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18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 07:57

Exploration du western classique avec « La prisonnière du désert » de John Ford.

Sorti en 1956, « La prisonnière du désert » se déroule au Texas ou un ancien soldat confédéré de la guerre de Sécession, Ethan Edwards (John Wayne) revient fourbu chez son frère Aaron.

Il est bien accueilli et célèbre les joies des retrouvailles en famille, notamment aves les enfants d’Aaron, Debbie (Nathalie Wood), Lucy (Pippa Scott) et Martin Pawley (Jeffrey Hunter), un fils adoptif doté de sang indien.

Mais la quiétude de la vie au ranch est troublée par l’arrivée d’une troupe de rangers commandée par le capitaine Clayton (Ward Bond) révérend de son état, qui annonce le vol de bétail par une tribu d’indiens comanches.

Ethan et Martin accompagnent les rangers pour traquer les Indiens mais découvrent qu’ils ont été volontairement éloignés du ranch qui était la véritable cible du raid.

Lorsqu’ils reviennent sur place, les maisons ont été brulés, les parents Edwards assassinés et les deux filles Debbie et Lucy enlevées.

Après un enterrement sommaire, Ethan voit rouge et se lance accompagné de Martin, Brad Jorgensen (John Qualen) le fiancé de Lucy et des Rangers dans une traque folle pour retrouver les deux filles.

Mais les Indiens commandés par un chef appelé le Balafré (Henry Brandon) les encerclent et les attaquent.

Les cow boys fuient en traversant un fleuve et parviennent à s’en sortir après une intense fusillade.

Après avoir perdu la trace des Indiens, les Rangers renoncent tandis que les trois hommes, mus par un désir personnel, continuent.

La découverte du corps sans vie de Lucy rend Lars fou de rage et le pousse à se lancer seul dans le désert pour on le devine être rapidement tué.

Réduits à deux, Ethan et Martin doivent repousser des attaques de bandits et finissent eux aussi par rebrousser chemin chez les Jorgensen qui leur prêtent assistance.

Lors de leur séjour, on découvre l’amour puissant qui unit Laurie Jorgensen (Vera Miles) à Martin, bien que celui-ci finisse contre son avis par imiter son mentor Ethan et à repartir traquer les Comanches.

Les deux hommes font du commerce avec les Indiens pour les approcher, leur vendant des vêtements.

Au cours d’une scène de troc particulièrement cocasse, Martin hérite d’une épouse indienne qui le suit fidèlement à son grand embarras et finit par la pousser à partir rejoindre les siens.

Malheureusement la fidèle indienne est retrouvée morte plus tard après un horrible massacre perpétré par la tribu du Balafré.

En continuant leurs recherches, les deux hommes apprennent que Debbie est toujours en vie mais qu’elle a été intégrée à la tribu du Balafré.

Par l’intermédiaire d’un négociant mexicain, ils parviennent à approcher le Balafré et à voir Debbie qui se comportant à présent en indienne refuse de les suivre.

Ulcéré par cette décision, Ethan envisage de la tuer mais se heurte à l’opposition farouche de Martin.

Après une lutte indécise, les deux hommes fuient à nouveau pour échapper aux Indiens, parvenant à trouver refuge dans une grotte et à repousser in extremis leur charge.

Blessé à l’épaule par une flèche, Ethan accepte de mauvaise grâce de revenir à la ferme des Jorgensen avec Martin.

Ils y découvrent avec stupeur le mariage de Laurie, qui lassée de ne plus recevoir de nouvelles de Martin durant cinq ans s’est résignée à épouser le riche commerçant Charlie Mc Corry (Ken Curtis).

La réaction de Martin est très primaire et une lutte éclate entre les deux hommes sous le regard amusé et excité des convives, auxquels appartient Clayton sous les attributs d’un homme de religion.

Après une empoignade virile mais correcte, Mc Corry renonce au mariage, mais cet épisode est vite effacé par l’arrivée d’un jeune lieutenant, Greenhill (Patrick Wayne), qui annonce que la tribu du Balafré a été localisée.

Appuyé par l’armée, les Rangers s’apprêtent donc à prendre d’assaut le camps indien mais Martin négocie de justesse avec Clayton une tentative pour extraire Debbie avant l’attaque alors que Ethan, s’apprêtait lui à la sacrifier sans remord.

Martin parvient à ses fins, et l’assaut a lieu, provoquant la mort du Balafré.

Le cœur d’Ethan s’assouplit finalement et le pousse à finalement considérer de nouveau sa nièce et non comme une âme perdue.

Martin peut donc revenir au ranch des Jorgensen pour y épouser Laurie, tandis qu’Ethan repart seul dans le désert …

En conclusion, considéré comme un grand classique, « La prisonnière du désert » est en réalité un film assez lent, à l’action mollassonne, montrant de manière flagrante l’antagonisme entre les tribus indiennes et les éleveurs américains.

Le thème de l’enlèvement est prétexte à une longue quête dans des paysages superbes entre les déserts de Monument valley (dans l’Utah) et les montagnes du Colorado.

L’indien n’est ici pas réellement humanisé ou considéré puisque les personnages restent assez stéréotypés à l’exception des rôles principaux de Wayne et Hunter, tous les deux parfaits en hommes blessés, l’un par un sentiment diffus de déchéance après la Guerre perdue par le Sud, l’autre par ses origines métissées.

La beauté et la grâce des actrices féminines, que ce soit Wood ou Miles, ne suffit pas non plus à masquer le maigreur de leurs rôles.

Loin de partager l’engouement général pour ce western trop traditionnel à mon gout, je pense que « La prisonnière du désert » comblera davantage les amateurs de western à l’ancienne avec acteurs virils, bagarres médiocres et splendides paysages.

La prisonnière du désert (John Ford)
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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 12:54

Grand succès du moment sur les écrans, « American sniper » de Clint Eastwood est encore un film de plus dans la carrière du vieil acteur-réalisateur de 84 ans.

