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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 08:39

On a tous dans nos bibliothèques des livres qui trainent depuis de nombreuses années, qu’on a jamais lu et qu’on retrouve périodiquement avec un certain agacement.

C’est dans cette logique que j’ai lu au bout de dix ans « Les puissances de l’invisible, tome 1 » de Tim Powers.

Sorti en 2003, Les puissances de l’invisible, tome 1 » contient toutes les caractéristiques du roman d’espionnage d’époque (Seconde guerre mondiale) avec une intrigue mystérieuse et tortueuse à souhait.

On comprend qu’Andrew Hale un agent secret anglais du SIS responsable d’un raté retentissant en 1948 sur le mont Ararat (Arménie) qui causa la mort de plusieurs hommes est recontacté à Londres dans les années 60 par son ancien chef, James Théodora qui lui demande retourner sur place poursuivre le mystérieux projet Declare qui tourne autour d’une opération d’infiltration afin d’étendre l’influence anglais au Moyen-Orient.

Né en Palestine, Hale devra faire équipe avec Kim Philby un ex agent double soviétique retourné par les Britanniques.

L’histoire oscille donc entre présent en 1963 et passé en 1943, ou on découvre le processus d’enrôlement du jeune Hale au sein du SIS avec comme première mission secrète l’infiltration des groupes communistes à Paris via Elena Teresa Ceniga, une jeune espagnole fervente membre du NKVD de l’URSS.

Dans un Paris occupé par l’Allemagne nazi, le couple vit dans la clandestinité sur l’ile de la Cité et Hale apprend à transmettre des messages cryptés vers les services russes, avec la peur au ventre d’être repéré par les agents de l‘Abwehr, ce qui finit par arriver assez vite.

Paniqué, Hale qui est finalement tombé amoureux d’Elena, se résout finalement à se séparer d’elle et à quitter Paris sous la fausse identité d’un Suisse.

Après avoir rencontré le français Claude Cassagnac un ami d’Elena qui les aide dans leur cavale à Paris, Hale se laisse arrêter au Portugal et remettre aux autorités britanniques, auxquelles il refuse obstinément de livrer sa couverture, obéissant ainsi à des consignes strictes de sa hiérarchie.

Une fois passé l’épreuve des interrogatoires menés par Kim Philby, Hale est détenu quelques temps puis finalement relâché sur ordre de Théodora.

Le SIS estime qu’il a fait ses preuves lors de cette première mission et le charge de continuer

En 1963, Hale rencontre au Koweit Salim Ben Jawali, son contact local avec qui il avait travaillé pendant l’opération Declare, qui lui permet de rencontrer Ismaël un vieux russe du KGB qui espère le retourner au profit de son organisation.

Ensemble les trois hommes vont dans le désert à Ain al Abd, guidés des tribus bédouines locales.

Ils trouvent un mystérieux site perdu au milieu de rien, ou semble vivre un djinn, créature surnaturelle vivant dans une mare.

Au contact du djinn, Hale fait preuve d’une expérience étonnante, s’appuyant sur une ankh, croix égyptienne lui offrant un certain respect voir contrôle de la créature qui terrifie les autres humains.

Mais l’irruption de soldats russes alertés par Ismaël change la donne et oblige le groupe à la fuite, laissant Ben Jawali et Ismaël morts sur place.

Hale parvient à s’enfuir en profitant d’un hélicoptère de passage, est évacué au Liban ou il est pris en charge par Mammalian, un correspondant local du SIS, est troublé par la brève rencontre d’Elena dans un bar de Beyrouth.

La dernière partie du récit se déroule dans le Berlin de 1945, ou Hale en mission de reconnaissance dans une ville étrange divisée en zones d’influences occidentales et russes, retrouve près de la porte de Brandebourg, Elena et Cassagnac en fâcheuse posture, car agressés par des soldats russes.

Hale intervient, fait pour la première fois usage de son arme, et le trio poursuivi par les soldats ne doit son salut qu’à l’apparition d’un monstrueux djinn constitué d’une colonne de gaz, qui met en fuite leurs assaillants et finit par se plier également au pouvoir du jeune anglais exercé par le biais de sa croix égyptienne.

Après cette mésaventure ou Elena a épousé de manière rocambolesque Andrew dans le navire dans lequel il avait trouvé refuge pour échapper à une situation désespérée, lui révèle qu’elle a quitté le NKVD pour rejoindre la DGSS aux cotés de Cassagnac.

Hale est tenté d’accepter la proposition de sa chère et tendre de les rejoindre mais refuse in extremis, préférant rester fidèle au SIS.

Lors de son rapport à Théodora, Hale a la grande surprise de constater que son supérieur n’est aucunement étonné des manifestations surnaturelles auxquelles il a pu assister.

En conclusion, présenté comme un équivalent à « L‘échiquier du mal », le chef d’œuvre de Dan Simmons, « Les puissances de l’invisible, tome 1 » m’a plutôt déçu.

Très emberlificotée, l’histoire est difficile à suivre et le lecteur a vite fait de s’engluer dans méandres des services d’espionnages de la Seconde guerre mondiale et de la Guerre froide, ou tout le monde pouvait trahir tout le monde et se retourner à loisir pour créer des situations aussi inextricables que dangereuses.

Malgré donc un processus narratif laborieux et très évasif, « Les puissances de l’invisible, tome 1 » a pour lui son ambiance « orientale » exotique, la multiplicité de ses lieux d’action (France, Angleterre, Allemagne, Koweït) ce qui suffit pas à le rendre à mes yeux suffisamment intéressant. Comble, du comble, l’aspect surnaturel du roman est à peine esquissé, s’étalant timidement sur quelques pages seulement, également très allusives.

Difficile donc de m’emballer pour ce « Les puissances de l’invisible, tome 1 » , trop lent et timoré à mes yeux, qui a je le pense bien fait de rester moisir dix ans dans ma bibliothèque !

Les puissances de l'invisible, tome un (Tim Powers)
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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 09:24

Voir un film avec Michael Douglas est toujours un plaisir aussi est-ce avec une grande curiosité que j’ai découvert « The sentinel » de Clark Johnson.

L’histoire se déroule en 2006, dans les arcanes de la Maison Blanche à Washington.

Pete Garrison (Michael Douglas) est un agent des services secret et assure la sécurité de Sarah Ballantine (Kim Basinger), la femme du président des Etats-Unis dont il a fini par devenir l’amant.

Le meurtre de son ami Charlie Merriweather (Clark Johnson) devant son domicile est un premier évènement troublant puis l’agent secret comprend qu’il est victime d’une machination lorsque il reçoit à son domicile des photos de sa liaison avec Sarah et qu’un coup de fil anonyme le conduit dans un café fréquenté par des proches de puissants cartels de drogues sud américains alors que dans le même temps, la tentative d’assassinat de président Ballantine (David Rasche) dont l’hélicoptère est abattu ne tarde pas à mettre en alerte rouge les services de sécurité qui cherchent un traitre dans l’entourage proche du président.

L’enquête est confiée à David Breckinridge (Kiefer Sutherland) assistée par Jil Marin (Eva Longoria) jeune et séduisant agent d’origine hispanique.

Garrison connu pour être le garde du corps ayant pris une balle pour sauver le président Reagan dans les années 80, est logiquement suspecté et doit passer le test du polygraphe, une sorte de détecteur de mensonge qui le met en difficulté.

Ayant un vieux contentieux avec Breckinridge pour une liaison avec son ex femme, Garrison échappe à une interpellation et tente par ses propres moyens d’établir son innocence.

Il parvient à retrouver son indicateur Walter Xavier (Raynor Scheine), qui l’avait attiré dans une violente fusillade dans un centre commercial et le découvre mort.

