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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 19:37

Cédant à une mode assez en vogue au début des années 2000 (Metallica et Kiss entre autres), les Scorpions s’offre ni plus ni moins que l’orchestre philarmonique de Berlin pour un grand concert présentant une réinterprétation néoclassique de leurs plus grands hits.

Sorti en 2000, l’objet en question se nomme « Moment of glory » et affiche une pochette décalée assez savoureuse.

L’auditeur a bel et bien droit à une introduction intense, grandiloquente toute en cordes et cuivre pour voir débouler « Hurricane 2000 » et dès disons le franchement, l’apport de cette pléiade d’instruments classiques ne fait que détériorer un titre précédemment parfait.

On bascule immédiatement dans le registre ballade sirupeuse avec « Moment of glory » aussi massif qu’inutile.

L’auditeur qui a l’impression de se trouver dans la bande originale d’une super production hollywoodienne, déguste « Send me an angel » impeccablement chanté par un Klaus Meine et Zucchero, qui font immédiatement grimper le titre au firmament des cieux.

Le filon des ballades est exploité jusqu’à plus soif avec « Wind of change » qui tout en retenue et en sifflement passe bien.

Viennent ensuite le tour des instrumentaux réadapté pour faire corps avec l’orchestre, « Crossfire » et « Deadly sting suite » , intenses et lourds.

Les Scorpions optent volontiers pour les ballades à grosses ficelles, comme le ridicule « Here in my heart » ou le célébrissime « Still loving you » surjoué et usé jusqu’à la corde malgré l’interprétation toujours de qualité de Meine et la discrétion de l’orchestre.

Un peu de (hard) rock pour finir, « Big city lights » qui malgré l’apport de Ray Wilson, le chanteur de Génésis s’empêtre dans l’enchevêtrement des sons de l’orchestre et une ultime ballade assommante pour conclure « Lady starlight ».

En conclusion, comme beaucoup de groupes atteints par la folie des grandeurs, les Scorpions cèdent aux sirènes du gigantisme et du ronflant pour gonfler leur musique d’influences néoclassiques qui n’apportent quasiment rien à leur œuvre par essence rock.

« Moment of glory » pèche par son orgueil, massacre ses rares titres rapides et ne fait rien d’autres qu’affadir les innombrables ballades qu’il propose.

On sent donc les Scorpions complètement perdus artistiquement dans les années 2000 et partant dans plusieurs directions pour un résultat toujours plus décevant.

Dans un registre tout aussi casse gueule, le « S&M » de Metallica se montre plus convainquant car tablant sur la puissance de feu toujours supérieure des américains. A jeter donc ou pas loin de mon coté pour tout amateur de rock un tant soit peu viril ..

Moment of glory (Scorpions)
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