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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 18:57

Malgré un film en 2003 décevant, le comics Daredevil mérite assurément beaucoup mieux et c’est pourquoi « Daredevil n°190 » de Frank Miller a retenu toute mon attention.

Dans ce court comics sorti en 1983, usant de son style unique, Miller explore le passé de la belle pour la placer dans la recherche de Stick, le maitre d’arts martiaux de Daredevil, sensé la former pour l’aider à maitriser la haine en elle depuis la mort de ses parents assassinés.

Malgré ses étonnantes aptitudes physiques, Elektra est cependant rejetée par Stick en raison de son caractère indomptable, et après avoir pris conseil auprès d’un autre maitre d’arts martiaux, décide finalement de rentrer au service de la confrérie de la Main, secte asiatiques de ninja assassins.

N’écoutant aucune mise en garde concernant la dangerosité de son entreprise, Elektra a pour but d’infiltrer la Main pour la détruire de l’intérieur.

Contactée par la Main, Elektra réussit l’examen d’entrée en tuant un mystérieux adversaire qui s’avère être son maitre conseiller cruellement drogué pour l’occasion.

De son coté, Daredevil qui ne peut se résoudre à accepter sa mort apparente, tué par le Tireur, s’associe avec le ninja blanc Stone pour retrouver son corps et tenter de la ranimer à la vie.

Dans le cimetière ou repose le corps d’Elektra, le duo est pris à parti par les ninja de la Main et ne peut malgré l’aide de la Veuve noire, empêcher l’enlèvement de son corps.

Désespéré, Daredevil se résout à demander l’aide de son pire ennemi le Caid, qui en proie à des difficultés internes avec les autres mafieux de la cote Est, accepte contre toute attente de l’aider à retrouver la Main.

Après avoir porté un rude coup aux rivaux du Caid, Daredevil obtient l’adresse d’une église ou a lieu une étrange cérémonie mystique à travers laquelle les sorciers de la Main tentent de ramener à la vie.

Un âpre combat s’engage alors dans l’église entre les ninja, Daredevil, Stone et la Veuve noire.

Obnubilé par sa tache, Daredevil laisse ses alliés s’exposer et endurer de sévères blessures pour tenter lui-même d’achever le processus de résurrection.

Dans la confusion et la peur de l’échec, les hommes du Caïd font irruption ouvrant le feu sur les ninja, laissant disparaitre mystérieusement Stone et Elektra.

Désabusé, Daredevil comprend que le Caïd l’a utilisé pour assoir son autorité sur ses rivaux mais demeure dans l’incertitude par rapport au sort d’Elektra qui semble elle bel et bien revenue dans le monde des vivants.

En conclusion, « Daredevil n°190 » est une merveille plongée dans l’univers sombre et martial de Frank Miller.

Le dessinateur/scénariste s’en donne à cœur joie dans cette aventure fortement influencée par la culture asiatique, en particulier celle des arts martiaux et des mystérieux ninja.

Fascinant sur le fond et la forme, « Daredevil n°190 » met également particulièrement en exergue la douleur du héros consécutive au deuil d’Elektra et sa quête pleine de doutes pour tenter de la ramener du royaume de la mort.

Ce numéro de Daredevil, meme sans ennemi de l'envergure d'un Tireur ou d'une Typhoid, confirme donc la période de gloire du super héros aveugle sous le règne du sombre Miller.

Daredevil n°190 (Frank Miller)
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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 19:10

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Sans surprise « Strange n°180 » continue en 1984 les aventures des piliers de l’univers Marvel.

Du coté d’Iron-man pris en charge par Denny O‘Neil et Luke Mc Donnell, James Rhodes est contraint en l’absence de son patron dévoré par son alcoolisme de s’opposer seul aux rêves de puissance d’Obadiah Stane et reçoit l’aide du S.H.I.E.L.D de Nick Fury pour une opération visant à détruire toutes les armures d’Iron-man entreposées dans un labo secret de Stark Industries.

Malgré la défense du Cavalier, garde du corps en armure High tech, Iron-man aidé par un black out provoqué par le S.H.I.E.L.D récupère tous les plans de Stark et envoie les armures dans l’océan.

Après ce succès, Fury révèle à Rhodes ses véritables intentions en lui annonçant qu’il allait récupérer les armures au fond de l’eau pour le compte de son organisation.

Spider-man scénarisé par le duo O’Neil/ De Matteis et dessiné par John Romita Jr, doit s’employer fermement pour sauver Roger Hochberg un étudiant brillant et solitaire, témoin de l’apparition du criminel russe le Fantôme rouge, dont la particularité outre son intangibilité est de s’appuyer sur trois singes supérieurement évolués : un gorille à la force surhumaine, un orang outang contrôlant le magnétisme et un babouin capable de se changer en n’importe quel objet.

En plus de ses activités protectrices de super héros, Spider-man ajoute un soutien de son alter égo Peter Parker à Hochberg, dont le coté timide lui vaut d’être la cible de brimades de la part des autres étudiants de l’université.

Spider-man a beaucoup de difficultés à contenir le Fantôme rouge dont les véritables dessins consistent en l’acquisition d’un rare traité de mathématiques destiné à augmenter ses pouvoirs mais finit par le mettre en fuite et redore du même gout la popularité de Hochberg.

