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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:11

Disons le tout de go les années 90 s’avèrent purement catastrophiques pour les Scorpions en panne de repères et de créativité comme le montre le très décrié « Eye to eye ».

Sorti en 1999 avec James Kottak à la batterie, « Eye to eye » et sa pochette minable débutent par « Mysterious » qui introduit déjà un beat électro des plus artificiels et suspects.

Klaus Meine a beau s’échiner à chanter du mieux qu‘il peut, la sauce ne prend guère en raison du rythme plat et froid et de la mise très en retrait des guitares de la paire Rudolf Schenker/Matthias Jabs.

Les dance floors semblent clairement la cible de « To be n°1 » qui évolue tout en légèreté pop avec toute de même l’appui des guitares sur les refrains.

Les ballades vous manquait déjà ? Voici « Obsession » et « 10 light years away » qui déboulent avec de la guimauve alignée au kilomètre et c’est sur des riffs bien timidement déployés que s’entremêle le laborieux « Mind like a tree ».

Nouveau tartinage de ballades transparentes sur « Eye to eye » et « What U give U gave back » qui viennent vous bercer sur chacune cinq longues minutes environ.

La galère vogue toujours en douceur vers le néant au rythme de « Skywritter » et on lève timidement un sourcil sur « Yellow butterfly » un tantinet plus lourd et intéressant.

Retour des grosses machines électro tournant à vide sur « Freshly squeezed », tentative d’un peu d’animation sur le pop « Priscilla ».

Rien ne nous semble épargner avec du rap (!) sur « Du bist so schmutzig » sans doute idéal pour une fête de la bière à Munich et à vrai dire on est pas fâché d’arriver à la fin de ce douloureux marathon formé de « Aleyah » aux gros riffs paresseux/refrains lourdingues et je vous le donne en mille une énième ballade torchon « A moment in a million »

En conclusion, « Eye to eye » est une catastrophe, un reniement absolu du passé des Scorpions qui évoluait dans les années 70 dans un hard progressif particulièrement ambitieux avant de s’orienter vers un heavy metal mélodique mais viril diablement efficace dans les années 80.

En toute honnêteté on ne sait pas très bien ce que cherchent les Allemands avec ce disque, coller à plus de modernité en incorporant un son plus dance ? Séduire un plus large public en versant dans de la pop doucereuse à outrance ? En tout cas les guitares semblent bien mises sous l’éteignoir, tout comme la fibre créatrice et folle du groupe pour proposer un ersatz d’album boursouflé et sans âme.

C’est donc un vieux groupe fatigué semblant à bout d’idées et se raccrocher à la première mauvaise idée foireuse qui lui tombe sous la main qui semble aborder le début du XXI ième siècle.

Rien à retirer donc de ce disque qui fut un échec monumental bien mérité et mit un vrai coup d’arrêt de cinq ans à la carrière des Scorpions ! Et pan !

Eye to eye (Scorpions)
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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 18:20

Nous passons sans coup férir de l’atroce Rob Zombie à la disco-pop des anglais de Blondie.

A cet égard 1999 est une date charnière pour la formation culte des années 80 puisqu’elle marque le retour de Blondie sur le devant de la scène avec « No exit » et un nouveau batteur Clem Burke autour de la charnière centrale Debbie Harry (chant)-Chris Stein (guitare)-Jimmy Destri (claviers).

Nous sommes à présent à l’orée du XXI ième siècle, le dernier disque de Blondie a près de 20 vingt ans, aussi plus que l’attente infernale des fans se pose la question de la modernité ou de la fidélité aux sources ?

Le début du disque montre de claires influences reggae habitant « Screaming skin » et ses cinq longues minutes trente bien longues à passer.

Passé le choc (répulsif !) initial, on embraye sur « Forgive and forget » plus conventionnel avec ses mélodies soignées sur lesquelles la voix de Harry charme.

Les choses sérieuses semblent commencer avec « Maria » enormissime tube de classe mondiale aux refrains magiques proprement irrésistibles.

Nouvelle surprise sur « No exit » qui pompe allégrement la toccata et fugue en Ré mineur de Beethoven pour lancer un duo avec rappeur aujourd’hui bien poubellisé Coolio.

Le plus fou est que ce mariage improbable classique-rap avec Blondie en sandwich donne un résultat plutôt intéressant !

