Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 08:11

On l’a sans doute un peu vite oublié, mais Mickey Rourke incarna déjà dans les années 80 un boxeur dans « Homeboy » de Michael Seresin.

Passionné de boxe au point de devenir boxeur amateur, Rourke fut dans ce film sorti en 1988, Johnny Walker, un cow boy taiseux porté sur la bouteille, venant tenter sa chance à New-York pour percer dans le milieu de la boxe.

Semblant un peu perdu, Walker remporte suffisamment de combats pour se faire remarquer par Wesley Pendergrass (Christopher Walken) petit voyou qui se fait son manager.

Les deux hommes deviennent amis, Wesley entrainant malgré lui Johnny dans ses innombrables histoires d’argent sur fond d’alcool, drogues et femmes légères.

Le duo devient trio au contact de Ray (Anthony Alda) marginal et toxicomane gravitant autour de Wesley dans une relation d’amour vache.

Mais Johnny tente de nouer en parallèle une relation avec Ruby (Debra Feuer) une jeune femme solitaire comme lui, qui travaille dans une fête foraine de Coney island.

Plutôt farouche, Ruby se laisse peu à peu approcher par les avances maladroites mais sincères de Johnny.

Sur les rings, Johnny connait des jours ou l’arbitrage ne lui est pas favorable malgré un domination outrageuse de sa part mais plus grave tombe un jour lourdement en se plaignant de maux de tête.

Prévenant, Wesley l’emmène voir un ami docteur qui diagnostique une probable fissure de l’os temporal et un risque de mort si Johnny continue à prendre des coups dans la tête.

Le voyou lui propose comme alternative de faire un coup dans le quartier juif avec Ray, en volant un transporteur de diamants.

Mais malgré les risques, Johnny se laisse tenter par un gros combat face à Cotten (Matthew Lewis), un jeune boxeur noir de très bon niveau.

Il embauche Bill (Bill Slayton) un nouvel entraineur et travaille plus durement que jamais, musclant son corps et travaillant sans relâche ses combinaisons.

Le jour du combat tombant le jour du braquage de Wesley, Johnny refuse de faire le hold up de son ami et monte sur le ring.

Dans la dernière partie du film on suit en parallèle la tentative de braquage de Wesley flanqué du bon à rien Ray qui l’abandonne sur place, et le matche dantesque de Johnny face à Cotten.

Malgré une résistance héroïque à la douleur, Johnny chute lourdement sous les yeux effarés de Ruby tandis que Wesley rate son braquage et se fait flinguer par Grazziano (Kevin Conway) un policier en patrouille dans le quartier juif.

Wesley meurt abattu sur la plage, tandis que Johnny connait un sort équivalent sur le ring…

En conclusion, « Homeboy » est un film (de plus) sur la boxe, comme il en existe des dizaines et comme il continue d’en sortir encore maintenant tel ce « La rage au ventre » ou ce « Ali » avec des acteurs (Jack Gyllenhaal, Will Smith) métamorphosés physiquement.

Sous une musique forcément rock d’Eric Clapton et de Michael Kamen, Rourke fait son boulot honnêtement, campant à merveille un abruti défoncé et sensible face à une girl friend faire valoir sosie de Kim Basinger et à un Walken à son aise en truand flamboyant parfois attachant dans son amitié sincère.

Les scènes de combat sont crédibles et Rourke parait étonnamment mince et sec comparé au monstre stéroidé qu’il deviendra dans « The wrestler ».

Au final « Homeboy » se laisse regarder mais ne laisse pas un souvenir impérissable, sans doute surclassé par des films plus flamboyants ou réalistes.

Homeboy (Michael Seresin)
Partager cet article
Repost0
28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 20:39

Plongée dans l’univers sombre des combats de rues avec « Dawg fight » de Billy Corben.

Documentaire sorti en 2015, « Dawg fight » tourne essentiellement autour de Dhafir Harris alias Dada, ex lutteur membre de la garde rapprochée de Kimbo Slice, combattant de Mixed Martial Arts, qui connut une gloire éphémère en diffusant des vidéos de ses combats dans la rue.

Grand gaillard noir sosie de son mentor Slice, Dada tente ici sa chance en solo en tant que prometteur de combat de cour, en offrant la possibilité à des jeunes de la banlieue déshéritée de West Perrine en Floride, de se battre pour devenir peut être un jour des futurs champions de MMA.

Flanqué de ses deux frères, Arashio et Dyrushio, Dada utilise ses connaissances et son influence dans son quartier pour attirer de jeunes types pour l’essentiel sortis de prison pour deal, vers un style de combat dépouillé à l’extrême ou deux types torses nus s’affrontent dans un ring de quatre mètres sur quatre, sans pause ou possibilité de reculer.

Ces combats sont bien entendus complètement illégaux compte tenu du manque de contrôle notamment médical des combattants mais surfant sur la misère de West Perrine, parvient à recruter sans difficulté des durs des rues décidés à trouver une autre voie que le crime en utilisant leur courage et leurs poings.

Sous l’œil complice de sa propre mère Eleanor et d’autres mama blacks attirées par l’adrénaline du combat, Chauncey, un ex boxeur de bon niveau présélectionné aux Jeux Olympiques d’Atlanta avant de connaitre des difficultés avec la justice, fait parler la précision de ses poings face un adversaire au courage inouïe et Mike Trujillo, un superbe athlète au sourire enjôleur encaisse un sévère KO puis se fait massacrer par un adepte blanc du ju jistu, hypothéquant aux yeux de Dada la suite de sa carrière.

Une autre boxeur se fait remarquer, Tree, archétype parfait du jeune voyou des gangs, qui désoriente ses adversaires par son style tout en feintes et en esquives.

Atypique et provocateur, Tree se taille une belle réputation dans l’univers confiné des combats de rues.

Soumis à la pression de la police et en quête d’un besoin évident de reconnaissance, Dada fait un pas vers la légalité en obtenant une autorisation et un semblant d’assistance médicale.

Malgré des difficultés à tenir une foule toujours plus nombreuse et en proie à des accès de violence, Dada offre pourtant de splendides combats aux spectateurs dans lequel Chauncey vient à bout de Tree après une lutte indécise et une résistance farouche du gamin insolent et une mise en scène excitante dans laquelle Mike prend enfin se revanche par un spectaculaire KO sur le même Tree.

