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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 10:41

Après Captain america abordons de nouveau un autre super héros culte de Marvel, Wolverine, qu’on pourrait qualifier de son antithèse par son manque apparent de noblesse et de grandeur d’âme.

Sorti en 2008, « Wolverine n°154, l'homme blessé » de Stuart Moore (scénario) et CP Smith (dessins) met en scène une aventure extrêmement originale ou le super héros canadien le plus teigneux du monde se voit chargé par son ami la Panthère noire d’une mission inédite et hautement délicate pour lui : aller au Zwartheid, un pays fictif ultra violent d’Afrique pour récupérer un bébé, fille du président Mayamba, seul homme politique capable de sortir son pays de la guerre, de la corruption et de la misère.

Parachuté sur place, Wolverine constate la mort par empoisonnement de Mayamba et prend sous sa protection le bébé avec la difficile mission de sortir du pays en échappant aux milices armées du général Lago, rival politique n°1 de Mayamba.

La progression de Wolverine dans un pays ou le climat est suffoquant et les militaires féroces est d’une difficulté incroyable, d’autant plus que le mutant doit avant tout préserver la vie de l’enfant ce qui le force à retenir sa sauvagerie légendaire.

Wolverine utilise même son corps comme rempart à un mur de flèches lancé contre l’enfant, se trainant tel le martyr Saint Sébastien devant Lago et ses hommes.

Refusant toute négociation, Wolverine tue par surprise Lago et obtient le laisser passer des enfants soldats l’escortant et la sortie de ce pays infernal avec le mince espoir que peut être un jour cet enfant puisse grandir et revenir changer les choses.

On termine ce mince comic book par une nouvelle aventure étrange de Wolverine, ou l’ex X-man git grièvement blessé dans un foret canadienne et permet au lecteur de suivre le douloureux processus de régénération des ses organes atteints avec tout le travail mental qu’il implique afin de supporter la douleur, certes temporaire mais néanmoins aiguë.

En conclusion, on ne peut qu’apprécier ce « Wolverine n°154, l'homme blessé » montrant l’évolution du super héros le plus sauvage du monde en plein milieu d’un pays Africain ravagé par la guerre civile.

Dans cet univers sans foi ni loi désespérant de violence, l’anti héros par excellence parvient à se sublimer pour préserver la vie d’un nourrisson sensé apporter l’espoir, ce qui confère au brutal Wolverine une aura inattendue.

L’intérêt de l’histoire est ici décuplée par le style ultra ténébreux de Smith, qui colle comme un gant à l’ambiance générale de cette percée vers la lumière.

La seconde histoire-bonus est certes mineure, mais néanmoins originale et agréable.

Le seul regret de ce « Wolverine n°154, l'homme blessé » audacieux et adulte est donc selon moi d’être trop court, trop épuré alors qu’on aurait adoré avoir encore plus de consistance !

Wolverine n°154, l'homme blessé (Stuart Moore, CP Smith)
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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 09:49

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Les fidèles lecteurs de ces chroniques auront compris que je goute particulièrement les grandes saga cosmiques de super héros aussi Est-ce tout à fait logique de retrouver à présent « Les maitres du cosmos, intégrale », de Ron Marz (scénario) sur des dessins de Ron Lim et d'autres dessinateurs de haut niveau.

Scindé en trois volumes sortis en 1994-1995, « Les maitres du cosmos, intégrale » débute de manière grandiose par la nouvelle quête de Thanos qui débarrassé de son obsession amoureuse pour la Mort, recherche des défis d’envergure susceptibles de le débarrasser de son ennui.

Lassé des joutes contres des planètes peuplées de féroces guerriers extraterrestres, Thanos localise grâce à ses systèmes informatiques ultra sophistiqués, un antique robot se faisant appeler l’Oracle quantique, car détenteur des plus grands secrets de l’univers qu’il a accumulé depuis des millénaires dans sa mémoire interne.

Fidèle à lui-même, Thanos attaque le robot, pénètre ses puissantes défenses internes, vole les informations et repart en laissant derrière lui la carcasse calcinée de l’Oracle.

Après avoir fait analysé les milliards de données, Thanos détecte dans l’histoire de l’univers l’existence d’un conquérant surpuissant appelé Tyran, qui n’aurait cédé que devant les efforts conjugués de puissants super héros, d’une race d’amazones appelée les Célibates alliées à Galactus.

Sentant un adversaire à sa mesure, Thanos décide de se mettre en quête de Terrax, l’un des héros l’ayant affronté pour lui proposer une association pour retrouver Tyran.

L’ancien héros de Galactus connait en réalité une mauvaise passe et est à présent obligé de combattre dans l’arène face à des gladiateurs extra terrestres pour amasser la somme nécessaire lui permettant de monter une armée.

Pourtant quand Terrax, doté d’un caractère de battant agressif similaire à Thanos reçoit en présent une superbe jeune femme aux cheveux verts appelé Vana, il surmonte sa colère et se laisse amadouer par ses supplications.

L’ex héraut de Galactus l’épargne, la libère, la protège et accepte de la conduire chez ses parents dans une zone désertique.

Quand il comprend que Vana s’est jouée de lui pour le tuer et dérober sa hache cosmique, Terrax est impitoyable, tuant la jeune femme et ses frères.

C’est à ce moment que Thanos choisit d’approcher le bouillant héraut qui accepte le marché consistant à lui donner un empire en échange de son aide pour vaincre Tyran.

Dans la seconde partie, le nouveau duo se lance ensuite à la recherche de Ganymède, la dernière des Célibates pour compléter leurs informations.

Brutaux et déterminés, ils écartent sans ménagement le Valet de cœur, compagnon de l’amazone, venu avec elle chercher des traces de sa race, malheureusement éteinte.

Brisé et humilié malgré sa farouche résistance, le Valet de cœur parvient à survivre à l’attaque et se rend chez les Eternels pour demander une assistance contre les nouvelles exactions de Thanos.

Il reçoit l’aide de Legacy, le fils de Captain marvel, qui après avoir traqué le cruel Nitro, responsable indirectement de la mort de son père et renoncé in extremis à le tuer, voit là une grande cause à mener pour assouvir sa soif d’action.

De son coté, Ganymède après une résistance de principe cède finalement à sa haine contre Tyran et accepte d’aider le duo peu recommandable.

Tom Grindberg et Scott Eaton prennent alors le relai dans les dessins pour s’intéresser au personnage de Morg, puissant guerrier au caractère lui aussi arriviste, recruté par Galactus pour devenir son héraut avant d’être capturé par Tyran qui utilise sa puissante énergie cosmique pour alimenter sa planète forteresse et ses innombrables robots de combat.

Doté d’un caractère indomptable et d’une grande fidélité à Galactus, Morg même réduit en captivité n’accepte pas de servir Tyran étrange créature à l’aspect mécanoide Gigerien, et est finalement contraint par contrôle mental de se battre pour lui face à Thanos, Terrax et Ganymède qui mènent l’assaut contre sa forteresse.

