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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 18:28

Retour dans le passé des comics avec « The uncanny X-men, volume 1, n°217 ».

Sorti en 1987 aux États-Unis, ce numéro concocté par Jackson Guice sur un scénario du maitre Chris Claremont place l’action sur la fameuse ile de Muir an nord de l’Écosse, connue pour être une des bases arrières des X-men.

L’anglaise Elisabeth Braddock, plus connue sous le nom de Psylocke teste ses puissantes capacités télépathiques en luttant avec brio contre un trio composé de Malicia, Dazzler et Longshot.

Malicia est sonnée par une rafale psychique qui la désoriente pour s’écraser, Dazzler contrôlée télépathiquement pour abattre le réputé plus faible de trois, qui usant de sa chance et de son habileté, arrive à empêtrer suffisamment son adversaire pour que Malicia reprenne physiquement le dessus pour mettre un terme à l’exercice.

Après un déjeuner réparateur concocté par le paternel Hurleur, on découvre que Moira Mc Taggart, sa compagne a reconverti une partie de l’ile en asile pour les mutants Morlocks, décimés par une attaque des Maraudeurs.

Mais la fragile Dazzler quitte l’ile après une altercation avec la fougueuse Callisto, ex chef des Morlocks et décide de se rendre en Ecosse pour se distraire dans un bar ou ses talents de chanteuses ne tardent pas à la faire remarquer.

A cran, l’adolescente réagit mal après s’être fait bousculer par une brute colossale sans même remarquer qu’elle a maille à partir avec le Fléau, sous son identité civile de Cain Marko.

Comprenant tardivement son erreur, Dazzler déploie tout son pouvoir de maitrise de la lumière face à un adversaire quasi invincible, qui la ménage car il est tout bonnement fan de sa musique !

Faisant du combat contre le Fléau un défi personnel, Dazzler épuise toute son énergie en essayant de le frapper avec un laser hautement concentré et tombe inanimé dans les bras du colosse, de surcroit sincèrement navré du résultat !

En conclusion, « The uncanny X-men, volume 1, n°217 » est un petit numéro sympathique ou le lecteur est plongé par la qualité et la finesse du trait de Guice dans le cadre exotiquement dépaysant de l’Ecosse.

Le match entre Dazzler à 130% de ses capacités et un Fléau plus embarrassé que violent vaut le déplacement et Claremont continue d’explorer les failles/doutes de ses personnages notamment féminin, comme la sexy télépathe Psylocke et la blonde flamboyante Dazzler.

Court mais intense/savoureux, du comics des années 80 comme on l’aime !

The uncanny X-men, volume 1, n°217 (Chris Claremont, Jackson Guice)
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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 09:57

Retour aux comics avec « X-men, l’intégrale 1989, tome 2 » dans lequel Marc Silvestri prend la place de Louise Simonson aux dessins avec toujours aux commandes le maitre Chris Claremont.

La première partie pourtant signée Terry Austin (scénario) et Mike Vosburg (dessins) monte le sexy et solaire Dazzler/Alison Blair en proie à une inversion de personnalité avec l’agent Diamondback.

En réalité, les deux super héroïnes ont été capturées par une créature difforme répondant au nom de Mr Jip, qui maitrisant la magie noire a inversé leurs personnalités et espère ainsi contraindre les X-men à récupérer quatre objets magiques possédés par la Société du serpent, organisation criminelle travaillant pour le compte de deux mystérieux commanditaires Ghaur et Llyra.

Basés à présent en Australie, les X-men trouvent donc un prétexte pour repartir à l’action et se font ainsi téléporter par leur mystérieux ami aborigène Gateway (Talisman) aux quatre coins du globe.

En Terre sauvage, Wolverine et l’esprit de Diamondback dans le corps de Dazzler, pénètrent dans une base secrète et triomphent aisément d’une équipe dirigée par Aspic.

Avec une Dazzler privée de ses pouvoirs et peu à l’aise, Wolverine fait à lui seul la différence, le costaud Vipère heurtante et le ringard Boomslang ne pesant pas bien lourd une fois les rafales de venin d’Aspic neutralisés.

Dans une ville de l’Ohio abandonnée, Colossus parvient non sans peine à desserrer l’étreinte surpuissante d’Anaconda, Havok mis à mal par les facultés d’illusionnistes du Mamba noir s’en sort par chance tandis que Malicia écrase Coachwhip dont la seule arme est un fouet coupant.

En Islande, la situation est plus confuse mais l’équipe de la Société du serpent ne pèse pas bien lourd face aux éclairs de Tornade et aux pouvoirs télépathiques de Psylocke.

Bushmaster renonce sans combattre convaincu par les argument de Diamondback/Dazzler et seul Crotale provoque le seul accroc au plan en faisant effondrer une colline qui ensevelit le malheureux Longshot.

Une fois chez Mr Jip, la discussion tourne à l’orage, mais le monstre accepte finalement de libérer ses otages en réintégrant leurs esprits dans leurs corps respectifs, mais se fait in extremis dérober ses précieux objets par Sidewinder l’ex chef de la Société du serpent évincé par Cobra qui peut ainsi les remettre à ses commanditaires contre un belle somme d’argent.

Sally Pashto (scénario) et Jim Fern (dessins) introduisent une nouvelle venue chez les X-men, la jeune adolescente un peu paumée Jubilé, qui téléportée par Gateway en Australie trouve refuge dans les sous sols de la base déserte des X-men.

Américaine d’origine chinoise, Jubilé dont le principal pouvoir, mal maitrisé est de projeter des feux d’artifices pouvant aboutir à des explosions plus puissantes qui lui permettent de se défaire d‘une attaque de chien cyborg, apporte un vent de fraicheur à des X-men plus adultes.

Chris Claremont et Marc Silvestri prennent ensuite le relai et changent brutalement de registre pour montrer une fusion intéressante entre les deux robots parmi les plus redoutables ennemis des X-men, le Moule initiale et Nemrod, tous appartenant à la classe des Sentinelles.

Le système du Moule semble prendre le dessus et intègre non sans peine Nemrod, créant ainsi un robot monstrueux représentant une véritable menace pour mutants et humains de la ville de New-York.

Le Moule profite de matériaux de chantier pour accroitre sa taille, devenant ainsi un colosse de métal et lance une attaque terrible contre Malicia dont le corps s’écrase sur une voiture transportant le sénateur Robert Kelly et sa femme Sharon, grièvement blessée dans l’accident.

Alors que Malicia s’apprête à plier face à la puissance de feu terrifiante du robot, les X-men volent à son secours, profitant de leur capacité à être indétectables aux senseurs électroniques, pour lancer une attaque combinée qui permet de détruire leur ennemi.