Pas à grand écart près, Blondie assène ensuite une ballade-saxo mielleuse à souhait « Double take » et remet ensuite un peu de dynamique sur le très correct « Nothing is real but the girl ».

Le mode jazzy feutré est privilégié sur « Boom boom in the zoom zoom zoom » et on plonge ensuite dans le néant absolu de la ballade guimauve « Night wind sent » ou de l’étrangement mollasson « Under the gun » avec un titre plus que mal porté.

Les chœurs et la majesté de « Out in the streets » ne suffisent pas relever le niveau.

Les titres s’enchainent sans aucun charme, « Happy dog » et son encéphalogramme plat, « The dream’s lost on me » au folk celtique assommant, « Divine » qui prend encore une fois le pli du reggae avant l’atmosphérique « Dig up the Congo » et son exotisme de pacotille.

En conclusion, « No exit » est un album catastrophique dont la variété ne saurait masquer la profonde vacuité artistique.

Exit et c’est le cas de le dire la machine à tube power-disco des années 80, place à une pop cosmopolite fadasse et à bout de souffle, tentant tant bien que mal de sauver les meubles à l’aide de titres bouche trou parfaitement irritants.

Avec le recul, « No exit » est l’album d’un tube, « Maria » et aurait du selon moi montrer la porte de la sortie à un groupe de vétérans au bout du rouleau.

No exit (Blondie)
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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 16:00

Focus sur un style et une chanteuse assez sous représentés ici, la chanteuse Lana Del Rey avec son second album « Born to die ».

Révélée par Internet et soumise à de fortes pressions de la profession sans doute jalouse d’un succès aussi rapide, Lana Del Rey est une jeune artiste américaine évoluant dans une pop élégante et mélancolique.

« Born to die » ouvre l’album dans le style si caractéristique de la rouquine, avec ce mélange de lenteur et de grâce mélancolique porté par une voix douce et grave.

La transition avec « Off the races » et ses légères influences hip hop peut surprendre … pour un résultat plutôt déroutant.

Rien à dire en revanche sur la splendide ballade « Blue jeans » illuminée de surcroit par un clip fantastique avec de sensuels enlacements dans une piscine ensoleillée.

Lui succédant « Video games » est également l’un des plus grands tubes de la chanteuse avec toujours cette douceur, ce charme et cette mélancolie.

Légèrement plus de rythme sur « Diet moutain dew » et des refrains plus soutenus sur « National anthem » qui tentent de groover timidement avec quelques touches plus modernes puis retour à plus de classicisme sur « Dark paradise » aux refrains efficaces.

Toujours beaucoup de douceur sur « Radio » et « Carmen » qui ne tiennent que sur la belle voix sensuelle de Lana.

On arrive alors à la dernière longue ligne droite de l’album composée de « Million dollar man » aux belles sonorités rétro vamp qui aurait tout à fait pu le faire figurer dans la BO d’un James Bond, puis un nouveau tube « Summertime sadness » ballade à tomber par terre en pleurant devant tant de beauté.

On clôt les débats avec « This is what makes us girls » léger et fluide.

En conclusion, « Born to die » est l’album de trois tubes colossaux, trois superbes ballades inscrivant le style rétro et classieux de Lana Del Rey au firmament des chanteuses les plus sensuelles du moment.

Sur la durée, les choses se compliquent un peu mais la chanteuse tient malgré un aspect peut être un peu trop vaporeux et monotone tout à fait correctement la distance.

Intelligent, doux, agréable, élégant, triste et racé, « Born to die » s’écoute avec plaisir et donne franchement envie d’ôter la cuirasse qui nous fait homme pour se laisser aller à plus de retenue et d’intériorité.

Puisse Lana Del Rey ne pat se laisser dévorer par les ogres et harpies du music business et continuer sa voie d’artiste flottant avec une grâce aérienne au dessus des débats.

Born to die (Lana Del Rey)
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 19:47

101.jpg2

 

 

Disons le franchement la découverte de Depeche mode a été plutôt un échec, et partant du principe que les albums les plus réputés du groupe ne m’ont que faiblement atteints, il ne restait donc qu’a expérimenter le bestof … ou le live pour tenter de sauver la situation !

Sorti en 1989, « 101 » est le premier live d’un groupe alors en pleine explosion commerciale et sans nul doute artistique, ceci se matérialisant par une position dominante dans le monde du pop-rock et des tournées dans des stades, comme celle de Pasadena aux Etats Unis.