Les facéties du Tisseur laissent ensuite la place au chef d’œuvre de Frank Miller, Daredevil, qui après avoir eu le cœur brisé suite à la mort d’Elektra doit plus faire avec la perspicacité diabolique du Tueur, qui a réussit à percer sa double identité.

Son patron le Caïd reste dubitatif face à ces révélations et le Tireur entreprend alors de passer à l’action en attaquant directement l’avocat Murdock chez lui.

Mais Daredevil utilise le subterfuge d’un mannequin pour leurrer le Tireur et engage un combat à mort contre son ennemi.

Après une lutte magistrale, sous la forme d’un ballet d’arts martiaux épuré et intense, Daredevil finit par faire trébucher le Tireur sur un câble perché en altitude et ne peut empêcher sa chute, du reste préférée par le Tireur plutôt que le déshonneur d’être à nouveau sauvé de la mort par son pire ennemi.

Victime de graves fractures notamment à la colonne vertébrale, le Tireur survit pourtant à nouveau et jubile d’avoir tué Elektra, et ainsi planté une dague éternelle dans le cœur de son pire ennemi.

Du coté de la Division alpha de John Byrne, vient le premier baptême du feu avec un adversaire « larger than life », la créature divine Toundra, invoquée par la sorcellerie autour d’un collier retrouvé dans des fouilles.

Se présentant sous la forme d’une colossale forme élémentale croissant sans cesse, Toundra représente une menace pour l’état canadien et la Division alpha au complet doit alors allier ses forces pour affaiblir le monstre par l’action de rotation à haute vitesse des jumeaux Véga et Aurora avant que Shaman ne réussisse à manipuler une énorme masse d’eau amenée de l’océan par Marina afin d’achever de désagréger le monstre.

Cette victoire marquante achève de provoquer la réunification de la Division alpha.

En conclusion, marchant fièrement dans les traces de son prédécesseur « Strange n°180 » reste une production de grande qualité.

Si Iron-man commence à ronronner et à décliner lentement, si Spider-man fait de son mieux pour se maintenir à l’aide d’une histoire assez touchante d’adolescent binoclard souffre douleur pris en main, les deux séries phares demeurent l’immense Daredevil avec sans nul doute l’apothéose de Frank Miller dans cette lutte de fin du monde avec un Tireur plus intime et menaçant que jamais et à un degré sans doute moindre au niveau dramaturgie mais toutefois fort distrayante, la Division alpha, avec une aventure prometteuse de grande envergure face aux effrayantes et trop méconnues légendes canadiennes.

Impossible donc de décrocher de ces productions Lug des années 80 ….

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 21:42

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Nous basculons en 1984 pour « Strange n°179 » ou sans surprise, Rom le héros du futur a laissé sa place à la Division alpha, magnifique pendant canadien des X-men.

Parmi les piliers du magazine, Iron-man est à présent incarné sous la plume du duo Dennis O’Neil/ Luke Mc Donnell, par James Rhodes, le garde du corps de Tony Stark, en raison de la déchéance de son patron, réduit à l’état de clochard des bas fonds en raison de son alcoolisme.

Bien entendu son rival industriel Obediah Stane, principal instigateur du piège qui s’est refermé sur lui, fait main basse sur Stark industries et tout les trouvailles scientifiques concernant la création d’armes haute technologie.

Fidèle à son ancien patron, Rhodes tient tête à Stane, mais finit pourtant par accepter de délivrer Indries Moommji, la superbe femme ayant conduit Tony à sa perte, d’un réseau d’espionnes.

Après avoir mis Stark en lieu sur chez sa mère, Rhodes revêtu de l’armure d’Iron-man fonce bille en tête à l’assaut de la forteresse des espionnes, parvient à déjouer ses mécanismes de défense (lance flammes, missiles, magma) et délivre l’irrésistible Indries, qui lui révèle n’avoir aucun pouvoir pour guérir Tony.

Déçu, Rhodes la laisse partir et vient ensuite défier Stane, tandis que Stark erre à nouveau sans but dans les rues …

Du coté de Spider-man, le Tisseur pris en main par Bill Mantlo (scénario) et Bob Hall (dessins) met au pas dans un centre commercial le criminel Speed Démon, sorte de Vif-argent de seconde zone.

Le duel est spectaculaire en raison de la vitesse du Démon, mais finalement rondement mené par Spider-man, plus malin et complet que son adversaire.

A tout seigneur, tout honneur, Frank Miller se surpasse avec Daredevil qui doit faire face à un Tireur qui après une évasion incroyable de sa prison, décide de poursuivre sa quête obsessionnelle contre son ennemi.

Mais avant de régler ses comptes, le Tireur qui soupçonne Murdock et Daredevil d’être la même personne, prend en chasse Elektra, la tueuse à gage qui l’a remplacé auprès du Caïd.

Il retrouve la sexy tueuse ninja au moment ou elle s’apprete à exécuter Foggy Nelson l’associé de Murdock, l’alter égo de DD et après une lutte somptueuse de grâce mortelle, la blesse mortellement à la gorge;

Mourante, Elektra parvient à se trainer jusqu’à la demeure de son amour Murdock …

En dernier lieu vient le premier épisode de la Division alpha, magnifiquement orchestré par John Byrne, autre géant de Marvel.