Mais les facultés de Nemrod s’activent, permettant au robot de se reconstituer et d’adapter de nouvelles tactiques de combat face aux attaques qui l’ont précédemment détruit.

Malicia a alors comme idée géniale d’absorber les pouvoirs de Colossus, de monter dans la stratosphère puis de plonger à des vitesses vertigineuses pour percuter le monstre et le désintégrer.

Alors que le Moule tente une nouvelle fois de se reconstituer, Dazzler a alors l’idée de le projeter dans une autre dimension en utilisant une amulette mystique, stratagème qui fonctionne même si Malicia est malheureusement elle aussi emportée.

Resté seul au chevet de sa femme morte, le modéré Kelly à présent ivre de douleur, contacte Sébastian Shaw et lui donne son accord pour démarrer un nouveau programme de création de robots anti mutant.

Avec Jim Lee aux dessins, une nouvelle menace entre en action, le groupe des Reavers, criminels cyborg crées ou recrutés par Donald Pierce, ex membre du Club des damnés.

Pierce consacre toute son énergie à capturer et tuer Wolverine, son ennemi personnel.

Les membres les plus redoutables de son équipes sont Lady deathstrike, pratiquement son bras droit, le vicieux Playboy le reste étant de facture moins impressionnante, que ce soit Cabèche, le chenillé Brisos ou les trois ex mercenaires du Club massacrés par Wolverine : Reese, Cole et Macon. De leur coté, les X-men sont pris par surprise par le robot Nanny capable de les faire régresser à l’état infantile pour tomber sous son contrôle.

Psylocke, Havok et Dazzler subissent ce traitement et attaquent la base australienne des X-men.

Il se heurtent à Tornade et Colossus dans un combat extrêmement violent.

L’intervention surprise de Jubilé dérègle les circuits de Nanny et l’oblige avec son garde du corps Peter à se replier vers son vaisseau.

Pris à partie par le pouvoir élémentaire de Tornade, leur fuite est retardée, ce qui laisse le temps à Havok qui a repris ses esprits de caler une terrible rafale de plasma qui les désintègre… tuant du même coup Tornade !

Avec Silvestri, les X-men en plein deuil souffrent en Australie tandis que Polaris désorientée et réfugiée au Chili tente vainement des les contacter.

Havok parvient néanmoins à localiser l’appel grâce à l’ordinateur central de la base et Gateway téléporte les X-men au Chili pour tomber en plein milieu d’une attaque surréaliste de créatures de la Terre sauvage.

Désorientés par le pouvoir d’une créature nommé Whiteout, les X-men doivent faire face à de vieilles connaissances, les colosses Gaza l’aveugle et Barbarus aux quatre bras et le batracien Aquarius.

Polaris est cependant capturée par Zaladane et emmenée en Terre sauvage près de l’Antarctique.

Après avoir surclassé Ka-zar, Shanna et Nereel, Zaladane se revendique en effet comme la reine de la Terre sauvage et désire utiliser la technologie supérieure du Maitre de l’évolution pour faire muter Polaris.

Infiltré pour sauver sa bien aimée, Havok est découvert et capturé par Lupo une créature mi homme mi loup ayant une haine personnelle contre lui.

Zaladane semble posséder une grande palette de ressources, notamment le génie scientifique de Cervico seul capable de contrôler les appareils du Maitre et Larve, une créature capable de contrôler physiquement les corps des gens.

Larve utilise ses dons pour contrôler Colossus, Dazzler et Psylocke, aussi seule la réaction imprévue de Polaris dotée à présent d’une force surhumaine après sa mutation parvient à briser ce processus à sens unique.

La révolte de Polaris sème la confusion, permettant à Psylocke de briser le contrôle de Larve et de libérer les X-men.

Zaladane est éjectée par Havok, ses sbires aisément vaincus et même si la menace n’est pas complètement éliminée les X-men préfèrent entrer en Australie. De retour en Australie, Pierce et ses Reavers s’acharnent sur Wolverine, crucifié en plein soleil, en de pénibles séances de torture.

Soumis au délire dans ce corps se refusant de mourir en raison de son pouvoir guérisseur, Wolverine voit en rêve lui parler ses proches : Psylocke, Kitty Pride, Dents de sabre, Tornade, Jean Grey, Mariko Yashida, Carol Danvers…

Il est même abandonné de manière surprenante par ses coéquipiers qui découragés préfèrent sous l’influence de Psylocke quitter les lieux pour se retirer dans une autre dimension.

C’est donc finalement la jeune Jubilé qui vient à son secours, le soustrayant sous la plume de Rick Leonardi à la folie des Reavers.

Rendu fou par cette fuite, Pierce lâche ses cyborgs sur la base, ce qui provoque une traque délicate dans chaque recoin que connait à présent Jubilé.

Wolverine toujours affaibli, blessé et choqué, gagne ainsi de précieux instants pour récupérer, réussissant à noyer une partie des Reavers après l’éclatement d’une canalisation reliée à un lac pour affronter en personne Pierce.

Le combat tourne court grâce à Jubilé qui ensevelit Pierce sous un mur.

Pendant que les Reavers pansent leurs blessures, on retrouve Tornade sous les traits d’une adolescente récupérée inconsciente dans l’Illinois et prise en charge par une équipe médicale.

L’histoire se complexifie lorsque Forge l’ex amant de Tornade la voit dans une transe prisonnière de son ex bourreau, le mutant égyptien Amahl Farouk.

Echappée de la Terre sauvage à bord d’un navire de pèche, Polaris est finalement récupérée par le Hurleur et Moira Mc Taggert qui la recueillent dans leur laboratoire de l’ile de Muir en Ecosse, sans se douter que Pierce les a designé à ses Reavers comme cibles à abattre.

Le Hurleur est abattu d’une balle en pleine poitrine sous les yeux d’Amanda Sefton, sorcière de son état et en visite sur l’ile mais finalement soigné par un des guérisseurs Morlock présent sur l'ile.

Amanda mobilise les défenses de l’ile constituées de Tom Corsi, Sharon Friedlander deux indiens et Polaris dotée à présent d’un physique à la Miss Hulk.

Ceux-ci s’avèrent utiles lorsque les Reavers attaquent violemment, arrosant tout ce qui bouge à l’aide de leurs puissantes armes à feu.

Daniel Haller, un des Morlocks gardé sur l’ile, plus connu sous le nom de Légion, sème le trouble dans le combat, faisant pencher la balance de l’un ou l’autre des cotés au gré de son psychisme perturbé.

Amanda dont les pouvoirs magiques ne suffisent pas face à des cyborgs, est capturée non sans une farouche résistance.

Remis de ses blessures, le Hurleur démolit Brisos et aidé par la super force de Polaris prend le dessus sur Cabèche et le redoutable Playboy aux tentacules vénéneuses.

