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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 17:07

Nouveau petit saut dans le temps avec « Face the heat » nouvel album des Scorpions sorti en 1993, période o combien difficile pour les dinosaures du hard rock traditionnel grignotés par la nouvelle vague, certes éphémère du grunge.

Beaucoup de changements au sein même de la formation, avec le remplacement du bassiste de toujours Francis Buschholtz par Ralph Rickermann et l’arrivée du clavier John Webster.

Avec sa pochette passe partout à faible impact, « Face the heat » débute par « Alien nation » mid tempo aux refrains puissants et racés particulièrement incisifs.

Plus de difficultés sur « No pain no gain » autre mid tempo massif mais beaucoup moins inspiré.

Les Scorpions insufflent enfin une bonne dynamique avec « Someone to touch » rapide, frais et fun qui vient réveiller l’auditeur un peu écrasé par la lourdeur des premiers titres.

Vient ensuite le tour d’une énième ballade « Under the same sun » gentillette et emplie de bons sentiments suivie de « Unholy alliance » long morceau tournant carrément à vide.

Première surprise du disque, « Women » excellente ballade sombre et bluesy sur laquelle la voix de Klaus Meine accomplit des miracles.

L’embellie est de courte durée et les allemands paraissent bien à la lutte sur « Hate to be nice » bien heurté, poussif et peu agréable.

On trouve également le temps long sur « Taxman woman » particulièrement plat et peu inventif avant de recommencer à bouger un peu au rythme plu soutenu de « Ship of fools ».

La fin du disque enfin avec « Nightmare avenue » puissant, direct et conquérant et comme on pourrait s’y attendre une ballade destinée à faire pleurer dans les chaumières « Lonely nights », joliment troussée.

En conclusion, sans etre bon à jetter aux orties, « Face the heat » n’est pas un album tout à fait au niveau du standing d’un groupe du calibre des Scorpions et victime d’une concurrence particulièrement rude se fit étriller à sa sortie.

Certes un peu long et guère passionnant avec son orientation plus lente et mélodique, « Face the heat » déroule un hard rock extrêmement balisé sans grande surprise qui plonge l’auditeur dans une longue torpeur.

En dix ans, les Scorpions semblent avoir pris un coup de vieux, et leurs compositions manquent de la folie, de l’inspiration et de la nervosité du début des années 80.

Malgré ce (triste) constat, « Face the heat » contient une petite poignée de titres encore de qualité suffisante pour que artistiquement il ne prenne pas tout à fait l’eau.

Face the heat (Scorpions)
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