On trouve un groupe en plein désarroi car dissout par le gouvernement canadien et tentant de se réinsérer dans la vie dite civile, avec le nain Puck en videur, Shaman comme médecin, les jumeaux Aurora et Véga, comme champion de ski et professeur, le colossal Sasquatch comme scientifique, le leader Guardian ressassant son amertume auprès de sa femme Heather, tandis que l’amphibie Marina cultivant sa singularité.

Mais l’apparition d’une soudaine menace ésotérique pesant sur le Canada va pousser la Division à se réunir à nouveau …

En conclusion, « Strange n°179 » reste de très haut niveau.

Avec la descente aux enfers de Stark et l’interim de Rhodes, Iron-man continue de maintenir l’intérêt du lecteur se demandant quel sera l’avenir bien incertain du super héros et si Spider-man ne fait guère d’étincelles, les deux dernières parties se montrent réellement excitantes.

Daredevil atteint des sommets de dramaturgie avec le triangle fatal Daredevil-Tireur-Elektra, des combats d’une perfection techniques et d’une intensité sans égale et surtout le traumatisme de la mort d’Elektra.

Quand à Byrne, il donne lieu avec son style si beau et chaleureux à des débuts prometteurs d’un nouveau groupe de super héros potentiellement aussi attachant que les X-men.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 20:02

strange_166.jpg4.gif

 

 

Comme je l’avais annoncé, voici un exercice qui pourra paraitre pour certains un peu vain mais auquel je tiens avec la chronique des vieux comics des années 80 édités à l’époque par la société lyonnaise Lug qui popularisera les productions Marvel en France et les fit découvrir à toute une génération dont je fais partie.

Premier de cette sélection non exhaustive, « Strange n°166 » sorti en 1983.

Strange était de loin la publication mensuelle Lug la plus populaire et était constitué comme le chef de file, la référence absolue.

Cette souveraineté s’explique par la présence de trois super héros phares : Iron-man, Spider-man et Daredevil, dont les adaptations cinématographiques au moins pour les deux premiers, ont été des succès colossaux.

Ici, Iron-man dirigé par Dennis O’Neil sur des dessins de Luke Mc Donnell, se retrouve embarqué dans une aventure aussi originale qu’haletante, puisque devant défendre une plateforme sous-marine Stark prise d’assaut par les terroristes de l’A.I.M.

Changé en Iron-man, Tony Stark a pour mission de sauver les otages laissés au fond des mers par les terroristes.

Après avoir triomphé des mécanismes de sécurité de la plateforme, Iron-man consacre toute son énergie à colmater une admission d’eau dans la structure.

En situation critique, il reçoit l’aide imprévue de Moon knight, présent par hasard en civil parmi les otages, qui parvient à s’extraire de la plateforme et traquer dans les bas fond de New-York l’ingénieur concepteur du système de fermeture de la vanne pour sauver la situation, libérer Iron-man qui peut se focaliser sur la neutralisation des membres de l’AIM.

Le lecteur reste dans le domaine maritime avec un affrontement mémorable entre Spider-man venu aider l’oncle de Debbie à mettre au point un générateur sous marin et le Prince des mers rendu enragé par les perturbations du générateur sur son écosystème.

Le matche a lieu sur le cargo de l’expédition et Spider-man plus agile et malin que son adversaire aveuglé par son orgueil et sa rage, met à mal le grand Namor.

Mal en point, le Prince des mer trouve finalement un accord heureux avec Spider-man pour décaler l’implantation du générateur.

On remonte encore de plusieurs niveaux pour côtoyer le sublime avec Daredevil gouverné de main de maitre par Frank Miller, et un affrontement à mort avec son ennemi irréductible Tireur atteint d’une tumeur au cerveau et devenu un véritable danger public soumis à de violentes hallucinations.

Le premier choc a lieu dans un cinéma et le Tireur en sort vainqueur en prenant en otage deux spectateur et en tirant sur DD, sans toutefois faire mieux que le blesser superficiellement.

Mobilisant toute l’acuité de ses hyper sens, Daredevil parvient à localiser les otages du criminel en plein cœur de New-York et le combat acharné se termine dans les sous sols du métro, ou après une courte hésitation, DD épargne son adversaire inconscient.

L’épisode se termine sur l’annonce d’une opération chirurgicale ayant guéri le Tireur.

En guise de digestif, Bill Mantlo (scénario) et Sal Buscema (dessins), utilisent à nouveau l’univers sous marin du Princes mers pour l’associer à Rom, sorte de robot de l’espace dont l’activité principale était de lutter contre une race d’extra-terrestres polymorphes appelés les spectres.

Dans cette aventure, Rom aide Namor à débarrasser son royaume d’une invasion de spectre et lui permet de terrasser un monstre poilu assez grotesque lâché par lesdits spectres.

Au cours du combat, Sybille une jeune terrienne est gravement blessée et Namor est contrainte de la transformer en Atlante pour la sauver.

En conclusion, difficile même vingt ans après de bouder son plaisir à la lecture de cet excellent « Strange 166 ».

