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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 15:09

Avis à tous les amateurs de comics, « Jack Kirby, anthologie » parue en 2012 chez DC comics est un volumineux hommage graphique rendu au King, qui avec Stan Lee, créa dans les années 60 l’essentiel du panthéon Marvel.

Mais éditeur DC oblige, « Jack Kirby, anthologie » traite principalement des premières œuvres du maitre, juif New-Yorkais né Jacob Kurtzberg en 1917 de parents pauvres émigrés d’Europe de l’Est.

Situées dans les lointaines années 40, les premières heures se déroulent avec le scénariste Joe Simon, avec en quelque sorte la préhistoire des super héros ou on retrouve l’archétype du héros modèle figure paternelle flanqué d’un sidekick adolescent destiné à capter le jeune public.

Sandman et le mioche Sandy affrontent donc en 1942 un criminel chimiste usant de gadgets sophistiqués pour se faisant passer pour Thor et braquer des banques.

Cette aventure surréaliste donne lieu à de belles scènes de bagarres avec des faux Vikings en plein cœur de New-York !

Puis viennent des associations de kids (La légion des petits rapporteurs, Le commando des juniors), qui dans des aventures touchantes de naïveté, luttent aux cotés de la police ou de héros adultes comme le Gardien, contre le crime qui gangrène leurs quartiers ou contre d’affreux soldats nazis en pleine Seconde guerre mondiale.

Après la fin de la Seconde guerre mondiale à laquelle Kirby participe en tant que soldat envoyé en France, le dessinateur exprime son gout pour le Fantastique et de la Science fiction dans des histoires d’actrices au visage prématurément vieilli ou d’invasions extra-terrestres finalement repoussée par la roublardise d’un réalisateur de film.

En ce sens les années 50 préfigurent l’explosion des années 60 comme le montent les étranges Challengers de l’inconnu, groupes de quatre aventuriers (un professeur, un pilote, un cascadeur et un lutteur) qui préfigurant les 4 Fantastiques, voyagent dans le temps de la Grèce et de l’Egypte antique à la recherche d’un scientifique ivre de pouvoir, Darius Tiko.

Le folle traque s’achève dans le futur dans l’an 3000 ou héros et savant fou sont capturés puis jugés par une machine avant d’être finalement purement et simplement relaxés puis ramenés dans le présent pour un jugement plus moral.

On découvre ensuite les origines de Green Arrow en 1959 avec Oliver Queen, play boy échoué sur une ile déserte du Pacifique développant pour survivre ses capacités d’archer et tout son arsenal de flèches avant de devenir le super héros emblématique de DC.

Mais l’œuvre majeure de Kirby pour DC est sans conteste les New gods, qui au début des années 70 marquèrent les esprits en créant un monde fictif ou deux races extra terrestres s’affrontent sur deux planètes rivales, l’évoluée et progressiste Néo-génésis et la sombre et violente Apokolips.

Dans un pur univers de SF, le lecteur suit donc les aventures d’Orion, héros de Néo-génésis doté de l’astro force, puissance cosmique explosive lui permettant de se tirer des situations les plus désespérées, qui affronte les terribles sbires de Darkseid, sombre empereur d’Apokolips, qui vise à attaquer la terre pour établir l’équation de l’anti-vie.

Dans son combat, Orion reçoit une aide de Metron, sorte d’observateur neutre du conflit qui bloque Kalibak, un redoutable gardien de Darkseid, l’informe des plans du monarque et lui permet de libérer quatre terriens innocents détenus sur Apokolips.

Avant de réexpédier les terriens d’où ils viennent, Orion prend le dessus sur Kalibak en usant de son astro force pour contrer les rayons lancés par son étrange massue.

Autour des New gods gravite le personnage secondaire de Mister miracle, sorte d’Houdini futuriste capable de se défaire de n’importe quel piège aussi vicieux et sophistiqué soit il ou Big Barda sculpturale brune ayant trahi Darkseid et véritable incarnation du féminisme des années 70 avec des évidents points communs avec Miss Hulk dont elle partage le courage et la force surhumaine.

Plus curieuse figure l’idée de faire de Jimmy Olsen, l’ami de Superman, un etre rappelant Mister Hyde après avoir subi un traitement par deux scientifiques d’Apokolips, Syman et Mokkari.

Ce n’est pas Superman qui intervient pour le libérer mais les membres de la Légion des petits rapporteurs qui utilisent un tunnel de voyage temporel pour perturber les plans des deux scientifiques et accorder leur liberté à toute un ménagerie de créatures génétiquement modifiées dont la révolte est dirigée par Olsen finalement éjecté sur terre après avoir échappé à ses monstrueux créateurs.

Impossible de passer à coté d’Arin, sosie du Surfer d’argent, tout comme les Immortels groupe de jeunes super héros : le colosse Grande ourse, l’illusioniste Belle réveuse, un cow boy truffé de gadgets appelé Serifan, Moonrider capable de projeter des rafales d’énergie et leur chef Vykin, fugueurs de Néo-génésis poursuivi par Devilance, surpuissante créature à la solde de Darkseid dont la lance semble receler d’inépuisables pouvoirs.

Incapables de se défaire d’un ennemi aussi coriace que rien ne semble abattre durablement, les Immortels reçoivent finalement l’aide d’Infinit man, qui fait jeu égal avec Devilance au point de les faire exploser tous les deux.

On sera plus moins emballé par les histoires de possession spirite ou de Démon alias Jason Blood, enquêteur paranormal se rendant dans un pays d’Europe de l’Est évoquant la Lavtérie pour mettre hors d’état de nuire un puissant loup garou.

Capable de se transformer en Démon des temps de Merlin l‘enchanteur, Blood est contraint d’utiliser les flammes de l’enfer pour contrer la férocité de son adversaire qui le poursuit jusqu’aux Etats-Unis ou il trouve finalement la mort.

Si Demon évoque étrangement le Docteur strange ou Hellrider, Kamandi est lui-meme le sosie du sauvage Ka-zar en empruntant fortement à l’univers de « La planète des singes » avec une vision futuriste ou les félins (puma, lions) ont pris le dessus intellectuellement sur les hommes rabaissés au rang de betes.

Mystère également avec le Sandman de l’année 1974, héros étrange faisant la chasse aux cauchemars crée par son curieux ennemi le Général électric, criminel scientifique aux traits grossièrement asiatiques.

