Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 21:43

Place à présent au renouveau du péplum avec « Centurion » de Neil Marshall.

Sorti en 2010, « Centurion » raconte le destin de Quintus Dias (Michael Fassbender), centurion romain accompagnant le général Titus Virilus (Dominic West), chargé par le gouverneur Agricola (Paul Freeman), de défaire les redoutables Pictes qui tiennent en échec l’armée romaine dans le nord de l’Ecosse vers 117 après JC.

Intégrant le neuvième légion, Dias qui a déjà échappé au roi picte Gorlacon (Ulrich Thomsen) qui avait pris d’assaut sa garnison de nuit, est en réalité récupéré par une patrouille et réincorporé par sa connaissance de la langue picte.

Mais Virilus qui pense s’appuyer sur une éclaireuse picte muette appelée Etain (Olga Kurylenko) qui lui a été recommandée par Agricola, comprend trop tard qu’elle l’a trahi en menant sa légion dans une embuscade en pleine foret, durant laquelle la plupart des légionnaires sont décimés.

Dias survit à l’attaque pour tenter avec plusieurs rescapés de secourir Virilus capturé par Gorlakon.

Il est accompagné de Tarak (Riz Ahmed) cuisiner d’origine perse, le vétéran Brick (Liam Cunningham), Bothos (David Morrissey) et Leonidas (Dimitri Leonidas) d’origines grecques, Thax (JJ Field) simple légionnaire, Macros (Noel Clarke) numide et ex marathonien.

Les hommes doivent déjouer les patrouilles pictes qui dirigées par la pisteuse Etain les traquent sans relâche dans les glaciales forets écossaises.

Soudés dans l’épreuve, les hommes gagnent le camp des Pictes et tentent sans succès de libérer Virilus.

Contraint à fuir, Thax tue un enfant qui se révèle être le fils de Gorlacon.

La vengeance du père est terrible et après avoir livré Virilus à la haine d’Etain dont la famille à été massacrée par les soldats romains, le roi lance ses hommes pour traquer et tuer les meurtriers.

Comprenant l’urgence de la situation, Dias décide de ne pas regagner la frontière Sud ou est établi le puissant mur d’Hadrien, pour se cacher au Nord.

Au cours de leur fuite, Tarak à la jambe cassée est le premier massacré après une manœuvre courageuse consistant à attaquer des nuits les poursuivants.

Acculé par les Pictes, les légionnaires sautent dans une rivière glacée et se séparent, Thax et Macros continuant seuls leur route.

Leonidas tué par des flèches, seuls restent les expérimentés Dias, Bothos et Brick blessé malgré tout à la jambe par une flèche.

Le trio trouve refuge auprès d’une sorcière picte, Arianne (Imogen Poots) délaissée par les siens qui accepte de les soigner et cacher malgré la pression d’Etain.

Arianne sympathise avec Dias qui doit finalement fuir pour regagner les siens.

Lorsque les trois hommes reviennent à leur garnison, ils découvrent un lieu abandonné sur décision politique d’Agricola de reculer les troupes plus au Sud.

Dépités ils affrontent les guerriers pictes dans un ultime combat sanglant au cours duquel, Gorlacon et Etain sont tués mais également Brick qui ne reverra jamais la Toscane ou il comptait vivre des jours heureux.

Le duo rescapé retrouve finalement Thax qui a lâchement blessé Marcos pour le livrer aux loups afin de couvrir sa fuite.

Dias se doute de la duplicité de Thax qui a menti au sujet du meurtre du fils de Gorlacon ce que confirme la traitrise du jeune homme une fois le mur d’Hadrien en vue.

Dias le tue mais éprouve avec horreur la mort de Bothos qui se portait imprudemment au devant des siens.

Reçu par les généraux romains et Drusilla (Rachael Stirling), Dias découvre qu’on veut en réalité l’éliminer pour taire l’échec de la neuvième légion et donc de la campagne d’Agricola.

Bien que blessé, il parvient à s’enfuir et retrouve Arianne pour s’établir avec elle, après avoir déserté cette armée qui l’a manipulé comme un pion.

En conclusion, « Centurion » n’est pas un chef d’œuvre mais un péplum comme on les aime avec action sanglante, virilité et paysages somptueux tournés dans des régions montagneuses d’Ecosse.

Le spectateur est tout de suite plongé dans l’ambiance de ce survival ou une poignée de légionnaires abandonnés de tous et sacrifiés par des jeux de politiciens tentent de sauver leurs peaux face à des barbares plus nombreux et meilleurs connaisseurs du terrain.

L’objectif est donc atteint et fait de ce « Centurion » est un petit régal pour les amateurs du genre (dont je fais partie !)

Centurion (Neil Marshall)
Partager cet article
Repost0
25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 11:27

Dans la lignée des brillants travaux de pédagogie historique, « Apocalypse, Hitler » série en deux parties, voit le jour en 2011.

On retrouve Pascale Clarke et Danielle Costelle à l’origine de cet impressionnant travail de recherche, restauration et de coloration des archives.

L’enfant terrible du cinéma français, Mathieu Kassovitz prête ici sa voix pour une narration sobre.

Dans la première d’entre elles, appelée « La menace », on s’intéresse au passé d’Adolf Hitler, né en 1889 dans un petit village autrichien prêt de la frontière allemande de la région de Bohême.

L’aspect familial est important pour étudier la psychologie du futur dictateur et on notera que son père Alois, était un douanier extrêmement autoritaire et brutal, alors que sa mère Klara, était un objet de vénération qui mourut prématurément à 47 ans d’un cancer.

Hitler conservera une relation intime extrêmement forte avec sa mère et conservera un portrait d’elle jusque dans ses derniers jours dans son bunker de Berlin.

Remonter plus loin dans les origines de la famille se heurte rapidement au problème de l’origine paternelle d’Alois, enfant adopté par un meunier, ce qui laisse planer un doute sur quelques ascendances juives non assumées.

N’écoutant pas les volontés de son père qui le voit fonctionnaire, Hitler se rend après la mort de ses parents à Vienne pour étudier les beaux-arts.

Dans la prospère capitale autrichienne, il découvre avec horreur le cosmopolitisme et mène une vie de dilettante, échouant au concours et connaissant des moment de grande pauvreté après dilapidé tout l’argent de son héritage.

L’arrivée de la Première guerre mondiale va changer la destinée de ce peintre raté qui survit plutôt qu’il ne vit à Vienne.

Hitler s’engage et devient estafette dans la tranchées, accomplissant la tache périlleuse d’acheminer les messages sur le front.

Le choc de la Première guerre mondiale l’atteint de plein fouet et après avoir été retiré du front suite à une perte momentanée de la vision, Hitler vit comme un drame personnelle la défaite allemande et surtout les conditions humiliantes imposées par le traité de Versailles.

A Munich sous la République de Weimar, ses talents innés d’orateur et la détermination de son engagement nationaliste, le fond devenir agitateur politique ou espion infiltré contre les organisations communistes alors dominantes.

La vie quotidienne est alors atrocement difficile en Allemagne, les Français et Belges n’hésitant pas à envoyer des troupes se servir directement en charbon dans la région e la Ruhr alors que celle-ci rechignait à s’acquitter de ses dettes.

Le chômage explose et la pauvreté gagne la population allemande.

En se calquant sur son modèle de l’époque Benito Mussolini, Hitler fonde son parti fasciste le NSDAP (ou Nazi), devient un leader politique de premier plan en utilisant habilement la frustration des populations pauvres et humiliées.

La mort prématurée du président Ebert va constituer une opportunité intéressante pour la droite allemande représentée par les anciens généraux de 1914-1918, qui ont conservé malgré la défaite une prestige important au sein de la population.

De plus en plus populaire dans les milieux d’extrême droite, Hitler se rapproche du général Ludendorff et fomente en 1923 un coup d’état qui échoue assez piteusement.

Condamné à cinq ans de prison, il bénéficie d’une certaine clémence et en profite pour écrire son « Mein Kampf » ouvrage délirant exprimant sa haine des Juifs, de ses ennemis communistes, français et la volonté d’élévation du peuple allemand, amené à régner sur le monde en vertus de la supériorité de sa race réputée pure, descendante des Ayriens.

Ouvrage imprégné de mysticisme, « Mein Kampf » servira avant et après son ascension de base idéologique fumeuse à l’application d’une politique guerrière et intolérante.