Portée par des dessins de qualité, l’aventure sous marine d’Iron-man se montre très originale et incroyablement prenante, tandis que Spider-man même surcoté par rapport à Namor (toute de même neuf fois plus fort que lui !) est tout de même sérieusement rehaussé par la présence d’un si noble adversaire.

Si le terne et éphémère Rom ne provoque rien de plus qu’un amusement policé, le chef d’œuvre crépusculaire, torturé et complexe crée par Miller pour donner toute sa mesure à l’affrontement Daredevil-Tireur, atteint pour moi le rang des meilleurs productions Marvel.

Tout concourt donc à faire de ce « Strange 166 » un petit régal à savourer avec délectation !

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 16:32

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Comme conséquence logique de mon engouement pour l’œuvre de Frank Miller, il était logique que je chronique l’adaptation cinématographique de « 300 » par Zack Snyder en 2006.

L’histoire, ultra rabâchée est une libre adaptation d’un fait historique, la bataille des Thermopyles qui -480 avant JC, opposa dans un étroit défilé rocheux grec, un bataillon d’élites de hoplites spartiates commandés par Léonidas, à l’immense armée perse de Xerxès composée de 250 000 hommes.

Miller ayant déjà transposé cette lutte héroïque du David contre Goliath dans un comic book à l’atmosphère unique, sert ici de conseiller pour que Snyder adapte le comic en film visuellement audacieux.

Ici en effet Léonidas (Gérard Butler) est un roi musculeux et charismatique, qui élimine de manière spectaculaire les émissaires de l’empereur Xerxès venus acheter sa soumission en échange de titres.

Comprenant que cet acte condamne irrémédiablement Sparte à entrer en guerre, Léonidas consulte le conseil des Ephores, vieux maitres de l’Oracle, qui corrompus par les agents de Xerxès tentent de le décourager.

Mais Léonidas passe outre la décision du conseil et part avec une petite troupe de 300 des meilleurs guerriers de Sparte affronter l’envahisseur, ignorant que le politicien Théron (Dominic West) resté dans la ville est un agent double à la solde des Perses.

Léonidas laisse sa femme, la fière reine Gorgo (Leana Headey) et son fils assurer l’interim tandis qu’il tente de bloquer l’innombrable armée de son ennemi dans l’étroit défilé rocheux des Thermopyles.

Rejoint par les Arcadiens qui les secondes en efficaces auxiliaires, les Spartiates organisent alors une incroyable résistance en basant leurs techniques de combat sur la fameuse formation en phalange, faisant des soldats du rang, un collectif aussi hermétiquement destructeur qu’un char d’assaut.

En face, les Perses trop surs d’eux qui attaquent de manière désordonnée se font tailler en pièces et subissent de cinglants revers.

Après le premier jour, Léonidas est approché par Ephialtès (Andrew Tiernan) ex spartiate banni en raison de sa difformité physique.

Malgré sa motivation à intégrer la phalange, Ephialtès est refusé en raison de sa faiblesse et prend très mal cet échec, se jurant de trahir son ex roi.

Xerxès (Rodrigo Santoro) représenté sous les traits d’un être longiligne, orgueilleux et efféminé s’offusque de la résistance obstiné de Léonidas et déchaine sur lui ses meilleurs troupes, les Immortels, soldats d’élites masqués à l’apparence de djinns, qui sont également tués après des combats acharnés.

Viennent ensuite des énormes animaux (rhinocéros, éléphants) malhabiles sur ses pentes escarpés, des sorciers lanceurs de bombes explosives et même un géant difforme à la force surhumaine à deux doigts de tuer Léonidas.

A chaque fois, malgré d’importantes pertes, les Spartiates font face.

Ce sera la trahison de Ephialtès acheté par le lucre et l’argent qui indiquera un passage aux Perses qui sera seul à l’origine de l’encerclement des Spartiates.

Mais entre deux, Gorgo est parvenue à démontrer la trahison de Théron au conseil de la Grèce, provoquant un sursaut d’orgueil des cités helléniques prêtes à se coaliser pour vaincre l’envahisseur.

Lors d’un ultime face à face, Léonidas fait mine de se rendre à Xerxès, pour lui lancer sa lance et passer à deux doigts de l’éliminer.

Il paye de sa vie cette audace et est percé de flèches, comme ses camarades.

Mais ce sacrifice héroïque et la légende en résultant, entraine la mise en marche de toute la Grèce …

En conclusion, « 300 » est un film assez incroyable remettant au gout du jour un genre qu’on pensait ranger aux oubliettes, le péplum.

Snyder habille l’œuvre de Miller d’un visuel éblouissant pour offrir des combats grandioses dans une atmosphère sombre et sanglante.

Le film est simple, mais très prenant et d’une puissance inouïe.

L’héroïsme des Spartiates, peuple de soldats cultivant une excellence guerrière par l’exercice de coutumes particulièrement rudes (vie à la dure, entrainement et châtiment des enfants, élimination des faibles) est mis en lumière avec en toile de fond la lutte pour le monde grecque ou les citoyens sont libres et les femmes relativement émancipées.

En face, Xerxès est un tyran antique type, régnant par un mélange de cruauté, de grandeur et de générosité sur des troupes réduites en esclavages et combattant sous la menace du fouet.