Remarqué par un prometteur de MMA qui a lancé un de ses amis appelé Nevel, Dada accepte de redevenir lui-même un combattant en passant professionnel. Malheureusement un drame intervient lorsque le prometteur Chauncey se fait tirer dessus par son beau frère après une dispute familiale et est laissé entre la vie et la mort avant d’être finalement débranché par son frère devant l’inexistence des ses chances de rétablissement.

Malgré sa réelle affliction face à la perte de ce combattant attachant et talentueux, Dada saisit l’opportunité qui s’offre à lui, s’entraine de manière professionnelle, acquérant les techniques qui lui manque pour devenir plus qu’un simple bagarreur des rues.

A l’aide d’un coach personnel, il élargit son panel et se déclare prêt pour affronter un adversaire plus petit que lui mais plus lourd, véritable tank des rings.

Le combat a lieu à Miami avec une belle couverture médiatique et se montre acharné avec ces deux colosses noirs assez peu rapides et peu techniques mais dotés d’une impressionnante force physique.

Un poil plus endurant, Dada sort vainqueur, devenant ainsi le symbole de la réussite de son quartier…

En conclusion, « Dawg fight » est un documentaire brut montrant ce que peut pousser à faire la pauvreté et le désespoir des ghettos blacks américains.

A l’image de son personnage principal héros au look improbable de Mr T des années 2010, les combats sont dépouillés, brutaux et peu techniques mais impressionnants de violence avec souvent de spectaculaires blessures au visage : yeux enflés, lèvres, arcades ouvertes et tuméfactions diverses.

La morale de l’histoire, se battre à mains nues plutôt que de se tirer dessus dans les gangs, peut apparaitre comme simpliste et ridicule, mais nourrit sans doute la réussite de combattants murs ensuite pour décrocher un contrat dans le très concurrentiel mais lucratif MMA.

Fort heureusement, la statistique tombe à la fin du documentaire expliquant froidement que pour une réussite (Mike Trujillo) beaucoup de destins funestes menant à une mort rapide : Chauncey tué par balles, Tree par un taser de la police…

Mais il y a fort à parier que ceci n’empêchera pas ces desperados de continuer à tenter leur chance, parce qu’au final ils n’ont plus rien à perdre et qu’ils sont à l’image de ce que la société cherche : toujours plus de violence et de spectacle en renouant avec les combats de gladiateurs de l’Antiquité…

Dawg fight (Billy Corben)
Partager cet article
Repost0
28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 19:35

Comme vous le savez le sport tient une place non négligeable dans mon existence aussi est-ce à présent le tour du tae kwon do, art martial coréen que je pratique depuis trois ans à présent.

Paru en 1997 puis réédité sous un format plus sexy en 2005, « Cours de tae kwon do, la technique du tchagui » de Pil-Won Park, ceinture noire cinquième dan, fait partie de ces innombrables ouvrages didactiques visant à vulgariser la pratique des arts martiaux dans le monde et en France plus particulièrement.

Comme souvent, une courte introduction historique s’avère nécessaire pour présenter un art martial coréen existant sous plusieurs formes avant d’être unifiées au milieu du XX ième siècle et d’être ensuite érigé au rang de sport national en 1971.

Après tout s’enchaine, la reconnaissance internationale, l’approche comme discipline olympique à Séoul en 1988 puis Barcelone en 1992 avant d’accéder finalement enfin au statut tant convoité de sport olympique à Sydney en 2000, au détriment de son grand rival, le karaté.

Contrairement aux idées reçues, le tae kwon do est un sport complet, qui bien qu’utilisant majoritairement les jambes, ne délaisse pas les autres parties du corps (poings, coudes, genoux, tibias) et les techniques de self défense.

La première difficulté et non des moindres dans sa pratique est l’acquisition du langage de base avec les quelques rudiments de coréen classifiant les différents types de coups de pied (tchagui) : ap pour les coups de pied de face, bandal pour le coups de pied demi circulaire, dorlyo pour les coups de pied circulaires, yeup pour les coups de pieds latéraux et enfin nal pour celui de face en diagonale.

Bien sur suivant les types de coups de pied, les zones utilisées varient : dui pour le talon, nal pour le tranchant et deung pour le dessus du pied.

On complètera par les jourougui pour les coups de poings avec également les variantes associées : de face, circulaires, de haut vers le bas ou de bas en haut, avec un ou deux poings.

Mais avant de porter le moindre coup mieux vaut connaitre les positions (seugui) à adopter : c’est ainsi que viennent ap seugui position de marche « naturelle » jambes à 30° l‘une de l‘autre, ap koubi position basse avancée avec une jambe avant fléchie et une jambe arrière en extension, jou tchoum suegi position dite du cavalier pieds sur la même ligne utile pour déclencher des séries de coups de poing et quantité de variétés comme le duit koubi, avec également une jambe fléchie et l’autre tendue le corps positionné de trois quart.

Toujours dans le travail des membres supérieurs viennent ensuite les blocages (makgui), are niveau bas, momtong moyen, eulgoul visage avec à chaque fois des variantes suivant les positions des mains ouvertes (han sonnal) ou fermées.

A chaque mouvement correspond des rotations des bras ou du buste afin de donner l’impulsion nécessaire pour bloquer le coup arrivant au corps, au visage ou même au bas ventre.

L’ouvrage révèle l’existence de makgui avec les jambes pour bloquer des coups de poings.

L’auteur décompose ensuite la multitude de coups de pieds en introduisant plusieurs techniques nouvelles : les coups de pieds de face tendus (podo) ou poussés (milo) destinés à repousser plutôt que frapper un adversaire.

Plus dynamiques viennent les coups de pieds marteau (nae ryo), fouettés (frou ryo) et les violents mouroupe à l’aide du genou.

Impossible également de parler de tae kwon do sans présenter les coups de pieds retournés et sautés, les fameux mamdorlyo et touio qui ont fait la réputation de ce sport en raison de leur aspect ultra spectaculaire.

La encore ils se déclinent sous toutes les formes possibles qu’elles soient fouettés poussées, écrasées avec des images de sauts extraordinaires de souplesse, de coordination et de maitrise.

Viennent ensuite les coup de pieds accompagnés de déplacement avant destinés à en doubler l’impact et les enchainements d’une jambe à l’autre.

