Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 20:52

overkill.jpg2

 

 

Nous plongeons donc avec un grand plaisir dans les tréfonds du hard n’ roll avec le second album de ces diables de Motorhead, le mythique « Overkill ».

Nous sommes en 1979, et le trio anglais qui rentrera par la suite dans l’histoire se consolide autour de la personnalité du bassiste/chanteur Lemmy Kilmister, avec le recrutement de Eddie Clarke à la guitare et de Phil Taylor à la batterie.

Avec sa superbe pochette ultra agressive mi crane-mi serpent, « Overkill » débute par une claque, une véritable déflagration de speed, le bien nommé « Overkill » qui emporte tout sur son passage par son tempo et ses refrains irrésistibles.

Après ces cinq minutes de pur jouissance, on embraye sur le poussif « Stay clean » ou la voix si rugueuse et éprouvante de Kilmister se rappelle à nos mauvais souvenirs.

Les mid tempo voyou chaloupés de « Pay your price » et « I’ ll be your sister » passent plutôt bien en raison de qualité des riffs de Clarke et de la puissance sourde de la rythmique.

Malgré sa (relative) renommée « Capricorn » sonne de manière plus effacée et les coups de boutoirs de « No class » peinent tels une vieille machine à vapeur à bout de souffle à relancer la dynamique.

Le son s’alourdit davantage sur « Damage case » assez peu ragoutant et « Tear you down » se démarque ensuite par ses parties de guitares particulièrement stimulantes.

Les paupières de l’auditeur se font lourdes sur le mollasson « Metropolis » avant de battre en cadence sur le final « Limb from limb » et sa belle accélération terminale.

En conclusion, un peu à l’instar de « The ace of spades », « Overkill » peut grosso modo être réduit à l’album d’un titre, celui mémorable d’ouverture.

Pour le reste, Motorhead propose un hard rock viril de bonne facture marqué par un jeu de guitare sympathique et par des rythmiques à la puissance sourde.

Principale limitation, le chant de Kilmister et sa voix de cancéreux en phase terminale, que d’aucun considère comme la marque de fabrique de la tête de moteur mais qui pour ma part me rebute plus que ne me séduit.

Vous l’aurez compris, je ne goute malheureusement que trop modérément ce disque et cette musique manquant pour moi d’audace et de vivacité.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 19:53

wrecking_cd_live.jpg4

 

 

Après la chronique du Dvd, voici la celle du Cd « Wrecking everything » le live d’Overkill capturé lors d’un concert mémorable sur ses terres quasi natale du New Jersey.

Cd oblige, la version audio est moins riche que la vidéo d'une dizaine de titres.

Le groupe entame néanmoins gaillardement les hostilités avec « Necroshine » limpide et puissant puis abat une des cartes maitresses de son nouveau répertoire de l’époque, « Thunderhead » dont les refrains parfaitement calibrés font assurément mouche sur scène.

Puis on puise dans le répertoire plus old school avec « Evil never dies »  et « Deny the cross » ruant comme des mustang sauvages.

On saute trois titres du Dvd pour rester dans le nerveux avec les hymnes fantastiques « I hate » et « Shred » véritable leçon de thrash metal administrée par des maitres du genre.

Nouveau saut de puce de deux titres pour atterrir sur une autre nouveauté « Bleed me » qui se défend plus qu’honorablement face aux monstres de puissance qui l’entoure.

Le public est maintenant chauffé à blanc et Overkill peut alors faire parler un des exocets de sa période dorée, « Long time dying » qui combine puissance et fluidité pour former une association imparable.

L’ambiance se fait ensuite bestiale sur le sinueux et rugueux « It lives » enchainé d’un « The battle » entrainant et intense.

Jugeant tout de même, qu’il est temps de placer un moment de relative douceur dans cette pure déferlante de thrash metal, Overkill joue ensuite la poignante power ballade de près de dix minutes « The years of decay ».

Le concert se termine avec l’ultra fédérateur « In union we stand » enchainé d’une ultime gifle le cinglant hymne « Overkill ».

En conclusion, considérablement épuré « Wrecking everything »  tient néanmoins formidablement la route avec une version toute en nerf, en muscles, en griffes et en crocs du répertoire d’Overkill.

Pratiquement aucun titre en dessous sur la version Cd qui ne fait qu’aligner les classiques du début à la fin à tel point qu’on pourrait considérer ce « Wrecking everything » comme le best of non officiel du groupe.