On commence par « Black celebration » introduction plutôt planante pour un concert de ce calibre.

Les défenseurs du groupe me rétorqueront que le groupe n’est certes pas connu pour son punch, aussi enchainerai-je sans coup férir sur « Shaking the disease » également feutré mais dont la légère fluidité passe ici comme un charme.

Difficile en revanche de sa passionner pour le plaintif « Nothing ».

Depeche mode passe alors la surmultiplié et fait donner la machine à tubes qu’il était à l’époque.

Se succèdent le facile et sautillant « Pleasure, little treasure », le superbement efficace « People are people » et le dense « A question of time ».

Le tempo se ralentit et permet de placer « Never let me down again » l’une des plus belles réussites mélodique du groupe.

On oubliera rapidement la ballade « A question of lust » insupportable de nullité, pour s’orienter vers les dernières salves du concert, « Master or servant » redoutable dans le style pop-wave si caractéristique du groupe, « Just can’t get enough » premier tube historique et sans doute le plus dance-music de l’histoire des anglais.

En guise de final, surgit « Everything counts » aux plages électro plutôt plaisantes.

En conclusion, « 101 » constitue le bestof idéal pour qui voudrait découvrir Depeche mode.

Malgré sa qualité et sa bonne consistance, il n’est pas parvenu à changer mon opinion sur Depeche mode et à me donner envie de continuer à les suivre.

Ce n’est pas la voix de Steve Gahan, assez agréable dans un style certes un peu linéaire qui est en cause mais bel et bien l’essence même de la musique du groupe qui me déplait.

Le son new-wave surtout celui de la fin des années 80 sonne affreusement cheap pour moi, et je n’apprécie gère les structures pop/dance du groupe, leur reprochant leur facilité de tubes pour discothèques.

Même avec ce live garni jusqu’à la gueule de tubes, Depeche mode ne parvient pas rendre sa musique suffisamment vivant et attirante pour moi.
Trop de froideur, trop de retenue, trop de linéarité ou parfois de facilité sans doute, qui forment au final un cocktail repoussant à mes yeux.

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 22:21

violator.jpg2

 

 

Trois ans après le gros succès de « Music for the masses », vient logiquement en 1990 « Violator » de Depeche mode.

L’album à la rose commence en douceur par « World in my eyes » qui traine sensuellement son beat technoïde sur lequel David Gahan place sa voix douce et froide.

Le ton semble alors donné : celui de l’ennui glacé comme le laisse franchement supposer le monocorde « Sweetest perfection ».

Pourtant les anglais se réveillent subitement pour proposer avec « Personal Jesus » l’un de leur plus grand tube, avec un riff de clavier martelé, un apport judicieux de la guitare de Martin Gore, le tout soigneusement emballé.

L’auditeur se laisse ensuite bercer par la légère fluidité de « Halo » et sombre dans le sommeil eternel de « Waiting for the night » assommante ballade plus de six minutes.

Heureusement, Depeche sort deux nouvelles carte maitresses de son chapeau, « Enjoy the silence » magnifique tube tout en grâce aérienne, peut être sa plus belle réussite, enchainé du racé « Policy of the truth » qui réussit la parfaite symbiose entre riffs de Gore et chant Gahan.

Après ce bref mais intense frémissement, arrive la fin de l’album composée de « Blue dress » nouvelle ballade éthérée et soporifique puis « Clean » aussi lent, étrange et glacé que possible.

En conclusion, pas plus que « Music for the masses », « Violator » ne parvient à me faire gouter à cette new wave pop, beaucoup trop morne, froide et linéaire à mon gout.

Sur le fond, le spleen de Depeche mode ne me touche pas et la quelque poignée d’authentiques tubes (« Personal Jesus » « Policy of the truth » mais surtout « Enjoy the silence ») suffisent à peine à sauver cet album de l’engloutissement complet dans les glaces arctiques.

Depeche mode, ou le parfait groupe d’électro-pop étant parvenu au hold up du siècle à l’aide de quelques hits radio un peu plus rythmés et accessibles à atteindre un grand succès commercial alors que sa musique n’est qu’un gigantesques édifice austère aux parois rigides, coupantes et glacées …

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 22:50

music_masses.jpg2

 

 

Intéressons nous à présent à une musique plus froide et calme avec la new wave de Depeche mode, groupe majeur révélé au milieu des années 80.

