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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 15:28

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Nous allons de nouveau aborder les rivages des bandes dessinées érotisantes avec « Djinn, l’intégrale tome 1 » de Jean Dufaux (scénario) et Ana Miralles (dessins).

Sorti en 2001, « Djinn, l’intégrale tome 1 » recoupe quatre albums se déroulant dans l’ambiance moite et mystérique d’Istanbul.

Kim Nelson, une jeune femme moderne anglaise bien que également typée orientale se rend dans l’Istanbul des années 2000 sur les traces de sa grand-mère, Jade, la favorite du harem du puissant sultan Murati.

A l’aube de la première guerre mondiale, la Turquie dont l’empire Ottoman décline, est convoitée à la fois par l’Allemagne et par l’Angleterre qui intriguent via des émissaires à Istanbul pour s’attirer les bonnes grâce du sultan.

Kim ne passe pas inaperçue dans sa recherche et est approchée par un homme appelé Ibram Malek, qui pour accélérer ses recherches parvient à l’entrainer dans le harem de la mère maquerelle Dame Fazila.

Surmontant ses réticences, Kim pénètre dans le bordel mais est enlevée par son premier informateur le brutal Kemal.

Après avoir s’être connectée en rêve à son aïeul, Kim se retrouve prisonnière d’un bel homme d’affaires véreux appelé Amin Doman qui lui révèle être à la recherche d’un trésor amassé par Murati pour aider l’Allemagne pendant le guerre.

Fin stratège, Murati a utilisé la beauté et les talents de courtisane de Jade pour semer le trouble auprès du couple d’ambassadeurs anglais venu lui attirer ses faveurs, les Nelson.

Aidée par une drogue aphrodisiaque, Jade a immédiatement séduit la femme de l’ambassadeur et l’ayant rendu dépendante amoureusement, l’a utilisée pour son maitre à des fins politiques.

Dans le monde moderne, Kim arrache des informations de première main à un informateur d’Istanbul et aidée par Ibram, parvient à échapper à la surveillance étroite de Doman.

Kim apprend qu’un homme mystérieux nommé Ebu Sarki pourrait être la clé de la recherche et mener jusqu’au trésor.

Repliée chez Faiza, elle devient l’amante de son sauveur Ibram mais leurs étreintes sont de courtes durée puisque le puissant Doman fait irruption au bordel pour faire pression sur Faiza afin qu’elle lui livre Kim qui réussit à fuir avec son amant.

Dans le passé, Lord Nelson apprend de la bouche de son supérieur à Istanbul Sir Hawking, la liaison adultère de sa femme et son intégration dans le harem du sultan.

Cette révélation pousse l’ambassadeur à prendre des risques pour tenter seul de récupérer sa femme, sous l’emprise totale de Jade.
Dans le présent, la course pour retrouver Sarki bat son plein et Kim aidée par Ibram, réussit une épreuve éreintante, laissée seule plusieurs jours dans une tente en plein désert sans eau ni nourriture, pour obtenir le luxe d’être amenée jusqu’au palais de l’homme mystérieux.

Pourtant, Kim devra elle aussi se soumettre aux lois du harem pour parvenir au terme de sa quête et vivre comme Lady Nelson, l’épreuve des trente clochettes passée autour de sa taille, une d’entre elle étant enlevée à chaque fois que l’apprentie du harem avait réussi une étape sexuelle dans sa formation.

Cet apprentissage diabolique est donc le prétexte à moultes scènes érotiques généralement saphiques ou la blonde Lady Nelson unit sa peau blanche d’anglaise à des peaux brunes, le but final (et terriblement pervers) étant de la livrer au militaire allemand Von Henzig, allié de Murati.

La déchéance absolue de Lady Nelson ne peut être empêchée par son mari, qui en guise de contre attaque parvient cependant à kidnapper Jade au nez et à la barbe du sultan.

De son coté, Kim un moment sauvée de son sort par Ibram, est finalement obligée de se plier aux règles du harem, lorsque son amant est torturé et menacé d’exécution.

Débarrassée des trente clochettes, Kim reçoit donc l’honneur de parler à Sarki, petit fils de l’homme de main de Murati, Youssouf chargé de retrouver sa femme.

Les histoires se croisent et s’emmêlent, Kim étant finalement retrouvée par le rusé Doman toujours sur les traces de son trésor et Jade finissant par nouer une relation d’amour-haine pour son kidnappeur, Lord Nelson, hors de tout contrôle politique, et animé par l’unique désir de délivrer sa femme.

Finalement, Sarki livre par hypnose à Kim, les secrets menant au trésor caché de l’empire ottoman, ce qui tombe à propos puisque le coriace Ibram parvient à s’extirper seul de ses geôles et pousse son amante à dérober les plans pour mener jusqu’au trésor.

Le couple est néanmoins contraint d’emmener avec lui Doman, seul capable de piloter un hélicoptère.

Dans le passé, un équilibre semble se faire façon ménage à trois lorsque Lady Nelson, finalement retrouvée par son mari, accepte de faire la faire valoir entre son amante Jade et son mari.

Jade bénéficie du retournement de Youssouf qui fait croire au sultan que les anglais sont morts pour couvrir sa maitresse.

Rassuré, le sultan demande à Jade de mener Von Henzig au trésor à travers un long chemin dans le désert.

Pourtant l’irruption de Sir Hawking et ses menaces pour que le sultan lui livre les Nelson, lui font comprendre que Youssouf et Jade l’ont trahi.

Le vieil homme comprend le terrible pouvoir de celle qu’il nomme djinn et réalisant que son règne prend fin, libère les esclaves de son harem mais charge Youssouf d’une ultime mission retrouver Jade et la tuer.

La quête du trésor se superpose dans les deux époques, Van Henzig trouvant la mort dans le passé et le cupide Doman basculant dans la folie complète.

Après que Youssouf préfère se suicider plutôt que de tuer sa maitresse, les Nelson et Jade fuient vers l’Angleterre pour entamer une nouvelle vie.

Jade tombe enceinte du beau lord et donne naissance à la mère de Kim qui de son coté, rentre également en Angleterre sans avoir retrouvé son précieux héritage.

Le mystère reste donc aussi épais que la brume sur le détroit du Bosphore.

En conclusion, « Djinn, l’intégrale tome 1 » est une longue quête fantastico-érotique brillant par son atmosphère d’élégance raffinée et glacée.

Pour être honnête, l’arrière plan historique ainsi que l’intrigue très emberlificotée et sans doute trop cérébrale ne recèlent qu’un intérêt limité, et le point fort de l’intégrale repose sur l’atmosphère instaurée qui joue à fond la carte des mystères de l’Orient pour entrainer le lecteur dans un monde de luxe caché source de nombreux fantasmes surtout masculins.

On saluera donc une œuvre excitante sexuellement (relatant la corruption de jeunes femmes offrant leurs jeunes corps à un maitre souverain), la beauté plastique des dessins de Miralles, mais trouvera sans doute un certain maniérisme et un manque de dynamisme dans l’intrigue.

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