Contre toute attente, Marin qui croit en son innocence lui fournit une aide pour diriger ses recherches et le met sur la piste d’une organisation terroriste d’extrême Orient visant à éliminer le président lors d’un sommet israélo-palestinien.

Le duo Garrison-Marin comprend que le traitre est en réalité Montrose (Martin Donovan) le chef de la sécurité du président qui s’est de fait soustrait au test du polygraphe.

Prenant tous les risques, Garrison se rend au sommet et déclenche une fusillade avec les terroristes.

Montrose perd la vie dans les échanges de tir mais Garrison appuyé par Breckinridge, finit par éliminer les terroristes et à sauver le président.

Ayant prouvé son innocence, le vétéran finit par prendre une retraite bien méritée …

En conclusion, « The sentinel » est un de ces classiques thrillers sitôt vu sitôt oublié dans lequel Michael Douglas a été mille fois vu et revu.

Le scénario montrant un homme seul contre un système ligué contre lui n’est pas très original et se déroule tortueusement dans une ambiance de paranoïa liée au monde des services secrets américian.

Restent pour sauver « The sentinel » de la série B efficace mais anonyme le casting assez impressionnant, le charme de Longoria et la présence toujours magnétique de la star Douglas.

The sentinel (Clark Johnson)
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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 10:17

L’Écossais Ken Follett est l’un des plus gros vendeurs de livres contemporains, avec une spécialisation pour les romans historiques.

Sorti en 1978, « L’arme à l’œil » se concentre sur la Seconde guerre mondiale avec en toile de fond le débarquement des troupes alliées sur les cotes françaises.

En prélude à l’affrontement de masses, se déroule en 1944, une véritable guerre d’espions entre le MI-5, services secrets britanniques et l’Abwher, leurs homologues allemands.

L’enjeu pour les Anglais est de tromper les espions allemands présents sur l’ile en leur faisant croire à un débarquement dans le Nord de la France alors qu’il aura lieu sur les cotes de Normandie.

Mais le III ième Reich compte dans ses rangs un atout de taille, Henry Faber alias Die Nadel, l’aiguille, loup solitaire présent en Grande Bretagne et susceptible par ses compétences de découvrir la vérité et d’informer Hitler en personne qui cherche à vérifier par des preuves tangibles son intuition première face à des généraux plutôt enclin à tomber dans le piège tendu par les Anglais.

Détecté par le MI-5 après avoir tué sa logeuse qui l’avait par hasard découvert, Faber est poursuivi par l’inspecteur Fred Bloggs aidé de Percy Godliman un professeur d’histoire.

Les deux hommes tentent de le localiser, mais l’homme est prudent, mobile et surtout déterminé à tuer à l’aide de son arme favorite, un stylet aiguisé qui lui a valu son surnom.

La poursuite prend un tour dramatique lorsque Faber déguisé en observateur d’oiseau finit par découvrir les faux tanks et avions anglais disposés pour leurrer les reconnaissances aériennes et faire pencher la balance vers une attaque dans le Nord.

Redoutable, Faber tue cinq gardes territoriaux et abandonne la péniche qui lui servait de couverture.

Il fuit avec les clichés prouvant le supercherie montée par les Anglais, tentant de rejoindre l’Ecosse ou est sensé venir le chercher un sous marin allemand.

Traqué, Faber tue un nouvel agent anglais dans un train, se fait prendre en stop et gagne Aberdeen.

Malheureusement pour lui une terrible tempête éclate et provoque le naufrage du petit navire qu’il avait volé au port.

Echappant de justesse à la mort, Faber est récupéré blessé et épuisé sur une ile perdue en Ecosse, ou vivent avec leur fils Jo, David et Lucy, un couple perturbé par la guerre et un stupide accident de voiture qui a privé David de l’usage de ses jambes et de sa vocation de pilote de la Royal Air Force.

Considéré comme un naufragé, Faber est plutôt bien traité par le couple et donne habilement le change. Plutôt bel homme, il séduit Lucy en manque d’amour depuis le changement physique mais surtout psychologique de son mari.

Une relation se noue entre eux mais David finit par se douter de quelque chose, combinant jalousie et suspicion de la qualité d’espion du naufragé.

Une dispute éclate entre eux sur l’ile et un terrible combat s’engage.

Malgré son handicap, David utilise la puissance du haut de son corps, la jeep de l’ile et un fusil de chasse.

Il parvient à blesser Faber et manque même de le tuer avec la jeep, mais l’athlétique Allemand prend finalement le dessus, jetant l’infortuné mari du haut d’une falaise.

De retour et plutôt mal en point chez Lucy, Faber prétexte un accident de voiture mais finit lui aussi par éveiller les soupçons de Lucy qui fuit avec son enfant à l’autre extrémité de l’ile afin d’émettre un SOS.

La lutte à mort reprend mais Lucy tient bon, découvrant en elle des ressources inespérées.

Lucy envoie un SOS capté par une corvette qui met vite le duo Bloggs/Godliman sur la piste de l’espion et finit par tuer l’espion en le faisant lui aussi chuter d’une falaise.

Faber meurt, manquant son rendez vous avec le sous marin et échoue dans sa mission.

Le sort de la guerre est donc scellé.

En guise de gentil épilogue, Lucy épouse Bloggs qui une fois grand père raconte plus tard l’histoire à ses petits enfants.

En conclusion, « L’arme à l’œil » est un classique mais plaisant roman d’espionnage dans lequel Follett déploie tout son savoir faire habituel.

Guerre et histoire ne servent ici que de plaisantes toiles de fond pour bâtir un roman très bien mené dans lequel le personnage principal, voir le héros est bel et bien l’espion Allemand.

Solide, brillant et parfaitement maitrisé, « L’arme à l’œil » séduire donc les fanas d’histoires de Seconde guerre mondiale, sujet pour moi un peu trop rabâché et balisé pour faire du troisième roman de l’Écossais un véritable chef d’œuvre.

L'arme à l'oeil (Ken Follett)
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 16:10

Comme vous le savez, j’apprécie les James Bond à petites doses, aussi est-ce après quelques semaines à présent le tour de « Moonraker» de Lewis Gilbert.

Sorti en 1979, « Moonraker » démarre par une classique affaire d’espionnage dans laquelle une navette spatiale américaine portant ce nom est enlevée au nez et à la barbe des services secrets britanniques qui étaient dévolus à sa surveillance.

Bien évidemment compte tenu de la crise politique qui couve, James Bond (Roger Moore) est chargé par le MI-6 d’enquêter sur cette disparition et va naturellement se renseigner auprès du constructeur, Hugo Drax (Michael Lonsdale) un richissime industriel excentrique ayant reconstitué intégralement le château de Vaux-Le-Vicomte dans ses collines californiennes.

Accueilli par Corinne Dufour (Corinne Cléry), une séduisante pilote, Bond est acheminé en hélicoptère jusqu’au château de Drax et découvre un homme poli mais froid et cassant, passionné par la conquête spatiale.

Découvrant une centrifugeuse destinée à entrainer les futurs cosmonautes, Bond est soumis à un piège mortel par Chang (Toshiro Suga), l’homme de main de Drax, qui désactive les sécurités de la machine et la pousse à son maximum.

Usant d’un des meilleurs gadgets de Q, une balle explosive déclenchable par un simple pression du poignet, Bond s’en tire miraculeusement et accepte les excuses du Docteur Goodhead (Lois Chile), séduisante scientifique travaillant pour Drax.

Après avoir séduit Corinne, Bond en profite pour dérober les plans d’un étrange objet situé dans un coffre secret et évite une nouvelle tentative pour l’assassiner, cette fois au cours d’une partie de ball trap dans les luxueux jardins du seigneur local.

Malheureusement Corinne ne survit pas à cet échec et est jetée en pâture aux dobermans de Drax.