Malgré cela, les deux héros sont mis KO par un force mystérieuse, jouant cette fois du coté des Reavers.

La situation délicate de la défense de l’ile, pousse Forge à convaincre la Freedom force de Mystique à intervenir.

Un moment équilibré, le combat penche de manière surprenante du coté des Reavers, Avalanche étant éventré par les griffes de Lady deathstrike, Mur électrocuté par Pierce en personne, l’invulnérable Colosse coulant également de manière inexpliquée par Légion qui bloque également les pouvoirs de Pyro.

Mystique découverte par Pierce, seul Forge peut à l’aide d’un fusil à haute précision tuer les Reavers en commençant par Cabèche ce qui force Pierce à la fuite.

Le bilan est néanmoins lourd pour Freedom force avec en prime la mort de Destinée, amie proche et mentor de Mystique.

Dans l’Illinois, l’agent Reisz du FBI approche la jeune Tornade, endormant la méfiance des médecins, pour se révéler un puissant télépathe à la solde Farouk et pour finir sous la plumme de Jim Lee, Matsuo Tsurayaba, chef de la Main propose à Hong-Kong une alliance avec le puissant Mandarin en lui livrant Psylocke récupérée vulnérable et dont les traits ont été modifiée pour ressembler à une asiatique athlétique à couper le souffle.

Longuement conditionnée mentalement par la Main, Psylocke tue symboliquement ses amis pour récupérer un à un les anneaux du Mandarin et devenir ainsi sa servante.

En conclusion, « X-men, l’intégrale 1989, tome 2 » est une copieuse intégrale pouvant se lire à plusieurs niveaux.

Difficile de prendre au sérieux la Société du serpent, équipe de troisième couteaux, sympathiques pour affronter Captain america ou Daredevil (encore que ?), mais incapable de rivaliser avec des X-men comme Tornade, Malicia, Colossus, Havok ou Psylocke.

Le style particulièrement pauvre de Vosburg n’arrange il est vrai pas les affaires d’Austin et il faut attendre Chris Claremont pour monter le niveau, avec une excitante histoire de robots sentinelle auto adaptatif du futur sur fond de drame personnel d’un sénateur américain.

Bien que je ne sois pas fan de Silvestri, son style demeure correct même si la finesse et la beauté de Jim Lee, lui ait pour moi largement supérieure, notamment par le superbe graphisme de la nouvelle Psylocke aux traits asiatiques, véritable bombe sexuelle devenue l’esclave du puissant Mandarin de Hong Kong.

Dans le registre des valeurs sure, l’aventure en Terre sauvage face à une nouvelle super méchante Zaladane, tient la route par son ampleur et son dépaysement, tandis que la large part laissée aux Reavers m’a parfois agacé notamment avec le style affreux de Leonardi, indigne pour moi de dessiner les X-men.

Le lecteur est en effet écœuré de l’acharnement de Pierce sur le corps martyrisé de Wolverine et de la brutalité de ses stupides tueurs aveugles s’en prenant à des X-men affaiblis, inexpérimentés, de second ordre ou lorsqu’ils sont de premier ordre comme le Hurleur, Polaris ou le Colosse, mystérieusement vaincus par les pouvoirs de l’étrange Légion.

Malgré ces choix discutables, une intégrale riche, dense, laissant entrevoir de captivantes histoires personnelles autour de Tornade poursuivie par son passé, Polaris asservie au Mandarin, Havok au tempérament difficilement contrôlable, ou la petite nouvelle Jubilé aide précieuse pour soutenir un Wolverine à bout de souffle.

Reste qu’avec des dessinateurs de plus haut niveau, le plaisir aurait sans doute été décuplé !

X-men, l'intégrale 1989, tome 2 (Chris Claremont, Terry Austin, Sally Pashto, Mike Vosburg, Marc Silvestri, Jim Fern, Jim Lee, Rick Leonardi)
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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 09:30

Saint Valentin oblige, voici « X-men extra n°61, l'élue de la Panthère » largement consacré au couple finalement très conventionnel composé de Tornade et de la Panthère noire.

Parue en 2006, la première aventure écrite par Reginald Hudlin et mise en formes par Scott Eaton raconte de manière détaillée le long processus qui conduisit à la demande en mariage de la Panthère, alias T’Challa, souverain d’un pays imaginaire appelé le Wakanda à l’une des plus sexy si ce n’est la plus sexy des X-men.

Le lecteur se plonge ainsi dans le passé ou Munroe un américain proche de Malcom X et du père de T’Challa, tomba en Afrique amoureux d’une princesse kenyane et donna naissance à Ororo, future Tornade.

Les deux super héros d’origine africaine étaient donc proches par leurs parents avant que le bombardement de l’hôtel ou se trouvaient les Munroe au Caire, ne vienne changer leur destinée et conduire la jeune Ororo jusque chez les X-men aux Etats-Unis.

Revenue en Afrique (Soudan), Tornade fait parler d’elle en démantelant un gang de trafiquants de femmes avec Wolverine, avant que celui comprennent qu’il ne lui faille pudiquement s’effacer devant les retrouvailles annoncées avec T’Challa.

Assez rapidement, le souverain fait sa demande en mariage, mais la belle fait mine d’hésiter.

Une attaque surprise du Chevalier arabe, recrée par un curieux erzatz de Saddam Hussein pour attaquer le Wakanda crée une distraction momentanée aussi après que le super criminel au cimeterre magique soit ridiculisé, Tornade finit par se ranger à l’évidence et accepte la demande en mariage dans une scène émouvante.

Fidèle à la tradition Marvel, après l’aventure principale viennent deux aventures secondaires, la première étant l’œuvre de Chris Claremont/Tony Bédard (scénario) sur des dessins de Clayton Henry.

Ici les X-men (Bishop, Rachel, Psylocke, Rocket, Diablo) dirigés par Tornade se trouvent pris en embuscade en Afrique dans un remake de « La chute du Faucon noir » de Ridley Scott.

Bloquée sous les décombres d’une maison après une explosion, Tornade revit son douloureux passé : la mort de ses parents et ses tendances claustrophobes.

Fort heureusement, les autres X-men réagissent et ripostent dans une situation difficile dans le soucis d’épargner les civils et face à des enfants soldats dotés d’armes sophistiquées comme des drones predator ou des hurleurs capables de bloquer les facultés télépathes de Psylocke et Rachel.

Tandis que les X-men luttent pour leur survie, Tornade inconsciente discute avec son premier amant Forge, sa meilleure amie Jean Grey, Kitty Pride, qui finissent par la convaincre qu’épouser T’Challa serait la meilleure des solutions pour elle.

Tornade finit par triompher symboliquement de ses démons intérieurs, puis se ressaisit pour mettre aisément en déroute les enfants soldats avant de rejoindre ses coéquipiers.