Libéré en 1924, Hitler peut alors reprendre ses activités avec encore plus de force en bénéficiant d’un contexte économique favorable à l’expression d’une mentalité extrémiste.

La seconde partie intitulée « Le Führer » narre l’irrésistible ascension d’Adolf Hitler jusqu’aux plus hautes instances politiques d’Allemagne.

A sa sortie de prison, Hitler retrouve ses plus proches collaborateurs : son bras droit Rudolf Hess, fervent idéologue antisémite, Hermann Goering, ex héros de l’aviation devenu obèse et cocaïnomane après une blessure, le chétif Joseph Goebbels génie de la propagande et surtout Röhm chef de la milice des SA ou chemises brunes, qui sèment la terreur auprès des populations juives et des factions adverses communistes.

Cette remarquable organisation et le soutien d’industriels de premier plan comme Thyssen ou l’américain antisémite Henry Ford, ne suffisent pas à lui faire emporter les élections et le vieux maréchal Hindenburg, représentant d’une droite conservatrice est logiquement élu en 1925 en profitant néanmoins de la popularité d’Hitler.

Mais Hindenburg qui pense pouvoir contrôler l’ambition de cet encombrant allié le laisse progressivement prendre de plus en plus d’influence.

En 1933, les nazis parviennent à paralyser le jeu démocratique en Allemagne et contraignent Hindenburg à nommer Hitler premier chancelier.

Arrivé au pouvoir légalement, Hitler commandite l’incendie du Reichstag, le parlement allemand pour justifier des mesures très dures visant à détruire toute forme d’opposition.

Les communistes, pacifiques sont déportés dans les premiers camps de concentration créer par Heinrich Himmler et les Juifs victimes de persécutions, contraint à l’exil, notamment en France ou aux États-Unis.

Seules les plus pauvres d’entre eux environ 250 000 restent en Allemagne et subissent des persécutions dans l’indifférence générale des élites allemandes plus promptes en cet été 1933 à profiter pour encore un temps de leurs privilèges.

En 1934, Hitler élimine l’encombrant Röhm qu’il considérait comme un rival potentiel et dissout les SA, au profit de l’armée régulière de la Wehrmacht et de SS, garde rapprochée et personnelle d'Hitler.

A la tête de l’armée, soutenu par les industriels, Hitler est alors le maitre de son pays et peut ainsi commencer à reconstruire les industries lourdes de la défense allemandes notamment l’aviation et la marine, qui lui font pour l’instant encore défaut pour donner corps à ses rêves de grandeur.

En conclusion, « Apocalypse, Hitler » est un documentaire passionnant, montrant l’ascension d’un dictateur hors normes, rendu fascinant par un invincible désir de revanche sociale et surtout une force de persuasion surnaturelle.

Observer un discours d’Hitler reste en effet une expérience fascinante : la gestuelle excessive empruntée aux acteurs d’opéra wagnériens, la puissance des incantations, la mise en scène du génial Goebbels qui mit en place avec l’aide du couturier Hugo Boss et de la réalisatrice Riefenstahl, une véritable esthétique nazi avec les uniformes, les emblèmes, les bannières et les torches.

Ce mécanisme montre finalement que le contenu stupide et délirant compte peu, seule au final prenant le dessus la puissance symbolique et le pourvoir hypnotique d’un guide quasi spirituel subjugueur de foules.

En ces heures troubles en France, j’ai également trouvé certains points communs avec les organisations terroristes islamiques : besoin de références religieuses visant à prôner une légitimité d’ordre supérieure, gout pour les mises en scène théâtrales, puissants mécanismes d’embrigadement de populations soumises à un sentiment d’injustice, recours à la force et à la terreur pour donner corps à une inextinguible volonté de domination et d’expansion territoriale.

Le fascisme quelle que soit sa forme, reste le fascisme, c’est pourquoi l’étude du phénomène Hitler reste d’utilité publique.

Apocalypse, Hitler (Pascale Clarke, Danielle Costelle)
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 11:28

Abordons à présent une page de l’Histoire relativement méconnue, la fin du règne d’Adolf Hitler avec « La chute » film allemand de Oliver Hirschbiegel.

Sorti en 2004, « La chute » prend place en avril 1945, dans un Berlin en flammes assiégé par l’armée Russe.

Terré dans son bunker avec ses proches et les lambeaux de son état major, Hitler (Bruno Ganz) déjà grandement affecté physiquement par le stress de la guerre, perd peu à peu toute lucidité et refuse de voir la réalité en face : la victoire des Russes et des Américains est inévitable.

Il refuse les sollicitations de Himmler (Ulrich Noethen) pour tenter de négocier avec les Américains et décide de tenir Berlin coute que coute, en sommant ses généraux de lancer des contre attaques impossibles à l’aide de troupes imaginaires.

Son caractère irritable et colérique s’accentue sous les poussées de stress et de rage dressés notamment contres les hauts officiers allemands dont il ne supporte pas l’élitisme.

Autour de lui, on trouve un noyau de fidèles, sa maitresse Eva Braun (Julian Köhler) bien entendu, qui malgré le désespoir de la situation affecte une bonne humeur de façade en organisant des fêtes, les fanatiques Goebbels, Magda (Corinna Harfouch) et Joseph (Ulrich Matthes) qui en l’absence de Himmler devient en quelque sorte le bras droit d’Hitler, même si son absence de compétences militaire n’aide pas beaucoup son chère Führer dans un telle situation, quelques généraux relégués à des postes de coordinateurs Hans Krebs (Rolf Kanies), Alfred Jodl (Christian Redl) et enfin le personnel administratifs dont la bavaroise Traudl Junge (Alexandra Maria Lara) secrétaire personnelle d’Hitler autour duquel le procédé narratif s’articule.

Le charismatique Albert Speer (Heino Ferch), ministre et surtout grand architecte du III ième Reich, prend ses distances avec Hitler et lui annonce qu’il renonce à rester sur place.

Le face à face entre Speer et Hitler est tendu, mais ce dernier le laisse finalement partir sans réagir, acceptant l’évidence.

La fuite d’Himmler et de ses hommes, met en revanche le Führer hors de lui.

Le docteur Schenk (Christian Berkel) médecin dirigeant un hôpital militaire à Berlin, choisit de rester sur place pour venir en aide aux populations civiles, volontairement sacrifiées pour accompagner Hitler sans sa chute.

Herman Fegelein (Thomas Kretschmann) officier réputé opportuniste car époux de la sœur d‘Eva Braun, souhaite lui aussi s’enfuir mais il est finalement pris et exécuté.

Devant l’impossibilité de parer toutes ses désertions, Hitler se rabat sur les quelques rares hommes fidèles et de valeur comme le général Weidling Michael Mendl) qui échappe de peu au peloton d’exécution pour être réaffecté à la défense, certes désespérée de la ville, tandis que le général Wilhelm Mohnke (André Hennicke) reçoit lui la défense du bunker.

Mais la plupart des soldats défendant Berlin sont inexpérimentés, Hitler ayant enrôlé des adolescents et même des enfants fanatisés pour faire face aux Russes et à leurs tanks.

La poussée des Russes semble donc inexorable et Hitler lui-même comprend dans son fort intérieur que la seule issue pour lui est la mort, ce que ses fidèles qui le considère comme un guide spirituel sont bien en peine d’envisager.

Quand vient le moment, Hitler choisit la technique classique de l’ampoule de cyanure et d’une balle dans la bouche, son fidèle garde du corps Otto Gunsche (Goz Otto) se chargeant d’incinérer ses restes ainsi que ceux d’Eva Braun, finalement devenue sa femme et ayant décidé de le suivre dans la mort.

La mort d’Hitler est un choc pour tous les membres du bunker, les généraux désemparés sur la tactique à tenir à présent bien entendu, mais également le personnel administratif qui s’y était attaché.

Dès lors, la capitulation face aux Russes s’impose, mais certains comme les Goebbels ne peuvent l’accepter.

Ceux-ci se tuent donc, après une scène particulièrement pénibles ou ils tuent leurs propres enfants à l’aide de capsules de cyanure.

Après quelques suicides épars, la décision d’évacuer le bunker semble inévitable.

Schenk qui tente d’apporter un peu d’humanité en vertu de sa condition de médecin, essaie d’empêcher les suicides ou les tentatives désespérées de résistance ultimes en vertu de vœux devenus absurdes de fidélité au Führer.