Bond ne perd pas un instant et se rend à Venise pour investiguer sur le motif curieux découvert dans la maison de Drax.

Il y rencontre le Docteur Goodhead soit disant sur place pour un séminaire et qui se montre très froide à son égard.

Bond enquête sur la fabrication de vases vénitiens, échappe à une nouvelle tentative de meurtre par des gondoliers armés jusqu’aux dents, et découvre un labo secret dans lequel des scientifiques travaillant pour Drax crée une curieuse substance, toxique pour l’homme.

Fidèle à ses réflexes, Bond dérobe une fiole et doit ensuite faire face à Chang habillé en kendoka dans une lutte à mort au milieu de vases précieux.

Après s’être difficilement débarrassé du redoutable Chang, Bond alerte les autorités anglaises mais découvre que Drax a extrêmement rapidement fait évacué son laboratoire clandestin. Discrédité, Bond est sommé de prendre des vacances, mais couvert par son supérieur M (Bernard Lee), en profite pour se rendre à Rio de Janeiro, lieu de provenance (ou d’expédition) de caisses trouvées sur place.

Dans le Rio de la fin des années 70, Bond fait la connaissance avec un agent local, la belle Manuela (Emily Bolton) qu’il séduit bien entendu en un tour de main.

Nous sommes en plein carnaval et Bond profite de l’agitation pour aller inspecter les entrepôts d’une filiale de Drax mais doit intervenir pour sauver la vie de Manuela malmenée par Requin (Richard Kiel) le géant aux mâchoires d’acier qui a même réussi à survivre à la chute d’une avion sans parachute dans une scène d’introduction.

Finalement emporté par la foule, Requin qui a été engagé par Drax, ne capitule pas et attaque Bond et le Docteur Holloway, en réalité agent de la CIA et allié du MI-6.

L’attaque sur le téléphérique menant au pain de sucre est extrêmement spectaculaire, le géant sectionnant à l’aide de ses dents un câble d’acier puis descendant sur la cabine de sa cible pour un corps à corps endiablé.

Préférant la fuite, Bond parvient à échapper in extremis au tueur qui vient s’encastrer à pleine vitesse dans le mur de la station et bien entendu survit à l’impact.

Ayant identifié grâce au MI-6 une fleur d’Amazonie à l’origine de la substance toxique dérobée à Venise, se rend sur place et échappe une nouvelle fois à des tueurs le prenant en chasse sur des bateaux rapides.

Il est cependant cette fois capturé par Requin qui l’emmène dans la base secrète de Drax, cachée en plein milieu de la foret amazonienne.

Après avoir tué un anaconda lâché sur lui pour le tuer, Bond contrarie une nouvelle fois Drax et utilise les capacités d’agent secret de Holloway également retenue prisonnière pour prendre la place de cosmonautes et s’embarquer sur une navette semblable au Moonraker afin de filer le savant et ses hommes.

Le duo se retrouve sur une station orbitale et passe quasi inaperçu jusqu’à ce qu’il débranche le système de brouillage de la station.

Découverts, ils sont une nouvelle fois capturés par l’invincible Requin qui a trouvé une petite amie, Dolly (Blanche Ravalec) minuscule blonde au physique de collégienne.

Epris de grandeur, Drax leur explique son plan fou, détruire la race humaine en envoyant des capsules remplies d’un gaz ultra toxique crée à base de la plante amazonienne et ensuite la repeupler à l’aide de son arche de Noé spatiale, ou figurent des couples humains réputés parfaits.

Lorsqu’une navette américaine est envoyée à sa rencontre, Drax tente de la désintégrer à l’aide d’un puissant rayon laser, mais Bond aidé de Requin qui a compris qu’il ne ferait pas parti de la race supérieure, provoque assez de perturbations pour annuler le tir.

Le combat à l’intérieur de la station est aussi intense que celui à l’extérieur, ou les cosmonautes s’affrontent à coups d’armes laser.

Bond triomphe de Drax en lui plantant une fléchette de cyanure dans le torse et l’expédie dans l’espace.

Aidé de Holloway, il détruit la station, les sphères, et utilisant un des Moonrakers, désintègre les sphères déjà larguées.

Il laisse Requin et Dolly, devenus finalement sympathiques, filer le parfait amour dans l’espace.

En conclusion, malgré une intrigue toujours aussi invraisemblable, « Moonraker » ne peut que séduire par sa folie, se démesure et la multiplicité de ses lieux d’action avec les plus beaux lieux de la planète : Vaux le Vicomte, Venise, Rio de Janeiro et au final l’espace.

Ebouriffant ce film l’est par ses scènes d’actions plus qu’audacieuses (le combat en parachute introductif, celui en altitude sur le téléphérique du pain de sucre), mais aussi par son humour cristallisé par les apparitions de Requin, personnage hors de proportions comique malgré lui pour finir par devenir un authentique homme de bien.

Après une première partie de facture classique (Paris/Venise), tout s’emballe ensuite avec Rio, l’Amazonie et de superbes scènes spatiales dans une ambiance de science fiction des plus réussies.

Alors certes Roger Moore avait déjà la quarantaine, une technique de combat des plus approximatives (surtout face à un spécialiste des arts martiaux beaucoup plus alerte que lui ou un gros serpent en plastique), un humour machiste tombant souvent à plat, mais ceci n’enlève rien à se prestance quasi surnaturelle.

Dernier James Bond des années 70 avec Requin, ennemi mythique de Bond malheureusement disparu il y un petit mois à 74 ans, « Moonraker » peut être considéré comme unes des meilleures cuvées de la période Roger Moore voire de toute la saga.

Moonraker (Lewis Gilbert)
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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 15:18

En 1967, Sean Connery tient toujours la baraque de la franchise James Bond et « On ne vit que deux fois » voit le jour sous l’égide de Lewis Gilbert.

Cette épisode débute fort par l’enlèvement audacieux d’une capsule spatiale américaine par un curieux vaisseau qui engloutit littéralement l’objet sous les yeux médusés des autorités américaines.

Bien entendu en cette période de guerre froide, la tension monte immanquablement entre les deux super puissances l’URSS étant l’accusé le plus logique pour les USA.

Le Royaume-Uni sert pourtant d’intermédiaire inattendu dans ce match de poids lourds, proposant que ses services secrets du MI-6 aillent enquêter au Japon, lieu identifié d’un tir spatial suspect.

Le meilleur agent du MI-6, James Bond (Sean Connery) prétendument tué à Hong-Kong, s’est en réalité fait passer pour mort et est récupéré par un sous marin britannique afin de se voir confier une mission d’enquête au Japon.

Parlant très bien le japonais, Bond rencontre à un tournoi de sumo, la belle Aki (Akiki Wakabayashi), qui le met en relation avec son contact anglais local Henderson (Charles Gray) qui lui arrange un entretien avec le chef des services secrets japonais Tigre Tanaka (Tetsuro Tamba) avant d’être assassiné.

Bond se débarrasse sans mal du tueur, prend audacieusement sa place et se fait embarquer dans la voiture du complice qui l’emmène jusqu’au siège de Osato, un géant industriel de la chimie nippone.

Après une lutte acharnée contre le chauffeur, véritable lutteur professionnel, Bond parvient à le vaincre en l’assommant avec une statue, et dérobe des documents qu’il confie à Tanaka.

Le chef des services secrets japonais met à disposition de Bond tous ses moyens les plus sophistiqués notamment un train privé circulant sous terre et lui offre une couverture pour approcher Osato, en tant qu’acheteur potentiel de produits chimiques nécessaire à la propulsion de fusées.

Mais Osato (Teru Shimada), flanquée de sa secrétaire Helga Brandt (Karen Dior), perce à jour la couverture de Bond et tente de le faire assassiner par ses hommes à la sortie de ses bureaux.

