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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 07:24

Nous restons dans le domaine des dinosaures du hard rock avec « Kiss of death » de Motorhead.

Sorti en 2006, « Kiss of death » continue d’entretenir la flamme du trio anglais le plus féroce qui soit, capable à 60 ans de produire un album tous les deux ans.

Avec sa pochette bio-organique agressive à la H.R. Giger, « Kiss of death » commence par « Sucker » titre rapide, nerveux aux refrains efficaces.

On rétrograde de vitesse et de punch sur « One night stand » avec un Lemmy Kilmister comme souvent plus à la peine sur ses parties de chant.

Ce brave Lemmy s’échine sur le mid tempo sympathique mais sans éclat « Devil I know » semblable à des centaines de morceaux déjà composé par la tête de moteur qui se fait franchement laborieuse sur le mollasson « Trigger ».

Les roues patinent et s’embourbent sur « Under the gun » aussi faible que les autres et il faut attendre la power belle ballade semi acoustique « God was never on your side » pour trouver un Motorhead plus touchant.

Le son de la guitare de Phil Campbell s’épaissit sur « Living in the past » mais ceci ne suffit pas à dynamiser ce titre trop convenu.

Petit feeling rock ‘n’ roll bien insuffisant et chant catastrophique sur « Christine » avant une timide tentative de montée en régime sur « Sword of glory » enchainé du lourd « Be my baby ».

Le trio finit par conclure ce long album pénible par « Kingdom of the worm » lent, plat, monolithique et « Going down » enfin plus animé.

En conclusion, sous produit et faiblement interprété, « Kiss of death » donne la même impression que son successeur « Motorizer », celle d’un groupe fatigué tentant un peu vainement de souffler sur les braises à demi éteintes de sa flamme d’antan.

Semblant souffrir dans sa mécanique usée, Motorhead délivre une performance atone, sans souffle et inspiration, ce qui logiquement amène la question de la retraite bien légitime après toutes ces années.

Je ne peux donc que recommander de passer sa route sur cet album sans consistance et dénué de tout intérêt.

Kiss of death (Motorhead)
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 22:09

Très déçu par la cuvée Motorhead 2008, en sera-t-il autrement de celle ultérieure de 2010 ?

C’est en effet deux années seulement après un « Motorizer » passablement encrassé que voit le jour « The world is yours » à la pochette on ne peut plus épurée se réduisant à la traditionnelle mascotte du groupe endiamantée sur fond noir.

L’entrée en matière prend l’allure d’un « Born to lose » certes longuet mais traversé par des riffs à la Ac/Dc plutôt enthousiasmants.

Sans être génialement transcendant, « I know how to die » rock furieusement, tandis que « Get back in line » apparait beaucoup plus pale en comparaison.

Rien à dire sur les riffs réellement impeccables de Phil Campbell sur « Devils in my head » si ce n’est qu’ils ne suffisent pas à rendre ce titre palpitant sur ses quatre longues minutes et demi.

On retrouve ensuite o surprise l’influence très nette d’Ac/Dc sur « Rock n’ roll music » qui se montre également globalement plutôt faiblard voir débile dans ses paroles écrites sans doute en cinq minutes sur un coin de bistrot.

Malgré une approche plus moderne, « Waiting for the snake » parait toujours incomplet et un tantinet plombé par le chant limité, monocorde et caverneux de Lemmy Kilmister.

Motorhead se fait particulièrement lourd et menaçant sur « Brotherhood of man » et plus fringuant/flamboyant sur « Outlaw » qu’on aurait toutefois vu plus agressif en raison de son titre taillé sur mesure pour le trio.

La fin de l’album enfin, constituée de « I know what you need » morceau fourre tout aussitôt écouté aussitôt oublié et de « Bye bye bitch bye bye » fluide et agréable.

En conclusion, « The world is yours » est supérieur d’un bon cran à « Motorizer » en raison de sa qualité de composition, de manière générale nettement plus inspirée principalement en raison du jeu de guitare de Campbell.

Attention, « The world is yours » reste globalement moyen et manque cruellement du punch et de la férocité carnassière des meilleurs albums du trio, mais recèle une ambiance de rock n’ roll simple et fluide plus en accord avec le style véhiculé au fil des ans par Motorhead.

Les fans de Lemmy et se bande trouveront sans doute génial ce disque relativement agréable et bien troussé, les amateurs indulgents de rock salueront la remarquable performance de longévité des vétérans, quand aux autres ils passeront leur chemin en constatant d’un haussement d’épaules que Motorhead ne fait rien d’autre que se recycler avec plus ou moins de fraicheur afin de continuer à partir en tournée et exercer son métier.