Une œuvre qui ravira à n’en pas douter les amateurs de thrash et qui montre que quand Overkill fait les choses il les fait souvent bien.

Partager cet article
Repost0
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:08

bloodletting.jpg3

 

 

Après avoir connu un magnifique (et inespéré ! ) regain de créativité à la fin des années 90 avec notamment l’excellent duo de guitaristes Sebastian Marino/Joe Comeau, Overkill aborde le nouveau millénaire en étant attendu au tournant une fois ses hommes forts remplacés par le seul Dave Linsk.

Mais fidèle à son tempérament de producteur insatiable, le groupe continue de sortir des albums tous les deux ans (voir moins !) et enchaine comme si de rien était par « Bloodletting » sorti en 2001 avec une fois n'est pas coutume une pochette artistiquement réussie dans son coté horrifique.

L’entame est disons le tout de suite impeccable avec un « Thunderhead » puissant et accrocheur dans la veine des excellentes productions précédentes.

Sur cette lancée, le trapu « Bleed me » passe en force en contribuant à mettre sur orbitre le supersonique « What I’m missin » qui vient transpercer les conduits auditifs de l’auditeur.

Semblant tout miser sur la vitesse et le punch, « Death comes out to play »  laisse à peine entrevoir un ralentissement coupable sur des refrains plus bancals.

Overkill a beau jouer vite, l’impact des « Let it burn » et autre « I hurricane »  trop scolaires est tout de même assez restreint.

Après une longue introduction mélodique, le groupe a du mal à canaliser sa puissance sur le trop brouillon « Left hand man ».

La cadence infernale est enfin enrayée avec « Blown away » longue et étrange power ballade alternant passages relativement aériens et plus appuyés.

Mais l’accalmie est de courte durée et lors du rush final, Overkill reprend sa mitrailleuse lourde pour arroser l’espace à tout va avec une efficacité toute relative que ce soit sur le très haché « My name is pain » ou le « Can’t kill a dead man » pourtant doté de refrains marteaux pilons.

En conclusion, après le départ d‘une puissante ossature de guitaristes ayant pour moi contribué à rénover le son d‘Overkill, « Bloodletting » tente de compenser cette perte en bandant ses muscles de toutes ses forces dans l'espoir de faire illusion.

L’illusion est superficielle et ne saurait sur la durée masquer le manque de fluidité et de groove de compositions au demeurant ultra puissantes.

Doté d’une forte puissance de feu, « Bloodletting » parviendra sans doute à satisfaire les fans de thrash désirant se saouler jusqu’à plus soif de sons agressifs mais ne pourra pleinement combler ceux amateurs de compositions certes puissantes mais toujours élaborées.

Rien de grave donc, mais un réel recul pour un groupe dont le renouveau s’annonçait pourtant terriblement excitant à l’orée des années 2000.

Partager cet article
Repost0
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 21:10

I hear black2

 

 

Comme pour tout groupe de thrash des années 80, les années 90 seront difficiles pour Overkill en raison de l’émergence du Grunge et de la désaffection relative du public pour son style assez ancré dans le passé.

En 1993, avec l’arrivée du batteur Tim Mallare (en remplacement de Sid Falck présent pourtant depuis 1988), les New yorkais tentent une courageuse évolution musicale sur « I hear black » à l’horrible pochette, sans nulle la pire de toute leur discographie.

Le morceau introductif, « Dreaming in columbian » annonce la couleur : Overkill se place sur des mid tempo plus heavy costaud que thrash supersoniques.

Le résultat est assez peu parlant, tant « Dreaming in columbian » est torpillé par des refrains bien faiblards.

Une légère amélioration est perceptible avec « I hear black » qui manque cependant d’envergure pour un title track.

Les riffs accrocheurs de « World of hurts » font mouche mais « Feed my head » se montre horriblement plat.

Overkill pousse son concept encore plus loin avec « Shades of grey » titre rock à l’ambiance mélancolique assez réussie.

Lent et lourd, « Spiritual void » est très influencé par Black sabbath sans en avoir le génie, le court instrumental « Ghost dance » passe complètement inaperçu tandis que « Weight of the world » est porté par une dynamique des plus plaisantes.

Officiant dans un registre rock lent et gentiment balancé « Ignorance et innocence » lasse un peu dans la durée tandis que « Undying » encore plus long et moins musclé se montre carrément pénible.

