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18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 08:37

Nous sommes toujours dans le vieux cinéma avec « L’homme de Rio » films ultra populaire de Philippe de Broca.

Sorti en 1964, « L’homme de Rio » marque une nouvelle collaboration entre le réalisateur et son acteur fétiche, Jean-Paul Belmondo alors jeune et pétant de santé.

Cette histoire de course poursuite invraisemblable commence à Paris ou une statuette maltèque est dérobée au Musée de l’Homme.

Appelé sur les lieux, l’inspecteur de police (Daniel Ceccaldi) chargé de l’enquête interroge le professeur Catalan (Jean Servais), qui a participé avec deux autres scientifiques à l’expédition en Amazonie ayant ramené trois statues maltèques extrêmement rares.

Il tombe également sur Adrien Dufourquet (Jean-Paul Belmondo), soldat de seconde classe affecté à Besançon, qui fréquente Agnès Villermosa (Françoise Dorléac), la fille d’un des trois explorateurs, décédé depuis.

Après une certaine confusion, Agnès est enlevé par deux hommes en bas du Musée.

N’écoutant que son courage, Adrien se lance à leur poursuite, arrive à l’aéroport, et s’embarque dans un vol pour Rio de Janeiro.

Une fois sur place, il perd bien entendu dans l’immensité de la ville, la trace des ravisseurs et commence à errer.

Il rencontre Sir Winston (Ubiracy de Oliveira), un petit cireur de chaussures avec qui il sympathise et qui le renseigne aussi …

Adrien échappe à un des tueurs, qui tente de lui décocher une flèche empoisonnée puis le file jusqu’à un hôtel face aux plages dans lequel est séquestrée Agnès.

Il grimpe à la façade, entre par la fenêtre, arrache par force une Agnès droguée aux ravisseurs, deux Brésiliens patibulaires et s’enfuie avec elle.

Le couple bénéficie de l’aide de Winston qui appelle quelques gros bras de la rue pour le protéger les héberge dans sa modeste cabane près de la plage.

Agnès conduit Adrien jusqu’à la maison de son père et le guide pour creuser et trouver le seconde statue jusqu’ici soigneusement cachée.

Mais leur joie est de courte durée, puisque de nouveaux les Brésiliens les attaquent, l’un d’entre eux Tupac (Milton Ribeiro) semblant pratiquement invulnérable physiquement.

Une fois la seconde statue dérobée, le couple décide de trouver le troisième homme, le Brésilien De Castro (Adolfo Celi), qui finançait l’expédition en Amazonie.

L’homme mène grand train à Brasilia, ville nouvelle alors en pleine construction, et sortie du cerveau du génial architecte Oscar Niemeyer.

De Castro les reçoit dans sa somptueuse demeure au design futuriste mais est tué peu après par Catalan, qui est en réalité derrière toute cette machination dans le but de récupérer les trois statues.

Catalan dérobe la troisième statue de De Castro, kidnappe de nouveau Agnès à l’aide des gorilles et s’enfuie en avion jusqu’en Amazonie.

Fidèle à lui-même, Adrien se lance à sa poursuite, échappant aux tueurs à coups d’acrobaties dans les buildings de Brasilia, dérobant un petit avion à hélice et se posant en catastrophe en pleine jungle amazonienne (!).

Aidé par un baroudeur français, Adrien se sort des pièges de la jungle et échoue dans bar à voyou ou chante la dénommée Lola (Simone Renant).

Maitresse de Catalan, Lola tente de faire exécuter Adrien mais se trompe de cible en choisissant le baroudeur.

Adrien intervient sauvant in extremis la vie de son ami et déclenche un bagarre générale dans le bar, ce qui leur permet de s’enfuir.

L’aventure se termine en pleine jungle, après que Catalan qui ait tenté d’aligner les trois statues dans une grotte pour trouver un trésor soit mort enseveli et que le couple Adrien-Agnès ne parvienne à s’extirper de la jungle déjà à l’époque en pleine déforestation.

En conclusion, « L’homme de Rio » est sans doute le parfait film d’aventures, avec un scénario de bandes dessinées à la Tintin, un rythme trépidant ne laissant aucunement souffler le spectateur et un exotisme débridé permettant de voyager de Rio de Janeiro à l’Amazonie en passant par Brasilia, alors objet de fascination pour le monde entier.

Belmondo est idéal dans ce type de rôle, mettant parfaitement à profit son courage, ses performances physiques et son coté hâbleur, baroudeur et séducteur.

Parfait produit divertissement pour l‘époque, « L’homme de Rio » ne serait malgré son dynamisme et son bon esprit, faire tout à fait oublier la faiblesse de son scénario et de ses dialogues souvent consternants de bétise.

L'homme de Rio (Philippe de Broca)
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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 21:36

Plus de légèreté avec « Mariage à Mendoza » d’Edouard Deluc.

Sorti récemment en 2013, ce petit film raconte le périple de deux frères issus de pères différents, Antoine (Nicolas Duvauchelle) et Marcus (Philippe Rebbot) aussi dissemblables physiquement que mentalement qui se rendent en Argentine pour le mariage de leur cousin à Mendoza.

A Buenos Aires, Marcus joue le rôle de l’échalas bout en train, cherchant à égayer son frère mutique et déprimé par une récente rupture d’avec sa femme.