Certains esprits chagrins virent en « 300 » un film raciste alors qu’il n’évoque qu’un fait historique magnifiant le courage, l’esprit de sacrifice d’un petit nombre pour préserver leur idéal.

Impossible de ne pas se laisser emporter dans cette fresque grandiose, au visuel fantastiquement osé, mélangeant mystères de l’orient et de l’antiquité pour créer un monde guerrier ou la mort en héros (jeune au combat) est réputée être l’avènement suprême de l’existence.

A voir et à revoir donc pour s’insuffler un surcroit de courage dans les moments difficiles.

 

Le meilleur film de Snyder et l'une des meilleures adaptations de Miller pour moi.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 19:01

300.jpg4

 

 

L’adaptation cinématographique de Zack Snyder fit connaitre la bande dessinée « 300 » de Frank Miller au grand public mais il peut être intéressant six années après le phénoménal succès du film de s’intéresser à l’œuvre originale parue en 1998 chez Dark horse comics.

« 300 » raconte donc très librement la légendaire bataille des Thermopyles au V ième siècle avant Jésus Christ ou un petit bataillon de 300 spartiates et quelques auxiliaires grecs (Thébains et Théspiens) tirent en échec l’innombrable armée de l’empereur Perse Xerxès (plus de 200 000 hommes ) venu envahir la florissante Grèce qui se montrait trop indépendante à son gout.

Léonidas 1er , roi de Sparte, refuse tout net la demande de soumission émise par un ambassadeur envoyé par Xerxès  et l’élimine physiquement ce qui de fait déclenche la guerre.

Après avoir constaté que les magistrats de Sparte appelés les Ephores sont des crapules vicieuses corrompues par l’argent du grand roi, Léonidas rassemble ses meilleurs guerriers hoplites, dit au revoir à ses proches et abandonne tout pour tenter de bloquer l’avance perse dans un étroit défilé montagneux (les Thermopyles) ou l’avantage nombre de ses adversaire sera annulé.

Si les dieux semblent être dans un premier temps favorables aux grecs avec une terrible tempête qui se lève et coule quelques trirèmes perses, c’est surtout l’incroyable vaillance et l’efficacité des hoplites spartiates qui font la différence, massacrant des soldats perses attaquant de manière sauvage et dispersée.

Les flèches qui pleuvent sur les spartiates ne les font pas fléchir et ils érigent un haut mur avec les cadavres de leurs ennemis.

Très vite, Xerxès comprend qu’il affaire à forte partie et tente de négocier avec Léonidas en lui offrant d’être l’empereur de la Grèce si il accepte de se soumettre à sa volonté mais le fier roi refuse le marché.

Xerxès envoie alors ses soldats d’élite, les Immortels masqués et des éléphants de combats qui sont tous massacrés par le bloc combat de la phalange spartiate.

C’est alors que survient la trahison d’Ephialtès, spartiate banni de la phalange en raison de sa difformité qui permet à Xerxès de prendre les Spartiates à revers en échange de promesses de gloire et de richesse.

Pris en tenailles et inexorablement éliminés, les Spartiates luttent jusqu’à la limite de leur force et acceptent de se sacrifier à l’image de Léonidas transpercé de mille flèches après avoir tenté dans un ultime baroud d’honneur de tuer Xerxès d’un coup de lance.

Les spartiates sont certes vaincus mais leur héroïsme sert à galvaniser la Grèce toute entière qui se soulève et qui provoquera la défaite des Perses en deux temps, sur la mer à Salamine puis sur la terre à Platées.

En conclusion, construite sur une trame historique simple mais d’une force inouïe, « 300 » est une excellente bande dessinée atypique exaltant  l’idéal grec d’hommes préférant mourir jeunes sur un acte glorieux plutôt que de perdre leur honneur.

Trop fier de sa culture pour plier, la petite Grèce vaincra l’immense armée perse de peuples hétéroclites souvent traités en esclaves et contraint à combattre contre leur volonté.

C’est d’ailleurs sur ce point que Miller place la supériorité des Spartiates, sur leur condition d’hommes libres, leurs liens étroits quasi familiaux qui accroit leur détermination jusqu’à les rendre quasi invincibles même si l’efficacité des techniques de la phalange grecque et la rudesse de l’éducation militaire spartiate sont à mon sens au moins aussi cruciales dans ce rapport de force.

Un mot enfin sur les dessins de Miller et l’encrage de sa femme Lynn Verley, à la fois fins et sobres, à mille lieues du délire exubérant du film de Snyder.

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 13:10

Ronin_2.jpg2

 

 

« Ronin, tome 2 » reprend la suite du premier tome ou Frank Miller introduisait la réincarnation d’un Ronin samouraï du XIII iéme siècle dans le corps de Billy un New Yorkais du XXI iéme siècle, qui travaillait comme technicien dans un complexe scientifique ultra moderne appelé Aquarius.

Après l’attaque d’Aquarius du démon Agat qui voulait récupérer le sabre de Ronin seul capable de le détruire, Billy devenu le Ronin s’enfuit dans les rues d’un New York apocalyptique ravagé par des gangs ultra violents de nazis ou d’afro américains.

Il est traqué par les équipes de Casey Mc Kenna, la responsable de la sécurité d’Aquarius, très remontée après la mise à mort de la première équipe envoyée pour le récupérer.