Alors que Morg ferraille avec Terrax à qui il voue une haine terrible, Legacy et le Valet de cœur pénètrent à leur tour dans la forteresse, ce qui complique la situation.

Libéré par un assaut violent du contrôle mental, Morg saisit l’occasion pour s’échapper, non sans avoir menacé de mort son ennemi Terrax

Vient alors le moment de l’affrontement contre Tyran.

Le monstre tient sa réputation et surclasse tous ses adversaires, y compris le belliqueux Terrax.

Profitant de la diversion de l’attaque, Thanos qui a réussit à dérober un globe alimentant en énergie la forteresse de Tyran, semble être en mesure de le vaincre.

En plus de l’énergie cosmique détenue dans le globe, Thanos connait à présent  toute l’histoire de Tyran, créé par Galactus à son image se retournant finalement contre lui d’où cette lutte à échelle cosmique remportée par le Dévoreur après de nombreuses destructions galactiques.

Alors que le combat gagne en intensité et en férocité, les héros s’éjectent de la forteresse juste avant son explosion, laissant les protagonistes en découdre.

Mais Thanos qui a atteint son but, dérobant un précieux globe et résistant à l’une des créatures les plus puissantes de l’univers, met un terme au combat, laissant son adversaire décontenancé et écumant de rage.

En conclusion, « Les maitres du cosmos, intégrale » est une histoire particulièrement excitante et remarquablement bien construite.

La première partie, dessinée de main de maitre par Ron Lim, est à couper le souffle, avec la quête du parfait anti héros puissant, intelligent et déterminé passant tous les obstacles pour arriver à son but.

Bien que moins riche et complexe que Thanos, le personnage de Terrax est également intéressant, avec cette force et cette volonté insatiable de conquête.

A un degré moindre on goutera avec un certain plaisir la touchante volonté du fils de Captain Marvel de venger son père dans un combat sanglant contre cette crapule de Nitro.

Et Tyran dans tout cela ? Une créature certes effrayante et puissante, mais qui sert à mon sens un peu de faire valoir à Thanos, plus malin et subtil et capable comme on le sait de berner des êtres quasi omnipotents.

Un dernier mot sur Morg que j’ai découvert à l’occasion, personnage que je trouve assez peu intéressant car trop similaire à Terrax dont la hache et la capacité à contrôler la terre rend pour moi largement supérieur à ce double mal embouché.

Vous l’aurez compris donc, grandeur, souffle épique, scénario excitant, personnages forts, dessins de haute volée …« Les maitres du cosmos, intégrale » a pour moi tout d’un must …

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 11:45

2099 142

 

 

Nous restons à présent dans le domaine des comics mais en nous projetant encore plus radicalement dans le futur avec « 2099, n°14 ».

Sorti en 1994, « 2099, n°14 » se place dans une vaste tentative initiée en 1992 par Stan Lee et John Byrne pour recycler les bon vieux super héros dans un univers futuriste audacieux.

En première place sur la liste, on retrouve logiquement les X-men scénarisés par John Francis Moore sur des dessins du brillant Ron Lim.

En réalité il est presque impossible de se raccrocher à un personnage familier dans cette nouvelle version, et on assiste avec quelques difficultés de compréhension dans un univers apocalyptique dominé par le puissant groupe industriel Alchemax contre lesquels luttent des super héros animés d’intentions écologiques et progressiste.

Bloodhawk (Lemuel Krugg), sorte d’Angel mutant rougeoyant est ici capturé dans les décombres d’un complexe industriel du Nouveau Mexique par Lunatica une femme mutante à peau blanche dotée d’une force surhumaine.

Lunatica traine sa proie pour son maitre, un grand homme masqué appelé le Contrôleur, qui fait commerce des émotions de ses victimes et se repait du psychisme torturé de Bloodhawk.

Du coté de ces nouveaux X-men multiculturels, un appel au secours d’un homme appelé Boone travaillant chez compagnie Alchemax à New-York pousse un petit groupe composé de Meanstreak (Henri Huang) doté de super vitesse,  Skullfire (Timothy Fitzgerald), et Krystalin (Krystalin Porter Ogada) capable de projeter des cristaux, à se rendre sur place pour le secourir.

Mais au cours du voyage le trio est agressé dans un bar à routier par la redoutable Lunatica qui les dominent sans trop de difficulté.

Emmenés chez le fameux Controleur 13, nos X-men sont destinés à devenir eux aussi des victimes mais lorsque Lunatica tente de lire le psychisme de Skullfire, elle déchaine son immense pouvoir de projection d’énergie qui détruit les liens des prisonniers et surtout permet à Lunatica de briser le contrôle qu’exerçait le Controleur 13 pour finalement le tuer.

Après que Boone qui avait découvert ce qui se cachait derrière le complexe futuriste Valhalla de Alchemax ait été assassiné, on bascule ensuite sur le Spider-man du futur de Peter David (scénario) et Rick Leonardi (dessins).

Le contexte est ici quasi identique avec ce Valhalla du futur dans lequel Thor est représenté comme une sorte de messie pour la race humaine.

Spider-man, devenu un héros des populations de l’underground après qu’il ait démantelé un gang de barbares les terrorisant, reçoit le privilège de se rendre dans le fameux complexe aquatique Valhalla et est surpris par l’arrivée flamboyante de Thor accompagné de son fidèle Heimdall.


Vient ensuite le nouveau super héros Ravage, scénarisé par Pat Mills et Tony Skinner, sur des dessins de Grant Mihem.

Sorte de symbiose entre Wolverine et le Fauve, le bestial Ravage lutte contre le Punisher du futur pour arrêter le mouvement d’une base aquatique dérivant vers New-York et risquant de causer une véritable catastrophe écologique au moment de l’impact.

Incapable de percer la gaine de protection de la turbine, Ravage s’éclipse devant l’arrivée des gardes et rejoint son fief de New-York ou il se trouve nez à nez avec le Fatalis du futur.

Malgré une opposition instinctive, Fatalis révèle à Ravage qu’il cherche à abattre le Valhalla et donc que leurs intérêts convergent.

Ravage qui a récupéré la disquette de Boone contenant de précieuses informations sur Valhalla, devient donc le point central de la lutte unissant indirectement Spider-man, les X-men, le Punisher et Fatalis mais aussi l’homme à abattre pourles dirigeants d' Alchemax, qui réalisent une complexe opération scientifique aboutissant au transfert de l’esprit et des pouvoirs de la déesse de la mort Héla dans le corps d’une femme appelée Tiana.

En gage de sa gratitude envers ses bienfaiteurs, la nouvelle Héla reçoit pour ordre de tuer Ravage, tandis que le dieux Balder, devenu une star ultra médiatisée, excite publiquement la haine contre Spider-man, le Punisher et Ravage qu’il nomme la Bête.