Une fois les multiples combinaisons explorées vient le temps du combat, le kyorougui qu’il soit à partir de mouvement préalablement codifiés avec un nombre impressionnant de parades, blocages, contre allant jusqu‘à la saisie et l‘amenée au sol, plus libre mais encadré (chihap) dans une pratique sportive avec plastron, casque, protections bras/jambes et coquille et système de points à la touche au dessus de la ceinture, la principale différence avec la boxe américaine ou le karaté étant l’interdiction de coups de poings au visage.

La encore les techniques les plus efficaces en combat sont présentés avec quelque blocages, retraits mais surtout beaucoup de retournés et/ou sautés.

On termine avec le combat libre sans protection qui ressemble le plus à de la self défense avec blocage de coups aux parties, saisies, projections, frappes au sol avec cependant quelques bénéfiques mises en garde de sécurité quand aux règles de maitrise des techniques, de manque de concentration ou de préparation.

En conclusion, « Cours de tae kwon do, la technique du tchagui » confirme de la conclusion à laquelle je suis à présent arrivée sur les vertus des sports de combats qui quels qu’ils soient développent la maitrise, la confiance et la sérénité.

Après avoir tâté de boxe française, de ju jitsu et de tae kwon do, je peux dire que les bienfaits sont similaires avec une école de rigueur et de respect.

Bien entendu, je n’ai jamais pratiqué en compétition et ai d’autres centre d’intérêts même sportifs que les sports de combat, mais je trouve que pour faire face à un monde extérieur parfois stressant ou les rapports de force, les obstacles et l’agressivité sont souvent sur notre chemin, des sports comme le tae kwon do peuvent participer à un renforcement psychique et physique de l’individu.

Alors on pourra reprocher à « Cours de tae kwon do, la technique de tchagui » ces innombrables techniques aux noms complexes à assimiler et de ne pas se consacrer à l’art de poom se, figures essentielles dans les passages de grade de ce sport, mais l’ouvrage atteint pour moi son but initial : donner les informations nécessaires pour acquérir les bases théoriques et pratiques, ce qui à mes yeux compte déjà beaucoup !

Cours de tae kwon do, technique du tchagui (Pil-Won Park)
Partager cet article
Repost0
6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 17:40

Réalisé en 1977 par George Butler, « Arnold le magnifique » ou plus communément appelé « Pumping iron » est un documentaire sur le milieu du culturisme américain et peut être considéré comme la première apparition filmé de l’homme qui deviendra plus tard une star de films d’action et un homme politique de premier plan aux Etats-Unis : Arnold Schwarzenegger.

Dans « Arnold le magnifique », Schwarzenegger a 28 ans et déjà un palmarès impressionnant avec des titres prestigieux de Mr Univers et Mr Olympia dont il brigue ainsi un sixième trophée en 1975.

Le documentaire suit donc Arnold et les autres culturistes dans leur préparation avec d’éreintantes séances en salle de gym, notamment à Venice en Californie, lieu mythique ou les plus grands champions viennent chercher l’émulation dans leurs entrainements.

En guise d’apéritif, on suit Mike Katz, enseignant âgé de 31 ans qui tente de devenir Mr Univers et parle succinctement de son parcours d’ex enfant complexé venu au sport que ce soit football américain ou body building dans une quête de gloire et de reconnaissance.

Mais malgré ses efforts, le blond dégarni échoue face à Ken Weller, blond vénitien au physique sans doute moins imposant mais plus symétrique et mieux proportionné.

On change de braquet en délaissant le monde des amateurs pour nous intéresser à celui des professionnels avec la lutte à distance entre Schwarzenegger, tenant du titre à Mr Olympia et son rival Lou Ferrigno, qui coaché par son père, mise sur sa taille supérieure (1m95 contre 1m88) et ses bras réputés plus massifs.

Ferrigno représente donc l’outsider d’Arnold dans la catégorie poids lourds (plus de 90 kilos) mais parait comme un colosse emprunté face au charisme et à l’assurance carnassière du champion.

L’entrainement avant la compétition à Pretoria en Afrique du Sud, est intense, chaque champion tentant de surpasser ses limites en effectuant toujours plus de série avec des poids toujours plus lourds.

Soumis à pareil traitement, les physiques gonflent, atteignant des proportions sans commune mesure avec le commun des mortels.

L’italien Franco Columbu, protégé d’Arnold dans la catégorie des moins de 90 kilos, dénote un peu dans ce milieu par son passé de boxeur et son origine européenne.

Le documentaire montre le caractère du champion, capable de déstabiliser psychologiquement ses adversaires, ce que confirme son emprise mentale sur Ferrigno dans les vestiaires de préparation.

Columbu remporte le titre des moins de 90 kilos, Schwarzenegger surclassant Ferrigno dans la catégorie du dessus dans laquelle un français, Serge Nubret, magnifique Noir, parvient à tirer son épingle du jeu en raflant la seconde place au nez et à la barbe de la brute.

Logiquement en final, Schwarzenegger n’a aucune difficulté à vaincre Columbu au physique certes impressionnant mais limité par sa petite taille.

Le documentaire se termine donc sur le dernier sacre d’Arnold, ses adieux au monde du body building, une camaraderie de façade pour le faire valoir Ferrigno et une surprenant révélation sur la froide détermination du champion, capable de refuser d’aller à l’enterrement de son père, chef de la police autrichienne à Graz, pour cause de championnat.

En conclusion, « Arnold le magnifique » est 40 ans après sa sortie aujourd’hui une curiosité qui ne peut que mettre mal à l’aise quand on sait la banalisation des produits dopants dans la société et les ravages qu’ils produisent sur de jeunes sportifs même amateurs.

Si on peut éprouver de l’admiration pour ses athlètes repoussant leurs limites pour une impossible quête de perfection plastique, une inextinguible soif de reconnaissance et la simple jouissance de sentir leurs muscles gonfler lors des entrainements, on ne peut s’empêcher de penser qu’obtenir de pareils résultats ne peut se réaliser qu’en prenant des drogues similaires à celles données pour le développement de la viande des bœufs.

Cette gène mise à part, « Arnold le magnifique » vaut surtout le détour pour découvrir le jeune Schwarzenegger qui en plus d’un physique extraordinaire, savait déjà en fin politicien manipuler ses adversaires pour arriver à ses fins avec en victime idéale le sympathique balourd Lou Ferrigno, qui restera surtout dans l’histoire pour son incarnation de Hulk dans une série télévisée des années 80.

