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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 08:09

Nous restons dans le monde des super héros avec « JLA/Avengers, tome 3 » de Kurt Busiek (scénario) et George Perez célébrissime dessinateur.

Sortie en 2003-2004, cette mini saga en trois épisodes a pour principal mérite d’accéder à un vieux rêve de fan, provoquer un méga crossover entre les deux principales équipe de super héros du monde Marvel et de celui de DC comics, les Vengeurs et la Ligue de Justice Américaine.

Dans le troisième volet de la série, les héros qui se remettent de leur match pour le compte d’un nouveau jeu XXL fomenté par une alliance entre le Grand Maitre et Metron, voient leurs réalités tanguer dangereusement alors qu’ils s’apprêtent à fraterniser.

Le Docteur Fatalis semble en effet avoir été vaincu par la JLA avec une aide inattendue d’œil de Faucon, ce qui provoque l’animosité de son rival Green Arrow avant une téléportation sur l’hydrobase des Vengeurs, qui viennent de leur coté de vaincre le robot Brainiac.

Seuls Captain america et Superman se montrent capables de percevoir les altérations de la réalité et les multiples sauts spatio temporels que les deux équipes effectuent.

La tension monte donc d’un cran entre les deux leaders qui s’accusent mutuellement du phénomène.

Alors une explosion se produit et on retrouve un duo improvisé Vision/Aquaman dans les décombres d’une ville ressemblant à Metropolis.

Agressé par une équipe de super criminels dans lesquels on reconnait le féroce Shrapnel, le vicieux Sonar et la vénéneuse Poison Ivy au milieu d’autres durs à cuirs, Vision et Aquaman se défendent avec courage mais semblent submergés.

Heureusement l’association JLA/Avengers (Iron-man, Green lantern, Thor, Wonder Woman, Captain america) survient et permet de prendre aisément le dessus sur ce groupe se disant travailler pour un maitre mystérieux, dont Thor se propose de suivre les émanations grâce aux pouvoirs de son marteau.

Dans le New-York des Vengeurs, un gigantesque incendie éclate et mobilise les forces communalisés du reste des deux équipes (Superman, Batman, Martian Manhunter, Flash, Sorcière rouge, Guêpe, Goliath).

Cette fois ce sont les facultés télépathiques du Manhunter qui permettent de remonter à la source de ces fluctuations d’énergie et de joindre l’équipe de Metropolis pour enfin identifier l’auteur de ces troubles, le dénommé Krona, piégé entre deux réalités par le Grand Maitre après l’avoir agressé.

Il faut une double intervention de Green lantern et de la Sorcière rouge qui connectent leurs pouvoirs mystiques aux esprits de leurs amis pour bloquer en apparence le processus de distorsion enclenché par Krona

Après un semblant de répit, les deux camps comprennent que Krona n’est pas définitivement neutralisés et reçoivent l’aide impromptue du mystérieux Phantom stranger pour retrouver la trace du Grand Maitre, grièvement blessé par Krona mais encore conscient qui leur explique qu’il a piégé son agresseur entre leurs deux univers pour mettre fin à ses ambitions, mais que ceci n’a fait que provoquer chez lui une envie de créer un nouveau Big Bang afin de devenir l’égal d’un Galactus en termes de connaissances et pouvoirs cosmiques.

Toujours affaibli, le Grand Maitre montre aux héros ce qu’adviendra leurs futurs respectifs et individuels si ils interviennent pour rétablir la réalité, ce qui glace le sang de certains en se voyant aux devants d’échecs, de pertes, de morts et de folie.

Mais les héros étant des héros, ils surmontent leurs appréhensions personnelles au profit d'une cause collective plus noble, se fédèrent pour partir ensemble à l’assaut de la monstruosité cosmique appelée Krona.

En conclusion, malgré sa complexité, « JLA/Avengers, tome 3 » ne déçoit pas et tient solidement la route en proposant une explication acceptable de la confrontation de deux univers soigneusement disjoints pour des raisons commerciales et artistiques, ceux de Marvel et de DC.

Le concept d’altération de la réalité est séduisant, et le lecteur apprécie qu’on joue avec ses sens dans de multiples sauts spatiaux jusqu’à découvrir la trame se déroulant.

Au cours du récit on apprend également que des précédents de rencontres entre les deux camps existent avec des alliances de super criminels de premier plan : Ultron et Amazo, le Moissonneur et la Clé, Kang et le Seigneur du temps.