Sorti en 2015, « American sniper » raconte l’histoire de Chris Kyle (Bradley Cooper), ex cow boy de rodéo au Texas qui après les attentats contre l’ambassade américaine au Kenya en 1998 s’engage avec son frère Jeff (Keir O’Donnell) dans l’armée américaine pour intégrer les prestigieux Navy seals.

Comme on peut s’en douter la formation est rude, tant physiquement que mentalement, mais Kyle déjà âgé de 30 ans, supporte les épreuves, révélant même des aptitudes innées pour le tir qui font de lui un des tireurs d’élite de son unité.

Après avoir rencontré dans un bar Taya (Sienna Miller), Kyle l’épouse mais sa vie bascule lorsque son unité est envoyée en Irak en 2003 pour nettoyer le pays infesté d’islamistes après la mort de Saddam Hussein.

Le travail de Kyle consiste à prendre position sur les toits de villes et à surveiller parfois pendant des heures les alentours pour repérer et éventuellement éliminer une menace pour les troupes au sol.

A Ramadi, ville du centre de l’Irak, l devient vite une légende au sein des GI en raison de son habileté diabolique.

Mais toute médaille à son revers et Kyle doit abattre souvent des femmes, des enfants et de vieillards pour remplir ses missions.

Chargé par le capitaine Martens (Sam Jaeger) de trouver des informations permettant de trouver le Boucher (Mido Hamada), un redoutable chef terroriste proche d’Al quaida, Kyle se heurte à un autre sniper, le redoutable Mustafa (Sammy Cheick), ex champion olympique de tir syrien capable d’abattre des GI à plus de 1000 mètres.

L’opération consistant à payer un père de famille prêt à livrer par vengeance le Boucher tourne au fiasco, les GI se faisant abattre, tandis que le Boucher s’enfuit, non sans avoir préalablement éliminé le contact et un de ses enfants torturé à la perceuse.

Choqué et outrageusement dominé par Mustafa, Kyle revient au pays mais demeure un mari et père absent aux cotés de Taya.

Il n’aspire en réalité qu’à une chose, repartir au front terminer sa mission: traquer et tuer le Boucher.

Mais le Boucher remarquablement protégé et couvert par Mustafa demeure insaisissable et les pertes américains augmentent.

La grave blessure au visage de son ami Biggles (Jack Mc Dorman) qui s’en sort défiguré est une source de motivation supplémentaire pour Kyle et même Tanya effondrée par le comportement psychotique et obsessionnel de son mari ne peut l’empêcher de retourner une troisième fois en Irak pour en terminer.

Réaffecté à Bagdad, Kyle saisit une information de la probable présence de Mustafa prêt d’un mur que tentent d’ériger les GI pour le localiser et réussit l’exploit de l’abattre d’une seule balle à une distance de plus de 1000 mètres.

En retour, les Seals sont pris sous le feux de terribles combattants terroristes galvanisés par l’idée d’une mort au combat.

Kyle s’en sort de justesse après avoir survécu à d’intense batailles.

Le Boucher est tué pendant la bataille ce qui décapite une des factions terroristes irakiennes.

De retour au pays, il parvient à reprendre une vie presque normale en retournant vivre avec sa famille dans son cher Texas.

Il conserve cependant des traces de son séjour à la guerre, refusant de suivre un traitement et gardant contact avec d’autres vétérans moins chanceux amputés physiquement qu’il forme au tir dans les forets.

Le film se termine sur l’annonce de sa mort après un entrainement et les funérailles de grande ampleur que lui accordent la population et les autorités du Texas.

En conclusion, « American sniper » renoue avec le gout très marqué pour l’armée et des institutions pour l’ex maire républicain Clint Eastwood.

Compensant un propos assez mince centré sur un homme faisant passer son devoir et son engagement avant sa famille et sa propre existence, Eastwood impressionne par la maestria de sa réalisation et par l’ambiance ultra réaliste de combats dans les faubourgs irakiens.

A l’arrivée donc un film dur, violent, intense montrant un Bradley Cooper loin de son image de beau gosse, barbu au corps surgonflé métamorphosé par quantité de régimes et produits contre nature.

Dommage que derrière la technicité se cache un fond assez peu étoffé sur un soldat parmi tant d’autres dont on ne parlerait pas sans ce tableau de chasse des plus discutables …

Malgré cela, « American sniper » demeure un film bien maitrisé … mais à mon sens forcément surestimé !

American sniper (Clint Eastwood)
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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 09:20

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Il manquait dans ces colonnes la grande fresque américaine de Clint Eastwood consacrée à la Seconde guerre mondiale, dont la seconde partie, « Lettres d’Iwo Jima » est pour moi la plus intéressante.

Sorti en 2007 dans la foulée de « La mémoire de nos pères », « Lettres d’Iwo Jima » recèle l’incroyable originalité de raconter le conflit américano-japonais du point de vue japonais.

Basé sur les carnets de guerre du général Tadamichi Kuribayashi, le film relate l’arrivée de ce général japonais (Ken Watanabe) sur l’ile d’Iwo Jima afin de prendre la direction de la défense contre une invasion américaine de grande ampleur.

A cette époque, le Japon qui a perdu la bataille de Midway en 1942, est en sérieuse difficulté : il ne contrôle plus son espace aérien et la plus grande partie de sa flotte de guerre a été anéantie.

Kuribayashi apprend donc aux officiers qu’il commande cette dure réalité et leur fait comprendre qu’il s’agit d’établir une ligne de défense en profondeur afin d’infliger le plus de pertes possibles aux américains tout en acceptant l’idée du sacrifice suprême des soldats japonais.

Sous sa direction, on décide donc d’alléger les défenses côtières, de renoncer à fortifier massivement les plages par des travaux éreintants pour les soldats pour se concentrer sur une défense basée sur le placement de pièces d’artillerie sur les deux principales montagnes de l’ile reliées entre elles par un réseau de galeries offrant de surcroit l’avantage de protéger les soldats de bombardements massifs.

Kuribayashi s’impose par son charisme naturel, une certaine forme d’humanité avec les hommes qui est ressentie par les soldats du rang comme Saigo (Kazunari Ninomiya) et Nozaki (Yuki Matsuzaki) deux jeunes hommes ayant laissé une vie civile et familiale agréable pour obéir au devoir de défense de la mère patrie.