Rocket parvient à trouver le commanditaire de l’attaque, le colonel Shetani qui vit retranché dans une forteresse et tente d’opprimer des populations pauvres sur lesquelles il prélèvent des enfants pour en faire des tueurs sanguinaires.

Le colonel qui se dit oncle de Tornade, est finalement neutralisé (ou tué ?) dans sa base.

On termine par une excellente aventure vintage du duo Chris Claremont (scénario)/John Byrne (dessins) dans laquelle, Tornade secourt le jeune T’Challa sous le point d’être capturé par un dangereux afrikaner, De Ruyter pour piller les ressources du Wakanda.

Malgré sa force surhumaine, De Ruyter se montre incapable de vaincre deux super héros et dix années après, envoie un de ses hommes de main à New-York pour tenter de tuer Tornade.

Alertée, Tornade recontacte la Panthère noire à son ambassade américaine qui usant de ses capacités informatique localise une maison isolée dans laquelle pourrait se trouver le criminel sud africain.

Le duo se rend sur place et affronte un énorme robot piloté par la voix de De Ruyter.

Le combat est âpre face à cette machine de combat blindée, mais finalement Tornade parvient à immobiliser le robot, ce qui en retour tue sur le coup De Ruyter, miné physiquement et psychiquement par sa volonté de vengeance.

En conclusion,« X-men extra n°61, l'élue de la Panthère » est un numéro assez inégal centré sur l’officialisation d’une liaison politiquement correcte (entre noirs !) dont le manque d’audace peut en 2006 décevoir.

On suit donc malgré le style imposant de Eaton, sans grand enthousiasme le déroulement ultra prévisible de la love story ou une orpheline, ex voleuse du Caire épouse un roi africain.

Peu d’action donc, un Chevalier arabe ridiculisé de manière choquante …

Plus intéressantes bien entendu sont les aventures scénarisés par le génie Claremont, que ce soit le lutte acharnée d’une poignée d’X-men pris au piège par des enfants soldats surarmés dans un erzatz de Somalie tandis que Tornade vit une profonde introspection, ou le délicieux petit digestif final concocté par la plume magique de Byrne, avec une histoire simple mais redoutablement efficace sur fond d’apartheid.

Un X-tra assez bancal donc, sauvé surtout pour moi par ses aventures dites « secondaires » sur lesquelles Chris Claremont fait la différence !

X-men extra n°61, l'élue de la Panthère (Reginald Hudlin, Scott Eaton, Chris Claremont, Tony Bédard, Clayton Henry, John Byrne)
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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 22:01

X_men_descente_enfers.jpg5

 

 

Nous abordons maintenant ce que je qualifierais d’authentique chef d’œuvre des comics des années 80, « X-men, descente aux enfers » du maitre Chris Claremont (scénario) sur des dessins de John Romita Jr et George Perez.

Sorti en 1983 chez Lug, « X-men, descente aux enfers » débute par le biais de la plume de John Romita Jr, par l’attaque surprise qui laisse Diablo dans le coma le jour de son anniversaire.

Impuissant technologiquement et télépathiquement, le Professeur Xavier fait alors appel à son vieil ami le Docteur Strange pour expertiser le corps du malheureux X-man.

Le maitre des arts mystiques devine un envoutement mais est capturé comme les autres X-men (Wolverine, Tornade, Colossus) par une puissante sorcière nommée Margali.

En réalité, les héros se retrouvent directement dans les cercles de l’Enfer inspirés des écrits du poète italien Dante.

Face au gardien des portes, le rusé Minos au ton mielleux, les X-men sont pris au dépourvu et Tornade en voulant récupérer Diablo expédié par d’immondes tentacules dans les airs, est vaincue par des harpies et précipitée en plein milieu des cercles les plus profonds.

Fidèles à eux-mêmes, les X-men ne reculent pas et décident de s’enfoncer en Enfer guidés en cela par les facultés du bon Docteur Strange.

Faisant face à des créatures cauchemardesques comme le chien Cerbère ou des hordes de damnés particulièrement agressifs, les X-men progressent lentement, grandement aidés par les exploits physiques d’un Colossus déchainé.

Ils retrouvent Tornade grâce au flair de Wolverine dans le huitième cercle, celui des voleurs ou elle a été transformée en hideux démon.

Heureusement la magie de Strange permet de la délivrer du sortilège et doivent encore lutter pour sauver Diablo, une nouvelle fois agressé dans le dernier cercle.

Margali se révèle alors à leur yeux ainsi que sa fille Jimaine qui tente elle de protéger Diablo contre son courroux.

De force comparable à la sorcière, Strange propose alors d’utiliser l’œil d’agamotto pour faire toute la lumière sur les fautes présumées de Diablo, qui a en réalité tué Stephan le fils de Magali, son ami par accident après que celui-ci ait commis un meurtre.

Une fois la vérité établie, Magalie pardonne Diablo et le laisse lui, ses amis et Jimaine réincarnée sous les traits de la séduisante Amanda Sefton revenir sur terre, pour un happy end !

Changement radical d’ambiance sous la plume de George Perez qui fait venir le fier sur Terre Arkon, monarque de la planète Polémachus, pour chercher l’aide du dieu du tonnerre Thor.

Incapable de trouver Thor, Arkon se rabat sur Tornade des X-men qu’il parvient à enlever au moyen d’éclairs télétransporteurs.

Mais Arkon finit par céder face à la furie des X-men et est maitrisé par une puissante frappe de Colossus rendu fou par la disparition de son amie.

Cyclope utilise habilement ses connaissances sur les éclairs d’Arkon pour téléporter les X-men sur Polémachus et exiger la libération de Tornade contre celle d’Arkon.

Mais le résultat n’est pas celui escompté et les X-men doivent affronter tout le peuple d’Arkon qui fait bloc pour secourir son souverain.

Malgré une farouche résistance, Diablo parvient à retrouver Tornade mais découvre qu’elle a décidé de servir Arkon et les siens de son plein gré.

Lorsque en effet les X-men comprennent que Tornade est la seule capable de réalimenter le générateur principal de Polémachus crée par Iron-man et alimenté initialement par Thor, ils changent de position et décident eux aussi d’aider le fier et maladroit Arkon.

Tornade fermement tenue par Colossus libère donc toute sa puissance solaire pour frapper le corps de Cyclope qui transforme cette énergie colossale en rafale optique d’une puissance terrifiante, qui provoque le redémarrage du générateur et redonne lumière et énergie à Polémachus.

Célébrés comme des héros sur place, les X-men préfèrent néanmoins sagement rentrer chez eux avec le sentiment du devoir accompli.

En conclusion, chacun des deux histoires de « X-men, descente aux enfers » sont dans leurs styles respectifs de véritables chef d’œuvres.