En baragouinant un espagno-franco-anglais de cuisine, le duo sort, discute avec des filles dans un bar, erre dans les rues puis se rend dans un bordel, sans toutefois conclure avec les prostituées présentes.

Marcus sympathise avec Gonzalo (Gustavo Kamentzky) le gérant de l’hôtel qui a lui aussi connu des peines de cœur et qui accepte de leur servir de guide dans le vignoble argentin.

Après avoir loué une vieille Cadillac, le trio s’engage sur les routes poussiéreuses et après quelques haltes dégustatives, échoue chez Emilio (Cesar Bordon), un viticulteur, mais surtout compagnon de l’ex femme de Gonzalo.

Malgré la présence de la sympathique Gabriela (Paloma Contreras) jeune et belle serveuse francophone, la soirée ne tarde pas à dégénérer lorsque Gonzalo assomme son rival et Antoine enfin ranimé lui dérobe quelques bouteilles de vins.

La réaction d’Emilio est terrible et se solde par une salve de chevrotine qui blesse Antoine au ventre et oblige le trio à fuir avec dans la confusion, Gabriela à leurs cotés.

C’est donc à quatre que l’aventure continue, mais la jeune fille bien qu’aimable remet Marcus à sa place dans ses tentatives d’approches.

Finalement Antoine, plus jeune, est le seul à obtenir les grâces de Gabriela.

Après le vol de leur voiture, heureusement récupérée après avoir menacé les gamins l’ayant dérobée, se révèle la maladie de Marcus, dépressif et suivi depuis six mois.

Victime de malaise, l’homme parait fragile et réellement souffrir.

Il est finalement soutenu par ses amis et en particulier Antoine qui profite de cette aventure pour se rapprocher de son frère.

Finalement arrivé à Mendoza, les deux frères retrouvent Xavier (Benjamin Biolay) qui épouse une native du village.

La fête, arrosée de cocaïne, bat son plein et soude les trois hommes …

En conclusion, « Mariage à Mendoza » a tous les attributs du road movie parsemé de rencontres fortuites et d’aventures. Malgré ce postulat sympathique, le résultat est gâché par le jeu horripilant des acteurs, en particulier Duvauchelle, parfaite tête à claques même si Rebbot, sorte de vieux échalas déplumé est également pathétique dans son rôle de dragueur paumé.

Accumulant les clichés de franchouillards à l’étranger, « Mariage à Mendoza » est un parfait film pour bobos débiles se voulant supérieurement intelligents.

A fuir de toute urgence donc !

Mariage à Mendoza (Edouard Deluc)
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 09:06

Exploration d’un réalisateur franco-suise reconnu mais controversé pour ses films dérangeants, Barbet Schroeder avec « Maitresse ».

Sorti en 1975, « Maitresse » traite d’un thème vieux comme le marquis de Sade (voir l’humanité !) le sadomasochisme, tendance qui avec le succès de « Fifty shades of grey » semble se démocratiser.

Olivier (Gérard Depardieu) débarque à Paris pour avec son ami Mario (André Rouyer) faire de la vente de livres en porte à porte.

En réalité, les deux vendeurs amateurs sont à l’affut de coups tordus et décident de cambrioler un appartement après avoir secouru une jeune femme Ariane (Bulle Ogier) d’un dégât des eaux.

Une fois dans l’appartement, les deux apprentis cambrioleurs tombent sur un étonnant attirail sado-maso et sont pris sur le fait par Ariane qui peut descendre à loisir depuis son logement au moyen d’un escalier rétractile télécommandé.

Tenus en respect par un doberman agressif, les deux hommes sont ligotés.

Olivier est cependant sélectionné par Ariane pour participer à une étrange séance ou revêtue d’une combinaison de cuir moulante, elle maltraite un homme déguisé en femme avec perruque et mini jupe-bustier en cuir.

Olivier est forcé d’uriner sur le malheureux qui y prend visiblement un intense plaisir et se fait de surcroit grassement rémunérer.

Choqué mais attiré par cette expérience, Olivier éconduit son acolyte et invite Ariane à diner.

La maitresse accepte et de retour dans son appartement fait l’amour avec ce jeune voyou viril et rustre.

Le lendemain, le couple part à la campagne en décapotable et Olivier découvre dans une château les activités déviantes de sa compagne qui humilie le propriétaire, un homme d’âge mur déguisé en valet appelé Emile (Tony Taffin) et fouette abondamment une jeune femme complaisamment livrée par son mari.

Inquiet mais excité, Olivier entre dans le jeu pervers et fesses la femme au fessier déjà rougi.

Il déjeune ensuite avec le châtelain dans une ambiance redevenue normale.

La passion amoureuse semble s’installer avec Ariane qui l’installe dans son appartement.

Olivier découvre qu’Ariane gagne sa vie en recevant des hommes et plus rarement des femmes, qu’elle domine et humilie dans l’appartement du dessous transformé en donjon. Les séance varient suivant les gouts des clients mais recèlent une importante part de mise en scène/scénario.

Les hommes sont grossièrement travestis en prostituées, harnachés, ligotés ou même mis en cage et alimentés par de la pâtée pour chien (!).

Les sévices corporels sont courants, cravache, pinces, chevalet de torture ou aiguilles/clous enfichés dans des parties sensibles du corps (prépuce ou tétons).