L’album se conclut par un titre un peu plus emballant, « Just like you » qui vient rappeler quelques réminiscences thrash-punk pas si éloignées.

En conclusion, « I hear black » ou l’histoire d’une mue plutôt ratée d’un groupe de thrash metal en heavy rock.

Attention pour être tout à fait objectif, Overkill porté par une production soignée se sort tout à fait honorablement de l’exercice périlleux de la reconversion sans toutefois convaincre de la réussite de son projet.

En cause sans doute, le style de chant très limité de Ellsworth qui ne contribue pas à booster des compositions certes bien ficelées mais également terriblement ordinaires.

Anomalie au sein de sa discographie, « I hear black » est à réserver aux fans ouverts d’esprits d’Overkill et à franchement déconseiller aux amateurs de thrash pur et dur.

Les fans de heavy seront je le pense assez peu réceptifs à cette tentative très en déça des meilleurs productions des ténors du genre.

Partager cet article
Repost0
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 20:14

horroscope.jpg2

 

 

Poursuite de l’exploration de la dense discographie d’Overkill avec « Horrorscope » sorti en 1991.

Le précédent album « The years of decay » était superbement abouti avec un savant dosage de thrash metal roots et de morceaux plus calmes tout en ambiances contrastées.

Les New yorkais s’adjoignent ici les services d’un second guitariste Merit Grant en soutien de Rob Cannavino précédemment embauché.

Avec sa pochette basique et sans surprise, « Horrorscope » débute par « Coma » long titre alambiqué déroulant un tempo rapide un brin uniforme.

Puis survient « Infectious » alternant passages supersoniques truffés de refrains en acier et ralentissements relatifs pour préparer de nouvelles déflagrations.

Les riffs de guitares s’entrevéchent furieusement sur « Blood money » qui s’illumine sur des refrains hauts en couleurs sur lesquels Bobby Ellsworth vient à pousser sur sa voix.

Le niveau chute sensiblement avec « Thanx for nothing » et « Bare bones » thrash certes nerveux mais très linéaires et sans grande originalité.

Overkill semble se souvenir de ses bonnes idées de variations sur « Horrorscope » et le pseudo industriel assez raté « New machine » qui ralentissent la cadence sans pleinement assumer leur coté mélodique.

On souffle avec le sympathique instrumental « Frankenstein » très rock dans l’esprit avant d’attaquer la dernière partie de l’album composée d’un « Live Young, die free » bien trop bas du front, d’un « Nice day … for a funeral » perdant en impact et en fraicheur ce qu’il gagne en complexité puis du final « Soulitude » seule vraie réussite mélodique du disque avec une ambiance atmosphérique de toute beauté.

En conclusion, après un album aussi impressionnant que « The years of decay », « Horrorscope » déçoit forcément.

Overkill est toujours méritant dans ses intentions, en panachant son thrash old school un peu binaire avec des morceaux plus calmes et mélodiques mais le résultat est cette fois moins convaincant.

« Horrorscope » est un album en demi teinte, manquant de créativité dans ses parties frontales extrêmement répétitives et de sensibilité dans ses parties mélodiques.

Trop souvent ennuyeux et inutilement alambiqué, il demeure loin donc loin d’être indispensable pour moi.


Partager cet article
Repost0
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:56

overkill_live.jpg4

 

 

Une fois n’est pas coutume, un Dvd live consacré au groupe Overkill.

Sorti en 2002, « Wrecking everything » à la pochette macabre vient illustrer par un témoignage d’un concert joué dans leur fief du New Jersey, une carriére longue de dix huit ans.

Vingt trois titres sont donc joués devant une salle de bonne taille (dimension d’un Bataclan ?) peuplés de fans purs et durs souvent tatoués à l’effigie de leur groupe.

Dés l’entrée en matière le pourtant sinueux « Necroshine » on sent la puissance et la détermination du groupe.

Promotion oblige, « Thunderhead » l’un des titres forts du dernier album est mis en lumière avec une efficacité proprement redoutable.

Puis Overkill revisite ses nombreux classiques, le très frontal « Evil never dies » , le plus mélodique « Deny the cross » avant un medley survitaminé de l‘hymne « Wrecking crew » enchainé du costaud « Powersurge ».

Malgré le peu d’impact de « Gasoline dream » issu d’un album moins punchy, le groupe se rattrape avec des bombes à fragmentation issues des années 80, l’impérial « I hate », le très thrash dans l’âme « Shred »  entrecoupés d’un intrus des années 90 « Coma » qui ne jure pas en pareille compagnie.