The world is yours (Motorhead)
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 18:27

La magie du numérique nous permet à présent de nous propulser directement en 2008 pour découvrir « Motorizer » énième album de Motorhead, groupe de vétérans du hard rock s’échinant à sortir des albums avec une régularité métronomique tous les deux ans.

Pochette simplette et étonnamment sobre, « Motorizer » débute par « Runaround man » lourd, gras, cafouilleux et « Teach you how to sing the blues » qui lui succède ne fait mieux qu'en raison des efforts du guitariste Phil Campbell.

Plus inquiétant, Lemmy parait à bout de souffle sur le plus mollasson « When the eagles screams » qui peine à passer la vitesse supérieure.

La machine Motorhead lutte pourtant avec rage sur « Rock out » qui perpétue la tradition des titres durs et courts si chèrs au groupe mais la révolte semble de courte durée tant « One short life » s’englue tel un mammouth mortellement coincé dans la tourbe préhistorique.

Malgré de vains efforts, les vieux lions ne parviennent pas à extirper un réel morceau marquant et alignent les mid tempo interchangeables linéaires, peu inspirés et troussés à la va vite tels ce « Buried alive » pétard mouillé ou ce « English rose » avec un Lemmy en panne de viagra.

On notera l‘impressionnant tir de barrage d‘un Campbell déchainé sur « Back on the chain » qui parvient presque à redresser le guidon de la vieille Harley penchant dangereusement avant la chute plutôt lourde de « Heroes » particulièrement long, linéaire et peu inspiré.

La fin du disque se matérialise avec « Time is right » doté de riffs puissants et refrains assez efficaces et « The thousand names of god » d’une platitude absolue.

En conclusion, Motorhead n’avait jusqu’ici jamais frôlé le zéro absolu dans ces chroniques, mais en toute honnêteté mis à part le bien facile « Rock out », je n’ai pas trouvé un seul morceau digne d’intérêt sur ce « Motorizer ».

Aucun hit, aucun titre majeur ne vient en effet frapper l’auditeur et au lieu de cela, les bikers vétérans produisent un hard rock certes toujours puissant mais incroyablement pauvre et répétitif.

Les structures des compositions sont ici sans relief et leur exécution en mode automatique ne fait que mettre en lumière de particulièrement criante la voix rugueuse et fatiguée de Kilmister.

Alors un Motorhead un groupe usé et à bout de souffle à la fin des années 2000 ? On serait amène de le penser au vu de la longévité et de l’intensité des tournées depuis la fin des années 70.

Motorizer (Motorhead)
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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 19:41

On revient aux fondamentaux du hard rock avec les brigands de Motorhead qui dans les années 90 alignaient des albums tonitruants synonymes de renouveau et de seconde voir de troisième jeunesse (!).

Sorti en 1996, « Overnight sensation » et sa pochette étrangement sobre est l’un des premiers disques m’ayant fait découvrir le gang anglais.

Son haut niveau global contribua pour beaucoup dans l'estime que je peux encore aujourd'hui porter au groupe.

Le disque débute par une véritable déclaration de guerre, le redoutable « Civil war » tout en riffs, en vitesse et en agressivité avec un Lemmy Kilmister plus féroce que jamais.

Passablement sonné par le choc initial, l’auditeur titubant se prend en pleine face un « Crazy like a fox » débordant de rock ‘n’ roll sexy, juvénile et festif.

Motorhead surprend ensuite avec le plus calme et mélancolique « I don’t believe a word » qui touche par son charme triste pour mieux prendre à revers l’auditeur par le court et incisif « Eat the gun ».

Le mid tempo « Overnight sensation » passe toute en souplesse et efficacité avec un certain sens de la mélodie et les costauds injectent juste ce qu’il faut de gaz pour rendre le chaloupé « Love can’t buy your money » agréable.

Impossible de résister aux excellents riffs et solo de Phil Campbell qui viennent porter sur « Broken » le chant parfois juste de Lemmy.

Nouvelle déferlante de pur speed tournoyant sur « Them not me » qui vient dynamiter l’ambiance avant un « Murder show » avançant tel un implacable rouleau compresseur pour terminer la tache de démolition.

La fin de l’album se profile enfin et ne déçoit pas avec un « Shake the world » lourd et dense et une ballade acoustique surprenante « Listen to your heart » sur laquelle Lemmy s’en tire plus qu’honorablement.

En conclusion, « Overnight sensation » constitue une belle surprise, séduit par sa grande variété et par la qualité des compositions qui le constituent.