Arnold le magnifique (George Butler)
Partager cet article
Repost0
11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 20:14

Ayant pratiqué la boxe française à vingt ans je m’étais à l’époque documenté sur les arts martiaux et avais acheté « Cours de full contact » du journaliste sportif italien Ennio Falsoni.

Sorti en 1995, » Cours de full contact » est un manuel illustré permettant d’appréhender tous les aspects du full contact dont les autres noms sont kickboxing ou boxe américaine rendu célèbre à la fin des années 80 par quelques films de Jean-Claude Van Damme.

Après un court historique ou Falsoni explique l’origine de ce sport crée dans les années 70 par un ancien Marine’s américain revenu d’une base au Japon qui trouvait le karaté trop figé dans ses traditions, on rentre dans le vif du sujet.

Sans bruler les étapes, le livre propose des exercices illustrés pour s’échauffer en insistant sur la corde à sauter atelier bien connu des boxeurs pour développer le souffle et la coordination.

Bien entendu les sauts, pompes et autres traditionnels relevés du buste ne sont pas oubliés pour autant afin de préparer l corps à de longues séances d’étirements.

En effet, la souplesse ou mobilité articulaire est essentielle dans ce sport ou les combattants peuvent frapper au dessus de la ceinture avec leurs jambes.

On insiste donc logiquement sur les membres inférieurs notamment l’ouverture de la hanche avec des écarts progressifs qu’ils soient sagittaux ou faciaux.

Le journaliste précise bien que les athlètes montrant les exercices sont parmi les meilleurs d’Italie et que le lecteur ne doit pas se décourager devant leur étonnante souplesse mais progresser pas à pas, en jouant sur le relâchement musculaire et la persévérance.

Après cette longue partie dédiée au stretching qu’il soit passif (seul) ou actif (avec partenaire), on passe aux techniques de bases avec la décomposition des coups de pieds élémentaires : de face, latéraux ou circulaires en allant même jusqu’à faire saliver le lecteur par quelques retournés spectaculaires.

Mais Falsoni rappelle que 80% des combats sont gagnés par les poings, plus rapides et faciles d’emploi que les jambes et explique les directs, crochets et autres uppercuts.

De manière plus intéressante, sont développées les principales techniques de défenses avec les difficiles esquives misant sur des mouvements de buste ou des blocages à mettre en œuvre avec ses mains tout en usant de décalage pour pouvoir lancer des contre attaques.

Après avoir décomposé les mouvements élémentaires, Falsoni les combine de manière dynamique afin de montrer de manière réaliste des assauts entre combattants parant les attaques puis ripostant par des séquences pieds-poings simples mais efficaces.

On sera plus dubitatif sur le les coup de pieds sautés surtout lorsqu’ils sont retournés, les trouvant plus télé et photogéniques que réellement destructeurs en combat. Les techniques d’attaques sont pareillement développées toujours à base de combinaisons pieds-poings et de décalages afin de trouver la faille dans la garde adverse.

La variété des mouvement parait essentielle pour surprendre l’adversaire et enchainer des séries afin de le déborder.

Coups au corps, à la tête, de face, de coté ou retourné : toutes les combinaisons sont présentées de manière exhaustives par les deux athlètes italiens.

Assez curieusement Falsoni s’intéresse au combat d’entrainement avant les frappes aux pao pour développer la précision ou au sac pour la puissance et le système cardiovasculaire.

On termine par la préparation physique du boxeur, c’est-à-dire tout ce qui se fait en dehors de la salle, que ce soit le footing fractionné ou la musculation légère, à 66% de la charge maximum afin de ne pas perdre en vitesse en centrant le travail sur les jambes, bras et épaules.

Enfin vient le combat sur le ring, en soulignant l’importance de l’approche mentale pour dominer ses émotions en répétant mentalement les techniques et séquences à développer le jour J.

On termine sur quelques séances d’entrainement types et le rappel des règles de compétition.

En conclusion, « Cours de full contact » est un ouvrage sérieux, éclairé, complet et très pédagogique qui m’aura servi de guide pendant une quinzaine d’années pour progresser en gagnant en souplesse, en coordination et en développant des techniques que je parvenais parfois à mettre en œuvre en combat.

Même si certains exercices et techniques demeurent inaccessibles pour un amateur (notamment les grands écarts et coups de pieds retournés-sautés), « Cours de full contact » dispense de précieux conseils pour devenir un bon combattant de sports de combat et sans devenir un champion ou guerrier de rings, arriver à l’essentiel : se faire plaisir dans un exercice physique complet, intense avec en prime l’excitation de la confrontation physique dans un cadré dépouillé et réglementé.

Merci donc pour votre travail de haute qualité, Mr Falsoni.

Cours de full contact (Ennio Falsoni)
Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 22:27

Nous restons en 1979 avec « Coup de tête » de Jean-Jacques Annaud, et l’autre partenaire de Miou-Miou dans les valseuses, Patrick Dewaere qui tient ici le rôle principal d’un joueur de football François Perrin d’une petit ville de province, Trincamp.

Après un accrochage à l’entrainement avec le joueur vedette de l’équipe, Berthier (Patrick Floersheim) qui se blesse avant un match capital, Perrin est renvoyé de l’équipe et de l’usine ou il travaille pour le compte de Sivardière (Jean Bouise) président du club et industriel principal de la région.

Livré à lui-même après une sortie spectaculaire en slip, il provoque une bagarre générale au bar du Pénalty tenu par Berri (Maurice Barnier) ou se retrouvent les supporters de foot et décide avant de quitter la ville, de rejoindre sa maitresse Marie (Dorothée Jemma) en ignorant que son mari Lucien dit la Bête, (Bernard Pierre Donnadieu) est présent.

La personnalité flamboyante de Perrin se manifeste lorsqu’il grimpe au mépris du danger sur un échafaudage, pour tenter d’abuser de Marie, terrifiée par la présence toute proche de son mari.

Tout bascule au sens propre et Perrin doit une nouvelle fois fuir et marcher en pleine rue comme le proscrit de la ville qu’il est.

Malheureusement pour lui, il est pris pour un violeur et arrêté par l’inspecteur de la ville (Gérard Hernandez).

