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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 17:19

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Après l’énorme succès de « Gladiator », Ridley Scott retrouve le vent en poupe au début des années 2000 et aligne les films à grand spectacle comme « Hannibal » ou ici « La chute du faucon noir » en 2002.

Adapté d’un livre de Mark Bowden comptant l’échec d’une opération ultra risquée des commandos d’élite de l’armée américaine pour capturer le chef de guerre somalien général Aïdid, qui détournait l’aide humanitaire de son pays durant l’année 1992-1993, « La chute du faucon noir » est un film de guerre traitant d’un sujet très délicat.

Le spectateur est immédiatement plongé dans l’ambiance d’un conflit étouffant et désespérant d’un des pays les plus pauvres  et les plus dangereux d’Afrique et s’immerge dans le quotidien des Delta force et Rangers américains envoyés par Bill Clinton pour suppléer aux forces de l’ONU, jugées inefficaces.

On retrouve donc des soldats retranchés dans leur camps, bien entendu gonflés de confiance en eux et de testostérone dans l’attente d’une prochaine opération à venir.

Celle-ci est dirigée par le Général Garrison (Sam Sheppard) qui après avoir fait arrêté Osman Otto (George Harris) un homme d’affaires jugé proche de Aïdid,  décide sur la foi d’informations des Delta force d’interpeller en plein centre de Mogadiscio les principaux dirigeants du gouvernement d’Aïdid responsables selon l‘ONU de la mort de 300 000 personnes.

Garrison utilise alors un taxi indicateur pour agent de renseignement pour coordonner une attaque purement américaine mobilisant des commandos Delta, des Rangers circulant des Humvees, appuyés par hélicoptères de combat.

Chaque homme se prépare alors du mieux qu’il peut pour une opération qu’il estime certes risquée mais tout à fait à la portée d’hommes aussi entrainés qu’eux.

Si les Delta force, emmenées par le charismatique et efficace Sergent Gibson (Eric Bana) parviennent en jouant sur l’effet de surprise à pénétrer sans difficultés dans l’enceinte du bâtiment de commandement et à capturer les chefs de guerre somaliens, la sécurisation du périmètre aux alentours s’avère beaucoup plus périlleuse qu’escomptée et les Rangers au sol et à terre se trouvent pris à partie par des combattants déterminés capables de faire des ravages dans un espace aussi étriqué que les ruelles défoncées de la capitale.

Blackburn (Orlando Bloom) est le premier soldat américain blessé en tombant d’un hélicoptère, et le Sergent Eversmann (Josh Hartnett) n’hésite pas à descendre lui-même au sol pour porter secours à son camarde, grièvement blessé au dos.

Lors de l’opération d’extraction, les Humvees américains sont pris sous le feux de l’ennemi et leurs protections trop faibles pour résister aux tirs d’armes de gros calibre, exposent les Rangers à des pertes sanglantes.

On assiste alors à une interminable course poursuite dans les ruelles ou surgissent d’innombrables assaillants prêts à se sacrifier mitraillettes, grenades ou lance rockets à la main.

Plus grave, les hélicoptères UH-60 sont également pris pour cible et deux d’entre eux dont le fameux Faucon noir sont abattus consécutivement par des tirs de rockets.

Les pilotes survivent aux crash mais se trouvent immobilisés, blessés et en grand danger face à une foule ivre de haine et de vengeance.

Fidèle à la devise des Marines de ne pas abandonner les hommes aux front, Garrison change donc son plan et demande à ses hommes de se rendre sur les zones des crashs afin de leur porter secours.

Commence alors une lutte acharnée de plus d’une heure et demi, ou les Rangers tentent de rejoindre leurs collègues pris au piège face à des milices somaliennes certes moins bien armés mais beaucoup plus nombreuses et capables de les encercler dans des espaces confinés.

Tandis que les Humvees peinent toujours à se dégager des ruelles, les autres Rangers luttent au pied des décombres et des carcasses des aéronefs abattus.

Deux tireurs d’élites de la Delta Force, les sergents Gary Gordon (Nikolaj Coster Waldau) et Randall Shughart (Johnny Strong) se battent courageusement pour secourir les pilotes mais à cours de munitions sont finalement lynchés et leurs corps exhibés nus par une foule en colère.