Traudl comme son amie Gerda Christian (Birgit Minichmayr), sont exfiltrés à travers les lignes russes, bénéficiant d’une relative clémence en vertu de leur condition de femmes.

Le film se clôt sur un témoignage de Traudl, au début des années 2000, faisant son mea culpa par rapport aux atrocités à l’époque inconnues commises par les nazis et par un sobre décompte des destinées des principaux protagonistes de l’histoire.

En conclusion, malgré sa durée (2h30) et la multiplicité de ses personnages, « La chute » est un film passionnant et intense, proposant une véritable plongée dans l’intimité des derniers jours du dictateur le plus fascinant de tous les temps.

L’atmosphère dans le bunker assiégé y est oppressante et rendue captivante par la qualité incroyable des acteurs, Brun Ganz en tête, tous parfaitement convaincants dans la rigidité militaire et la puissance de leurs idéaux fanatiques.

Le film n’humanise pas réellement Hitler au sens ou il le rend sympathique.

Même si beaucoup le considère comme un monstre, Hitler n’en était pas moins un homme, certes implacable dans la poursuite d’idéaux déments, mais néanmoins disposant de certaines caractéristiques dites « humaines ».

Sa froideur et son manque d’empathie évidents, se manifestent dans le film, ou son égo démesuré prend le dessus sur le respect ou l’affection qu’il aurait pu montrer à ses proches.

Rythmé, effrayant et dur parfois jusqu’à l’insoutenable (les scènes de suicides ou d’infanticide des Goebbels) « La chute » est un film magistral, qui marquera l’esprit du spectateur avide d’explorer une face plutôt ignorée de l’Histoire, la prise de Berlin et la chute du III ième Reich.

La chute (Oliver Hirschbiegel)
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 19:15

Les meilleures choses ont une fin, c’est pourquoi « Rome, saison 2, épisodes 9 et 10 » viennent achever définitivement et précocement une série prévue initialement par ses créateurs Bruno Heller et John Milius pour durer 5 ans.

Dans l’épisode 9 écrit par Mere Smith et réalisé par Steve Hill, Marc Antoine (James Purefoy) mène grand train en Egypte avec Cléopâtre (Lyndsey Marshal) et se comporte en souverain oriental décadent.

Il affame volontairement Rome en restreignant ses livraisons de blé, et snobe ouvertement une proposition de médiation de sénateurs envoyés par Octave (Simon Woods).

Il espère provoquer son rival à l’attaquer pour préserver sa popularité encore grande au sein du peuple romain.

Deux enfants sont nés de cette union, le troisième Césarion, fils de César, étant sous la garde étroite de Vorenus (Kevin Mc Kidd) plus dévoué que jamais.

La situation à Rome est en réalité critique et la révolte gronde au sein du peuple de plus en plus affamé.

Laissé seul pour régir l’Aventin, Titus Pullo (Ray Stevenson) qui vit en ménage avec la séduisante Gaia (Zuleikha Robinson), a bien du mal à contenir la foule en colère.

Contre toute attente Pullo a laissé en vie Memmio (Daniel Cerqueira) et le conserve dans une cage en le traitant à titre d’exemple comme une bête sauvage.

Il finit par informer Octave du mécontentement populaire.

Irrité, le consul réagit en envoyant Octavia (Kerry Condon) et Atia (Polly Walker), respectivement femme et ancienne maitresse de Marc Antoine, pour tenter de faire fléchir son rival.

Fidèle à son habitude, Atia négocie son intervention en demandant une villa à Capri et accepte finalement d’effectuer le voyage en Egypte.

Mais l’expédition tourne à l’humiliation publique, et Marc Antoine poussé par Cléopâtre, refuse de recevoir les deux femmes, qui rejetées fermement par Vorenus, repartent la haine dans le cœur.

Désormais la guerre entre les deux consuls parait inévitable.

Posca ( Nicholas Woodeson) fournit la clé à Octave en trahissant Marc Antoine, et en lui fournissant son testament qui déshérite sa famille romaine au profit de ses nouvelles connaissances égyptiennes.

En politicien habile, Octave exploite la faille, expose au peuple la trahison de son rival et se lance dans des préparatifs de guerre auxquels il associe Pullo, l’un des rares soldats qui soit pour lui digne de confiance. L’épisode se termine par un drame très fort, Pullo qui s’apprête à faire ses adieux à Gaia, est attaqué par surprise par Memmio échappé de sa cage.

La belle vole à son secours, tue Memmio mais reçoit un coup de couteau fatal.

Agonisante sur son lit de mort, elle lui avoue le meurtre d’Eirene pour expier ses péchés.

Insensible à ses motifs amoureux, Pullo l’étrangle et jette son corps dans le fleuve, la jugeant indigne de funérailles décentes.

Le dixième et dernier épisode de la série, écrit par Bruno Heller et réalisé par John, Maybury, montre clairement la défaite et déroute de Marc Antoine, sèchement battu par les troupes d’Antoine en Egypte.

Brisé et démoralisé, Antoine se réfugie dans son palais d’Alexandrie aux cotés de Cléopâtre et du fidèle Vorenus, qui refuse une demande de trahison envoyée par Octave.

Rongé par les abus divers dont les drogues, Antoine n’est plus que l’ombre de lui-même et incapable de résolutions lucides.

Il tourne comme un lion en cage dans son palais, s’accrochant à l’idée absurde de provoquer en combat singulier son rival, s’entraine le glaive à la main avec Vorenus, tue un esclave qui avait osé rire de sa maladresse et se dissout lui-même en échafaudant de vains plans de fuite avec Cléopâtre.

Le couple se résout finalement à l’évidence, et conclut à se donner la mort à l’aube.

Antoine se saoule une dernière fois avec Vorenus, et recevant une lettre lui annonçant la mort de sa bien aimée, se suicide avec l’aide de Vorenus en s’enfonçant un glaive dans le torse.

Emu, Vorenus l’habille en général et l’installe sur son trône pour honorer sa dépouille.

Lorsqu’il constate que Cléopâtre est en vie et a menti, il lui tient tête avec mépris, prenant la décision de lui-même de sauver Césarion qu’il estime être en réalité le fils de Pullo, des griffes vengeresses d’Octave.

Octave en effet ne fait pas dans la demi mesure, et tout en froideur et en dureté, contraint également Cléopâtre à se suicider par morsure de serpent plutôt que d’accepter le déshonneur d’être exhibée en trophée à Rome.

Soignant son image populaire il confie les deux enfants de Cléopâtre à Octavia pour les élever, tout en chargeant Pullo de retrouver Césarion et de le tuer.

Pullo accepte la mission, retrouve son ami Vorenus dans le désert avec l’insupportable gamin qui se prend pour un dieu.

Tentant de fuir par le désert jusqu’en Judée, ils tombent sur un barrage et sont contraints de tuer les soldats qui ont détecté quelque chose de louche avec le gamin.

Mais Vorenus est touché au dos dans le combat et se sachant condamné, demande à Pullo de le ramener à Rome pour y voir une dernière fois ses enfants avant de mourir.

Pullo cède à sa requête, rend compte à Octave de la mort de Césarion et permet à Vorenus de mourir avec ses enfants qui finalement le pardonnent.

Octave se fait célébrer un triomphe à sa mesure d’empereur romain, mais Atia ébranlée par la mort d’Antoine y fait bonne figure, insultant Livia (Alice Henley) pourtant femme du nouveau maitre absolu de l’empire.

Après les festivités, on comprend que Pullo a maintenu son fils Césarion en vie et le garde avec lui à Rome …

En conclusion, si déjà les épisodes précédents confinaient au sublime, « Rome, saison 2, épisodes 9 et 10 » l’atteint et le dépasse même.

Le chute de Marc Antoine corrompu par une vie de débauche dans ses palais de milles et une nuit est grandiose, en raison de la performance exceptionnelle digne de Marlon Brando de James Purefoy.

Sa passion avec Cléopâtre bien que brièvement exposée apparait dévorante, cette dernière se montrant prête à tout pour sauver sa vie et son royaume, avant finalement de se rendre à l’évidence face à la froideur inflexible du prédateur Octave.

Mis à part la mort exceptionnelle d’Antoine, on vibrera également devant celle de Gaia, son surprenant volte face sur son lit de mort, son courage au combat et son corps sublime lentement englouti par les flots.

Par comparaison, celle de Vorenus apparait plus fade, même si le Kevin Mc Kidd est parfait tout en raideur et en force militaire, ne pliant finalement que devant l’amour regagné de ses enfants.

