Après le plaisir immense de la lecture du premier volume du crossover cosmique Marvel « Annihilation, tome 1, au commencement », je me devais bien entendu de lire le second volume
intitulé « Annihilation, tome 2, les hérauts de Galactus » sorti en 2006.
Découpé en trois parties mettant à contribution des artistes différents, ce deuxième volume scénarisé par Javier Grillo Marxuach et dessiné par Gregory Titus, commence par mettre en avant le
Super-skrull (Kl‘rt) doté à lui seul des pouvoirs des 4 fantastiques, qui à la suite de la destruction d’un système solaire Skrull par la vague d’Annihilation commandée par Annihilus, décide de
partir en croisade pour mettre hors d’état de nuire l’arme maitresse du seigneur de la zone négative, la moissonneuse des lamentations, énorme structure organique capable de souffler un monde à
elle seule.
Se heurtant à la frilosité et à l’incompétence des politiciens de sa race, Kl‘rt fait preuve de son esprit rebelle et indépendant pour outrepasser ses prérogatives et prendre seul les choses en
main, même si cette action courageuse le met instantanément au banc de sa race.
Kl‘rt prend tout de même avec un lui un jeune mécanicien Skrull appelé R’kin, qui gagne sa confiance en se présentant à lui comme un admirateur.
Pris par le temps, Kl‘rt embarque son jeune allié, fait appel à ses anciens ennemis les 4 Fantastiques pour accéder à la zone négative afin de recruter des alliés avant d’essayer d’arrêter l’arme
d’Annihilus à Zaragz’na ou réside son fils.
La bas Kl‘rt traque Hawal un savant insectoide d’Annihilus, qui a mis au point la moisonneuse des lamentations.
Il se rend sur la planète pénitentiaire d’Igoa ou l’horrible savant fait des expérimentations sur des prisonniers, et enfonce grâce à ses impressionnants pouvoirs combinés tous les obstacles pour
prendre en otage Hawal.
Sur place, Kl‘rt se heurte aux anciens prisonniers d’Igoa qui viennent chercher leur revanche.
Après une lutte féroce, Kl‘rt prouve sa supériorité sur les prisonniers qui acceptent de le suivre dans sa quete.
Le Super-skrull se retrouve donc avec un bataillon d’etres aux pouvoirs surhumains dont les plus éminents représentants sont le colosse capable de se dédoubler Preak et l’androide Praxagora,
capable de générer de fortes décharges de plasama.
Mieux encore, il contraint Hawal à lui créer un virus mortel pour abattre la moisonneuse en lui incorporant une de ses propres prothèses visant à le rendre docile.
Une fois son arme biologique mise au point, Kl‘rt élimine Hawal et accpete de laisser R’kin piloter le vaisseau capable de larguer la bombe.
Mais après une offensive particulièrement musclée, Kl‘rt et ses valeureux soldats sont trahis par R’kin qui a en réalité preté allégance à Annihilus pour des motifs vénals.
Ils tomblent donc logiquement aux mains de l’amiral Salo commandant de la moissonneuse qui prend un malin plaisir à détruire Zaragz’na sous ses yeux.
Mais Kl‘rt use de son pouvoir hypnotique le moins connu pour se libérer et fait un carnage dans le vaisseau amiral.
Après une cruelle vengeance contre le redoutable R’kin en réalité beaucoup plus imposant que sa chétive condition ne le laissait initialement penser, Kl‘rt absorbe la chaleur maximale de
Praxagora pour générer une explosion interne si puissante qu’elle permet de détruire la moisonneuse des lamentations.
Par son sacrifice, Kl’rt est réhabilité et accède donc au statut de héros de l’empire skrull.
La suite du récit scénarisée par Keith Giffen et dessinée par Andrea Di Vito, se situe sur Daedalus, ou les dernière troupes Kree commandée par Nova (Richard Rider) investi des pouvoirs de
l’ordinateur Worldmind et Starlord (Peter Quill) tentent un ultime resistance face aux troupes d’Annihilus.
Bien entendu la présence d’êtres aussi exceptionnels que Ronan, Drax et Gamora, permettent de retenir suffisamment la monstreusue vague d’invasion pour permettre l’évacuation de la planète tandis
que Firelord l’ex héraut flamboyant de Galactus, parvient à capturer Extirpia, la reine d’Annihilus.
