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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 22:08

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Après avoir connu un magnifique (et inespéré ! ) regain de créativité à la fin des années 90 avec notamment l’excellent duo de guitaristes Sebastian Marino/Joe Comeau, Overkill aborde le nouveau millénaire en étant attendu au tournant une fois ses hommes forts remplacés par le seul Dave Linsk.

Mais fidèle à son tempérament de producteur insatiable, le groupe continue de sortir des albums tous les deux ans (voir moins !) et enchaine comme si de rien était par « Bloodletting » sorti en 2001 avec une fois n'est pas coutume une pochette artistiquement réussie dans son coté horrifique.

L’entame est disons le tout de suite impeccable avec un « Thunderhead » puissant et accrocheur dans la veine des excellentes productions précédentes.

Sur cette lancée, le trapu « Bleed me » passe en force en contribuant à mettre sur orbitre le supersonique « What I’m missin » qui vient transpercer les conduits auditifs de l’auditeur.

Semblant tout miser sur la vitesse et le punch, « Death comes out to play »  laisse à peine entrevoir un ralentissement coupable sur des refrains plus bancals.

Overkill a beau jouer vite, l’impact des « Let it burn » et autre « I hurricane »  trop scolaires est tout de même assez restreint.

Après une longue introduction mélodique, le groupe a du mal à canaliser sa puissance sur le trop brouillon « Left hand man ».

La cadence infernale est enfin enrayée avec « Blown away » longue et étrange power ballade alternant passages relativement aériens et plus appuyés.

Mais l’accalmie est de courte durée et lors du rush final, Overkill reprend sa mitrailleuse lourde pour arroser l’espace à tout va avec une efficacité toute relative que ce soit sur le très haché « My name is pain » ou le « Can’t kill a dead man » pourtant doté de refrains marteaux pilons.

En conclusion, après le départ d‘une puissante ossature de guitaristes ayant pour moi contribué à rénover le son d‘Overkill, « Bloodletting » tente de compenser cette perte en bandant ses muscles de toutes ses forces dans l'espoir de faire illusion.

L’illusion est superficielle et ne saurait sur la durée masquer le manque de fluidité et de groove de compositions au demeurant ultra puissantes.

Doté d’une forte puissance de feu, « Bloodletting » parviendra sans doute à satisfaire les fans de thrash désirant se saouler jusqu’à plus soif de sons agressifs mais ne pourra pleinement combler ceux amateurs de compositions certes puissantes mais toujours élaborées.

Rien de grave donc, mais un réel recul pour un groupe dont le renouveau s’annonçait pourtant terriblement excitant à l’orée des années 2000.

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