Olivier semble accepter le mode de vie d’Ariane mais se braque lorsqu’il découvre qu’elle est sous la coupe d’un puissant proxénète, Gautier (Holger Lowenadler) à qui elle remet d’importantes sommes d’argent dans des terrains vagues.

Incapable de supporter cette domination, Olivier agit par jalousie, pénètre en force dans ses bureaux servant de couverture à un respectable homme d’affaires, le violente et lui extorque sous la menace 10 000 francs.

Après un difficile détour dans un bar et un abattoir chevalin ou il assiste à la mort horrible d’un cheval électrocuté puis vidé encore vivant, Olivier revient à l’appartement en pensant avoir résolu le problème à sa manière, directe et brutale.

Mais la réaction d’Ariane le surprend. Apeurée, elle le met dehors et quitte son appartement sans donner d’explications.

Passé le choc de la surprise, Olivier retire l’argent de leur compte commun à la banque, revient à l’appartement dans l’intention de le donner à Ariane et découvre deux hommes de main de Gautier en train de vider les lieux.

L’altercation est inévitable et Olivier met KO les deux voyous dont l’un pourtant armé de couteau.

Il se rue alors en moto jusqu’au château de Gautier situé à la campagne et découvre Ariane déjeunant paisiblement dans son jardin.

Prise de remords, la jeune femme suit Olivier qui rebrousse chemin après avoir déposé l’argent dans la boite au lettres et les deux amants ont ensuite un accident de voiture après avoir fait l’amour en conduisant.

Superficiellement blessés, ils émergent de la carcasse de la décapotable et marchent ensemble dans la foret, heureux.

En conclusion, « Maitresse » est bien entendu un film sulfureux et parfois dérangeant.

Il correspond à une époque, les années 70 ou la liberté y compris de choquer était très importante, contrairement aux années 2010 ou un repli de façade vers des valeurs morales est observé.

L’univers du sadomasochisme est exploré avec ses codes et son puissant jeu intellectuel consistant à créer des situations de frustration, humiliation ou douleur stimulant le désir.

Ces jeux assimilés par certains à une forme de déviance, sont en réalité réservé à une élite adepte de plaisirs cérébraux plus sophistiqués que le commun des mortels.

Si on peut comprendre que le sentiment de perte de contrôle puisse exciter certains, on ne peut pourtant s’empêcher de trouver pathétiques ces êtres prenant plaisir à être traités comme des larves humaines.

Film choc tourné dans un Paris vieillot aujourd’hui méconnaissable, « Maitresse » brille par l’interprétation magistrale de Depardieu, parfait en petit voyou tombant amoureux d’une femme singulière aux faux airs de Miou-Miou, qui l’initie à un monde sous terrain et secret.

A ne pas mettre devant tous les yeux donc, mais respectable pour les esprits les plus ouverts/curieux.

Maitresse (Barbet Schroeder)
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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 13:00

Hiver oblige et profondes envies de ski/neige à la clé, j’ai visionné « Le dernier trappeur » du réalisateur aventurier Nicolas Vanier.

Sorti en 2004, « Le dernier trappeur » est un documentaire sur Norman Winther qui vit dans les Montagnes rocheuses canadiennes comme le vivait les trappeurs du XIX ième siècle.

Dans un cadre majestueux et splendide, l’homme se déplace en canoë sur les rivières et à cheval ou en traineau tiré par ses chiens, de vigoureux et fascinants huskies.

Il pêche et chasse pour sa substance, s’alimentant en nourriture mais également en peaux qui va périodiquement vendre dans la ville les villes les plus proche à Dawson ou Whitehorse.

Mais difficile de faire sans la civilisation au XXI ième siècle et la poussée des compagnies forestières chassant les animaux ne tarde pas à le pousser à déménager avec sa compagne indienne Nebraska.

Une fois trouvé un nouvel emplacement favorable, le couple bâtit de ses propres mains sa maison à base d’immenses arbres ponctionné dans les immenses forets voisines.

Le travail de charpentier/menuisier parait éreintant mais ne semble pas rebuter les deux courageux (ou inconscients) qui finissent par arriver à leurs fins.

Avant de partir à la ville faire des achats, Norman laisse les chiens à sa femme qui tire également profit d’une énorme carcasse d’élan placée en hauteur pour assurer leur substance ainsi qu’aux chiens.

En réalité, Norman se pose des questions existentielles car son mode de vie à la rude est menacé par le manque de rentabilité de son activité.

En ville pendant qu’il traite de ses affaires, un de ses chiens est tué par une voiture et remplacé par une jeune chienne, rapide mais qu’il juge pas assez robuste pour tirer un traineau.

Après être rentré chez lui en hydravion, Norman découvre que Nebraska souhaite entrainer la chienne pour la rendre apte au service.

L’hiver est arrivé et la neige épaisse qui recouvre la terre rend les déplacements en traineau indispensables.

Devant se rendre chez son ami Alex (Alex Van Bibber), Norman tombe dans l’eau glacée après que la glace trop fragile ne cède sous le poids de son traineau.

Mal embarqué, il ne doit la vie sauve qu’à la jeune chienne qui fait revenir le traineau sur ses pas pour qu’il le saisisse et sorte de ce piège mortel.

Reconnaissant, Norman change d’opinion sur la chienne et après avoir longuement discuté avec Alex, revient finalement en passant par des chemins enneigés particulièrement dangereux sur lesquels son traineau verse plusieurs fois.