Mais sans doute encore plus que ce récit de bonne facture, ce sont les dessins somptueux de Perez qui viennent ici couper le souffle, avec un déferlement de majesté, de finesse, de puissance et de couleurs plongeant le lecteur dans un ravissement des sens à chaque page.

Remarquable, habile, excitant, splendide visuellement, ce crossover ne dépareille pas dans la longue histoire Marvel/DC comics et honore ces auteurs !

JLA/Avengers, tome 3 (Kurt Busiek, George Perez)
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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 15:57

silence.jpg

3

 

 

Décidément attaché au personnage de Batman, Jeph Loeb est également à l’origine de la grande saga « Silence » avec Jim Lee au dessin.

Encore une fois, Loeb propulse le super héros nocturne dans une histoire très complexe ou ses ennemis habituels semblent manipulés par un nouveau et mystérieux adversaire au visage masqué par des bandelettes.

Après avoir déjoué une tentative d’enlèvement d’enfant orchestrée par son ennemi Killer Croc, Batman voit son filin sectionné alors qu’il se lançait à la poursuite de l’opportuniste Catwoman, qui avait dérobé la rançon livrée par les parents.

Victime d’une chute vertigineuse, Batman tombe inconscient et grièvement blessé dans les ruelles de Gotham.

Livré aux bandes de voyous, il s’en tire miraculeusement grâce à l’intervention de Huntress qui permet au système informatique piloté par Oracle (ex Batwoman) d’envoyer la Batmobile pour le secourir.

Tandis que Batman est soigné par son ami d’enfance le brillant neuro chirurgien Thomas Elliot, Catwoman manipulée par les phéromones chimiques de Poison Ivy, lui livre la rançon.

Remis de ses blessures, Batman utilise Killer Croc dont la mutation parait de plus en plus monstrueuse, pour remonter jusqu’à Catwoman qui lui révèle que Poison Ivy est à Metropolis la ville de Superman.

C’est sous la forme de Bruce Wayne que Batman s’y rend.

Il retrouve Poison Ivy à l’aide de Catwoman mais découvre que la vénéneuse femme a également envouté Superman pour lui faire office de garde du corps de luxe.

Batman utilise donc toute sa ruse et sa technologie pour tenir en respect le plus puissant héros de la terre et briser son envoutement.

Une fois Poison Ivy neutralisée, les deux amis se réconcilient.

Mais le répit pour le couple Wayne-Kyle est de courte durée puisque ils sont agressés par Harley Quinn, la petite amie du Joker en plein opéra.

Lors de l’affrontement, Thomas Elliot est tué par le Joker lui-même ce qui provoque des envies de meurtre chez Batman.

Le policier Jim Gordon intervient in extremis et empêche le héros de commettre l’irréparable.

Très tourmenté par la mort de son ami, Batman comprend après enquête que le Joker n’a pas tué Elliott.

Il reçoit l’aide de Dick Grayson et ensemble ils effectuent une mission de quasi routine pour arrêter le Sphinx après un hold up manqué.

Puis Harvey Dent/Double face refait une apparition.

Ayant été opéré, il semble avoir retrouvé son équilibre mental et se ranger à nouveau du coté de la loi.

Batman réoriente son enquête vers Ra’s Al Ghul, qui vit en ermite dans le désert nord africain et semble posséder via des cendres issues des puits de Lazare du pouvoir de régénérer les disparus.

Après l’avoir vaincu dans un duel au sabre, Ra’s lui révèle qu’un des ses ennemis à dérobé des cendres d’un des ses puits.

Puis Tim Drake (Robin) fait à nouveau irruption et finit malgré quelques friction par accepter la relation entre son maitre et Catwoman.

Après Robin, c’est au tour de l’Epouvantail de refaire surface.

Batman le bat mais ne peut obtenir beaucoup d’informations de ce psychopathe.

A l’issue de ce combat, il découvre que son ennemi principal semble être un Jason Todd, le troisième Robin mort jadis au combat.

Batman affronte à contre cœur son ancien protégé mais s’aperçoit qu’il s’agissait en réalité d’un faux, imité par le super criminel Gueule d’argile.

Le mystère reste donc aussi épais qu’une choucroute alsacienne pour notre pauvre Chauve Souris.

Aidé par Oracle, Batman prend alors conscience qu’il a été trahi par son ancien électronicien Harold en échange d’une opération chirurgicale.

Cette fois son adversaire l’homme aux bandelettes se révèle et Batman découvre avec stupeur qu’il s’agit de Elliot ivre de rancœur après que le père de Batman ait secouru ses parents dans l’accident de voiture qu’il avait provoqué.