Reconnu par deux notables, Brochard (Michel Aumont) le vendeur de voitures et Lozerand (Paul le Person) le marchand de meubles mais plus grave par la victime Stéphanie (France Dougnac) influencée par la police, Perrin qui a le profil du coupable de part sa condition de marginal est finalement incarcéré.

Mais un accident de bus de l’équipe de Trincamp va changer la donne, et Sivardière faire jouer ses relation pour faire sortir de prison le temps d’un match Perrin afin de jouer pour l’honneur de la ville.

Malin comme un singe, Perrin fausse compagnie à ses gardiens pour aller chez Stéphanie dans la ferme intention de la violer pour de bon, avant finalement de se raviser ce qui touche la jeune femme émue par tant de sincérité.

Participant finalement au match, Perrin se distingue et marque deux buts, devenant le héros local de Tincamp qui triomphe de son adversaire.

Toute la population change alors d’avis sur Perrin qui est porté au nues.

Invités par les mêmes notables qui le dénigraient, Perrin se laisse porter par cette vague irrépressible avant de par défit demander à revenir en prison.

A sa grande surprise, le directeur de la prison, influencé par les relations de Sivardière refuse de le reprendre et Perrin finit lavé de tout crime.

Le jeune homme finit par prendre une revanche éclatante au cours d’un grand diner provoqué en son honneur, n’hésitant pas à dire son fait aux notables, secouer les policiers l’ayant molesté et enlevant la femme de Sivardière (Corinne Marchand) dans l’intention de la violer avant finalement de se raviser encore un fois et de la laisser rentrer seule à pied en pleine nuit.

Mais Perrin renonce finalement à mettre à exécution ses menaces et retrouve Stéphanie tombée sous son charme de gentil rebelle incompris.

En conclusion, « Coupe de tête » est un film étrange et une vraie charge virulente contre la bêtise du monde du football entre supporters débiles et notables, politiciens compris utilisant son image populaire pour cimenter leurs avantages.

Dewaere y trouve un rôle taillé sur mesure pour lui, de rebelle, marginal, faux voyou charmant sensible et attachant.

Autour de lui une galerie d’acteurs de haut niveau font leur office mais le tout ne dépasse pas le stade de la curiosité franchouillarde autour d’un sujet qui à la base ne me passionne pas.

On préféra Annaud dans ses films d’aventures, plus audacieux et moins ancré dans un réalité sociale que j’estime assez peu intéressante.

Coup de tête (Jean-Jacques Annaud)
Partager cet article
Repost0
8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 14:28

Le noble art a toujours eu sa place dans ces colonnes aussi est-ce avec un grand plaisir que sera chroniqué le documentaire de James Toback intitulé « Tyson » consacré en 2008 au plus grand champion du monde poids lourd de ces trente dernières années, Mike Tyson.

En une heure et demi seulement, Mike Tyson accepte de se livrer comme jamais devant une caméra, parlant de son enfance dans le quartier défavorisé de Brownsville à Brooklyn avec un père inconnu et toute une flopée de beau pères se succédant au gré des liaisons de sa mère.

Jeune, Mike apprend la dure loi de la rue et bien que répugnant à se battre, doit faire usage de sa force déjà importante après qu’on ait massacré les pigeons qu’il élevait sur les toits de son quartier.

Sans repère, fasciné par les petits truands noirs de Brooklyn à la richesse tapageuse, Tyson rejoint une bande et commet des braquages avant de se faire coffrer par la police à seulement 13 ans.

En prison, Tyson découvre la boxe par l’ancien boxeur Bobby Irish Stewart, qui le stupéfait après un coup du foie qui le cloue au sol.

Ayant détecté les immenses capacités physiques de l’adolescent mais aussi sa grande fragilité vis-à-vis du monde du dehors, Stewart oriente Tyson vers l’entraineur Cus d’Amato, entraineur réputé de New-York.

On comprend très vite que la rencontre avec Amato est cruciale dans la vie de Tyson.

Comme dans les films, Amato va exercer sur le jeune homme le rôle de père qui lui a toujours manqué, forgeant son corps et son mental pour faire de lui un futur champion de boxe.

Complètement intégré au sein de la famille Amato, Tyson va prendre progressivement confiance en lui, comprenant qu’il peut faire autre chose de sa vie que d’être un délinquant.

Sur le ring, la combinaison Tyson-Amato fait des ravages et le jeune boxeur accumule les succès grâce à une vitesse et un punch phénoménaux.

Malgré quelques déconvenues pour les sélections des jeux olympiques de 1984, Tyson passe professionnel en 1985 avec Jim Jacobs et Bill Cayton comme managers.

La mort de Amato est une tragédie pour Tyson qui perd son père spirituel à seulement 19 ans.

Mais la machine crée par Amato est lancée et Tyson devient le plus jeune champion du monde des lourds en 1986 à seulement 20 ans.

Le monde découvre alors fasciné et terrifié, un boxeur petit mais ultra rapide et puissant, capable de ridiculiser des adversaires plus grands et lourds qu’il surclasse en vitesse et punch.

Ces années sont les meilleurs pour le boxeur, qui accumule les exploits sportifs et devient une star, propulsé en cela par son nouveau et sulfureux manager Don King, lui-même ancien repris de justice qui aura une influence néfaste sur son poulain.

Tyson change de vie, est adulé dans le monde entier, sort, côtoie beaucoup de femmes et épouse sur un coup de tête l’actrice Robin Givens âgée sensiblement du même âge.

Ce mariage est un naufrage, Givens demande huit mois plus tard le divorce et se répand dans la presse sur la personnalité dépressive voir violente de son ex-mari.

Profondément affecté par cette rupture, Tyson dérive, boit, se drogue, perd son assiduité à l’entrainement et se fait surprendre à la surprise générale en 1990 à Tokyo par le modeste James Douglas dans l’une des plus grandes surprises de l’histoire de la boxe.

Cette dérive s’accélère lorsqu’en 1992, Tyson est incarcéré pour un viol commis sur une candidate au concours de Miss Black America.

Il purge sa peine avec interdiction de s’entrainer, rase les murs, lit, se convertit à l’Islam par rejet de la société américaine.