Après une dernière virée à Dawson pour vendre ses peaux, se détendre dans un bar ou il boit et chante avec d’autres rudes canadiens, Norman, rejoint Nebraska dans leur maison en bois.

En conclusion, « Le dernier trappeur » est un documentaire fascinant sur le mode de vie aujourd’hui oublié des trappeurs à l’ancienne, qui vivaient en autarcie et n’allaient en ville qu’une ou deux fois par an.

La splendeur des montagnes canadiennes ne peut que charmer avec ses colossaux grizzli tenus en respect par la meute de chiens, ses lynx mystérieux, ses élans haut sur pattes, et ses loups à l’aspect inquiétant qu’on croise au détour d’une foret enneigée.

Peu importe si le scénario soit inexistant, seule ici compte la puissance visuelle des images et le choc qu’elle provoque sur le téléspectateur littéralement transporté dans un autre monde, celui des trappeurs du Yukon tel que l’a décrit Jack London, dans ses livres qui je l’avoue m’ont toujours fasciné depuis mon enfance.

Le dernier trappeur (Nicolas Vanier)
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 22:11

Idéal pour un dimanche soir sans prise de tête, « Go fast » du Belge Olivier Van Hoofstadt.

Sorti en 2008, « Go fast » se déroule dans le milieu ou Marek (Roschdy Zem) un policier décide d’infiltrer un gang de trafiquants de drogue pour venger la mort de son collègue et ami Jean-Do Pauli (Olivier Gourmet) assassiné après une planque ayant mal tournée dans une cité de la banlieue parisienne.

Marek suit donc un entrainement ultra poussé auprès du Raid mêlant mise en condition physique (musculation, natation), séance d‘adresse au volant, de tir au pistolet et résistance au stress.

Nanti d’une nouvelle identité que lui accorde son nouveau patron Evrard (Xavier Maly) lui-même répondant aux directives de l‘américain John Wahl (Grégory Gadebois), Marek devient Slimane, ex braqueur revenu de prison pour proposer ses services aux trafiquants dont la spécialité est d’utiliser des voitures ultra rapides pour acheminer d’importantes quantités de drogues venant du Maroc via l’Espagne pour inonder les cités de Bobigny.

Pris sous la coupe de Wilfrid (Frédéric Epaud), un des caïds du gang, Slimane est mis à l’épreuve pour voler une Audi RS4 à un couple de bourgeois de Neuilly.

Sans prendre le temps de souffler, Slimane file avec un troisième homme Fred (David Saracino) pour rallier l’Espagne puis le Maroc afin de récupérer la drogue à la source.

De retour à Malaga, il comprend que Gladys (Catalina Denis), une superbe espagnole va lui ouvrir la voie en Porsche Cayenne alors que lui transportera la drogue avec Fred.

Mais le voyage tourne mal, un ex pilote de Go fast tentant de détourner dans une station service avec un complice la marchandise avant d’être blessé par Gladys et capturé par Fred et Slimane.

Alerté par les coups de feu, Slimane parvient à convaincre l’équipe de rebrousser chemin à Malaga.

Furieux, Wilfrid lui présente deux nouveaux membres du gant dont Lucien (Jil Milan) l’un des tueurs de Pauli qui connait de surcroit son visage pour l’avoir entrevu au cours d’une garde à vue au commissariat.

Les trafiquants ignorent cependant que l’Audi a été remplacée et truffée de caméras par la police qui peut ainsi suivre à distance l’évolution de la situation.

Poussé par le trafiquant espagnol en chef, les pilotes reprennent la route le soir même, Slimane faisant équipe avec N’Diaye (Evariste Kayembe-Beya) l’acolyte de Lucien, qui finit par se souvenir de la véritable identité du pilote et alerte aussitôt les autres gangsters.

Heureusement pour Slimane, les équipes du Raid sont déjà positionnés et peuvent intervenir du coté français lorsque les gangsters décident de l’éliminer.

Pris en chasse, Slimane provoque un accident de voiture pour sauver sa peau et découvre que Gladys est une policière après qu’elle ait tué N’Diaye.

Les chefs restés en Espagne sont arrêtés tandis que le Raid équipé d’un hélicoptère et de tireurs d’élite fait le ménage.

Slimane renonce in extremis à tuer Lucien, blessé à la jambe et à assouvir sa vengeance.

Il se console en filant le parfait amour avec Gladys et en accordant des vacances réparatrices au Maroc à la famille de Paoli.

En conclusion, « Go fast » est l’archétype du film d’action à la Luc Besson, avec policiers durs à cuir, jolies filles un peu potiches, gangsters peu commodes mais surtout fusillades et courses poursuites à fond la caisse.

Le scénario du flic infiltré voulant venger son coéquipier est certes usé jusqu’à la corde, mais Roschdy Zem qui a la gueule de l’emploi, s’en tire honorablement.

A l’arrivée le public en a pour son argent avec une réalisation nerveuse et efficace, même si pour être honnête, tout ceci ne vole pas bien haut et ne provoquera pas d’explosion de neurones.

Go fast (Olivier Van Hoofstadt)
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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 13:41

Nous passons de l’univers de muscles virils de Rocky à celui plus feutré et subtil de Nicole Garcia pour « L’adversaire » film français sorti en 2002.