Batman est sauvé par Harvey Dent qui tire sur Eliott ce qui provoque sa chute dans l’eau glacée.

Le dernier morceau du puzzle est le Sphinx qui a manipulé tous les criminels pour le compte d’Eliott en cherchant à toucher Batman en réactivant le souvenir du disparu Jason Todd.

Batman le rencontre dans sa cellule et le menace de le livrer à Ra’s Al Ghul si il divulgue sa double identité.

Le récit peut alors se conclure avec un semblant d’happy end entre Catwoman et la Chauve Souris la plus coriace de Gotham.

En conclusion, « Batman, silence » est un gros morceau du comic book made in DC.

Loeb confirme son penchant pour les histoires à tiroirs, truffées de personnages sortant souvent de nulle part pour venir perturber le cours du récit.

Par conséquent il est parfois difficile de ne pas perdre le fil et de ne pas trouver les retournements de situations quelques fois un peu gros.

Pourtant malgré ce défaut majeur, « Batman, silence » est une aventure riche et dense ou le super héros voit se fissurer les certitudes de sa petite enfance et découvrir qu’un de ses meilleurs amis était en réalité un de ses ennemis les plus acharnés.

Toujours fragile psychologiquement, Batman reçoit toutefois le support de Catwoman qui lui permet de consolider leur relation et de lui rappeler que tout solitaire qu’il est, il dispose d’une famille de proche autour de lui avec son majordome Alfred, Oracle, Drake et Grayson.

Et ce n’est à vrai dire pas de trop dans cette avalanche de périls ou resurgit toute la galerie d’ennemis de la Chauve Souris, le massif monstre Killer Croc, la sexy femme plante Ivy, le médiocre Epouvantail ou les plus traditionnels Sphinx, Joker ou Double Face.

Un mot enfin sur le style de Lee, incroyable de puissance et de majesté, surclassant en force la finesse désuète d’un Tim Sale.

Ce Batman viril, intelligent, en phase avec la technologie informatique est à vrai dire tout à fait en phase avec son époque.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 18:31

2

 

ronin.jpgLe début des années 80 est une période très prolifique pour Frank Miller qui débute chez DC Comics en 1983 la série « Ronin » consacrée à un super héros assez atypique issu du japon médiéval du XIII iéme siècle.

Le premier tome « Ronin: tome 1 » raconte la genèse du héros, samouraï condamné à l’errance en raison de son échec à  protéger son maitre Ozaki du démon Agat, qui cherchait à récupérer son sabre seul capable de le vaincre une fois plongé dans le sang d’un innocent.

Les siècles passent, le sabre est retrouvé au XXI iéme siècle par des scientifiques et emmené pour études dans un complexe nommé Aquarius situé dans  New York futuriste gangréné par la misère et la violence.

Ronin se réincarne dans l’esprit de Billy un technicien handicapé d’Aquarius doté de bras cybernétiques, qui ne tarde pas à vivre en rêve le récit d’affrontements contre Agat.

Réputé inviolable, Aquarius est protégé par Casey Mc Kenna responsable de la sécurité et surtout Virgo, une intelligence artificielle, véritable organisme bioinformatique autonome.

Bien sur, Agat ne tarde pas lui non plus à se manifester dans ce New York de cauchemar et prend d’assaut Aquarius pour récupérer son bien.

Immortel, métamorphe, doté de pouvoirs dépassant l’entendement, Agat passe toutes les sécurités technologiques, ce qui force le corps de Billy à se transformer complètement en Ronin et entraine l’explosion du complexe.

Devenu à présent complètement Ronin, le samouraï erre en cherchant son sabre tachi dans les rues dangereuses d’une mégalopole gangrénée par des bandes sauvages et des flics brutaux.

Tandis que Ronin complètement perdu est passé à tabac par des voyous, Virgo parvient à se réparer lentement et Agat prend la forme de Taggart chef du projet d’Aquarius qu’il élimine préalablement.

Le samurai retrouve finalement son sabre, utilise ses membres cybernétiques et ses facultés de combattant pour décimer les voyous et les policiers tentant de l’arrêter.

Le tome 1 s’achève sur la décision de Casey d’aller elle-même capturer Ronin.


En conclusion, « Ronin : tome 1 » est une œuvre étrange, unique, mélangeant surnaturel démoniaque, culture asiatique traditionnelle, thriller futuriste et milieu des bandes organisées.

Si ce mélange peut parfois dérouter, le talent de Miller fait que cette greffe en apparence contre nature finit par prendre et fait basculer le lecteur dans un univers sombre et extrêmement violent.