Cet haut fait d’arme donne un coup d’arret temporaire à Annihilus dont les rapports sont toujours aussi houleux avec son allié Thanos qui lui a promis le lien entre biologie et pouvoir
cosmique.
Mais la détention d’Extirpia par les Krees, fait oublier les plans de Thanos qui utilise la rancœur de deux anciens dieux cosmiques Ténébreux et Egide à l’égard de Galactus pour le capturer lui
et l’enchainer lui et son Surfer à une prodigieuse machine capable d’analyser l’origine de son pouvoir.
La défaite d’un etre aussi puissant que Galactus constitue un veritable cataclysme cosmique dans l’univers, aussi la manoeuvre de Thanos pour capturer Dragon-lune, la fille télépathe de Drax,
afin d’exercer une pression sur la créature crée pour le tuer apparait en comparaison comme anectodique.
De manière analogue aux Skrulls, les Krees semblent etre corrompus par une société de marchands, la maison Fiyero qui entrave leurs capacités de combattants.
La réaction de Ronan est alors brutale, provoquant l’annéantissement des généraux corrompus.
La récupération inattendue du corps préservé du Super-skrull est entachée par l’arrivée de Vorace, bras droit d’Annihilus doté d’immenses pouvoirs lui permettant de faire jeu quasi égal avec le
Surfer d’argent.
Appuyé par un robot géant (du penseur fou) , l’ex héraut de Galactus Terrax, Paibok skrull particulièrement puissant et l'étrange créature appelée Délinquant tous réduit à l’obeissance par
la présence de vers dans leurs organisme, Vorace et ses horribles quills constituent une menance quasi inarretable.
La bataille prend une dimension confuse lorsque l’arrivée en secours des ex hérauts de Galactus (Firelod, Stardust, Red shit) alliés des Krees est contre balancée par de nouveaux renforts pour
Vorace et les siens, les Centurions, troupe d’élite d’Annihilus dotée elle aussi de super pouvoirs.
Les Krees sont alors complètement submergés par l’arrivée de toutes les troupes insectoide d’Annihilus et sont évacués par un couloir temporel crée par Stardust.
Seul Drax reste sur place pour affronter les hordes d’Annihilus, prendre un vaisseau spatial et se diriger vers Uruma Minor ou se situe son ennemi héréditaire Thanos qui de son coté est parvenu à
détourner à l’aide de sa fabuleuse machine l’énergie cosmique absorbée par Galactus pour nourrir les rêves de destruction de l’univers d’ Annihilus.
Lorsque les véritables projets d’Annihilus sont révélés à Thanos pour le pouvoir télépathique de Dragon-lune, celui-ci envisage de faire machine arrière et de libérer Galactus.
Mais Drax est en route pour accomplir son destin, se montrant vite comme une invincible force physique de la nature semant la mort de quiconque entrave son chemin comme la seconde reine
Eradica.
Le Destructeur élimine Thanos avant qu’il ne libère Galactus, libère le Surfer d’argent seul capable de délivrer son maitre.
La mort de Thanos et la libération de Galactus sonne l’inexorable reflux des plans d’Annihilus mais Ronan, le Super-skrull et Nova partis en guerre contre les dirigeants de Fiyero découvrent sur
la planète Hala que ceux-ci sont à la solde de Vorace présent sur place.
Après l’élimination des dernier Krees corrompus, la lutte est d’une intensité inouie entre Vorace, et Ronan aidé de Kl’rt et Praxagora .
Ce combat se solde par un magnifique coup d’éclat de Ronan qui brise son marteau cosmique pour briser le visage de Vorace.
Cet acte incroyable suffit à faire élire Ronan nouvel empereur Kree à la place de l’Intelligence supreme, finalement débranchée car agonisante.
Dés lors, le Surfer et Galactus déchainés écrasent les troupes d’Annihilus, avant que la tache de tuer le monarque de la zone négative en combat singulier ne revienne à Nova.
Après un combat acharné ou Phyla Marvell se montre determinante en subtilisant les bracelets quantiques augumentant le pouvoir de leur ennemi, Nova tue sous les yeux de Thanos compagnon de la
mort, le tyran en lui arrachant l’épine dorsale.
