plus absolue.

Aidé par un autre vieil indien appelé Zion, Dillon survit en nettoyant les cages d’un zoo.

A la mort de Zion, le destin sourit à Dillon qui retrouve par hasard le taxi de Joe.

Une fois l’adresse du chauffeur donné par son patron véreux, Dillon se rend sur place pour tuer le couple, pour les découvrir en plein milieu d’un règlement de compte conjugal sanglant.

Ecœuré par ce qu’il voit, Dillon renonce avec sa sagesse à son projet et laisse le couple s’entretuer.

En conclusion, « Berceuses assassines, édition intégrale » est une œuvre d’une noirceur peu commune, se révélant très étouffante.

La construction du récit est complexe, difficile à suivre mais franchement brillante.

On est toutefois mal à l’aise devant les sombres turpitudes de ce couple qui s’entre déchire en rivalisant de cruauté et de machiavélisme.

La dernière partie est elle tout à fait à part, avec le parcours de cet Indien errant dans un univers tout aussi sombre et déprimant.

Au niveau du graphisme, le style sans esbroufe façon polar nuit/pluie/clope de Meyer colle bien à cette ambiance laide et sale.

Une œuvre sans doute intéressante mais si négative qu’on a parfois du mal à en comprendre la finalité profonde.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 19:09

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Je m’aventure assez rarement dans l’univers de la bande dessinée dite traditionnelle, aussi vais-je faire une exception avec « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » de Hugo Pratt, publié en 1970 par épisodes dans un magazine pour jeunes alors bien connu (je parle du très contesté Pif gadjet !) .


Corto Maltese est un personnage culte pour amateurs de bande dessinées.

Ce bel aventurier anglo-espagnol du début du Xx ième siècle a en effet fait rêver bon nombres de lecteurs par ses aventures maritimes mystérieuses et exotiques.

Scindé en huit chapitres, « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » ne déroge pas à la règle et débute par une aventure complexe en Guyane hollandaise ou en 1916, Corto en pension chez son amie Madame Java, rencontre un jeune homme appelé Tristan Bantam, qui lui demande son aide pour interpreter les cartes légués par son scientifique de père et découvrir Mu un royaume englouti situé dans le haut Brésil.

Mais au cours de la discussion, une femme noire adepte du Vaudou fait irruption pour révéler par énigmes à Tristan que sa demi sœur Morgana l’attend au Brésil.

Flanqué de son ami le professeur Steiner, ex scientifique rongé par une alcoolémie galopante, Corto accepte d’aider le jeune homme à aller au Brésil.

Avant de partir il doit pourtant faire face à la menace de deux hommes armés qui cherchent à tuer Tristan.

Sur le chemin, le trio rencontre un forçat en cavale appelé Cayenne et d’étranges indiens qui lui parlent par énigmes du continent Mu protégé par les esprits.

Cette impression de bizarre se confirme à Bahia ou au contact de sa demi sœur mystique, Tristan fait d’étranges rêves.

Après avoir neutralisé l’avocat anglais Milner, ex ami de du père de Tristan, cherchant à le déposséder de ses secrets, Corto décide de se rendre à Itapoa pour rencontrer Bouche dorée la maitresse de magie de Morgana.

Sur place, en échange de mille livres sterling, Bouche dorée propose à Corto de porter des armes et de l’argent à des guérilleros en rébellion contre les propriétaire terriens.

Corto accepte, s’enfouit dans la jungle du Sertao, permettant aux guérilleros emmenés par leur chef Tir fixe de renverser les propriétaires et leurs mercenaires mais contre attente refuse au final l’argent proposé par Bouche dorée.

De retour à Itapoa, surgit un nouveau personnage, le baron autrichien Von Manteuffel secondé par un immense colosse togolais appelé Casse Mâchoires qui met physiquement à mal Corto.

Les recherches du trio l'orientent vers l’ile de Maraja mais le font tomber sur le baron autrichien Von Manteuffel qui commande un croiseur allemand venu se ravitailler avant de poursuivre sa guerre contre l’Angleterre.

Après une lutte confuse, Casse Mâchoires révèle être comme Morgana et Bouche doré un espion à la solde des britanniques chargé d’informer les Brésiliens pour couler un bateau à l’entrée de l’estuaire de l’ile afin de bloquer le croiseur allemand.

Le plan réussit, même si Casse Mâchoires y perd sa vie.

Corto indique que le navire brésilien a été coulé sur un emplacement sensé receler le trésor de galions hollandais coulés en 1580.

L’aventure se poursuit ensuite avec un trésor caché sur une ile dont l’emplacement est donné par quatre as détenus par des aventuriers divers appelés les gentilhomme de fortune.

Détenteur d’un as, Corto entre en contact avec Miss Ambigüité de Poincy descendante d’un de ses gentilshommes et également à ce titre détentrice d’un as.

Mais il se heurte à son vieux rival le moine russe Raspoutine, détenteur lui aussi d’un as et désireux de s’emparer des autres par la force.

Arrivé sur place avec Corto, Ambigüité et ses hommes de main, Raspoutine se heurte à la farouche résistance du gardien à demi fou du trésor qui n’hésite pas à tirer sur les chercheurs d’or au canon pour se défendre.

Au cours de la fusillade, le gardien et Ambigüité sont tué mais Corto révèle à Raspoutine blessé et furieux que le trésor caché dans le canon a en réalité été détruit par l’assaut.

Le dernier volet de l’histoire a lieu une nouvelle fois sur une ile perdue du Honduras ou Corto blessé, esseulé et amnésique est pris dans une sombre histoire de règlements de compte entre descendants d’évangélistes.

En conclusion, pour une première fois, « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » ne m’as pas du tout convaincu.

