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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 09:01

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L’hilarant Ben Stiller avec « Dodgeball » de Rawson Marshall Thurber.

Sorti en 2004, « Dodgeball » raconte une rivalité entre deux patrons de salle de sport, avec d’un coté White Goodman (Ben Stiller) self made man typiquement US arrogant, fier de sa réussite et du culte du corps, et Peter Lafleur (Vince Vaughn), directeur apathique d’une salle modeste ou monsieur tout le monde peut s’entrainer en douceur.

Criblé de dettes et peu combatif, Lafleur est contacté par Kate Veatch (Christine Taylor) spécialisé en fiscalité pour lui signifier le catastrophique de sa situation et la forte probabilité que Goodman le rachète pour s’agrandir.

En effet bien que n’ayant nullement besoin de la salle de Lafleur, Goodman cherche à l’écraser par inimité personnelle.

C’est alors que Lafleur a l’idée pour sauver son club de monter une équipe de Dodgeball (balle au prisonnier ) et de faire le championnat des Etats Unis à Las Vegas pour rafler les 50 000 dollars lui permettant de revenir à l’équilibre financier.

Il recrute alors son propre personnel comme le fragile Justin (Justin Long) recalé de l’examen des pom pom girls, Dwight (Chris Williams) ou des clients Gordon (Stephen Root) petit gros mal dans sa peau, ou Steve (Alan Tudyk) excentrique qui parle et s’habille comme un pirate.

Les débuts sont catastrophiques avec une qualification obtenue de justesse après la disqualification d’une équipe de collégienne convaincue de dopage, aussi Patches O’Houlihan (Rip Torn) vieille gloire du Dodgeball est il appelé en renfort pour mettre ses méthodes musclées au service de l’équipe.

C’est donc en apprenant à esquiver des clés à molette ou des voitures que l’équipe apprend à devenir plus pro.

Cet entrainement est aussi l’occasion d’intégrer Kate à l’équipe en raison de sa belle force de frappe.

En face, le redoutable Goodman n’entend pas laisser faire et monte également une équipe de Dodgeball formés d’athlètes de haut niveau notamment son bras droit le colossal Me’shell Jones (Jamal Duff) ou la redoutable championne de l’Est Fran (Missy Pyle).

La rivalité entre les deux hommes est accentuée lorsque Goodman très sur de son charme athlétique, est repoussé par Kate, qui lui préfère la gentillesse et la modestie de Peter.

Vient alors la tournoi final à Las Vegas qui rassemble des équipe du monde entier.

Après des débuts difficiles face à une coriace équipe allemande fan de David Hasselhof, l’équipe de Lafleur contrainte en raison de problèmes de maillots à jouer en accoutrement sado maso, parvient à se qualifier pour le tour suivant, tandis que celle de Goodman, appelée les cobra pourpres, caracole brillamment en éliminant ses adversaires.

Les tours s’enchainent face à des bucherons, des rappeurs ou des karatéka et peu à peu l’équipe de Monsieur tout le monde commence à ne plus faire rire et gagne en respectabilité avec la rage de Gordon, la prise de confiance de Justin, secrètement amoureux de Fran et qui parvient à réussir enfin son examen de pom-pom girl.

Quand il apprend que la finale va opposer les Monsieur tout le monde à ses Cobras, Goodman tente de corrompre Lafleur en lui proposant une forte somme d’argent pour racheter sa salle.

Faiblissant, Lafleur qui a également perdu Patches dans un tragique accident faisant mentir la chance des Irlandais, cède finalement et se retire, piteux de la compétition.

Il est alors revigoré par le coureur cycliste Lance Armstrong, qui n’était pas encore déchu de ses titres pour dopage et revient à la compétition.

Après avoir reçu un autre coup de pouce de Chuck Norris, Lafleur peut disputer le match qui comme on s’en doute est acharné et se solde par une séance de mort subite remportée par Lafleur face à Goodman.

Lafleur avoue finalement qu’il a vendu sa salle mais réinvesti la forte somme de Goodman en pariant sur sa victoire en finale, ce qui le rend maintenant capable de racheter la salle de son rival.

Lafleur a même le plaisir de conclure avec Kate, qui lui avoue être bisexuelle, ce qui est représenté ici comme curieusement cool.

Le film se termine par Goodman, devenu obèse se lançant dans une belle prestation de danse sexy-adipeuse.