L’agent secret ne doit sa survie qu’à Aki qui le sauve à l’aide d’une décapotable de sport et à Tanaka qui fait aimanter la voiture de ses poursuivants pour la jeter dans la mer.

L’exploitation des documents volés chez Osato oriente les recherches vers un cargo mouillant à Kobé, mais sur place Aki et Bond tombent sur Osato et ses hommes, des marins armés jusqu’aux dents qui finissent par le capturer, tandis que Aki parvient à s’enfuir.

A port du cargo, Bond retombe sur Brandt et tente de lui faire de charme en lui proposant de partager les bénéfices en vendant les secrets des brevets de Osato.

La manœuvre échoue encore et Bond, ligoté à bord d’un petit avion destiné à s’écraser, se sort de cette situation extrême.

En pistant le trajet du cargo, Tanaka et Bond comprennent qu’il a déchargé sa marchandise sur l’ile de Matsu.

Aidé par les gadgets infernaux de son fidèle Q (Desmond Llewelyn), Bond effectue une reconnaissance à bord d’un petit hélicoptère pris en chasse par des hélicoptères défendant l’ile.

Bond s’en sort une nouvelle fois en utilisant son puissant armement (bombes, mitrailleuses et missiles) et rejoint le camp d’entrainement de Tanaka pour s’initier aux techniques de combat des ninja comportant close combats, camouflage, infiltration, et maitrise d’armes diverses majoritairement traditionnelles japonaises.

Devant s’infiltrer sur l’ile, Bond prend l’aspect d’un japonais et prend pour épouse factice Kissy Suzuki (Mie Hamma), après l’assassinat nocturne de Aki, malheureusement vite oubliée.

Se faisant passer pour des jeunes mariés en voyage de noce, Bond et Suzuki explorent l’ile, comprenant après la capture d’une fusée russe, qu’une organisation secrète pilotée par le Spectre, utilise un volcan transformé en base secrète pour lancer ses attaques spatiales.

Tel un ninja, Bond s’infiltre dans le volcan, libère les cosmonautes américains mais est capturé par Ersnt Stavro Blofeld (Donald Pleasance) chef suprême du Spectre qui a préalablement fait dévorer Brandt par ses piranhas pour lui faire payer son échec avec Bond;

Blofeld qui se déplace avec un garde du corps au physique colossal, Hans (Ronald Rich), utilise en réalité Osato comme paravent pour alimenter les fusées du Spectre et continuer à capturer la prochaine fusée des Etats-Unis en faisant porter le chapeau aux Russes, déclenchant ainsi une guerre nucléaire mondiale dont son organisation serait la principale bénéficiaire.

Le salut va pourtant venir des ninjas de Tanaka, appelés à la rescousse par Kissy qui prennent d’assaut la base, provoquant une gigantesque bataille sous terraine.

Profitant de la confusion et d’un petit coup de main des cigares explosifs de Q, Bond se libère et aide Tanaka et ses hommes qui prennent peu à peu le dessus sur les gardes du Spectre.

Sentant le vent tourner, Blofeld s’échappe, tuant Osato et manquant de peu Bond sauvé in extremis par Tanaka.

Une ultime action héroïque du super agent, lui permet de prendre la clé d’un dispositif de destruction de la fusée, pourtant âprement défendue par Hans, finalement lui aussi dévoré par les piranhas qu’il nourrissait quotidiennement.

Le fusée détruite, Bond s’échappe de la base qui explose et se retrouve dérivant sur un canot pneumatique avec la belle Suzy, avant qu’un sous marin britannique ne mettent fin aux ébats à venir.

En conclusion, « On ne vit que deux fois » démarre sur les chapeaux de roues, avec une action très rythmée dans l’ambiance exotique et mystérieuse du japon des années 60 mélangeant traditions et modernité industrielle.

On retrouve les vieux rêves de grandeur des ennemis de Bond, en voyant pour la première fois le redoutable leader du Spectre, qui deviendra en raison de son visage défiguré et du chat blanc qu’il caresse obsessionnellement un des ennemis les plus mythiques de la saga.

Malgré une seconde partie plus mollassonne, étirée en longueur et les habituelles utilisation des femmes gadgets , « On ne vit que deux fois » propose une variation intéressante du cadre habituel des aventures du héros, en mettant en avant les atouts du japon pour les films d’espionnage : arts martiaux, geishas, superbes paysages naturels mais également fascination pour la technologie.

Ceci permettra de passer avec indulgence sur les quelques lenteurs et le caractère daté de certaines scènes d’action, notamment les combats d’hélicoptères.

Un bon James Bond des années 60 donc …

On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert)
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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 10:38

Plongée à présent dans les tréfonds historiques de James Bond avec « Goldfinger ».

Troisième volet de la longue série (encore en cours !) des James Bond, « Goldfinger » de Guy Hamilton voit le jour en 1964.

Après une courte et bien inutile introduction dans un obscur pays d’Amérique latine ou Bond fait exploser un complexe de production de drogue, séduit presque une danseuse et électrocute un tueur, 007 rejoint un hôtel de luxe à Miami pour quelques jours de vacances.

Mais contacté par son supérieur direct M (Bernard Lee), Bond se voit intimer l’ordre de surveiller un dénommé Auric Goldfinger (Gert Frobe), homme d’affaires trouble suspecté de tricher aux jeux pour soutirer d’énormes sommes d’argent à son partenaire quotidien.

Bond comprend assez vite que Goldfinger triche au moyen d’une complice qui juchée sur le balcon de sa chambre d’hôtel observe le jeu de son adversaire et le renseigne au moyen d’une oreillette.

Il intervient à distance, séduit la jeune femme, Jill Masterson (Shirley Eaton) et force Goldfinger a perdre la partie en rétrocédant ses gains.

Bond ne peut cependant jouir bien longtemps de sa nouvelle conquête puisqu’il est assommé dans sa chambre d’hôtel par une manchette de karaté et lorsqu’il reprend ses esprit la trouve étendue sur lit, morte et recouverte d’une fine couche d’or.

De retour à Londres dans les bureaux ultra secrets du MI-6, Bond est briffé par ses supérieurs sur les activités de Goldfinger, trafiquant international d’or qu’il fond lui même ou tente d’obtenir par tous les moyens illégaux.

Après avoir fait le plein de gadgets auprès de Q (Desmond Llewelyn), notamment une superbe Aston Martin truffée de gadgets (émetteur récepteur, mitraillettes, siège éjectable, blindage), Bond prend le chemin de la Suisse (Genève) pour pister Goldfinger.

Il appâte Goldfinger en lui promettant une lingot d’or récupéré auprès des nazis, et le défait au golf non sans tricherie.

Irrité, Goldfinger accepte sa défaite mais menace Bond, notamment au travers de son garde du corps le robuste Oddjobb (Harold Sakata), expert muet coréen en arts martiaux et doté d’un chapeau à bords acérés capables de trancher la tête d’une statue.

Bond continue sa filature, fait la connaissance après un accrochage musclé sur les routes suisses de Tilly (Tania Mallet) la sœur de Jill, déterminée à la venger.

Le couple pénètre dans une usine détenue par Goldfinger, mais est repéré par les gardes asiatiques.

Après une courte poursuite dans la foret, Tilly est assassinée par le chapeau de Oddjobb, tandis que Bond est finalement capturé en deux temps après qu’il ait épuisé tout l’arsenal défensif de son Aston Martin..

Sanglé sur une table, il s’apprête à être découpé par un laser surpuissant inventé par les scientifiques asiatiques travaillant pour Goldfinger mais parvient à négocier sa survie en lui faisant croire qu’il a su déjoué ses plans.