Casey ignore cependant que Agat a pris l’enveloppe corporelle de Taggert le directeur d’Aquarius pour diriger la traque du Ronin et orienter les études scientifiques sur les bio circuits intelligents à des applications militaires.

Il se heurte cependant dans ses plans au Docteur Mc Kenna, créateur d’Aquarius, qui avait des buts plus pacifiques.

Comprenant qu’il n’arriverait pas à raisonner le nouveau directeur, Mc Kenna entreprend une opération commando contre Aquarius et l’intelligence artificielle qui la gouverne, Virgo.

De son coté, flanqué d’un hippie pas très net, Ronin erre dans les bas fonds de New York et ne tarde pas à attirer l’attention des chefs de gangs en raison de ses formidables capacités de tueur.

Le choc avec les équipes de Casey tourne encore une fois à l’avantage du samouraï, qui semble disposer des facultés télé kinésiques de Billy pour faire exploser les armes ou les moto de ses adversaires.

Blessée, Casey est une proie facile pour les gangs qui la séquestrent et la livrent à des hordes sous terraines de zombies cannibales.

Mais alors qu’elle s’apprêtait a être dévorée vivante, elle reçoit l’aide de Ronin qui met hors d’état de nuire les abominables créatures.

Le tome 2 se solde par un logique rapprochement charnel entre Casey et le guerrier japonais.

En conclusion, malgré une histoire toujours originale et complexe, « Ronin, tome 2 » peine toujours à pleinement satisfaire le lecteur.

On retrouve la vision pessimiste et ultra violente de Miller dans ces batailles de rues ou les hommes régressent à un niveau barbare mais l’énigmatique samouraï donne toujours l’impression de ne pas donner la pleine mesure de son potentiel.

Au rayon de déception, le terrible démon Agat est ici quasiment inexistant, quand à l’intelligence artificielle Virgo, séduisant mélange d’électronique et de circuits vivants, elle parait elle aussi sous employée car complètement domestiquées par ses maitres alors qu’on aurait pu s’attendre de sa part à plus d’indépendance.

Restent les qualités graphiques assez uniques de la série avec ce mélange de japon féodal et de science fiction déshumanisée.

L’intérêt reste cependant suffisamment maintenu pour connaitre le dénouement de la série …

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 18:31

2

 

ronin.jpgLe début des années 80 est une période très prolifique pour Frank Miller qui débute chez DC Comics en 1983 la série « Ronin » consacrée à un super héros assez atypique issu du japon médiéval du XIII iéme siècle.

Le premier tome « Ronin: tome 1 » raconte la genèse du héros, samouraï condamné à l’errance en raison de son échec à  protéger son maitre Ozaki du démon Agat, qui cherchait à récupérer son sabre seul capable de le vaincre une fois plongé dans le sang d’un innocent.

Les siècles passent, le sabre est retrouvé au XXI iéme siècle par des scientifiques et emmené pour études dans un complexe nommé Aquarius situé dans  New York futuriste gangréné par la misère et la violence.

Ronin se réincarne dans l’esprit de Billy un technicien handicapé d’Aquarius doté de bras cybernétiques, qui ne tarde pas à vivre en rêve le récit d’affrontements contre Agat.

Réputé inviolable, Aquarius est protégé par Casey Mc Kenna responsable de la sécurité et surtout Virgo, une intelligence artificielle, véritable organisme bioinformatique autonome.

Bien sur, Agat ne tarde pas lui non plus à se manifester dans ce New York de cauchemar et prend d’assaut Aquarius pour récupérer son bien.

Immortel, métamorphe, doté de pouvoirs dépassant l’entendement, Agat passe toutes les sécurités technologiques, ce qui force le corps de Billy à se transformer complètement en Ronin et entraine l’explosion du complexe.

Devenu à présent complètement Ronin, le samouraï erre en cherchant son sabre tachi dans les rues dangereuses d’une mégalopole gangrénée par des bandes sauvages et des flics brutaux.

Tandis que Ronin complètement perdu est passé à tabac par des voyous, Virgo parvient à se réparer lentement et Agat prend la forme de Taggart chef du projet d’Aquarius qu’il élimine préalablement.

Le samurai retrouve finalement son sabre, utilise ses membres cybernétiques et ses facultés de combattant pour décimer les voyous et les policiers tentant de l’arrêter.

Le tome 1 s’achève sur la décision de Casey d’aller elle-même capturer Ronin.


En conclusion, « Ronin : tome 1 » est une œuvre étrange, unique, mélangeant surnaturel démoniaque, culture asiatique traditionnelle, thriller futuriste et milieu des bandes organisées.

Si ce mélange peut parfois dérouter, le talent de Miller fait que cette greffe en apparence contre nature finit par prendre et fait basculer le lecteur dans un univers sombre et extrêmement violent.

Le tome 1, marqué par une grande dose de mystère, de multiples interrogations et flash backs est assez difficile à suivre.

Reste le style de l’artiste ici unique car inspiré des estampes japonaises et de l’art impressionniste par l’intermédiaire de l’encrage de sa femme, Lynn Varley.

