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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 22:27

Nous restons en 1979 avec « Coup de tête » de Jean-Jacques Annaud, et l’autre partenaire de Miou-Miou dans les valseuses, Patrick Dewaere qui tient ici le rôle principal d’un joueur de football François Perrin d’une petit ville de province, Trincamp.

Après un accrochage à l’entrainement avec le joueur vedette de l’équipe, Berthier (Patrick Floersheim) qui se blesse avant un match capital, Perrin est renvoyé de l’équipe et de l’usine ou il travaille pour le compte de Sivardière (Jean Bouise) président du club et industriel principal de la région.

Livré à lui-même après une sortie spectaculaire en slip, il provoque une bagarre générale au bar du Pénalty tenu par Berri (Maurice Barnier) ou se retrouvent les supporters de foot et décide avant de quitter la ville, de rejoindre sa maitresse Marie (Dorothée Jemma) en ignorant que son mari Lucien dit la Bête, (Bernard Pierre Donnadieu) est présent.

La personnalité flamboyante de Perrin se manifeste lorsqu’il grimpe au mépris du danger sur un échafaudage, pour tenter d’abuser de Marie, terrifiée par la présence toute proche de son mari.

Tout bascule au sens propre et Perrin doit une nouvelle fois fuir et marcher en pleine rue comme le proscrit de la ville qu’il est.

Malheureusement pour lui, il est pris pour un violeur et arrêté par l’inspecteur de la ville (Gérard Hernandez).

Reconnu par deux notables, Brochard (Michel Aumont) le vendeur de voitures et Lozerand (Paul le Person) le marchand de meubles mais plus grave par la victime Stéphanie (France Dougnac) influencée par la police, Perrin qui a le profil du coupable de part sa condition de marginal est finalement incarcéré.

Mais un accident de bus de l’équipe de Trincamp va changer la donne, et Sivardière faire jouer ses relation pour faire sortir de prison le temps d’un match Perrin afin de jouer pour l’honneur de la ville.

Malin comme un singe, Perrin fausse compagnie à ses gardiens pour aller chez Stéphanie dans la ferme intention de la violer pour de bon, avant finalement de se raviser ce qui touche la jeune femme émue par tant de sincérité.

Participant finalement au match, Perrin se distingue et marque deux buts, devenant le héros local de Tincamp qui triomphe de son adversaire.

Toute la population change alors d’avis sur Perrin qui est porté au nues.

Invités par les mêmes notables qui le dénigraient, Perrin se laisse porter par cette vague irrépressible avant de par défit demander à revenir en prison.

A sa grande surprise, le directeur de la prison, influencé par les relations de Sivardière refuse de le reprendre et Perrin finit lavé de tout crime.

Le jeune homme finit par prendre une revanche éclatante au cours d’un grand diner provoqué en son honneur, n’hésitant pas à dire son fait aux notables, secouer les policiers l’ayant molesté et enlevant la femme de Sivardière (Corinne Marchand) dans l’intention de la violer avant finalement de se raviser encore un fois et de la laisser rentrer seule à pied en pleine nuit.

Mais Perrin renonce finalement à mettre à exécution ses menaces et retrouve Stéphanie tombée sous son charme de gentil rebelle incompris.

En conclusion, « Coupe de tête » est un film étrange et une vraie charge virulente contre la bêtise du monde du football entre supporters débiles et notables, politiciens compris utilisant son image populaire pour cimenter leurs avantages.

Dewaere y trouve un rôle taillé sur mesure pour lui, de rebelle, marginal, faux voyou charmant sensible et attachant.

Autour de lui une galerie d’acteurs de haut niveau font leur office mais le tout ne dépasse pas le stade de la curiosité franchouillarde autour d’un sujet qui à la base ne me passionne pas.

On préféra Annaud dans ses films d’aventures, plus audacieux et moins ancré dans un réalité sociale que j’estime assez peu intéressante.

Coup de tête (Jean-Jacques Annaud)
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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 22:00

4 guerre_feu.jpg

 

 

Après « Le nom de la rose » voici un autre grand film de Jean-Jacques Annaud, « La guerre du feu ».

Sorti en 1981, « La guerre du feu » traite d’un sujet incroyablement audacieux tiré d’un roman avant-gardiste de J-H Rosny datant de 1911, la quête de trois hommes préhistoriques pour retrouver le feu de leur tribu (les Ulam) perdu après un raid éclair de leurs rivaux, les Wagabou, sorte d’hommes singes beaucoup plus sauvages et agressifs.

Amoindris et vulnérables sans leur feu, les Ulam se réfugient sur une ile perdue dans les marais pour échapper aux prédateurs.

C’est alors que trois guerriers, Naoh (Everett Mc Gill), Amoukar (Ron Pearlman alors jeunot !) et Gaw (Nameer El Kadi) partent en expédition pour retrouver le feu et le ramener à leur tribu.

L’expédition est une véritable épopée, ou les trois hommes échappent à des lions à dents de sabre, et parviennent à dérober le feu de la tribu des Kzamm, féroces cannibales enlevant d’autres hommes afin de les dévorer.

Après une lutte d’une brutalité inouïe, les expéditionnaires volent le feu et récupèrent Ika (Rae Dawn Chong) une jeune femme de la tribu des Ivaka dont la particularité est d’être couverte de peintures de la tête aux pieds.

Ayant échappé à ses ravisseurs, Ika se sent redevables auprès de ses sauveurs et les accompagne dans leur périlleux retour dans leur tribu.

Pris en chasse par les Kzamm, ils ne doivent leur salut qu’à une alliance audacieuse avec un troupeau de mammouths passant à proximité.

Semblant attiré par Ika, Naoh la suit lorsqu’elle quitte son groupe pour revenir dans sa tribu vivant dans une zone marécageuse.

Pris dans des sables mouvant, Naoh est capturé et après quelques humiliations admis chez les Ikava qui lui apprennent le précieux savoir lui permettant de faire du feu.

Ses deux amis ne tardent pas à le rejoindre et le quatuor revient alors pour de bon chez les Ulam, non sans avoir du lutter contre des pillards qu’ils tuent à coups de sagaies, ou faire face à un ours des cavernes qui blesse grièvement Gaw.

Une fois sur l’ilot marécageux des Ulam, le feu est éteint par mégarde mais Naoh montre l’étendue de sa science en parvenant à le ranimer.

Une nouvelle ère commence pour les Ulam qu’on devine plus prospère.

En conclusion, « La guerre du feu » est un film surprenant et parfaitement réussi, parvenant à tenir en haleine du début à la fin.

Le talent de Annaud qui  s'appuie sur l'écrivain Anthony Burgess pour reconstituer un langage primitif basé sur les sons, lui permet de recréer un monde oublié, souvent fantasmé et de mettre en scène des aventures passionnantes d’un trio d’hommes des cavernes.

La reconstitution est superbe avec loups, lions, ours et mammouths et fait bien sentir la féroce compétitions pour la survie entre les tribus primitives.

Qu'importe si certaines inexcactitudes scientifiques sont présentes, on ne peut donc que vibrer devant cette histoire intense, rythmée et formidablement bien construite.

Plus de trente ans après, « La guerre du feu » demeure une curiosité de choix.

Tentez l’expérience, vous ne serez pas déçu de ce voyage un peu fou dans le passé.

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