L’idée de s’inspirer de l’œuvre de Dante pour raconter une plongée des X-men en Enfers pour secourir l’âme de leur ami Diablo est géniale et permet à John Romita Jr de donner vie à tout un univers aussi sophistiqué qu’infernal.

Plus classique, l’intervention des X-men pour secourir un monde privé d’énergie par l’intermédiaire de la mutante aux pouvoirs de déesse Tornade, revêt également sa part de noblesse et le style graphique de Perez éclabousse de toute sa classe cette aventure très typée Science Fiction.

Génial sur le fond et superbe sur la forme, « X-men, descente aux enfers » mérite assurément une place de choix dans la bibliothèque de tout fan de comics qui se respecte et pourra être lu et relu à tout âge de la vie comme tout chef d’œuvre qui se respecte !

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 11:49

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C’est avec une certaine émotion que je vais aborder ce « Titan n°30 » car premier comic book qui tomba entre mes mains d’enfants en 1981.

A cette époque, le phénomène Star wars bâtait son plein, aussi n’est il pas étonnant de retrouver une adaptation en bandes dessinées dans les premiers numéros de Titans.

Ici Mary Jo Duffy (scénario) aidé de Jean Frisano (dessins) prend ses distances avec l’histoire imaginée par George Lucas, pour narrer une aventurette du passé de Obiwan Kenobi, le maitre Jedi, grand père de Luke Skywalker.

Dans celle-ci, l’habile Jedi voyageant sur un croiseur touristique dans l’espace, utilise une ruse tactique pour préserver le vaisseau d’une attaque de pirates de l’espace, les Mersons.

Plus intéressant car réellement original, Iron-fist (alias Danny Rand)  pris en charge par le duo de maitres Chris Claremont (scénario) et John Byrne (dessins) pour conter une magnifique aventure dans laquelle le héros git alité après qu’un rival appelé Serpent d’acier lui ait dérobé son fameux poing de fer, affaiblissant considérablement son énergie vitale.

Fist reçoit l’aide des ses amis, les détectives Colleen Wing et Misty Knight, la belle afro américaine avec qui il semble avoir une relation intime, mais surtout de Spider-man qui apporte une aide précieuse.

On apprend que le Serpent d’acier est en réalité Davos, élève du monastère de Kun-Lun qui n’accepta pas d’être battu par Wendell Rand, le père de Danny dans la conquête du poing de fer et qui cherche à présent à se venger sur son fils.

Investi du poing de fer, Davos se révèle un adversaire redoutable capable de tenir tête à Spider-man et aux deux détectives réunies.

Iron-fist rassemble donc ses dernières forces et affronte son rival dans un combat pour l’honneur.

Mais aveuglé par sa rage, Davos se montre incapable de maitriser l’énergie du poing de fer qui le consume et finit par le détruire, Fist finissant par récupérer son bien et embrassant Misty devant un Spider-man rassuré par cette fin heureuse.

Cela semble impossible mais Captain Marvel scénarisé par Doug Moench et dessiné par Pat Broderick place à la barre encore plus haut (à un niveau exceptionnel donc) ou le héros cosmique aidé de Drax doit faire face à une incarnation maléfique de Isaac, l’ordinateur de Titan, qui flanqué de redoutables créatures  Chaos, Gé, Stellax, a pour but la destruction de Titan.

Après avoir placé ses amis humains Rick Jones et Gertie en sécurité, Marvel peut donc combattre ces féroces adversaires qui se révèlent trop puissants pour lui.

Marvel et ses amis se retrouvent donc dans un vaisseau aux cotés de Mentor, Elysius et Eros pour mener leur dernier combat.
La noblesse d’âme de Marvel qui n’hésite pas à se encaisser une rafale mortelle lui étant destinée, pousse Drax a une réaction de colère et à déchainer suffisamment de puissance pour détruire le dénommé Stellax.

Le terrible effort le met hors combat mais déchaine aussi Marvel qui faisant usage de son pouvoir cosmique défait aisément Gué et Chaos.

Isaac et Marvel restent donc face à face pour un ultime duel et si l’ordinateur semble prendre le dessus et vouloir imposer un monde à son image peuplé de clones robotisés, Marvel réagit en puisant dans les tréfonds de son pouvoir cosmique pour faire ressentir à son adversaire toute la somme des expériences humaines (amour, haine, peur, doute, joie, espoir ..) depuis l’histoire de l’humanité ce qui le rend fou et le déconnecte.

Tandis que les Eternels fêtent la victoire, Drax s’éclipse l’esprit pacifié et nourrissant une estime pour son ancien ennemi Captain Marvel.

On termine par une histoire puisant dans les premiers Marvel de la fin des années 60, dans laquelle Roy Thomas (scénario) et Don Heck (dessins) font tomber les légendaires Envahisseurs (Captain américa, la Torche humaine, le Prince des mers) sous le contrôle télépathique de leur ennemi nazi l’infernal Crane rouge, pour affronter une autre équipe fameuse de super héros, la Légion de la liberté, rassemblée par Bucky Barnes.

Le combat a lieu dans un stade de baseball et revêt un aspect spectaculaire et permet de mettre en lumière des héros aussi méconnus et oublié que Patriot, Whizzer, Diamant Bleu, Jack Frost, Film-man, Corbeau rouge, Miss America.

Une intervention appropriée de Toro permet de détruire la machine infernale de Crane rouge asservissant les Envahisseurs et met fin de fait au combat stérile entre les super héros pour préserver la foule assemblée dans le stade.

En conclusion, loin de moi l’idée de me moquer avec le recul de cet excellent « Titan n°30 ».

Si pour être tout à fait honnête, l’adaptation de Star wars par Marvel n’est pas une franche réussite et à un arrière gout de réchauffé et si l’exhumation de ces bons vieux Envahisseurs ennemis des nazis sonne dans les années 80 un peu dépassée avec le graphisme toujours minimaliste de Heck, les deux autres aventures côtoient le sublime.

Iron-fist impeccablement dessiné par le génial Byrne, tient la route dans un univers d‘art martiaux, de mérite, de spiritualité et de respect, grandement aidé par un scénario excitant concocté par Claremont qui se surcroit permet de lier une belle histoire d’amour entre un beau blond et une belle afro américaine.

Mais le plus incroyable reste cette aventure de Captain Marvel sublimée Broderick avec des ennemis de haut calibre, un puissant souffle épique tournant autour des vertus de l’amitié, de la bonté, de la générosité et du sacrifice désintéressée pour une cause plus haute que soi, ce qui constitue finalement pour moi l’essence du héros.
Je comprends donc avec le recul en constatant la haute qualité de ce Titan, les raisons de ma fascination première pour les comics books.