Le tome 1, marqué par une grande dose de mystère, de multiples interrogations et flash backs est assez difficile à suivre.

Reste le style de l’artiste ici unique car inspiré des estampes japonaises et de l’art impressionniste par l’intermédiaire de l’encrage de sa femme, Lynn Varley.

« Ronin : tome 1 » accroche donc assez bien le lecteur mais le laisse au final assez frustré et bien sur sa faim.

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 20:45

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2

 

 

Enthousiasmé par la très bonne adaptation de Captain america à l’écran, je me suis logiquement précipité sur celle de Green lantern par Marc Campbell en 2011.

Crée par DC comics, Green lantern est un héros relativement méconnu pourtant aussi ancien que Captain america mais que j’ai découvert pour ma part dans les épisodes de la Justice League of America.

Etant moins contraint historiquement que Johnston , Campbell situe l’action dans les années contemporaines et fait de Hal Jordan (Ryan Reynolds) un jeune pilote d’essai de l’US air force fougueux et écervelé, l’élu d’un corps d’élite appelé les Green lantern, chargé par la race immortelle des Gardiens de l’Univers vivant sur la planète Oa, de veiller sur la stabilité de l’univers chaque fois qu’elle est menacée.

Attaqués par Parallax, un ancien gardien devenu une monstrueuse créature dévoreuse de monde en se nourrissant de la peur des êtres vivants, les Gardiens stimulés par le Green lantern, Thaal Sinestro (Mark Strong) rassemblent leurs forces pour faire leur devoir.

Avant de s’attaquer à Oa, Parallax traque Abin Sur, le Green lantern qui l’a jadis vaincu.

Mortellement blessé, Sur s’écrase sur terre et lègue à Jordan, son anneau symbole du pouvoir des Green lantern.

L’anneau permet de créer à peu prêt n’importe quelle structure solide même la plus élaborée (canon laser, voiture de course, chasseur ce combat) à partir de l’imagination de son possesseur.

Sa seule limite est d’être rechargé périodiquement au contact d’une lanterne verte.

L’immature Jordan est donc envoyé sur Oa pour être mis au courant de ses nouvelles responsabilité et recevoir une formation par Sinestro et Kilowog.

Mais peur sur de lui, le jeune homme se dérobe encore une fois à son devoir et quitte Oa.

Dans le même temps, l’armée américaine fait expertiser le corps d’Abin Sur par le scientifique Hector Hammond (Peter Sarsgaard) , fils de sénateur et très fragile psychologiquement.

Infecté par une particule de Parallax placée dans le corps de Sur, Hammond se trouve investi de puissants pouvoirs télépathiques et télé kinésiques.

Mais sa mutation le détruit physiquement et active en lui un puissant sentiment de revanche.

Il devient donc un agent de Parallax et développe un comportement destructeur en tentant d’assassiner son propre père.

Green lantern fait pour la première fois usage de ses pouvoirs en public pour empêcher la catastrophe puis révèle son identité à Carol Ferris (Blake Lively) son ex coéquipière de l’US Air Force qui a quitté l’armé pour rejoindre l’industriel Ferris aircraft.

Prenant progressivement confiance en lui et acceptant enfin de faire face à la peur qui l’habite depuis la mort de son père dans un accident d’avion, Green lantern fait face à un Hammond plus menaçant que jamais avant l’affrontement final devant le monstrueux Parallax arrivé sur terre.

Le combat entre Lantern et Parallax est assurément le point culminant de ce film, avec une course poursuite au fin fond de la galaxie et la destruction du monstre brulé par un soleil incandescent tandis que Hal fait face à sa destinée sans trembler.

Ayant acquis ses galons de Green lantern, Hal devient un homme plus accompli même si à présent sa vie sera changée à jamais.

En conclusion, « Green lantern » est un film plutôt moyen voir faiblard mais pour être tout à fait honnête le personnage ne me passionnait déjà pas à la base.

Reynolds est la caricature du beau gosse sportif américain comme on voit à la chaine dans les super productions américaines.

Trop lisse malgré un vague traumatisme paternel, (mais le film ne dit rien sur sa mère !) ce personnage de jeune branleur à la top gun ne génère guère l’empathie.

Rien a dire sur l’univers militaro-scientifique tellement déjà vu dans le monde des comics, rien à dire sur la petite amie (jolie potiche) du héros, ni sur le savant fou mégalomane dont les grotesques mutations donnent souvent envie de rire.

L’univers de Green lantern est de la pure science fiction, c’est donc dans cette partie que le film présente le plus d’intérêt avec de belles images cosmiques.

