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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 21:10

I hear black2

 

 

Comme pour tout groupe de thrash des années 80, les années 90 seront difficiles pour Overkill en raison de l’émergence du Grunge et de la désaffection relative du public pour son style assez ancré dans le passé.

En 1993, avec l’arrivée du batteur Tim Mallare (en remplacement de Sid Falck présent pourtant depuis 1988), les New yorkais tentent une courageuse évolution musicale sur « I hear black » à l’horrible pochette, sans nulle la pire de toute leur discographie.

Le morceau introductif, « Dreaming in columbian » annonce la couleur : Overkill se place sur des mid tempo plus heavy costaud que thrash supersoniques.

Le résultat est assez peu parlant, tant « Dreaming in columbian » est torpillé par des refrains bien faiblards.

Une légère amélioration est perceptible avec « I hear black » qui manque cependant d’envergure pour un title track.

Les riffs accrocheurs de « World of hurts » font mouche mais « Feed my head » se montre horriblement plat.

Overkill pousse son concept encore plus loin avec « Shades of grey » titre rock à l’ambiance mélancolique assez réussie.

Lent et lourd, « Spiritual void » est très influencé par Black sabbath sans en avoir le génie, le court instrumental « Ghost dance » passe complètement inaperçu tandis que « Weight of the world » est porté par une dynamique des plus plaisantes.

Officiant dans un registre rock lent et gentiment balancé « Ignorance et innocence » lasse un peu dans la durée tandis que « Undying » encore plus long et moins musclé se montre carrément pénible.

L’album se conclut par un titre un peu plus emballant, « Just like you » qui vient rappeler quelques réminiscences thrash-punk pas si éloignées.

En conclusion, « I hear black » ou l’histoire d’une mue plutôt ratée d’un groupe de thrash metal en heavy rock.

Attention pour être tout à fait objectif, Overkill porté par une production soignée se sort tout à fait honorablement de l’exercice périlleux de la reconversion sans toutefois convaincre de la réussite de son projet.

En cause sans doute, le style de chant très limité de Ellsworth qui ne contribue pas à booster des compositions certes bien ficelées mais également terriblement ordinaires.

Anomalie au sein de sa discographie, « I hear black » est à réserver aux fans ouverts d’esprits d’Overkill et à franchement déconseiller aux amateurs de thrash pur et dur.

Les fans de heavy seront je le pense assez peu réceptifs à cette tentative très en déça des meilleurs productions des ténors du genre.

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