En 1987, pleine année de ma jeunesse, « Music for the masses » et sa pochette simplissime déferlent sur les ondes radio et propulsent le quatuor anglais sur le devant de la scène.

On débute par « Never let me down again » premier tube sur lequel on retrouve le savoir faire du groupe, à savoir ce son sombre, dense, l’omniprésence des synthétiseurs d’Alan Wilder très accrocheurs et la voix belle et triste de Dave Gahan.

L’auditeur peut ensuite se lover confortablement dans la mélancolie hypnotique qui l’enveloppe sur « The things you said » pour encaisser un second hit de rang sur « Strange love » un peu plus dynamique sur ses refrains bien amenés.

L’odyssée dans le grand froid continue sur « Sacred » aux refrains heureusement plus lumineux, avant de subir le lent engourdissement mortel de « Little 15 » et « Behind the Wheel ».

Ce ne sont pas les soupirs et la sensualité douloureuse de « I want you know » qui viendront arracher l’auditeur à sa torpeur qui s’enfonce en réprimant un frisson dans la noirceur ténébreuse de « To have and to hold ».

Depeche mode insuffle enfin un peu de vie sur le très fluide « Nothing » qui glisse avec élégance, enchainé d’un puissant instrumental néoclassique au nom d‘onomatopée de bande dessinée « Pimpf ».

La fin n’en finit pas de finir avec de nouveaux instrumentaux « Agent orange » plus feutré et atmosphérique et un mix complètement électronique de « Never let me down again » idéal par son énergie soutenue pour une soirée techno ou une bande son de jeux vidéo.

On passera sur un « To have and to hold » dont le remix n’a aucun utilité pour se focaliser sur le dernier titre de l’album, « Pleasure, Little treasure » dont le coté électro et entrainant destine à une belle carrière en discothèque.

En conclusion, malgré son succès et quelques hits pop incontournables devenus des standards de la musique pop, « Music for masses » s’écarte grandement du rock voir de la new wave dans sa phase terminale pour s’orienter vers un style flirtant avec la techno ou la dance music et enflammer ainsi les dancefloor des amateurs de musiques plus électroniques.

Avec pareil potentiel commercial, le succès est logiquement au rendez vous mais me laisse pour ma part de marbre.

Si je reconnais un certain savoir faire au groupe, difficile en revanche de me passionner à cette new wave d’une froideur inouïe et d’un très grand statisme dans sa première partie avant une seconde partie basculant dans un tout autre monde que je goute pas vraiment.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 20:22

the_hunter.jpg1.gif

 

 

Parfait groupe des années 70, Blondie est devenu avec les années une sorte de référence en matière de pop rock avec quelques hits planétaires.

En 1982, alors que les américains ont déjà conquis la planète, Blondie sort son sixième album « The hunter » à la pochette mettant clairement l’excentrique chanteuse Debbie Harry.

On débute en douceur par « Orchid club », étrange morceau long et sinueux peinant quelque peu à attirer l’attention.

Difficile de suivre le groupe dans « Island of lost souls » aux fortes connotations latino-américaines et avec un puissant gout de vacances aux soleil.

Survient le premier titre vraiment intéressant de l’album, « Dragonfly » qui déploie une mélodie élégante sur près de six minutes, enchainé de « For your eyes only » trop calme et planant.

De manière analogue si on apprécie le jolie toucher de guitare de Chris Stein, reconnaissons que « The beast » glisse sans même effleurer le cortex cérébral de l’auditeur et ce n’est pas le plus dynamique « War child » qui va parvenir à sonner le vent de la révolte.

Les cuivres et le rythme reggae de « Little caesar » ainsi que le pop bubble-gum « Danceway » continuent d’enferrer le groupe dans une mare informe de médiocrité.

On trouve alors le temps franchement long, ingurgitant sans coup férir la triplette finale « Find the right words » à encéphalogramme plat, « English boys » et même le racé « The hunter get captured by the game » sur lesquels la jolie voix de Harry ne suffit pas.

En conclusion, à son écoute on comprend pourquoi « The hunter » est le dernier album de Blondie et pourquoi le groupe passera quasiment vingt ans avant de se reformer.

Mis à part « Dragonfly », « The hunter » est un album sans inspiration, sans vie, aussi ennuyeux que pénible sur ses onze titres.

Faisant pale figure aux cotés des albums locomotives précédents, « The hunter » marque de manière brutale la fin d’une certaine époque, ou le punk avait fusionné avec le disco pour donner quelques résultats intéressants.