Dure vie donc que celle de Vorenus, et Pullo infatigable machine de guerre, transformé en survivant monté en grade avec un enfant à sa charge.

Un mot enfin sur Atia, l’un des personnages phares de la série, qui souffre face à la l’affront de l’abandon de son amant, par son humiliation publique mais se ressaisit brillamment comme la superbe garce qu’elle reste.

Cette conclusion ne peut donc que mettre en rage, car on aurait bien entendu voulu en voir plus compte tenu de la perfection atteinte de la seconde saison de Rome, infiniment supérieure à la première saison, du reste tout à fait agréable.

Impossible de ne pas s’attacher à des acteurs aussi charismatique évoluant dans des intrigues complexes ou se mêlent, politique, passion, violence et sexe.

Tout concourt donc à faire de « Rome, saison 2 » une drogue dont j’aurais bien du mal à me passer !

Rome, saison deux, épisodes 9 et 10 (Bruno Heller)
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 11:28

Les évènements se précipitent dans « Rome, saison 2, épisodes 7 et 8 » à l’approche de la fin (initalement non prévue) de la série.

Dans l’épisode 7 écrit par Scott Buck et réalisé par John Maybury, Servillia (Lindsay Duncan) déjà fortement éprouvée par le rude traitement que lui a administré par sa rivale de toujours Atia (Polly Walker) reçoit comme un coup de grâce l’annonce de la mort de son fils Brutus (Tobias Menzies) tué sur le champs de bataille face aux troupes de Marc Antoine (James Purefoy)

Désespérée, elle se rend sur le pas de la porte de la maison d’Atia et l’accable publiquement d’une spectaculaire demande de justice, en psalmodiant à genoux dans la rue, une servante la couvrant de cendres.

Atia feint d’abord de l’ignorer, préférant concentrer son énergie sur le possibilité d’un mariage avec son cher Antoine pour venir sceller l’alliance toujours fragile avec son fils Octave (Simon Woods).

En effet si Lépide (Ronan Vibert) ne semble jouer qu’un rôle figuratif dans le triumvirat, Octave entend bien négocier d’égal à égal avec Antoine et ne pas lui céder un pouce de terrain.

La rivalité entre les deux hommes s’exacerbe autour des questions de partage de l’empire romain, l’Egypte étant la plus convoitée pour ses richesses et bien sur d’argent, surtout lorsque Hérode roi de Judée, vient trouver Antoine pour lui offrir de le payer en échange de la protection de Rome pour assurer son règne.

Après quelques tergiversations, Antoine accepte le pot de vin en promettant un vague partage avec les deux autre consuls qu’il n’entend bien entendu jamais effectuer.

Lorsqu’il refuse d’accorder sa part à l’affranchi Posca (Nicholas Woodeson), celui-ci le trahit sans ménagement, allant proposer une alliance à Mécène (Alex Wyndham) afin de prélever une partie du trésor de Judée au détriment de leurs maitres respectifs, Antoine et Octave.

Mis au courant des tractations d’Antoine et Hérode, Octave explose, exige le respect des accords conclus et sa part du tribu versé à l’Empire romain.

Antoine accepte du bout des lèvres, et les deux hommes chargent leur représentant Vorenus (Kevin Mc Kidd) de récupérer l’or qui doit être livré dans le plus secret au port de l’Aventin.

Mais Vorenus qui pense avoir toujours la mainmise sur les bandes de l’Aventin, ignore que son rival Memmio (Daniel Cerqueira) l’a infiltré en prenant sur le fait sa fille Vorena (Coral Amiga) en plein ébats avec un des ses hommes et en la contraignant à le renseigner.

En réalité, Vorena qui hait son père depuis qu’elle le juge responsable de la mort de sa mère, ne se fait pas prier pour l’espionner et renseigne Memmio sur les modalités de la réception de la cargaison d’or.

Titus Pullo (Ray Stevenson) dont la femme Eirene (Chiara Mastalli) attend un heureux évènement doit intervenir physiquement pour punir une violente altercation avec Gaia (Zuleikha Robinson), qui malgré son statut d’esclave, refuse l’autorité de Eirene.

Belle et manipulatrice, Gaia, use des ses talents pour retourner le châtiment qui lui était destiné et a un rapport sexuel intense avec Pullo en plein milieu d’un scène de lutte.

Penaud face à son échec, le grand costaud sauve péniblement la face devant Eirene qui devant la soumission affectée de Gaia est persuadée que tout est rentrée dans l’ordre.

Dans les hautes sphères du pouvoir, Atia cède finalement à la pression de Servillia et subit les malédictions de sa rivale qui s’occit pour que les dieux donnent corps à ses incantations.

La mort spectaculaire de Servillia frappe l’esprit, Atia est tétanisée tandis que même Marc Antoine reconnait la force de caractère de l’ex maitresse de César.

La malédiction de Servillia semble déjà l’œuvre puisque au dernier moment, Octavia (Kerry Condon) lui est préférée car plus jeune et donc amène d’enfanter.

Brisée, Atia voit donc ses rêves de grandeur s’écrouler lorsque Antoine épouse sa fille en un mariage politique voulu principalement par Octave, ne supportant sans doute plus la liaison entre sa mère et son rival.

Agrippa (Alleen Leech) a également le cœur brisé en voyant son amante lui échapper.

Au cours du mariage, Hérode invité d’honneur échappe de peu à un attentat perpétré par Timon (Lee Boardman) et son frère Levy, mais au dernier moment Timon se rétracte, incapable de tuer devant son ex maitresse Atia.

Une lutte confuse éclate entre les deux frères, Levy étant tué d’un coup de couteau.

Dans l’épisode 8 écrit par Todd Ellis Kessler et réalisé par Carl Franklin, Octave de plus en plus dominateur, édicte des lois particulièrement strictes concernant la morale de ses romains, condamnant par exemple les relations adultères.

Homme rigide aux mœurs strictes, Octave entend en effet contrôler les ébats entre les hauts membres de sa famille et ainsi pouvoir intervenir en cas de nouvelle liaison entre Antoine et sa mère.

En parallèle, il agit par force pour se trouver femme en choisissant Livia (Alice Henley) une jeune femme blonde et mince, déjà épouse d’un sénateur, qu’il n’a aucun mal à « convaincre » de divorcer en vue d’un mariage avec lui.

Pullo qui doit récupérer l’or d’Hérode au port, ne peut accomplir sa mission.

En effet sa femme Eirene, empoisonnée par Gaia, a une hémorragie, perdant son fils et mourant dans son lit en implorant son mari dévasté de l’enterrer à la coutume germanique et non de l’incinérer.

L’enterrement de Eirene est un des grands moments d’émotions de la série.

Respectant la douleur de son ami, Vorenus le décharge de sa mission, envoyant le fameux troisième homme, Mascius (Michael Nardone) le remplacer.

Mais Mascius tombe dans un guet append et revient blessé chez Vorenus, avec comme nouvelle, le vol du chargement d’or.

Fou de rage, l’ex centurion met ses hommes à pied d’œuvre pour battre la ville.

Memmio, logiquement suspecté, fait mine de l’écouter avec insolence et suggère la trahison d’un de ses hommes.

Après avoir rendu des comptes face à Antoine et Octave qui le menacent de manière à peine voilée, Vorenus aidé d’un Pullo convalescent suspecte Mascius, qui sentant sa mort arriver, affirme sa fidélité à ses compagnons de la treizième légion.

Vorenus arrête le bras vengeur de son ami en reconnaissant dans les mains de ses enfants, une des poupées en paille que manipulait un des hommes de Memmio et comprend en un éclair la trahison de Vorena.

Loin de plier, la jeune femme avoue et lui crache sa haine au visage, haine de la mort de sa mère, d’avoir fait d’elle une prostituée …

Vorenus accuse le choc, réfrénant ses penchants brutaux sous l’influence de Pullo.

Il profite alors de la disgrâce de Marc Antoine, dont les relations extra conjugales avec Atia sont jetées en pâture à Octave et qui fout de rage, exige son départ pour l’Egypte.

Antoine tente de battre à nouveau le jeune homme mais comprend in extremis qu’il n’est plus un frêle adolescent.

Il doit donc partir, sous la pression du nouveau maitre de Rome.

Quittant Atia par de vagues promesses de retrouvailles émises en présence d’une garde rapprochée dirigée par un centurion imposant, Marc Antoine part pour l’Egypte ou il retrouve une Cléopâtre (Lyndsey Marshal) toute disposée à un accueillir un allié potentiellement aussi puissant.