En conclusion, « Dodgeball » est une comédie parfaitement loufoque, délirante et divertissante.

La star du film est Ben Stiller, déchainé en gourou de la forme, atteignant l’orgasme lors d’exercices de musculation ambigus avec son garde du corps mais se shootant en cachette en reniflant donuts et pizzas.

Face à ce monstre comique, le grand échalas de Vaughn peine au niveau charisme mais l’ambiance du film est telle que ceci relève pour moi du point de détail.

Par l’humour, Marshall Thurber se moque du culte du corps et de l’apparence qui pousse les occidentaux à se torturer en salle de gym.

Le choix du Dodgeball, sorte de balle au prisonnier des cours de récréation élevée au rang de sport de compétition est une idée comique de génie, à laquelle personne ne peut résister.

« Dodgeball » comblera donc les fans comme moi de Ben Stiller mais plus généralement de films régressifs et jubilatoires !

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:33

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Depuis « Gran Torino », j’avoue avoir levé le pied sur la filmographie d’un Clint Eastwood plus que vieillissant.

Sorti en 2012, « Une nouvelle chance » de Robert Lorenz est une nouvelle occasion de renouer avec l’acteur.

« Une nouvelle chance » raconte l’histoire d’un vieil agent de joueur de base-ball de des Braves, appelé Gus Lobel (Clint Eastwood) qui vit difficilement sa fin de carrière en Caroline du Nord.

Esseulé depuis la mort de sa femme dans les années 80, Gus est malgré les grands résultats obtenus lors de sa longue carrière et la confiance de son ami Pete Klein (John Goodman), mis en difficulté par la nouvelle vague des agents comme Philip Snyder (Matthew Lillard) qui combine ambition dévorante et usage massif de nouvelles technologies informatiques.

Lors d’une visite médicale, son médecin détecte que Gus perd peu à peu la vue, ce qui compromet encore davantage son avenir d’agent.

Mais poussé par son orgueil, son amour du base-ball et aussi ce métier qui le pousse sans doute à s’accrocher à la vie, Gus s’accroche comme un mort de faim.

Sa seule fille, Mickey Lobel (Amy Adams), qui est promise à un brillant avenir dans son cabinet d’avocats avec une récente offre de promotion, accepte de prendre quelques jours de vacances pour revenir l’aider.

L’arrivée de Mickey bouleverse un peu la vie du vieil homme acariâtre qui refuse de voir sa maladie en face, mais il doit pourtant céder face à la détermination de la jeune femme.

Egalement passionnée de base-ball, Mickey accompagne Gus dans la tournée des stades ou un jeune batteur appelé Bo Gentry (Joe Massingil) se montre un candidat sérieux pour accéder à un contrat en ligue majeure.

Lors de ses tournées, Mickey rencontre Johnny Flanagan (Justin Timberlake), lui-même ancien joueur dont la carrière a été brisée par une blessure à l’épaule, et qui tente de se reconvertir comme agent.

Johnny est attiré par Mickey et un jeu de séduction s’instaure avec la bénédiction tacite de Gus, qui respecte l’opiniâtreté et la passion de Johnny.

Troublée par le naturel et le charme du jeune homme, Mickey cède peu à peu, acceptant sans grande peine le départ de son petit ami citadin et replongeant avec plaisir dans le monde de son père.

La jeune femme découvre que sa vraie passion est le base-ball et que sa carrière d’avocate surbookée ne lui convient au final pas.

Malgré le tissu de louanges autour de Gentry et le soutien massif de Snyder qui compte lui proposer un contrat chez les Braves pour monter en grade, Gus est le seul à détecter la faiblesse potentielle du batteur sur la balles en cloche avec ses mains glissantes.

Mais malgré le soutien de Pete, le directeur du recrutement des Braves, Vince Freeman (Robert Terminator Patrick) cède à la force de persuasion de Snyder et signe Gentry.

La conséquence est le licenciement de Johnny qui avait écouté les conseils de Gus.

Pourtant malgré cet échec, le hasard met sur la route de Mickey, un lanceur amateur appelé Rigo Sanchez (Jay Galloway) doté d’un talent potentiellement exceptionnel.

La jeune femme flaire d’instinct le diamant brut, convainc instantanément son père, Johnny, puis Pete de faire faire un bout d’essai à Sanchez chez les Braves.