L’atmosphère de Omac parait plus terre à terre et virile avec un modeste employé de laboratoire se métamorphosant en super héros rappelant le Gladiator de Marvel en raison de sa super force et sa spectaculaire crete d’iroquois.

La dernière aventure fait la part belle aux sans grades de l’armée US, Rumpkin modeste bidasse passionné de Science fiction qui part un astucieux leurre fait croire aux Nazis que l’armée américaine disposent d’un tank ultra puissant capable de concurrencer leur propre canon.

En conclusion, « Jack Kirby, anthologie » est un ouvrage magnifique, surprenant, qui permettra aux fans de comics de prendre toute la mesure de la créativité de Jack Kirby, dessinateur dont j’ai par le passé assez souvent critique le style peu fin, mais qui replacé dans le contexte des années 40-70, se révèle visionnaire.

Impossible de ne pas etre emporté par les fourmillantes aventures des New gods, œuvre maitresse de Kirby et leur univers de rivalité cosmique ou plane l’ombre envahissante de Darkseid, le frère jumeau du Thanos de Marvel ou de Métron, symétrique du Gardien.

On se régale donc sans dédaigner les prémisses de Green Arrow, des 4 Fantastiques, du Surfer d’argent, de Ka-zar, des personnages uniques comme Demon ou Omac et les aventures plus terre à terre de gosses des bas quartiers de New-York, qui apportent leur pierre à la lutte contre le crime ou les ennemis nazi.

Massive, exhaustive, luxueuse, cette anthologie est une pièce unique permettant de rendre hommage au génie de Kirby dont le style et l’imagination influenceront des centaines d’autres artistes après lui !

Jack Kirby, anthologie (Jack Kirby)
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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 22:23

Les comics américains sont si populaires aujourd’hui que parallèlement à une production moderne très vivace, les vieilleries historiques des origines sont périodiquement remises au gout du jour comme Thor dans « Marvel classic n°2, Thor » sorti en 2011.

Ici il est question de huit épisodes des années 60 consacrés au blond dieu du tonnerre, mis en scène par le duo mythique Stan Lee-Jack Kirby.

Dans la première d’entre elles datant de 1964 (!), Loki l’éternel frère ennemi s’acharne sur l’alter égo de Thor, Donald Blake, médecin New-yorkais, en lui subtilisant la canne qui lui sert à se transformer et en enlevant Jane Foster sa petite amie infirmière.

Privé de sa canne, Blake a recours à l’aide du Docteur Strange qu’il a soigné alors qu’il gisait mourant chez lui et peut ainsi retrouver ses facultés divines.

Changé en Thor, il peut ensuite localiser Loki au nord de l’Amérique et le vaincre en combat singulier tandis que Strange utilise toute l’étendue de sa magie pour préserver Jane de la vengeance du dieu du mal nordique.

Soumis à une pression intolérable, Loki est finalement contraint à restituer Jane à Thor et enlevé en Asgard pour répondre devant le père des dieux, Odin de son forfait.

La même année, Thor doit combattre Magnéto qui menace New-York.

Ayant lieu dans le sous marin du maitre du magnétisme, le combat est épique et frise le drame, surtout lorsque Thor perd son marteau et redevient un bref instant le fragile mortel Donald Blake.

Mais même le puissant mutant est finalement surclassé par le dieu du tonnerre dont le marteau enchanté disperse le champ magnétique et doit finalement fuir assez piteusement sous les mers.

L’aventure suivante voit Loki changer de tactique et avoir recours à deux super criminels, Mister Hyde et Cobra dont il augmente par magie les pouvoirs pour une nouvelle fois capturer Jane et exercer un chantage contre son frère.

N’écoutant que sa colère, Thor se rend en Asgard pour forcer le passage jusqu’à son frère paisiblement en apparence réfugié près du monarque Odin.

Bien que choqué des méthodes brutales de son fils, Odin lui accorde le bénéfice du doute et ignorant sa traitrise, charge Loki de prévenir Hardol le guérisseur, de soigner Jane plongée par magie dans le coma.

Fort heureusement Balder intercepte Loki et délivre lui-même le message à Hardol après un périlleux voyage empli de dangers.

Alors que Thor finit par triompher sur Terre des coriaces Hyde et Cobra, le remède parvient finalement jusqu’à lui et lui permet de soigner Jane.

Vient ensuite le classique d’entre les classiques dans lequel Thor membre des Vengeurs affronte Hulk en combat singulier alors qu’allié au Prince des mers, il tentait de régler ses comptes avec les super héros.

Privant volontairement son marteau de ses pouvoirs magiques pour rendre le combat égal, Thor affronte le géant vert en un combat de titans à mains nues qui se solde par un match nul bien commode et trop souvent en usage chez Marvel.

Vient ensuite un affrontement assez peu intéressant contre la Gargouille grise, ex scientifique français capable de changer les gens par toucher en statues de pierre, qui ne pèse finalement pas lourd une fois le pouvoir du dieu du tonnerre réactivé.

On termine par sans nul doute le plus impressionnant des ennemis mortels du dieu du tonnerre, l’Homme absorbant, alias Crusher Creel ex taulard rendu par la magie de Loki capable d’absorber les propriétés et pouvoirs de n’importe quoi, dieu compris.

Rendu quasi invincible par son pouvoir, l’Homme absorbant pose un problème n apparence insoluble à Thor et laisse penser un moment qu’il va le vaincre.

Après une nouvel intermède dans lequel Thor est forcé d’affronter une nouvelle fois Loki en Asgard pour secourir Jane, le match final a lieu contre l’Homme absorbant qui pour montrer l’étendue de sa puissance, absorbe le feu et les éléments naturels de la terre pour se changer en colosse de fer, pierre et bois.

Comprenant qu’il ne pourra vaincre Creel par la force, Thor change de tactique et utilise les pouvoirs magiques de son marteau pour disperser ses molécules et le changer en hélium dérivant dans l’espace.

En conclusion, malgré son âge vénérable (plus de cinquante ans !), « Marvel classic n°2, Thor » justifie amplement son nom et délivre une impressionnante série d’aventures cultes mettant en scène des personnages de premier plan du monde Marvel et des ennemis de fort calibre comme Loki, Hulk, l’Homme absorbant, Magnéto voir à un degré moindre la Gargouille grise et Hyde.

Les scénario sont certes des plus basiques tout comme le style assez daté et grossiers de Kirby, mais difficile de bouder son plaisir avec de pareilles aventures et des combats aussi épiques face à de telles légendes du comics.