Antoine emmène avec lui un Vorenus préférant démissionner de sa charge de maitre des collèges de l’Aventin, et surtout fuir sa propre famille, qu’il confie à la charge de Pullo, devenu de fait son successeur.

Pullo s’acquitte fort bien de sa tache, arrachant la langue de Memmio venu chercher une alliance, et massacrant les autres membres des bandes de l’Aventin achetées par l’or dérobé à Antoine et Octave. Mascius et l’amazone Gaia sont des précieux auxiliaires dans ce combat de rue.

Pour terminer, Octavia fait également les frais de la colère d’Octave, qui menace également Agrippa et le contraint à rompre ses relations avec elle.

Hanté par son crime fratricide, Timon, émigre enfin avec sa famille à Jérusalem.

En conclusion, « Rome, saison 2, épisodes 7 et 8 » ravive encore la passion dans la dernière ligne droite de la série.

Les drames se succèdent, la mort de Servillia est digne de rentrer dans la légende, tout comme le châtiment qui semble poursuivre Atia finalement délaissée et abandonnée pour raisons politiques par Marc Antoine.

Octave prend de plus en plus d’assurance, montrant un caractère rigide, intransigeant et volontiers colérique.

Le jeune homme a visiblement un revanche à prendre sur la vie, sa mère, sa sœur et son rival de toujours Antoine en faisant les frais, une fois bien entendu la menace Brutus/Cicéron/Cassius écartée.

Un nouveau choc entre les deux hommes forts de l’Empire semble à terme inévitable et l’Egypte se présente alors comme le cadre idéal pour ce règlement de compte final.

On appréciera toute la finesse de la vie des hautes sphères romaines avec le rôle des puissants intermédiaires comme Timon et Mécène, redoutables intrigants capables d’influencer les décideurs mais aussi de les doubler pour leur intérêt personnel.

La vie reste éprouvante pour Vorenus et Pullo, avec de terribles drames familiaux, la situation de Vorenus demeurant inextricable et le poussant à quitter Rome pour l’Egypte.

On notera également avec intérêt, la montée en puissance de Gaia, maitresse femme aussi belle que déterminée dont on découvre également avec ahurissement les capacités de combattante.

Tout concourt donc pour faire des derniers épisodes une véritable apothéose !

Rome, saison deux, épisodes 7 et 8 (Bruno Heller)
Partager cet article
Repost0
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 19:52

Impossible de résister à « Rome, saison 2, épisodes 5 et 6 ».

Dans l’épisode 5 écrit par Mere Smith et réalisé par Alik Sakharov, le jeune Octave (Simon Woods) profite de sa position militairement dominante après sa victoire surprise face à Marc Antoine (James Purefoy), prend place à Rome avec ses légions et négocie à son avantage avec Cicéron (David Bamber) de se faire nommer consul.

Une fois en place, Octave se détache du vieux sénateur en proclamant devant des sénateurs outragés, Brutus (Tobias Menzies) et Cassius (Guy Henry), assassins de son père.

Irrité d’avoir été dupé, Cicéron se retire dans sa villa de campagne et mise tout sur le duo Brutus-Cassius pour renverser le nouveau dictateur.

Octave perçoit la menace et soigneusement conditionné par sa mère Atia (Polly Walker) va retrouver Marc Antoine dans sa retraite montagnarde pour lui proposer une alliance de circonstance face à leurs ennemis communs.

Marc Antoine qui a déjà été rallié de force par le général Lépide (Ronan Vibert) après la désertion des ses hommes se sent lui aussi en mesure de négocier.

Cette alliance est renforcée par la liaison naissante entre Agrippa (Allen Leech) et Octavia (Kerry Condon).

Du coté des bas quartiers stratégiques de l’Aventin, Vorenus (Kevin Mc Kidd) tente maladroitement d’éduquer ses trois enfants mais se heurte à leur haine froide, notamment celle de sa fille Vorénia (Coral Amiga) qui lui reproche d’avoir assassiné leur mère.

Il est vrai que son repère de brigands et les manigances de Gaia (Zuleikha Robinson), qui couche avec lui sans succès pour s’attirer ses faveurs avant de se rabattre, sans plus de réussite sur le numéro 2 Titus Pullo (Ray Stevenson) et le numéro 3 l’ex vétéran de la treizième légion l’ambitieux Mascius (Michael Nardone).

Plus intéressant, l’épisode 6 écrit par Eoghan Mahony et réalisé par Roger Young, montre le duo infernal Marc Antoine-Octave bien influencé par Atia, choisir une liste de noms de sénateurs et notables de Rome à assassiner en tant qu’ennemis mais aussi pour leurs richesses servant à financer la couteuse campagne militaire.

En tant que fidèle serviteur de Marc Antoine, Vorenus est chargé de réunir les chefs de clans dont son rival Memmio (Daniel Cerqueira) pour mobiliser toutes leurs ressources afin d’exécuter les plans de son maitre.

Après une pénible mais inévitable de négociations sur le partage des richesse, Vorenus émet même l’idée osée de donner à manger au bas peuple de Rome afin de redorer l’image des bandes criminelles romaines.

A sa grande surprise, Memmio soutient cette idée mais tisse en secret un plan visant à envoyer un bel homme séduire sa fille Vorena dans un but encore indéterminé.

Pullo est chargé d’éliminer l’ennemi n°1 de Marc Antoine, Cicéron et emmène Vorenus, sa famille et Eirene en piquenique à la campagne avant d’établir sa basse besogne.

L’assassinat de Cicéron est poignant, Pullo tentant de lui témoigner du respect afin qu’il meure dans la dignité.

Son message visant à prévenir Cassius et Brutus de la stratégie établie entre Octave et Marc Antoine est malheureusement intercepté ce qui change probablement l’histoire à tout jamais.

Après ce bain de sang qui coute la vie au père de Jocaste (Camila Rutherford), l’amie d’Octavie sur un simple caprice de Atia, le choc entre les armées semble inévitable.

Brutus se rend compte tardivement de sa situation d’infériorité numérique mais lassé de fuir, convainc Cassius de ne plus reculer et d’affronter leurs ennemis.

La bataille est superbe de violence et émouvante d’émotion, quand Cassius est tué le jour de son anniversaire et Brutus vaincu se jette sur les soldats adverses afin de mourir.

Mais au cours de la bataille, Octave paralysé par la peur n’a pas pu prendre part au combat, laissant Agrippa se montrer à la hauteur de la bravoure d’un Marc Antoine.

Dans un registre secondaire, Timon (Lee Boardman) part en Judée avec son frère activiste pour pousser à l’aide d’actions violentes les juifs à se révolter contre la domination romaine.

Par un curieux concours de circonstances, Atia est également contrainte à recueillir Jocaste, brisée et ruinée par l’assassinat de son père.

En conclusion, « Rome, saison 2, épisodes 5 et 6 » se montre légèrement inférieur aux épisodes précédents.

Après la récupération des ses enfants, les choses sont plutôt calmes du coté de Vorenus, qui piétine dans l’éducation de ses enfants et se vautre dans les pires horreurs du meurtre tandis que Pullo nostalgique de ses années de soldat tourne également comme un lion en cage en aspirant sans doute à mieux.

Parmi les scènes fortes, on trouvera l’assassinat de Cicéron, superbe de dignité et de subtilité et le suicide de Brutus, qui fait preuve ici d’un courage digne des plus grands hommes.

Pour le reste, Marc Antoine est légèrement en retrait, le jeune Octave peine encore malgré ses aptitudes à s’affirmer au cœur des batailles et Atia continue de charmer par sa perversité.

Inutile de dire qu’on attend avec une impatience mal dissimulée la suite !

Rome, saison deux, épisodes 5 et 6 (Bruno Heller)
Partager cet article
Repost0
13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 09:40

On continue non sans plaisir la découverte de la belle série historique « Rome, saison 2, épisodes 3 et 4 ».

Dans l’épisode 3 écrit par Scott Buck et réalisé par Alain Poul, Brutus (Tobias Menzies) et Cassius (Guy Henry), écartés du pouvoir par la domination outrancière de Marc Antoine (James Purefoy), partent en Bythinie tenter de recruter une armée de mercenaires pour marcher sur Rome et détrôner leur ennemi.