L’homme a de surcroit une particularité notable de ne pas sous estimer les Américains qu’il connait pour avoir vécu quelques années en Californie et même noué des relations amicales avec certains officiers des US.

Le film s’attarde sur les préparatifs laborieux de la défense, ce qui donne l’occasion de quelques flash back introspectifs permettant de comprendre le passé des soldats, comme Shimizu (Ryo Kase) ex élève de la police militaire, envoyé au front pour n’avoir pas eu le courage d’obéir à un supérieur qui lui ordonnait de tuer un chien aboyant trop fort.

Mais les premières attaques aériennes américaines font déjà mal, fauchant quelques hommes et tuant le cheval du capitaine Nishi (Tsuyohi Ihara) ex participant aux jeux olympiques de 1932.

Les soldats comprennent donc que l’offensive américaine approche et le film change alors radicalement de rythme, faisant la part belle aux scènes de guerre intenses avec la prise d’assaut des fantassins américains soutenus par un puissant pilonnage des canons de la Marine.

Supérieurs en nombre et en matériel, les Américains progressent inexorablement sur l’ile, incendiant les nids de mitrailleuses par grenade ou lance flammes.

Les Japonais sont rapidement contraints de se replier dans les montagnes ou s’organise le gros de la résistance.

Terré à l’intérieur, le régiment du lieutenant Fujita (Hiroshi Watanabe) dans lequel servent Saigo, Nozaki et Shimizu se prépare au sacrifice ultime sous les injonctions de leur chef et la pression sociale du suicide plus honorable que la capitulation.

Mais Saigo et Shimizu se montrent incapable de se faire exploser à coups de grenades et choisissent de rejoindre le second mont ou se situe le quartier général de Kuribayashi.

Le général couvre les fuyards accusés de trahison par le féroce lieutenant Ito (Shido Nakurama) en avançant le fait que les soldats sont plus utiles vivants que morts dans la lutte contre l’ennemi.

Cette décision se montre insupportable pour Ito qui se rend seul sur le champs de bataille afin de se faire exploser sur un tank.

Nishi de son coté fait recueillir et soigner un GI blessé à la grande stupéfaction de ses hommes et va même jusqu’à s’entretenir avec lui en anglais avant qu’il ne meure.

Mais la pression américaine se fait toujours plus féroce et grièvement blessé aux yeux Nishi accomplit le suicide rituel japonais, Shimizu est tué en tentant de fuir tandis que Ito devient fou resté seul au milieu des cadavres dans l’attente du passage d’un tank.

Au moment de la dernière charge, Kuribayashi charge Saigo de bruler ses lettres et effets personnels et se lance à l’assaut des américains avec ses derniers hommes.

Il est tué et Saigo blessé est fait prisonnier.

Le film se termine sur la découverte plus de 60 ans après des écrits de Kuribayashi enterrés par Saigo dans les montagnes d’Iwo Jima.

En conclusion, « Lettres d’Iwo Jima » est un film de guerre audacieux et atypique qui mérite fort bien ses nombreuses récompenses.

Entièrement joué par des comédiens asiatiques, il brise les codes étroits du cinéma hollywoodien basés sur des archétypes de personnages auxquels l’américain moyen peut aisément s’identifier.

L’histoire de ces hommes acculés à la mort par les circonstances et leur sens du devoir est très forte et permet au travers de destins individuels d’humaniser quelque peu le combattant japonais en montrant certaines hésitations face à l’obéissance aveugle et également une certaine compassion.
On appréciera donc cette relecture fine et subtile de la Seconde guerre mondiale et considéra « Lettres d’Iwo Jima » comme sans nul doute l’un des meilleurs films de Clint Eastwood-réalisateur.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 11:55

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Le cinéma des années 60 avec un bon vieux film de guerre dans la lignée des « Douze salopards », « Quand les aigles attaquent » de Brian G Hutton.

Sorti en 1968, « Quand les aigles attaquent » raconte l’envoi pendant la Seconde guerre mondial d’un commando anglais dans un nid d’aigle allemand situé dans les alpes autrichiennes afin libérer un général américain Carnaby (Robert Beatty) fait prisonnier après le crash de son avion.

Le colonel Turner (Patrick Wuymark) et l’amiral Rolland (Michael Horden) chargent sept membres d’un commando de cette opération délicate de récupération.

Le major Smith (Richard Burton) est le leader de l’expédition qui incorpore un américain le lieutenant Schaffer (Clint Eastwood).

Mais Turner avoue à l’équipe que Carnaby n’est pas un général, mais simplement un caporal, acteur à ses heures perdues, diffusant de fausses informations aux Allemands.

Le commando est largué par parachute dans une vallée alpestre et mais Harrod (Brook Williams) l’un d’entre eux meurt dans la descente, le cou brisé.

Cette mort parait suspecte à Smith qui rejoint dans une ferme isolée dans la montagne son contact féminin, Mary (Mary Ure) chargée de se faire embaucher au nid d’aigle à l’aide des faux papiers comme femme de chambre.

Les six hommes doté d’uniformes de la Wehrmacht et parlant un allemand impeccable, passent au culot les checkpoints et s’infiltrent sans difficulté dans le petit village situé en contrebas du nid d’aigle.

Ils fraient avec les garnisons allemandes dans les tavernes ou on boit beaucoup et parle fort.

Habile, Smith approche un deuxième contact, une plantureuse serveuse du nom d’Heidi (Ingrid Pitt) chargée d’aider Mary à s’infiltrer au château.

Il tient tête à un autre commandant allemand en se faisant passer pour le frère d’Himmler.

Mais la mort d’un second homme, Mc Pherson (Neil Mc Carthy) retrouvé le cou brisé dans la neige alerte une patrouille qui déboule dans le bar à la recherche de déserteurs.

Pris au piège, Smith et Schaffer préfèrent se constituer prisonniers pour tenter une évasion audacieuse aboutissant à un accident de voiture et à la mort de leurs gardiens allemands.