Alors autant pour l’aspect historique que pour le plaisir simple et jouissif de revoir Magneto ou Hulk face à Thor, on sera indulgents avec les imperfections de l’époque pour gouter ce Marvel classic à sa juste valeur !

Marvel classic n°2, Thor (Stan Lee, Jack Kirby)
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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 13:19

Nous replongeons par le plus grand des hasards dans l’histoire profonde du comic book avec « Nova n°28 » sorti en France en 1980 chez ce bon vieil éditeur de Lug.

Ce « Nova n°28 » éternel petit mais toujours excitant format place cette fois Spider-man en tête de liste avec une aventure concoctée par Bill Mantlo (scénariste) et Jim Money (dessinateur) dans laquelle notre bon vieux monte en l’air new yorkais doit se colletiner avec un ennemi redoutable, Carrion, étrange mort vivant réincarné par clonage de son créateur le professeur Warren, avec comme idée fixe de créer une araignée non humaine à partir du sang de Spider-man sanglé sur une table d’opération et en fichue posture !

Heureusement l’arrivée imprévue du second couteau Darter, ex acolyte de Carrion se rebellant contre son maitre produit la diversion escomptée à Spiderman pour se libérer.

La plus grand confusion éclate ensuite avec un combat particulièrement médiocre amenant la mort de Darter tué par Carrion pour sa trahison, la fausse intervention du Tigre blanc qui tourne rapidement court et enfin l’araignée de synthèse, immonde pate informe immunisée contre les redoutables pouvoirs de mort de Carrion qui se retourne contre lui et le tue à son tour laissant un Spidey épuisé et passablement secoué par une pareille épreuve.

On monte de plusieurs divisions avec Stan Lee et Jack Kirby qui offrent de belles pages old school du Surfer d’argent, permettant de comprendre sa rébellion contre son maitre Galactus puis son châtiment de rester lui l’éternel voyageur de l’espace comme un paria sur Terre.

Dans cet épisode, le Surfer tente tant bien que mal de s’intégrer dans la population humaine en changeant d’apparence mais trop naïf se fait agresser par des voyous ce qui le pousse à se révolter de nouveau et à rester tel qu’il est réellement.

On termine par les 4 Fantastiques pris en main par Roy Thomas sur des dessins de John Buscema, avec un belle aventure amenant nos héros new yorkais au Rudyarda, pays fictif d’Afrique pour voler au secours de leur ami la Panthère noire, parti chercher un appareil volé appelé Vibrotron, sensé augmenter les pouvoirs d’absorption du Vibranium principale richesse du Wakanda.

Pays pratiquant l’apartheid, le Rudyarda ressemble pour beaucoup sans le nommer à l’Afrique du Sud de l’époque avec un régime profondément inégalitaire pour les noirs.

C’est en avion que la Chose et la Torche humaine se rendent sur place, délivrent la Panthère détenue prisonnière et comprennent que les voleurs ont agi pour le terrible Klaw, maitre du son qui entre alors en piste.

Le combat entre les FF, la Panthère noire et Klaw est comme souvent intense et se solde par la défaite de ce dernier, avec sa griffe sonique détruite par la poigne d’acier de la Chose et la destruction du Vibrotron avec l’un des voleurs.

En conclusion, « Nova n°28 » est en réalité malgré la qualité de ses intervenants et des dessins toujours propres, plutôt décevant et plat.

Face à un ennemi de Spider-man pourtant délicat en raison de ses immenses pouvoirs : intangibilité, contact mortel, super force et télépathie, Mantlo cafouille abondamment dans une intrigue confuse n’exploitant pas les potentialités du personnage.

Le Surfer d’argent est certes toujours intéressant mais l’intrigue ici présente tient plus lieu de prélude/interlude à une autre histoire qu’on imaginerait plus consistante et structurée.

Quand aux FF, malgré la présence toujours excitante d’un criminel puissant et féroce comme Klaw et celle additionnelle de la Panthère noire avec comme toile de fond une critique de l’apartheid d’Afrique du Sud, reconnaissons que cette histoire à dormir debout du Vibrotron (non ce n’est pas un sex toy des années 80 !) s’avère plus que poussive.

Les FF s’en sortent pourtant le mieux de ce 28ième numéro, qui déçoit franchement au regard des forces réunies pour l’occasion.

Nova n°28 (Bill Mantlo, Stan Lee, Roy Thomas, Jim Mooney, Jack Kirby, John Buscema)
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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 21:32

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Nous restons dans les années 80 avec la minisérie « Vengeur, n°17 » publiée pendant trois courtes années chez Arédit second diffuseur des comics Marvel/DC comics aux cotés de Lug avant sa liquidation en 1987.

Paru en 1987, « Vengeur, n°17 » commence par un coup de maitre signé Jim Shooter (scénario), Dave Wenzel (dessins) avec le récit de la saga de Michael Korvac, homme doté de pouvoirs incommensurables dérobés à Galactus, faisant de lui une menace pour l’univers que les Vengeurs renforcés des Gardiens de la galaxie tentent d’arrêter sur Terre avant qu’il ne menace sérieusement les divinités du cosmos : Asgardiens, Olympiens, Méphisto, le Gardien ou Eternité elle-même.

Nanti de pouvoirs cosmiques le rendant invincible, Korvac tue un à un les adversaires qui se risquent à l’affronter et malgré leur courage les Vengeurs et leurs alliés tombent comme des mouches dans une maison cossue de Greenwich village.

La Vision, Iron-man, Wonder-man, ou même Hercule et Thor ne font que le distraire et l’attaque par Pourpoint jaune de sa compagne Carina, provoque en lui une rage meurtrière qui se traduit par la mort de l’attaquant, de Captain/Miss Marvel ou même la Panthère noire pourtant respectée par le tyran cosmique.

Captain america et Wonder man profitent d’un relâchement de sa part pour le blesser, et Korvac finit par succomber sous les attaques furieuse et conjuguées de Ikaris, Vision, Iron-man et Thor.

C’est ensuite au tour de Carina de déchainer un pouvoir cosmique d’une puissance analogue pour venger son compagnon.

Carina détruit les derniers héros encore vivants (Iron-man, Vision, Ikaris) avant de périr sous le marteau de Thor.

En réalité, Thor a frappé contre son gré, obéissant en cela aux désirs du couple de périr devant le prix à payer pour cette conquête démesurée.

Aidé par la télépathe Dragon-lune qui lui livre les clés de cette énigme, Thor changé en son alter égo Blake, emploie ses talents pour guérir les corps de ses compagnons jonchant le sol de la maison dévastée.