Mais les échanges avec les rois locaux sont difficiles, compte tenu des différences culturelles et si Cassius se montre plutôt diplomate face aux exigences de peuples dit barbares, Brutus très perturbé par son parricide, perd la tête, provoquant les soldats et ayant recours à la purification dans des fleuves pour tenter de sauver son âme.

L’opposition à Marc Antoine se manifeste de plusieurs manières et si Octave (Simon Woods) épaulé par le général Agrippa (Allen Leech) continue de renforcer son armée de vétérans, le courageux Cicéron (David Bamber) tente de combattre le proconsul de l’intérieur en refusant de le servir au Sénat pour assoir de manière légale son pouvoir.

La perfide Atia (Polly Walker) inconditionnellement proche de son amant Marc Antoine au point de renier son fils Octave, ne se doute pas qu’elle est menacée au sein même de sa demeure par un jeune et beau domestique chargée par sa rivale Servilia (Lindsay Duncan) de l’empoisonner en épargnant son ex amante Octavia (Kerry Condon).

Du coté des bas quartiers stratégiques de l’Aventin, Vorenus (Kevin Mc Kidd) devenu le chef de bande le plus redouté, se montre particulièrement rigide dans la résolution d’un conflit d’honneur avec la bande de Memmio (Daniel Cerqueira), réclamant la mort d’un de ses hommes pour avoir eu des rapports sexuels avec un jeune garçon de bonne famille.

Vorenus refuse catégoriquement tout compromis, ce qui provoque une violente altercation avec son ami Titus Pullo (Ray Stevenson) plus ouvert au dialogue.

Bien entendu, la situation dégénère, le coupable est châtré par la bande adverse, ce qui provoque en retour la mise à mort du tueur et la guerre avec le clan de Memmio.

Sentant que son ami souffre toujours de l‘intérieur, Pullo tente de le raisonner mais Vorenus s’emporte lorsqu’il comprend qu’il a tué l’amant de sa femme, imaginant que Pullo a lui aussi couché avec elle.

L’altercation dégénère en violent combat à mains nues et après ceci, Pullo prend la décision de quitter la bande de Vorenus avec son épouse Eirene (Chiara Mastalli).

L’épisode se clôt sur la rébellion de Cicéron qui insulte Marc Antoine au Sénat par message interposé au lieu de le servir et s’enfuit afin de nouer une alliance avec Octave, qu’il juge dépositaire du salut de la République.

Furieux, Marc Antoine lève une armée pour combattre ce jeune rival qui le défie militairement, emmenant avec lui Vorenus.

Dans l’épisode 4 écrit par Todd Ellis Kessler et réalisé par Adam Davidson, le conflit entre Marc Antoine et Octave se solde par un choc à Modène de leurs armées et la défaite du premier, surclassé par les consuls généraux Hirtius et Pansa qui malheureusement décèdent au combat.

Blessé superficiellement et accusant la perte de 6000 hommes, Marc Antoine secondé par Posca (Nicholas Woodson), l’ex esclave préféré de César, continue fièrement de vouloir lutter et décide d’une retraite dans les montagnes.

Pullo qui a appris que les enfants de Vorenus étaient en vie et retenus dans un camps d’esclaves, parcourt le champs de bataille à la recherche de son ami pour lui annoncer la nouvelle et tombe sur Octave, grandi et auréolé d’un prestige nouveau de chef.

Octave honore les liens du passé avec son ancien instructeur et lui délivre un sauf conduit pour circuler dans les lignes plus facilement.

Fidèle et tenace comme un chien de chasse, Pullo retrouve son ami qui malgré l’épuisement du combat et l’abattement de la défaite, reprend vie à l’annonce de cette bonne nouvelle.

Ensemble le duo va trouver Marc Antoine, qui toujours sensible à la qualité de son fidèle Vorenus, consent à le délivrer de ses obligations militaires pour retrouver ses enfants.

Du coté de Rome, Atia échappe par miracle à l’empoisonnement, une de ses servantes goutant le plat qui lui était destiné et tombant raide sous ses yeux au cours d’un exercice de chant particulièrement émouvant.

L’empoisonneur est alors arrêté et torturé par le féroce Timon (Lee Boardman), exécuteur des basses œuvres d’Atia.

Ayant livré le nom de Servilia dans le mince espoir de sauver sa vie, le jeune est exécuté et jeté dans un égout.

De manière assez surprenante, Timon est victime du jugement moralisateur de son frère, un juif de Jérusalem, qui condamne son mode de vie et son asservissement aux Romains.

Il reçoit en retour un réaction brutale et des menaces sous les yeux médusés de son jeune fils, témoin de la scène.

La vengeance d’Atia est terrible. Elle fait enlever Servilia en pleine prière, l’emprisonne chez elle et ordonne à Timon de la faire souffrir lentement avant de la tuer.

Fidèle à son haut rang, Servilia tient tête face aux coups et contre toute attente, Timon écœuré de tant de violence et peut être sensibilisé par les mots de son frère, désobéit pour la première fois, relâchant finalement une Servilia blessée, humiliée, mais encore valide.

De son coté, le duo Pullo-Vorenus arrive jusqu’au camp d’esclaves ou sont retenus les enfants de Vorenus.

Vorenus laisse Pullo, plus habile en négociations palabrer avec le responsable du camp, un brigand sans foi ni loi prompt à torturer et exécuter les esclaves récalcitrants.

Jouant de bluff en invoquant une demande explicite d‘Octave, Pullo arrache une visite des enfants et les découvrent encore en vie, bien que la fille ainée ait été contrainte de se prostituer.

Fidèle à sa réputation sanguine, il tue le maitre du camps et repart avec ses trois enfants, acceptant au final de prendre sous sa protection le jeune fils adultère de sa femme.

En conclusion, « Rome saison 2, épisode 3 et 4 » continue sur son excellente lancée.

Vorenus qui semblait complètement perdu, corrompu et devenu une brute sanguinaire digne des plus grands brigands de l’Aventin, parvient finalement à revenir à plus d’humanité sous l’impulsion de son fidèle ami Pullo, toujours courageux, généreux, habile et brave.

La force de cette liaison d’amitié pourtant mise à rude épreuve par la violence des évènements constitue assurément le point marquant de cette série.

Du coté des hauts sphères, on se réjouit toujours autant de la haine entre les deux maitresses femmes Servilia et Atia, qui se matérialise par une lutte à mort d’une grande cruauté.

La question juive est ici abordée en douceur par l’intermédiaire du revirement de Timon, mais il parait difficile de savoir si elle sera développée par la suite.

Ces deux épisodes brillent également par des scènes d’une beauté inouïe comme la mort de la servante d’Atia, dotée d’une voix de cantatrice ou l’enlèvement de Servilia en pleine séance de prières.

Superbement scénarisé et interprété, « Rome saison 2, épisodes 3 et 4 » se déguste toujours comme un must du genre !

Rome, saison deux, épisodes trois et quatre (Bruno Heller)
Partager cet article
Repost0
7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 08:53

Il était complètement logique que compte tenu de la qualité de la fin de la première saison de la série « Rome », je me rue sur la seconde saison, parue en 2007.

Dans l’épisode 1 réalisé par Tim Van Patten sur un scénario de Bruno Heller, le corps de César (Ciaran Hinds) est encore chaud et ensanglanté au Sénat, lorsque le consul Marc Antoine (James Purefoy) parvient in extremis à sauver sa propre vie en échappant à des hommes de main envoyés par les sénateurs conjurés contre l’avis de Brutus (Tobias Menzies).

Le fils de César a bien du mal à surmonter l’immense émotion engendrée par son parricide et vacille malgré l’aide de sa mère Servilia (Lindsay Duncan) considérée comme l’un des principaux organisateurs de l’attentat.

De son coté, Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) nage également en plein drame après le suicide de sa femme Niobé et la malédiction qu’il voue à ses propres enfants.

Quittant sa maison, il erre seul et égaré dans les rues mal famées de l‘Aventin, avant de se faire agresser et dépouiller.

Mais le pouvoir à Rome ne saurait rester longtemps vacant et Marc Antoine ragaillardi après le choc de la mort de César, propose une alliance aux conjurés en échange de sa neutralité.

Il se montre très ferme voir menaçant dans les négociations, arrachant un accord forcé à Brutus contre l’avis de Cassius (Guy Henry) et Cicéron (David Bamber) qui souhaitent eux la mort du consul, jugé peu fiable et extrêmement dangereux.