L’ambiance est excellente, chaleureuse et presque familiale.

Bobby Blitz Ellsworth est un excellent frontman, une sorte de Mick Jagger du thrash, en plus athlétique et tatoué, le petit bassiste DD Verni se donne à fond, les deux guitaristes Derek Tailer et Dave Linsk assurent l’essentiel quand à l’imposant Tim Mallare il frappe de toute la force de ses gros bras ses futs de batterie.

La fête continue mixant allégrement les époques, « Hello from the gutter » confirme son statut d’hymne des années 80, « Long time dying » se rappelle comme une merveille de la période glorieuse de la fin des années 90, « Battle » comme l’un des meilleurs titres du pourtant moyen « W.F.O » le tout entrecoupé d’un nouvel extrait du dernier album « Bleed me ».

Après toutes ces puissantes déflagrations, Overkill éprouve le besoin de ralentir un peu le tempo.

Ceci est fait avec la reprise de Black sabbath « Spiritual void » enchainé du long et superbement mélodique « The years of decay ».

Deux nouveaux hymnes viennent réveiller la foule, « In union we stand » aussi efficace que le « United » de Judas priest sur scène et « Overkill » véritable déclaration de guerre du groupe.

Le costaud « Horrorscope » annonce la dernière partie du concert avec une nouvelle pluie d’hymnes des années 80, le jouissif « Rotten to the core » , l’implacablement frénétique « Elimination » avant le final terriblement fun « Fuck you » agrémenté du début de « War pigs » en guise de bonus de luxe.

On passera rapidement sur le second Dvd composé majoritairement d’interviews longuettes sur la carriére du groupe et ses différents membres avec bien sur une large partie réservée aux fans de longue date d’Overkill.

En conclusion, « Wrecking everything » est une formidable offrande aux fans d’Overkill.

Toute la générosité et le cœur de cet éternel « Rocky du thrash » sont visibles dans ce concert avec des musiciens fidèles à leurs racines jouant avec leurs tripes une musique underground.

Mais plus que l’attitude exemplaire, on saluera la prodigieuse efficacité des morceaux du groupe, véritables brulots de thrash qui boostés par un son puissant prennent toute leur dimension sur scène.

Les décennies passent, 80, 90, 2000 et maintenant 2010.

Les vétérans du thrash sont toujours là, pratiquant avec passion une musique puissante, directe, authentique, qui ne passe pas à la télévision, pas en radio, ne remplit pas les stades et ne fait pas les gros titres de la presse.

Si vous avez l’occasion, aller les voir un jour jouer live, vous en ressortirez revitalisé pour au moins une semaine avec des souvenris imperissables plein la tete.

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 22:35

kill_box13.jpg

3

 

 

Assez étrangement, les années semblent glisser sur Overkill qui tient la cadence infernale d’un album tous les deux ans et sort en 2003 son treizième album, un « Killbox 13» à la pochette on ne peut plus sobre avec sa mascotte sur fond gris.

Arrivé il ya deux ans, Dave Linsk est maintenant renforcé de Derek Tailer aux guitares en remplacement de la paire Joe Comeau/ Sebastian Marino, tandis que les autres membres, DD Verni (basse), Tim Mallare (batterie) et Bobby Ellsworth (chant) tiennent toujours la distance.

« Killbox 13» démarre très fort avec « Devil by the tail » excellent morceau développant un thrash puissant s’appuyant sur des riffs/refrains imparables.

On retrouve tout le savoir faire du groupe avec le cinglant « Damned », véritable tube à la dynamique emportant tout sur son passage comme un torrent de montagne déchainé après une brusque fonte des glaces.

Puis, vient « No lights » qui réussit un peu moins bien son mariage vitesse/mélodie mais est rapidement effacé par le terrible « The one » merveille portée par un groove rapide et surpuissant.

Lent et pesant, « Crystal tear » passe juste assez bien pour lancer une nouvelle déflagration, l’ultra tonique « The sound of dying » concentré de haine décuplée par un break central dévastateur.

Le groupe se montre moins à son aise sur le mid tempo mélodique « Until I die » avant de retrouver par instant sa verve en de subites poussées power-thrash.

La fin de l’album bien que toujours énergique est globalement de moins bonne qualité, que ce soit avec « Struck down » et « Unholy » qui bastonnent sévère mais se montre malgré tout trop prévisibles ou le franchement brouillon « I rise ».