De manière aléatoire, on bascule sur un vieil épisode poussiéreux de Vengeurs du duo Stan Lee (scénario)/Jack Kirby (dessins) dans lequel Thor, Hulk, la Guêpe, l’Homme Fourmi et un Iron-man en grossière armure jaune, sont manipulés par les tours de transformistes de l’extra terrestre appelé le Fantôme, qui endosse tour à tour leur apparence et une partie de leurs pouvoirs pour les monter les uns contre les autres avant d’être réexpédié dans l’espace, après avoir commis l’erreur de vouloir copier un Thor protégé par ses pouvoirs divins.

Plus intéressant est le combat entre Thor et son vieil ennemi l’Homme absorbant, qui en après avoir tenu en échec le dieu de la foudre par ses capacités phénoménales d’absorption de son environnement, est finalement vaincu lorsque la magie du marteau du dieu le transforme en éther pur pour le faire dériver dans l’espace.
En guise d’étrange bonus, Ka-zar perdu dans un monde extra terrestre du niveau de l’antiquité, lutte aux coté d’un gnome dans une arène avant de trouver une porte de sortie à sa captivité.

En conclusion, « Vengeur, n°17 », se révèle malgré son petit format et son absence totale de couleurs et la désorganisation totale des histoires le composant, un véritable condensé de merveilles permettant au lecteur de tomber sur la partie la plus excitante de la saga de Korvacs, avec un affrontement apocalyptique entre un demi dieu cosmiques et des Vengeurs déterminés au sacrifice.

Derrière cette aventure éblouissante, on appréciera le match Thor-Homme absorbant et sa fin astucieuse, tout comme à un degré moindre l’exotique aventure de gladiateur de Ka-zar.

Injustement méconnu, « Vengeur, n°17 » en version Arédit a au final de bon ingrédients pour devenir une production culte.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 19:24

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Poursuivons l’exploration du passé avec « Special Strange Origines n°223 » édité chez le bon vieux éditeur lyonnais Lug en 1988.

Ce numéro propose une séduisante première fois dans laquelle Monica Rambeau, membre de la police fluviale de la Nouvelle Orléans, devient à la suite d’un accident sur une plateforme pétrolière Captain Marvel.

Stan Lee et Roger Stern sont à la création, les Romita père et fils aux dessins et on comprend assez vite que Monica peinant à contrôler ses immenses pouvoirs qui lui permettent de se transformer en n’importe quelle onde électromagnétiques est un véritable danger pour la ville de New-York ou Spider-man la détecte assez vite en raison de ses super sens aiguisés.

Déboussolée, Captain Marvel est aiguillé par la Chose sur les Vengeurs seuls capable en l’absence de Red Richards de trouver une solution pour contenir le risque de surcharge.

L’arrivée de Captain Marvel au QG des Vengeurs provoque une surcharge des circuits d’Iron man mais le vengeur doré parvient à se ressaisir et aidé par Spider-man, parvient à évacuer la terrible énergie en la canalisant à travers les circuits de son armure ce qui écarte le péril et introduit fort logiquement l’arrivée de ce nouveau vengeurs aux vastes capacités particulièrement utiles.

Nous replongeons ensuite dans le début des années 60 pour redécouvrir les origines de Thor inventé par le duo fatal Stan Lee-Jack Kirby, qui fut banni sur Terre sous les traits du frêle docteur Donald Blake par son père Odin pour le punir de son tempérament bagarreur et inconséquent sur Asgard.

En guise de digestif, Stan Lee aidé de Larry Lieber aux dessins, présente les origines de la race des Gardiens de l’Univers, qui ayant provoqué l’effondrement d’un monde extra terrestre en leur ayant apporté toute la puissance de leur technologie, ont par la suite juré d’être des observateurs passifs de l’Univers.

En conclusion, ce « Special Strange Origines n°223 » se montre plutôt plaisant avec l’introduction d’une nouvelle super héroïne incarnée par une belle jeune femme noire de la Nouvelle Orléans, et disposant de surcroit d’un éventail de pouvoirs assez fantastique.

On comprend donc que ce profil est particulièrement attirant pour les Vengeurs qui seront ravis par la suite d’utiliser le Captain pour redynamiser leur équipe.

Bien entendu en comparaison, le style de Kirby ou encore pire de Lieber parait préhistorique par rapport au relatif modernisme des Romita, et en toute honnêteté les scénarios autour des origines de Thor et le Gardien sont squelettiques.

Malgré cela, ce « Special Strange Origines n°223 » suffit à notre bonheur de fan de comics.

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 14:37

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2

 

 

Nous sommes toujours en 1991 pour « Special Strange Origines n°259 ».

Ce numéro est spécial à plus d’un titre puisqu’il prétend à travers le duo Mark Gruenwald (scénario) et Ron Lim (dessins) célébrer le cinquantenaire de la naissance de Captain américa, légende vivante de l’univers Marvel ayant traversé avec une belle constance les différentes époques.

Le héros à la bannière étoilée se voit ainsi après une course poursuite traditionnelle dans les bas fonds de New-York, happé dans un monde parallèle ou il rencontre divers personnages issus du folklore ou de l’histoire des Etats-Unis comme Johnny Appleseed, l’impétueux cow boy Buffalo Bill, le colossal travailleur noir John Henry, le bucheron géant Paul Bunyan, qui l’aident chacun à leur manière pour retrouver un mystérieux homme à la faux.

L’Oncle Sam lui explique enfin que le temps est maintenant venu pour lui de rejoindre le panthéon des légendes américaines, ce que Captain refuse farouchement.

Il doit alors affronter l’homme à la faux, en réalité le Gardien du Temps, appartenant à la race des doyens de l’univers.

Captain lutte en combat singulier et se défend de manière tellement convaincante que le Gardien le rejette dans son présent ou il tombe sur son collègue et ami Œil de Faucon déguisé en homme à la faux pour l’attirer dans un très bel anniversaire surprise ou sont présents la plupart des Vengeurs.

Après cet épisode hommage, on revient aux véritables origines de la légende avec sous l’impulsion initiale de Stan Lee (dessins) et Jack Kirby (dessins), un triple épisode montrant le vengeur étoilé lutter contre son ennemi de toujours l’infâme Crane rouge, allié temporairement aux scientifiques de l’AIM afin de leur dérober le redoutable cube cosmique faisant de lui, un demi dieu aux pouvoirs quasi illimités.