Adapté d’une histoire abominable mais vraie ayant déjà inspiré Emmanuel Carrère, celle d’un père de famille, Jean-Claude Romand ayant tué toute sa famille au début des années 90 car il ne supportait pas de leur avouer vingt ans de mensonges concernant sa vie de médecin à Genève, « L’adversaire » se déroule en Suisse ou Jean-Marc Faure (Daniel Auteuil), médecin chercheur à l’OMS, mène une vie en apparence paisible.

Jean-Marc a effet une belle femme Christine (Géraldine Pailhas) et deux enfants, mais est en réalité peu présent, passant de longues journées à son travail.

Très respecté, il fait parti des notables de la ville et entretient une belle relation d’amitié avec son ami Luc (François Cluzet), qu’il a connu à la Fac de médecine.

Pourtant peu à peu, un malaise s’installe, car en réalité Jean-Marc ne travaille pas à l’OMS ou il se rend pourtant chaque jour.

Il passe ses journées seul, errant à la cafétéria du centre, sur des parking d’aires d’autoroute, se rendant à des séminaires de médecine ou achetant une quantité impressionnante de revues spécialisés.

Le spectateur comprend donc assez rapidement que Jean-Marc n’est pas médecin et s’invente une vie qu’il n’a pas, dupant son monde.

Il vit en abusant de la confiance de ses parents, pillant leurs compte mais rapidement la pression sociale devient trop forte et le pousse à acheter une spacieuse maison plus conforme à son standing.

Pris à la gorge par ses dettes, Jean-Marc dupe son beau père (Bernard Fresson) en volant l’argent que celui-ci lui avait confié pour réaliser selon lui un placement hyper avantageux dans les banques suisses.

Lorsque ce dernier lui réclame son argent, Jean-Marc élude tout d’abord, s’inventant un séminaire surprise alors qu’il passe en réalité une semaine dans une minable chambre d’hôtel de l’aéroport.

Finalement, Jean-Marc est contraint d’assassiner son beau père en le faisant tomber d’une échelle.

Tout le monde croit à un accident et la famille Faure peut ainsi s’acheter la splendide maison de leurs rêves.

Pourtant au fil des petits incidents émaillant le quotidien, Christine se pose de plus en plus de question sur son mari, décelant de petits mensonges ou d’embarrassantes zones d’ombres lorsque d’authentiques médecins lui rapportent ne pas connaitre son mari.

Engoncé dans ses mensonges, Jean-Marc séduit de plus Marianne (Emmanuelle Devos) ex femme de son ami Rémi (François Berléand), un homme beaucoup plus âgé qu’elle.

Sensuelle et libérée, Marianne l’attire comme un aimant et pour obtenir ses faveurs, le terne Jean-Marc déploie le grand jeu, l’invitant dans des restaurants et voyages couteux.

La jeune femme ne se laisse pas séduire facilement pour autant un peu inquiétée par la personnalité sombre de son soupirant et rompt assez rapidement leur relation.

Lorsque Marianne touche une forte somme de son divorce, Jean-Marc ne peut résister à la tentation et accepte de placer l’argent, qu’il consomme à ses fins personnelles.

Bien entendu, Marianne ne tarde pas à réclamer l’argent que n’a plus son ex amant.

La situation de Jean-Marc semble sans issue et ses dettes semblent sans fin.

Acculé et très stressé, il prend une décision radicale : éliminer sa famille, sa femme et ses deux enfants qu’il abat froidement à coups de fusil de chasse.

Ce crime horrible est suivi du meurtre de ses parents, habitant seuls dans une maison isolée du Jura profond.

Pour terminer, Jean-Marc appâte Marianne par un diner chez Bernard Kouchner en région parisienne et la bloque dans une foret en pleine nuit.

Agressée à coup de bombe lacrymogène, la jeune femme échappe miraculeusement à la mort, Jean-Marc victime d’une absence renonçant in extremis à l’éliminer.

De retour chez lui, il met le feu à sa maison mais … survit au final bien que grièvement blessé.

En conclusion, « L’adversaire » est un film puissant et sombre, installant une atmosphère froide dans la beauté de l’hiver de la Suisse et du Jura.

Dans ses paysages splendides, se noue pourtant un drame sans retour, porté par d’excellents acteurs avec en tête un Daniel Auteuil en état de grâce, qui aurait pu selon moi largement avoir le césar voir plus.

Impossible de ne pas être hanté par ce personnage solitaire et torturé, dont le fort orgueil n’a jamais supporte l’échec et de décevoir ses parents, de modestes forestiers jurassiens.

« L’adversaire » rappelle combien certaines personnes mènent une double vie, affichant une façade de parfaite respectabilité devant la société, tout en masquant les terribles profondeurs de leur psychisme malade et ai pour moi à ce titre un authentique chef d’œuvre noir.

L'adversaire (Nicole Garcia)
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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 23:10

Changement radical d’ambiance avec « Anatomie de l’enfer » de Catherine Breillat, qui fit en son temps (2002) beaucoup parler de lui par la présence de la légende du cinéma pornographique, Rocco Siffredi, dit l’étalon italien et ses vingt quatre centimètres.

Dans « Anatomie de l’enfer » une jeune femme (Amira Casar) croise dans une boite de nuit homosexuelle un homme (Rocco Siffredi) qui la suit dans les toilettes pour la trouver en train de s’entailler les veines.