On termine avec le Fatalis du futur, pris en main par John Francis Moore sur des dessins d’Alcatena.

Dans ce séduisant épisode, Fatalis lutte contre un puissant démon ancestral, réincarné dans le futur et parfaite créature symbiotique entre magie et technologique appelée Necrotek.

Aidé par Vox un enfant possesseur de l’œil d’Agamotto (bien connu des fans du Docteur Strange) qui lui donne ce pouvoir mystique pour lutter contre le Démon, Fatalis combat avec ardeur et intelligence tout en réalisant que Necrotek est trop puissant.

Il s’infiltre alors dans les arcanes de la bibliothèque du maitre de Vox, et parvient à télécharger de précieuses données concernant Caius de Lacédémone, sorcier grec étant parvenu à réunir les trois yeux d’Agamotto pour triompher de Necrotek.

Même en possession d’un seul œil, Fatalis invoque le sortilège de Caius et réexpédie Necrotek dans les limbes du cyberespace.

En conclusion, « 2009, n°14 » développe un univers assez déroutant pour le profane mais n’est pas sans constituer un intérêt.

Difficile malgré le talent de Lim, d’adhérer à ces nouveaux X-men un peu fades et dont les pouvoirs rappellent fortement ceux des anciens: super vitesse, super force, projection d’énergie …

Doté d’un costume futuriste au design particulièrement réussi par Leonardi, Spider-man reste néanmoins à un niveau d’intérêt particulièrement bas même si l’ambiance paranoïaque autour d’Alchemax et de ce Valhalla qu’on devine artificiel finit par devenir contagieuse.

Scepticisme également autour de Ravage désservi par le médiocre graphisme de Mihem, qui rappelle trop Wolverine (pour le coté mauvais garçon brutal) et le Fauve voir Diablo pour l’aspect.

Le seul à réellement émerger est Fatalis 2099, qui évolue comme un poisson dans l’eau dans un univers excitant mêlant magie ancestrale et technologie informatique poussée.

Cette superbe synthèse est l’œuvre de Moore et est magnifiquement mise en valeur par le style soignée et colorée d’Alcatena.

On comprend au final que toutes les histoires et les personnages vont finir par converger face à l’ennemi commun : cet Asgard factice ou les dieux nordiques manipulent les humains dans l’intérêt de puissantes compagnies sans limite, et si il faut saluer cette louable tentative de réellement rénover de manière poussée les super héros, il faut également reconnaitre que ce « 2099, n°14 » manque tout de même globalement de saveur.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 21:54

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Nous sommes toujours à la fin des années 90 et le très réputé Alan Moore à présent fermement engagé chez Image comics, réalise un cross over du genre en réunissant la figure phare de l’écurie, Spawn avec la nouvelle super équipe appelée les Wild.C.A.T.S.

Le tout donne en 1996 un hors série sobrement intitulé « Spawn/Wild.C.A.T.S » avec Scott Clark aux dessins.

L’histoire débute par une méprise, artifice classique pour provoquer un bref accrochage entre super héros du même coté, ou Spawn prétendument agressé par deux Wild.C.A.T.S s’en prend à toute l’équipe.

Après quelques échauffourées, Spawn s’aperçoit qu’il a été attaqué par deux  mauvais clones de Grifter (vieilli) et Zelote (noire) venus du futur qui refont irruption dans le présent pour expliquer les motivations de leur geste.

Dans le futur, Spawn fera l’acquisition d’un talisman magique qui lui permettra de tuer son maitre Malebolgia et de réduire la terre en esclavage sous le nom de Ipsissime, ce qui explique la réaction de ces deux Wild.C.A.T.S du futur revenus pour tuer Spawn avant sa transformation.

Perturbé par ses terribles révélations, Spawn accepte tout de même de suivre les Wild.C.A.T.S qui utilisent les facultés de téléportations de l’androïde Void pour se rendre dans le futur afin de chasser l’Ipsissime.

La troupe découvre donc un monde dévasté soumis au règne du diable, ou patrouillent des sbires démoniaques du Violator et ou survivent des bandes éparses de rebelles comme les Black Razors qui coordonnent la résistance.

L’énorme puissance du géant Maul, les lames acérées de Warblade, les rafales énergétiques de l’androide Spartan, la maitrise des arts martiaux des Zélotes et les armes à feu des Grifter permettent de neutraliser des démons pourtant immortels tandis que les Razors fournissent une aide précieuses aux héros en quête d’informations.

Ils parviennent à échapper par téléportation à Troïka, redoutable fusion de trois monstres pour prendre d’assaut le Chrysler building, nouveau quartier général de l’Ipsissime.

Deux gardiens, Costard et Troisième degré, sont éliminés en deux temps trois mouvements et même l’impressionnant Troïka ne pèse pas lourd lorsque Void le téléporte à l’extérieur du building pour une chute fatale.

Zélote se débarrasse des coriaces Violators en usant de ses pouvoirs mystiques.

Arrive enfin l’affrontement final face l’Ipsissime qui a grièvement blessé le Emp du futur et a réduit le Maul du futur à l’état d’esclave géant.

Le Maul du futur élimine son double du présent et doit finalement être tué d’une balle en pleine tête par Grifter.

Spawn jusqu’alors plutôt en retrait, entre donc en action pour combattre son incarnation futuriste et lui dérobe son amulette.

Spawn revient ensuite dans le présent et après quelques hésitations devant sa destinée, prend la décision de léguer l’amulette à la Zélote noire, en réalité sa propre fille Cyan.

Cyan accepte le présent, ce qui bouleverse le futur et provoque la disparition de toutes les incarnations futuristes dont l’Ipsissime.

Spawn triomphe, détruisant un futur nocif mais perdant du même coup sa fille Cyan.

En conclusion, « Spawn/Wild.C.A.T.S » ne parvient pas à passionner.

Sans doute désireux de mettre en lumière ses nouveaux protégés, Moore fait la part belle à ses Wild.C.A.T.S qui en toute honnêteté ne sont pas au même niveau que la créature infernale de Todd Mc Farlane.

L’histoire d’un futur apocalyptique tiré par les cheveux peine à prendre forme, quand aux scènes d’actions elles apparaissent comme bâclées et terriblement décevantes.

Avec un Spawn quasi absent et un scénario faiblard, seuls restent les dessins soignés de Clark pour sauver ce cross over de la noyade absolue.

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 19:10

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Après le plaisir immense de  la lecture du premier volume du crossover cosmique Marvel « Annihilation, tome 1, au commencement », je me devais bien entendu de lire le second volume intitulé « Annihilation, tome 2,  les hérauts de Galactus » sorti en 2006.