Détenu prisonnier, Bond est alors acheminé par avion jusqu’aux Etats-Unis, et fait alors la connaissance de Pussy Galore (Honor Blackman), pilote et chef d’un gang aérien composé de séduisantes femmes pilotes.

Parvenant une nouvelle fois à se soustraire à ses geôliers, Bond erre dans la base de Goldfinger et comprend qu’il a convoqué les principaux chefs mafieux des Etats Unis pour leur exposer son projet d’attaque de Fort Knox afin de contaminer l’or de la banque nationale américaine pour faire monter le cours et s’enrichir davantage.

Bond échoue à prévenir ses chefs en mettant un petite message dans la poche d’un chef mafieux Solo (Martin Benson), qui refuse la proposition de Goldfinger et est finalement assassiné par Oddjobb qui le comprime vivant aves sa voiture dans une casse.

Il ne peut donc empêcher Goldfinger de mener son plan à exécution, par l’intermédiaire des aviatrices de Galore qui vaporisent un gaz pour mettre hors de combat les militaires, afin de permettre à ses hommes de percer au moyen du laser l’épaisse porte de métal protégeant l’accès à l’or.

Bond passe alors à l’attaque et triomphe finalement du redoutable Oddjobb dont l’invulnérabilité est finalement prise en défaut en se faisant électrocuter, et est finalement secouru par les hommes du MI-6, alertés par Galore, finalement convaincue par les arguments du sexy 007.

Goldfinger parvient néanmoins à s’enfuir déguisé en militaire américain et retrouve Bond et Galore dans l’avion qui le ramène en Grande Bretagne.

Une lutte à mort s’engage alors dans l’avion et Goldfinger tire à l’aide de son pistolet en or dans l’habitacle du zinc, provoquant un gigantesque appel d’air qui l’aspire dans le vide.

Seules les capacités de pilote de Galore parviennent au couple de survivre au crash, et à roucouler à l’abri dans une foret alors que toute le monde les croit perdu.

En conclusion, « Goldfinger » contient déjà tous les ingrédients qui contribueront au succès ultérieur des James Bond, action, gadgets « high tech », multiplicité des lieux de tournage, superbes paysages surtout suisses, conquêtes féminines blondes faciles et jetables mais également tout ce qui me semble être des points faibles : scénario à dormir debout, ennemi mégalomane abject, organisation criminelle secrète étrangère donc criminelle (ici germano-asiatique) avec un esprit machiste occidental finalement très années 60 incarné à merveille par le viril et séduisant Connery.

Tout ceci parait sans doute un peu daté et usé par le poids des années, même si en étant peu exigeant, le spectateur moyen pourra sans doute y trouver son compte.

A noter toutefois le thème musical chanté par Shirley Bassey, assez efficace dans le genre soul-music.

Goldfinger (Guy Hamilton)
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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 15:45

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Nous terminons cette trilogie Bondienne post 2000 avec « Quantum of solace » de Marc Foster.

Sorti en 2008, « Quantum of solace » s’inscrit dans la continuité du déjà excellent  « Casino royale » et démarre en trombe par une course poursuite échevelée dans laquelle 007 (Daniel Craig) tente à bord de son Aston martin d’échapper à des tueurs lancés à ses trousses dans la région du lac de Garde en Italie.

Le poursuite se déroule à un train d’enfer et voit finalement l’agent le plus célèbre du MI-6 liquider ses tueurs et rentrer avec sa voiture très abimée dans une base secrète de Sienne ou il livre l’ex associé du chiffre White (Jesper Christensen) à sa supérieure M (Judi Dench).

Mais l’interrogatoire tourne court, le très hautain White qui revendique son appartenance à une organisation (Quantum ?) s’échappe en profitant de la confusion semée par la trahison d’un agent du MI-6, un dénommé Mitchell qui ouvre le feu pour protéger sa fuite.

Fidèle à lui-même, Bond prend en chasse le traitre dans une nouvelle course poursuite frénétique sur les toits de la ville ou au milieu d’un très populaire course de chevaux.

Le face à face se termine dans une église et Bond n’a d’autre choix que de tuer son redoutable adversaire.

De retour au MI-6, M qui a survécu à l’attaque aiguille Bond sur le dénommé Slate (Neil Jackson) possesseur des mêmes billets que Mitchell, détenus à la base par le Chiffre.

Malgré ses dénégations, Bond est en réalité très perturbé par la mort de Vesper et fait de la traque des hommes de White une affaire personnelle.

Il retrouve Slate dans l’atmosphère tropicale et pauvre de Port au prince en Haïti, et après une lutte furieuse le tue dans sa chambre d’hôtel.

Plein de culot, Bond prend sa place et est abordée par une jeune femme, Camille Montes (Olga Kurylenko) qui le prend en stop.

En ouvrant la mallette de Slate, il s’aperçoit qu’il a pour mission de tuer Camille mais n’ a pas le temps de s’expliquer puisqu’un homme à moto les prend en chasse.

Largué par une Camille furieuse, Bond se débarrasse de l’homme et lui prend sa moto pour la suivre.

Il tombe sur une zone portuaire hautement surveillée dominée par Dominic Green (Mathieu Almaric) mystérieux homme d’affaires amant de Camille qu’il a néanmoins tenté d’assassiner car il la soupçonnait de trahison.

Camille tient tête avec courage à cet homme menaçant qui reçoit la venue d’un ex général Merano (Joaquin Cosio) avec lequel il conclut un accord : lui faire bénéficier de son soutien financier pour reconquérir le pouvoir en Bolivie contre en échange la possession d’une région entière réputée désertique.

Cynique, Greene livre Camille au général qui semble en réalité la connaitre pour avoir assassiné sa famille plusieurs années auparavant.

C’est alors que Bond entre en action, prend un bateau et va percuter celui du général pour récupérer Camille et s’enfuir avec elle.

Après une course poursuite tendue, Bond parvient à échapper aux tueurs et dépose une Camille inconsciente dans une zone sure.

De retour au calme, Bond reçoit de précieuses informations du MI-6 qui identifie Green comme philanthrope écologique.

En réalité Green est en contact avec deux agents de la CIA, Beam (David Harbour) et Leiter (Jeffrey Wright) qui cherchent à récupérer le contrôle de la région.

Localisé en Autriche, Green y rencontre à l’opéra plusieurs puissants hommes d’affaires dont White et ex hommes politiques du secteur de l’énergie et de télécoms.

Présent sur place, Bond parvient à dérober l’oreillette de l’un d’entre eux et à intercepter une réunion secrète se déroulant en plein milieu de l’opéra.

Il y recueille de précieuses informations sur les plans d’implantations de Greene en Bolivie et perturbe la réunion non sans avoir pu photographier les hommes prenant la fuite.

Sur le toit de l’opéra, Bond tue un garde du corps, en réalité un agent américain et se retrouve lâché par le MI-6 qui bloque passeports et cartes de crédits.

Désireux de poursuivre Greene, Bond demande l’aide de Roger Mathis (Giancarlo Giannini), ex agent du MI-6 soupçonné de trahison puis innocenté, qui accepte de venir avec lui en Bolivie pour lui faire bénéficier de ses réseaux.

L’action se tend à La Paz, ou Bond noue une relation épisodique avec Fields (Gemma Arterton), agent du MI-6 chargée de lui faire quitter le pays et se rend à une soirée organisée par Greene pour obtenir des financements pour ses projets dits écologiques.

Greene est irritée par l’irruption de Camille qui lui fait perdre un potentiel contrat et se heurte de nouveau à Bond qui lui tient tête et lui arrache sa proie.

Mais la vengeance de l’homme d’affaires sera implacable : Mathis est retrouvé blessé dans le coffre de sa voiture.

