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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 15:10

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Sorti en 1999, « Arlington road » est un thriller de Mark Pellington.

L’histoire met en scène Michael Faraday (Jeff Bridges) un professeur d’histoire enseignant  à Washington.

Très secoué par la mort de sa femme, agent du FBI tuée dans une opération d’arrestation de terroristes présumés qu’il estime être une totale bavure, Faraday est obsédé par le terrorisme des milices américaines et consacre une large partie de ses cours à ce sujet délicat.

Après avoir sauvé la vie du fils de ses voisins les Lang, grièvement blessé au bras alors qu’il manipulait des feux d’artifices,  Michael se rapproche de Oliver (Tim Robbins) ingénieur en génie civil et de sa femme Cheryl (Joan Cusack).

Il les fréquente dans des soirées entre banlieusards aisés ou leurs enfants respectifs se mélangent et leur présente Brooke (Hope Davis) une de ses ex étudiantes devenue sa petite amie.

Pourtant, Michael va assez rapidement se douter de mensonges concernant le couple Lang, et son naturel paranoïaque va le pousser à effectuer quelques vérifications qui vont lui permettre de comprendre que Oliver Lang est le nom d’emprunt d’un homme du Texas ayant été accusé pour avoir fait exploser à 16 ans une bombe artisanale.

Troublé par ces révélations, Michael va se heurter au scepticisme de Brooke et de son ami Whit Carvett (Robert Gossett), collègue de sa femme au FBI qui le soutient activement depuis la mort de celle-ci.

L’attitude ambigüe des Lang et surtout d’Oliver laisse planer pourtant une sourde menace avant que les voisin ne se lancent dans une explication franche ou Oliver révèle à Michael avoir commis une erreur à 16 ans lorsque son père fermier s’était suicidé après avoir été ruiné par une décision de l’état du Texas d’assécher le cours d’eau qui passait sur sa ferme.

Michael accepte en apparence les confessions d’Oliver et laisse son fils Grant (Spencer Treat Clark) partir camper et pécher avec celui de Lang.

Mais une rencontre fortuite dans le centre commercial de la ville va éveiller les soupçons de Brooke qui va suivre Lang et le voir remettre des boites à de mystérieux complices travaillant dans une entreprise de livraison.

Inquiète, Brooke laisse un message angoissé à Michael mais tombe cette fois sur Cheryl et décède brutalement d’un accident de la route.

Dévasté par la nouvelle, Michael sombre et réalise par Carvett que sa ligne téléphonique a été piratée.

Il demande donc à son ami d’effectuer toutes les recherches possibles sur Lang qu’il soupçonne de faire partie d’un réseau terroriste préparant un attentat dans un centre commercial de Washington.

Le suspens monte d’un cran, lorsque Michael comprend que son fils est probablement en danger dans son camping, à la merci d’un chef scout poseur de bombes et proche de Lang.

Son intuition se révèle juste et il découvre que Grant est détenu par le réseau Lang afin d’exercer un chantage pour se tenir tranquille et laisser l’attentat se dérouler correctement.

Pris à la gorge et se sachant surveiller, Michael se rétracte face aux informations livrées par Whit, puis change brutalement d’avis en tentant de retrouver lui-même son fils aperçu dans une camionnette.

Après une explication musclée avec Oliver, Michael parvient à prendre le dessus physiquement sur son agresseur et fonce à toute allure vers le siège du FBI qui sera selon lui la victime de l’attentat.

Paniqué et stressé, il force les accès de sécurité avec Whit en couverture pour le préserver des gardes et se rue dans le parking du bâtiment à la recherche d’une bombe dans le coffre d’une camionnette.

Malheureusement la camionnette est vide mais Michael comprend que la bombe se situe en réalité dans le coffre de sa propre voiture.

Lorsqu’il se précipite sur celle-ci, il est trop tard et le bâtiment entier explose.

Comble de l’ironie, il devient le principal suspect posthume en raison de son obsessions sur la mort de sa femme, sur le terrorisme et sur ses critiques portant sur le FBI.

En conclusion, « Arlington road » est un pur thriller 100% américain misant tout sur la paranoïa et sur la dangerosité de réseaux terroristes d’extrême droite américains, capable de frapper le pays de l’intérieur.