Experts en explosifs, ils mettent en place un complexe réseau visant à dynamiter les routes pour protéger leur retraite et faire diversion auprès des troupes allemandes.

Mary, aidée d’Heidi monte en téléphérique jusqu’au nid d’aigle et reçois l’intérêt de Von Hapen (Deren Nesbitt) un commandant de la Gestapo qui sous mine de lui faire la cour, cherche des informations sur elle.

Les méthodes de Van Hapen déplaisent au commandant Kramer (Anton Diffring) partisan de techniques d’interrogatoires plus classiques que celle de la Gestapo.

Aidés par Mary, Smith et Schaffer usent de leurs talents d’alpinistes pour embarquer sur une cabine de téléphérique et pénétrer clandestinement dans le nid d’aigle.

Après avoir tué des gardes et placé des explosifs aux endroits stratégiques du camps, ils arrivent à point nommé pour tirer Carnaby et les trois autres membres du commando d’un interrogatoire de plus en plus menaçant mené par le général Rosemeyer (Ferdy Maine).

Très sur de lui, Smith dévoile la couverture de Carnaby et se proclame agent double travaillant pour les services d’espionnages allemands.

Ce volte face est accrédité par le témoignage d’un haut gradé de l’espionnage, contacté en pleine nuit.

Sinueux, Smith cherche en réalité à démasquer un réseau de contre espionnage allemand ayant infiltré l’état major britannique et le commando lui-même.

En jouant d’adresse et de culot, il parvient à démasquer les trois autres membres du commando comme des agents allemands : Carpenter (Vincent Ball), Thomas (William Squire) et Christiansen (Donald Houston) et obtient même de Rosemeyer le nom du chef du réseau inscrit sur un carnet.

Malgré l’attaque de Von Hapen qui a démasqué Mary, Smith et Schaffer parviennent à retourner la situation et abattre le commandant SS et les gradés de la pièce.

Commence alors la fuite au milieu d’un château forteresse remplies de troupes allemande.

Smith et Schaffer déploient tout leur courage, leur culot et leur adresse pour tenir en respect les défenseurs du château désorientés par une succession d’explosion.

L’un des trois espions est abattu dans la fuite mais Smith contacte l’aviation britannique pour tenter une récupération audacieuse sur l’aéroport local.

Après d’intenses fusillades et explosions, Smith doit lutter avec la rébellion des deux espions allemands restant, et combat en équilibre sur une cabine téléphérique à coups de piolet.

Les deux espions meurent, l’un par une chute mortelle, l’autre dans l’explosion de la cabine et Smith s’en sort miraculeusement.

Le petit groupe de survivant emprunte donc une nouvelle fois le téléphérique pour échapper au château et doit sauter au dessus d’un cours d’eau pour échapper aux mitrailleuses allemandes.

Aidé de Heidi, il emprunte un camion chasse neige, fonçant à vive allure pour échapper aux jeeps et moto allemandes.

Le réseau d’explosifs couplé à d’intenses fusillades permet aux fuyards de se débarrasser de leurs poursuivants et de gagner l’aéroport  ou un faux avion allemand parvient à se poser pour les récupérer.

Dans l’avion, Smith surprend tout le monde, accusant ouvertement Turner d’être le chef du réseau d’espionnage allemand.

Démasqué, le gradé pointe une mitrailleuse contre lui mais comprend lorsqu’elle s’avère déchargée qu’il n’a d’autres solutions que de se jeter dans le vide pour échapper à un embarrassant procès.

En conclusion, « Quand les aigles attaquent » est un film de ces films de guerre d’un autre temps, remplissant sans fioriture son but : divertir en donnant le beau rôle aux héros anglais/américains de la Seconde guerre mondiale.

Tout repose ici sur une trame de départ excitante : l’assaut d’une château enneigé fortifié réputé imprenable pour extrader en douceur un faux général et peu importe au juste la somme d’invraisemblances parcourant la réalisation du projet, le spectateur se laisse prendre sans trop de résistance par l’ambiance d’espionnage et d’action du film.

Eastwood, déjà connu mais pas encore une star de premier plan doit ici s’effacer face à Burton qui occupe avec autorité le rang de tête d’affiche.

Un film classique, bien mené, qui plaira aux amateurs du genre.

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 14:17

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Il manquait sans doute le quadri oscarisé « Impitoyable » dans la liste des classiques de Clint Eastwood chroniqués en ces colonnes.

L’ironie est que j’ai vu une première fois ce film un hiver de 1992 dans une salle de cinéma d’une station de sport d’hiver et l’ai revu plus de vingt ans après dans un avion m’amenant en Amérique du sud.

Mais laissons de coté cette singularité de l’existence pour nous consacrer à l’essentiel : le contenu du film.

« Impitoyable » prend place en 1880 dans le Far west brutal des cow boys américains avec une première tragédie dans une maison close ou une jeune prostituée appelée Delilah (Anna Thomson) est agressée et défigurée par deux cow boys.

Arrivé sur place, Bill Daggett (Gene Marshall) le marshall de la ville, fait preuve de clémence avec les cow boys qui sont pour lui d’honnêtes travailleurs ayant cette fois passé les bornes.

Il les condamne à verser quelques chevaux d’indemnités au gérant Skinny (Anthony James) et à la prostituée agressée ce qui provoque l’ire de la mère maquerelle, Alice (Frances Fisher).

Devant l’inertie des pouvoirs publics et du gérant, elle décide de collecter 1000 dollars auprès des autres filles pour embaucher des tueurs à gage afin d’éliminer les deux cow boys fautifs.

Cette annonce est vite relayée par les clients de passage et rapidement un jeune homme appelé le Kid de Schofield (Jaimz Woolvet), se met en quête d’un ex tueur devenu légendaire Will Munny (Clint Eastwood) avant que le mariage ne le pousse à remiser ses pistolets.

Il trouve un Munny reconverti en éleveur de porcs solitaire, élevant du mieux qu’il peut ses deux enfants en l’absence de leur mère, précocement décédée.

Après quelques hésitations, Munny accepte l’offre du Kid, et lui impose son partenaire Ned Logan (Morgan Freeman) lui aussi vieillissant Munny.

