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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 16:32

300_1.jpg5

 

 

Comme conséquence logique de mon engouement pour l’œuvre de Frank Miller, il était logique que je chronique l’adaptation cinématographique de « 300 » par Zack Snyder en 2006.

L’histoire, ultra rabâchée est une libre adaptation d’un fait historique, la bataille des Thermopyles qui -480 avant JC, opposa dans un étroit défilé rocheux grec, un bataillon d’élites de hoplites spartiates commandés par Léonidas, à l’immense armée perse de Xerxès composée de 250 000 hommes.

Miller ayant déjà transposé cette lutte héroïque du David contre Goliath dans un comic book à l’atmosphère unique, sert ici de conseiller pour que Snyder adapte le comic en film visuellement audacieux.

Ici en effet Léonidas (Gérard Butler) est un roi musculeux et charismatique, qui élimine de manière spectaculaire les émissaires de l’empereur Xerxès venus acheter sa soumission en échange de titres.

Comprenant que cet acte condamne irrémédiablement Sparte à entrer en guerre, Léonidas consulte le conseil des Ephores, vieux maitres de l’Oracle, qui corrompus par les agents de Xerxès tentent de le décourager.

Mais Léonidas passe outre la décision du conseil et part avec une petite troupe de 300 des meilleurs guerriers de Sparte affronter l’envahisseur, ignorant que le politicien Théron (Dominic West) resté dans la ville est un agent double à la solde des Perses.

Léonidas laisse sa femme, la fière reine Gorgo (Leana Headey) et son fils assurer l’interim tandis qu’il tente de bloquer l’innombrable armée de son ennemi dans l’étroit défilé rocheux des Thermopyles.

Rejoint par les Arcadiens qui les secondes en efficaces auxiliaires, les Spartiates organisent alors une incroyable résistance en basant leurs techniques de combat sur la fameuse formation en phalange, faisant des soldats du rang, un collectif aussi hermétiquement destructeur qu’un char d’assaut.

En face, les Perses trop surs d’eux qui attaquent de manière désordonnée se font tailler en pièces et subissent de cinglants revers.

Après le premier jour, Léonidas est approché par Ephialtès (Andrew Tiernan) ex spartiate banni en raison de sa difformité physique.

Malgré sa motivation à intégrer la phalange, Ephialtès est refusé en raison de sa faiblesse et prend très mal cet échec, se jurant de trahir son ex roi.

Xerxès (Rodrigo Santoro) représenté sous les traits d’un être longiligne, orgueilleux et efféminé s’offusque de la résistance obstiné de Léonidas et déchaine sur lui ses meilleurs troupes, les Immortels, soldats d’élites masqués à l’apparence de djinns, qui sont également tués après des combats acharnés.

Viennent ensuite des énormes animaux (rhinocéros, éléphants) malhabiles sur ses pentes escarpés, des sorciers lanceurs de bombes explosives et même un géant difforme à la force surhumaine à deux doigts de tuer Léonidas.

A chaque fois, malgré d’importantes pertes, les Spartiates font face.

Ce sera la trahison de Ephialtès acheté par le lucre et l’argent qui indiquera un passage aux Perses qui sera seul à l’origine de l’encerclement des Spartiates.

Mais entre deux, Gorgo est parvenue à démontrer la trahison de Théron au conseil de la Grèce, provoquant un sursaut d’orgueil des cités helléniques prêtes à se coaliser pour vaincre l’envahisseur.

Lors d’un ultime face à face, Léonidas fait mine de se rendre à Xerxès, pour lui lancer sa lance et passer à deux doigts de l’éliminer.

Il paye de sa vie cette audace et est percé de flèches, comme ses camarades.

Mais ce sacrifice héroïque et la légende en résultant, entraine la mise en marche de toute la Grèce …

En conclusion, « 300 » est un film assez incroyable remettant au gout du jour un genre qu’on pensait ranger aux oubliettes, le péplum.

Snyder habille l’œuvre de Miller d’un visuel éblouissant pour offrir des combats grandioses dans une atmosphère sombre et sanglante.

Le film est simple, mais très prenant et d’une puissance inouïe.

L’héroïsme des Spartiates, peuple de soldats cultivant une excellence guerrière par l’exercice de coutumes particulièrement rudes (vie à la dure, entrainement et châtiment des enfants, élimination des faibles) est mis en lumière avec en toile de fond la lutte pour le monde grecque ou les citoyens sont libres et les femmes relativement émancipées.

En face, Xerxès est un tyran antique type, régnant par un mélange de cruauté, de grandeur et de générosité sur des troupes réduites en esclavages et combattant sous la menace du fouet.

Certains esprits chagrins virent en « 300 » un film raciste alors qu’il n’évoque qu’un fait historique magnifiant le courage, l’esprit de sacrifice d’un petit nombre pour préserver leur idéal.

Impossible de ne pas se laisser emporter dans cette fresque grandiose, au visuel fantastiquement osé, mélangeant mystères de l’orient et de l’antiquité pour créer un monde guerrier ou la mort en héros (jeune au combat) est réputée être l’avènement suprême de l’existence.

A voir et à revoir donc pour s’insuffler un surcroit de courage dans les moments difficiles.

 

Le meilleur film de Snyder et l'une des meilleures adaptations de Miller pour moi.

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