Ce qu’il raconte sur la dureté de la vie en prison se montre effrayant avec des détenus de longues durée à tendances psychotiques lançant leurs excréments, mettant le feu aux lits, les viols, les révoltes et les cellules d’isolement ou il peut cultiver son penchant pour la solitude.

Sorti en 1995, Tyson n’est plus le même, ayant beaucoup perdu physiquement et mentalement en prison.

Il épouse sa psychologue la belle Monica Turner, avec qui il restera marié 7 ans et aura trois beaux enfants, mais qui finira par le quitter en raison de ses éternelles infidélités.

Après quelques matchs de rodage viennent les choses sérieuses avec le combat contre Evander Holyfield, vieux boxeur extrêmement résistant et courageux, qui ne se montra pas impressionné par l’aura bestiale de Tyson.

Holyfield le bat une première fois en 1996 à Las Vegas dans un match dur ou Tyson se plaint de coups de tête.

La revanche en 1997 tourne au psychodrame, Tyson perdant la tête, mordant à deux reprises son adversaire à qui il arrache un morceau d’oreille, se faisant disqualifier et suspendre après une bagarre générale sur le ring.

La violence et la provocation seront également au rendez vous face à l’imposant anglais Lennox Lewis, qui sera le dernier champion à le battre en 2002 avant une retraite définitive en 2005 face au modeste Kevin Mc Bride, Tyson ayant perdu le gout de combattre et ne s’estimant plus assez compétitif pour les grands titres. En traçant le bilan de ses dernières années, Tyson exprime son amertume face à ses anciens managers requins, les Jacobs, Layton mais surtout l’affreux Don King qui l’escroquèrent en ne lui laissant que les miettes de l’immense fortune amassée sur les rings.

Le boxeur ne mâche pas ses mots sur King, le traitre qu’il est allé piétiner dans un hôtel de Beverly Hills avant de ne récupérer que à peine 10% de ces gains par la voie légale.

Il évoque également sa passion des femmes, son instabilité amoureuse, ses innombrables conquêtes attirées par sa célébrité, sa réputation d’athlète brutal et son argent.

Etonné d’être encore en vie à 40 ans, Tyson n’avait rien prévu et va devoir se chercher une nouvelle vie, loin de la boxe mais en relation avec ses enfants dont il semble fier.

En conclusion, « Tyson » est un documentaire à l’image de son sujet, âpre, intense, captivant et constituerait sans problème le biopic d’un film hollywoodien.

Derrière la brute bodybuildée, se dessine un homme fragile, en proie à de grandes difficultés et angoisses existentielles qu’il masque à travers une agressivité et un mode de vie extravertie.

Personnage sans limite, extrême dans son rapport au sexe et à l’argent, Tyson semble vivre toujours en cherchant à se bruler les ailes.

On demeure également abasourdi de voir l’influence de son premier coach Cus Amato, sorte de Mickey des Rocky, qui le tira vraisemblablement de la rue et d’une mort précoce dans l’anonymat, la violence et la misère.

Bien entendu, j’ai adoré voir ce champion mythique ouvrir son cœur mais ai également gouté les analyses techniques, notamment de boxeurs français (Fabrice Benichou, Souleymane M’Baye, Thierry Jacob, John Dovi, Dominique Nato …), louant la technique simpliste du boxeur en basant tout sur la vitesse et le punch pour faire la différence, mais également le terrible ascendant psychologique qu’il exerçait sur ses adversaires qui perdaient leur moyens face à lui.

Au-delà du témoignage, on restera sans voix sur les vidéos du Tyson du début des années 80, ce félin musclé, rapide et féroce, broyant de la puissance de ses coups surnaturels les corps martyrisés de ses adversaires.

Monumental donc, avant de découvrir le livre " La vérité et rien d'autre" sorti en 2013 ?

Tyson (James Toback)
Partager cet article
Repost0
30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 10:40

courir.jpg4.gif

 

 

L’être humain n’étant fort heureusement pas réduit à son cerveau mais possédant également un amas de systèmes organiques s’interconnectant dans une enveloppe corporelle, cette chronique va s’intéresser à un domaine assez peu développé en ce ces colonnes : le sport et en particulier la course à pied que je pratique modérément mais régulièrement depuis mes 16 ans.

Sorti en 2007 « Courir, tout ce que vous devez savoir pour débuter » s’apparente au premier abord au parfait manuel pour se mettre ou se remettre à une activité physique réputée à la portée de tous lorsque le printemps refait parler de lui.

Divisé en cinq chapitres, cet ouvrage reprend la question à son origine en s’intéressant au besoin primaire qu’ont les hommes de courir.

Présenté sous la forme d’un argumentaire, sont motivés les principaux avantages de la course à pied : sport instinctif, sans contraintes horaires ni spatiales idéal pour perdre du poids, renforcer son tonus, mieux dormir, réduire le stress et encore plus surprenant améliorer certaines capacités mentales.

Sport privilégié des hommes d’affaires, des artistes ou des ingénieurs, la course à pied semble avoir des effets sur la créativité et la gestion de son temps.

A l’inverse, l’ouvrage s’attache à battre en brèche certaines contre vérités comme les dommages infligés aux genoux, ou la réputation de sport ennuyeux, solitaire pour jeunes gens minces.

Un peu plus technique voir scientifique, le calculs mathématiques du fameux tests des 2,4 kms de Cooper réalisé dans tous les collèges de France, permet de déterminer la VO2 max suivant le sexe, le poids et l’âge des individus.

Complété par un checkup médical nécessaire passé un certain âge (tests d’effort et analyse sanguine), le choix de l’équipement est le second paramètre essentiel avant de s’élancer sur les pistes ou chemins.

Les chaussures bien entendu relèvent de la plus grande attention mais la sélection d’une tenue adaptée à l’environnement également : chaleur, froid, pluie, ces deux derniers étant de mon coté les plus délicats à surmonter.

Si il relève du bon sens pratique de se protéger du soleil par des casquettes, d’éviter les heures les plus chaudes (10h-16h) de s’hydrater abondamment et de revêtir coupe vent, gants, bonnets et couches goretex ou synthétiques pour les temps d’hiver, la question de l’alimentation s’avère tout de suite beaucoup plus complexe à mettre en pratique.

Ici riz brun, pates au sarrasin, pain complet, abominables muesli, asperges, haricots, choux, blettes, épinards prennent le pouvoir pour rentrer dans les saints sacrements du sportif.