Le résultat final est donc plutôt médiocre voir mauvais, même si dans ce domaine la déception est beaucoup moindre que pour « Thor ».


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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 12:25

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3

 

 

Voici à présent le traitement d’un ouvrage central dans l’univers DC comics et du comic book en général, « Crisis on infinite earths » de Marv Wolfman et George Perez au dessin.

Publié en 1985, « Crisis on infinite earths » est le premier cross over d’envergure mélangeant tous les super héros historiques de l’univers DC dans une gigantesque histoire épique dont l’issue viendra bousculer l’ordre établi.

Ce procédé sera ensuite repris, notamment par Marvel mais aussi par d’autres dessinateurs de DC.

Le cross over a ses adeptes mais aussi ses détracteurs.

Celui crée par Wolfman relate ni plus ni moins que la fin du monde, ou plutôt de tous les mondes alternatifs de l’univers DC, sombrant les uns après les autres dans une succession de catastrophes naturelles provoquées par un flux destructeur d’anti matière.

Si les mondes actuels sont touchés, ceux du passé le sont également, et les bouleversements touchent donc toutes les époques avec des effets de bords assez déroutants consistant en des mélanges entre passé et présent, ou entre des mondes alternatifs situés à une même époque.

Dison le franchement, il n’est pas facile quand on ne maitrise pas par cœur toute la cosmogonie de DC de se repérer dans les premières pages du récit, qui se chevauchent de manière particulièrement embrouillée.

Un personnage sert pourtant de fil conducteur à travers ce flot de catastrophes anxiogènes, Paria, dont les apparitions énigmatiques semblent montrer un être rongé par la culpabilité dans le tour tragique des évènements.

Le super héros Flash, parcourant le temps grâce à sa vitesse surnaturelle jouera un rôle équivalent de messager de l'apocalypse.

Ensuite apparait le Monitor, être surnaturel de l’espace envoyant sa messagère Avant Courrier(Harbringer) pour recruter des super héros de différents mondes et époques afin de constituer une équipe capable d’entraver la marche de cette catastrophe.

Sont recrutés Superman, un Green Lantern noir, Cyborg, Geoforce, le sombre Obisidian, le singe savant Solovar , la belle Dawnstar, Firebrand, le ridicule homme gadjet  Blue Bettle, Psycho Pirate,  le magicien Arion, Firestorm, le pale sosie de Magnéto Dr Polaris et le télépathe Psimon.

Leur tache principale est de combattre des spectres envahissant les terres alternatives pour précipiter leurs fins mais également de protéger une machine crée par le Monitor pour entraver le flux d’antimatière.

Au cours d’une de leurs intervention, Psycho pirate est enlevé par une être supérieur qui désire utiliser ses immenses facultés à contrôler les émotions des gens.

Cet être supérieur s’avère être l’Anti-Monitor, double maléfique du Monitor et instigateur de ce phénomène de destruction.

Contraint d’aider son nouveau maitre qui augmente ses pouvoirs et lui promet des mondes à contrôler, Psycho pirate aura pour compagnon d’infortune Flash lui-même retenu prisonnier.

Très puissant, l’Anti monitor manipule Harbringer pour tuer le Monitor mais celui l’avait prévu aussi avait-t-il chargé Alex Luthor fils de Luthor et Lois Lane dans le monde alternatif Terre-3, de reprendre son combat.

Rendu capable de manipuler les flux de matière et d’antimatière, Alex est en effet un régulateur à lui tout seul et est la principale arme contre l’Anti-Monitor.

Alex convoque une assemblée de héros encore plus large chargée de défendre les mondes non encore avalés pour retarder le processus.

Les combats sont alors innombrables sur de multiples mondes tandis qu’Alex aidé par Harbringer éloigne les mondes restant du flux d’antimatière.

Alex envoie ensuite à un commando de super héros pour aller frapper l’Anti Monitor dans son monde d’antimatière.

La bataille est épique face au monstre surpuissant qui a même le dessus sur Superman.

C’est alors Supergirl qui se sacrifie en parvenant à endommager suffisamment l’Anti Monitor pour le faire reculer.

Cette mort héroïque et l’enterrement réalisé par Superman, sont parmi les moments les plus émouvant du récit.

La suite du récit consiste en de multiples résurrection de cet ennemi increvable qui chaque fois revient à la charge pour accomplir son œuvre de destruction.

Dans cette lutte âpre et semblant sans fin, Flash contraint Psycho-pirate a se retourner contre son maitre puis se sacrifie pour détruire le canon anti matière de l’Anti-Monitor.

