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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 19:07

Considérant qu’un seul album de Twisted sister chroniqué en ces colonnes était décidément trop peu, voici « Come out and play » quatrième disque des excentriques New-yorkais.

Nous sommes en 1985 et Twisted sister a déjà marqué de son empreinte le hard/heavy américain, dans une époque particulièrement propice à son développement.

Avec une pochette relativement sobre conforme à l‘ambiance baston de rues du disque, « Come out and play » débute par son titre éponyme qui déploie en près de quatre minutes une véritable déclaration de guerre toute en puissance et en agressivité.

Mais la Sœur tordue s’illustre rapidement ensuite par ce qui l’a rendue célèbre dans le monde entier, les hymnes heavy metal irrésistibles comme « Leader of the pack » porté par la voix conquérante de Dee Snider et par de gros refrains savamment troussés.

Le rock ‘n’ roll restant la base, vient ensuite « You want what we got » solidement charpenté à défaut de toucher au génie.

Le fauve reste pourtant toujours aux aguets et rugit une nouvelle fois sur « I believe in rock ‘n’ roll » nouveau tube en forme de déclaration de foi pour la musique qu’il défend avec une férocité sans égal.

On reste dans le très haut niveau avec une power ballade en acier massif, « The fire still burns » puis replonge dans le rock old school des sixties avec « Be chrool to your scuel » sur lequel Mr Alice Cooper en personne vient prêter main forte.

Twisted sister continue de tutoyer l’excellence en enchainant « I believe in you » superbe ballade toute en émotion et en sincérité puis « Out on the Streets » nouvelle formidable power ballade aux refrains larger than life.

A ce stade, l’auditeur déjà plus que conquis, continue de déguster les bonus comme le merveilleux « Lookin’ out for n°1 », mid tempo heavy implacable à tomber à genoux puis « Kill or be killed » flamboyant épilogue au chef d’œuvre déjà entrepris.

En conclusion, tout comme son grand frère « You can’t stop rock ‘n’ roll » sorti deux ans auparavant, « Come out and play » à ne pas confondre avec le hit d’Offspring des années 90, est une nouvelle bombe de hard rock/heavy metal confirmant le statut de leader incontesté de Twisted sister dans les années 80.

Derrière le maquillage outrancier et le mauvais gout vestimentaire destinés à choquer les bourgeois WASP des Etats-Unis, se cachait donc un groupe au talent de composition phénoménal.

Certes, la musique ici proposée n’a rien de complexe ou d’incroyablement novateur mais recèle une force et une efficacité hors du commun.

Véritable machine à broyer la concurrence et à scorer dans les hits parades surtout US, Twisted sister ravagea les années 80 avec son hard rock viril et vulgaire avant de tirer sa révérence en 1987 en laissant une trace indélébile dans l’histoire de cette musique.

Come out and play (Twisted sister)
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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 22:09

C’est avec un plaisir évident que je vais continuer à explorer la carrière solo de Gary Moore avec « Run for cover » qui en 1985 contribua à sa première percée hors de l’ombre parfois envahissante de Thin Lizzy.

Entouré d’une pléiade de stars du milieu notamment Glenn Hughes de Deep Purple, Bob Daisley ou son compère Phil Lynott à la basse, Neil Carter de UFO en soutien vocal, de Don Airey aux claviers et d’une petite armée de batteurs Charlie Morgan, James Barton et Paul Thomson.

Posant avec fière allure en redingote, Gary Moore débute par un beau « Run for cover » doté de refrains musclées et diablement efficaces.

Alléché par cette entrée en matière, l’auditeur déguste « Reach for the sky » délicieux mid tempo bien ajusté contenant juste ce qu’il faut de clavier vintage des années 80 se mariant fort bien avec le chant plus mélodique du chanteur.

L’apport de Lynott se fait sentir sur le très bon « Military man » sur lequel le bassiste place un chant soutenu contrastant avec le sublime break aérien central.

Le duo renouvèlera l’exploit en le surpassant de toute la classe de « Out in the fields » véritable tube irrésistible chanté à deux voix sur fond de guerre en Irlande du nord.

Entre ses deux titres majeurs, se glisse pourtant une ballade classieuse « Empty room » et « Out my system » mid tempo plus quelconque si on fait abstraction du toucher toujours aussi joli de Moore.