Plus accessibles et agréables on retrouvera avec plaisir le melon, l’orange, la banane, le poulet, l’agneau, le saumon, le thon.


On appréciera les conseils prodigués pour un échauffement et un retour au calme indispensables pour améliorer la récupération et réduire le risque de blessure, la fin d’une séance s’accompagnant également des traditionnels étirements illustrés ici sur quelques photos.

Le chapitre trois est consacré aux entrainements, qui peuvent être de 20 à 30 minutes lorsqu’on reprend une activité ou tout simplement lorsqu’on manque de temps.

Le choix du parcours idéal (route de campagne sans voiture mais assez fréquentée) fait l’objet de plusieurs variantes du moment que le coureur est en sécurité.

L’alternance des séance de courses et de marche est ici recommandée, l’important étant de maintenir une activité régulière (3 ou 4 courtes séances par semaine) en n’augmentant pas le kilométrage de plus de 10% à chaque sortie.

Lorsque les résultats se font sentir sur la capacité à l’effort, un travail de vitesse peut alors entrer en action pour améliorer les performances à grand renfort de séries de lignes droites, aller-retour ou 400m pour un volume maximum de 5% de l’entrainement global.

Allié à une politique de récupération souvent négligée par les fondus du surentrainement, le travail spécifique de vitesse permet d’améliorer progressivement les performances sans se blesser.

Le chapitre suivant insiste sur l’intérêt de courir à plusieurs : en couple, avec un chien en club ou entre amis, ce qui augmente la motivation et la sécurité.

Tenir un carnet de course, se fixer des objectifs comme perdre du poids ou participer à une compétition sont également de bons moteurs.

Un passage appréciable sur l’entrainement croisé avec un second voir un troisième sport permet rééquilibrer le musculature forcément atteinte par une pratique trop exclusive de la course à pied et dans ce domaine, le duo classique natation/vélo si cher aux triathlètes arrive en pole position.

Enfin le livre termine en mettant en valeur les effets périphériques que peuvent avoir la course à pied sur l’hygiène de vie, en amenant à organiser son temps, son alimentation et son sommeil.

En conclusion, « Courir, tout ce que vous devez savoir pour débuter » est un livre intelligent et plaisant qui pourra venir habilement donner du courage aux personnes désireuses de reprendre une activité physique modérée à tout âge.

J’ai apprécié son approche combattant les idées reçues sur la course à pied, notamment toutes les excuses qu’on peut se donner pour ne pas courir comme le manque de temps, de forme ou d’espace.

Simple et universel en raison de son implantation dans nos gènes d’anciens primates courant pour s’enfuir ou chasser, l’acte inné de courir revêt une signification nouvelle dans nos mondes occidentaux ou le confort, la sédentarité, la junk food et l’usage massif d’excitants comme le café ou les boissons « énergisantes » font de nous des êtres moins forts, moins endurants physiquement et mentalement que nos ainés.

Si courir peut aujourd’hui s’apparenter à renouer le contact avec son corps et l’environnement, il n’en est pas moins souvent ennuyeux et pénible.

J’ai en effet toujours considéré la course à pied, que je pratique en solitaire ou en groupe, comme une activité de mise en forme ou de complément à un autre sport et non l’inverse.

Souvent soumise aux aléas d’une météo par essence capricieuse, la course est également difficile pour moi en hiver, ou le manque de luminosité et les conditions peu favorables pèsent dans le moral.

Je réprouve également une approche trop scientifique de la course à pied, avec le besoin de tout chiffrer : le kilométrage, le temps, la fréquence cardiaque et le poids.

Lorsque cet aspect de contrôle prend le pas sur l’alimentation et décrit quoi, quand et combien manger six fois par jour, cela commence à me contrarier.

Cet aspect travaillomaniaque du coureur d’endurance m’a toujours agacé, aussi reproche je au livre de ne pas proposer également des sports de compléments plus dynamiques et fun comme le tennis, le basket ou les arts martiaux pour rentre plus attractif l’exercice de la course à pied.

Malgré ces quelques reproches de principe, je recommande donc la lecture de ce livre pour toute personne désirant se lancer à son rythme dans cette pratique remise au gout du jour depuis quelques années …

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 21:42

girl_fight.jpg2

 

 

Sorti en 2000, « Girlfight » est un petit film de Karyn Kusama qui connut un joli petit succès d’estime et décrocha quelques prix dans les festivals.

L’histoire est celle de Diana Guzman (Michelle Rodriguez) jeune femme latino américaine issue d’un quartier populaire, Brooklyn de New-York.

Rebelle et mal dans sa peau, Diana est élevée avec son jeune frère Tiny (Ray Santiago) par son père Sandro (Paul Calderon) depuis la mort de sa mère par suicide.

Perturbée, Diana se fait remarquer par son agressivité et par les multiples bagarres auxquelles elle participe notamment au collège pour une histoire de jalousie entre filles avec Veronica (Shannon Walker Williams), plus féminine qui s’est rapprochée de sa meilleure amie Marisol (Elisa Bocanegra).

Un jour qu’elle va chercher son frère à son cours de boxe, Diana ressent un appel secret pour l’ambiance de sueur, de courage et d’abnégation dans la confrontation physique qui se dégage de l’endroit.

A force de culot et de détermination elle convainc le coach de la salle Hector (Jaime Tirelli) de l’entrainer en vue de combattre.

Diana souffre physiquement en répétant ses gammes à la corde à sauter, au punching ball et pleine de rage, rechigne à apprendre les techniques du ring.

Malgré sa réprobation, Tiny couvre sa sœur et ne dit rien à Sandro, qui un peu dépassé par les évènements, passe son temps dans des soirées alcoolisées à jouer entre hommes.

A la salle, Diana remarque Ray (Victor Sierra) jeune bellâtre promis à une carrière professionnelle.

Par son assiduité et des dons certains, Diana gagne le respect des boxeurs avec qui elle s’entraine, et se rapproche logiquement de Ray, avec qui elle entame une relation timide tournant autour du ghetto latino, de leur jeunesse écorchée et de la boxe comme unique voie de sortie.

La jeune femme profite d’une opportunité de tournoi de boxe mixte pour affronter son premier adversaire masculin, un macho latino qui la provoque constamment et qui finit par être disqualifié par l’arbitre.