Les choses se compliquent avec l’arrivée d’une armée de super criminels contrôlée par le robot Brainiac et un avatar en armure de Luthor.

Le but de cette alliance est la prise de pouvoir de terres restantes.

L’affrontement d’envergure avec les super héros est alors inévitable.

La virulence de la menace de l’Anti-Monitor contre le Spectre a l’affronter

De leur lutte nait un univers unique ou certains héros apparaissent et d’autres ont disparu.

Mais alors que le récit pourrait s’arrêter la, une ultime bataille contre l’Anti-Monitor a lieu.

Conjuguant alors toutes leurs énergies et leurs talents, les héros restant affrontent le monstre dans une lutte épique.

Superman parvient à l’affaiblir assez pour que Alex Luthor le détruise et rétablisse enfin l’harmonie dans l’univers.

En conclusion, on comprend à sa lecture que « Crisis on infinite earths »  soit vu par bon nombre de lecteur de comic book comme l’une des meilleurs histoires écrites.

Le cross over crée par Wolfman est en effet une saga cosmique hyper complexe dotée d’histoires et de sous histoires à tiroirs.

On retrouve donc les principaux ingrédients de ce type de récit, une menace supérieure mobilisant les énergies de chacun et provoquant l’union sacrée des individualités, l’ampleur des aventures avec des luttes épiques dans des mondes multiples et souvent spatiaux puis les hauts sentiments nécessaires à glorifier l’attitude du héros.

Rien à dire également sur la qualité des dessins de Perez, proche du top absolu avec un mélange de classicisme et de force très impressionnant.

Les quelques reproches que je ferais sont donc, le coté interminable de la saga avec un ennemi qui n’en finit pas de mourir et de revenir et le trop grand enchevêtrement des histoires qui nuit parfois à la clarté de l’intrigue.

Le problème de ce type d’histoire est que la multiplicité des personnages oblige souvent à n’avoir que des visions superficielles des héros considérés comme secondaires.

Batman ne joue ici par exemple qu’un rôle de figurant, la part du lion étant réservée à Superman, Supergirl et Flash.

« Crisis on infinite earths » introduit un remaniement important dans l’univers DC, mettant fin à ses ridicules histoires de terres alternatives ou vivent des super héros bis, copies en toc des héros d’origine de la planète terre.

Coté méchant, mention spéciale au torturé Psycho-pirate et au télépathe rebelle Psi-mon.

Même si mon cœur appartiendra toujours à Marvel, « Crisis on infinite earths » est donc une œuvre colossale d’auteurs obsédés, un monument pharaonique du comics, qu’on peut aujourd’hui considérer avec le plus grand des respects.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 11:46

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3

 

Comme beaucoup l’ont découvert avec le film de Zack Snyder, « Watchmen » était au départ une bande dessinée écrite en 1986 par Alan Moore et dessinée par Dave Gibbons pour DC Comics.

La découverte pour moi au début des années 2000 du comic par l'intermédiaire d'un ami que je ne vois plus aujourd'hui,  fait référence à une certaine période de ma vie et véhicule aussi parfois son parfum de nostalgie.

Le graphic novel est à vrai dire assez impressionnant, relatant aux Etats Unis dans un univers angoissant de guerre froide des années 80, l’enquête de Rorschach (Walter Kovacs), un super héros masqué pour trouver pourquoi un de ses anciens coéquipiers appelé le Comédien (Eddie Blake) a été un soir défénestré.

Avec sa personnalité psychotique un brin fasciste qui lui fait voir des décadents et des pervers partout, Rorschach est un anti héros parfait qui consigne toutes ses impressions personnelles dans un journal intime.

A travers l’enquête de Rorschach, Moore décrit une ex équipe super héros des années 60 appelée les Watchmen.

Devenus aujourd’hui des quadragénaires usés et rangés, les Watchmen vivent retirés dans un semi anonymat à l’exception du Docteur Manhattan (Jon Osterman) ex physicien devenu à la suite d’une irradiation nucléaire une sorte de dieu omnipotent et omniscient.

Récupéré par l’armée américaine, Manhattan est ainsi devenu l’arme numéro un de Etats Unis et a quasiment à lui seul fait basculer la guerre du Viet Nam du coté Yankee.

Pourtant  de part son statut surnaturel, l’homme se désintéresse de plus en plus de l’humanité et en particulier de son amie Laurie Juspeczyk alias le Spectre Soyeux qu’il délaisse.