Sanchez passe le test face à Gentry et humilie le batteur incapable de gérer la vitesse et la variété des lancers de son adversaire.

La sanction est immédiate pour Sydney qui est licencié par Freeman.

Mickey et Johnny dont la liaison est maintenant manifeste entrent donc dans la cours des grands agents ce qui permet à Gus de passer la main.

En conclusion, assez sévèrement critiqué pour son classicisme et son coté prévisible, « Une nouvelle chance » est un beau film, plus intéressant qu’il n’y parait à première vue.

Certes, l’action y est quasiment inexistante et les non amateurs de base ball trouveront le temps bien long.

Eastwood fait son numéro de vieillard aigri et dépassé refusant de céder trop vite la place à une jeunesse pressée, arrogante et souvent stupide.

Les thèmes habituels si chers à l’acteur sont bels et bien présents : le vieillissement, la famille (même si celle-ci est éclatée et imparfaite), la transmission des connaissances entre générations, l’amour des proches les plus fidèles, l’amour de son métier, l’assouvissement de ses passions.

Ces thèmes ont certes été abordés précédemment (notamment dans l’exceptionnel « Gran Torino » mais ils sont également traités avec finesse et élégance dans « Une nouvelle chance ».

Derrière la star, l’insuffisance de Justin Timberlake (dont j’exècre la musique) et le coté passe partout de la très WASP Amy Adams sont contrebalancés par de solides acteurs comme John Goodman ou Robert Patrick.

Un bon Eastwood de fin de carrière donc.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 19:05

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Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un fan du cinéma de Luc Besson, ni du personnage que je trouve assez peu sympathique.

En 1988 sort son troisième film, « Le grand bleu » qui sera son premier succès colossal succès commercial, notamment auprès d’un public jeune, assez inexplicablement attiré par le message délivré par le film, l’attirance quasi mystique pour le monde mystérieux des abysses et par son esthétique vidéo clip.

 

Je dois à ce titre avouer que j'ai connu certains personnes de mon entourage se piquer de passion pour la plongée et l'apnée à la suite de ce film, c'est dire son impact sur une certaine jeunesse de la fin des années 80.


« Le grand bleu » raconte l’histoire de la rivalité entre deux hommes, deux apnéistes, l’un italien Enzo Molinari (Jean Reno) et l’autre français Jacques Mayol (Jean-Marc Barr), se disputant le titre de champion du monde de plongée dynamique sur une ile de Sicile.

Au premier abord, tout semble opposer les deux hommes, Enzo est grand, robuste, sur de lui, extraverti et dragueur, tandis que Jacques est petit, introverti et rêveur.

Pourtant malgré cette opposition, une relation quasi amicale lie les deux hommes depuis leur enfance en Grèce, Enzo prenant sous sa protection Jacques après la mort tragique de son père scaphandrier dans les années 60.

Entre les deux champions, va se glisser une femme, Johanna Baker (Rosanna Arquette) new yorkaise urbaine et vive, tombée sous le charme lunaire de Jacques après une rencontre fortuite au Chili.

Ce triangle amoureux va s’installer lors du championnat du monde en Sicile, ou Enzo défend son titre face à ses rivaux.

A la surprise générale, Jacques bat son ami dont l’égo a bien du mal à se remettre.

Johanna vit un flirt avec Jacques mais l’étrange comportement du jeune homme la désarçonne notamment son inexplicable attirance pour un dauphin lâché en liberté avec qui il passe des heures.

Après des allers retours orageux, les deux hommes se retrouvent pour un ultime duel.

Malgré des performances ahurissantes d’Enzo qui descend à 115m sous le niveau de la mer, Jacques le surpasse encore et descend à 120m, établissant une sorte de limite physiologique que les médecins jugent dangereuse de franchir.

Incapable d’assumer la défaite, Enzo tente de battre le record mais essuie un grave accident.

Touché par les mots de son ami qui lui demande de le descendre au fond de la mer pour y mourir, Jacques accède à sa requête.

Il reste seul avec son record amère et un problème épineux, choisir entre son attirance inexplicable pour le monde marin et Johanna qui est enceinte.

Après une courte hésitation, Jacques choisit le monde des abysses et descend en pleine nuit sous l’eau retrouver les dauphins …

En conclusion, « Le grand bleu » est un film à la fois étrange, attirant et irritant.