Sauvé in extremis, la femme est soignée par un pharmacien et effectue une fellation dans un parc en pleine nuit pour le remercier.

Avec son sperme sur la bouche, elle lui propose un marché, de le payer pour passer du temps avec elle et la regarder.

L’homme accepte et la rejoint dans une villa esseulée près de la mer.

Il la regarde sa dévêtir et un dialogue verbeux s’installe autour de la condition sexuelle de la femme.

L’homme est tout d’abord gêné, réticent, car préférant ouvertement les hommes, puis il s’approche goutant la mouille de la jeune femme.

L’exploration du corps de la femme se poursuit avec son vagin rose, son pubis aux poils sombres, drus et même son anus.

L’homme la barbouille de rouge à lèvre puis la prend avant de jouir précipitamment.

Effondré, il pleure.

Elle le console et le dialogue recommence.

Peu à peu, une relation se noue entre eux et l’homme de plus en plus fasciné par le corps blanc et brun de se femme, accepte de gouter ses menstrues et pire de lui faire l’amour alors qu’elle saigne abondamment.

Il retire ensuite son sexe couvert de sang.

Un beau jour, ayant obtenu ce qu’elle cherchait, la femme disparait ce qui plonge l’homme à présent amoureux, dans un désespoir sans nom.

Il erre seul dans la grande maison, recueillant précieusement la couverture tachée de sang.

Ainsi se termine cette courte histoire.

En conclusion, « Anatomie de l’enfer » est un film choc interdit au moins de 16 ans, qui a frôlé le classement en X.

Centré sur le désir, la chair mais surtout les fluides intimes (sang, larmes, sperme, mouille), il rebute plutôt qu’il ne séduit par ses dialogues ennuyeux et littéraires souvent incompréhensibles surtout lorsque Rocco s’exprime avec son fort accent italien.

Malgré la performance des acteurs, Rocco homme magnifique grand, élégant, bien bâti et incarnant par son sexe énorme la masculinité à l’état pure tombée de son piédestal pour révéler des faiblesses jusqu’alors inconnues, et Casar sans être franchement belle, recelant un charme sémite particulier et une audace certaine pour des scènes aussi extrêmes, « Anatomie de l’enfer » est un affreux film intello français jouant habilement de la nudité pour meubler un propos creux consistant à narrer les prétendues souffrances des femmes.

Un bon conseil : fuyez à toute jambes !

Anatomie de l'enfer (Catherine Breillat)
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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 10:15

Toujours en délicatesse avec Cédric Klapisch et le cinéma français en général, j’ai néanmoins regardé « Paris ».

Avec ce film au titre sobre sorti en 2008, Klapisch peint en plein hiver parisien le quotidien de plusieurs personnages gravitant dans la capitale française en se centrant sur Pierre (Romain Duris), jeune homme dont la carrière de danseur au Moulin rouge prend un tournant inattendu lorsqu’il apprend qu’il souffre d’une maladie du cœur en apparence incurable.

Ebranlé, le jeune homme qui se sait à plus ou moins courte échéance condamné, se replie sur lui-même dans son petit appartement parisien non loin du cimetière du Père Lachaise qui lui rappelle chaque jour l’issue un peu plus proche.

Il reçoit néanmoins le soutien de sa sœur ainée Elise (Juliette Binoche), qui n’hésite pas à demander de lever le pied avec son métier d’assistante sociale, pour s’installer chez lui avec ses deux enfants.

Jeune quadragénaire divorcée, Elise connait elle aussi une période de flottement dans sa vie.

Tandis que Pierre observe les gens vivre du haut de sa fenêtre, notamment sa jeune et belle voisine étudiante Laetitia (Mélanie Laurent), Elise fait le marché et côtoie une communauté de marchands gravitant autour du marché de Rungis.

On retrouve ainsi le fruitier Jean (Albert Dupontel), qui vit mal le comportement excentrique de son ex femme Caroline (Julie Ferrier) et son rapprochement avec le lourdingue Franky (Gilles Lellouche) le poissonnier.

On termine avec les commerçants par la boulangère (Karin Viard), aigrie, dure et pétrie d’a priori qui consent néanmoins à faire travailler une jeune femme d’origine maghrébine Khadija (Sabrina Ouazani).

Du coté des sphères plus « bobo » de la capitale, l’action se centre sur l’historien Roland Verneuil (Fabrice Lucchini) spécialiste de Paris, en pleine dépression après la mort de son père qui entretient des rapports conflictuel avec son frère Philippe (François Cluzet), architecte à succès dont la vie apparait en comparaison plus rangée avec femme et enfant.

Roland s’éprend de Laetitia qui est son élève à la Sorbonne, lui envoie des texto anonyme, finit par coucher avec elle, même si la jeune femme préfère Rémy (Joffrey Platel) un bel étudiant dans ses âges.

Le couple Pierre-Elise passe du temps ensemble, en sortant leurs vielles photos de famille ou en écoutant leurs vieux vinyles.

Malgré la peur, Pierre semble accepter plutôt sereinement son destin.

Après avoir constaté que la jolie voisine avait un petit amie, Pierre tente avec l’aide de sa sœur d’avoir une dernière fois des rapports sexuels avec une collègue de travail mais la manœuvre trop artificielle échoue.