L’Irlandais mène toujours correctement sa barque avec « Nothing to loose » rugueux mais manquant un peu de fluidité, puis passe plus en souplesse à l’aide de « Once in a lifetime » qui lorgne plus vers le rock/hard FM de qualité.

Il est à présent d’aborder la fin de l’album qui se matérialise avec « All messed up » puissant et trapu, avant un « Listen to your heartbeat » également très orienté rock mélodique élégant.

En conclusion, à son écoute on comprend que « Run for cover » permit à la carrière solo de Gary Moore de décoller tant ce disque puissant et emballant est truffé de pépites hard rock ou soft rock.

Très bien entouré et sans trop en faire dans la surenchère guitaristique, Gary Moore bâtit un album intelligent, équilibré et particulièrement plaisant.

Moins orienté blues mélancolique que la suite de la carrière de l’Irlandais, « Run for cover » culmine dans ses deux duos avec Thin Lynott, qui crèvent l’écran, confirmant les résultats impressionnants produits lorsque ses deux génies un peu méconnus de la musique s’associaient.

Je ne peux donc que conseiller cette plongée dans le meilleur des années 80 aux plus férus de rock à guitare(s) d’entre vous !

Run for cover (Gary Moore)
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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 09:47

Vous l’aurez compris je ne goute que le cinéma et le rock français qu’avec une extrême modération, mais reconnaissons le, Trust fut avec Téléphone le seul groupe français qui rencontra un réel succès au début des années 80 avant d’être comme la plupart des modes avalé et quasiment relégué au musée.

Je fus réellement initié à Trust non par une sempiternelle rediffusion de leur unique tube grand public « Antisocial » qu’on joue encore de temps à autre chez Arthur, mais par mon ami Fabrice qui me fourgua au début des années 2000 quelques cd sur un parking de Vélizy 2, comme si nous effectuions une transition douteuse, grâce lui soit donc rendue.

En 1981 lorsque sort « Marche ou crève » et sa pochette coup de poing au visage, Trust a déjà effectué sa fabuleuse percée l’année précédente et se pose comme leader d’un rock violent et contestataire, à l’image de son chanteur, le brailleur Bernie Bonvoisin, très engagé à l’extrême gauche et musicalement influencé par ses amis d’Ac/Dc.

Avec Nicko Mc Brain, (futur batteur d’Iron maiden) en renfort de la charnière Bonvoisin (chant)-Norbert Krief (guitare) agrémentée de Yves Brusco (basse) et de Moho Chelkha (seconde guitare), « Marche ou crève » débute par « La grande illusion », mid tempo sympathique critiquant l’acte pourtant démocratique de vote.

Malgré un certain feeling, « La grande illusion » ne fait pas le poids face au calibre d‘un hit comme « Antisocial » en guise d’ouverture.

On ne décolle pas vraiment non plus avec « Le sauvage » lent et poussif malgré un joli solo de Krief et « Répression » fait plutôt figure de pétard mouillé lorsqu’on découvre son manque son caractère balourd et répétitif.

Il faudra s’y faire, tout se fait à l’arraché et dans la douleur avec Trust, aussi malgré son manque de fluidité, « La junte » demeure notable par le texte fort et la présence vocale éructante du chanteur.

Le groupe s’en prend ensuite sur « Misère » avec rage à Margaret Thatcher, cible évidente à l’époque déjà victime d’une attaque plus massive du chanteur Renaud.

Musicalement cela reste franchement moyen même si « Les brutes » contient des refrains un peu plus emballants, mais impossible de sortir de se style heurté et maladroit de « Certitude … solitude ».

Alors que l’auditeur désespère d‘un titre réellement intéressant à se mettre dans les oreilles, surviennent dans la dernière partie les meilleurs morceaux de l’album, « Marche ou crève » rapide, acéré, intense, le body buildé « Les templiers » aux refrains surpuissants narrant d’obscurs massacres au Salvador (mais qui s’en souvient ?) et « Ton dernier acte » magnifique ballade bluesy hommage à Bon Scott, disparu l’année précédente.

En conclusion, « Marche ou crève » est à l’image du style du Trust, abrasif et irritant.

Comme Noir désir quelques années après, le groupe se pose en donneurs de leçon, soignant des textes politiques empli de contestation et de rage aveugle, prompts à séduire une jeunesse en mal d’idéaux.