Motorhead apparait donc en grande forme et réussissant tout ce qu’il entreprend, aussi à l’aise sur les mid tempo rock n’ roll groovants que sur les courtes décharges heavy-speed et se payant également le luxe de toucher juste dans les quelques tentatives de ballades.

Assez honteusement méconnu par rapport aux soit disant classiques du groupe pour moi souvent largement surestimés, « Overnight sensation » est un album inspiré, parfaitement équilibré, irréprochable dans sa composition et sa réalisation.

Je ne peux donc que conseiller son écoute aux fans de hard rock de qualité.

Overnight sensation (Motorhead)
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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 10:13

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On reste dans le domaine du gros son qui tache avec « 1916 » qui fut le premier album qui me fit découvrir le gang de Motorhead en 1991.

Attiré par la belle pochette et les drapeaux des belligérants de la guerre de 14-18 à l’exception assez inexcusable des Français, je m’empressais d’écouter le premier titre puissant et chaloupé « The one to sing the blues » qui permet encore maintenant de prendre immédiatement contact avec la voix rugueuse de Lemmy Kilmister.

Après cette mise en bouche façon vieux whisky des familles, vient « I’m so bad (baby I don’t care) » construit selon le même moule de boogie hard n’ roll.

Le premier morceau heavy survient ensuite, « No voices in the sky » avec de véritables riffs de la paire Phil Campbell/Mick Burston, un tempo vif mais un chant malheureusement bien étouffé et faiblard.

On revient aux fondamentaux avec « Going to brazil » qui twiste furieusement dans une ambiance de défonce festive puis glisse vers le premier titre original du disque, le lent et vénéneux « Nigthmare/the dreamtime » qui plonge l’auditeur dans une ambiance ténébreuse et malsaine.

Les motards musclés et bagarreurs poursuivent dans cette voix avec une ballade à leur sauce « Love me forever » très soignée voir poignante sur le plan musical mais beaucoup moins convaincante avec la voix de Kilmister.

Reprise de vitesse à allure modérée sur « Angel city » assez insipide enchainé d’un « Make my day »un peu plus épicé mais malgré tout assez vain.

Motorhead se trouve heureusement plus inspiré en fin de disque pour rendre hommage à leurs copains punk des Ramones avec le supersonique « R.A.M.O.N.E.S », le féroce « Shut you down » qui défonce le buffet à grands coups de santiags et la ballade emplie de dignité « 1916 » rendant hommage aux soldats morts lors de la Première guerre mondiale.

En conclusion, tout le monde conviendra que « 1916 » n’est pas le meilleur album de Motorhead, car sans doute trop convenu, manquant de densité et sans doute d’un peu de mordant.

Tout ceci est exact, mais « 1916 » contient malgré ces critiques des compositions globalement plaisantes, correctement exécutées et parvient même à franchement surprendre dans une registre plus subtil comme le prouvent « 1916 » ou « Nightmare/The dreamtime » parfaitement dignes d’intérêt.

Lorsqu’on ajoute à cela quelques salves bien sentis tels « R.A.M.O.N.E.S » ou « Shut you down » ou des boggies entrainant à l’instar de « Going to Brazil » on obtient un album travaillé, intéressant et parfaitement recommandable.

« 1916 » ne fut donc pas pour votre serviteur le KO ou le coup de foudre parfait, mais contribua à me pousser à vouloir apprivoiser la terrible bête à moteur …

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 21:40

bomber.jpg3.gif

 

 

La même année (1979 donc) Motorhead comme la plupart des groupes ultra prolifiques des années 70, enchaine sur « Overkill » d’un « Bomber » sorti à seulement six mois d’intervalles.

La pochette reprenant la mascotte du groupe mutée ici en monstrueux bombardier est une nouvelle splendide couverture, et « Dead men tell no lies » débute par un mid tempo souple et ondulant sur lequel la voix de Lemmy Kilmister irrite déjà les oreilles.

Faisant preuve de simplicité et d’efficacité frontale « Lawman » bouge bien, à l’opposé de « Sweet revenge » plus louvoyant avec ses riffs oscillants.

On monte en cadence sur « Sharpshooter » qui manque malgré tout de tranchant et de punch tout en demeurant supérieur au terne « Poison ».

Avec sa ligne de basse nerveuse, ses riffs coups de boutoir et un solo splendide, « Stone dead forever » rehausse le niveau du gang des barbares pour proposer un classique étincelant brillant firmament du hard.

Difficile malgré la faiblesse vocale de Lemmy, de rester insensible à l’électricité et au dynamisme de « All the aces » qui déploie un véritable feu d’artifice de décibels.