 

On pourra tout d'abord lui reprocher film sa longueur et son coté contemplatif.

 

Irritants sont également les personnages, taillés à la serpe, tout particulièrement Reno, caricature de l’italien extraverti et bon vivant à l’hygiène de vie assez peu réaliste quand on sait la discipline de fer à laquelle doivent s’astreindre les apnéistes pour réaliser leurs performances.

Arquette est du même acabit : citadine branchée gouvernée par ses sentiments tentant de faire fléchir un homme qu’elle ne comprend qu’au dernier moment.

Bien entendu, Barr est le personnage le plus intéressant car tiraillé entre le monde des humains et de sa passion en une composition lunaire et décalée qui fit son charme.

Du coté plus positif, Besson utilise un sujet original, assez peu traité jusqu’alors car mystérieux et envoutant.

Les images sont fort belles, exploitant la beauté des paysages méditerranéens inondés de soleil sur une la musique électronique d’Eric Serra alors très en vogue à l’époque dans la même lignée qu’un Vangelis voir d’un Jean-Michel Jarre).

 

Le résultat en fait un film long, simple et terriblement attractif pour le grand public.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 20:49

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Les plus sportifs d’entre vous auront sans doute déjà constaté la montée en puissance des sports de combat dit de free fight ou de mixed martial arts (MMA) avec une discipline certes violente mêlant frappes au corps (boxe anglaise, karaté, boxe américaine ..) , saisies et projections de la lutte ou du judo et enfin techniques de clés ou d’étranglements du jiu-jitsu.

Dans ces combats dit libres se déroulant dans une cage ou sur un ring, des athlètes quasi nus luttent avec seulement quelques restrictions fluctuantes selon les associations : interdiction de morsure, coups aux yeux ou dans les parties, derrière la tête et frappes d’un homme à terre.

Les shows organisés à Las Vegas avec un sens du spectacle digne du catch ont fait exploser la popularité de cette discipline dans les pays anglo saxons et crées d’authentiques stars pour l’essentiel américaines ou brésiliennes, se produisant dans des salles bondées.

Avant les matchs dans les cages, au début des années 2000, les matchs de combat libre du Pride,  étaient organisés sur des rings la plupart du temps au Japon.

Sorti en 2007, le Dvd « Pride legends vol 2 » se propose de retracer quelques uns des plus spectaculaires KO de la discipline à travers 30 combats de durée bien entendu variable.

On découvre donc les débuts de la future star brésilienne Mauricio Shogun Rua, qui asphyxiait ses adversaires à l’aide d’un rythme frénétique de frappes en pieds-poings.

Si sa première victoire face à l’expérimenté japonais Akira Shoji tarde à se dessiner, les suivantes seront beaucoup plus nettes voir impressionnantes comme sa domination insolente face à un Quinton Rampage Jackson en demi teinte physique ou contre son compatriote et rival, l’expert en soumission Ricardo Arona.

Une autre star du Pride est assurément Mirko Cro Cop Filipovic, le policier croate à la jambe gauche fracassante qui châtiait impitoyablement ses adversaires avant un inexplicable faux pas face à un musculeux lutteur (Kevin Randleman) auteur d’un KO des plus chanceux sur la terreur croate.

Bien entendu Cro Cop et Shogun Rua ne sont pas les seuls figures de ce sport.

Egalement très spectaculaires et prisés de foules, on retrouve le brésilien Wanderlei Silva infatigable machine de combat délivrant sans baisse d’intensité des rafales de coups ou bien Rampage Jackson mon athlète favori en raison de son courage et de son physique trapu, capable de délivrer des projection (slams) d’une force inouïe.

L’affrontement entre Silva et Jackson est pour moi le sommet de ce Dvd, avec deux rounds hallucinants d’intensité ou les deux hommes se rendirent coups pour coups avant que Silva ne parvienne au finish à briser la résistance de Rampage à l’aide de ses terribles coups de genoux.

Rampage est également à l’honneur dans un combat légendaire ou il soulève Arona dans les airs avant de le jeter à terre après que celui-ci lui ait fait une dangereuse.

Derrière ces hauts faits extrêmement spectaculaires et dignes de « Rocky » des temps modernes, figurent de matchs d’intérêt moindre mettant néanmoins en avant d’authentiques champions comme le russe quasi invincible Fédor Emelianeko et son frère Aleksander éliminant par leurs techniques limpides des colosses de rings comme le géant brésilien Zuluzinho ou la montagne de muscles et de haine britannique James Thomson.