La guerre se solde ensuite par un accord de partage de la galaxie entre Vorace et ses ceinturions, seuls rescapés de la vague d’Annihilation et Ronan soutenu par les hérauts.
Mais comme tout bon ennemi récurrent, l’abominable Annihilus semble renaitre finalement du ventre d’une de ses reines.
Sous la férule de nombreux artistes, la dernière partie du récit présente un épilogue de luxe mettant en scéne individuellement chaque ancien héraut de Galactus.
On suit ainsi Terrax très humilié d’avoir été réduit en esclavage par les vers d’Annihilus, qui prend une revanche sanglante sur ses bourreaux et qui aidé du Skrull Paibok, défait un puissant
parasite de l’espace appelé Randau regnant en tyran sur une population dont il draine l’énergie.
Après avoir ni plus ni moins que coupé la planète en deux de sa hache cosmique,Terrax plus fier et indomptable que jamais reprend sa course solitaire dans l’espace.
On officie dans un registre un tantinet plus pacifique avec les superbes aventures de Stardust, créature incoporelle formée de particules d’énergie pure qui par désir de servir à nouveau son
maitre Galactus, accepte de lui livrer en pature les quatre derniers survivants de sa race.
Firelord le héraut aux flammes cosmiques se montre plus brutal en traquant et éliminant les centurions de Vorace érigés en souverain, quitte à violer les traités de paix.
Mais sans surprise, l’aventure la plus extraordinnaire donne l’occasion au Surfer d’argent de venger son maitre Galactus en tuant à lui seul les redoutables anciens dieux appelés Egide et
Ténébreux qui voulaient regner à nouveau sur l’univers.
Pour réussir cet exploit inconcevable, le Surfer manipule la cascade des energie qui a donné naissance aux dieux originels pour les absorber dans le néant originel.
En conclusion, « Annihilation, tome 2, les hérauts de Galactus » arrive sans aucune difficulté au niveau du premier volume déjà si excitant et peut parfois prétendre le
dépasser.
L’action est toujours aussi passionnante avec ce jeu complexe prenant place dans un space opera grandiose ou se déchainent des forces fantastiques dépassant l’entendement humain.
Deux des races extra-terrestres les plus emblématiques de Marvel sont mises à l’honneur, les ennemis irréductibles les hideux polymorphes Skrulls et les belliqueux humanoïdes Krees avec à chaque
fois le schéma du rebelle à contre courant (Kl’rt et Ronan) finissant par renverser par son anticonformisme, son entetement et sa puissance une situaiton quasi desesperée.
On peut y avoir l’illustration d’un point de vue des comics que des situations exceptionnelles comme la guerre permettent à des êtres exceptionnels comme Charles de Gaulle, Abraham Lincoln, César
ou Napoléon de prendre le pas sur les politiciens et les bureaucrates.
D’un point de vue plus pragmatique, Annihilus apparait comme un ennemi à la capacité de nuisance surgonflée puisque à présent capable de tenir tete à Thanos et de menacer l’univers entier.
Si Nova parait ic légèrement en retrait, l’anti-héros Drax (futur star de film ?) prend alors tout son envol en devenant le meurtrier le plus célèbre de l’univers.
Mais le plus passionnant restent pour moi, les personnages des hérauts de Galactus, dotés de pouvoirs exceptionnels, de personnalités différentes qui leur permettent de jouer des roles bien
distincts auprés de leur maitre omnipotent.
La seule petite critique que je pourrais formuler pourrait etre vis-à-vis du style des dessinateurs (Titus, Di Vito) pour moi perfectible vis-à-vis de l’excellence du scénario notamment leur des
dessins des insectes d’Annihilus, représentés souvent de manière assez grossière.
Cela ne suffit pourtant pas à amoindrir notre plaisir qui fait de ce génial crossover la plus palpitante des histoires Marvel de ses dix dernières années.
A relire pour le plaisir, l’affrontement muet du Surfer face aux Anciens Dieux dans un immense embrasement d’énergie cosmique … ou les superbes évolutions de Stardust face ses frères composés
d’energie pure.