Seul le pilote Michael Durant (Ron Eldard) survit, car capturé par les Somaliens en vue d’obtenir une monnaie d’échange avec le commandement US.

Comprenant que les pertes en hommes et matériels sont trop lourdes, Garrison est contraint de demander l’aide des casques bleus pakistanais de l’ONU qui avec plusieurs milliers d’hommes et des blindés peuvent seuls venir les secourir.

Mais, l’ONU qui n’a pas été prévenue de l’opération par les Etats-Unis, tardent à mettre en branle ses ressources et les hommes retranchés dans les décombres de la ville, meurent sous les assauts de leurs adversaires, le décès du jeune caporal Smith (Charlie Hofheimer) agonisant de longues heures après une blessure à l’artère fémorale, étant le plus émouvant d’entre eux.

Finalement les commandos parviennent à sortir du guêpier somalien avec l’aide des casques bleus, Garrison assumant seul l’échec de l’opération.

Au final, le film rend sobrement hommage au courage et à l’esprit de sacrifice de ses hommes, mus par leur sens du devoir et de la camaraderie.

En conclusion, « La chute du faucon noir » est un film de guerre très violent et réaliste montrant tout l’horreur, le chaos et la violence d’un mini conflit relativement méconnu.

Une fois n’est pas coutume, on insiste ici sur l’échec de l’armée américaine, qui n’avait sans doute pas pris la mesure du conflit et dont les forces d’élites n’ont pu venir à bout de combattants certes dépaillés mais aguerris par des années de guerre civile et surtout déterminés à mourir sans sourciller.

Toute cette violence étalée sur les deux tiers du film conduit inéluctablement le spectateur à un sentiment d’écœurement et de choc nerveux.

Si l’ambiance de guérilla urbaine saisit rapidement, difficile donc d’apprécier sur plus de deux heures le film avec un égal niveau d’intensité et avec des personnages nombreux impossibles de tous les citer (!) apparaissant et disparaissant au gré des multiples accrochages chaotiques.

Malgré sa maestria technique, « La chute du faucon noir » est donc à réserver aux amateurs des films d’action purs et durs.

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 14:39

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Ridley Scott toujours avec un de ses films les plus célèbres « Thelma et Louise ».

Sorti en 1991, « Thelma et Louise » est un road movie racontant la virée de Thelma Dickinson (Geena Davis) une femme au foyer de l’Arkansas vivant une relation conjugale minable avec son mari Darryl (Christopher Mc Donald), entrainée par son amie Louise Sawyer (Susan Sarandon) elle aussi en couple avec Jimmy (Michael Madsen) mais plus épanouie et indépendante.

Thelma et Louise s’embarquent dans une voiture décapotable pour un week end à la montagne entre copines.

En chemin, les deux amies s’arrêtent dans une boite de nuit fréquentée majoritairement par des camionneurs.

Désireuse de s’émanciper, Thelma abuse de la boisson et accepte de flirter avec un inconnu se faisant appeler Harlan (Timothy Carhart).

Après avoir bu et dansé, Thelma est entrainée par Harlan sur le parking qui devient de plus en plus entreprenant.

Malgré sa résistance, il tente de la violer mais il est alors braqué par Louise qui a emporté un pistolet pour leur défense personnelle.

Devant les provocations haineuses de Harlan, Louise ouvre le feu et le tue.

On comprendra par la suite la réaction de Louise, qui a été violée par un homme au Texas.

Paniquées, les deux femmes prennent la fuite, tout en sachant très bien que les circonstances dans cette affaire ne leur sont extérieurement pas forcément favorables.

Cette épreuve soude leur complicité et les poussent à partir en cavale pour rejoindre le Mexique.

Louise demande à Jimmy de lui virer une forte somme d’argent pour faciliter leur fuite à travers le pays.

En se rendant à Oklahoma pour le retrouver sur place, les deux femmes rencontrent un jeune et séduisant autostoppeur appelé JD (Brad Pitt).

Se disant étudiant, JD tape dans l’œil de Thelma qui lie connaissance avec lui.

Entre temps, Louise doit contenir les interrogations de Jimmy, qui finit après quelques heurts par accepter de donner l’argent sans chercher à en savoir plus.

