Il manquait dans le panel des « Special Strange Origines » le n°229 paru en 1989.
Comme l’indique sa spectaculaire couverture ce numéro de Spécial Strange Origines était dédié à un de mes personnage Marvel favoris, Drax le destructeur, anti héros parfait crée par Kronos le
dieu des Eternels dans l’unique but de tuer Thanos, ni plus ni moins que l’ennemi public de l’univers numéro un.
La première aventure nous amène dans un épisode d’Iron man en 1974 écrit par Mike Friedrich et dessiné par Jim Starlin.
On y voit la première apparition du personnage à la musculature moins hypertrophiée que sous la plume de Ron Lim, prisonnier de Thanos dans une station spatiale et tenter de contacter
télépathiquement Iron-man pour le délivrer.
Malheureusement sur Terre, Iron-man ne comprend que tardivement le message et est agressé par deux puissants émissaires de Thanos, les Frères de sang.
Iron-man est également fait prisonnier est ramené sur la station mais plein de ressource parvient à échapper à ses gardiens et à canaliser un puissant rayon dirigé sur son armure par Mentor pour
libérer Drax.
On comprend alors le rôle essentiel de relais voulu par les Eternels.
Mais Iron-man pousse plus loin son support et aide un Drax libéré à vaincre les deux frères.
Le duo se retrouve ensuite face à Thanos mais comprend qu’il ne s’agit que d’un robot ayant piégé la station.
Il parvient à échapper à la destruction et se sépare sur la base d’une amitié étrange mais sincère.
Au début des années 80, Jim Shooter (scénario) et Bob Hall (dessins) reprennent pour étoffer le personnage au graphisme et à la musculature encore plus dessinée.
L’action se déroule sur la planète Ba-Bani sur laquelle les Vengeurs sont intervenus pour officiellement pacifier un conflit avant de comprendre qu’ils ont été manipulé par Dragon-lune, la fille
de Drax, rendu pratiquement omnipotente par son pouvoir télépathique.
Soumis également au pouvoir de sa fille, Drax semble étonnamment amorphe et est secoué par Iron-man qui lui fait prendre conscience de sa manipulation.
C’est donc un Drax une nouvelle fois furieux qui accompagné d’Iron-man, Captain américa et la Guêpe se rend au palais de Dragon-lune dans le but de la renverser.
Mais la chauve qui a sous son emprise directe Thor, le lâche déchainé contre ses coéquipiers.
La puissance du dieu s’avère de trop pour Drax et ses amis, terrassés par un puissant éclair.
Iron-man qui a astucieusement absorbé la plus grande partie de l’éclair est le seul à rester debout et son armure chargée à bloc, parvient à secouer suffisamment Thor pour lui faire revêtir sa
forme humaine et ainsi briser son contrôle mental.
Privée de son garde du corps de luxe, Dragon-lune affronte seule Drax dont la farouche volonté finit par plier face à la violence des attaques psychiques.
Drax s’écroule mais encore une fois la peste la Guêpe prend par surprise la demi déesse épuisée et la neutralise d’un simple direct au menton !
Dragon-lune est alors livrée à Odin pour être jugée pour ses crimes, tandis que Drax mortellement blessé décède dans une scène poignante et reçoit les honneurs posthumes des Vengeurs.
Le numéro s’achève sur un petit bonus de 1975 ou sous l’égide du duo Steve Englehart (scénario) et George Perez (dessins) on voit une jeune « civile » du nom de Patsy Walker devenir la
Chatte au cours d’une expédition des Vengeurs dans un complexe scientifique appartenant à la puissante compagnie criminelle appelée Brand corp.
On découvre donc une jeune femme mal mariée à un militaire frustré engagé par la Brand, profitant d’une rencontre fortuite avec le Fauve en détresse pour oser vivre son fantasme de devenir une
femme super héros, malgré une opposition de principe de Captain américa et de Iron-man, inquiets pour sa sécurité.
En conclusion, « Spécial Strange Origines n°229 » est un excellent numéro permettant de faire la lumière sur un personnage souvent secondaire dans la lutte contre Thanos, mais particulièrement
touchant par son obsession pour son devoir et son sens des responsabilités.
Anti héros brutal et fonceur par excellence, Drax apparait comme un être puissant devant être canalisé par des personnages plus cérébraux (Mentor, Iron-man) pour se révéler efficace.
On préféra l’aventure plus aboutie des années 80 à celle des années 70, avec un duel fratricide face à sa propre fille et sa mort poignante après avoir été converti à un pacifisme qui ne lui sied
guère.
Et même mineure, la renaissance de la Chatte, prise de main de maitre par Englehart et Perez, tient bien la route, même si un choc entre les Vengeurs et l’Escadron suprême à la solde de la Brand,
aurait été un véritable bouquet final !
Encore une fois, ce Spécial Strange Origines se montre à la hauteur de sa réputation !