Après Captain america abordons de nouveau un autre super héros culte de Marvel, Wolverine, qu’on pourrait qualifier de son antithèse par son manque apparent de noblesse et de grandeur d’âme.
Sorti en 2008, « Wolverine n°154, l'homme blessé » de Stuart Moore (scénario) et CP Smith (dessins) met en scène une aventure extrêmement originale ou le super héros canadien le plus teigneux du monde se voit chargé par son ami la Panthère noire d’une mission inédite et hautement délicate pour lui : aller au Zwartheid, un pays fictif ultra violent d’Afrique pour récupérer un bébé, fille du président Mayamba, seul homme politique capable de sortir son pays de la guerre, de la corruption et de la misère.
Parachuté sur place, Wolverine constate la mort par empoisonnement de Mayamba et prend sous sa protection le bébé avec la difficile mission de sortir du pays en échappant aux milices armées du général Lago, rival politique n°1 de Mayamba.
La progression de Wolverine dans un pays ou le climat est suffoquant et les militaires féroces est d’une difficulté incroyable, d’autant plus que le mutant doit avant tout préserver la vie de l’enfant ce qui le force à retenir sa sauvagerie légendaire.
Wolverine utilise même son corps comme rempart à un mur de flèches lancé contre l’enfant, se trainant tel le martyr Saint Sébastien devant Lago et ses hommes.
Refusant toute négociation, Wolverine tue par surprise Lago et obtient le laisser passer des enfants soldats l’escortant et la sortie de ce pays infernal avec le mince espoir que peut être un jour cet enfant puisse grandir et revenir changer les choses.
On termine ce mince comic book par une nouvelle aventure étrange de Wolverine, ou l’ex X-man git grièvement blessé dans un foret canadienne et permet au lecteur de suivre le douloureux processus de régénération des ses organes atteints avec tout le travail mental qu’il implique afin de supporter la douleur, certes temporaire mais néanmoins aiguë.
En conclusion, on ne peut qu’apprécier ce « Wolverine n°154, l'homme blessé » montrant l’évolution du super héros le plus sauvage du monde en plein milieu d’un pays Africain ravagé par la guerre civile.
Dans cet univers sans foi ni loi désespérant de violence, l’anti héros par excellence parvient à se sublimer pour préserver la vie d’un nourrisson sensé apporter l’espoir, ce qui confère au brutal Wolverine une aura inattendue.
L’intérêt de l’histoire est ici décuplée par le style ultra ténébreux de Smith, qui colle comme un gant à l’ambiance générale de cette percée vers la lumière.
La seconde histoire-bonus est certes mineure, mais néanmoins originale et agréable.
Le seul regret de ce « Wolverine n°154, l'homme blessé » audacieux et adulte est donc selon moi d’être trop court, trop épuré alors qu’on aurait adoré avoir encore plus de consistance !