Après qu’elle ait refusé une bague de mariage, Louise fait ses adieux à Jimmy qui accepte les choses bon gré mal gré.

Mais JD qui finit par coucher avec Thelma dans une nuit d’amour débridée, dérobe l’argent et se volatilise.

Les deux femmes se trouvent donc démunies avec un policier appelé Hal Slocombe (Harvey Keitel) à leurs trousses.

Slocombe coince JD, en réalité un minable voyou et parvient à obtenir des informations supplémentaires sur les fuyards.

Poussées à bout, les deux femmes se radicalisent, en particulier Thelma qui braque une station service pour un peu d’argent.

Pire, elles braquent un policier isolé qui les avaient arrêtées pour excès de vitesse et l’enferment dans le coffre de sa voiture.

Mais le piège policier ne peut que se refermer sur elles à proximité du Grand canyon.

Assaillies par de dizaines de voitures, les deux jeunes femmes décident de rester soudées jusqu’à la mort, refusant de se rendre à la police malgré les injonction de Hal, et se jettent ensemble dans le ravin du Grand canyon …

En conclusion, véritable ode au féminisme et à la liberté, « Thelma et Louise » est un film atypique et terriblement audacieux.

Au cours de leur périple à travers le sud-ouest des Etats-Unis, ces deux américaines de la classe moyenne, engoncées dans des jobs et des relations minables, parviennent à briser le carcan qui les écrasent, et accèdent à une liberté chèrement gagnée.

Bien entendu, la violence est présente dans le film mais à la manière sotte, sanglante et provocatrice de « Tueurs nés » et plutôt utilisée à bon escient.

Malgré la force  du propos, plusieurs choses m’ont gêné, tout d’abords les seconds rôles masculins sans intérêt voir irritants comme Madsen ridicule en balourd pleurnichard ou Pitt en minet pour dames, mais également l’ambiance générale du film, plutôt country-beauf bas du front et déprimante.

D’ailleurs la bande son demeure pour moi assez insupportable.

Ces réticences ne constituent une limitation pour apprécier le film mais n’empêchent pas de lui reconnaitre son statut culte, et pas seulement pour le public féminin.

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 00:30

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Troisième film de Ridley Scott chroniqué dans ces colonnes et non de moindres puisqu’il s’agit de « 149 : Christophe Colomb » paru l’année symbolique de 1992.

« 1492 : Christophe Colomb » est une grande fresque historique racontant l’épopée du navigateur d’origine italienne Christophe Colomb (Gérard Depardieu) qui par conviction personnelle força les réticences politico-religieuse du royaume d’Espagne pour entreprendre une grande expédition maritime destinée à ouvrir une nouvelle voie de commerce avec l’Asie en passant par l’Ouest.

Pour se faire, Colomb se voit épaulé par le marin (Tcheky Karyo) qui persuade l’armateur maure Antonio de Marchena (Fernando Rey) de prêter des navires pour l’expédition.

Habile, Colomb obtient à l’arraché le soutien politique et financier de la reine d’Espagne Isabelle (Sigourney Weaver) malgré l’opposition farouche de Gabriel Sanchez (Armand Assante) noble proche du pouvoir qui trouve que l’explorateur s’arroge trop de pouvoirs et de bénéfices sur les territoires qu’il aura découvert.

L’expédition peut dont avoir lieu et met en place trois navires dont le fameux Santa Maria piloté par l'explorateur lui-meme.

Navigateur et meneur d’hommes né, Colomb contient l’exaspération des marins devant le voyage plus long et périlleux que jamais et finit par toucher au but après près de deux mois de mer.

Il touche alors terre dans une ile d’Amérique centrale appelée Guanahani.

Rapidement, le corps expéditionnaire rencontre les premiers indiens les Arawaks du reste plutot pacifiques..

Colomb impose une discipline stricte à ses hommes, interdisant vol et viol, et parvient à nouer de bonnes relations avec le chef indien Utapan qui devient son allié allant même jusqu’à apprendre sa langue.

Puis Colomb découvre Cuba et s’établit à Saint Domingue ou il rencontre une autre tribu indienne pacifique mais plus rétive à l’implantation d’européens.