Découpé en trois parties mettant à contribution des artistes différents, ce deuxième volume scénarisé par Javier Grillo Marxuach et dessiné par Gregory Titus, commence par mettre en avant le Super-skrull (Kl‘rt) doté à lui seul des pouvoirs des 4 fantastiques, qui à la suite de la destruction d’un système solaire Skrull par la vague d’Annihilation commandée par Annihilus, décide de partir en croisade pour mettre hors d’état de nuire l’arme maitresse du seigneur de la zone négative, la moissonneuse des lamentations, énorme structure organique capable de souffler un monde à elle seule.

Se heurtant à la frilosité et à l’incompétence des politiciens de sa race, Kl‘rt fait preuve de son esprit rebelle et indépendant pour outrepasser ses prérogatives et prendre seul les choses en main, même si cette action courageuse le met instantanément au banc de sa race.

Kl‘rt prend tout de même avec un lui un jeune mécanicien Skrull appelé R’kin, qui gagne sa confiance en se présentant à lui comme un admirateur.

Pris par le temps, Kl‘rt embarque son jeune allié, fait appel à ses anciens ennemis les 4 Fantastiques pour accéder à la zone négative afin de recruter des alliés avant d’essayer d’arrêter l’arme d’Annihilus à Zaragz’na ou réside son fils.

La bas Kl‘rt traque Hawal un savant insectoide d’Annihilus, qui a mis au point la moisonneuse des lamentations.

Il se rend sur la planète pénitentiaire d’Igoa ou l’horrible savant fait des expérimentations sur des prisonniers, et enfonce grâce à ses impressionnants pouvoirs combinés tous les obstacles pour prendre en otage Hawal.

Sur place, Kl‘rt se heurte aux anciens prisonniers d’Igoa qui viennent chercher leur revanche.

Après une lutte féroce, Kl‘rt prouve sa supériorité sur les prisonniers qui acceptent de le suivre dans sa quete.

Le Super-skrull se retrouve donc avec un bataillon d’etres aux pouvoirs surhumains dont les plus éminents représentants sont le colosse capable de se dédoubler Preak et l’androide Praxagora, capable de générer de fortes décharges de plasama.

Mieux encore, il contraint Hawal à lui créer un virus mortel pour abattre la moisonneuse en lui incorporant une de ses propres prothèses visant à le rendre docile.

Une fois son arme biologique mise au point, Kl‘rt élimine Hawal et accpete de laisser R’kin piloter le vaisseau capable de larguer la bombe.

Mais après une offensive particulièrement musclée, Kl‘rt et ses valeureux soldats sont trahis par R’kin qui a en réalité preté allégance à Annihilus pour des motifs vénals.

Ils tomblent donc logiquement aux mains de l’amiral Salo commandant de la moissonneuse qui prend un malin plaisir à détruire Zaragz’na sous ses yeux.

Mais Kl‘rt use de son pouvoir hypnotique le moins connu pour se libérer et fait un carnage dans le vaisseau amiral.

Après une cruelle vengeance contre le redoutable R’kin en réalité beaucoup plus imposant que sa chétive condition ne le laissait initialement penser, Kl‘rt absorbe la chaleur maximale de Praxagora pour générer une explosion interne si puissante qu’elle permet de détruire la moisonneuse des lamentations.

Par son sacrifice, Kl’rt est réhabilité et accède donc au statut de héros de l’empire skrull.

La suite du récit scénarisée par Keith Giffen et dessinée par Andrea Di Vito, se situe sur Daedalus, ou les dernière troupes Kree commandée par Nova (Richard Rider) investi des pouvoirs de l’ordinateur Worldmind et Starlord (Peter Quill) tentent un ultime resistance face aux troupes d’Annihilus.

Bien entendu la présence d’êtres aussi exceptionnels que Ronan, Drax et Gamora, permettent de retenir suffisamment la monstreusue vague d’invasion pour permettre l’évacuation de la planète tandis que Firelord l’ex héraut flamboyant de Galactus, parvient à capturer Extirpia, la reine d’Annihilus.

Cet haut fait d’arme donne un coup d’arret temporaire à Annihilus dont les rapports sont toujours aussi houleux avec son allié Thanos qui lui a promis le lien entre biologie et pouvoir cosmique.

Mais la détention d’Extirpia par les Krees, fait oublier les plans de Thanos qui utilise la rancœur de deux anciens dieux cosmiques Ténébreux et Egide à l’égard de Galactus pour le capturer lui et l’enchainer lui et son Surfer à une prodigieuse machine capable d’analyser l’origine de son pouvoir.

La défaite d’un etre aussi puissant que Galactus constitue un veritable cataclysme cosmique dans l’univers, aussi la manoeuvre de Thanos pour capturer Dragon-lune, la fille télépathe de Drax, afin d’exercer une pression sur la créature crée pour le tuer apparait en comparaison comme anectodique.

De manière analogue aux Skrulls, les Krees semblent etre corrompus par une société de marchands, la maison Fiyero qui entrave leurs capacités de combattants.

La réaction de Ronan est alors brutale, provoquant l’annéantissement des généraux corrompus.

La récupération inattendue du corps préservé du Super-skrull est entachée par l’arrivée de Vorace, bras droit d’Annihilus doté d’immenses pouvoirs lui permettant de faire jeu quasi égal avec le Surfer d’argent.

Appuyé par un robot géant (du penseur fou) , l’ex héraut de Galactus Terrax, Paibok skrull particulièrement puissant et  l'étrange créature appelée Délinquant tous réduit à l’obeissance par la présence de vers dans leurs organisme, Vorace et ses horribles quills constituent une menance quasi inarretable.

La bataille prend une dimension confuse lorsque l’arrivée en secours des ex hérauts de Galactus (Firelod, Stardust, Red shit) alliés des Krees est contre balancée par de nouveaux renforts pour Vorace et les siens, les Centurions, troupe d’élite d’Annihilus dotée elle aussi de super pouvoirs.

Les Krees sont alors complètement submergés par l’arrivée de toutes les troupes insectoide d’Annihilus et sont évacués par un couloir temporel crée par Stardust.

Seul Drax reste sur place pour affronter les hordes d’Annihilus, prendre un vaisseau spatial et se diriger vers Uruma Minor ou se situe son ennemi héréditaire Thanos qui de son coté est parvenu à détourner à l’aide de sa fabuleuse machine l’énergie cosmique absorbée par Galactus pour nourrir les rêves de destruction de l’univers d’ Annihilus.

Lorsque les véritables projets d’Annihilus sont révélés à Thanos pour le pouvoir télépathique de Dragon-lune, celui-ci envisage de faire machine arrière et de libérer Galactus.

Mais Drax est en route pour accomplir son destin, se montrant vite comme une invincible force physique de la nature semant la mort de quiconque entrave son chemin comme la seconde reine Eradica.

Le Destructeur élimine Thanos avant qu’il ne libère Galactus, libère le Surfer d’argent seul capable de délivrer son maitre.