Alors que le trio se met en marche pour atteindre sa destination, un autre tueur, cette fois anglais, nommé English Bob (Richard Harris), les précède par le train.

L’homme est précédé d’une réputation de tueur professionnel particulièrement redoutable, réputation grandement enjolivée par son biographe qui le suit comme son ombre, Mr Beauchamps (Saul Rubinek).

Mais en ville, English Bob est pris à la gorge par Bill et ses hommes et ne peut absolument rien faire.

Il est alors sauvagement battu et emprisonné par Bill, qui va jusqu’à ternir volontairement son image auprès de son biographe qui assez peu regardant décide de le laisser tomber pour Bill.

Brisé et vaincu, Bob est finalement relâché afin de faire un exemple pour les autres chasseurs de prime et les putains récalcitrantes.

Pendant ce temps la, Will et Ned découvrent que le Kid est myope et incapable de tirer sur un homme à plus de vingt mètres.

Ceci n’enlève rien à la motivation du jeune homme qui par sa hargne parvient à conserver sa place dans le trio.

Au coin du feu, les confidences vont bon train, Will s’employant à casser sa légende de tueur en racontant les souvenirs de ses victimes, son mauvais penchant pour l’alcool et la stupidité de la plus grande partie de ses actes.

Le premier contact en ville est rude et Will malade et fatigué pris lui aussi par surprise par Bill, est brutalement tabassé avant d’être recueilli par Delilah la prostituée au grand cœur qui le soigne.

Un fois ses amis retrouvés, le trio tombe finalement sur Davey, l’un des deux cow boy recherché.

Le jeune homme, blessé par un tir, met du temps avant d’être achevé par Will.

A cette occasion, Ned découvre qu’il n’est plus capable de tuer des gens pour de l’argent et décide de décrocher.

Par fidélité, Will conserve la part de son ami et continue sa mission avec le Kid.

Après quelques ruses, ils parviennent à approcher le second homme pourtant bien protégé par une garde rapprochée et le tue alors qu’il effectue ses besoins naturels.

Mais le Kid qui a appuyé sur la gâchette, révèle à Will qu’il vient de tuer son premier homme et qu’il est lui aussi incapable de continuer.

Avant de décrocher lui aussi, il récupère l’argent que lui doivent les prostituées.

Au cours de la remise du butin, Will apprend que Bill a capturé Ned et l’a durement torturé pour obtenir des informations sur lui avant de le tuer.

L’homme retrouve alors son vieil instinct de tueur et entreprend de se venger de cette mort.

Le face à face avec Bill est alors inévitable et a lieu dans un bar.

Will parvient à prendre l’avantage et par des qualités de tireur impressionnantes à tuer Bill et plusieurs de ses hommes, ce qui solde définitivement sa carrière de tueur.

En conclusion, couronné de quatre oscars, « Impitoyable » est un film pour moi surestimé dans lequel Eastwood semble s’ingénier à casser son propre mythe de pistolero impitoyable crée dans les années 60 par ses amis Don Siegel et Sergio Léone.

L’acteur prend ainsi grand plaisir à boucler la boucle en interprétant un tueur vieillissant qui parvient tout de même in extremis compte tenu des circonstances à redevenir l’espace d’un instant, l’homme implacable qu’il a été.

Le procédé est similaire à celui de « Gran Torino » dans lequel Eastwood refermera la page « Inspecteur Harry ».

Bien entouré notamment par Gene Hackman ennemi de premier plan en sheriff brutal et dangereux, Eastwood signe un western sombre et efficace, même si la réflexion autour des états d’âme d’un tueur du Far-West ne m’émeuvent guère.

Fort de ces appréciations, on peut considérer « Impitoyable » comme un bon western atypique, sans être pour moi un film de génie.

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:37

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Poursuite de la longue carrière de Clint Eastwood, avec « Honkytonk man » réalisé par lui-même en 1982.

Ayant détesté « Bird » et peu gouté « Bronco Billy », je dois avouer être allé à reculons sur ce film contant les aventures d’un chanteur de country music minable.

« Honkytonk man » se déroule dans le Sud des Etats-Unis dans les années 20, ou Red Stovall (Clint Eastwood) un chanteur de country passé à coté de sa carrière, vieillissant, malade et alcoolique, se fait accompagné par son jeune neveu Whit (Kyle Eastwood) son grand père (John Mc Intire) pour traverser tout le Sud afin d’aller à une ultime audition à Nashville, mère patrie de la country.

Devant son incapacité à conduire une voiture, la famille de Whit accepte finalement de le laisser partir et le trio s’embarque alors dans un long périple à travers le Tennessee.

Whit découvre alors la vie de bohème avec son oncle, qui fréquente les bars et petits clubs blacks, découvre l’alcool, la drogue, et se fait coffrer par la police après avoir lamentablement échoué dans le vol de poules.

Il rencontre aussi le grand chanteur de country Henry Axle (Joe Regalbuto) qui se montre aimable et respectueux à l’égard de Red.

Le trio s’arrête dans une petite ville à la recherche d’un homme appelé Armsrpinger (Barry Corbin) pour récupérer les cent dollars que lui avait prêté jadis Red.

Après un détour dans un bordel ou Whit perd sa virginité avec une séduisante prostituée d’âge mur,  Red et Whit se rendent chez Armsrpinger, en réalité un escroc de première catégorie, qui propose tout d’abord en guise de monnaie d’échange de donner sa domestique Marlene (Alexa Kenin), une jeune femme au psychisme fragile qu’il exploite allégrement.

Devant le refus et les menaces de Red, Armsrpinger change de tactique et lui propose de réaliser un faux braquage chez une commerçante avec qui il s’est arrangé pour qu’elle touche deux cents euros d’assurance.

Red accepte en grommelant mais le braquage tourne au fiasco.

Ayant manqué de se faire tuer, Red revient furieux, interrompt l’escroc en pleine partie de poker et dépouille les autres joueurs pour se faire payer son du.

Mais il ignore au moment de partir que Marlene est parvenu à séduire assez Whit pour se faire embarquer dans le coffre avec comme intention folle de devenir chanteuse à Nashville.