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 12:17

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Revenons aux éternels X-men avec un album réputé culte, « X-men : Dieu crée, l’homme détruit ».

Sorti en 1982, peu après la déjà monumentale saga du Phénix noir, « X-men : Dieu crée, l’homme détruit », marque pour Chris Claremont l’opportunité de faire basculer ses chers X-men dans des enjeux beaucoup plus ancrés dans la réalité, avec la question centrale de l’acceptation des mutants par les humains.

Avec Brent Eric Anderson aux dessins, Claremont brosse donc l’histoire de la quête d’un homme, William Stryker, leader d’un mouvement religieux évangélique extrêmement puissant considérant les mutants comme une menace pour l’humanité et entretenant un climat de persécution contre eux.

Habile orateur, Stryker est en réalité un homme à double face, participant d’un coté à des débats télévisés philosophico-scientifiques avec le Professeur X, mais dirigeant en réalité un redoutable milice armée appelé les Purificateurs chargé de traquer et de tuer tous les mutants, aussi jeunes soient ils.

A la sortie d’un débat télévisé, Stryker organise un attentat contre les X-men et tue Xavier, Cyclope et Tornade.

Très affectés par la mort de leurs amis, les X-men (Wolverine, Colossus, Diablo, Shadowcat) restant marquent le coup.

En se rendant sur place, Wolverine détecte avec son odorat quelques anomalies et comprend que ses amis ne sont pas mort.

Mais les X-men sont attaqués par des Purificateurs équipés d’armures de combat et dotées d’une grande puissance de feu.

Ils répliquent et sont aidés par Magneto, forcé par les circonstances de se ranger à leurs cotés en raison de l’importance de la menace anti mutant.

Tandis que Kitty Pride (Shadowcat) utilise ses pouvoirs d’immatérielle pour suivre Anne la chef des Purificateurs, Magnéto use de ses terribles pouvoirs magnétique pour interroger l’un des Purificateurs capturés.

On comprend alors les motivations profondes de Stryker, ex soldat ayant tué sa famille en constatant qu’elle avait été irradiée par une explosion nucléaire, et parti après coup en croisade contre les mutants.

Pour éliminer définitivement les mutants, Stryker use de puissantes machines capables de le faire contrôler le cerveau du professeur Xavier, de le convaincre de le servir pour aider de l’ordinateur Cérébro entrer en contact télépathiques avec tous les mutants de la terre et les tuer.

Il parvient à l’usure à rompre les défenses mentales du professeur et en prend le contrôle pour le forcer à tuer Cyclope et Tornade eux aussi retenus prisonniers.

Dans un monde plus matériel, Kitty se retrouve en plein Bronx, aux prises avec les Purificateurs déterminés à la tuer et à des bandes de voyous sans foi ni loi.

Elle ne doit son salut qu’aux X-men qui soutenus par Magnéto n’ont aucun mal à vaincre les Purificateurs puis à récupérer les corps de Cyclope et Tornade, en réalité épargnés par le Professeur X.

Le dénouement a lieu au beau milieu d’un gigantesque prêche enflammé de Stryker au Madison Square Garden.

Le pasteur use en coulisse des pouvoirs de Xavier pour lancer une attaque télépathique d’échelle mondiale, mettant à genoux les mutants touchés de plein fouet.

Tout à sa lutte sans merci, Stryker n’hésite pas à sacrifier sa fidèle Anne, elle aussi atteinte par les ondes télépathiques de Xavier et se révélant sans le savoir également une mutante.

Tandis que Magnéto focalise l’attention de Stryker sur lui et encaisse de puissantes attaques mentales qui le mettent à mal, Cyclope et Wolverine tentent une manœuvre audacieuse visant à détruire la machine asservissant Xavier.

Une fois libérée, le Professeur reprend ses esprits et le rêve d’anéantissement de Stryker prend fin.

S’ensuit alors un passionnant échange d’opinion devant la foule, avec Stryker aveuglé par sa haine, Cyclope et Kitty, prêchant la tolérance et l’acceptation d’être différents de par leur aspect ou leur aptitudes, mais foncièrement humains et donc dignes d’être considérés comme leurs semblables.

Incapable de se raisonner, Stryker tente d’abattre Kitty mais est lui-même tué par un policier sensible aux arguments des X-men et incapable de supporter le fanatisme du prédicateur.

Les X-men repartent donc libérés et retombent dans leur éternelle divergence avec Magnéto, opposé lui à trouver une médiation avec la race humaine et conforté dans l’idée d’une compétition entre les deux espèces qu’il estime bien distinctes.

En conclusion, il est peu étonnant que Bryan Singer ait suivi sa trame pour le second volet des X-men au cinéma car  « X-men : Dieu crée, l’homme détruit » constitue assurément l’un des comic books les plus aboutis de l’histoire.

On y retrouve le fond de la problématique des X-men avec ce débat philosophique sur l’acceptation de la différence.

Dans le comic, le racisme est clairement évoqué avec un rejet des mutants par rapport à leur aspect physique ou de manière plus profonde par rapport à leurs étonnantes facultés, qui les placent souvent au-delà de l’être humain et en font une menace potentielle.

On comprend donc les mécanismes de fond du racisme basés sur la peur et la méconnaissance de l’autre.

Ce racisme revêt ici la forme d’un fanatisme religieux extrêmement puissant allié à des méthodes paramilitaires fascistes pouvant rappeler la fascination des nazis pour la technologie dans leur guerre d’anéantissement.

Remarquablement puissant sur le fond, « X-men : Dieu crée, l’homme détruit » l’est aussi sur la forme avec une atmosphère sombre et inquiétante due au style si particulier de Anderson.

Seul bémol sans doute, les scènes d’actions relativement faibles, mais ceci reste purement mineur en comparaison de la qualité globale de l’œuvre.

En ces temps troubles marqués par les tensions communautaires et la montée des partis extrémistes, on pourrait recommander la lecture « X-men : Dieu crée, l’homme détruit » comme merveille de réflexion sur la tolérance et l’acceptation de l’autre.

Vous avez dit éducatif ? Cela l'a été pour moi dans mes jeunes années ...

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 20:31

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Retour aux comics à présent avec « Facteur-X, n°6 », qui s’inscrivait au milieu des années 80, dans une belle tentative de Marvel de faire revivre les X-men d’origine dans la peau de faux chasseurs de mutants travaillant pour le gouvernement américain.

Paru en 1989, « Facteur X, n°6 » est donc l’œuvre de Chris Claremont (scénario) et Marc Silvestri (dessins).

Le lecteur est immédiatement plongé dans le feu de l’action avec une lutte assez confuse dans Central Park entre X-men et Facteur X désireux d’arrêter Madelyne Prior, alliée avec le démon N’astirh, dont le but est de déchainer ses hordes contre cette bonne vieille Terre.