On aborde alors passablement rasséréné la dernière partie du disque avec un « Step down » comme son nom l’indique plus lent et un tantinet plus bluesy avec un chant o miracle presque supportable.

Sur la fin du disque, Lemmy et sa bande ne proposent rien de bien folichon sur « Talking head » avant de griller ses dernières cartouches sur un « Bomber » véritable tube sonnant étrangement comme du Ac/Dc.

En conclusion, « Bomber » reste dans la lignée d’un hard rock solide mais sans grand génie.

Servi par deux hits assassins judicieusement placés, ce troisième disque de Motorhead se montre supérieur néanmoins aux deux premiers en raison d’un plus grand équilibre dans les compositions.

L’ensemble fonctionne au final assez bien et permet, malgré les sempiternelles lacunes vocales de Kilmister et un son un peu daté, de passer un moment agréable pour les amateurs de hard bien roulé de la fin des années 70.

Je ne peux m’empêcher néanmoins de penser que le heavy durci et surtout le trash musclé du début des années 80 donneront un grand coup de vieux à cette musique somme toute assez timorée.

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 20:52

overkill.jpg2

 

 

Nous plongeons donc avec un grand plaisir dans les tréfonds du hard n’ roll avec le second album de ces diables de Motorhead, le mythique « Overkill ».

Nous sommes en 1979, et le trio anglais qui rentrera par la suite dans l’histoire se consolide autour de la personnalité du bassiste/chanteur Lemmy Kilmister, avec le recrutement de Eddie Clarke à la guitare et de Phil Taylor à la batterie.

Avec sa superbe pochette ultra agressive mi crane-mi serpent, « Overkill » débute par une claque, une véritable déflagration de speed, le bien nommé « Overkill » qui emporte tout sur son passage par son tempo et ses refrains irrésistibles.

Après ces cinq minutes de pur jouissance, on embraye sur le poussif « Stay clean » ou la voix si rugueuse et éprouvante de Kilmister se rappelle à nos mauvais souvenirs.

Les mid tempo voyou chaloupés de « Pay your price » et « I’ ll be your sister » passent plutôt bien en raison de qualité des riffs de Clarke et de la puissance sourde de la rythmique.

Malgré sa (relative) renommée « Capricorn » sonne de manière plus effacée et les coups de boutoirs de « No class » peinent tels une vieille machine à vapeur à bout de souffle à relancer la dynamique.

Le son s’alourdit davantage sur « Damage case » assez peu ragoutant et « Tear you down » se démarque ensuite par ses parties de guitares particulièrement stimulantes.

Les paupières de l’auditeur se font lourdes sur le mollasson « Metropolis » avant de battre en cadence sur le final « Limb from limb » et sa belle accélération terminale.

En conclusion, un peu à l’instar de « The ace of spades », « Overkill » peut grosso modo être réduit à l’album d’un titre, celui mémorable d’ouverture.

Pour le reste, Motorhead propose un hard rock viril de bonne facture marqué par un jeu de guitare sympathique et par des rythmiques à la puissance sourde.

Principale limitation, le chant de Kilmister et sa voix de cancéreux en phase terminale, que d’aucun considère comme la marque de fabrique de la tête de moteur mais qui pour ma part me rebute plus que ne me séduit.

Vous l’aurez compris, je ne goute malheureusement que trop modérément ce disque et cette musique manquant pour moi d’audace et de vivacité.

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 20:39

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Après Slayer et The stooges, nous restons dans le domaine du rock qui décoiffe pour aborder « Bastards » de Motorhead.

Déjà traité une fois en ces colonnes pour son mythique « Ace of spades », Motorhead est ici en piste avec un album à la pochette agressive et féroce sorti en 1993.

Les débuts sont conformes à la légende du hard rock britannique et « On your feet or on your knees » déploie un heavy metal rapide, maitrisé et d’une redoutable efficacité.

Les vieux briscards poussent encore plus fort sur la pédale à speed et balancent un « Burner » ultra offensif et d’une grande qualité.

On reste dans du costaud avec « Death or glory » qui soutenu par un remarquable travail du nouveau batteur Mikkey Dee et par un mur de riffs de Wurzel/Campbell, cogne à la manière d’un hell’s angel enivré dans un bar.

Inutile de s’attendre à brusque sursaut de clémence de la part de nos durs à cuirs, aussi surgit un « I am the sword » au cours duquel ce bon vieux Lemmy Kilmister pause sa voix en papier de verre sur encore une fois une excellente paire de riffs estampillés pur heavy.

Impossible de ne pas taper du pied et balancer le bassin sur le groove hard n‘ roll de « Born to raise hell ».