Si le style sobre, dépouillé et gracieux de Pratt confère un certain charme aux histoires du marin aventurier, il faut reconnaitre que les histoires sont presque toutes plus emberlificotées et nébuleuses les unes que les autres et donnent l’impression de servir de prétexte aux évolutions exotiques d’un héros tout en coolitude.

Difficile d’accrocher donc à ses histoires de trésors et de magie ponctuées de quelques fusillades et de bagarre à l’ancienne ou bien entendu Corto sort toujours on ne le sait comment vainqueur.

Beau, viril, détendu, énigmatique et distant, Corto Maltese est en quelque sorte l’incarnation du fantasme masculin de l’aventurier indépendant et insaisissable.

Outre le peu d’intérêt des intrigues, j’ai été également dessus du manque d’érotisme des images mais peut être avais-je une vision quelque déformée du style de Pratt, beaucoup plus sage que je ne le pensais.

Alors « Corto Maltese : sous le signe du Capricorne » mauvaise expérience épisodiques ou signe avant coureur d’un manque d’adéquation avec mes gouts personnels ?

Sans doute un peu tôt pour le dire.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 21:20


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3

 

En 2007, le film « Persepolis » de Marjane Satrapi crée la surprise en obtenant un succès inattendu (prix du jury à Cannes puis César du meilleur film).
La bande dessinée composée de quatre volumineuses parties parues entre 2000 et 2003.
L’auteur y décrit dans un style très personnel toute sa vie de femme iranienne depuis sa naissance en 1970 jusqu’à sa vie de jeune adulte en 1994.
C’est donc vingt quatre ans de vie que parcourt cette œuvre.
On découvre alors la vie à Téhéran dans les années 70, avec la dictature du Shah soutenu par les pays occidentaux pour son pétrole et la relative liberté pour les femmes à l’époque.
Certes les opposants majoritairement communistes étaient sévèrement réprimés mais la petite Marjane issue d’une famille très progressiste put étudier dans les écoles françaises et s’ouvrir au monde.
Marjane est également fortement influencée par sa grand-mère, esprit indépendant qu’elle vénère plus que tout.
La révolution islamique fit basculer l’Iran dans un pays de dictature ou une interprétation rigoriste des textes islamiques fut appliquée avec de nombreuses interdictions imposées aux populations dont la plus visible est le port du voile pour les femmes.
Satrapi décrit un régime de terreur et de violence, enfermant les gens dans un carcan et interdisant toute forme d’ouverture au monde, tout particulièrement à un Occident régulièrement diabolisé.
La jeune femme, rebelle par nature a bien du mal à se plier à ses nouvelles règles qu’elle juge absurdes et brave souvent les interdits en courant de relativement graves dangers.
Cette révolte se traduit par exemple par l’importation de casettes de musique occidentales comme le groupe de heavy metal Iron Maiden ou la chanteuse de pop anglaise Kim Wilde.
En 1980, la sanglante guerre contre l’Irak de Saddam Hussein vient encore bouleverser la donne.
Soumis à une agression extérieure d’un pays belliqueux, surarmé par l’Occident, l’Iran n’a pas d’autre choix que de faire bloc et d’envoyer des soldats martyrs se sacrifier pour la patrie.
L’évocation du climat de cette guerre monstrueuse qui dura huit ans et fit un million de morts constitue assurément l’un des moments forts du livre avec les pénuries (alimentaires, carburants) et l’angoisse des bombardements vécues par les populations civiles.
Envoyée par sa famille en Europe, Marjane découvre l’Autriche dans une pension de sœurs chrétiennes et vit un véritable choc culturel.
En pleine puberté et crise adolescente, elle fréquent des punks, des anarchistes, prend beaucoup de drogues.
Elle a également ses premières expériences sexuelles notamment avec un certain Markus qui abuse de ses rêves de jeune fille pour la manipuler
Marjane vit une période très difficile ballotée de foyers en foyers et finit quasiment sans domicile fixe.
Pour la jeune femme en perdition, le désir de revoir sa famille devient alors plus fort que tout.
Mais le retour au pays après la fin de la guerre est également difficile et la réadaptation aux mœurs religieuses très pénibles car Marjane a toujours au fond d’elle son esprit frondeur.
Néanmoins Marjane parvient à trouver l’amour et se marie avec Reza un jeune homme moderne, sage et rangé.
Mais l’indépendante Marjane déchante vite et découvre qu’elle n’est sans doute pas faite pour le mariage.
Dans un pays aussi traditionnaliste que l’Iran, le divorce reste délicat.
Marjane prend donc la décision de retourner en Autriche, laissant derrière elle une nouvelle fois sa famille.
En conclusion, « Persepolis » est une œuvre attachante et personnelle.
L’auteur décrit une période extrêmement troublée et difficile avec le basculement d’un pays dans la dictature puis une dans une horrible guerre défensive ou le sacrifice pour la partie fut élevé au rang de devoir religieux.
La force de « Persepolis »  est de montrer le courage de certaines femmes iraniennes qui luttent à leur manière pour leur liberté.
La jeunesse la plus émancipée vit donc une double vie, organisant des soirées dansantes rythmées par  la musique occidentale et l’ingestion de fortes quantités d’alcool.
Cette bande dessinée trouvera à mon sens un fort écho auprès des émigrés partis en Europe chercher une meilleur vie économique ou fuir une situation intenable pour eux.
Soumis aux préjugés et à une indéfectible nostalgie pour une terre natale souvent par contraste idéalisée par rapport à un quotidien sordide, ils auront besoin de toute leur force pour refaire leur vie et avancer.
Un mot sur le style de Satrapi, d’un noir et blanc très sobre évoquant par instant le dessinateur du Monde Serguei.
C’est pour moi le principal reproche du livre, ce trait simple et austère sans réel panache graphique.

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