La mort de Thanos et la libération de Galactus sonne l’inexorable reflux des plans d’Annihilus mais Ronan, le Super-skrull et Nova partis en guerre contre les dirigeants de Fiyero découvrent sur la planète Hala que ceux-ci sont à la solde de Vorace présent sur place.

Après l’élimination des dernier Krees corrompus, la lutte est d’une intensité inouie entre Vorace, et Ronan aidé de Kl’rt et Praxagora .

Ce combat se solde par un magnifique coup d’éclat de Ronan qui brise son marteau cosmique pour briser le visage de Vorace.

Cet acte incroyable suffit à faire élire Ronan nouvel empereur Kree à la place de l’Intelligence supreme, finalement débranchée car agonisante.

Dés lors, le Surfer et Galactus déchainés écrasent les troupes d’Annihilus, avant que la tache de tuer le monarque de la zone négative en combat singulier ne revienne à Nova.

Après un combat acharné ou Phyla Marvell se montre determinante en subtilisant les bracelets quantiques augumentant le pouvoir de leur ennemi, Nova tue sous les yeux de Thanos compagnon de la mort, le tyran en lui arrachant l’épine dorsale.

La guerre se solde ensuite par un accord de partage de la galaxie entre Vorace et ses ceinturions, seuls rescapés de la vague d’Annihilation et Ronan soutenu par les hérauts.

Mais comme tout bon ennemi récurrent, l’abominable Annihilus semble renaitre finalement du ventre d’une de ses reines.

Sous la férule de nombreux artistes, la dernière partie du récit présente un épilogue de luxe mettant en scéne individuellement chaque ancien héraut de Galactus.

On suit ainsi Terrax très humilié d’avoir été réduit en esclavage par les vers d’Annihilus, qui prend une revanche sanglante sur ses bourreaux et qui aidé du Skrull Paibok, défait un puissant parasite de l’espace appelé Randau regnant en tyran sur une population dont il draine l’énergie.

Après avoir ni plus ni moins que coupé la planète en deux de sa hache cosmique,Terrax plus fier et indomptable que jamais reprend sa course solitaire dans l’espace.

On officie dans un registre un tantinet plus pacifique avec les superbes aventures de Stardust, créature incoporelle formée de particules d’énergie pure qui par désir de servir à nouveau son maitre Galactus, accepte de lui livrer en pature les quatre derniers survivants de sa race.

Firelord le héraut aux flammes cosmiques se montre plus brutal en traquant et éliminant les centurions de Vorace érigés en souverain, quitte à violer les traités de paix.

Mais sans surprise, l’aventure la plus extraordinnaire donne l’occasion au Surfer d’argent de venger son maitre Galactus en tuant à lui seul les redoutables anciens dieux appelés Egide et Ténébreux qui voulaient regner à nouveau sur l’univers.

Pour réussir cet exploit inconcevable, le Surfer manipule la cascade des energie qui a donné naissance aux dieux originels pour les absorber dans le néant originel.

En conclusion, « Annihilation, tome 2,  les hérauts de Galactus » arrive sans aucune difficulté au niveau du premier volume déjà si excitant et peut parfois prétendre le dépasser.

L’action est toujours aussi passionnante avec ce jeu complexe prenant place dans un space opera grandiose ou se déchainent des forces fantastiques dépassant l’entendement humain.

Deux des races extra-terrestres les plus emblématiques de Marvel sont mises à l’honneur, les ennemis irréductibles les hideux polymorphes Skrulls et les belliqueux humanoïdes Krees avec à chaque fois le schéma du rebelle à contre courant (Kl’rt et Ronan) finissant par renverser par son anticonformisme, son entetement et sa puissance une situaiton quasi desesperée.

On peut y avoir l’illustration d’un point de vue des comics que des situations exceptionnelles comme la guerre permettent à des êtres exceptionnels comme Charles de Gaulle, Abraham Lincoln, César ou Napoléon de prendre le pas sur les politiciens et les bureaucrates.

D’un point de vue plus pragmatique, Annihilus apparait comme un ennemi à la capacité de nuisance surgonflée puisque à présent capable de tenir tete à Thanos et de menacer l’univers entier.

Si Nova parait ic légèrement en retrait, l’anti-héros Drax (futur star de film ?) prend alors tout son envol en devenant le meurtrier le plus célèbre de l’univers.

Mais le plus passionnant restent pour moi, les personnages des hérauts de Galactus, dotés de pouvoirs exceptionnels, de personnalités différentes qui leur permettent de jouer des roles bien distincts auprés de leur maitre omnipotent.

La seule petite critique que je pourrais formuler pourrait etre vis-à-vis du style des dessinateurs (Titus, Di Vito) pour moi perfectible vis-à-vis de l’excellence du scénario notamment leur des dessins des insectes d’Annihilus, représentés souvent de manière assez grossière.

Cela ne suffit pourtant pas à amoindrir notre plaisir qui fait de ce génial crossover la plus palpitante des histoires Marvel de ses dix dernières années.

A relire pour le plaisir, l’affrontement muet du Surfer face aux Anciens Dieux dans un immense embrasement d’énergie cosmique … ou les superbes évolutions de Stardust face ses frères composés d’energie pure.

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 16:28

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Quittons à présent les héros les plus connus de Marvel pour nous plonger vers ceux plus confidentiel des Wild.C.A.T.S. crées dans les années 90 par Jim Lee et Brando Choi chez Image comics écurie indépendante sensé concurrencer les omnipotents Marvel et DC.

En 1997, le gourou britannique Alan Moore, lui aussi en froid avec les deux grands éditeurs de l’époque, rejoint Image comics et travaillera avec le dessinateur Travis Charest pour sortir « Wild.C.A.T.S, tome1, le monde des origines » réédité ensuite chez DC en 2007 après le rachat d’Image !

La version de Alan Moore propose une révision des origines de ce groupe de super héros en jouant sur deux histoires parallèles, une racontant le périple spatial des premiers Wild.C.A.T.S revenus à leur planète d’origine après des milliers d’années de présence sur terre, l’autre plus classique racontant la mise sur pied par Majestic d’une deuxième équipe de Wildcats avec des personnages plus frais.

Membre de la première mouture des Wild.C.A.T.S, Majestic personnage meurtri hanté par le passé recrute avec une femme nommée Savant, un ex agent gouvernemental expert en arme à feu nommé Alerte rouge, un mystérieux homme à l’intelligence génétiquement amélioré nommé Tao et une jeune tueuse cyborg à l’allure de punk gothique nommée Ladytron Maxine Manchester.

Ensemble ils combattent le crime constitués de mafieux, dealers et super criminels.

Du coté des Wildcats originels, le vieux Emp dirige l’expédition les conduisant sur Khéra la planète de leurs ancêtres ou éclata jadis une guerre entre Kherubim et Daemonites.

Arrivés sur une planète hyper évoluée et prospère, les Wildcats sont surpris de l’accueil qui leur ai réservé et retrouvent chacun leurs communautés d’origine.