Le trajet n’est pas de toute repos puisqu’un policer fait des siennes au petit groupe mais le bagout de Red ainsi qu’un joli billet de 10 dollars parviennent à l’amadouer, même si Marlene découverte après une fouille, fait maintenant plus officiellement partie du voyage et révélant à l’occasion son absence absolue de dons pour la chanson.
Un pépin mécanique (joint de culasse) vient pourtant stopper la marche en avant du quatuor et l’oblige à faire halte dans un trou paumé.

Désespéré, Red commet l’erreur de coucher avec Marlene qui se voit immédiatement enceinte !

L’homme laisse partir le grand père, déjà fatigué par le voyage, puis prend le bus suivant, tout en faisant promettre à Whit de se débarrasser de Marlene une fois la voiture réparée.

L’oncle et le neveu se retrouvent ensuite à Nashville pour l’audition mais Red, victime de malaise, s’écroule en plein milieu de sa prestation.

Whit apprend alors que son oncle est tuberculeux et qu’il refuse de se soigner.

La chance vient pourtant lui sourire, puisque le représentant d’une maison de disque ayant remarqué le talent de Red, lui propose de signer pour l’enregistrement d’un disque.

L’homme diminué et sentant son temps compté, accepte le deal et enregistre dans la douleur entre deux crises de tuberculose noyées à grand coups d’alcool.

Crucifié de douleur, Red termine son enregistrement et meurt en tenant la main de son neveu.

En conclusion, « Honkytonk man » est un film dépouillé, épuré, simple et surprenant, surclassant largement le théâtral « Bird » et le poussif « Bronco Billy ».

Tournant avec son fils, Eastwood est excellent dans ce personnage de looser attachant, poursuivant son rêve face à un destin et une maladie ne lui laissant aucun répit.

L’humour est largement présent ici, avec bon nombres de situations ou personnages cocasses rencontrés durant ce qu’on pourrait appeler un voyage initiatique sur les traces de l’histoire de la country music.

De musique country, il est également question, mais à ma grande surprise, celle-ci passe très bien dans le cadre du film, avec des chanteurs masculins dotés de voix de cow boys fantastiques et un Eastwood loin d’être ridicule dans l’exercice musical.

Contre toute attente, « Honkytonk man » se regarde donc très bien et demeure un des films intimistes les plus réussis du réalisateur.

A recommander.

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 19:43

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Dans les années 80, Clint Eastwood est habité par une frénésie d’activités et tourne un voir deux films par an en tant qu’acteur.

Bien entendu avec pareil rythme, la qualité n’est pas toujours au rendez vous.

Sorti en 1985, « Haut les flingues ! » de Richard Benjamin raconte une improbable histoire policière dans les Etats Unis des années 30.

Ancien policier devenu détective privé à son compte, Mike Murphy (Burt Reynolds) et son associé black Dehl Swift (Richard Roundtree) fricotent avec le milieu pour arrondir leurs fins de mois.

Hâbleur, débrouillard et volontiers cogneur, il se retrouve impliqué dans la mort de Swift qui était en possession d’une mallette contenant les registres comptables du plus gros truand de la ville, le chef maffieux Primo Pitt (Rip Torn).

On découvre que Swift qui avait doublé Pitt, cherchait à monnayer la mallette à son rival Leon Coll (Tony Lo Bianco) et s’est retrouvé pris entre les deux gangsters.

Ne doutant de rien, Murphy tente de jouer à son tour crânement sa chance pour récupérer la mallette mais se heurte à son meilleur ennemi le lieutenant Speer (Clint Eastwood), policier intègre à la morale rigide qui après la mort de Swift, tient Murphy à l’œil.

Malgré leur antipathie, les deux hommes se retrouvent malgré eux embarqués dans d’improbables aventures avec bastons à coups de poings et fusillades spectaculaires.

La prise d’otage de la peu farouche Caroline (Madelin Kahn) la petite amie de Murphy, par les hommes de Pitt, force il est vrai Speer et Murphy à collaborer.

Murphy se rend chez Pitt pour lui remettre la mallette en échange de la liberté de Caroline.

Egal à lui-même, Murphy tente de doubler le gangster et il faut alors attendre une intervention musclée de Speer pour régler son compte au chef maffieux après une longue fusillade.

Lorsque la meme mésaventure arrive à Addy (Jane Alexander) l’amie de Speer kidnappée par Coll, Speer ravale sa colère contre Murphy et préfère négocier avec le mafioso en demandant à son associé de lui remettre la mallette en échange de la vie d’Addy.

Mais alors que Coll croit triompher en emportant avec lui les précieux registre, la mallette piégée par Murphy explose et pulvérise sa voiture.

Le film se termine par une énième empoignade virile entre les deux hommes qui se prennent à parti en pleine rue.

En conclusion, « Haut les flingues ! », est une médiocre série B voir C avec un scénario aux abonnées absents qui ne tient que sur ces deux stars certes charismatiques mais qui ne se foulent pas beaucoup ici, cabotinant à outrance dans leur numéros de macho virils prompts au donner du poing ou à sortir leur calibre.

Meme si on apprécie les films de gangsters d’époque et les acteurs virils, il serait difficile de prendre « Haut les flingues ! » pour autre chose qu’un divertissement de troisième zone.

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 14:57

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Poursuite de l’exploration de la filmographie plutôt méconnue de Clint Eastwood avec « Pink cadillac » de son vieil ami Buddy van Horn avec qui Eastwood tourna par amitié trois films dans sa carrière.

Sorti en 1989, « Pink cadillac » raconte l’histoire de Tom Nowak (Clint Eastwood) un chasseur de primes fantasque du Nevada, que son patron va mettre sur la piste d’une jeune femme libérée sous caution mais volatilisée dans la nature.

La jeune femme en question est Lou Ann Mc Guire (Bernadette Peters), mariée avec Roy (Timothy Carhart) un homme faible happé par un gang d’ex taulard revanchards armés jusqu’aux dents.