Complètement hermétique à ces pesantes et obscures revendications, je me focalise donc sur la musique, du rock appuyé notamment grâce au talent de Krief mais très classique ne se distinguant que par le chant si particulier de Bonvoisin, grande gueule du hard français au style hurlé sans équivalent dans l’Hexagone.

Dur à encaisser donc comme une série de crochets aux corps de Tyson à l’époque, « March ou crève » ne bénéficie pas d’un hit de la stature d’ « Antisocial » pour se hisser au niveau supérieur, et confirme la portée limitée de Trust à l’époque, tout à fait capable de percer dans notre pays pétri de textes « intelligents » mais incapable de concurrencer des formations internationales musicalement supérieures.

A réserver donc aux fans hardcore dont faisait partie ledit Fabrice du parking de Vélizy 2, les autres préféreront chercher fébrilement l'emplacement du tube d'aspirine.

Marche ou crève (Trust)
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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 21:22

En 1980, Ted Nugent ne lève pas le pied de son rythme effréné et sort « Scream dream » à la pochette disons particulièrement … ridicule et affreuse.

La valse des bassistes continue avec l’arrivée de David Kiswiney (basse) à la place encore chaude de Walt Monaghan.

Le début du disque est explosif avec un « Wango tango » excellent tube évoquant le meilleur d’un Ac/Dc braillard, musclé et tatoué.

Lancé par pareil propulseur, « Scream dream » se montre aussi féroce qu’un chat sauvage et c’est armé d’un son heavy metal que « Hard as nails » que Nugent continue son travail destruction massive.

Le bon vieux rock ‘n’ roll n’est pas pour autant remisé au placard comme le prouve les excellent « I gotta move » et « Violent love » simples, directs, instinctifs et terriblement efficace.

Puissance et vélocité des guitares, chant hurlé façon Bon Scott, « Flesh & blood » ne fait à l’image du reste du disque pas de cadeaux.

On ralentit enfin cette cadence infernale pour poser « Spit it out » un mid tempo assez poussif ce qui laisse un peu de temps au guitariste atomique pour reprendre des forces et asséner un « Come and get it » dévastateur.

Pour la fin du disque, Nugent glisse en douceur vers l’ambiance country western de « Terminus eldorado » et retourne à ses premiers amours, le rock ‘n’ roll endiablé de « Don’t cry (I’ll be back before you know baby) ».

En conclusion, « Scream dream » est un excellent album de hard rock sans concession, lorgnant par instant de part sa violence et son intensité vers le heavy metal.

Ted Nugent s’y montre particulièrement en forme, dextre et incisif comme jamais.

Son chant également beaucoup plus agressif et nasillard qu’à l’accoutumé, est lui aussi en importante évolution et peut constituer pour certain un point de faiblesse.

Un album compact et méchant qui comblera de plaisir les amateurs de hard qui décoiffe dont je fais bien évidemment partie !

Scream dream (Ted Nugent)
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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 19:16

Après plusieurs années de productivité et de qualité exceptionnelles, 1978 voit Ted Nugent se séparer de son guitariste Derek Saint Holmes et de son bassiste Rob Grange au profit respectivement de Charlie Huhn et John Sauter.

C’est donc fortement remanié que le groupe aborde « Weekend warriors » à la pochette aussi délirante qu’explicite avec le mimétisme entre guitare et arme à feu si chère au guitariste.

Tout débute de belle manière avec un « Need you bad » mid tempo rock ‘n’ roll parfaitement dosé sur lequel Nugent démontre toute son inventivité manche en main.

C’est ensuite du coté du blues que vient puiser « One woman » bien trop classique à mon gout.

On trouve enfin plus de dynamisme et de folie avec « I got the feelin » qui survole les débats de tout son punch et sa virtuosité puis retombe avec « Tight spots » dans un des multiples mid tempo sympathiques mais un brin quelconques du début du disque.

Cadence ralentie et structure sinueuse avec « Venom soup » original à défaut d’être génial, quasi instrumental correct sur « Smokescreen » puis petite poussée d’adrénaline sur « Weekend warriors » un peu plus appuyé.

L’allumé de la sulfateuse se dirige alors vers la sortie avec un « Cruisin » teigneux et véloce, endort tout le monde sur le placide « Good friends and a bottle of wine » avant de ranger définitivement son gun au râtelier sur « Name your poison » rouillé.