On appréciera également le russe Igor Vovchanchyn à la boxe percutante qui lui permettra de triompher d’un Ninja Rua assez empâté.

Bien entendu tous les matchs ne sont pas passionnants et pour être honnête la plupart des combattants japonais issus du catch ne sont souvent pas au niveau des stars occidentales forgés à des écoles plus rudes.

En conclusion, « Pride legends 2 » reste un spectacle à ne pas réserver aux âmes sensibles qui pourront toujours gloser sur la violence de ses combats quelques fois sanglants laissant sans doute de fortes séquelles physiques aux combattants et y voir le signe d’une société aseptisée malade en quête de sensations fortes.

Les autres seront sans doute comme moi éblouis par la dextérité, la puissance et le courage des champions comme Rua, Cro Cop, Jackson ou Silva dont l’engagement physique et mental pourrait les classer au rang de véritables surhommes des rings.

Je ne nie pas non plus ressentir l’excitation des jeux du cirque dans ces affrontements, et reconnaitre ce besoin profond  de violence en l’homme publiquement mis en scène depuis l’Antiquité.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 10:30

sanction

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Prenant de plus en plus confiance en ses capacités de réalisateur, Clint Eastwood réalise en 1975 son quatrième film en cinq ans « La sanction ».

Cette fois Eastwood place son intrigue dans le cadre tout à fait inhabituel d’un film d’espionnage sur fond d’alpinisme.

L’acteur incarne le professeur d’histoire de l’art Jonathan Hemlock, féru d’alpinisme qui après avoir été un tueur à la solde du gouvernement américain pendant plusieurs années s’est retiré aux Etats Unis.

Mais son ancien patron, un albinos dénommé Dragon (Thayer David) fait pression sur lui pour accomplir un dernier contrat : éliminer un tueur ayant assassiné un agent américain à Zurich et dérobé la formule d’une arme bactériologique.

Malgré ses réticences, Hemlock est contraint d’accepter et élimine assez facilement le premier tueur en Suisse.

De retour aux Etats Unis avec une confortable somme d’argent et une promesse d’impunité concernant sa collection illégale de tableaux, Hemlock ne se méfie pas et est séduit par une ravissante hotesse de l’air noire nommée Jemina Brown (Vonetta Mc Gee).

Mais Jemina s’avère en réalité un agent de Dragon et confisque après une intense nuit d’amour les bénéfices de son dernier contrat.

Hemlock apprend qu’il doit éliminer en réalité un deuxième tueur, affublé d’un léger boitillement, expert en alpinisme et s’apprêtant à gravir la face nord de la montagne Eiger en Suisse.

Quand Hemlock apprend que l’homme a en réalité assassiné son meilleur ami avec la complicité d’un indic nommé Milles Mellough (Jack Cassidy) il décide d’accepter cet ultime contrat malgré ses deux échecs antérieurs contre la terrible face nord.

Il se rend donc dans les montagnes du Grand Canyon pour suivre l’entrainement de son mentor Ben Bowman (George Kennedy) et se remettre en condition.

La bas il découvre la présence de Mellough, homosexuel excentrique affublé d’un musculeux garde du corps.

Mellough sait que Hemlock veut l’assassiner et espère bien le liquider avant.

Pendant la majeure partie du film, Hemlock s’entraine à gravir les pics vertigineux du Grand Canyon, tandis qu’une sournoise lutte à distance s’opère avec Mellough.

Finalement, Hemlock remporte le match et élimine l’indic qui avait tenté de le droguer en soudoyant la jeune et belle indienne qui était son partenaire d’entrainement.

Il peut donc se rendre en suisse avec Ben pour participer à l’ascension de l’Eiger et trouver parmi trois autres alpinistes chevronnés quel est l’homme qu’il doit abattre.

La dernière partie est la plus haletante avec une ascension périlleuse réalisée dans des conditions exécrables dans un climat de tension permanente entre les quatre hommes avec un Montaigne (Jean Pierre Bernard) un français en limite d’âge perturbé par des problèmes de couple, l’allemand Freytag (Reiner Schone) avide de gloire et Meyer (Michael Grimm) le plus proche de Hemlock.