Excédée par le mode de vie de son mari et désireuse de sauver son bébé, Lou Ann va lui fausser compagnie à bord d’une cadillac rose tout en embarquant un demi million de dollars qu’elle estime être de la fausse monnaie crée par le gang.

Bien entendu, Lou Ann va être poursuivie par le gang tout en l’étant également par Nowak pour d’autres raisons disons moins personnelles.

Plus malin, Nowak cueille Lou Ann au casino de Resno ou elle flambe à tout va l’argent qu’elle croit faux.

Il s’explique avec elle et attendri par son destin cabossé aussi bien que par sa personnalité pétillante, se décide à l’accompagner chez ses parents ou elle a laissé son bébé en sécurité.

En chemin, le duo réalise une arrestation spectaculaire, ce qui permet à Nowak de s’apercevoir du potentiel de sa captive.

Mais arrivé chez ses parents, Tom et Lou ann sont pris en otage par Roy et Waycross (John Dennis Johnston) un membre du gang beaucoup plus féroce qui désire mettre à mort Lou ann pour sa trahison.

Nowak s’interpose et parvient à blesser grièvement Waycross non sans empêcher que le duo de gangsters partent avec le bébé.

De retour à leur QG juché en pleine foret, Waycross décède ce qui provoque l’irritation de Alex (Michael des Barres) le fanatique chef du gang.

Dès lors, Alex jure d’avoir la peau de Nowak pour venger son camarade mort au combat et tend au couple un guet apens dans une station service.

Nowak et Lou Ann s’en sortent avec brio et ridiculisent leurs poursuivant doté pourtant d’un pick up tout terrain et d’armes automatiques.

La vengeance du gang sera pourtant terrible avec la mise à sac de la maison de Ricky Z (Geoffrey Lewis) un indicateur hippie ami de longue date de Nowak.

Après une tentative d’échange argent contre bébé ratée, Nowak a alors l’idée de se faire passer pour un redneck ex taulard afin d’approcher le gang par la base.

Après avoir éclusé plusieurs verres et montré son brio au billard, il y parvient et obtient la localisation du camps.

Il tente alors une opération audacieuse opération commando et réussit à faire diversion pour permettre à Lou Ann d’enlever le bébé à ses gardiens.

Ayant braqué Alex, Nowak parvient à s’extraire du camp avec Lou Ann même si il est pris en chasse par une véritable petite armée à laquelle il parvient à force d’acrobaties de la cadillac rose à s’en dépêtrer.

Une fois la bande vaincue, Roy renié dans son rôle de père, Nowak et Lou Ann se retrouvent seuls mais avec une relation intime construit dans l’adversité.

C’est alors que le plus naturellement du monde, Lou Ann propose un vieux solitaire de s’associer pour se mettre à leur compte dans la recherche de fugitifs.

En conclusion, à l’instar du peu mémorable « Ca va cogner », « Pink cadillac » est un film récréatif et léger ou Clint et ses potes ne se fatiguent pas beaucoup.

Bande de miliciens cette fois plus agressifs que ridicules, personnage féminin désinhibée et indépendant taillé pour Soundra Locke, ce bon vieux copain de Lewis en roue libre, bagarres et cascades de voitures sur fonde de country music, composent les ingrédients principaux de ce film estampillé 100% US.

Eastwood incarne toujours le même personnage, marginal solitaire à la répartie et au coup de poing facile et semble se régaler en se déguisant en showman excentrique made Las Vegas ou en redneck abruti de bière.

On pourra fort bien se passer de ce cinéma populaire, facile et sans grande envergure mais également gouter ce divertissement efficace et fun.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:33

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Depuis « Gran Torino », j’avoue avoir levé le pied sur la filmographie d’un Clint Eastwood plus que vieillissant.

Sorti en 2012, « Une nouvelle chance » de Robert Lorenz est une nouvelle occasion de renouer avec l’acteur.

« Une nouvelle chance » raconte l’histoire d’un vieil agent de joueur de base-ball de des Braves, appelé Gus Lobel (Clint Eastwood) qui vit difficilement sa fin de carrière en Caroline du Nord.

Esseulé depuis la mort de sa femme dans les années 80, Gus est malgré les grands résultats obtenus lors de sa longue carrière et la confiance de son ami Pete Klein (John Goodman), mis en difficulté par la nouvelle vague des agents comme Philip Snyder (Matthew Lillard) qui combine ambition dévorante et usage massif de nouvelles technologies informatiques.

Lors d’une visite médicale, son médecin détecte que Gus perd peu à peu la vue, ce qui compromet encore davantage son avenir d’agent.

Mais poussé par son orgueil, son amour du base-ball et aussi ce métier qui le pousse sans doute à s’accrocher à la vie, Gus s’accroche comme un mort de faim.

Sa seule fille, Mickey Lobel (Amy Adams), qui est promise à un brillant avenir dans son cabinet d’avocats avec une récente offre de promotion, accepte de prendre quelques jours de vacances pour revenir l’aider.

L’arrivée de Mickey bouleverse un peu la vie du vieil homme acariâtre qui refuse de voir sa maladie en face, mais il doit pourtant céder face à la détermination de la jeune femme.

Egalement passionnée de base-ball, Mickey accompagne Gus dans la tournée des stades ou un jeune batteur appelé Bo Gentry (Joe Massingil) se montre un candidat sérieux pour accéder à un contrat en ligue majeure.

Lors de ses tournées, Mickey rencontre Johnny Flanagan (Justin Timberlake), lui-même ancien joueur dont la carrière a été brisée par une blessure à l’épaule, et qui tente de se reconvertir comme agent.

Johnny est attiré par Mickey et un jeu de séduction s’instaure avec la bénédiction tacite de Gus, qui respecte l’opiniâtreté et la passion de Johnny.

Troublée par le naturel et le charme du jeune homme, Mickey cède peu à peu, acceptant sans grande peine le départ de son petit ami citadin et replongeant avec plaisir dans le monde de son père.

La jeune femme découvre que sa vraie passion est le base-ball et que sa carrière d’avocate surbookée ne lui convient au final pas.

