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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:33

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Depuis « Gran Torino », j’avoue avoir levé le pied sur la filmographie d’un Clint Eastwood plus que vieillissant.

Sorti en 2012, « Une nouvelle chance » de Robert Lorenz est une nouvelle occasion de renouer avec l’acteur.

« Une nouvelle chance » raconte l’histoire d’un vieil agent de joueur de base-ball de des Braves, appelé Gus Lobel (Clint Eastwood) qui vit difficilement sa fin de carrière en Caroline du Nord.

Esseulé depuis la mort de sa femme dans les années 80, Gus est malgré les grands résultats obtenus lors de sa longue carrière et la confiance de son ami Pete Klein (John Goodman), mis en difficulté par la nouvelle vague des agents comme Philip Snyder (Matthew Lillard) qui combine ambition dévorante et usage massif de nouvelles technologies informatiques.

Lors d’une visite médicale, son médecin détecte que Gus perd peu à peu la vue, ce qui compromet encore davantage son avenir d’agent.

Mais poussé par son orgueil, son amour du base-ball et aussi ce métier qui le pousse sans doute à s’accrocher à la vie, Gus s’accroche comme un mort de faim.

Sa seule fille, Mickey Lobel (Amy Adams), qui est promise à un brillant avenir dans son cabinet d’avocats avec une récente offre de promotion, accepte de prendre quelques jours de vacances pour revenir l’aider.

L’arrivée de Mickey bouleverse un peu la vie du vieil homme acariâtre qui refuse de voir sa maladie en face, mais il doit pourtant céder face à la détermination de la jeune femme.

Egalement passionnée de base-ball, Mickey accompagne Gus dans la tournée des stades ou un jeune batteur appelé Bo Gentry (Joe Massingil) se montre un candidat sérieux pour accéder à un contrat en ligue majeure.

Lors de ses tournées, Mickey rencontre Johnny Flanagan (Justin Timberlake), lui-même ancien joueur dont la carrière a été brisée par une blessure à l’épaule, et qui tente de se reconvertir comme agent.

Johnny est attiré par Mickey et un jeu de séduction s’instaure avec la bénédiction tacite de Gus, qui respecte l’opiniâtreté et la passion de Johnny.

Troublée par le naturel et le charme du jeune homme, Mickey cède peu à peu, acceptant sans grande peine le départ de son petit ami citadin et replongeant avec plaisir dans le monde de son père.

La jeune femme découvre que sa vraie passion est le base-ball et que sa carrière d’avocate surbookée ne lui convient au final pas.

Malgré le tissu de louanges autour de Gentry et le soutien massif de Snyder qui compte lui proposer un contrat chez les Braves pour monter en grade, Gus est le seul à détecter la faiblesse potentielle du batteur sur la balles en cloche avec ses mains glissantes.

Mais malgré le soutien de Pete, le directeur du recrutement des Braves, Vince Freeman (Robert Terminator Patrick) cède à la force de persuasion de Snyder et signe Gentry.

La conséquence est le licenciement de Johnny qui avait écouté les conseils de Gus.

Pourtant malgré cet échec, le hasard met sur la route de Mickey, un lanceur amateur appelé Rigo Sanchez (Jay Galloway) doté d’un talent potentiellement exceptionnel.

La jeune femme flaire d’instinct le diamant brut, convainc instantanément son père, Johnny, puis Pete de faire faire un bout d’essai à Sanchez chez les Braves.

Sanchez passe le test face à Gentry et humilie le batteur incapable de gérer la vitesse et la variété des lancers de son adversaire.

La sanction est immédiate pour Sydney qui est licencié par Freeman.

Mickey et Johnny dont la liaison est maintenant manifeste entrent donc dans la cours des grands agents ce qui permet à Gus de passer la main.

En conclusion, assez sévèrement critiqué pour son classicisme et son coté prévisible, « Une nouvelle chance » est un beau film, plus intéressant qu’il n’y parait à première vue.

Certes, l’action y est quasiment inexistante et les non amateurs de base ball trouveront le temps bien long.

Eastwood fait son numéro de vieillard aigri et dépassé refusant de céder trop vite la place à une jeunesse pressée, arrogante et souvent stupide.

Les thèmes habituels si chers à l’acteur sont bels et bien présents : le vieillissement, la famille (même si celle-ci est éclatée et imparfaite), la transmission des connaissances entre générations, l’amour des proches les plus fidèles, l’amour de son métier, l’assouvissement de ses passions.

Ces thèmes ont certes été abordés précédemment (notamment dans l’exceptionnel « Gran Torino » mais ils sont également traités avec finesse et élégance dans « Une nouvelle chance ».

Derrière la star, l’insuffisance de Justin Timberlake (dont j’exècre la musique) et le coté passe partout de la très WASP Amy Adams sont contrebalancés par de solides acteurs comme John Goodman ou Robert Patrick.

Un bon Eastwood de fin de carrière donc.

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