Soupçonné de séquestration et torture par des policiers corrompus, Bond est forcé de se défendre et de les mettre hors combat.

Ceci ne fait que le rendre plus enragé et déterminé à faire payer Greene de ses crimes.

Aidé de Camille, il prend un vieil avion cargo pour survoler la zone du territoire convoité par Greene et découvre que l’homme d’affaire provoque à l’aide de barrages une immense sécheresse afin de s’enrichir une fois l’affaire conclue.

Le couple échappe à un petit avion et un hélicoptère boliviens chargé de les abattre et a à son retour la désagréable surprise de trouver Fields assassinée par ingestion de pétrole.

Couvert par M et aidé discrètement par Leiter qui ne partage pas la vision de son collègue, Bond parvient à localiser Greene et Murano dans un hôtel en plein désert, alimenté par d’immenses panneaux solaires

Greene contraint plus ou moins le général à signer un accord l’avantageant, mais subit l’attaque conjuguée de 007 et Camille qui mettent à mal son complexe ultra sophistiquée.

Murano est finalement tué par Camille qui peut ainsi venger sa famille, tandis que Greene est jeté dans le désert avec pour unique « liquide » un bidon d’essence.

Mais si Bond se sépare « bon ami » de Camille qui délivrée de sa haine, a décidé de rester pour aider son pays, l’histoire ne s’arrête pas là et il retrouve finalement en Russie l’ex petit ami de Vesper, en réalité un agent de Quantum.

Apaisé par rapport à la mort de Vesper, 007 parvient à juguler sa haine et livre l’homme au MI-6.

En conclusion, malgré une première partie ultra musclée assez peu égalée sur le plan de l’action pure avec des scènes de poursuites en voiture, sur les toits ou de close combat d’une violence implacable, « Quantum of solace » est sans doute le moins bons des trois James Bond incarnés par Craig.

En cause principalement, le personnage du méchant joué par un Almaric ridicule face au charisme d’un Mikkelsen et dont les motivations, contrôler le marché de l’eau d’un pays aussi pauvre et faible que la Bolivie, apparaissent au final bien dérisoires.

Sans ennemi de grande envergure, la confrontation tourne court et à partir de la Bolivie, perd grandement de son punch, si on excepte le joli duel aérien au dessus des montagnes.

Un peu d’ennui donc dans ce James Bond, avec un éternel dictateur américain bien entendu aussi stupide que violent, de jolies mannequins potiches sans âme (qui se souviendra de Gemma Arterton ?) et un exotisme pas toujours très attirant.

On retiendra donc la présence toujours solide de Craig, homme dur mais secrètement blessé par la mort de Vesper et une première partie italo-haïtienne à couper le souffle, ce qui demeure pour un Bond, sans doute suffisant.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 11:27

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Sorti en 2006, « Casino royale » de Martin Campbell constitue une véritable rupture avec l’univers traditionnel et quelque peu ronronnant de James Bond, jusqu’ici incarné par Pierce Brosnan depuis le milieu des années 90.

Ici le réalisateur choisit de repartir de zéro et de réinventer le mythe de Ian Flemming, en prenant un nouvel acteur blond, trapu et dur, Daniel Craig.

Après un prologue destiné à signifier que le jeune James Bond (Daniel Craig) a officiellement reçu du MI-6 l’habilitation à tuer (le fameux 00 devant 7), l’histoire fait apparaitre un nouveau criminel appelé le Chiffre (Mads Mikkelsen) spécialisé dans le financement de réseaux criminels ou militaires.

Flanque de son bras droit White (Jesper Christensen), le Chiffre conclue en effet une nouvelle transaction en Ouganda ou le chef de guerre Obanno (Isaac de Bankolé) lui confie une importante somme d’argent à placer.

De son coté, Bond est envoyé à Madagascar pour capturer un poseur de bombe appelé Mollaka (Sébastien Foucan).

La poursuite sur les toits de la ville est prodigieuse, d’autant plus que Mollaka doté d’une agilité digne d’un Yamakassi, grimpe sur des grues de chantiers pour échapper à Bond, forcé par les évènements de se muer lui aussi en Spider-man.

Après une dizaine de minutes vertigineuses, Bond capture Mollaka blessé à une jambe mais se retrouve mis en joue par les militaires malgaches.

Il opère un volte face surprenant, tue sa cible et déclenche une explosion pour couvrir sa fuite.

De retour à Londres, Bond essuie placidement les reproches de M (Judi Dench), fait mine de prendre des vacances au Bahamas mais en réalité traque les contacts de Mollaka repérés sur son téléphone portable.

Très à l’aise dans le monde des hôtels de luxe, Bond repère vite le contact de Mollaka , Dimitrios (Simon Abkarian) un homme d’affaires trouble travaillant pour le Chiffre.

Il le bat après une partie de cartes sous haute tension, récupère son Aston Martin misé au jeu et séduit sa compagne,  Solange (Caterina Murino) qui succombe à ses charmes tout en comprenant parfaitement ses objectifs.

Très déterminé, Bond retrouve Dimitrios à Miami et le tue en retournant le couteau qui lui était destiné.

Aidé par le MI-6, il comprend que Dimitrios était chargé d’organiser un attentat à l’aéroport de Miami en ciblant un avion prototype appelé le Skyfleet.

Après une course poursuite haletante, Bond rattrape le terroriste chargé de faire exploser un camion citerne sur l’avion et le fait exploser à la place du camion.

Le MI-6 confirme alors les pertes astronomiques du Chiffre qui avait acheté des actions Skyfleet avec l’argent de ses clients en misant sur leur vente avant l’attentat.

Obligé de se refaire, le Chiffre organise une grosse partie de poker au Monténégro afin de regagner les 100 millions d’euros perdus dans l’affaire.

Bond se rend sur place et bénéficie d’un gros apport financier du MI-6 avant de rentrer dans le jeu de manière crédible.

Incorrigible, il entame également un jeu de séduction avec la  comptable du MI-6 Vesper Lynd (Eva Green), qui lui tient tête avec aplomb.

Au Monténégro les enjeux sont énormes et Bond bien que aidé du contact local René Mathis (Giancarlo Giannini) a fort à faire avec le Chiffre, redoutable joueur au visage impassible qui remporte aisément les premières mises.

Tenace, Bond étudie les faiblesses de son adversaire balafré et notamment un léger tic lorsqu’il s’apprête à bluffer.

La partie ne se déroule pas normalement puisque profitant d’une pause, Obanno furieux de ses pertes, fait irruption dans la chambre du Chiffre et menace de couper le bras de sa compagne pour faire pression sur lui.

Bond intervient, lutte avec une grande expertise en close combat face aux tueurs ougandais, et aidé par Vesper, finit par étrangler Obanno.

Il soigne ses blessures, change de chemise et rejoint comme si de rien n’était la salle de jeu ou trône impassible le Chiffre.

Bond relève lui aussi le défi mais s’aperçoit que le Chiffre lui a inoculé un poison mortel dans son verre.

Paniqué, il sort à nouveau du Casino et se rend dans sa voiture pour utiliser un kit de survie.

Mais atteint par le poison et plus vraiment lucide, Bond ne peut activer un bouton destiné à faire repartir son cœur après administration de l’antidote.

C’est une nouvelle fois Vesper qui lui sauve la vie et Bond doté d’un aplomb incroyable revient une nouvelle fois à la table de jeu ou il reçoit l’aide d’un agent de la CIA qui a décelé en lui les capacités à gagner cette partie.

Après une nouvelle montée de tension quasi insupportable, Bond triomphe en effet du Chiffre et rafle la mise.

Il ne peut jouir longtemps de sa victoire puisque Mathis agent double à la solde du Chiffre, le trahit et livre Vesper au criminel.