Après un terrible coup de blizzard l’expédition tourne court et les trois partenaires de Hemlock sont tués dans un accident.

Lui-même mal en point est sauvé in extremis par Bowman qui lui révèle son boitillement et donc son identité.

Incapable de tuer l’homme qui lui a sauvé la vie, Helmock renonce à son contrat au profit de Dragon qui croit le tueur tombé de la montagne.

Il peut donc profiter de la vie avec la belle Jemina, qui prise de remord par rapport au manque d’intégrité de son patron, le quitte pour rejoindre le beau professeur alpiniste.

En conclusion, bien que daté « La sanction » est un film réellement épatant gavé de suspens, d’humour et de sexe quelque fois assez misogyne.

L’intrigue est solide, bien ficelée avec une affaire d’espionnage juste ce qu’il faut embrouillée pour tenir en haleine sans rebuter.

Mais les point forts de « La sanction » sont ses décors de montagne ahurissants et les prouesses athlétiques de l’acteur, au top de sa forme physiquement ( malgré ses quarante ans passés ! ) qui accomplit la quasi-totalité des ascensions sans doublure.

Antérieur de prêt d’un quart siècle à « Cliffhanger », « La sanction » lui est aussi supérieur qu’Eastwood est supérieur à Stallone en tant qu’acteur et réalisateur.

Enfin, les seconds rôles solides comme le bourru et sympathique George Kennedy ou l’inoubliable Vonetta Mc Gee au charme dévastateur contribuent également à faire de ce film un divertissement de haut rang.

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 20:59

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La boxe a toujours occupé une part importante dans ces colonnes, aussi est-ce avec un grand plaisir que je vais ici m’intéresser à « Raging bull » de Martin Scorcese.

Sorti en 1980, « Raging bull » raconte la vie du boxeur italo américain Jake Lamotta (Robert De Niro) , champion du monde des poids moyens dans les années 50.

Entrainé par son frère Joey (Joe Pesci) , Jake est un enfant du quartier italien du Bronx ou il a forgé sa dureté légendaire.

Forte tête, indépendant, il refuse contrairement à son frère de fréquenter de trop prêt la mafia locale qui pourrait pourtant lui faciliter son ascension au titre.

Un jour à la piscine de quartier, Jake à le coup de foudre pour Vickie (Cathy Moriarty) belle blonde platine qui fréquente quelques mafieux locaux comme Salvy Batts (Franck Vincent) ennemi juré de Jake.

Mais Jake vit une passion à l’état le plus brut qui lui fait quitter sa femme et ses enfants pour épouser la belle.

Parallèlement à sa tumultueuse vie privée, Jake s’entraine dur et combat Sugar Ray Robinson (Johnny Barnes) boxeur élégant et surdoué, antithèse parfaite du style violent et heurté de celui qu’on surnomme le taureau du Bronx.

Ces combats épiques entre Lamotta et Robinson seront magnifiés par le noir et blanc de la caméra de Scorcese.

Bien qu’ayant une fois détrôné le champion et décroché la ceinture puis défendu son titre face à plusieurs challengers dont le français Marcel Cerdan, Lamotta est finalement victime de son tempérament instable.

Autodestructeur, jaloux jusqu’à la pathologie, Lamotta soupçonne sans cesse ses proches dont sa femme et son frère de le tromper.

Battu encore une ultime fois par Robinson, Lamotta finit par perdre Vicky et Joey qui ne supportent plus sa brutalité incontrolable.

Il arrête donc la boxe, prend une vingtaine de kilos, achète un cabaret de nuit qui ne tarde pas à faire faillite après des problèmes de moeurs.

Lamotta finit sa vie de manière minable, seul, obèse et fauché dans la déchéance absolue dans ce qui symbolise le mieux la grandeur et la décadence des boxeurs les plus flamboyants.

En conclusion, « Raging bull » est un grand, un très grand film sur la boxe.

Plus sombre, âpre et pessimiste (certains diront réaliste !)  que le « Rocky » de Sylvester Stallone sorti quatre ans plus tôt, « Raging bull » est incarné par de formidables acteurs, De Niro en tête avec ses ahurissantes transformations physiques et une technique de boxe des plus crédibles.

Scorcese décrit ce qu’il connait le mieux, le monde des émigrés italo-américains, petits voyous hauts en couleur, gérant de manière familiale leur petit pré carré.