En conclusion, avec la gifle que représentait « Cat scratch fever » et un remaniement de personnel conséquent, Ted Nugent accuse sensiblement le coup sur ce « Weekend warriors » dont la pochette offensive et conquérante s’avère en définitif plus que trompeuse.

Sans parler d’effondrement, on perd ici 50% de l’intensité et la démence créatrice de l’album précédent pour se trouver devant un bon album de guitare hard rock sans beaucoup d’éléments saillants.

Décevant, « Weekend warriors » l’est donc assurément et est le signe du premier net essoufflement de l’américain après trois années à produire et tourner à un rythme hors normes.

Il fallait bien que cela arrive un jour !

Weekend warriors (Ted Nugent)
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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 19:58

Fidèle aux bonnes habitudes des musiciens des années 70, Ted Nugent sort à cette époque un album par an, aussi vient en 1977, « Cat scratch fever » nouvelle déflagration sonore.

Comme le montre le visage ébouriffé et halluciné du guitariste-chanteur sur la pochette, « Cat scratch fever » se pose là pour en découdre et montrer que le bonhomme a encore faim de décibels.

D’entrée cette impression visuelle prend forme tant « Cat scratch fever » contient tous les ingrédients d’un grand tube hard rock bâti sur des riffs en béton armé et des refrains d’une efficacité irrésistible.

Alors qu’on pense sans doute avoir pris le meilleur en pleine face pour débuter, surgit une autre véritable bombe, « Wang dang sweet poontang » encore plus jouissif et débridé que le morceau introductif.

L’état de grâce se poursuit sur « Death by misadventure » nouvelle ode au hard rock flamboyant.

On accepte alors de suivre sans condition le guitariste dans son univers, enchainant sur « Live it up » solide mid tempo terminant de manière paroxysmique, « Home bound » bel instrumental pulsant tout en souplesse avant de plonger avec « Workin hard, playin hard » dans un nouveau bain de jouvence tout à la gloire du rock inspiré et intense.

Complètement comblé à ce stade, l’auditeur encaisse sans même frémir un nouveau tube « Sweet Sally » au groove irrésistible.

Le feu d’artifice finale arrive avec « A thousand knives » plus lent, mais incroyablement fluide et agréable, « Fist fighting son of a gun » 200% rock ‘n’ roll et « Out of control » conclusion tonique administrée sans coup férir.

En conclusion, « Cat scratch fever » n’a en rien usurpé sa réputation de classique du hard rock et est un authentique chef d’œuvre malheureusement relativement méconnu au regard de sa stature d’astre brillant haut dans le ciel.

Impossible en réalité de résister à pareille déferlante de hard rock, à une telle maestria de tubes alliant créativité, vivacité et fraicheur dans l’exécution.

Avec cet album, Ted Nugent intègre à la perfection toues les ingrédients du succès pour élever son swing et son chant au firmament de la musique rock et dépasser toutes les limites séparant le bon voir très bon disque du chef d’œuvre.

M’inclinant fort logiquement devant une telle perfection, je ne peux que recommander vivement « Cat scratch fever », car si vous ne devez écouter qu’un seul album du cinglé de Détroit dans votre vie, cela ne peut être selon moi que celui-ci !

Cat scratch fever (Ted Nugent)
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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 19:00

Comme vous avez pu le constater, l'excentrique Ted Nugent n’est pas homme à s’embarrasser de perte de temps ou de demi mesure, aussi est-ce tout naturellement que vient « Free for all » en 1976, soit une année seulement après son premier disque.

Avec la même entourage, le guitariste chanteur débute ce « Free for all » à la pochette ridicule ressemblant à une publicité pour déodorant, par « Free for all » qui se distingue d’entrée par un son beaucoup plus tranchant, des refrains accrocheurs tout en conservant le même classicisme dans l’approche rock hard de la guitare.

Le second titre, « Dog eat dog » est encore plus convaincant par la sourde puissance de refrains irrésistibles avant de laisser la place à « Writing on the wall » long titre sinueux et intense de plus de sept minutes laissant libre court à l’inspiration du maitre.

L’intensité est toujours très haute sur « Turn it up » ébouriffant de punch et même « Street rats » glisse avec fluidité et maitrise.

En bon guitar-héros qui se respecte, Nugent verse ensuite dans la ballade « Together », à vrai dire doté de mélodies magnifiques et d’un chant à tomber à la renverse de beauté.