Ivre de revanche, le Chiffre capture Bond et le torture mais est à son tour abattu par White, qui ne supporte pas les pertes astronomiques de son associé.

Bond se réveille dans un lieu idyllique près du Lac de Come ou il profite d’une convalescence bien méritée.

Son histoire d’amour avec Vesper prend forme et Bond semble pour l’une des seules fois de sa carrière s’attacher à une femme, qui du reste le lui rend bien.

Bond évoque son désir de prendre sa retraite et d’opérer un retour à la vie normale en profitant des gains amassés au Monténégro.

Après avoir fait arrêté le traitre Mathis, il envoie même un email de démission à M qui temporise.

Le couple se rend en voilier de luxe à Venise pour retirer l’argent et Vesper propose à son amant de passer à la banque pour financer leurs projets de farniente amoureuse.

Mais un coup de fil de M pour lui intimer l’ordre de restituer ses gains rappelle Bond à la réalité qui réalise que Vesper a retiré tout l’argent en abusant de sa confiance.

Vesper doit en effet remettre l’argent à Gettler un des clients du Chiffre mais Bond furieux, se lance à sa poursuite.

Une lutte confuse éclate alors dans un immeuble du centre ville entre Bond et les hommes de Gettler.

007 tue un à un ses adversaires mais ne peut empêcher l’effondrement de l’immeuble dont les fondations ont été sapées pendant la lutte.

Vesper meurt noyée non sans avoir adressée un message de pardon et d’amour à son amant.

Ce n’est qu’après coup que Bond réalise que Vesper l’aimait réellement mais était soumise à un chantage des hommes de Gettler qui détenait son petit ami en otage.

Il surmonte ce traumatisme et décide de rempiler au MI-6, en étant plus déterminé que jamais à assumer son rôle de 007.

En conclusion, « Casino royale » surprend par son audace iconoclaste et redonne un vrai coup de neuf au mythe un peu poussiéreux de James Bond.

Craig se montre impressionnant de male charisme et de virilité, avec une forte crédibilité dans les scènes de combat on son physique de lutteur donne sa pleine mesure.

Certaines scènes sont absolument anthologiques comme la poursuite sur les grues d’un immeuble en construction à Madagascar dans le plus pur style Yamakassi ou encore plus intense la partie de poker d’une folle intensité au Monténégro.

Craig trouve en la personne de Mikkelsen (le meilleur acteur du monde ?) un ennemi à sa mesure, intelligent, dur, froid et parfaitement crédible en grand financier du crime organisé.

On passera donc sur certaines invraisemblances du scénario au prétexte que les James Bond ne sont pas des films réalistes pour gouter son plaisir de voir un héros viril mais non exempt de faiblesse, frôlant la mort par empoisonnement et capable de succomber à ses sentiments le temps d’une rencontre, même si la mort d’Eva Green tombe en réalité à point nommé pour libérer le mythique séducteur d’encombrantes attaches pour la suite de la série.

« Casino royale » ou un excitant divertissement relançant avec un vif plaisir une franchise quelque peu usée …

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 16:52

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J’aurais pu à vrai dire commencer la saga des James Bond par les premiers films des années 60 avec Sean Connery mais je préfère l’approche inverse et parler de « Skyfall » dernier en date de la saga.

Réalisé en 2012 par Sam Mendes, « Skyfall » commence comme à son habitude par une scène de poursuite haletante sur les toits de Istanbul, ou James Bond (Daniel Craig plus musculeux que jamais) traque Patrice (Ola Rapace) un redoutable tueur ayant éliminé plusieurs agents du MI-16 et dérobé une disquette contenant la liste des agents infiltrés de l’OTAN.

Secondé par Eve (Naomie Harris) qui le prend en stop dans les ruelles de la ville puis le suit à distance lorsqu’il traque Patrice à moto, Bond en vient à lutter au corps à corps avec son adversaire sur un train de marchandise, après avoir manœuvré une pelle mécanique pour tenter d’empêcher un wagon de se décrocher.

Le combat est particulièrement spectaculaire et indécis, et Eve recevant l’ordre de M (Judi Dench) de tirer avec un fusil à longue portée, touche par erreur Bond qui tombe à pic dans une rivière profonde.

A Londres, les serveurs informatiques du MI-6 sont piratés et une bombe frappe dans les bureaux, tuant des employés administratifs.

M est vertement tancée par ses supérieurs qui lui font porter la responsabilité de cet attentat et de la perte de la disquette.

Pourtant, Bond comme on pourrait s’en douter, survit dans un endroit reculé (et paradisiaque !) de Turquie.

Une fois remis de sa blessure, lassé de l’alcool et d’une conquête de passage, Bond revient en Angleterre mais se montre toutefois incapable de passer les tests physiques et psychologiques pour être déclaré apte au service.

Malgré cela, M passe outre et autorise contre l’avis de son supérieur Mallory (Ralph Fiennes) de maintenir Bond en service en lui confiant comme mission de retrouver Patrice.

Doté des gadgets fournis par Q (Ben Whishaw) jeune informaticien plus à l‘aise avec les ordinateurs que avec les techniques de terrain, Bond accepte de bon cœur et se rend à Shangai ou il parvient à tuer Patrice après que celui-ci ait exécuté un homme d’affaires dans un building vertigineux.

Il recueille un indice orientant ses recherches du commanditaire du vol de disquette vers Macao

Sur place, Bond couvert par Eve avec laquelle il a eu une brève liaison, prend contact dans une salle de jeux avec Séverine ( Bérénice Marlohe) une mystérieuse inconnue qui lui donne rendez vous sur un bateau si il parvient à échapper à trois tueurs.

Bond manœuvre pour faire dévorer le premier par un dragon de komodo, laisse Eve abattre le second, ce qui décourage le troisième.

A l’heure au rendez vous, il fait l’amour avec Séverine dans la douche et comprend qu’elle est retenue contre son gré par le puissant commanditaire du vol de disquette, qui a déjà dénoncé plusieurs agents, exécutés une fois découverts.

A leur réveil, Bond et Séverine sont conduits sur une ile déserte ou réside le fameux commanditaire, Raoul Silva (Javier Bardem décoloré) ex agent du MI-6 reconverti par rancune personnelle, en ennemi farouche de M qu’il accuse de l’avoir envoyé à l’abattoir.

Bond refuse une association, ce qui provoque la colère de Silva et la mort de Séverine tuée après un jeu d’adresse cruel.

Mais 007 a pu activer une puce radio permettant au MI-6 d’intervenir au moyen d’hélicoptères ce qui permet la capture du terroriste.

Les révélations de Silva sur M troublent Bond lorsqu’il exhibe son visage déformé par l’ingestion d’une capsule de cyanure mais pas assez pour le faire basculer.

Q est en revanche battu par plus fort que lui lorsque tentant d’expertiser l’ordinateur de Silva, il active un virus déclenchant l’ouverture des trappes du QG du MI-6 et permettant au terroriste de fuir par les galeries sous terraines.

Déguisé en policier, Silva échappe à Bond dans la foule du métro londonien et se rend au tribunal ou M tente de se défendre face aux accusations d’incompétence du premier ministre anglais (Helen Mc Crory).

Bond échappe au déraillement d’un train et intervient alors que Silva et ses hommes tirent dans le tribunal pour abattre M.

Mallory est bléssé à l’épaule en la protégeant, et Silva doit finalement reculer lorsque Bond riposte à ses tirs en tuant ses hommes.

Bond prend alors la décision d’évacuer M dans sa demeure familiale de Skyfall en  Cornouailles, région sauvage d’Ecosse.

A bord de l’Aston Martin des années 60, Bond et M voyagent et sont pris en charge par Kincade (Albert Finney) le vieux gardien de la bâtisse.