« Ronin : tome 1 » accroche donc assez bien le lecteur mais le laisse au final assez frustré et bien sur sa faim.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 20:26

Daredevil_1983.jpg

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Après 1982, Daredevil doit faire face au plus grand drame de sa vie, la mort de sa bien aimée, Elektra tuée au cours d’un sanglant combat avec son pire ennemi le Tueur.

La suite des aventures de l’Homme sans peur est ainsi compilée dans « Daredevil, l’intégrale 1983 » dont la majeure partie est toujours dessinée et scénarisée par Franck Miller avant que celui ci ne passe la main en douceur à d'autres.

Cette fois, l’auteur se recentre sur un personnage féminin jusqu’alors considéré comme un faire valoir, Heather Glenn, fiancée de Matt Murdock et héritière d’une grosse société appelée Glenn Industries.

Heather sollicite l’aide de Foggy Nelson l’avocat associé de Murdock contre le conseil d’administration de son entreprise qui réalise des ventes d’armes illicites en cheville avec le Caïd.

Bien entendu Daredevil aide en sous main l grassouillet Foggy qui s’aventure sur le terrain dangereux des voyous de haut rang.

Cette aventure est rendue inhabituellement comique par le fait que Foggy est persuadé d’avoir mis à mal tout seul les plus dangereux tueurs du Caïd.

Glenn Industries a beau engager le ridicule Homme échasse, Daredevil écarte toutes les menaces et son alter égo Murdock parvient à prouver que Heather n’est pour rien dans les malversations de Glenn Industries.

Mais la joie d’Heather sera finalement de courte durée puisqu’elle découvrira que Murdock ne souhaite pas l’épouser.

Puis l’histoire prend une tournure plus dramatique avec le dérèglement de ses super sens et l’infection de son ex amie Natacha Roumanov alias l’agent gouvernemental la Veuve noire par un poison foudroyant inoculé par les tueurs de la Main en tentant de les empêcher de dérober le cadavre de Kirgi.

Alors que la Veuve noire désespérée le cherche en vain, Daredevil retourne voir son mentor aveugle Stick afin de résoudre son problème.

On découvre ensuite que le vieux Stick est à la tête d’une confrérie de maitre ninja qui menacée par la Main.

L’increvable Kirgi est alors ressuscité pour éliminer Stick et Daredevil complètement replié sur lui-même doit alors se faire violence pour sauver son maitre en danger de mort.

Après éliminé Kirgi à l’aide des maitres alliés de Stick, Daredevil retrouve Natacha dont le corps est en passe de se dissoudre.

Mais les talents de guérisseurs des maitres alliés de Stick permettent de lui éviter la mort juste à temps pour affronter les tueurs de la Main revenus en nombre terminer leur sombre besogne.

Stick accepte de dissoudre son enveloppe corporelle pour les éliminer.

Daredevil découvre alors les véritables intentions de la Main, ressusciter Elektra pour remplacer Kirgi pour le titre de tueur suprême.

Miller peut donc nous replonger à loisir dans le passé d’Elektra, sa quête après la mort de son père de maitrise corporelle et spirituelle, son éviction par Stick puis son enrôlement au sein de la Main ou elle reçut sa formation de tueuse.

Daredevil est alors contraint de pactiser avec le Caïd pour trouver le repaire de la Main et les attaquer à l’aide de la Veuve noire et Stone le dernier survivant des maitres alliés de Stick afin d’empêcher le processus de régénération d’Elektra.

Mais toujours amoureux de la jeune tueuse, Daredevil ne peut se résoudre à l’empêcher de se réveiller.

Par son toucher il parvient à la guérir de l’emprise de la Main et évite à Stone de la tuer à nouveau.

Miller signe alors son dernier épisode par une ultime rencontre entre le Tireur cloué sur son lit d’hôpital et Daredevil qui lui raconte une étrange histoire d’un enfant l’ayant pris pour modèle et devenu par la suite perturbé psychologiquement.

Par la suite, Denny O’Neil prend la relève pour les scenario avec David Mazzuchelli au dessin pour des aventures moins palpitantes marquées par le suicide de Heather Glenn incapable de supporter sa rupture avec Murdock, et une énième rechute du Gladiateur contraint de commettre des vols pour sauver la vie de son amie Betsy Beatty retenue en otage par des gangsters.

Le dernier épisode, très étrange, voit Miller revenir associé à John Buscema pour un hommage appuyé à « L’équipée sauvage » ou Daredevil se mue en blouson noir solitaire pour laver les péchés d’une petite ville de la campagne dont les habitants ont massacré le sheriff.

En conclusion, « Daredevil, l’intégrale 1983 » est marqué par une chute sensible d’intensité dans les intrigues comme si Miller arrivait à la fin de son parcours.

Les démêlés avec la Main finissent par lasser et on peut se demander si il n’est pas trop tôt pour faire revivre Elektra une année à peine après son assassinat.

Bien entendu il reste l’exploration du passé d’Elektra, les doutes de Daredevil quand à son exemple pour la jeunesse, l’atmosphère crépusculaire et la beauté graphique du style de Miller mais ceci ne suffit pas à sauver une intrigue en déclin.

Les successeurs de Miller s’en sortirons honorablement sans jamais parvenir aux monuments d’intensité atteints par le maitre incontesté de ce personnage.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:22

Daredevil_1981.jpg5

 

Grand amateur de la période Franck Miller dans le Daredevil des années 80, je me devais de continuer l’exploration de cette page majeure de l’histoire du comic book avec « Daredevil, l’intégrale 1981 ».