Zélote rejoint les Coda, communauté de femmes expertes en combat de sabre, qui l’accueillent comme une reine.

Il en va de même pour Emp considéré comme un prince de sang, tandis que les autres membres de l’équipe tentent de trouver leurs marques.

Hadrian s’entrainent avec ses frères Spartan, androïdes de combats hyper sophistiquées, le colosse Maul ( Jeremy Stone)  est troublé par ses semblables des géants titanothrope capables comme lui d’augmenter ou de diminuer leur taille à volonté, Reno côtoie une guilde de sorciers qui lui apprend à développer ses pouvoirs consistant à changer ses avant bras en substance spongieuse.

Seule Void (Adrianna Tereshkova) étrange femme cyborg aux capacités de téléportation ne rentre dans aucune communauté.

La moins bien lotie de tous est  Voodoo (Pris), reléguée parmi les Daemonites en raison de ses origines monstrueuses.

Void la retrouve néanmoins et apprend que les Daemonites ont été réduit à l’état de citoyens de seconde zone après leur défaite.

Plus grave, d’autres peuples comme les titanothropes, semblent eux aussi être exploités dans des ghettos ce qui laisse à penser que le système de Khéra est profondément inégalitaire et raciste.

Sur Terre, les nouveaux Wildcats décident de s’attaquer à des super criminels et tuent le cyborg HARM lors d’une opération ratée et capturent lors de son enterrement ses associés Slag, Attica et Deahtrap ce qui provoque une montée de tension avec le groupe concurrent de Stormwatch.

Cette tension ne fera que croitre après un accrochage sérieux avec Hellstrike membre de Stormwatch doté de pouvoirs de projection d’énergie verte sévèrement bloqué par les Wildcats.

Les Wildcats sur Khéra découvrent par leur ami androïde Hadrian, que Emp avec l’appui de Zélote a embrassé une carrière politique sans savoir que pour obtenir le pouvoir, ses allies feront exploser une bombe contenue dans l’épée intelligente de Zélote elle-même complètement réfractaire aux arguments de ses coéquipiers et entamant même un combat d‘une rare violence avec son ex amie Pris venue la raisonner.

Alors que les super criminels de la Terre décident eux aussi d’entrer en guerre contre les Wildcats, les Wildcats de Khéra empêchent in extremis l’attentat lors des discours de Empe et Zélote.

Mais Glingo l’amie titanothrope de Stone se sacrifie pour absorber l’explosion mortelle.

Cet acte de bravoure est un électro choc pour Emp et Zélote qui décident de renoncer à leurs ambitions électorales pour rejoindre leurs amis.

En conclusion, « Wild.C.A.T.S, tome 1,  le monde des origines » est assez difficile a appréhender lorsqu’on ne sait rien des personnages en présence comme c’était mon cas au début de sa lecture.

L’histoire assez complexe et travaillée, joue habilement sur deux tableaux, celui de la SF pure et dure et l’autre plus classique de combats entre super héros.

Les personnages ne m’ont pas emballé plus que cela, aucun d’entre eux n’étant réellement original ou impressionnant.

Même Maxine Manchester, sensée être l’élément le plus rock n’ roll de la bande a comme un air de déjà vu, la palme revenant à l’horripilant Tao en permanence présenté comme plus malin que tout le monde.

En résumé donc, un bon scénario avec en toile deux fonds deux problématique, un retour aux origines qui fait perdre la tête aux anciens, et la construction d’une nouvelle équipe assez bancale, des dessins souvent époustouflants de Travis Charest avec des couleurs sublimes mettant en valeur des personnages aux silhouettes dynamiques gracieuses et élancées mais au final un manque d’originalité dans le choix des personnage qui fait qu’on ne peut pas ressortir conquis par l’exercice.

A réserver donc aux curieux désireux de sortir un peu des histoires un peu rabâchées des Batman, Daredvil et autres Wolverine.

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 19:45

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Bonne idée a priori de la part de DC comics de publier en 2005 « L’univers des super héros DC par Alan Moore » tant le génial scénariste britannique est responsable de classiques comme « Watchmen », « V pour Vendetta » ou « Swamp Thing ».

Dans les faits, l’ouvrage contient un patchwork de quelques épisodes forts des années 80 scénarisés par le gourou du monde des super héros.

A tout seigneur, tout honneur le premier d’entre eux est consacré à Superman avec Curt Swan au dessin.

Dans cette histoire aux forts relents de fin du monde, Lois Lane remariée avec un homme ordinaire raconte à un journaliste la fin de son ex chéri super héros obligé de combattre en Antarctique une fusion de ses deux plus terribles ennemis le robot Brainiac et le génie du mal Lex Luthor.

Brainiac ayant colonisé le corps de Luthor manipule le ridicule Kryptonite-man pour tenter de tuer son adversaire de toujours.

Mais Superman reçoit l’aide de ses amis (Batman, Wonder woman, Captain Marvel ) ou le chien Krypto qui se sacrifie pour tuer Kryptonite-man.

Brainiac et Luthor définitivement éliminés, Superman s’aperçoit que son réel ennemi est le sorcier Mxyzptlk mais disparait après l’avoir vaincu.

Sous la plumme de Dave Gibbons, Moore décrit une aventure très intéressante ou un conquérant de l’espace appelé Mogul paralyse Superman en utilisant une plante parasite plongeant ses victimes dans un état de rêve permanent.

Secouru par un trio de choc composé de Batman-Robin et Wonder woman qui n‘hésitent pas à affronter un ennemi à la force colossale, Superman parvient à se libérer de l’emprise de la plante et engage un combat de titan face à Mogul.

C’est finalement Robin qui trouve la clé en usant des gants manipulateurs de Mogul pour retourner la plante contre lui.

Plongé à son tour dans des rêves de conquêtes sans fin, le conquérant de l’espace tombe à son tour en catalepsie.

Avec Rick Veitch, Moore provoque la rencontre entre Superman et son héros fétiche Swamp Thing seul capable de l’aider par sa connexion avec le monde végétal à combattre l’infection mortelle que provoque en lui l’arrivée d’un champignon de l’espace.

Malgré un coté Franck Miller sur les dessins de Klaus Janson, le petit épisode consacré à Green Arrow luttant contre un criminel archer d‘élite comme lui, ne dépasse pas le cadre de l’anecdotique.

Renouant sa collaboration avec Gibbons puis Kevin O‘neill, Moore s’attaque ensuite à l’histoire des Green lantern, en envoyant Abin Sabur, le prédécesseur de Hal Jordan qui dut pour sauver un enfant dont le vaisseau spatial, aller sur la planète d’Ysmault ou étaient détenues en captivité des créatures maléfiques capable de prédire l’avenir et notamment la mort de Sabur et la fin du corps des Green lantern.

