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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 11:43

Au premier abord, « Unbreakable » apparait mal placé dans une série de disques des Scorpions d’intérêt plus que douteux avec un come back assez pathétique des années 2000 mais sa pochette en apparence blindée laisse le bénéfice du doute et encore assez de curiosité pour aller à sa rencontre.

Avec Pavel Maciwoda (batterie) et Chris Kolonovits (claviers), nos vieux Scorpions à la peau dure entame 2004 avec « New generation » ballade lourdingue pétrie de bons sentiments avec voix d’enfants à l’appui.

Le moins que l’on puisse dire est que le choses commencent mal et après six minutes d’ennui profond, « Lov ‘em or leave ‘em » qui bâti sur des riffs d’une grande lourdeur tente d’insuffler maladroitement un peu de dynamisme.

L’orientation du son de guitares volontairement sous accordées laisse à penser à une approche moderne mais « Deep and dark » parvient à insuffler avec habileté, le flux d’émotion de sensibilité si indispensable au succès des Scorpions.

On ressort les souliers de plombs et se prend les pieds dans le tapis avec « Borderline » avant un nouveau sursaut sur « Blood too hot » qui rock véritablement avec une ambiance sauvage et électrique.

Ballade à piano et grosses ficelles sur « Maybe I maybe you », puis un nouveau titre « Someday is now » certes appuyé mais sans aucun relief ni saveur.

On se dirige vers du rock pop sans consistance, « My city, my town », une nouvelle power ballade « Through my eyes » bien léchée mais sans originalité avant une incursion vers le hard fm le plus éhonté, « Can you feel it » que n’aurait pas renié un Bon Jovi.

C’est donc à la hâte qu’on accélère vers la fin du disque, « This time » dont les riffs lourds ne sauraient masquer le manque de rythme et d’inspiration, « She said » énième ballade kleenex avant un ultime « Remember the good times » exploitant le glorieux passé du groupe ou il était encore capable de composer des hits.

En conclusion, malgré son titre et sa posture, « Unbreakable » voit sa carapace se fissurer assez vite et ne peut en dehors de quelques titres épars, pas faire illusion bien longtemps.

Copieux, surgonflé en production afin de masquer son contenu médiocre, « Unbreakable » ne fait que confirmer la décadence des Scorpions dans les années 2000 et se hisse à peine plus haut que les catastrophiques « Eye to eye » ou autre « Humanity, hour 1 » l’encadrant.

Avec un âge d’or situé dans les années 80, des années 90 pâlichonnes, des années 2000 abominables, restent les années 70 à explorer pour aborder le registre plus progressif et expérimental des Allemands.

Unbreakable (Scorpions)
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