Sa caméra rend un hommage élégant à ce sport violent et magnifique ou deux hommes vont physiquement  au bout d’eux meme dans un affrontement ultime issu du fond des ages.

Doué mais brutal et instable, Lamotta parait comme un homme à la personnalité incontrolable le menant inexorablement au néant.

Beaucoup de boxeurs comme Christophe Tiozzo ont malheureusement connu des parcours analogues.

Aujourd’hui beaucoup considèrent avec raison « Raging bull » comme le meilleur film de tous les temps sur le noble art.

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 15:21

 

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Vous le savez la boxe a souvent été à l’honneur dans ces colonnes aussi est ce avec un plaisir non dissimulé que j’ai visionné le classique « Gentleman Jim » de Raoul Walsh.

Sorti en 1942, « Gentleman Jim » raconte à la fin du XIX ieme siècle, l’histoire d’un employé de banque de San Francisco appelé Jim Corbett  (Errol Flynn) qui va presque devenir par hasard champion du monde poids lourds de boxe anglaise.

A cette époque, la boxe est considérée comme un sport bestial et les combats à mains nues autour d’un ring sommaire se font souvent en toute clandestinité.

Après avoir assisté à l’un d’eux en compagnie d’un collègue, Corbett excité et curieux par ce qu'il a vu, décide de se rendre dans un club de sport sélect appelé Olympic Club ou la boxe est enseignée aux gentlemen par des entraîneurs professionnels.

Corbett apparaît dés le début comme un jeune homme intrépide, aventureux,  un brin arrogant masi animé d’une énergie capable de renverser des montagnes.

Par son culot il parvient ainsi à approcher Victoria Ware (Alexis Smith) une très belle cliente de la banque et membre de l’Olympic Club qui lui permet de prendre ses premières leçons de boxe alors qu’il n’est pas un gentleman.

Rapidement, on décèle de grandes prédispositions de Corbett pour le noble art et le jeune banquier se trouve à faire son premier combat qu’il remporte facilement face à l’ancien champion de îles britanniques.

Le style de Corbett, tout en feintes, en jeu de jambe et en vivacité, déroute la plupart de ses adversaires qui sont des poids lourds certes puissants mais peu mobiles.

Les combats s’enchaînent, la notoriété du boxeur aussi à mesure que les victoires s’accumulent même après les lendemains de cuite ou avec des adversaires tricheurs.

Pourtant tout n’est pas aussi facile pour autant.

Issu d’une famille modeste, Jim est la fierté de ses proches mais il a bien du mal à se plier aux règles strictes et désuètes des soirées du monde qu’il fréquente.

Il dérange et ne doit qu’à son immense talent de ne pas être banni de ce cercle très restreint.

De plus Victoria se refuse à son charme de séducteur viril.

Tout le film jouera sur ce rapport répulsion-attraction entre Ware et Corbett.

L’apothéose du film est l’affrontement contre le champion du monde un robuste bûcheron nommé John Sullivan (Ward Bond) à l’immense force physique.

Comme souvent et quel que soit le sport, l’opposition de style entre un cogneur puissant et brutal et un technicien artiste à ses heures, donne lieu à une formidable confrontation.

Ce principe est valable pour les matchs Foreman-Ali ou Nadal-Federrer en tennis.

Corbett remporte le combat et détrône le champion, qui beau joueur, lui remet se ceinture en personne.

Le film se termine donc sur ce happy end gentillet.

En conclusion, « Gentleman Jim » est un film très à l’ancienne que j’ai trouvé par instant ridicule.

Ne cherchez pas ici de points de comparaison avec « Rocky » ou « Raging Bull »,  la violence des matchs est ici largement aseptisée et la souffrance bien souvent ignorée.

Ici on se frappe mais toujours avec élégance et style.

A ce titre le combat initial entre deux mastodontes se donnant de maladroites tapes confine à un comique bien involontaire.

Si le film manque bien entendu de réalisme (on ne voit jamais Corbett s’entraîner !) il  repose entièrement sur l’abattage incroyable d’Errol Flynn assurément l’un des plus séduisants acteurs de sa génération.

Outre la présence magnétique de Flynn, il reste donc pour apprécier ce film d’un autre temps le rythme rapide de l’action et la belle confrontation finale entre les deux boxeurs.


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