Dans ce numéro, Miller exploite les relations aussi troubles qu’intenses entre Elektra et Daredevil autour d’une recherche d’un témoin clé dans une affaire de meurtre, témoin protégé par le mafieux Slaughter.

Les ex amants devenus ennemis depuis la conversion de la belle en tueuse professionnelle se livrent une guerre à distance ou les sentiments enfouis dans le passé ne tardent pas à resurgir.

Puis survient un élément majeur avec l’évasion du Tireur, ennemi juré de Daredevil.

Atteint d’une tumeur qui le rend à demi fou et lui fait voir son ennemi dans chaque personne qu’il croise dans la rue, le Tueur est un véritable danger public qui sème la mort dans la ville de New York.

Une fois encore l’affrontement entre les deux hommes est épique et se solde par une victoire de Daredevil qui sauve la vie de son ennemi juré gisant sur les rails du métro.

Puis le Caïd retiré au Japon de ses affaires criminelles par amour pour sa femme Vanessa est victime d’une sombre machination des chefs de la pègre de New York pour l’empêcher de livrer ses dossiers au FBI.

Les rivaux du Caïd kidnappent Vanessa pour l’attirer aux Etats Unis et embauchent le Tireur sorti de l’hôpital après avoir été soigné pour l’éliminer.

Regonflé à bloc depuis sa guérison, le Tireur manque de tuer Daredevil qui se fait passer pour un candidat pour le poste de tueur du Caïd afin de l’infiltrer et de récupérer les dossiers destinés au FBI.

Mais le Caïd le démasque et finit par avoir le dessus à l’aide de sa formidable résistance physique.

Il charge ensuite ses hommes de mains, dont le stupide Turc de l’éliminer en le jetant dans des canalisations.

Usant de ses supers sens, Daredevil parvient à se libérer de ce piège mortel mais ne peut empêcher que la transaction entre le Caïd et ses rivaux se solde par une terrible explosion laissant Vanessa pour morte ensevelie sous des tonnes d’acier.

Privé de sa raison d’être, le Caïd redevient un monstre criminel froid et ivre de pouvoir, retourne le Tireur pour en faire son employé et reprend le contrôle du crime organisé de la cote Est.

Mais Daredevil intervient encore une fois et bat le Tireur après une  lutte encore une fois fantastique.


Le Caïd négocie alors, livrant à Daredevil les dossiers contre ses rivaux pour acheter un status quo lui permettant de recomposer son empire en paix.

Mais il ignore que sa femme a survécu et erre à demi folle dans les égouts de New York.

La suite, moins intense voit le Melvin Potter alias le Gladiateur soupçonné de meurtre alors qu’il s’est acheté une bonne conduite et est défendu par Matt Murdock pour ses anciens crimes.

L’affaire est pourtant rapidement dénouée par Daredevil qui découvre qu’un sosie appelé Michael Reese a usurpé l’identité de Potter pour commettre des agressions en son nom.

Puis Elektra revient en scène pour notre plus grand bonheur  afin d'aider Daredevil à combattre les tueurs de la Main, organisation de tueurs ninja chargé par le Caïd de l’éliminer avec son client Potter.

Malgré leurs qualités, les ninja de la Main ne font pas le poids contre DD et Elektra et doivent faire appel à leur tueur suprême, un être pratiquement immortel mi homme mi démon appelé Kirgi.

Touché par une explosion, Daredevil perd son sens radar et devient donc très vulnérable, aussi l’aide d’Elektra lui est elle précieuse.

En plein doute, Daredevil cherche alors son mentor l’aveugle Stick pour retrouver l’usage de son sens radar tandis que l’increvable Kirgi taque Elektra qui finit enfin par le tuer  après avoir incendié son corps.

Aiguillonné  à la dure par Stick, Daredevil plonge dans les tréfonds de son passé tumultueux pour reprendre confiance en lui et retrouver toutes ses facultés.

L’épisode se termine sur une demande du Caïd pour recruter Elektra.

En conclusion, bien que moins riche en émotions que celle de 1982, « Daredevil, l’intégrale 1981 » est un excellent cru, mettant formidablement en place le trio Daredevil-Elektra-Bullseye avec l’ombre menaçante du Caïd planant au dessus.

Si j’apprécie moyennement le personnage assez faible de Potter, le mélange d’arts martiaux et de surnaturel autour de l’organisation de la Main confère une atmosphère des plus prenantes aux aventures de notre tête à cornes favorite.

Les combats sont réglés comme des ballets et la noirceur de l’univers de Miller, celui des bas fonds de New York n’a d’égale que sa splendeur digne des plus grands romans policiers.

Dans cette jungle boueuse de voyous et paumés, le justicier aveugle se déplace avec la grâce d‘un félin, n’hésitant pas à user de violence pour obtenir des informations.

De mon point de vue, sa rivalité avec le Tireur tueur dérangé mentalement lié à son ennemi par un lien très intime confère au génie, comme si Bullseye représentait la part sombre du héros.

En résumé en 1981, Miller nage plus que jamais dans l’excellence.


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