Les Espagnols et Indiens se mélangent, mais malgré la richesse des échanges, Colomb ne trouve que peu de l’or qu’il avait escompté.

Il laisse néanmoins une garnison à terre pour établir un fort et revient en Espagne accompagné d’Indiens, de trésors et d’animaux exotiques, ce qui lui permet de vendre à Isabelle, le succès de son expédition.

Négociant âprement devant l’hostilité toujours plus marqué de Sanchez, Colomb fait nommer ses deux frères gouverneurs et obtient de revenir sur place avec 1000 hommes afin d’évangéliser les indiens et de bâtir le début d’un empire espagnol en Amérique.

Cependant, Adrian de Moxica (Michael Wincott), noble proche de Sanchez accompagne Colomb pour le surveiller.

Mais malheureusement, à son retour, le fort a été détruit et les hommes massacrés.

Utapan qui sert d’interprète avec le chef de la région du fort, apprend à Colomb que les hommes ont été massacrés par une expédition de tribu indienne cannibale particulièrement féroce.

Malgré l’atrocité du massacre, Colomb parvient à calmer les désirs de vengeance de ses hommes notamment de Moxica particulièrement vindicatif et stabilise la situation.

Il fait ériger une église et instaure un semblant de gouvernement mettant à contribution les indiens afin de rapporter sous forme d’impôts de l’or.

Mais ce système ne fonctionne pas très bien et Moxica qui châtie durement un indien récalcitrant provoque une rébellion.

Colomb est alors contraint d’emprisonner le noble, et remonte alors les traces de la tribu ennemie responsable des massacres.

La lutte dans la jungle face à une tribu expérimentée aux techniques de combat archaïques mais redoutables est d’une grande férocité et fait de nombreuses victimes de part et d’autres.

Colomb frôle la mort dans un corps à corps sanglant mais parvient à prendre le dessus sur les indiens ennemis.

A son retour au fort, il découvre la rébellion de Moxica qui à la tête d’une poignée d’hommes tente de renverser son autorité.

Une nouvelle lutte éclate et Moxica acculé au bord d’un précipice choisi de se suicider pour échapper à un nouveau jugement qu’il sait fatal.

Colomb qui a perdu un de ses frères dans la bataille, exécute en effet les derniers mutins mais s’aperçoit qu’il a perdu gros avec des troupes divisées et affaiblies mais surtout la perte de l’alliance avec les Indiens.

Pour couronner le tout, une énorme tempête tropicale se lève et provoque la destruction du fort.

Défait et discrédité, Colomb reçoit la visite de l'austère Francisco de Bobadilla (Mark Margolis) protégé de Sanchez qui le démet de ses fonctions pour se proclamer gouverneur.

Il reçoit de plus comme coup de grâce la nouvelle de la découverte du continent américain par Amerigo Vespucci.

Le retour en Espagne est donc plus qu’amère pour Colomb qui perd donc en apparence la face devant Sanchez même si ce dernier sait en réalité o combien l’histoire lui sera redevable de son exploit.

Au final, l’homme vieilli, affaibli et disgracié passe le témoin à ses fils, dont l’un des deux écrira la biographie selon un mode narratif qu’affectionne Scott.

En conclusion, « 149 :, Christophe Colomb » est un film d’aventure historique épique comme on en a rarement vu.

Le budget est ici conséquent, la reconstitution grandiose et les paysages sauvages des iles d’Amérique centrale digne d’un best of de Koh Lanta, l’insupportable Denis Brogniart en moins.

En grand réalisateur qu’il est, Scott parvint à refaire vire l’histoire, et distille juste ce qu’il faut d’action pour ne pas lasser le spectateur sur les 2h30 de son film.

Un mot sur Gérard Depardieu, très décrié en ce moment en raison de son exil fiscal en Belgique, qui signe pour moi l’un de ses rôles les plus impressionnants de justesse et de passion.

C’était il y a vingt ans, et peu d’acteurs français peuvent se targuer selon moi d’une telle performance dans un film américain à grand budget.

Enfin si on rajoute à cela l’une des musiques les plus mémorables de Vangélis, on obtient donc un très grand film quasi intemporel.

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