Mais Brutus ne peut se résoudre à un deuxième assassinat et laisse prospérer l’ancien consul qui prend de plus en plus confiance au point de tuer un des hommes ayant cherché à l’assassiné au Sénat.

Il semble pourtant que le jeune Octave (Max Pirkis) responsable indirectement de la mort de César et devenu par la foi du testament de l’empereur, son héritier officiel, soit le principal et logique opposant à Marc Antoine qui bien entendu n’entend pas respecter les dernières volontés de César.

Conscient de la force ce Marc Antoine et de sa proximité avec sa mère Attia (Polly Walker) obligée de se chercher un nouveau protecteur dans le chaos prévisible consécutif à la disparition de César, Octave choisit la voie de la diplomatie pour faire valoir ses droits, sans grand succès dans un premier temps.

Les funérailles de César et Niobé ont lieu quasiment au même moment, la première se traduisant par une lutte à distance pour le pouvoir dans laquelle Marc Antoine plus habile que Brutus à séduire la plèbe par des images fortes et simples sort largement vainqueur, la seconde dans l’inimité et la douleur d’un Vorenus tiraillé par ses tourments intérieurs depuis que ses enfants ont disparu, enlevés par son vieil ennemi Erastes Fulmen (Lorcan Cranitch), principal chef de gang de l’Aventin.

Dans l’épisode 2, Allen Coulter passe à la réalisation sous le contrôle de Bruno Heller. Titus Pullo (Ray Stevenson) qui coulait de jours heureux à la campagne avec sa nouvelle femme l’ex esclave Eiren (Chiara Mastalli), revient à Rome en apprenant la mort de César et découvre la situation critique dans laquelle son ami Vorenus se trouve.

Tentant de la raisonner, il accepte pourtant de l’accompagner dans une expédition punitive à haut risque contre Fulmen qui a enlevé les enfants de Vorenus.

Le duo ivre de sang ne fait pas dans la demi mesure et liquide la garde rapprochée du chef de gang, qui est surpris aux bains.

Après un interrogatoire musclé, Fulmen lâche finalement que les enfants de son ennemi ont été violés et tués, avant de mourir décapité d’un coup de glaive.

Dans les hautes sphères de Rome, Marc Antoine a clairement pris les reines du pouvoir et contraint Brutus à l’exil.

Servilia résiste et échappe à la mort voulue par son ennemie Attia uniquement par l’intervention d’Octave qui se heurte de plus en plus fréquemment à Marc Antoine au sujet de son héritage.

Une nouvelle donne entre en compte avec l’arrivée à Rome de Cléopâtre (Lindsay Marshal), reine d’Egypte, venue sceller un accord commercial et militaire avec Marc Antoine mais également faire reconnaitre son fils Césarion, né de ses amours avec César, par le nouveau maitre de Rome.

Aiguillonné par la jalousie d’Attia, Marc Antoine refuse tout net la demande de Cléopâtre mais l’invite tout de même à diner.

Participant à la soirée, Attia voue une haine mortelle à cette femme intelligente et séductrice qui tente de manœuvrer pour s’attacher à elle le puissant consul.

Après que la reine se soit retiré, Marc Antoine qui répugne à gouverner et laisse le chaos s’installer dans le quartier de l’Aventin, privé de son chef de gang emblématique, se montre sensible à la requête de Pullo, venu l’aider à remettre sur pied Vorenus, qui se laisse dépérir depuis son raid mortel.

Il se déplace en personne pour secouer Vorenus et faire de lui son représentant dans l’Aventin comme chef des bandes armées qui s’entre déchirent.

Marc Antoine a pourtant fort à faire avec Octave qui lassé d’entendre des vagues promesses, contracte un emprunt sur son nom pour distribuer de larges sommes au peuple et entrer ainsi dans la vie politique.

Une violente dispute éclate donc dans les appartements d’Attia, et Octave frappé par Marc Antoine doit donc quitter Rome et sa mère, qui continue de soutenir son amant.

Légitime et à présent populaire, le jeune homme peut lever une légion et se pose comme principal opposant militaire à Marc Antoine.

Dans la dernière partie de l’épisode, Vorenus requinqué par la venue du consul, réussit avec Pullo à provoquer une réunion des principaux chef de bande et leur impose en usant de promesses de rétribution et de menaces physiques une soumission au forceps.

Mais l’attitude de Vorenus devenu de plus en plus violent et se définissant comme le fils d’Hadès et donc insensible aux autres dieux, déplait à son ami, le brave Pullo qui le soutient néanmoins.

Il ignore que ses enfants n’ont pas été comme l’a dit Fulmen tués, mais simplement vendus comme esclaves …

Devenu puissant et respecté comme le chef de l’Aventin, Vorenus reçoit l’aide de deux précieuses recrues, son ex collègue vétéran de la légendaire 13 ième légion, Mascius (Michael Nardonne) et Gaia (Zuleikha Robinson), ancienne tenancière de bordel aussi belle qu’intelligente.

En conclusion, « Rome saison 2, épisodes un et deux » continue sur sa passionnante lancée.

Après un épisode de transition au cours duquel les principaux protagonistes se remettent des deuils de leurs proches, les forces en présence reprennent leur activité normale, Vorenus se dissolvant dans une quête destructrice de violence aveugle qui l’amène quelque peu miraculeusement à devenir un homme de main de Marc Antoine et surtout le chef de gang numéro un de l’Avenant, tandis que le bras droit de César, homme fort et sans scrupules, prend logiquement le dessus sur des sénateurs divisés, faibles et irrésolus.

Deux données importantes sont ici introduites, l’entrée dans le jeu de Cléopâtre dont les revendications pèsent un certain poids et la montée en puissance du jeune Octave, intelligent et ambitieux, qui enhardi par l’adoubement posthume de César, prend finalement la décision de défier sa mère et Marc Antoine.

Toujours formidablement bien construit sur deux niveaux haut/bas des classes sociales romaines reliées entre elles, « Rome saison 2, épisodes un et deux » continue de séduire, servi en cela par des acteurs incroyablement charismatique, mention spéciale accordée à James Purefoy, parfait de virilité brutale à la Marlon Brando.

Rome, saison deux, épisodes un et deux (Bruno Heller)
Partager cet article
Repost0
3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 18:12

L’heure est donc venue d’aborder les deux derniers épisodes de Rome avec « Rome, saison 1, épisodes 11 à 12 ».

L’épisode 11 réalisé par Mikael Salomon sur un scénario de Bruno Heller, montre un Titus Pullo (Ray Stevenson) en pleine dérive, embauché comme homme de main par le chef de bande Erastes Fulmen (Lorcan Cranitch) pour commettre des assassinats.

Peu discret dans cet exercice, l’ancien légionnaire est arrêté après avoir assassiné un notable opposant à César (Ciaran Hinds) et malgré son pouvoir de magistrat, son ancien ami Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) ne peut rien pour lui et doit même empêcher les vétérans de Mascius (Michael Nardone) d’intervenir pour sa libération.

Après un procès sommaire, Pullo est condamné à être exécuté dans l’arène par les gladiateurs.

Du coté des intrigues de l’aristocratie, Servillia (Lindsay Duncan) qui rumine sa vengeance contre César, prend sous sa protection Quintus Pompée (Rick Warden), le fils du principal opposant à l’empereur qui avec le sénateur Cassius (Guy Henry) constitue une cellule de comploteurs dont le premier acte est de faire diffuser des propos incendiaires contre César en falsifiant la signature de Brutus (Tobias Menzies).

Ce dernier, mal à l’aise de voir son nom instrumentalisé, va trouver César qui semble croire en sa fidélité.

Il est vrai que l’empereur a d’autre préoccupations, notamment l’immense triomphe organisé en son honneur ou il fait exécuter Vercingétorix, le chef gaulois par étranglement.

Le corps de celui-ci est cependant récupéré par des Gaulois qui lui organisent secrètement des funérailles de chef avec brasier à la clé.

Mais malgré son nouveau statut, Vorenus ne peut se résoudre à voir son ami massacré dans l’arène, et devant la résistance farouche de Pullo face aux gladiateurs, il se rend lui-même sur place pour tuer un géant armé d’une masse d’armes s’apprêtant à l’achever.

Les deux hommes sont acclamés par la foule et finalement gracié par César, qui craint par-dessus tout l’impopularité.