Protégé avec des vieux fusils de chasse et des bâtons de dynamite, le trio essuie l’attaque de Silva et ses hommes qui à l’aide d’un hélicoptère de combat prend rapidement le dessus, détruisant l’Aston Martin.

Bléssée lors de l‘assaut, M est évacuée par Kincade à travers un réseau de galeries souterraines, tandis que Bond fait exploser la bâtisse provoquant la destruction de l’hélicoptère et la mort d’une partie des commandos de Silva.

Après avoir échappé à un tueur et à une noyade sous la glace, Bond retrouve in extremis Silva et le tue d’un coup de couteau dans le dos mais ne peut empêcher la mort de M

Après des funérailles dignes d’un chef militaire, M est remplacée par Mallory tandis que Eve Monneypenny devient sa secrétaire.

Bien que vieillissant, Bond continue donc ses missions au service du gouvernement anglais.

En conclusion, « Skyfall » confirme la très bonne qualité et le renouveau des James Bond depuis l’arrivée de Daniel Craig, certes blond et monolithique, mais beaucoup plus viril et athlétique que ses prédécesseurs, et donc ressemblant plus à mes yeux à un véritable agent secret.

Le scénario est certes limité, avec un ennemi décoloré réduit à un ex agent reconverti en terroriste informatique, qui fait preuve de curieuses tendances homosexuelles mais donne matière à une joli lifting du mythe oscillant entre traditions anglaises (vieilles voitures, abri de Churchill, batisse écossaise familiale) et modernité (attaques informatiques contre le gouvernement, dirigeants devant rendre des comptes face aux politiques).

« Skyfall » présente un Bond vieilli, vulnérable, et dont les méthodes de terrain sont remises en question, ce qui donne un charme supplémentaire au personnage dont le passé semble ici balayé par une attitude volontairement déterminée à aller de l’avant.

Les scènes spectaculaires remplissent leur office sans originalité démesurée, les jolies filles au physique de top models maigrichonnes manquent de charme tandis que l’exotisme lui aussi mesuré peine aussi à surprendre.

Reste cependant que par son rythme soutenu et par la présence écrasante de Craig, « Skyfall » demeure d’une redoutable efficacité.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 22:49

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Le cinéma classique avec « Le rideau déchiré » d’Alfred Hitchcock.

Adapté d’un roman de Brian Moore, « Le rideau déchiré » est un pur film d’espionnage sorti en 1966.

L’histoire est celle d’un scientifique américain du nom de Michael Armstrong (Paul Newman) qui au cours d'un congrès à Copenhague, décide de passer dans le camp ennemi en prenant un vol pour Berlin Est.

Mais il n’a pas prévu que sa petite amie Sarah Sherman (Julie Andrews) également scientifique, le suive dans son voyage de l’autre coté du rideau de fer.

Arrivé sur place, Michael bien que embarrassé et agacé par la présence de la tenace Sarah, est mis devant le fait accompli et forcé de composer avec sa fougueuse amie.

Lorsque Sarah apprend que Michael se déclare lors d’une conférence publique, prêt à rallier le camps de l’Est pour que ses recherches sur les missiles anti missiles capable d’intercepter des tirs nucléaires soient financés, la jeune femme est terriblement déçue.

Michael justifie sa traitrise par des idéaux pacifiques et scientifiques supérieurs et est pris en charge par Heinrich Gerhard (Hansjorg Felmy) qui lui adjoint un garde du corps attitré le vulgaire et rusé Gromek (Wolfgang Kieling).

Il parvient à semer son chaperon dans le vaste musée de Berlin et rejoint une zone de la campagne ou il entre en contact avec un réseau d’espion appelé Pi.

Au milieu d’un champs, Michael révèle à un faux fermier (Mort Mills) qu’il est un agent double américain chargé de dérober des informations concernant les missiles anti missiles nucléaires à un brillant scientifique allemand nommé le Docteur Lindt (Ludwig Donath) résidant à Leipzig.

En retour, le fermier lui fait bénéficier de précieuses informations pour préparer sa fuite hors du pays.

De retour à la ferme, Michael est surpris par Gromek qui a aisément compris a véritable raison se sa présence à Berlin et une lutte terriblement violente s’engage alors.

Malgré son infériorité supposée en combat rapproché, Michael aidé de la femme du fermier (Carolyn Conwell) parvient difficilement à tuer Gromek en l’asphyxiant dans un four à gaz après lui avoir planté une lame dans l’épaule.

Se sachant en danger, il rallie à toute vitesse Berlin pour retrouver Sarah, qui a finalement décidé de rester à ses cotés.

Michael profite de son crédit positif pour solliciter un entretien avec le Docteur Lindt à mais il doit pour cela être auditionné par un jury composé de scientifiques est allemands.

L’audition à Leipzig se passe mal, puisque Gerhard ayant découvert la disparition suspecte de Gromek décide d’interrompre le processus.

Mais Lindt présent dans l’assistance, prend sur lui avec beaucoup d’autorité de recevoir Michael dont il estime les informations vitales pour la sécurité de son pays.

L’entretien entre les deux savants tourne court, car Michael très loin de posséder le niveau scientifique de Lindt, profite astucieusement d’une discussion autour de formules mathématiques complexes pour mémoriser les méthodes de l’allemand qui comprend trop tard le stratagème.

Michael s’enfuit ensuite avec Sarah alors que l’alerte est donnée.

Le réseau Pi lui permet de quitter la ville dans un faux bus en direction de Berlin, dans lequel ont pris place des candidats pour passer à l’Ouest.

Le trajet est cependant difficile, avec la présence de déserteurs puis de soldats qui ayant compris que le bus n’était pas un bus officiel, tirent dans la foule après l’arrivée à Berlin.

Perdu dans cette ville avec son allemand rudimentaire, le couple recherche un bureau de poste dans lequel il est sensé trouver des informations pour passer de l’autre coté.

Ils est aidé par une polonaise excentrique à la recherche de correspondants à l’Ouest, la comtesse Kuchinska (Lila Kedrova) qui contre la promesse d’une correspondance ultérieure, les conduits jusqu’au bureau de poste.

Malgré la forte présence policière et le sacrifice de la comtesse pour couvrir leur fuite, Michael et Sarah finissent par trouver leur contact qui leur indique qu’il doivent utiliser les malles d’une troupe de théâtre tchécoslovaque pour revenir par bateau en Suède.

Une nouvelle fois traqué jusque dans le théâtre, le couple simule une alerte incendie pour échapper à la rafle et peut caché dans des malles et par voie maritime sa destination, non sans une ultime péripétie ou une officielle est allemande particulièrement patibulaire fait tirer sur des malles heureusement vides sur le point d’être déchargées …

Hors d’atteinte, le couple peu alors se remettre de ses émotions et songer à son mariage proche.

En conclusion, « Le rideau déchiré » est un long et tortueux film d’espionnage (plus de 2h), au rythme assez mou malgré de multiples péripéties.

L’idée de départ est bonne quoi que aujourd’hui bien datée.

Malgré quelques scènes fortes comme l’interminable lutte à mort entre Kieling et Newman, le suspens crée par Hitchcock n’est pas aussi intense que dans ses meilleurs réalisations, l’ampleur non plus.

Le parti pris peu nuancé car ouvertement pro-américain présentant les communistes comme des personnages frustres et patibulaires irrite, tout comme certaines situations assez invraisemblables comme la rencontre tragico-comique avec la comtesse polonaise irritante.

Du coté des acteurs, l’élégant Newman livre une prestation de scientifique correcte mais sa partenaire féminine tient elle franchement le rôle de faire valoir.

Tout concourt donc à faire de « Le rideau déchiré » un film globalement moyen qui aurait pu être sans doute meilleur en étant épuré et musclé.

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