A cette occasion, aidé par Ray, elle s’émancipe également de l’influence de son père et parvient à lui tenir tête quand il découvre qu’elle boxe.

Tout ceci ne fait que renforcer la rage de Diana, qui multiplie les footings matinaux et les séances toujours plus intenses en salle avec Hector.

Diana se trouve également plus posée à l’école ou elle parvient à résister aux piques de sa rivale Veronica.

Elle remporte un match décisif contre une jeune boxeuse noir talentueuse, ce qui lui ouvre les portes d’un match qualificatif pour un l’obtention d’un contrat pro.

Malheureusement le match doit avoir lieu contre Ray, son petit ami qui est prêt à refuser ce combat.

Contre toute attente, Diana insiste auprès de Ray pour que le match se tienne et finit par l’emporter aux points après un match étrange et rempli d’émotions.

Même si Diana bat son ami, ceci ne semble pas entamer leur liaison tumultueuse.

En conclusion, malgré sa pluie de récompenses et la révélation de Michelle Rodriguez, masculine et surmusclée, « Girlfight » n’est pour moi qu’un film de boxe comme les autres.

Evidemment, l’aspect féministe de l’œuvre a été mis en avant pour saluer le courage de cette jeune femme pauvre, écorchée et paumée, qui s’accroche à ce sport dur et intense pour donner une direction à sa vie et exorciser ses propres démons.

Ces intentions sont nobles, mais le scénario n’évite pas quelques lourdeurs, comme l’improbable love story avec un bellâtre fadasse voir même l’improbable victoire d’une femme certes entrainée mais face à des soit disant futurs pro masculins.

Il y a certes la description mainte fois évoquée de l’ascèse de l’entrainement du boxeur, mais à force de vouloir montrer sa rage et sa capacité, Rodriguez perd en chemin toute sa féminité et se montre plus repoussante qu’attirante.

Peu d’enthousiasme donc pour ce petit film féministe.

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 09:25

warrior.jpg2

 

 

Le succès naissant des arts martiaux mixtes mélangeant boxe thaï, lutte, judo et Jiu jistu a été exploité en 2011 par « Warrior » de Gavin O’Connor.

« Warrior » raconte le destin croisé de deux frères embringués dans une histoire familiale complexe, Tommy Colon (Tom Hardy) ancien Marine tout juste revenu de la guerre d’Afghanistan et Brendan (Joel Edgerton), professeur de sciences physiques et père de famille en apparence rangé.

Après de nombreuses années de silence, Tommy fait irruption chez son père Paddy (Nick Nolte) ancien alcoolique repenti et on comprend instantanément que les relations sont tendues.

Le sujet principal de la discorde est la mort de la mère, que Tommy a aidé seul dans ses derniers jours, tandis que Paddy, ravagé par sa dépendance, la laissait à son funeste sort.

Désœuvré et révolté, Tommy s’inscrit dans une salle de sports de combat, ou il fait tout de suite impression en mettant KO le champion local d’arts martiaux mixtes.

L’entraineur Joe Zito (Kevin Dunn), décèle alors le potentiel de Tommy et lui parle d’un grand tournoi de MMA organisé à Atlantic city, Sparta.

Intéressé, Tommy préfère néanmoins s’entrainer à la dure avec son père, qui avait fait de lui un champion de lutte dans sa jeunesse.

De l’autre coté, le gentil Brendan, lui aussi séparé de son père et son frère depuis des années, découvre qu’il est endetté jusqu’au cou et pour ne pas avoir à vendre sa maison, décide lui aussi de reprendre le chemin des matchs d’arts martiaux mixtes ou il excelle.

Mais cette activité violente et mal considérée est déclarée incompatible avec sa qualité de professeur, et Brendan est suspendu de ses cours ce qui le place en position quasi désespérée vis-à-vis de ses créanciers.

Il s’en va trouver Frank (Frank Grillo) son ancien entraineur et lui fait part de sa volonté de se ré-entrainer à plein temps pour se renflouer financièrement.

L’entrainement en parallèle des deux frères est dur, avec un mélange de rounds particulièrement âpre et de séquences de footings en fractionné ou les organismes sont poussés à leur limite.

Bénéficiant de la blessure du favori de Frank, Brendan se voir offrir une place pour le tournoi Sparta.

Il s’apprête donc à se rendre à Atlantic City, pour combattre dans le même tournoi que Tommy, devenu une star lorsque son passé de héros d’Afghanistan est révélé au grand jour.

L’explication entre les deux frères a lieu sur une plage et démontre toute la haine de Tommy contre Brendan, accusé lui aussi d’avoir laissé tombé sa mère.

Malgré une louable volonté de Brendan de se rabibocher, le dialogue semble définitivement rompu entre les deux hommes.

Arrive alors le tournoi, et la dureté des matchs.

Si Tommy domine facilement ses adversaires en raison de sa puissance et de sa hargne hors du commun, Brendan a plus de peine et ne s’en sort que difficilement notamment après un match épique contre un athlétique afro américain.

Mais malgré les coups et les blessures, les deux frères passent les tours.

Brendan réussit en demi finale un authentique exploit en sortant le russe Koba (Kurt Angle) impressionnant colosse et favori du tournoi.

La finale opposera donc les deux frères sous les yeux de Paddy et de leurs camps respectifs.

Le match est prodigieusement intense et d’une grande violence, chacun cherchant à résoudre par les coups échangés le différent familial.

Après plusieurs rounds, Brendan prend finalement l’avantage sur Tommy et le pousse par une clé de bras à abandonner après lui avoir assuré de son amour.

Les deux frères tombent dans les bras l’un de l’autre …

Au final, « Warrior » est un film de gros bras qui ne fait pas dans la dentelle.

L’histoire de famille sous jacente introduit un peu de profondeur dans ce qui n’aurait pu qu’être qu’une apologie de l’ultra violence d’un sport qui fait passer la boxe et le judo pour des amusements entre fillettes.

Malgré le réalisme des matchs et l’implication (physique) des acteurs surgonflés aux stéroïdes pour des questions de crédibilité, « Warrior » ne vole pas beaucoup plus haut que les films de baston habituels, avec une histoire sentimentale à grosse ficelles destinée à contre balancer la boucherie de certaines scènes.

Pas forcément convaincu par la thérapie bourre-pif donc …

Partager cet article
Repost0