En effet, à son habituel arsenal composé d’armes sournoises comme armure et projeteur de gaz, Crane rouge ajoute des capacités de projection d’énergie et de remodelage de la matière pour créer par exemple un puissant soldat de pierre qu’il lâche sur Captain américa.

Captain feinte habilement la soumission face à cette ennemi quasi invincible, le laisse s’enivrer dans ses rêves de domination mondiale, pour mieux le surprendre et lui arracher le cube, qu’il suit en se jetant au fond des mers.

En conclusion, « Special Strange Origines n°259 » est un numéro 100% spécialement dédié à Captain américa, car représentant à juste titre l’un des super héros Marvel les plus populaires.

Le résultat laisse un peu le lecteur sur sa faim, avec certes un joli symbole offert par Gruenwald sur de superbes dessins de Lim, capable de rendre hommage à la puissance et la majesté athlétique du défenseur de l’Amérique, puis le retour aux aventures datées et assez peu palpitantes du Captain des années 60, avec les éternels combats face au criminel beaucoup trop caricatural, Crane rouge, sorte d’abominable super nazi et surtout ennemi idéal pour déchainer toute la fièvre patriotique pro-US.

On est donc partagé à la fin de cette lecture, entre sentiment de respect et de sympathie pour l’hommage à la légende, mais en disant également que le résultat n’est sans doute pas forcément à la hauteur des attentes.

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 18:48

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Troisième émanation du magazine Strange dans les années 80, « Special Strange Origines n°163 » date de 1983.

Le principe de ce magazine hors série édité chez Lug était de dévoiler de manière aléatoires les origines des super héros.

Dans le n°163, se déroule sous la houlette de Stan Lee et Jack Kirby, l’une des plus belles aventures du Surfer d’argent ou le vagabond cosmique, sélectionné après un intense combat au dessus des gratte ciels new yorkais puis manipulé par le dieu du mal viking Loki, se rend sur Asgard pour tuer Thor qu’il prend pour un comploteur désirant la chute d’Odin, le roi  des dieux vikings.

Invité au cours d’un banquet, le Surfer hésite devant la noblesse de l’attitude de sa cible, mais une nouvelle fois aiguillonné par Loki, décide finalement d’attaquer Thor.

Le combat est splendide, le Surfer luttant avec la vitesse de son surf et l’infini variété de son pouvoir cosmique, tandis que Thor répond avec sa force physique et les capacités non moins variées de son invincible marteau.

Aidé par Loki qui ajoute son pouvoir au sien, le Surfer prend le dessus face à Thor qui sentant la supercherie retient inconsciemment ses coups.

Le Surfer réalise lui aussi qu’il a été dupé par Loki et au moment de s’expliquer avec son adversaire est brutalement ramené sur Terre par la magie de Loki.

Le lecteur déjà émerveillé à ensuite droit en guise de bonus à une solide aventure de Spider-man scénarisé par Stan Lee sur des dessins de John Romita Sr, au cours de laquelle le Tisseur livre un combat acharné à son vieil ennemi le Caïd, pour récupérer une tablette d’argile dérobée par le maffieux.

Le colossal Caïd, exceptionnellement fort et endurant tient tête aux super pouvoirs de Spider-man avant de finir par céder et à être livré aux policiers.

En conclusion, « Special Strange Origines n°163 », est un très (et sans doute trop) court condensé de Marvel mais d’un très haut niveau, voir exceptionnel pour le Surfer d’argent qui affronte coup sur coup Loki et Thor dans une histoire bien amenée, mettant en valeurs les qualités et particularités de chacun des protagonistes.

Eblouissant visuellement et superbement bien écrit, cette aventure du Surfer d’argent, permet de bien comprendre la personnalité noble, pacifique et mélancolique de ce héros solitaire particulièrement poignant.

Bien entendu, le match entre le Caïd et Spider-man se situe à des années lumières de celui du Surfer avec Thor mais tient également ses promesses.

Je conserve donc un gout inaltérable pour ce petit bijou de mon enfance qui eut un fort impact sur moi à l’époque.

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 17:15

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« Fantastic four, l’intégrale 1971 » voit l’arrivée de John Buscema aux dessins en soutien de John Romita déjà apparu l’année précédente pour remplacer le vieux Jack Kirby aux coté de l’inamovible Stan Lee.

Avec Romita aux dessins, on termine laborieusement une aventure sans intérêt, ou les FF aident un scientifique pour sauver son fils, transformé en monstre irradiant d’énergie après une louable tentative de création d’une arme ultime destinée à arrêter la guerre du Viet Nam.

Ceci devient une habitude, c’est une nouvelle fois le génial cerveau scientifique de Richards qui permet au professeur de reconstituer la machine capable d’inverser la transformation de son fiston, ce qui soulage tout le monde, ouf.

Avec Buscema aux dessins, Richards parvient à mettre au point un processus fiable permettant à la Chose de se transformer à volonté en Ben Grimm, ce qui sur le papier se présente comme la solution idéale pour tous.

Tandis que Grimm tel le X-man Colossus, s’acclimate plus ou moins mal à ses multiples changement d’apparence, le récit prend un tournure bien étrange avec l’arrivée de Janus, ex ami d’université de Richards, qui dévoré par une double personnalité, a réussi à créer un double de lui-même issu de la zone négative, le Néga-man, usant des ses pouvoirs à des fins criminelles.

Après une apparition temporaire de Kirby pour brosser à rebours les prémisses de cette aventure tarabiscotée ou dans le passé, le Néga-man fut vaincu après une confrontation avec Janus, plus pacifique, Buscema revient dans le présent et montre le Néga-man acceptant de servir Annihilus pour sauver sa vie et lui fournir un moyen d’accès à la Terre.

Conscients de la menace, les FF se ruent sans Jane Storm dans la zone négative et affrontent de plein pied Annihilus, véritable maitre de ce monde étrange, lunaire et dangereux.

Dévoré par le pouvoir, le Néga-man essaie de se rapprocher du centre de la zone pour augmenter sa puissance et détrôner Annihilus mais disparait finalement englouti par atmosphère explosive pure.

Restés seul avec le redoutable Annihilus, les fantastiques profitent du sacrifice de Richards pour regagner la Terre, le leader des FF restant piégé et dérivant dans les confins de la zone.

Malgré d’étranges sautes d’humeur de Grimm, les FF forment une chaine pour lancer une balise à Richards, qui aidé par un sort de la sorcière Agatha Harkness, parvient à échapper à Annihilus et à regagner la Terre.

