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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:22

Daredevil_1981.jpg5

 

Grand amateur de la période Franck Miller dans le Daredevil des années 80, je me devais de continuer l’exploration de cette page majeure de l’histoire du comic book avec « Daredevil, l’intégrale 1981 ».

Dans ce numéro, Miller exploite les relations aussi troubles qu’intenses entre Elektra et Daredevil autour d’une recherche d’un témoin clé dans une affaire de meurtre, témoin protégé par le mafieux Slaughter.

Les ex amants devenus ennemis depuis la conversion de la belle en tueuse professionnelle se livrent une guerre à distance ou les sentiments enfouis dans le passé ne tardent pas à resurgir.

Puis survient un élément majeur avec l’évasion du Tireur, ennemi juré de Daredevil.

Atteint d’une tumeur qui le rend à demi fou et lui fait voir son ennemi dans chaque personne qu’il croise dans la rue, le Tueur est un véritable danger public qui sème la mort dans la ville de New York.

Une fois encore l’affrontement entre les deux hommes est épique et se solde par une victoire de Daredevil qui sauve la vie de son ennemi juré gisant sur les rails du métro.

Puis le Caïd retiré au Japon de ses affaires criminelles par amour pour sa femme Vanessa est victime d’une sombre machination des chefs de la pègre de New York pour l’empêcher de livrer ses dossiers au FBI.

Les rivaux du Caïd kidnappent Vanessa pour l’attirer aux Etats Unis et embauchent le Tireur sorti de l’hôpital après avoir été soigné pour l’éliminer.

Regonflé à bloc depuis sa guérison, le Tireur manque de tuer Daredevil qui se fait passer pour un candidat pour le poste de tueur du Caïd afin de l’infiltrer et de récupérer les dossiers destinés au FBI.

Mais le Caïd le démasque et finit par avoir le dessus à l’aide de sa formidable résistance physique.

Il charge ensuite ses hommes de mains, dont le stupide Turc de l’éliminer en le jetant dans des canalisations.

Usant de ses supers sens, Daredevil parvient à se libérer de ce piège mortel mais ne peut empêcher que la transaction entre le Caïd et ses rivaux se solde par une terrible explosion laissant Vanessa pour morte ensevelie sous des tonnes d’acier.

Privé de sa raison d’être, le Caïd redevient un monstre criminel froid et ivre de pouvoir, retourne le Tireur pour en faire son employé et reprend le contrôle du crime organisé de la cote Est.

Mais Daredevil intervient encore une fois et bat le Tireur après une  lutte encore une fois fantastique.


Le Caïd négocie alors, livrant à Daredevil les dossiers contre ses rivaux pour acheter un status quo lui permettant de recomposer son empire en paix.

Mais il ignore que sa femme a survécu et erre à demi folle dans les égouts de New York.

La suite, moins intense voit le Melvin Potter alias le Gladiateur soupçonné de meurtre alors qu’il s’est acheté une bonne conduite et est défendu par Matt Murdock pour ses anciens crimes.

L’affaire est pourtant rapidement dénouée par Daredevil qui découvre qu’un sosie appelé Michael Reese a usurpé l’identité de Potter pour commettre des agressions en son nom.

Puis Elektra revient en scène pour notre plus grand bonheur  afin d'aider Daredevil à combattre les tueurs de la Main, organisation de tueurs ninja chargé par le Caïd de l’éliminer avec son client Potter.

Malgré leurs qualités, les ninja de la Main ne font pas le poids contre DD et Elektra et doivent faire appel à leur tueur suprême, un être pratiquement immortel mi homme mi démon appelé Kirgi.

Touché par une explosion, Daredevil perd son sens radar et devient donc très vulnérable, aussi l’aide d’Elektra lui est elle précieuse.

En plein doute, Daredevil cherche alors son mentor l’aveugle Stick pour retrouver l’usage de son sens radar tandis que l’increvable Kirgi taque Elektra qui finit enfin par le tuer  après avoir incendié son corps.

Aiguillonné  à la dure par Stick, Daredevil plonge dans les tréfonds de son passé tumultueux pour reprendre confiance en lui et retrouver toutes ses facultés.

L’épisode se termine sur une demande du Caïd pour recruter Elektra.

En conclusion, bien que moins riche en émotions que celle de 1982, « Daredevil, l’intégrale 1981 » est un excellent cru, mettant formidablement en place le trio Daredevil-Elektra-Bullseye avec l’ombre menaçante du Caïd planant au dessus.

Si j’apprécie moyennement le personnage assez faible de Potter, le mélange d’arts martiaux et de surnaturel autour de l’organisation de la Main confère une atmosphère des plus prenantes aux aventures de notre tête à cornes favorite.

Les combats sont réglés comme des ballets et la noirceur de l’univers de Miller, celui des bas fonds de New York n’a d’égale que sa splendeur digne des plus grands romans policiers.

Dans cette jungle boueuse de voyous et paumés, le justicier aveugle se déplace avec la grâce d‘un félin, n’hésitant pas à user de violence pour obtenir des informations.

De mon point de vue, sa rivalité avec le Tireur tueur dérangé mentalement lié à son ennemi par un lien très intime confère au génie, comme si Bullseye représentait la part sombre du héros.

En résumé en 1981, Miller nage plus que jamais dans l’excellence.


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