Dans l’épisode 12 de Bruno Heller et Alan Taylor, Vorenus profite de son ascension sociale pour se rendre à une soirée chez César, ou sa femme, Niobé est sournoisement approchée par Atia (Polly Walker) qui a réussi à connaitre le secret qui la liait à son amant Pulchio (Enzo Clienti), assassiné par Pullo et Octave (Max Pirkis).

Tandis que Pullo gravement blessé se remet péniblement de ses lésions chez Vorenus, il finit par se rapprocher peu à peu de Eirene (Chiara Mastalli), qui après avoir tenté de se venger en l’assassinant, semble touchée par la sincère repentance du colosse.

Sous l’impulsion de Servillia, les tueurs passent finalement à l’attaque, distrayant l’attention de Vorenus en lui révélant l’enfant illégitime de sa femme, afin de laisser place nette au Sénat.

Acculé par les conspirateurs, César est finalement poignardé notamment par Cassius, Quintus Pompée, et Brutus qui porte le coup de grâce contre son père.

S’en est donc fini dans le sang du règne de plus connu des empereurs romains.

Une fois son but accompli, Servillia menace cette fois ouvertement de mort sa rivale Atia et son fils Octave.

Chez Vorenus, l’explication avec Niobé tourne mal et la jeune femme préfère se tuer plutôt que d’assumer le déshonneur, laissant seul le magistrat avec l’enfant.

La saison se termine sur une vision de Pullo en pèlerinage avec Eirene à la campagne, avec une liaison naissante entre eux.

En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 11 à 12 » conclut en beauté cette saison par un spectaculaire combat de gladiateurs livrant son lot de violence, de bravoure et de sang.

L’amitié magnifique entre Pullo et Vorenus semble être indestructible, survivant à l’ambition de l’un et à la dérive criminelle de l’autre.

La mort est également présente du coté des hautes sphères du pouvoir avec le dramatique complot contre César et son spectaculaire assassinat dans le centre même du Sénat.

Au fil des épisodes on s’attache de plus en plus aux acteurs, réellement magnifiques que ce soit la noble rigidité de Vorenus ou la générosité maladroite d’un Pullo.

Après la mort de César, une nouvelle ère s’ouvre, laissant la place à une dangereuse instabilité …

On ne peut donc que saluer la fin de cette première saison, portée par des scènes d’une grande puissance émotionnelle (par exemple la mort muette de Vercingétorix déchu), des acteurs charismatiques parvenant à faire oublier un budget par ailleurs limité, ce qui ne peut donner que envie de découvrir la seconde saison !

Rome, saison un, épisodes onze et douze (Bruno Heller, John Milius)
Partager cet article
Repost0
3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 11:52

Il n’est absolument pas question ici de délaisser la saga de la série « Rome », aussi est venu le temps « Rome, saison 1, épisodes 9 à 10 ».

L’épisode 9 réalisé par Jeremy Podeswa sur un scénario de Alexandra Cunningham, voit Caton (Karl Johnson) et Scipion comprendre après la mort de Pompée (Kenneth Cranham) que César (Ciaran Hinds) a gagné la partie, et préférer se suicider en Afrique non sans un certain courage.

Privé d’opposants directs d’envergure militaire, César devient donc le maitre incontesté de Rome et entreprend de se faire organiser pour célébrer sa victoire un long triomphe de plusieurs jours.

Tandis que les préparatifs battent leur plein, les héros d’Egypte, le centurion Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) et du légionnaire Titus Pullo (Ray Stevenson) regagnent leur foyer mais Vorenus incapable comme beaucoup de vétérans de s’adapter à la vie civile, s’oppose directement au chef de bande Erastes Fulmen (Lorcan Cranitch) au marché.

Il devient donc la cible du mafieux local qui lui demande sa soumission sous peine de le tuer et de violer toute sa famille.

Tandis que Vorenus et Pullo réfléchissent à la meilleure manière de faire face à cette difficulté imprévue, César se fait élire dictateur pour une durée indéterminée au grand dame du sénateur Cicéron et de ses adversaires mais tous plient devant lui à présent y compris son fils adoptif Brutus (Tobias Menzies) et la vénéneuse Atia (Polly Walker).

Seule, Servillia (Lindsay Duncan), l’ex maitresse délaissée, poursuit son ex amant de sa haine, et cherche via sa jeune amante Octavia (Kerry Condon) à obtenir des information auprès de Octave (Max Pirkis) réputé connaitre un secret concernant la santé de César.

Mais le jeune Octave déjà habile politicien et nommé pontife, ne divulgue rien de compromettant concernant le nouveau maitre de Rome, même si il succombe aux charmes de sa sœur, accomplissant un acte tabou même chez les praticiens.

A la fin de l’épisode, Vorenus et Pullo qui se préparent à une lutte à mort face aux hommes d’Erastes, se voient sauvés par l’arrivée de César en personne, qui se rend chez Vorenus pour lui proposer un poste de magistrat avec salaire et domaine à la campagne à la clé.

Malgré son opposition à la politique du dictateur, Vorenus tiraillé par des problèmes d’argent et de sécurité, finit par se laisser fléchir et accepte la proposition de César, ce qui comble sa femme Niobé (Indira Varma).

Dans l’épisode 10 réalisé par Alan Taylor sur un scénario de Adrian Hodges, Vorenus apprend auprès de Posca (Nicholas Woodeson) difficilement les rudiments du métier de magistrat, devant faire campagne dans les quartiers de Rome afin de se faire élire.

Elu par corruption, il exerce ses fonctions dans la rue, arbitrant des affaires de justice souvent triviales.

A cette occasion il retrouve Mascius (Michael Nardone), un ancien ami de la 13ième légion, qui lui parle du mécontentement des vétérans cherchant à s’établir dans les campagnes romaines.

Tout en gardant ses distances avec Mascius, Vorenus accepte de soumettre leurs revendications à César, qui craignant une rébellion, la laisse négocier des terres éloignées en Pavanie.

Bien que en apparence mécontent, Mascius se laisse finalement acheter par l’argent de Vorenus et accepte de relayer la proposition aux vétérans, ce qui satisfait César.

Du coté des intrigues de femme, Octavia horrifiée par son acte sexuel tabou, décide de s’exiler auprès de prêtres grecs pour expier sa faute.

Ce départ contrarie Atia, qui a du reste compris les manœuvres de Servillia et qui se venge cruellement en demandant à ses gens de l’agresser en plein centre de Rome en tuant ses domestiques, en la déshabillant et lui coupant les cheveux en pleine rue.

Servillia se remet difficilement de l’affront, faisant face à sa rivale qui vient hypocritement la voir pour prendre de ses nouvelles.

De son coté, le déjà mature Octave corrompt les prêtres gardant sa sœur pour la faire revenir de force à Rome et rétablir ainsi la réputation de sa famille.

L’épisode se termine par un drame, Pullo fou amoureux de l’esclave Eirene (Chiara Mastalli), demande à son ami Vorenus de l’affranchir et de se porter garant pour aller s’établir avec elle à la campagne, mais réalise que Eirene aime en réalité un autre esclave, et ivre de rage tue le jeune homme dans la demeure du magistrat.

Cet assassinat brutal oblige Vorenus à chasser son ami Pullo qui avant de partir lui laisse entendre qu’il a vendu son honneur à César contre de l’argent et des terres.

En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 9 à 10 », offre un net regain d’intérêt à une histoire depuis peu quelque peu ronronnante.

Avec l’écroulement de ses derniers ennemis, César peut se reconcentrer sur la maitrise de Rome en s’achetant une respectabilité certes forcée auprès de sénateurs jusqu’alors hostiles mais surtout une sympathie vis-à-vis du peuple, qu’il tente d’amadouer au organisant une gigantesque fête assortie de mesures exceptionnelles.

Les intrigues politiques féroces se nouent alors entre les deux praticiennes rivales Servillia et Atia et dans un domaine plus bas socialement, Vorenus s’élève, perdant quelque peu ses nobles principes face aux réalités de la difficile reconversion de vétéran.

Pullo privé de son ami, perd les pédales et commet un geste fou par amour, ce qui le plonge dans une grande précarité à la merci des bandes armés pullulant dans la ville. On ne peut donc qu’apprécier ces nouveaux changements majeurs dans la vie des protagonistes de l’histoire, et des tensions qui surgissent, avec une forte envie de se ruer sur les deux derniers épisodes de la fin de la saison !

Rome, saison un, épisodes neuf et dix (Bruno Heller, John Milius)
Partager cet article
Repost0