En conclusion, « Killbox 13 » est un bon et solide album d’Overkill qui aurait pu être un de ses meilleurs crus sans un certain effritement dans son gros dernier quart.

Certains titres demeurent réellement impressionnants (« Damned », « The one », « The sound of dying ») mais l’album manque un peu de variété pour se classer au même niveau que « From the underground and below » et autre  succulent « Necroshine ».

Pour autant on saluera la remarquable qualité sur la durée dont reste capable un groupe de vétéran comme Overkill et on saluera bien bas cette performance de très bonne tenue.

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 11:31

necroshine.jpg

5

 

 

A la fin des années 90, Overkill semble avoir trouvé la formule magique lui permettant de passer au niveau supérieur et poursuit logiquement dans cette voie alignant année après année les albums d'une incroyable qualité.

En 1999, vient « Necroshine » juste après un sympathique albums de reprises.

La pochette montre ici le retour de la mascotte du groupe dans une mise en scène macabre invitant l’auditeur vers un au-delà mortuaire.

« Necroshine » est le premier titre.

Il est long, dense, alambiqué mais très réussi en raison de sa puissance, de sa fluidité et de ses multiples variations rythmiques.

On retrouve un coté plus direct et accrocheur avec « My december » qui passe tout en vitesse et en punch.

Overkill se fait agréablement teigneux et bagarreur sur « Let us prey » doté au demeurant de refrains aériens très surprenants quand on connait les limites vocales de Bobby Ellsworth.

Impossible en revanche de résister au coté puissamment accrocheur de « 80 cycles » mi tempo alternant avec bonheur les changements de rythme.

Le groupe prend graduellement de la vitesse sur « Révélations » dont les superbes solo de la paire Marino/Comeau atténuent les refrains un peu étriqués puis se fait à nouveau implacable dominateur sur l’écrasant mid tempo « Stone cold Jesus » .

Rapide, précis et violent, « Forked tongue kiss » se montre ensuite irrésistible sur ses refrains ralentis et lourds.

La première (relative) baisse de régime se fait sentir sur « I am fear » trop direct et basique mais celle-ci est complètement gommée par « Black line » véritable tube aux refrains fédérateurs.

L’album se termine avec en force « Dead man » à la démarche saccadée et titubante d’un homme blessé à mort.

En conclusion, bien que légèrement moins puissant « Necroshine » est poourtant  pratiquement aussi bon que son prédécesseur.

Incroyablement homogène et dense, l’album présente des titres parfaitement équilibrés entre puissance élevée et accalmies faussement apaisantes.

La violence est toujours au rendez vous mais toujours remarquablement contrôlée et utilisée à bon escient lors de spectaculaires explosions commandées par les artificiers en chef.

Overkill est donc toujours un bagarreur des rues mais rendu redoutablement éduqué et accompli par des années de pratique, dominant à présent parfaitement son sujet et tout à fait capable de donner des cours de self défense dans un cadre plus officiel.

A la fin des années 90, Overkill était devenu un véritable titan du thrash, capable de revendiquer le titre de roi incontesté avec le déclin et/ou les changements d’orientation des leaders du genre comme Metallica, Megadeth, Slayer, Anthrax ou Annihilator.

Les départs du prochain album des guitaristes Joe Comeau et Sebastian Marino feront très mal au groupe, l’amenant à une rétrogradation de son statut.

Pour ma part, les années 96-99 constituent indiscutablement l’âge d’or d’Overkill, à savourer sans modération.

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:18

from_underground.jpg

5

 

 

Rien n’arrête les thrashers fous d’Overkill qui continuent de tourner au rythme frénétique d’un album par an et sortent en 1997 « From the underground and below ».

L’excellente dynamique entrainée par le renouveau de personnel l’année précédente va ici se poursuivre.

Avec sa pochette macabre mais o combien puissante évoquant un charnier sur fond de crépuscule, « From the underground and below » démarre avec un morceau assez tortueux et rampant  « It lives ».

Les riffs d’acier et la voix rauque de Ellsworth sont bel et bien au rendez vous, mais ce qui frappe tout de suite c’est le son (mixage Colin Richardson) beaucoup plus puissant et fluide qu’a l’accoutumé.

Cette tendance se poursuit avec « Save me » et « Long time dying » pures merveilles ou le thrash est ici parfaitement domestiqué pour exploser à bon escient après quelques passages plus mélodieux lorsque ses maitres le commande.

