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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 12:25

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Voici à présent le traitement d’un ouvrage central dans l’univers DC comics et du comic book en général, « Crisis on infinite earths » de Marv Wolfman et George Perez au dessin.

Publié en 1985, « Crisis on infinite earths » est le premier cross over d’envergure mélangeant tous les super héros historiques de l’univers DC dans une gigantesque histoire épique dont l’issue viendra bousculer l’ordre établi.

Ce procédé sera ensuite repris, notamment par Marvel mais aussi par d’autres dessinateurs de DC.

Le cross over a ses adeptes mais aussi ses détracteurs.

Celui crée par Wolfman relate ni plus ni moins que la fin du monde, ou plutôt de tous les mondes alternatifs de l’univers DC, sombrant les uns après les autres dans une succession de catastrophes naturelles provoquées par un flux destructeur d’anti matière.

Si les mondes actuels sont touchés, ceux du passé le sont également, et les bouleversements touchent donc toutes les époques avec des effets de bords assez déroutants consistant en des mélanges entre passé et présent, ou entre des mondes alternatifs situés à une même époque.

Dison le franchement, il n’est pas facile quand on ne maitrise pas par cœur toute la cosmogonie de DC de se repérer dans les premières pages du récit, qui se chevauchent de manière particulièrement embrouillée.

Un personnage sert pourtant de fil conducteur à travers ce flot de catastrophes anxiogènes, Paria, dont les apparitions énigmatiques semblent montrer un être rongé par la culpabilité dans le tour tragique des évènements.

Le super héros Flash, parcourant le temps grâce à sa vitesse surnaturelle jouera un rôle équivalent de messager de l'apocalypse.

Ensuite apparait le Monitor, être surnaturel de l’espace envoyant sa messagère Avant Courrier(Harbringer) pour recruter des super héros de différents mondes et époques afin de constituer une équipe capable d’entraver la marche de cette catastrophe.

Sont recrutés Superman, un Green Lantern noir, Cyborg, Geoforce, le sombre Obisidian, le singe savant Solovar , la belle Dawnstar, Firebrand, le ridicule homme gadjet  Blue Bettle, Psycho Pirate,  le magicien Arion, Firestorm, le pale sosie de Magnéto Dr Polaris et le télépathe Psimon.

Leur tache principale est de combattre des spectres envahissant les terres alternatives pour précipiter leurs fins mais également de protéger une machine crée par le Monitor pour entraver le flux d’antimatière.

Au cours d’une de leurs intervention, Psycho pirate est enlevé par une être supérieur qui désire utiliser ses immenses facultés à contrôler les émotions des gens.

Cet être supérieur s’avère être l’Anti-Monitor, double maléfique du Monitor et instigateur de ce phénomène de destruction.

Contraint d’aider son nouveau maitre qui augmente ses pouvoirs et lui promet des mondes à contrôler, Psycho pirate aura pour compagnon d’infortune Flash lui-même retenu prisonnier.

Très puissant, l’Anti monitor manipule Harbringer pour tuer le Monitor mais celui l’avait prévu aussi avait-t-il chargé Alex Luthor fils de Luthor et Lois Lane dans le monde alternatif Terre-3, de reprendre son combat.

Rendu capable de manipuler les flux de matière et d’antimatière, Alex est en effet un régulateur à lui tout seul et est la principale arme contre l’Anti-Monitor.

Alex convoque une assemblée de héros encore plus large chargée de défendre les mondes non encore avalés pour retarder le processus.

Les combats sont alors innombrables sur de multiples mondes tandis qu’Alex aidé par Harbringer éloigne les mondes restant du flux d’antimatière.

Alex envoie ensuite à un commando de super héros pour aller frapper l’Anti Monitor dans son monde d’antimatière.

La bataille est épique face au monstre surpuissant qui a même le dessus sur Superman.

C’est alors Supergirl qui se sacrifie en parvenant à endommager suffisamment l’Anti Monitor pour le faire reculer.

Cette mort héroïque et l’enterrement réalisé par Superman, sont parmi les moments les plus émouvant du récit.

La suite du récit consiste en de multiples résurrection de cet ennemi increvable qui chaque fois revient à la charge pour accomplir son œuvre de destruction.

Dans cette lutte âpre et semblant sans fin, Flash contraint Psycho-pirate a se retourner contre son maitre puis se sacrifie pour détruire le canon anti matière de l’Anti-Monitor.

Les choses se compliquent avec l’arrivée d’une armée de super criminels contrôlée par le robot Brainiac et un avatar en armure de Luthor.

Le but de cette alliance est la prise de pouvoir de terres restantes.

L’affrontement d’envergure avec les super héros est alors inévitable.

La virulence de la menace de l’Anti-Monitor contre le Spectre a l’affronter

De leur lutte nait un univers unique ou certains héros apparaissent et d’autres ont disparu.

Mais alors que le récit pourrait s’arrêter la, une ultime bataille contre l’Anti-Monitor a lieu.

Conjuguant alors toutes leurs énergies et leurs talents, les héros restant affrontent le monstre dans une lutte épique.

Superman parvient à l’affaiblir assez pour que Alex Luthor le détruise et rétablisse enfin l’harmonie dans l’univers.

En conclusion, on comprend à sa lecture que « Crisis on infinite earths »  soit vu par bon nombre de lecteur de comic book comme l’une des meilleurs histoires écrites.

Le cross over crée par Wolfman est en effet une saga cosmique hyper complexe dotée d’histoires et de sous histoires à tiroirs.

On retrouve donc les principaux ingrédients de ce type de récit, une menace supérieure mobilisant les énergies de chacun et provoquant l’union sacrée des individualités, l’ampleur des aventures avec des luttes épiques dans des mondes multiples et souvent spatiaux puis les hauts sentiments nécessaires à glorifier l’attitude du héros.

Rien à dire également sur la qualité des dessins de Perez, proche du top absolu avec un mélange de classicisme et de force très impressionnant.

Les quelques reproches que je ferais sont donc, le coté interminable de la saga avec un ennemi qui n’en finit pas de mourir et de revenir et le trop grand enchevêtrement des histoires qui nuit parfois à la clarté de l’intrigue.

Le problème de ce type d’histoire est que la multiplicité des personnages oblige souvent à n’avoir que des visions superficielles des héros considérés comme secondaires.

Batman ne joue ici par exemple qu’un rôle de figurant, la part du lion étant réservée à Superman, Supergirl et Flash.

« Crisis on infinite earths » introduit un remaniement important dans l’univers DC, mettant fin à ses ridicules histoires de terres alternatives ou vivent des super héros bis, copies en toc des héros d’origine de la planète terre.

Coté méchant, mention spéciale au torturé Psycho-pirate et au télépathe rebelle Psi-mon.

Même si mon cœur appartiendra toujours à Marvel, « Crisis on infinite earths » est donc une œuvre colossale d’auteurs obsédés, un monument pharaonique du comics, qu’on peut aujourd’hui considérer avec le plus grand des respects.

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