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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 19:32

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« V pour vendetta » est encore une fois un grand classique d’Alan Moore.

Cette bande dessinée publiée de 1989 à 1990 chez DC comics a été illustrée par David Lloyd et a généré une adaptation cinématographique en 2006 réalisé par les Matrix men, les frères Wachowski.

L’histoire prend place dans un présent alternatif situé à la fin des années 90, ou seule la Grande Bretagne a été épargnée d’une gigantesque catastrophe nucléaire.

Bien qu’ayant survécu à l’apocalypse, le gouvernement britannique s’est mu en épouvantable dictature ou divers appareils d’états nommés selon des parties ou fonctions du corps œuvre en silence pour contrôler les populations en utilisant les canaux médiatiques.

Pour faire régner son autorité, le chef suprême de la Tête,  Adam Susan dit le Commandeur s’appuie sur ses collaborateurs Edward Finch et Derek Almond.

Fasciste solitaire et impitoyable, Susan scrute sans interruption ses moniteurs de télévision et voue une adoration à une divinité qu’il appelle Destin.

Dans ce monde austère rappelant le « 1984 » de George Orwell, un mystérieux homme masqué surnommé V, commet des attentats retentissant, n’hésitant pas à assassiner des responsables politiques ou à faire exploser des symboles du pouvoir.

V sauve une prostituée de seize ans, Evey Hammond d’une rafle et la prend sous son aile dans sa cachette secrète.

Avec sa vie abrutissante, chaotique et le meurtre de son père par la police secrète, Evey représente le pur résultat de ce régime fasciste.

Puis V l’enlève la voix du régime, Lewis Prothero qui a participé à des atroces expériences scientifiques sur des cobayes humains à Larkhill.

Avant de le laisser pour fou, V lui révèle qu’il a lui-même été un des ses cobayes et qu’il cherche à se venger.

V devient donc la cible à abattre pour le gouvernement qui a bien du mal à comprendre ses intentions réelles.

Il est vrai que le personnage, très théâtral, ne parle souvent que par énigme en déclamant des vers de Shakespeare.

L’impitoyable vendetta se poursuit avec l’assassinant de l’archevêque et de la médecin de Larkhill puis de Almond.

Le sagace Finch parvient à retrouver la trace de V et à déterminer son rapport avec Larkhill mais il ne peut l’empêcher de prendre le contrôle des média pour diffuser des messages incitant le peuple à se révolter.
Après avoir une fois échappé aux forces de police, V met Evey à l’épreuve dans un horrible simulacre de séquestration et de torture afin de s’assurer de sa détermination à épouser son idéologie anarchiste.

Puis il met à exécution un plan d’attentats de grande ampleur qui paralyse le pays et déclenche des émeutes populaires.

Après avoir ingéré des psychotropes pour comprendre son mode de pensée, Finch parvient à le débusquer sa cachette secrète sous le métro et mortellement le blesser.

Mais les germes de la révolte qu’a planté V lui survivent, la veuve d’Almond assassine le Commandeur et Evey prend elle-même le relais de la mission terroriste.

En conclusion, « V pour vendetta » est une œuvre étrange et sinistre qui met mal à l’aise du début à la fin.

On comprend bien entendu la parabole anarcho-révolutionnaire de Moore contre les régimes fascistes mais l’atmosphère glaciale des dessins de Lloyds rend la lecture pénible.

On ne peut pas parler à proprement parler de comic-books, car V n’est pas réellement un pur super héros et ce personnage de Che Guevara cultivé mais très perturbé psychologiquement inquiète et déroute plus qu’il ne rassure.

Je n’ai donc pas été très enthousiasmé par ce récit peignant un tableau trop sombre, déprimant et violent de la nature humaine.

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