La fin de l’album se profile alors avec « Light my way » tonique et agréable, « Hammerdown » flirtant par sa puissance indomptable avec le heavy metal et enfin « I love you so I told you a lie » mid tempo incandescent.

En conclusion, après la déception de « Ted Nugent », « Free for all » est une belle surprise redressant quasi immédiatement la première impression que m’avait fait Ted Nugent.

Beaucoup mieux produit, puissant, incisif et enlevé, « Free for all » est impressionnant par sa créativité et donne une vrai leçon de hard rock dynamique porté par une belle maestria et un superbe feeling de guitare.

Nous restons donc certes dans une musique classique mais o combien bien conçue et bien exécutée.

Autre amélioration sensible, le chant du guitariste en forts progrès et tout à fait à sa place dans ce contexte.

« Free for all », est donc un délicieux album de hard rock des années 70 à ranger aux des premiers Ac/Dc et Aerosmith.

Free for all (Ted Nugent)
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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 18:57

Plongée vers les légendes pas toujours recommandables du hard rock avec « Ted Nugent » premier album du guitare héros Ted Nugent connu pour ses positions politiques de droite dure aux États-Unis et son excentricité scénique.

Flanqué de Derek St Holmes (guitare), Rob Grange (basse) et Cliff Davies (batterie) , Nugent est en réalité ici seul maitre à bord, composant l’essentiel de la musique, réalisant également les parties chantées et les percussions.

Sorti en 1975 dans un climat toujours propice à la création musicale, « Ted Nugent » débute par « Strangehold » titre fleuve de plus de huit minutes majoritairement dédié à la guitare, permettant de prendre la mesure du talent de Nugent avec un fort sens de la finesse mélodique.

On est à vrai dire plutôt surpris de l’impact somme toute restreint d’un « Stormtroopin » par ailleurs remarquable au niveau des riffs et des refrains accrocheurs.

Tout groove de manière conventionnelle sur « Hey baby » enchainé de « Just what the doctor ordered » trop connoté blues pour étonner ou séduire.

Nugent développe en effet un rock agréable, solide mais ultra classique sur « Snakeskin cowboys » puis insuffle un groove sec et dynamique sur « Motor city madhouse ».

L’ambiance est toujours au rock ‘n’ roll sur « Where have you been all my life » avant un relâchement bien marqué sur « You make me feel alright at home » beaucoup plus léger et doux que le reste du répertoire et un « Queen of the forest » plus rythmé et nerveux.

En conclusion, malgré son statut de disque culte, « Ted Nugent » déçoit un peu et mis à part « Strangehold » qui sort nettement du lot par sa structure, sa complexité et son originalité, rien ne se distingue fortement dans ce premier album.

Ted Nugent pratique un rock vif et animé mais beaucoup trop influencé par ses pères, le rock ‘n’ roll voir le rythm’n’ blues pour clairement se démarquer des excellentes productions des années 70 notamment un certain « Van Halen » sorti peu après.

Très bon guitariste conventionnel et chanteur moyen, Nugent n’arrive pas pour moi à exploser ni à insuffler le fluide émotionnel à faire de ce premier effort le classique annoncé.

Ted Nugent (Ted Nugent)
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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 17:09

Nous sommes à présent en 1980 et Whitesnake va sortir son troisième album intitulé « Ready an’ willing ».

Ian Paice rejoint le groupe à la batterie en remplacement de Dave Dowle, il ne restera pas plus longtemps que son collègue.

Changement d’artwork avec une pochette beaucoup plus sobre loin des extravagances sexoherico fantasy des deux premiers disques.

Les anglais débutent par un de leurs tubes « Fool for your loving » entrainant et rythmé bien que considérablement surestimé selon moi.

On reste sur un rythme élevé avec « Sweet talker » enchainé de « Ready an’ willing » qui surfe sur un groove quasiment funky.

Le tempo se ralentit sur « Carry your load » franchement poussif puis « Blindman » ballade somptueuse portée par la voix toujours chaude et charnelle de David Coverdale.

L’ombre de Robert Plant/Led Zeppelin plane sur l’acoustique et habité « Ain’t gonna cry no more » .

Whitesnake nous saoule copieusement avec « Love man » affreux blues daté évoluant à la vitesse d’un escargot sous anesthésie, et on se dirige pour terminer vers « Black and blue » lui aussi emprunté au vieux rythm’n’ blues avant un « She’s a woman » appartenant lui sans équivoque à la famille du hard rock nerveux à la Ac/Dc.