Malgré le tissu de louanges autour de Gentry et le soutien massif de Snyder qui compte lui proposer un contrat chez les Braves pour monter en grade, Gus est le seul à détecter la faiblesse potentielle du batteur sur la balles en cloche avec ses mains glissantes.

Mais malgré le soutien de Pete, le directeur du recrutement des Braves, Vince Freeman (Robert Terminator Patrick) cède à la force de persuasion de Snyder et signe Gentry.

La conséquence est le licenciement de Johnny qui avait écouté les conseils de Gus.

Pourtant malgré cet échec, le hasard met sur la route de Mickey, un lanceur amateur appelé Rigo Sanchez (Jay Galloway) doté d’un talent potentiellement exceptionnel.

La jeune femme flaire d’instinct le diamant brut, convainc instantanément son père, Johnny, puis Pete de faire faire un bout d’essai à Sanchez chez les Braves.

Sanchez passe le test face à Gentry et humilie le batteur incapable de gérer la vitesse et la variété des lancers de son adversaire.

La sanction est immédiate pour Sydney qui est licencié par Freeman.

Mickey et Johnny dont la liaison est maintenant manifeste entrent donc dans la cours des grands agents ce qui permet à Gus de passer la main.

En conclusion, assez sévèrement critiqué pour son classicisme et son coté prévisible, « Une nouvelle chance » est un beau film, plus intéressant qu’il n’y parait à première vue.

Certes, l’action y est quasiment inexistante et les non amateurs de base ball trouveront le temps bien long.

Eastwood fait son numéro de vieillard aigri et dépassé refusant de céder trop vite la place à une jeunesse pressée, arrogante et souvent stupide.

Les thèmes habituels si chers à l’acteur sont bels et bien présents : le vieillissement, la famille (même si celle-ci est éclatée et imparfaite), la transmission des connaissances entre générations, l’amour des proches les plus fidèles, l’amour de son métier, l’assouvissement de ses passions.

Ces thèmes ont certes été abordés précédemment (notamment dans l’exceptionnel « Gran Torino » mais ils sont également traités avec finesse et élégance dans « Une nouvelle chance ».

Derrière la star, l’insuffisance de Justin Timberlake (dont j’exècre la musique) et le coté passe partout de la très WASP Amy Adams sont contrebalancés par de solides acteurs comme John Goodman ou Robert Patrick.

Un bon Eastwood de fin de carrière donc.

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 23:38

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Sorti en 1974, « Le canardeur » de Michael Cimino est loin d’être le film le plus connu dans lequel joue Clint Eastwood.

L’histoire raconte une histoire d’amitié loufoque entre deux paumés, le jeune fougueux Pied de biche (Jeff Bridges) qui embarque à bord d’une voiture volée John Doherty (Clint Eastwood) faux pasteur poursuivi par un tueur désireux de lui faire la peau.

Dans leur fuite éperdue lancés à pleine vitesse en rase campagne les deux hommes fauchent le tueur ce qui ôte à Doherty un problème bien urgent.

Commence alors une longue et belle virée déglinguée sur les routes montagneuses de l’Idaho au cours de laquelle l’endurci et taciturne Doherty prend en sympathie le bouillonnant Pied de biche qui agit avant de réfléchir surtout lorsqu’il est question de filles, d’argent ou de voitures.

Pourtant deux autres tueurs viennent prendre en chasse Doherty et se montrer particulièrement menaçants.

Le meneur est Red Leary (George Kennedy) ex associé de Doherty avec comme acolyte le chauffeur pas bien malin Eddie Goody (Geoffrey Lewis).

Après avoir une nouvelle fois échappé à ses poursuivants grâce aux talents de conducteur de Pied de biche, Doherty est contraint de lui avouer que Red et Eddie le recherchent après un casse réalisé en commun en le soupçonnant d’avoir dérobé leur part en réalité cachée derrière le tableau d’une école malheureusement détruite.

Pied de biche est impressionné par ses révélations et par le passé de braqueur de Doherty surnommé le canardeur par son aisance à percer les coffres à l’aide de canons militaires.

Mais les deux hommes sont encore une fois rattrapés par Red et Eddie qui parviennent à les coincer.

Après une scène grotesque et une bonne séance de bourre pifs, Red et Eddie échouent lamentablement à les exécuter et décident de faire équipe pour réaliser un nouveau casse dans une autre banque ultra sécurisée.

La préparation est longue et minutieuse, Doherty et Red se faisant embaucher comme ouvrier dans un usine militaire pour dérober des pièces permettant d’assembler un canon de 20 mm.

Le jour J, Doherty et Red agressent un employé de banque à son domicile pour lui faire donner le code tandis que Pied de biche travesti en belle blonde séduit le surveillant libidineux pour le neutraliser.

Usant du canon, les deux hommes font une énorme brèche dans le mur de la banque mais les sirènes de polices retentissent mettant fin à leurs plans.

En cavale, les quatre hommes sont pris en chasse par la police ce qui provoque la mort d’Eddie caché dans le coffre et lâchement abandonné par Red.

Mais Red n’emporte pas sa victoire au paradis puisque grièvement blessé par la police, il finit dévoré par un chien de garde.

Seuls rescapés, Doherty et Pied de biche retrouvent alors par hasard l’école ou était entreposé le premier magot, qui avait été juste déportée.

Les deux hommes deviennent donc riches, même si Pied de biche, meurt sans pouvoir profiter de son butin.

En conclusion, on comprend aisément à son visionnage pourquoi « Le canardeur » est un film mineur dans la filmographie d’Eastwood.

Le scénario est filiforme, loufoque, souvent incohérent et donne plutôt l’impression d’une belle ballade à la montagne sur fond de country music entre deux copains s’entendant comme larrons en foire

Même les soit disant méchants sont plus pathétiques que réellement dangereux quand aux scènes d’actions comme le casse improbable d’un banque à coup de canon ou les ridicule bagarres à coup de poings mal assénés, elles prêtent plus à sourire qu’à s’émerveiller.

Restent l’abattage des deux acteurs principaux, très charismatiques et les décors de l’Idaho, assez somptueux.

C’est bien mince à mes yeux …

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