Overkill place encore la barre plus haut sur « Genocya » pour moi l’un des meilleurs morceaux de thrash jamais écrit, alternant brutales envolées de violence et trêves savantes préludant à de nouvelles déferlantes.

Tout est en place sur « Genocya », des refrains incroyables, des variations rythmiques jouissives et une fin en forme d’apocalypse.

Pour nous remettre de nos émotions vient « Half past dead » agréable  power ballade murmurante emplie de mélancolie et de regrets.

Les hostilités reprennent avec l’explosif « F.U.C.T » nouveau chef d’œuvre qui déroule un thrash surpuissant gonflé par des refrains implacables.

Plus lent mais néanmoins vicieux, « I’m alright » calme un peu le jeu, avant une nouvelle tuerie, « The rip n’tear » tube accrocheur presque sautillant et festif.

L’album se termine en beauté par un authentique ballade « Promises » joliment troussée et par une dernière rocket « Little bit o’murder » lâchée en guise de feu d’artifice sur un village  déjà rasé mis à feu et à sang.

En conclusion, chose à peine croyable « From the underground and below » réussit le tour de force de surpasser le pourtant déjà fantastique « The killing kind » en raison d’une production supérieure magnifiant la qualité de morceaux déjà intrinsèquement géniaux.

Avec cet album, Overkill semble réellement franchir un cap, changer de dimension, délaisser pour de bon les années 80 et créer un nouveau type de thrash metal toujours violent mais dont l’impact est centuplé par l’apport de la technologie moderne.

Le résultat est bluffant, faisant pour moi passer le groupe de la troisième à la seconde division voir la première du métal.


« From the underground and below » reste l’un des mes albums fétiches, de ceux que j’écoutais en boucle à la fin des années 90, avec le « Jugulator » de Judas priest quand l’envie d’énergie et d’une certaine violence me prenait.

Il constitue une sorte de perfection pour tout amateur de ce style.

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:16

killing_kind.jpg5

 

Décidément imperturbable, Overkill poursuit sa production de stakhanoviste du thrash metal et sort en 1996 « The killing kind ».

Après deux albums relativement plus faibles, le groupe éprouve sans doute besoin de se renouveler et change deux de ses guitaristes, embauchant Joe Comeau et Sebastian Marino en remplacement de Merritt Gant et de Rob Cannavino.

Avec sa pochette ne brillant pas encore par son originalité, « The killing kind » débute de manière tonitruante avec « Battle » véritable bombe de thrash rapide, puissant tout en étant terriblement accrocheur.

Pas le temps de souffler que déjà « God like » et « Certifiable » surviennent, tels deux molosses la bave aux lèvres, cisaillant les jarrets des fuyards de leurs riffs aiguisés.

Overkill varie intelligemment avec « Burn you down to ashes » splendide power ballade hyper sombre évoluant vers un tempo plus soutenu puis le surprenant « Let me shut down for you » mariant intelligemment rythme sautillant et passages plus mélodiques.

On reprend juste ce qu’il faut de vitesse avec « Bold face pagan stomp » puis avec l’excellent instrumental « Feeding freezy » avant de replonger dans des atmosphères  plus intimistes sur « The cleansing » rampant et inquiétant puis la ballade « The morning after/private bleeding » ou la voix éraillée de Ellsworth parvient à retranscrire toute sa souffrance.

Mais le groupe ne serait pas lui-même sans une conclusion en forme de déflagration.

Celle-ci a lieu avec « Cold, hart fact » qui place ici ses fulgurantes accélérations en totale maitrise.

En conclusion, si j’avais pu être pour le moins critique sur les précédents albums, je suis obligé de reconnaitre les étonnantes facultés de régénération d’Overkill qui trouve au fond de lui-même l’énergie mais surtout le talent de réaliser un de ses meilleurs albums avec « The killing kind ».

Superbement équilibré et maitrisé de bout en bout, « The killing kind » déploie un répertoire impressionnant très varié avec ici une réussite maximale ce qui prouve que même en difficulté et en perte de vitesse, Overkill reste, tel un grand fauve blessé,dangereux et demeure toujours capable de faire très mal.

« The killing kind » n’est peut être pas le plus rapide ou le plus féroce des albums des thrashers fous mais assurément l’un des plus denses et des plus complets.

Une véritable référence qui forcera l'admiration des connaisseurs.

Partager cet article
Repost0