Très à l’aise dans cette atmosphère fantastique et surnaturelle, Moore offre avec Bill Willimgham un petit dessert avec l’échec du recrutement d’un gardien aveugle avec qui il est impossible de communiquer.

Le dernier épisode consacré à Batman avec George Freeman aux crayons, met à l’honneur son ennemi Gueule d’argile, criminel défiguré vivant dans l’obsession de son ex femme morte qu’il croit reconnaitre dans les mannequins en celluloïds d’un magasin de vêtements.

En conclusion, « L’univers des super héros DC par Alan Moore » est d’un niveau global assez faibles.

Mis à part le choc avec Mogul, les aventures de Superman sont peu intéressantes, la première flirtant à mon sens parfois avec le ridicule avec ses personnages aux noms ridicules (Kryptonite-man, Mxyzptlk).

Pas à grand-chose à dire sur les pales exploits de Green Arrow, de toute façon comme pour Œil de faucon, je suis assez rétif au concept du super héros archer.

Que reste il alors ? Des dessins irréprochables de pratiquement tous les artistes véritablement surdoués, l’univers presque Lovecraftien des aventures des Green lantern aux prises avec des créatures monstrueuses et le dernier volet impressionnant consacré à un ennemi particulièrement atteint psychologiquement de Batman.

Ceci suffit tout juste à arracher une mention correcte à cet ouvrage assez hétérogène et dispensable.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 21:49

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A l’affiche en ce bel été indien 2011, « Crazy stupid love » comédie américaine de John Requa et Glen Ficarra

Cadre américain moyen, marié et père de deux enfants Robbie (Jonah Bobo) et Molly (Joey King) , Cal Weaver (Steve Carell) voit sa vie basculer lorsque sa femme Emily (Julianne Moore) lui annonce un soir qu’elle souhaite divorcer après trente années de mariage.

Cal voit alors à plus de quarante ans toute sa vie en apparence parfaite basculer d’autant plus qu’Emily première femme qu’il avait rencontré au lycée à 17 ans, lui a avoué qu’elle le trompait avec un collègue de travail David Lindhagen (Kevin Bacon).

Déprimé, il vit mal sa vie de célibataire forcé et traine son mal être dans les bars de nuit ou il rencontre Jacob (Ryan Gosling) archétype du bellâtre bourré aux as qui séduit chaque soir plusieurs femmes avec une facilité déconcertante et une grande dose de cynisme.

Jacob prend Cal en pitié et devient son coach, changeant sa garde robe et lui donnant des conseils pour avoir l’air sur de lui et séduire les femmes.

Après quelques échecs, Cal parvient à coucher avec Kate (Marisa Tomei) un professeur elle aussi mal dans sa peau et prend peu à peu confiance en lui.

Mais au fond de lui il aime toujours Emily et pense à la reconquérir.

Dans le même temps, d’autres personnes souffrent : Hannah (Emma Stone) désire épouser un jeune avocat qui fait trainer les choses, Robbie est frustré que sa baby sitter Jessica (Analeigh Tipton) ne partage pas ses sentiments et ne le prenne pas au sérieux du haut de ses treize ans.

La jeune fille en pince en secret de son coté pour Cal, le propre père de Robbie (!).

Tout se mêle, s’emmêle, pour notre plus grand plaisir, Jacob tombe subitement amoureux d‘Hannah, les parents de Jessica découvrent des photos porno de leur fille mineure destinée à Cal et les deux ex époux cherchent à se rabibocher malgré les effort de l’amant qui joue crânement sa chance auprès d’Emily.

En conclusion, « Crazy, stupid, love » est une comédie plutôt réussie avec des passages très drôles (la bagarre dans le jardin, les techniques de drague de Gosling) mais également émouvants (la première nuit entre Jacob et Hannah, la souffrance de Robbie).

La morale consistant à ne pas laisser tomber une personne si on l’aime vraiment peut sembler assez niaise au vue des souffrances atroces qu’on peut parfois endurer en s’obstinant mais la qualité des acteurs rend l’interprétation toujours agréable.

Avec son physique de cadre moyen gentiment looser mais attachant, Steve Carell est pour moi la star du film avec des adolescents Analeigh Tipton et Jonah Bobo également étonnants.

On ne criera certes pas au génie ou au film de l’année, mais on appréciera de passer un bon moment bien distrayant.

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 19:32

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« V pour vendetta » est encore une fois un grand classique d’Alan Moore.

Cette bande dessinée publiée de 1989 à 1990 chez DC comics a été illustrée par David Lloyd et a généré une adaptation cinématographique en 2006 réalisé par les Matrix men, les frères Wachowski.

L’histoire prend place dans un présent alternatif situé à la fin des années 90, ou seule la Grande Bretagne a été épargnée d’une gigantesque catastrophe nucléaire.

Bien qu’ayant survécu à l’apocalypse, le gouvernement britannique s’est mu en épouvantable dictature ou divers appareils d’états nommés selon des parties ou fonctions du corps œuvre en silence pour contrôler les populations en utilisant les canaux médiatiques.

Pour faire régner son autorité, le chef suprême de la Tête,  Adam Susan dit le Commandeur s’appuie sur ses collaborateurs Edward Finch et Derek Almond.

Fasciste solitaire et impitoyable, Susan scrute sans interruption ses moniteurs de télévision et voue une adoration à une divinité qu’il appelle Destin.

Dans ce monde austère rappelant le « 1984 » de George Orwell, un mystérieux homme masqué surnommé V, commet des attentats retentissant, n’hésitant pas à assassiner des responsables politiques ou à faire exploser des symboles du pouvoir.

V sauve une prostituée de seize ans, Evey Hammond d’une rafle et la prend sous son aile dans sa cachette secrète.

Avec sa vie abrutissante, chaotique et le meurtre de son père par la police secrète, Evey représente le pur résultat de ce régime fasciste.

Puis V l’enlève la voix du régime, Lewis Prothero qui a participé à des atroces expériences scientifiques sur des cobayes humains à Larkhill.

Avant de le laisser pour fou, V lui révèle qu’il a lui-même été un des ses cobayes et qu’il cherche à se venger.

V devient donc la cible à abattre pour le gouvernement qui a bien du mal à comprendre ses intentions réelles.

Il est vrai que le personnage, très théâtral, ne parle souvent que par énigme en déclamant des vers de Shakespeare.

L’impitoyable vendetta se poursuit avec l’assassinant de l’archevêque et de la médecin de Larkhill puis de Almond.

Le sagace Finch parvient à retrouver la trace de V et à déterminer son rapport avec Larkhill mais il ne peut l’empêcher de prendre le contrôle des média pour diffuser des messages incitant le peuple à se révolter.
Après avoir une fois échappé aux forces de police, V met Evey à l’épreuve dans un horrible simulacre de séquestration et de torture afin de s’assurer de sa détermination à épouser son idéologie anarchiste.