L’autre personnalité encore en vue des ex Watchmen est Ozymandias (Adrian Veidt), play boy milliardaire à l’intelligence stupéfiante reconverti en richissme homme d’affaires qu’il gère depuis sa demeure en Antarctique.

Rorschach remonte aussi jusqu’au Hibou (Dan Dreiberg) quadra bedonnant dont les principaux pouvoirs reposaient sur un arsenal de gadgets technologiques et sur un petit aéronef volant.

Les agressions contre les Watchmen se succèdent, Ozymandias échappe à un assassinant et Manhattan accusé par la presse de donner le cancer aux gens qu’il fréquente trop étroitement, décide de s’exiler sur Mars.

Privés de leur arme absolue, les Etats Unis deviennent du coup vulnérables.

Tout un compte à rebours mortel s’installe alors en attendant le déclenchement de la guerre nucléaire contre l’URSS.

Le lecteur évolue ainsi dans cet univers urbain et oppressant ou plane une fort sentiment de nostalgie.

Au fil du récit il pénètre de plus en plus dans la personnalité des héros, découvrant que Blake était un homme brutal ayant commis des atrocités au Viet Nam et violé la mère de Laurie, le premier Spectre Soyeux.

La personnalité la plus intéressante reste celle de Rorschach, ex enfant martyr devenu à son tour justicier aux méthodes expéditives.

Son analyse psychiatrique couplée à son incarcération avec tous les détenus désireux de le torturer et de l’assassiner est pour moi l’un des sommets "harcore"du roman.

Mais sa persévérance paye et il parvient avec l'aide du Hibou a remonter jusqu’à la base d’Ozymandias située en Antarctique.

Le milliardaire se révèle à l’origine du complot les visant dans le but de créer un nouvel ordre mondial pacifié après un meurtre de masse perpétré à New York.

Mais l’appel d’énergie provoqué par l’attentat attire sur terre le Docteur Manhattan qui prend conscience qu’il a été lui aussi manipulé, ses capacités de prévisions ayant été brouillées par un dispositif de tachyons crée par Veidt.

Il rejoint ses amis chez Ozymandias mais arrive lui aussi trop tard et demeure de toute façon indifférent au sort de l’humanité.

Ozymandias réussit dans l’application de son utopie, l’affrontement Est-Ouest cesse, Rorschach est éliminé et aucun témoin ne subsiste.

L’histoire se termine tout de même astucieusement par la récupération du journal de Rorschach par un journaliste ce qui laisse la porte ouverte à une divulgation ultérieure du plan de Ozymandias.

En conclusion, « Watchmen » est un comic vraiment atypique qui brille par son originalité.

L’histoire est complexe, de grande ampleur mais surtout d’une très grande noirceur.

Moore montre des héros ordinaires, vieillissants, fragiles aux vies personnelles souvent dévastées.

Ce parfum de spleen nostalgique est assurément la caractéristique majeure de l’œuvre.

En ce sens on peut parler de bande dessinée adulte car d’une profondeur inhabituelle.

Au chapitre des critiques, l’ambiance politique et anxiogène de la guerre froide peut paraître aujourd’hui dépassée.

J’ai également déploré (comme dans le film) un manque patent de rythme et d’action, puis des personnages souvent sans grand relief comme le Hibou ou le Spectre Soyeux.

Bien entendu les personnages borderlines comme Rorschach ou le Comédien sont les plus attractifs mais celui du Docteur Manhattan, véritable conscience vivante en phase avec les rouages les plus fins de l’univers, élève les débats vers des hauteurs philosophico-scientifiques.

Un mot sur la forme, également remarquable avec l’insertion de parties écrites, comme des extraits de biographies, d’interviews ou de coupures de presses apportant un subit complément d’information à l’histoire.

Le style graphique de Gibbons est lui d’un clacissime sobre et sans esbrouffe.

Si on tient compte de toute la richesse de cette œuvre monumentale, « Watchmen » peut assurément est considéré comme certes un chef d’œuvre mais un chef d’œuvre complètement marginal dans le monde des super héros.

Pa peu

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 19:48

Leclou.jpg

4

 

«Justice League of America, le clou : tome 1 » est le premier volet d’une trilogie de la Justice Ligue of America instaurée chez DC Comics par Alan Davis en 1998.

La trame de base est un exercice très courant dans les comics car très apprécié des fans, imaginer une réalité alternative venant bouleverser l’ordre établi.

Dans le cas présent, c’est un simple clou enfiché dans le pneu de la voiture des Kent qui va provoquer le basculement vers une autre réalité ou ils ne deviennent pas les parents de Superman ce qui prive l'humanité de son héros le plus puissant.

