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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 23:20

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Voici une nouvelle aventure vintage de super héros avec « Vengeurs : la saga de Korvac » publiée en son temps en 1978 chez Marvel.

Au scénario on retrouve l’excellent Jim Shooter sur des dessins de George Pérez, Sal Buscema et Dave Wenzel.

L’histoire est ici patiemment construite et recèle un développement volontairement assez lent afin de tenir le lecteur en haleine.

Les Vengeurs auxquels appartenaient à l’époque le Fauve, la Sorcière rouge et son frère Vif argent, entrent tout d’abord en contact avec les Gardiens de la galaxie groupe de super héros extra terrestres composé de Starhawk maitrisant l‘énergie solaire, Martinex au corps de diamant, du musculeux Charlie-27, Nikki jeune femme aux cheveux de feu, de l’archer Yondu et du plus effacé Vance Astro.

Les deux groupes collaborent à bord de la station orbitale des Gardiens qui leur indiquent être sur les traces de Michael Korvac, un cyborg humain transformé en ordinateur vivant par ses maitres les extra terrestres Badoons dans un futur alternatif.

Déjà défait, la créature ivre de pouvoir cherche selon eux à éliminer Vance Astro afin de régner en maitre dans le futur.

Pourtant les Vengeurs semblent déjà mal en point avec la pression exercée sur eux par la gouvernement américain représenté par l’agent Gyrich et doivent de surcroit faire face à une inquiétante vague d’enlèvements qui les frappent un à un.

Etabli près de New York avec sa femme Carina, Korvac est retrouvé par Starhawk qui est de loin le gardien le plus puissant.

Malgré une lutte farouche, le courageux gardien est tué par un Korvac semblant doté du pouvoir cosmique, puis reconstruit pour servir d’espion.

Les Vengeurs, rejoint par Pourpoint jaune et sa femme la Guêpe, récupère le robot Jocaste crée par leur ennemi Ultron, qui se montre rapidement totalement incontrôlable.

Dotée de systèmes offensifs/défensifs suffisamment performant pour tenir en échec des héros aussi puissants que Wonder man ou la Vision, Jocaste quitte le manoir des Vengeurs.

Iron man décide alors de la laisser partir pour la suivre.

La longue marche de Jocaste mène les Vengeurs jusqu’à Ultron encore plus haineux que jamais à l’égard de son ancien créateur Henry Pym alias Pourpoint jaune.

Comme d’habitude, une lutte terrible s’engage alors entre Ultron et les Vengeurs, avec cette fois un avantage net pour le robot au corps indestructible et aux rafales d’énergie capables de terrasser Thor ou Wonder man.

Il faut alors l’intervention de la décidément sous estimée Sorcière rouge pour neutraliser Ultron de l’intérieur en atteignant son modificateur interne ce qui provoque son auto destruction.

Au final, la part de la conscience humaine de Jocaste se réveille et la fait rejoindre les Vengeurs.

Sous la plume de Buscema, une fraction des Vengeurs soutenue par Miss Marvel affronte la menace Tyrak, sorte d’Attuma bis à la force physique égale à Wonder man.

Il faut attendre l’intervention de l’indispensable Vision pour voir la défaite du belliqueux Atlante, incapable en sa qualité d’homme poisson de supporter le rayon solaire de l’androïde.

Après ce bel interlude, les Vengeurs rejoints par des figures de premier plan comme Hercule ou Captain marvel, s’attaquent à l’origine des enlèvements et remontent la piste jusqu’au Collectionneur, doyen de la galaxie usant d’une technologie sans égale et d’une gemme de contrôle d’énergie cosmique pour assouvir sa soif de collection d’espèces vivantes.

En réalité malgré son arsenal exotique, le Collectionneur reste un vieillard relativement faible pour un doyen et est de manière assez ridicule vaincu par Œil de Faucon.

Mais le lecteur comprend que le Collectionneur n’était qu’un amuse bouche quand il est tué par Korvac qui découvre que Carina était en réalité sa fille chargée de l’espionner.

Tout le monde prend alors conscience de la puissance quasi illimitée de Korvac, qui a détourné une station de Galactus pour s’approprier les pouvoirs d’un dieu du cosmos et prétendre le remodeler à sa fantaisie pour le rendre plus doux à ses habitants.

Mais la découverte dans sa maison de Greenwich, de Korvac par les talents conjugués des Vengeurs et Gardiens de la galaxie, oblitère instantanément ses plans de conquête pacifiques, qui devaient rester secret vis-à-vis des divinités cosmiques alors dominantes.

Korvac comprend que la méthode douce a échoué et entreprend de passer à une guerre.

C’est alors sous la plume de Wenzel que se déroule l’une des plus mémorables batailles cosmiques qui m’est été donné de lire.

Doté d’un pouvoir sans limite, Korvac affronte dans un espace confiné la crème des super héros, tuant l’un après l’autre chacun d’entre eux.

Mais en ce combat désespéré, l’héroïsme vient de Captain america et Wonder man qui profitent d’un instant de relâchement pour l’ébranler, afin de donner la chance aux pouvoirs conjugués de Thor, Iron-man, Vision et Starhawk pour tuer Korvac qui renonçant à son rêve se laisse finalement tuer.

La bataille se prolongera pourtant par la révolte désespérée de sa femme Carina, qui tue les derniers combattants avant de se laisser tuer à son tour par Thor.

Seul survivant, Thor est alors aidé par la télépathe Dragon-lune qui lui indique que les Vengeurs ont été en réalité épargnés et doivent être définitivement sauvés par sa qualité de médecin.

Ainsi s’achève la folle quête d’un couple ambigu.

En conclusion, sans doute moins célèbre que le « Crisis on infinite earth » de chez DC comics, « Vengeurs : la saga de Korvac » est pour moi un véritable must du cross over cosmique confirmant l’excellence du talent de Jim Shooter.

Il y a en effet de quoi se régaler ici avec une pléiade de super héros de premier plan et des ennemis non moins prestigieux comme le redoutable Ultron, le coriace Tyrak et l’étrange Collectionneur.

Même le personnage de Korvac, pourtant archétype du mégalomane type, finit par son évolution par dégager un sentiment de grandeur dramatique dans l’atteinte de son rêve de paix éternelle utopique.

L’amour indéfectible que lui porte sa compagne renforce le coté touchant du personnage et rend la fin du couple hautement romantique.

En cela sans doute, Korvac peut être considéré comme le précurseur de Thanos, personnage également ambigu dont la quête passionnelle atteindra des sommets pour moi inégalés.

Un mot encore sur les fantastiques dessins de Perez aux traits si vivants et chaleureux, sur ceux plus classique de Buscema et sur ceux fins et racés de Wenzel, qui contribuent par leur qualité à incarner cette magnifique histoire de super héros comme on les aime.

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