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 15:10

memorial_beach.jpg1

 

 

Les années 80 sont à présent bien éloignées et A-ha tente tant bien que mal de survivre dans les années 90 pas forcément favorable pour leur style de musique pop-synthétique et leur image assez galvaudée de boys band avant l’heure.

En 1993 sort « Memorial beach » à la très belle pochette encore fois emplie de sobriété.

L’entrée en matière se fait avec « Dark is the night for all » une belle ballade soignée taillée sur mesure pour la voix incomparable de Morten Harket.

Sur le second titre « Move to Memphis » , la guitare de Pal Waaktaar-Savoy se fait plus présente pour tenter de donner un peu d’épaisseur sur les refrains, sans forcément beaucoup de réussite tant ce morceau se traine laborieusement.

A-ha fait plonger l’auditeur dans l’océan ouaté de « Cold as stone » qui s’étire interminablement sur plus de huit minutes avant d’enchainer sur deux mauvaises ballades de plus sous tranxen « Angel in the snow » et « Locust ».

On continue sur le même rythme atone avec « Lie down in darkness » qui ne saurait être sauvé par ses chœurs en soutien ni même « How sweet it was » avec quelques légères poussées un peu plus dynamiques.

A ce stade, l’auditeur passablement saoulé de patauger dans toute cette mélasse a déjà fortement envie d’éjecter le disque de son boitier mais fait pourtant preuve de courage pour aller au bout de son calvaire.

La fin du chemin se profile avec « Lamb to the slaughter » et ses sonorités étranges lorgnant vers l’oriental, l’abominable ballade « Between your mama and yourself » et enfin « Memorial beach » qui part loin dans la stratosphère des innombrables ballades mollassonnes de la carrière du groupe.

En conclusion, énorme plantage commercial et également artistique, « Memorial beach » est un album aux antipodes de la pop accrocheuse qui fit le succès des Norvégiens au milieu des années 80.

Entièrement composé de mornes ballades interchangeables, le catastrophique « Memorial beach » ne contient aucun relief, aucune aspérité ou variation rythmique, capable de le faire décoller ou simplement de l’agrémenter.

A-ha semble donc perdu, à la dérive au milieu des années 90 et cet ultime album testament marquera la fin du groupe, incapable de renouer avec le succès.

Peu importe si A-ha effectuera un retour tardif au début des années 2000, l’album référence du groupe demeurera pour moi pour l’éternité « Hunting High and low ».

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 17:41

Scoundrel_Days.jpg2

 

 

On change bien évidemment de registre avec un nouveau flash-back pop music consacré cette fois ci à « Scoundrel days », le second album du groupe norvégien A-ha.

Sorti en 1986, juste après son glorieux prédécesseur et ses tubes en pagaille, « Scoundrel days » et sa pochette à l’image du groupe (sobre et élégante), débutent par le morceau éponyme, qui fait forte impression dans un registre mélodique mettant formidablement en valeur la voix aérienne de Morten Harket.

Le charme opère également sur « Swing of things » , glissant doux et fluide comme la caresse d’une brise nocturne sur un visage endormi et même les gimmicks un peu faciles de « I’ve been losing you » tournent à dire vrai à plein régime.

On s’endort ensuite franchement avec « October » ballade sirupeuse sans âme, et se réveille surpris par les quelques velléités rock de « Manhattan skyline » qui malgré quelques passages de grâce absolue, ne fonctionnent pas totalement.

Arrive peut être le premier morceau calibré tube de l’album, « Cry wolf » aux refrains sans doute un peu trop faciles rapidement enchainé par le rythmé et fadasse « We’re looking for the whales ».

Les synthétiseurs de Magne Furuholmen se déchaient sur « The weight of the world » pour tenter de dynamiser ce morceau un peu lisse puis la fin du disque se profile tranquillement.

L’auditeur déjà un peu assoupi découvre alors « Maybe, maybe » court titre rythmé et efficace avant de plonger dans les méandres mélodiques et mollassons de « Soft rains of april » porté essentiellement par la voix de Harket.

En conclusion, « Scoundrel days » est un album franchement moyen ne disposant pas de tubes aussi étincelants que « Hunting High and low » pour crever l’espace sensoriel des auditeurs.

Sa première partie, assez emballante notamment en raison de « Scoundrel days » ne peut empêcher un affaissement inéluctable que A-ha ne parvient pas à redresser.