Dans le monde ainsi décrit, Lex Luthor l’ennemi historique de Superman, milliardaire et génie scientifique à la tete de la société Luxcorp est élu maire de Métropolis et instaure une politique répression très dure vis à vis des super héros qu’il considère comme une menace pour les populations civiles.

L’ambitieux journaliste Jimmy Olsen, rival de Clarck Kent dans le monde réel, devient ici son adjoint.

Malgré un passé de super héros, Olsen renie ses anciens idéaux et relaie impitoyablement le discours de Luthor.

La JLA composée de super héros non humains est en première ligne de ces critiques avec des personnalités comme le sub aquatique Aquaman, les extra terrestres Hawkwoman, Manhunter et Green Lantern.

A cette liste vient s’ajouter le toujours très controversé Batman dont le coté humain est lui aussi soumis à la suspicion.

Malgré les efforts de la très respectée Wonder woman pour réhabiliter ses camarades, le groupe se fissure de partout sous les pressions entretenues par Green Arrow ex membre de la JLA devenu infirme à la suite d’un dur combat et instrumentalisé par Olsen contre ses ex coéquipiers.

Mais à vrai dire tous les groupes de surhommes (Outsiders, Doom Patrol)  se sentent menacés et le récit s’éclate en de multiples sub histoires s’enchevêtrant les unes avec les autres.

Entre temps le Joker doté de bracelets énergétiques lui assurant une puissance exceptionnelle refait surface et fait un carnage à l’asile d’Arkham.

Batman est forcé d’intervenir et tue le Joker après une féroce lutte qui entraîne la mort de Robin et de Catwoman.

Mais les caméra de télévision qui relaient la violence de la lutte, diabolisent Batman auprès des opinions publiques.

En état de choc psychologique après la mort de ses partenaires, le justicier devient inopérant.

De son coté Green Lantern découvre la présence d’un champs de force d’origine extra terrestre qui affaiblit les pouvoirs de son célèbre anneau.

L’hypothèse d’un complot extra terrestre visant à se débarrasser des super héros prend alors de plus en plus forme.

Puis les attaques contre les super héros se multiplient et la plupart d’entre eux comme Aquaman, Manhunter Hawkwoman, Green Lantern, Flash et Wonder woman sont capturés.

Luthor révèle alors sa nouvelle création, une armée de clones ultra puissants d’origine kryptonnienne appelés Libérateurs destinés à vaincre les super héros.

Seul Batman échappe aux rafles et réutilisant les bracelets d’énergie du Joker d’origine eux aussi kryptonnienne parvient à libérer ses amis.

Olsen révèle alors qu’il est la tete du complot, ayant servi de cobaye humain aux expériences de Luthor ayant récupéré la technologie kryptionienne.

Devenu mégalomane en raison de ses immenses pouvoirs, Olsen révèle alors ses véritables motivations concernant l’élimination des super héros pour asseoir se réves de toute puissance.

La JLA défait les libérateurs au final peu endurant mais ne peut venir à bout de Olsen et même avec les bracelets énergétiques de Batman.

La bataille en apparence désespérée bascule quand Olsen échoue dans un champs d’amish ou a été élevé Superman.

Superman bien que pacifiste et ignorant de ses capacités, est forcé par l’assassinat de ses parents amish par Olsen de l’affronter.

Grièvement blessé Olsen finit par se décomposer et mourir.

Le récit sur la révélation au monde d’un nouveau héros sauveur de l’humanité : Superman.

En conclusion, bien que connaissant assez mal la JLA, sorte de pendant aux Vengeurs version DC comics, j’ai trouvé « Justice League of America : le clou : tome 1 » très plaisant.

Etant moi même assez friand du principe de la réalité alternative nourrissant un nombre quasi infinité de combinaisons souvent très stimulantes intellectuellement, j’ai trouvé mon compte dans ce récit complexe doté mais pas trop et doté de l’indispensable ampleur nécessaire pour moi à toute bonne aventure de super héros qui se respecte.

La plupart des ingrédients pour une histoire prenante et réussie sont donc ici réunis.

De manière générale, les héros de la JLA sont très complémentaires et possèdent un vaste panel de pouvoirs allant de simples capacités athlétiques (comme Batman) à d’immenses capacités de manipulation d’énergie pure comme Green Lantern.

Outre son scénario accrocheur, « Le clou tome 1 »  brille également par les dessins remarquables d’Alan Davis avec un style net, puissant et vif embelli par le sublime encrage de Mark Farmer.

Bref un classique à n’en pas douter .


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