Entre les deux équipes de super héros, le match est intense, dur, féroce et personne ne se fait de cadeaux.

Angel, muté en Archangel par Apocalypse montre qu’il est devenu beaucoup plus dangereux et tient en échec Wolverine par les lames d’acier de ses nouvelles ailes.

Puis N’astirh surgit des limbes, emmenant Madelyne et son bébé suivis par Havok, particulièrement remonté contre son frère Cyclope accusé d’avoir abandonné sa femme pour se remettre avec son premier amour Jean Grey.

Madelyne suit N’astirh sur une immense montagne et peut ainsi libérer ses immenses pouvoirs de sorcière qui tiennent en respect l’ambition du démon.

X-men et Facteur X comprennent alors que Madelyne est possédée et prête à offrir son fils en sacrifice à N’astirh pour assoir sa domination.

Ils unissent alors leurs forces pour combattre le duo infernal.

La lutte est âpre et malgré sa nature de redoutable démon robotique, N’astirh est mis à mal par la force métallique de Colossus et par les étonnantes capacités d’absorption de Malicia, avant qu’un scénario astucieux conduise Iceberg à l’emprisonner dans un gigantesque cocon de glace, afin de fragiliser sa structure pour que Tornade le détruise à coup d’éclairs à haute énergie.

Mais le triomphe des X-men est de courte durée puisque Madelyne en personne descend de la montagne après avoir neutralisé son double honni, Jean Grey.

En conclusion, ce « Facteur-X, n°6 » est un concentré d’aventures de haute volée offrant au lecteur combat fratricide entre les fabuleux X-men et un Facteur-X à l’image d’Angel, considérablement endurci avant un affrontement épique contre une menace globale superbement incarnée par un ennemi mélangeant sorcellerie et techno-organisme.

On se régale donc à la lecture de cet affrontement haut en couleur avec en toile de fond une question cruciale du choix entre l’ancienne héroïne Jean Grey et la copie Madelyne, nanti cette fois de pouvoirs ténébreux de premiers plans tandis que sa rivale est elle revenue à une niveau plus modeste sans l’aura du Phénix noir.

Numéro de haute classe donc, merveilleusement habillé par le style incisif et sombre de Silvestri.

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 21:47

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Petit retour vers la saga des X-men avec « Special Strange n°34 » sorti en 1983 et qui reçoit la tache difficile de redonner un nouvel allant à la série après la disparition du Phénix noir/Jean Grey, morte en martyr cosmique sur la Lune après une lutte homérique X-men contre Extraterrestres.

Chris Claremont (scénario) et John Byrne (dessins) se lovent dans l’esprit de Cyclope (Scott Summers) qui en plein enterrement, revit ni plus ni moins que toute l’histoire des X-men depuis leur création jusqu’à la mort de son amour Jean.

On retrouve donc quasiment toutes les étapes de l’histoire des mutants, avec les sempiternels combats contre Magnéto, les Sentinelles ou le Fléau, la disparition de membres (la mort d’Epervier), l’éviction progressive des membres originels (Angel, Fauve, Iceberg) puis le renouvellement pour revivre la montée en puissance du Phénix noir pour aboutit au triste constat du présent.

Choqué et brisé, Cyclope prend donc la courageuse décision de quitter les X-men, acte fort qui vient conclure la plus poignante scène de deuil que j’ai jamais lue dans un comic book.

Mais même sans Cyclope, la vie reprend ses droits avec l’arrivée d’une nouvelle recrue la jeune Etincelle (Kitty Pride) capable de se dématérialiser au travers d’objets solides.

De son coté, Wolverine accompagné de Diablo se rend dans son Canada natal pour prêter main forte à la Division alpha qui recherche une femme et un bébé enlevé par le puissant monstre des bois Wendigo.

Ayant déjà affronté Wendigo dans le passé, Wolverine accepte de traquer la bête, sans se douter qu’elle a déjà pris les devants et que le plus vulnérable Diablo se trouve le premier menacé.

Chez Spider-man, Steve Grant (scénario) et Gene Colan (dessins) provoquent un crossover entrainant l’alliance du Tisseur avec la Panthère noire contre un industriel véreux ayant arnaqué le Wakanda, état dont est la Panthère est le président.

Après une petite escarmouche, le duo de héros agiles et puissants triomphe sans réelle difficulté du super criminel appelé la Lame, recruté par l’industriel pour accuser la Panthère d’enlèvement.

On termine avec la Chose, toujours en état de grâce avec Mark Gruenwald-Ralph Macchio (scénario) et George Perez (dessins) pour proposer un nouvel épisode palpitant au sein du projet Pegasus, au cours duquel, le costaud de brique s’allie avec Quasar et Goliath noir pour contrer l’évasion deux criminels de top niveau : Solaar et Klaw.

Après les attaques successives de Deathlock, Nukleo et Thundra, les héros sont particulièrement sur leurs gardes et réagissent avec force à cette nouvelle évasion.

Tandis que le Docteur Lightner finalement démasqué comme le fauteur de troubles, parvient à se connecter à la machine infernale qui fera de lui un trou noir vivant, Solaar et Klaw sont repris.

Capable d’absorber par ses bracelets l’énergie solaire, Quasar défait facilement Solaar tandis que Klaw bien temporairement vaincu par la Chose, parvient à surprendre les héros et à les assommer par une terrible rafale sonore.

En conclusion, sans être aussi génial et culte que son prédécesseur, « Special Strange n°34 » confine toujours à l’excellence.

Rien ne semble pouvoir tarir l’inspiration du duo Claremont/Byrne, qui trouve les ressources de délivrer un épisode de deuil culte retraçant toute l’histoire des X-men magnifiée par le style génial de Byrne, mais qui embraye aussi sur une aventure forestière canadienne particulièrement prenante.

La Chose superbement dessinées par Perez est également toujours en état de grâce, avec un scénario scientifico-paranoïaque toujours captivant et l’apparition de deux super criminels de premier plan : le redoutable Solaar générant des rafales solaires et le encore plus puissant Klaw, maitre du son difficilement battable en raison de la spécificité et de l’immense variété de son pouvoir.

En comparaison, Spider-man fait tache, avec des scénario faiblards sans réelle construction logique et le style absolument affreux de Colan, qui au milieu de réels artistes comme Byrne ou Perez devrait se cacher de honte !

Mais globalement on passe toujours un excellent moment au début des années 80 avec les X-men !

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 20:42

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Nous sommes toujours en 1993 avec « Special Strange Origines n°286 ».

Ici Steve Englehart poursuit en 1973 avec John Buscema (dessins) la saga du Surfer d’argent avec une séduisante aventure ou le vagabond de l’espace doit faire face à une attaque de grande envergure des Krees qui décident d’une nouvelle invasion contre la planète Terre.