Du coté des marchands, les débordements dus à l’alcool entrainent des scènes tordues comme l’humiliation de Caroline par Franky qui l’utilise comme une brouette. Alors que ce couple hors norme tend à se rapprocher, Caroline décède brutalement dans un accident de moto.

Ivre de chagrin, Jean disperse ses cendres en haut de la Tour Montparnasse.

La fin du film est consacrée à la fête, avec deux soirées quasiment en parallèle, une organisée par Elise pour son frère diminué, l’autre entre filles à Rungis avec à la clé, exploration des immenses entrepôts du « Ventre de Paris ».

Au final, Elise repousse les avances d’un jeune homme noir (Marco Prince) et tombe par hasard sur Jean au marché.

Les deux quadra brisés finissement par devenir amants.

Pour finir, Pierre reçoit l’annonce de la disponibilité d’un donneur pour tenter une transplantation cardiaque.

Courageusement il accepte de tenter l’aventure et prononce un adieu à sa sœur, simple et en forme de « Merci ».

Il se laisse ensuite conduire en taxi jusqu’à l’hôpital, regardant peut être une dernière fois la beauté de la ville.

En conclusion, « Paris » est un film particulièrement profond et remuant qui traite de sujets tabous comme la mort ou plus précisément la brièveté de la vie comme l’avaient déjà remarqué des philosophes comme Sénèque.

Klapisch s’en sort à merveille avec ses acteurs fétiches comme Romain Duris, impressionnant de sobriété et de subtilité, les autres officiant dans des registres plus convenus.

La partie consacrée aux derniers instants d’un jeune homme se sachant condamné avec en appui sa sœur soudainement redevenue proche et les chassé croisés au cœur de la ville sont pour moi les parties les plus réussies.

Pour le reste les histoires de prof bobo se tapant leurs étudiantes, des gros beaufs de Rungis carburant au litron de rouge, les remarques racistes des boulangères ou la volonté d’Africains désireux de venir sur place, ne pèsent au final par bien lourd dans le propos final.

Autre point fort, cette fois visuel, l’hommage rendu à Paris qui peut être magique lorsque la luminosité (ne été ou hiver) vient sublimer la beauté de ses monuments.

On notera également la scène de dispersion de cendres en haut de la Tour Montparnasse, également forte et à contrepied des habituels clichés « nature » du genre.

Malgré donc les quelques habituels défauts du metteur en scène, « Paris » demeure une belle œuvre qui comblera sans doute sur le fond et la forme les amateurs de cinéma dit « intelligent ».

Paris (Cédric Klapisch)
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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 20:04

Zoom sur un vieux film français assez méconnu, « Les chiens » d’Alain Jessua.

Sorti en 1979, « Les chiens » raconte la vie d’une ville nouvelle de banlieue parisienne, particulièrement glauque, ou s’établit un nouveau médecin Henri Ferret (Victor Lanoux).

Ferret est immédiatement surpris par la recrudescence des blessures par morsure de chiens, dont se dote chaque habitant afin de faire face à l’insécurité galopante dans la ville.

Ceci se matérialise par le viol dont est victime Elisabeth (Nicole Calfan) une jeune femme célibataire agressée en pleine nuit en rentrant chez elle.

Il semble y avoir un fort antagoniste entre les jeunes voyous emmenés par Franck (Philippe Klébert) et Jacques (Régis Porte) et les habitants excédés prêts à verser dans l’autodéfense face à la police bien mollassonne du commissaire Laborde (Gérard Caillaux).

Ferret décèle un profond malaise dans la ville et se rapproche du maire (Gérard Sety) fermement décidé à s’appuyer sur ses compétences médicale pour avertir le préfet afin d’obtenir une interdiction des chiens sur sa commune.

Mais face à eux se dresse Morel (Gérard Depardieu), dresseur de chiens, omnipotent dans la ville et soutenu par l’adjoint au maire.

Le maire est mystérieusement assassiné une nuit par un chien qui le mord sauvagement à la gorge et la réaction de la police qui classe sommairement l’affaire en accident irrite Ferret qui se lance dans une guerre ouverte contre Morel et ses soutiens.

Ce combat est délicat car Ferret entretient une relation avec Elisabeth qui se laisse convaincre de prendre un chien pour se défendre.

Ferret fait cependant preuve d’une grande force de caractère après avoir subi une agression par deux voyous dans une boite de nuit et être pris en chasse en voiture.

Il découvre que le maire avait lui-même un chien mais a brutalement changé d’avis après une sombre affaire de vols commis par des travailleurs sénégalais.

L’un d’entre eux qu’il a soigné, lui fait confiance et lui explique que les habitants au départ pris des chiens pour faire peur aux noirs.

La tension avec les bandes de voyous blancs croit au fur et à mesure des rixes nocturnes, Franck et Jacques se vengeant cruellement sur un chien après que celui-ci ait mordu Franck au cou.

La mort du maire laisse un boulevard pour Morez qui place ses pions pour contrôler complètement la ville.

Passionné par son métier, l’homme excite l’agressivité de ses animaux et apprend aux habitants à la déchainer dans des attaques sauvages.

Elisabeth se laisse gagner par ce climat de lynchage et jette son chien sur son agresseur qu’elle reconnait au cours d’un match de bowling, Gauthier (Pierre Vernier) qui est cruellement mordu aux parties.