A peine remis de leurs émotions et de l’embarrassant cas Janus, les FF doivent faire face à l’un des multiples revirement de la Chose, rendu effectivement fou par le traitement de Richards.

Dévoré de rage, la Chose sillonne New-York à la recherche de tout ce qu’il peut casser et tombe sur le seul être qui lui soit supérieur dans ce domaine, Hulk.

Le combat entre les deux titans est une nouvelle fois, superbe, épique, digne des plus belles joutes Marvel et voit Hulk vaincre son adversaire à l’aide d’une seconde d’inattention, avouons le, bien commode.

Tandis que Richards peine à contenir l’ire des populations civiles, rendues folles par l’importance des dégâts du match Hulk-Chose, la Chose se remet péniblement de son retentissant KO pour comprendre qu’une nouvelle menace pèse sur le monde, l’arrivée annoncée par le puissant Gardien, d’un conquérant extraterrestre appelé Mastermind.

Suivant les recommandations du Gardien, les FF cherchent alors leur ennemi, sans comprendre que possédant la faculté de contrôle des esprit, Mastermind peut parfaitement se fondre dans la foule.

Le premier à le trouver est la Chose, qui même aidé par la Torche, comprend qu’il ne pourra vaincre un ennemi aussi puissant, capable d’effacer toute trace de leur rencontre dans leurs esprits.

Les pouvoirs occulte d’Agatha Harkness aident encore les FF puisque la sorcière parvient à entrer en contact avec le Gardien, qui leur révèle l’histoire de Mastermind, super guerrier de la race belliqueuse des Eternels, qui à la suite d’une cinglante défaite face à la planète Gigantus, reçut tout le pouvoir de l’esprit de son peuple et fut placé en hibernation dans un cocon spatial.

L’aventure se termine avec Archie Goodwin au scénario et voit Richards possédé par l’esprit de Mastermind secouru par ses coéquipiers dont les pouvoirs ne suffisent hélas pas.

Désespérée, L’Invisible se résout sous les conseils d’Agatha, à chercher de l’aide auprès du Docteur Fatalis, qui comprenant l’importance de la menace, accepte exceptionnellement de s’allier avec ses pires ennemis.

Fatalis apporte sa technologie à l’équipe, notamment un déflecteur psionique qui sert de bouclier au  attaques mentales du monstre.

Malgré son courage et la détermination du duo Torche/Chose, Fatalis est terrassé par le pouvoir de Mastermind, mais permet néanmoins à Richard de briser l’incroyable étreinte mentale du conquérant, juste avant de tuer sa propre femme.

Alors qu’on pensait que tout était perdu, apparait l’Etranger, déjà connu des X-men pour avoir châtié Magnéto en personne.

On apprend que l’Etranger est le prédateur naturel de Mastermind puisque dépositaire de l’esprit des habitants de Gigantus.

Le Gardien surgit alors pour expliquer que l’héroïque résistance des FF et de Fatalis a permis de retarder suffisamment Mastermind pour permettre à l’Etranger de le vaincre avant qu’il ne soit trop puissant.

La dernière aventure montre la quête de la Torche humaine pour retrouver sa bien aimée Crystal, manipulée par les filtres du sorcier Diablo, qui utilise ses pouvoirs élémentaux pour tenter de prendre le pouvoir d’un pays d’Amérique centrale tenue par un dictateur.

En conclusion, globalement inégal, « Fantastic four, l’intégrale 1971 » remporte toutefois largement la mise, car les pénibles voir incompréhensibles aventures du monstre irradiant et du ridicule Nega-man sont compensées par le match de titan Hulk vs Chose et surtout par la formidable aventure de Mastermind.

Avec ce nouvel ennemi aux pouvoirs sans limites, les FF trouvent un adversaire réellement épineux qui les obligent assez habilement à pactiser avec leur ennemi Fatalis dont le sacrifice constitue l’un des points culminant de l’intégrale.

Le lecteur trouvera donc son comptant de grandes luttes super héroïques et appréciera le style plus fin et délié d’un Buscema comparé à celui plus lourd et brutal du Kirby des années 60.

Et de se dire, que après dix ans d’existence, les FF sont encore une fois bien en forme à l’orée des années 70, compensant une certaine platitude des personnages : Richards dont le pouvoir ridicule d’élasticité est à peine compensé par ses bidouillages scientifiques, la Torche jeune homme immature et l’Invisible cantonnée dans un rôle de mère bien pratique pour la mettre en retrait, par une fantastique créativité d’adversaires ou d’univers parcourus.

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 16:10

Fantastic_four_1968.jpg4

 

 

Les dernières intégrales des Fantastic four non encore chroniquées ici avec « Fantastic four, l’intégrale, 1968 » des inamovibles Stan Lee et Jack Kirby.

Le lecteur est immédiatement plongé dans le vif du sujet puisque le début de l’histoire reprend la trame ou le Penseur fou usurpant l’identité d’un scientifique, le professeur Santini, a rendu la Chose fou et incontrôlable alors que Richards cherchait justement un traitement pour le guérir de son apparence monstrueuse.

Tandis que Grimm déchaine sa force brute dans les rues de New-York, les trois autres fantastiques s’attaquent à la racine du mal, l’antre du Penseur, comme il se doit soigneusement protégé par un assemblage de pièges et d’androïdes qui bien entendu ne suffisent qu’à ralentir nos super héros.

Une intervention courageuse de Santini détenu en otage, permet à Richards de vaincre le Penseur avant de tomber sur la Chose en personne fermement décidé à tuer ses anciens coéquipiers !

Vacillant sous la puissance brute de son ami, Richards a encore une fois recours à un gadget technologique pour neutraliser la rage aveugle de Grimm.

Ce répit est pourtant de courte durée, puisque le Penseur bien que détenu en prison, parvient à activer son androïde le plus puissant pour attaquer de front le Baxter Building.

D’une taille colossale et doté d’un armement quasi inépuisable (force du même niveau que la Chose, gaz, électricité, absorbeur de chaleur, rayons désintégrant), l’androïde met à mal tous les FF renforcés pourtant par Grimm revenu à ses esprits, jusqu’à ce que Richards l’expédie dans la pratique zone négative pour s’en débarrasser.

Ebranlé par l’intensité de la menace et la grossesse de sa femme, Richards envisage de mettre un terme à l’activité des FF, mais une brusque apparition du Gardien, avertissant son groupe que le Surfer d’argent, une nouvelle fois déçu par les humains, va retourner son pouvoir contre la Terre.