En conclusion, « Ready an’ willing » confirme l’impression que donnait déjà le best of au sujet de Whitesnake.

Après un début sur les chapeaux de roues (pour l’époque), les anglais dévoilent la facette plus mélodique et ancrée dans le passé de leur musique, à savoir ce rythm’n and blues paraissant quelque peu dépassé dans les années 80.

Difficile donc entre deux ballades souvent ennuyeuses à mourir, de trouver son contentement dans ces influences aussi datées.

Bien sur, « Ready an’ willing » n’est pas exempt de qualités, notamment en raison du tandem made in Deep Purple Coverdale-Lord, mais cette approche très classique et formatée de la musique ne peut me convenir, aussi pense je sincèrement que les trop timorés Whitesnake ne correspondent pas à mes aspirations musicales.

Ready an willing (Whitesnake)
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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 16:05

Groupe phare du hard rock des années 80, Whitesnake n’est sans doute aujourd’hui pas le plus connu au niveau de la popularité, éclipsé sans doute par ses modèles comme Deep purple auprès desquels le chanteur David Coverdale et le clavier Jon Lord laissèrent une trace particulièrement marquante.

C’est donc avec une brin de curiosité que nous allons nous attaquer à un « Best of Whitesnake » sorti en 2003 et bien garni de dix sept titres.

On débute par « Fool for your loving », mid tempo utilisant des refrains entrainants un peu trop faciles et répétitifs à mon gout.

Malgré sa qualité de tube en puissance, « Don’t break my heart again » fait dans ce registre à peine mieux que son prédécesseur.

Difficile donc de s’enthousiasmer et c’est pour le moins déçu qu’on enquille « Love ain’t no stranger » bien mollasson puis une affreuse ballade made in the 80’s « Is this love ».

Si le serpent blanc fait preuve de plus de venin sur « Now you’re gone », on ne peut pas dire que le résultat laisse pantois, malgré les immenses qualités vocales de Coverdale et l’abattage des refrains.

Cette tendance à virer hard se confirme avec « Give me all your love » nettement plus puissant au niveau des guitares hurlantes de la paire Mick Moody/John Sykes.

On emboite le pas de « Ready an willing » mid tempo soutenu sans éclat, qui ne peut soutenir la comparaison de « Guilty of love » plus direct, puissant et efficace.

Whitesnake ne se foule pas beaucoup sur « Would I lite to you » aussi répétitif que poussif et « Long way from home » qui se montre incroyablement mauvais pour un groupe de cette réputation.

On ralentit un peu le tempo pour verser une nouvelle fois dans le miévreux « The deeper the love » et il faut attendre « Ain’t no love in the heart of the city » et « Too many tears » pour trouver peut être les premières ballades authentiques mettant en valeur le remarquable grain de voix rocailleux et sensuel de Coverdale.

C’est presque convaincu qu’on se dirige vers « Give me more time » mêlant puissance et fluidité.

Arrive alors la fin du disque, qui aligne « Standing in the shadow » passe partout et inutile, « Here I go again » pour moi plus grand tube de Whitesnake car petit bijou de hard mélodique et entrainant, avant un « Still of the night » autre tube majeur du serpent blanc, qui fit à juste titre le tour du monde par ses excellents riffs heavy metal et son tempo irrésistiblement entrainant.

En conclusion « Best of Whitesnake » constitue assurément une déception majeure tant la plus part des titres ne méritent absolument de figurer en pareil endroit.

Lorgnant beaucoup vers le hard-fm, ce disque contenant une quantité invraisemblable de chanson comportant le mot « love » (sept au total !) montre un groupe assez peu inspiré pratiquant une musique beaucoup trop facile et prévisible pour me séduire.

Whitesnake est sans doute la preuve vivante qu’on peut disposer d’un chanteur voir d’un claviériste de classe mondiale, connaitre un certain succès dans les années 80, sans pour autant être un groupe intéressant.

Heureusement, le Best of évite l’humiliation absolue du zéro pointée en proposant quelques authentiques réussites et tubes, qui en toute honnêteté tiennent sur le doigts d’une main.

Il est donc par conséquent que les Anglais restent sans doute pour toujours un groupe de second plan.

Best of Whitesnake (Whitesnake)
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