En 1998, le talentueux dessinateur anglais Alan Davis s’associe avec le scénariste Paul Neary pour écrire une courte aventure de Wolverine intitulée « Wolverine, tome 5,
possession ».
Point de délires asiatiques ou scientifiques dans ce récit, mais une histoire sombre ou notre mutant préféré éprouve de subites pertes de contrôle l’amenant (croit il) à massacrer des gens dans
son fameux nord canadien.
Déboussolé, Logan essaie de comprendre si il est bien l’auteur de ses meurtres lorsque après avoir rencontré Saskia une ravissante serveuse de bar, il est agressé par de monstrueuses créatures à
l’apparence d’hommes loups blancs.
Saskia enlevée, Wolverine décide de la retrouver par tous les moyens.
Il rencontre alors un peuple ancestral adepte de la magie appelé les Neuris, qui lui explique qu’une partie de leur population est partie en guerre contre l’humanité.
Les Neuris explique que Wolverine a une sensibilité particulière à leur monde magique appelé Alshra et que cette sensibilité lui fait ressentir les pulsions meurtrières des rebelles d’où ses
troubles.
Pacifiques et proches de la nature, les Neuris soignent par magie les blessures de Wolverine et lui demandent d’arrêter les renégats dont le pouvoir croit à chaque meurtre.
Fidèle à lui-même, le mutant griffu se lance dans la lutte, décime les rebelles après une lutte d’une férocité incroyable avant de se trouver devant le dernier et le plus puissant d’entre
eux.
Aidé par un Neuri pacifique qui combat le rebelle sur le plan de la magie pour abaisser ces défenses, Wolverine traque le monstre jusque dans une grotte ou il découvre que Saskia n’était qu’une
illusion pour le manipuler.
Wolverine triomphe, les Neuris le remercient et retournent dans leur monde magique appelé Alshra.
Plein de regret d’avoir perdu son ami combattant à ses cotés et de laisser partir un peuple qui aurait pu aider l’humanité ou apaiser ses pulsions bestiales, Wolverine reprend sa mission
solitaire sur ce fichu caillou terrestre.
En conclusion, « Wolverine, tome 5, possession » prouve qu’une histoire courte, relativement simple peut s’avérer véritablement passionnante si elle trouve la tonalité juste.
En plongeant le viril mutant dans une atmosphère de magie et d’horreur, Paul Neary change les codes habituels en vigueur concernant Wolverine.
Le fait que la machine à tuer luttant contre ses plus bas instincts découvre une sorte d’eden pacifiste lui permettant potentiellement d’apaiser sa folie latente est également pour une fois une
formidable touche d’optimisme.
Un mot enfin sur les dessins de Alan Davis, fins, élégants et culminants dans de somptueuses scènes de magie ou les couleurs explosent en gerbes de beauté pure.