Les FF affrontent donc leur ancien ami pour tenter de le faire revenir à la raison.

La bataille est comme on pouvait s’y attendre épique, avec projection d’énergie cosmique, zig zag à toute allure dan les airs avec la Torche et un contre un physique avec la Chose.

Lorsque l’armée américaine décide d’envoyer un missile experimental draineur d’énergie cosmique pour tuer le Surfer, les FF interviennet et sauvent leur ami, qui finit par reconnaitre son égarement.

On passe ensuite à l’une des ses aventures sans queue ni tête, visant sur la base d’une stupide méprise à provoquer l’affrontement de super héros de premier plan.

Ici, Daredevil pris par les FF pour un robot de Fatalis est attaqué.

L’homme sans peur, étant malgré ses immenses qualités physiques, un peu juste pour tenir tête aux FF, les scénaristes lui joignent Spider-man et Thor curieusement amoindri, en secours.

La bataille finit aussi vite qu’elle a commencé et laisse grandement sur sa faim à l’exception d’un intense mano à mano entre Thor et la Chose, ce dernier grandement favorisé, arrachant un match nul pour moi faussé par les scénaristes.

On change de braquet avec la nouvelle menace de Galactus, qui rongé par la faim, revient sur Terre pour qu’on lui livre son héraut le Surfer d’argent, ou la dévorer pour se régénérer.

Galactus envoie le Chatieur, guerrier silencieux mi vivant mi robot doté d’immenses pouvoirs pour ramener le Surfer mais se heurte à une farouche résistance des FF, qui exaspère suffisamment son maitre pour le rapatrier dans son vaisseau.

Voyant que son héraut est introuvable, le demi dieu cosmique occupe les FF en envoyant de grossières répliques d’eux même les combattre et entame en réalité un radical processus de destruction de la Terre.

Après avoir vaincu leurs doubles, les FF s’embarquent sans Jane enceinte pour le micro monde sub atomique ou a trouvé refuge le Surfer pour échapper à son maitre.

Les FF ne parviennent pas à contraindre le Surfer des les rejoindre et se heurtent de plus à un nouveau robot surpuissant, celui de Psychoman seigneur du micromonde.

Meme si le robot met en déroute les FF, il disparait mystérieusement, laissant la place au Surfer qui accepte finalement de remonter à la surface pour épargner la Terre et assumer ses responsabilités.

Restés sur place, les FF sont capturés par Psychoman toujours en proie à des grands désirs d’invasion.

Sorte de Fatalis miniature doté d’un arsenal technologique ahurissant, Psychoman est un adversaire redoutable qui tient tete aux FF avant de comprendre que son interet est également de les laisser revenir en surface si il veut que son micro monde soit épargné.

En surface, le Surfer accepte de trouver une étoile pour nourrir Galactus et apaiser sa faim.

En echange, le dieu cosmique l’autorise à rester sur Terre mais le conserve à sa disposition en cas de fringale.

A peine remis d’une pareille bataille, surgit un ennemi plus modeste, le Sorcier qui doté de nouveaux gants miracles décide présomptueusement de s’attaquer seul aux FF.

L’attaque du Sorcier et sa défaite plus que prévisible offre un temps mort nécessaire pour intégrer le fait que la Chose a été grâce à une nouvelle machine infernale de Richards, transformé en Ben Grimm et peut ainsi mener une vie normale sans etre traité de monstre de briques.

Mais une nouvelle attaque d’un des innombrables androïdes du Penseur fou, oblige Grimm à se retransformer en la Chose, ce qui rend théoriquement le processus irreversible.

Courageux en apparence, Grimm semble assumer son choix et participe à une opération de secours à Wyatt Wingfoot l’ami indien de Johnny Storm, dont la réserve est attaqué par un robot géant crée par une compagnie soviétique désireuse de posséder les puits de pétrole enfouis sur le territoire indien.

Une nouvelle histoire farfelue propulse les FF à nouveau dans la zone négative à la recherche d’un substance d’anti matière seule capable de sauver le bébé irradiée de Jane.

Dans ce monde étrange, désertique et dangereux, les FF tombent sur Annihilus, le seigneur des lieux, rendu quasi invincible par une capsule cosmique portée sur sa poitrine.

Bien que capturés, les FF réussisent via une manœuvre incroyable de la Chose qui arrache pratiquement un immeuble à mettre KO Annihilus, ce qui permet à Richards de lui dérober sa capsule, seule capable de soigner sa femme.

Ivre de rage, Annihilus déchaine sur les FF en fuite, des hordes d’outre monde appelées les fouisseurs, grotesques créatures à tete de poisson, qui semblent submerger les héros sous leur nombre et leur puissance.

Richards utilise alors habilement les immenses pouvoirs de la capsule pour se tirer d’affaire mais comprend que lui et ses amis ont été piégés par Annihilus sur un morceau de matière dérivant dans la zone négative.

Pris au piège, il accepte après avoir prélevé une parcelle d’anti matière de rendre sa capsule à Annihilus en échange de la rétrocession de leurs harnais dorsaux afin de rentrer sur Terre.

L’échange a lieu, chacun respectant sa part du contrat et Jane peut finalement donner naissance à un petit garçon dans de bonnes conditions.

Le dernier épisode voir Crystal, la discrète petite amie de la Torche humaine, faire des débuts convaincants au sein du groupe en humiliant à l’aide des ses pouvoirs élément aux l’opiniatre Sorcier revenu une nouvelle fois seul à la charge.

Ayant fait ses preuves sur le terrain, Crystal est donc pleinement acceptée comme un membre à part entière des FF.

En conclusion, « Fantastic four, l’intégrale, 1968 » est une intégrale particulièrement riche et dense fourmillant d’aventures d’interet variable.
Bien entendu, il est toujours agréable de se régaler dans des aventures de science fiction de belle envergure avec Galactus et son serviteur maudit si attachant le Surfer d’argent, ou meme de gouter aux joies des mondes étranges comme l’univers sub atomique du redoutable Psychoman ou la zone négative d’Annihilus, personnage qui deviendra culte par la suite.

D’une manière plus négative, les énièmes tentatives du Penseur fou et ses pénibles androïdes ou du Sorcier incapable de compenser son manque flagrant de puissance par ses bidouillages électroniques, laissent de marbre.

