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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:16

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Décidément imperturbable, Overkill poursuit sa production de stakhanoviste du thrash metal et sort en 1996 « The killing kind ».

Après deux albums relativement plus faibles, le groupe éprouve sans doute besoin de se renouveler et change deux de ses guitaristes, embauchant Joe Comeau et Sebastian Marino en remplacement de Merritt Gant et de Rob Cannavino.

Avec sa pochette ne brillant pas encore par son originalité, « The killing kind » débute de manière tonitruante avec « Battle » véritable bombe de thrash rapide, puissant tout en étant terriblement accrocheur.

Pas le temps de souffler que déjà « God like » et « Certifiable » surviennent, tels deux molosses la bave aux lèvres, cisaillant les jarrets des fuyards de leurs riffs aiguisés.

Overkill varie intelligemment avec « Burn you down to ashes » splendide power ballade hyper sombre évoluant vers un tempo plus soutenu puis le surprenant « Let me shut down for you » mariant intelligemment rythme sautillant et passages plus mélodiques.

On reprend juste ce qu’il faut de vitesse avec « Bold face pagan stomp » puis avec l’excellent instrumental « Feeding freezy » avant de replonger dans des atmosphères  plus intimistes sur « The cleansing » rampant et inquiétant puis la ballade « The morning after/private bleeding » ou la voix éraillée de Ellsworth parvient à retranscrire toute sa souffrance.

Mais le groupe ne serait pas lui-même sans une conclusion en forme de déflagration.

Celle-ci a lieu avec « Cold, hart fact » qui place ici ses fulgurantes accélérations en totale maitrise.

En conclusion, si j’avais pu être pour le moins critique sur les précédents albums, je suis obligé de reconnaitre les étonnantes facultés de régénération d’Overkill qui trouve au fond de lui-même l’énergie mais surtout le talent de réaliser un de ses meilleurs albums avec « The killing kind ».

Superbement équilibré et maitrisé de bout en bout, « The killing kind » déploie un répertoire impressionnant très varié avec ici une réussite maximale ce qui prouve que même en difficulté et en perte de vitesse, Overkill reste, tel un grand fauve blessé,dangereux et demeure toujours capable de faire très mal.

« The killing kind » n’est peut être pas le plus rapide ou le plus féroce des albums des thrashers fous mais assurément l’un des plus denses et des plus complets.

Une véritable référence qui forcera l'admiration des connaisseurs.

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