Harken chante toujours aussi bien mais ne peut empêcher le sentiment général d’écouter un joli album de pop mélodique sans moment fort ou particulièrement marquant.

Fort de ces considérations, « Scoundrel days » n’est donc pas un album à jeter aux orties, mais ne peut espérer passer la barre d’un grand des disques des années 80.

A ranger pour moi dans la catégorie moyen-médiocre d’élèves appliqués mais manquant par trop de génie.

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 19:14

lady_gaga.jpg2

 

 

Impossible sauf si vous avez passé les cinq dernières années dans une grotte ou un abri anti atomique de pas passer à coté du phénomène médiatico-musical Lady gaga.

Le succès de Lady gaga provient pour moi de l’usage d’une imagerie visuelle très forte et provocante, mais également de tubes imparables pour faire se trémousser les foules sur les dance floor du monde entier.

Bien que au départ, le style pop-dance de la chanteuse ne corresponde pas à mes gouts propres, j’ai par curiosité jeté une oreille attentive sur « The fame monster » le double album comportant réédition et nouveautés, sorti en 2009.

Le premier disque commence fort avec « Bad romance », peut être le plus grand tube de la chanteuse, synthétisant tous ses points forts : rythme soutenu, sonorités électro, ambiance branchée et surtout formidables mélodies emportant tout sur leur passage.

Changement radical d’ambiance sur « Alejandro » morceau pop plus calme utilisant le thème du retour aux sources aux racines italiennes.

On déroule avec « Monster » qui sonne plus artificiel et désincarné et « Speechlesss »  ballade un tantinet lourdingue.

Lady gaga retrouve un peu de son efficacité mélodique sur « Dance in the dark », certes toujours calme mais beaucoup plus fluide et aux refrains mieux amenés puis place un autre tube avec « Telephone » le duo avec l’autre trigresse à la mode du moment, Beyounce.

Peu d’émotion sur « So happy I could die » sans relief particulier et particulièrement désincarné, avant le final « Teeth » plus spectaculaire avec son ambiance de cabaret.

Après ce premier hors d’œuvre, on bascule sur le second disque, qui débute par un des tubes de la chanteuse, le très efficace « Just dance » qui connut lui aussi un joli succès dans les hits parades internationaux.

Facile et fluide, « Just dance » glisse sans effort apparent tout comme son successeur « Love game » d’un niveau toutefois beaucoup plus faible que malgré sa vidéo sulfureuse et ouvertement sexuelle ne suffira pas à compenser totalement.

Pas grand-chose à dire sur le mollasson « Paparazzi » mais que dire en revanche du tube planétaire « Poker face », hit fracassant qui fit de Lady gaga, une diva altière de la dance-music.

La tension retombe brutalement avec « I like it rough » contrairement à son titre provocateur plutôt mignonnet et sans boulverser un seul instant, ni meme « Eh eh » titre facile jouant également la carte des origines italiennes.

On redescend alors franchement dans les affres de la médiocrité avec « Strarstruck » incroyablement faible malgré la présence de quelques rappeurs poids lourds du moment, « Beautiful, dirty, rich »  et « The fame » fortement aseptisé malgré leurs bruitages futuristes.
On dresse un sourcil avec « Money honey » qui contient une louche de la recette magique de Lady gaga et s’enthousiasme avec « Boys, boys, boys » qui bien que n’ayant rien à voir avec le tube des années 80 de sa cousine poumonnée Sabrina, n’en contient pas moins un coté tubesque assez prononcé.

On arrive alors sur la fin du disque non sans un certain soulagement avec le fadasse « Paper gangster », la ballade « Brown eyes » et « Summer boy» plus sobres, authentiques et touchants.

En conclusion, « The fame monster » est un album hétéroclite, moderne, voir branché, dont seuls une poignée de titres valent le déplacement.

Le premier disque, ajouté après coup est le plus faible des deux et ne contient que « Bad romance » comme titre majeur.

Le second est le plus consistant mais contient également bon nombres de morceaux passe partout sans aucun intérêt.

En résumé, sans le visuel fort et les tubes locomotives, Lady gaga peine à tenir la distance sur un album et a fortiori encore plus sur un double album.

Pour les curieux tentés par l’expérience, je conseille l’achat d’un best of ou le téléchargement des quelques tubes de la chanteuse mais certainement pas de dépenser leur argent pour ce double album parfaitement dispensable.

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