De manière plus que surprenante, Motorhead bascule ensuite avec « Don’t let daddy kiss me » vers une authentique ballade acoustique très réussie ou Kilmister parvient à se montrer crédible dans un registre doux et tendre.

Le rock n’ roll revient dans ses habits de lumière avec un « Bad woman » incandescent enchainé d’un rugueux à défaut d’être génial « Liar ».

On glisse encore une fois vers une power ballade imprévue, « Lost in the ozone » dont l’atmosphère aérienne surprend franchement de les part de nos quatre brutes.

La dernière partie se profile enfin avec « I’m the man », et « We bring the shake » mid tempo un peu fatigués malgré de louables solo centraux pour terminer par un « Devils » puissant, sombre et inquiétant.

En conclusion, « Bastards » est une heureuse surprise et démontre que même au début des années 90 en pleine période grunge, Motorhead est encore capable de faire évoluer son hard ancestral vers un heavy musclé et modernisé tout à fait capable de tenir la distance.

Certes, après une première partie explosive, nos vétérans baissent un peu de rythme mais se montrent très convainquant sur des morceaux plus lents et mélodique ou Kilmister tient malgré ses limitations vocales convenablement son rang.

Rajeuni et dopé par l’apport d’un nouveau batteur et servi par une production de haute volée, ce « Bastards » fait preuve d’une très bonne maitrise de la part de nos vieux pirates et vingt ans après en séduira encore plus d’un(e).

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 10:18

ace_of_spades.jpg2

 

 

Aprés Overkill, on reste dans les groupes légendaires du hard rock en accédant au niveau supérieur avec le « Ace of spades » de 1980 composé par Motorhead.

Même si je ne suis pas à proprement parler un fan de Motorhead, je reconnais ces qualités et son influence sur le monde du hard rock en insufflant à la fin des années 70 une dose d’agressivité quasi punk aux groupes de heavy metal de l'époque certes puissants mais aussi peut etre trop sophistiqués.

Quatrième album du groupe, « Ace of spades » en est surement l’un des plus mythiques.

Nos trois fucking bastards anglais soignent ici particulièrement leur look en posant en cow boys desperados tout droit sortis d’un western de Sergi Léone.

Le résultat est incroyable et procurera assurément au hard rock l’une des ses pochettes les plus épurées et cultes avec la lame de rasoir de « British steel » de Judas priest.

L’album commence par une tube, « Ace of spades » , véritable tornade de riffs accrocheurs et de refrains terriblement marquants égrenés de la voix cassée de Lemmy Kilmister.

Court, dur, rapide et enlevé, « Ace of spades » est pour moi un des meilleurs morceaux jamais composés dans l’histoire du hard rock.

Après pareil monument, Motorhead revient à un niveau plus normal sur « Love me like a reptile » qui déroule un tempo rock n’ roll gentiment médian.

Malgré son titre accrocheur « Shoot you in the back » parait manquer de vitamines et se trainer difficilement.

Ce sentiment se vérifie sur « Live to win » et « Fast and loose » dotés de parties de guitares sympathiques et d’une dynamique vivante à qui il manque il faut bien le dire une petite once de méchanceté.

Motorhead ressort ses griffes avec « We are the road crew » hymne vibrant aux gangs de motards dont le groupe a toujours été proche.

Lemmy invente donc sa légende de dur tatoué, motard, adepte de bagarre, de drogues, d’alcool et de femmes.

Plus de vitesse sur les refrains de « Fire, fire » simple et efficace sans être génial.

En revanche, « Jailbait » parait lent, poussif et largement surestimé.

Si « Dance » tente de faire groover , le court« Bite the bullet » qui lui succède fait figure de médiocre bouche trou.

L’album se termine sur le gentiment bien balancé « The chase is better than the catch » puis sur le relativement plus appuyé « The hammer ».

En conclusion, « Ace of spades » est pour moi un album largement surestimé du point de vue de la qualité musicale.

Mis à part le morceau introductif et peut être « We are the road crew » , la musique de Motorhead parait aujourd’hui sympathique mais datée, car manquant de vitesse et de punch.

L’album fait pour moi pale figure en comparaison du « British steel » de Judas priest ou meme le premier Iron maiden sortis la même année.

Les fans seront séduits par l’image 200% rock n’roll du groupe, avec un visuel et des textes très orientés vers une image de motards voyous libres et rebelles.

Je ne pourrais pas non plus discuter avec ceux qui tomberont amoureux de la voix travaillée au whisky-cigarettes de Kilmister, même si elle évoque pour moi plus celle d’un cancéreux en phase terminal que celle d’un ténor.

 

A écouter néanmoins au moins une fois pour l'histoire ...

 

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