Bien que partant sans doute d’une bonne idée, l’affrontement FF contre l’équipe improvisée DD/Spidey/Thor apparait bien baclé.

Il reste néanmoins que le duo Lee-Kirby fournit en 1968 une matière impressionnante, vivante et foisonnante, qui ne peut que finalement emporter la décision et faire passer au lecteur de véritables moment de magie.

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 16:18

Fantastic_four_1970.jpg3

 

 

L’année 1970 est importante chez Marvel, puisqu’elle voit Jack Kirby délaisser en cours de route son associé de toujours pour favoriser l'arrivée Monsieur Spider-man, John Romita Jr.

« Fantastic four, l’intégrale, 1970 » est donc le théâtre involontaire de cette tragédie du comics.

La série commence en apparence en douceur avec la recherche d’une nourrice un peu spéciale pour le petit Franklin Richards.

Le choix se porte sur Agatha Harkness, vieille femme excentrique vivant seule avec son gros chat noir ebony dans un immense manoir.

Malgré quelques réticences sur les curieuses manies d’Agatha, le choix va se révéler des plus judicieux quand la vieille femme va user de ses pouvoirs de sorcière pour détourner à elle seule une attaque des Terrifics, composés du Sorcier, du Piégeur, de l’Homme-sable et de Médusa, ce qui permet de mieux comprendre l'aura de gardienne mystique émanant de la future nourrice de Franklin.

L’intérêt de l’histoire chute ensuite brutalement avec l’apparition du Monocle, criminel doté d’un rayon destructeur désirant accomplir un attentat au siège de l’ONU pour déclencher une troisième guerre mondiale.

Le rayon est neutralisé par Richards et le Monocle capturé par les Fantastiques meme si entre temps, la Torche humaine vit un drame quand sa fiancée Crystal est rappelée dans son monde.

Puis on revient à du classique avec le retour des androïdes du Penseur fou, doubles maléfiques crées à l‘effigies des fantastiques.

Vient ensuite une étrange aventure ou les FF rencontrent une étrange créature marine extra terrestre perdue sur terre, qui attaque les navires et finit par regagner son monde.

Avec un clin d'oeil sympathique à l'actualité de l'époque, les héros jouent un rôle historique en détruisant une machine des Krees chargée de détruire la mission Apollo sur la lune.

L’histoire se centre alors autour de la Torche humaine, qui victime d’un terrible coup de folie, agresse les Inhumains qui selon lui retiennent sa fiancée Crystal loin de lui.

Les FF interviennent et empêchent in extremis leur camarade de commettre l’irréparable en brulant le monde des Inhumains.

Une nouvelle alliance criminelle se met alors en place avec le Penseur fou qui s’appuie sur la sorcellerie du Maitre des maléfices pour créer des androïdes encore plus performants capables de reproduire les capacités des pires adversaires des fantastiques comme Kang, Docteur Fatalis, l’Homme dragon, le Prince de mers, le Fantôme rouge, les Terrifics ou même Hulk qui incontrôlable fait de lui-même capoter les plans du duo !

Les FF font alors face à des criminels plus inattendus pour eux, les gangsters de la Maggia qui décident d’acheter leur quartier général du Baxter building pour mettre la main sur leur précieux matériel scientifique.

Même si les FF ne se laissent pas dépouiller sans réagir, les hommes de la Maggia doté d’armes ultra sophistiquées comme des combinaisons ignifugées et des pistolets à gaz parviennent à les neutraliser.

Secourus par l’Invisible, les FF se tirent de cercueils jetés au fond de la mer, pour retourner la situation et capturer le chef de l’organisation.

L’intégrale se termine par une aventure de grande ampleur dessinée par John Romita ou Magnéto recueilli par le Prince des mers, manipule l’hostilité du souverain à l’égard du monde de la surface pour déclencher une invasion généralisée de New-York.

Les pouvoirs magnétiques de Magnéto augmentés par les machines d’Atlantis lui permettent de mettre à genoux l’armée américaine tandis que Namor enragé bloque les Fantastiques.

Mais c’est sans compter sans la duplicité de Magnéto, qui prend en otage l’Invisible et Dorma la compagne de Namor pour prendre le pouvoir de manière absolue.

Pris à revers, Namor est donc contraint de se retourner contre son ex allié et accepte sous les conseils avisés de Richards de le servir pour mieux le duper.

Le leader des FF utilise donc son génie scientifique pour mettre au point un appareil permettant d’inverser les pouvoirs de Magnéto afin de le neutraliser dans un cône de force.

Enfin pour lancer sans doute les futures aventures de la série, les FF affrontent une sorte de créature d’énergie pure qui sème catastrophes sur catastrophes dans le centre ville de New-York.

L’histoire se termine donc par un dilemme intense ou Richards en passe de mettre au point un traitement pour inverser la transformation de la Chose, se doit d’arrêter ses expériences pour aller secourir sa femme aux prises avec la créature …

En conclusion, sans doute pénalisé par le départ de Kirby,  « Fantastic four, l’intégrale, 1970 » est en dessous de son prédécesseur au niveau de l’intérêt des intrigues.

Mis à part l’Homme sable, les Terrifics sont une bien piètre équipe de super criminels (le grotesque Piégeur et son canon à colle !) quand aux Penseur fou et son acolyte le Maitre des maléfices, leurs facultés créent des histoires trop stéréotypées pour passionner.

Et pour couronner le tout, on ne croit pas un instant à cette histoire de Maggia capable avec un ou deux gadgets de vaincre la soi disant équipe la plus puissante du monde !

Reste alors pour sauver la mise, la belle saga d’invasion avec le duo contre nature Magnéto et Namor, ce dernier se révélant une nouvelle fois être un ennemi ambigu, capable d’une grande noblesse de sentiments, tandis que Magnéto, habituellement davantage opposé aux X-men, est lui présenté comme un authentique criminel sans foi ni loi.

On notera également quelques tentatives pour épaissir la psychologie des personnages avec les tourments intérieurs d’un jeune homme amoureux déçu, la Torche et ceux plus profonds de la Chose, complexé par son physique de brute de pierre.

C’est assurément ce personnage courageux et hâbleur, sensé représenté l’américain moyen de la rue, qui est le personnage le plus sympathique du trio des quatre, le couple Richards-Storm étant lui beaucoup trop lisse et parfait pour séduire.

Une dernière remarque sur l’arrivée de Romita, dont le style similaire à Kirby (en peut être moins soigné) ne bouleverse pas grand-chose sur le plan graphique.

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