Cette menace, particulièrement prégnante depuis l’attentat d’Oklahoma City en 1996, a été depuis considérablement minimisée après la démesure des attentats islamistes du 11 Septembre 2001, ce qui fait perdre au film de Pellington une partie de sa force.

Star du film, Jeff Bridges est assez pathétique dans son rôle de mari paumé dont les obsessions mettent rapidement aussi mal à l’aise que le jeu volontairement énigmatique et inquiétant de son partenaire Tim Robbins.

« Arlington road » est donc un film difficile, douloureux, plutôt pénible à regarder, et culmine dans ses scènes finales, assez haletantes.

Idéal pour une deuxième partie de soirée sur TF1 ou M6, mais sans plus.

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 19:32

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« V pour vendetta » est encore une fois un grand classique d’Alan Moore.

Cette bande dessinée publiée de 1989 à 1990 chez DC comics a été illustrée par David Lloyd et a généré une adaptation cinématographique en 2006 réalisé par les Matrix men, les frères Wachowski.

L’histoire prend place dans un présent alternatif situé à la fin des années 90, ou seule la Grande Bretagne a été épargnée d’une gigantesque catastrophe nucléaire.

Bien qu’ayant survécu à l’apocalypse, le gouvernement britannique s’est mu en épouvantable dictature ou divers appareils d’états nommés selon des parties ou fonctions du corps œuvre en silence pour contrôler les populations en utilisant les canaux médiatiques.

Pour faire régner son autorité, le chef suprême de la Tête,  Adam Susan dit le Commandeur s’appuie sur ses collaborateurs Edward Finch et Derek Almond.

Fasciste solitaire et impitoyable, Susan scrute sans interruption ses moniteurs de télévision et voue une adoration à une divinité qu’il appelle Destin.

Dans ce monde austère rappelant le « 1984 » de George Orwell, un mystérieux homme masqué surnommé V, commet des attentats retentissant, n’hésitant pas à assassiner des responsables politiques ou à faire exploser des symboles du pouvoir.

V sauve une prostituée de seize ans, Evey Hammond d’une rafle et la prend sous son aile dans sa cachette secrète.

Avec sa vie abrutissante, chaotique et le meurtre de son père par la police secrète, Evey représente le pur résultat de ce régime fasciste.

Puis V l’enlève la voix du régime, Lewis Prothero qui a participé à des atroces expériences scientifiques sur des cobayes humains à Larkhill.

Avant de le laisser pour fou, V lui révèle qu’il a lui-même été un des ses cobayes et qu’il cherche à se venger.

V devient donc la cible à abattre pour le gouvernement qui a bien du mal à comprendre ses intentions réelles.

Il est vrai que le personnage, très théâtral, ne parle souvent que par énigme en déclamant des vers de Shakespeare.

L’impitoyable vendetta se poursuit avec l’assassinant de l’archevêque et de la médecin de Larkhill puis de Almond.

Le sagace Finch parvient à retrouver la trace de V et à déterminer son rapport avec Larkhill mais il ne peut l’empêcher de prendre le contrôle des média pour diffuser des messages incitant le peuple à se révolter.
Après avoir une fois échappé aux forces de police, V met Evey à l’épreuve dans un horrible simulacre de séquestration et de torture afin de s’assurer de sa détermination à épouser son idéologie anarchiste.

Puis il met à exécution un plan d’attentats de grande ampleur qui paralyse le pays et déclenche des émeutes populaires.

Après avoir ingéré des psychotropes pour comprendre son mode de pensée, Finch parvient à le débusquer sa cachette secrète sous le métro et mortellement le blesser.

Mais les germes de la révolte qu’a planté V lui survivent, la veuve d’Almond assassine le Commandeur et Evey prend elle-même le relais de la mission terroriste.

En conclusion, « V pour vendetta » est une œuvre étrange et sinistre qui met mal à l’aise du début à la fin.

On comprend bien entendu la parabole anarcho-révolutionnaire de Moore contre les régimes fascistes mais l’atmosphère glaciale des dessins de Lloyds rend la lecture pénible.

On ne peut pas parler à proprement parler de comic-books, car V n’est pas réellement un pur super héros et ce personnage de Che Guevara cultivé mais très perturbé psychologiquement inquiète et déroute plus qu’il ne rassure.

Je n’ai donc pas été très enthousiasmé par ce récit peignant un tableau trop sombre, déprimant et violent de la nature humaine.

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