Grandement affaibli par une machine Kree qui a drainé une partie de son pouvoir cosmique, le Surfer trouve finalement les ressources pour retrouver ses agresseurs qui avaient infiltré la population humaine.

Mais les Krees font appel via leur chef l’Intelligence suprême, à un adversaire particulièrement redoutable, une horrible créature appelée Mangog, capable de mettre à mal Thor lui-même.

Le Surfer qui a pris contact avec Mantis et son fils Rameau, qui en raison de son ascendance extra-terrestre de communiquer avec les espèces végétales de l’univers et de lui transmettre des informations sur sa chère Shalla-Bal, doit donc faire face à ce nouvel et redoutable ennemi.

Allié à Mantis et Rameau, qui malgré leurs capacités hors normes ne peuvent rien contre la force brute de Mangog, le Surfer constate qu’il ne peut lui non venir à bout d’un ennemi aussi invulnérable.

Le Surfer change alors de tactique lorsque Mangog prend en otage Rameau et lui propose de lui donner son pouvoir en échange de la vie de l’enfant.

Mangog réalise ensuite que la pureté du Surfer contrarie sa nature profonde centrée sur la haine et disparait aspiré par le néant.

En guise de bonus, quelques planches de Ron Marz (scénario) et Ron Lim (dessins) pour retracer rapidement son histoire.

Deuxième épisode, cette fois consacré à Iron-fist gâté par le duo de rêve Chris Claremont (scénario)-John Byrne (dessins).

Cette fois, le super héros maitre des arts martiaux doit échapper avec son amie Colleen Wing à des tueurs lancés à leur trousse dans le Grand Nord canadien.

Colleen a en effet besoin de son partenaire pour la seconder dans un contrat de protection d’un canadien appelé Hogarth mais arrivés sur place, les deux héros à louer tombent sur Dents de sabre et ses hommes qui les mettent en fuite.

Mais Iron-fist et Colleen échappent aux tueurs et reviennent au chalet High tech de Hogarth pour empêcher que Dents de sabre le livre à son rival.

La lutte entre Iron-fist et Dents de sabre est très plaisante, et le héros triomphe malgré avoir été aveuglé, de son bestial adversaire.

Bien entendu, une fois Dents de sabre terrassé d’un unique coup bien placé, ses hommes se rendent sans discuter et Hogarth peut ainsi être libéré.

En conclusion, « Special Strange Origines n°286 » est un excellent cru avec des personnages qui bien que différents, demeurent très charismatiques.

On se régale malgré le style un peu daté de Buscema de la grandeur des aventures du Surfer tandis que le style puissant et majestueux de Lim compense l’absence de scénario de la seconde partie.

Servi par les dessins géniaux de Byrne, Iron-fist trouve avec un Dents de sabre un peu décevant, un adversaire à sa mesure, avec un bel antagonisme entre la force bestiale et la maitrise technique.

Tout concourt donc à rendre ce « Special Strange Origines n°286 » parfaitement savoureux.

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 19:40

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Tout n’était sans doute pas digne d’intérêt et d’émerveillement dans les « Special Strange Origines » de chez Lug mais certains numéros pouvaient se révéler prodigieusement excitants comme « Special Strange Origines n°238 ».

Paru en 1989, « Special Strange Origines n°238 » propose un premier numéro exceptionnel signé de main de maitre par Chris Claremont (scénario) et Michael Golden (dessins) pour lancer Malicia alors sous l’emprise de la Confrérie des mauvais mutants contre les puissants Vengeurs.

Après avoir absorbé de manière définitive les pouvoirs de Miss Marvel, ce qui a pour effet de laisser Carol Danvers dans un état comateux après son repêchage par Spider-woman, Malicia triomphe sans difficultés de Captain america et attaque par surprise les Vengeurs, contactés par Spider-woman pour aider Carol.

Contre toute attente, Malicia absorbe en plus les pouvoirs de Thor et devient donc quasiment invincible.

Elle expédie la Vision et Wonder-man, pourtant deux poids lourds de chez Marvel, avant d’effectuer un repli stratégique prudent pour retrouver ses amis de la Confrérie.

Après que Mystik ait dupé Iron-man et neutralisé son armure, elle peut alors libérer tous ses amis de la Confrérie.

Les Vengeurs qui entre temps ont appris le passé trouble de Carol, mystérieusement fertilisée par Immortus pour donner naissance à un homme appelé Marcus, réagissent et engagent un somptueux combat contre la Confrérie.

Le match est de toute volée, la Vision bien aidé par les autres Vengeurs, finissant par neutraliser l’increvable Colosse qui avait pourtant ridiculisé Wonder-man, Iron-man réactivé prenant sa revanche sur Malicia après que ses pouvoirs absorbés faiblissent, tandis que la Sorcière rouge neutralisant à elle seule le reste de la troupe (Avalanche, Pyro).

Seules Mystik et Malicia parviennent à prendre la fuite.

On termine l’aventure par de fortes révélations sur Carol, en réalité manipulée par Marcus pour qu’elle tombe amoureuse de lui jusqu’à ce qu’il périsse prématurément.

Meurtrie, Carol reste donc auprès du cocon protecteur des X-men pour tenter de refaire sa vie.

Les Vengeurs toujours mais ceux de 1968 avec leur première rencontre avec le demi dieu Hercule manipulé par l’Enchanteresse pour les attaquer.

Sur un scénario de Roy Thomas et des dessins de Don Heck, Hercule s’en prend mollement à une équipe amoindrie se disputant au sujet de l’intégration éventuelle de la Veuve noire.

Les braves Goliath, Œil de Faucon et Vif argent ne constituent que des amuses gueules pour Hercule qui fort logiquement finit par arrêter le combat après s’être aperçu de sa manipulation.

Son père Zeus, en représailles le condamne à rester une année sur Terre, ce qui constitue un bon prétexte pour son intégration chez les Vengeurs.

En conclusion, « Special Strange Origines n°238 » est un numéro assez inégal, dont la première partie peut être considérée comme exceptionnelle aussi bien du point de vue du scénario que des dessins sombres et puissants, narrant un combat entre deux des plus belles équipes de super héros jamais crées avec une Malicia déchainée.

Comme cerise sur le gâteau, Claremont apporte une touche d’émotion supplémentaire autour de la relation complexe entre Malicia et sa victime la sculpturale blonde Carol Danvers.

On ne peut pas être aussi dithyrambique sur les origines de Hercule, avec un scénario ultra convenu de Thomas et un graphisme disons le franchement assez horrible de Heck.

Malgré ce bémol, je considère ce « Special Strange Origines n°238 » comme une superbe pièce d’anthologie.

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