Puis il met à exécution un plan d’attentats de grande ampleur qui paralyse le pays et déclenche des émeutes populaires.

Après avoir ingéré des psychotropes pour comprendre son mode de pensée, Finch parvient à le débusquer sa cachette secrète sous le métro et mortellement le blesser.

Mais les germes de la révolte qu’a planté V lui survivent, la veuve d’Almond assassine le Commandeur et Evey prend elle-même le relais de la mission terroriste.

En conclusion, « V pour vendetta » est une œuvre étrange et sinistre qui met mal à l’aise du début à la fin.

On comprend bien entendu la parabole anarcho-révolutionnaire de Moore contre les régimes fascistes mais l’atmosphère glaciale des dessins de Lloyds rend la lecture pénible.

On ne peut pas parler à proprement parler de comic-books, car V n’est pas réellement un pur super héros et ce personnage de Che Guevara cultivé mais très perturbé psychologiquement inquiète et déroute plus qu’il ne rassure.

Je n’ai donc pas été très enthousiasmé par ce récit peignant un tableau trop sombre, déprimant et violent de la nature humaine.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 11:46

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Comme beaucoup l’ont découvert avec le film de Zack Snyder, « Watchmen » était au départ une bande dessinée écrite en 1986 par Alan Moore et dessinée par Dave Gibbons pour DC Comics.

La découverte pour moi au début des années 2000 du comic par l'intermédiaire d'un ami que je ne vois plus aujourd'hui,  fait référence à une certaine période de ma vie et véhicule aussi parfois son parfum de nostalgie.

Le graphic novel est à vrai dire assez impressionnant, relatant aux Etats Unis dans un univers angoissant de guerre froide des années 80, l’enquête de Rorschach (Walter Kovacs), un super héros masqué pour trouver pourquoi un de ses anciens coéquipiers appelé le Comédien (Eddie Blake) a été un soir défénestré.

Avec sa personnalité psychotique un brin fasciste qui lui fait voir des décadents et des pervers partout, Rorschach est un anti héros parfait qui consigne toutes ses impressions personnelles dans un journal intime.

A travers l’enquête de Rorschach, Moore décrit une ex équipe super héros des années 60 appelée les Watchmen.

Devenus aujourd’hui des quadragénaires usés et rangés, les Watchmen vivent retirés dans un semi anonymat à l’exception du Docteur Manhattan (Jon Osterman) ex physicien devenu à la suite d’une irradiation nucléaire une sorte de dieu omnipotent et omniscient.

Récupéré par l’armée américaine, Manhattan est ainsi devenu l’arme numéro un de Etats Unis et a quasiment à lui seul fait basculer la guerre du Viet Nam du coté Yankee.

Pourtant  de part son statut surnaturel, l’homme se désintéresse de plus en plus de l’humanité et en particulier de son amie Laurie Juspeczyk alias le Spectre Soyeux qu’il délaisse.

L’autre personnalité encore en vue des ex Watchmen est Ozymandias (Adrian Veidt), play boy milliardaire à l’intelligence stupéfiante reconverti en richissme homme d’affaires qu’il gère depuis sa demeure en Antarctique.

Rorschach remonte aussi jusqu’au Hibou (Dan Dreiberg) quadra bedonnant dont les principaux pouvoirs reposaient sur un arsenal de gadgets technologiques et sur un petit aéronef volant.

Les agressions contre les Watchmen se succèdent, Ozymandias échappe à un assassinant et Manhattan accusé par la presse de donner le cancer aux gens qu’il fréquente trop étroitement, décide de s’exiler sur Mars.

Privés de leur arme absolue, les Etats Unis deviennent du coup vulnérables.

Tout un compte à rebours mortel s’installe alors en attendant le déclenchement de la guerre nucléaire contre l’URSS.

Le lecteur évolue ainsi dans cet univers urbain et oppressant ou plane une fort sentiment de nostalgie.

Au fil du récit il pénètre de plus en plus dans la personnalité des héros, découvrant que Blake était un homme brutal ayant commis des atrocités au Viet Nam et violé la mère de Laurie, le premier Spectre Soyeux.

La personnalité la plus intéressante reste celle de Rorschach, ex enfant martyr devenu à son tour justicier aux méthodes expéditives.

Son analyse psychiatrique couplée à son incarcération avec tous les détenus désireux de le torturer et de l’assassiner est pour moi l’un des sommets "harcore"du roman.

Mais sa persévérance paye et il parvient avec l'aide du Hibou a remonter jusqu’à la base d’Ozymandias située en Antarctique.

Le milliardaire se révèle à l’origine du complot les visant dans le but de créer un nouvel ordre mondial pacifié après un meurtre de masse perpétré à New York.

Mais l’appel d’énergie provoqué par l’attentat attire sur terre le Docteur Manhattan qui prend conscience qu’il a été lui aussi manipulé, ses capacités de prévisions ayant été brouillées par un dispositif de tachyons crée par Veidt.

Il rejoint ses amis chez Ozymandias mais arrive lui aussi trop tard et demeure de toute façon indifférent au sort de l’humanité.

Ozymandias réussit dans l’application de son utopie, l’affrontement Est-Ouest cesse, Rorschach est éliminé et aucun témoin ne subsiste.

L’histoire se termine tout de même astucieusement par la récupération du journal de Rorschach par un journaliste ce qui laisse la porte ouverte à une divulgation ultérieure du plan de Ozymandias.

En conclusion, « Watchmen » est un comic vraiment atypique qui brille par son originalité.

L’histoire est complexe, de grande ampleur mais surtout d’une très grande noirceur.

Moore montre des héros ordinaires, vieillissants, fragiles aux vies personnelles souvent dévastées.

Ce parfum de spleen nostalgique est assurément la caractéristique majeure de l’œuvre.

En ce sens on peut parler de bande dessinée adulte car d’une profondeur inhabituelle.

Au chapitre des critiques, l’ambiance politique et anxiogène de la guerre froide peut paraître aujourd’hui dépassée.

J’ai également déploré (comme dans le film) un manque patent de rythme et d’action, puis des personnages souvent sans grand relief comme le Hibou ou le Spectre Soyeux.

Bien entendu les personnages borderlines comme Rorschach ou le Comédien sont les plus attractifs mais celui du Docteur Manhattan, véritable conscience vivante en phase avec les rouages les plus fins de l’univers, élève les débats vers des hauteurs philosophico-scientifiques.

Un mot sur la forme, également remarquable avec l’insertion de parties écrites, comme des extraits de biographies, d’interviews ou de coupures de presses apportant un subit complément d’information à l’histoire.

Le style graphique de Gibbons est lui d’un clacissime sobre et sans esbrouffe.

Si on tient compte de toute la richesse de cette œuvre monumentale, « Watchmen » peut assurément est considéré comme certes un chef d’œuvre mais un chef d’œuvre complètement marginal dans le monde des super héros.

Pa peu

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