L’affreux Gauthier ne doit la vie sauve qu’à l’intervention de Ferret qui ne peut empêcher une chasse à l’homme dans la propriété de Morez au cours de laquelle Franck trouve la mort en tombant d’une falaise pour échapper aux chiens.

De plus en plus bavards, les Sénégalais livrent à Ferret le secret de Morez, tueur de l’un d’eux, massacré par les chiens.

Morez ne parviendra pas pour autant à jouir d’un nouveau meurtre et est tué par Jacques, ivre de revanche.

Blessé à mort au couteau, Morez parvient à se trainer jusqu’au foyer des Sénégalais ou il trouve la mort.

Libéré de la folie des chiens, Morez peut alors filer le parfait amour avec Elisabeth.

En conclusion, « Les chiens » est un bien mauvais film reposant sur un postulat débile visant à dénoncer les pulsions d’auto-défense de citoyens s’armant de chiens transformés en armes mortelles.

Le climat du film est en réalité son principal défaut, avec une atmosphère sinistre de ville vide, informe, laide comme l’ont été les villes nouvelles en construction à la fin des années 70.

Les acteurs pourtant renommés se débattent comme ils peuvent dans cette mélasse, Depardieu jeune et beau crevant comme d’habitude l’écran face à un Lanoux solide et viril.

Faible sur le fond et hideux sur la forme, « Les chiens » écœure également avec son anti racisme ridicule et ses scènes d’actions pénibles ou des bergers allemands mordent pendant un temps apparemment infini des blousons rembourrés.

Mis à part pour les fans inconditionnels de Depardieu, je ne peux donc que recommander d’éviter ce vieux polar has been et déprimant.

Les chiens (Alain Jessua)
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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 22:02

En 2009, Jean-Pierre Jeunet est assurément au sommet de son art, encore sur la lancée de l’immense succès mondial de son « Amélie Poulain » et l’ouverture sur le monde que son style graphique unique lui a apportée.

C’est à cette instant que sort « Micmacs à tire-larigot » qui derrière ce titre improbable cache une histoire elle aussi improbable d’un homme appelé Bazil (Dany Boon), petit employé d’un magasin de location de Dvd, qui prend un soir par un concours de circonstances malheureux une balle dans la tête.

Bazil survit assez miraculeusement a cet incident met perd son travail et apprend qu’il va devoir vivre avec cette balle dans le crane.

Livré à lui-même et dormant dans la rue, Bazil reçoit l’aide d’une société de marginaux ferrailleurs dirigée par Placard (Jean-Pierre Marielle).

Il est rapidement adopté par tout cet ensemble de personnalités extravagantes comme Remington (Omar Sy) un lettré ne parlant que par expressions désuètes, Fracasse (Dominique Pinon), petit et fier homme canon, Petit Pierre (Michel Crémadès) génial bricoleur d’automates mécaniques, Calculette (Julie Baup) expert en calcul mental mais surtout Caoutchouc (Julie Ferrier) jolie contortistioniste dont il tombe immédiatement sous le charme.

En utilisant leurs étonnantes particularités et des stratagèmes farfelues, cette improbable équipe va aider Bazil dont le père à sauté sur une mine au Sahara dans les années 70, à prendre sa revanche sur les marchands d’armes accentuant la rivalité entre les deux principales sociétés parisiennes, les arsenaux d’Aubervilliers dirigée par Nicolas Thibault de Fenouillet (Marc Dussolier) et la Vigilante de l’armement dirigée par François Marconi (Nicolas Marié).

En jeu un gros contrat particulièrement trouble pour le compte de rebelles Africains agité comme gigantesque hameçon pour les deux industriels voraces.

Manipulés par Bazil et sa bande qui usent de déguisements et d’inventivité pour les espionner, Fenouillet qui a comme curieuse manie/faiblesse de collectionner les organes de personnalités mortes et Marconi qui est un coureur de jupons vont se livrer une guerre sans merci aboutissant à des menaces et à destruction d’armes des deux sociétés.

De plus en plus mécontents, les dissidents africains tentent de régler leurs comptes avec Marconi mais sont abattus par un commando envoyé par Fenouillet.

Capturé par les deux Pdg qui se sont aperçus de la machination, Bazil est miraculeusement secouru par ses amis qui aimantent la voiture le conduisant et réalise une grosse mise en scène visant à les amener à rendre des comptes face aux populations civiles africaines ou arabes exposées à leurs grenades, balles ou mines.

La vidéo des deux Pdg terrorisés avouant leur cynisme est ensuite diffusée sur Internet pour discréditer leurs sociétés tandis que Bazil file le parfait amour avec Caoutchouc.

En conclusion, tourné majoritairement dans les anciens locaux de la Direction Générale de l’Armement dans le quinzième arrondissement de Paris, « Micmacs à tire-larigot » contient tous les défauts et qualité d’un film de base de Jeunet : esthétisme unique, créatif avec un mélange d’ancien, de branlant mais poétique et charmant, mais à contrario intrigue de fond simpliste voir débile.

Les riches et cyniques industriels de l’armement sont caricaturés avec un naïveté confondante, avec une diabolisation bien commode face à des pauvres gens bons et simples appartenant au camps des gentils.

On peut donc adorer ou détester le film, et à mon sens la construction d’un univers visuel créatif et séduisant ne peut suffir à combler les lacunes d’un scénario en dessous du niveau de l’amer.

Micmacs à tire-larigot (Jean-Pierre Jeunet)
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