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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 20:04

revelations.jpg3

 

 

Après avoir été somme toute critique sur la qualité intrinsèque des productions récentes de Muse, je me devais d’explorer en toute impartialité son œuvre considérée comme maitresse, le fameux « Black holes and revelations ».

Paru en 2006, « Black holes and revelations » et sa pochette conceptuelle débute en souplesse avec « Take a bow » qui fait ici plutôt figure de lente éclosion tardant à émerger de sa chrysalide.

Mais l’attente valait sans doute le coup, puisque survient ensuite « Starlight » pour moi un authentique chef d’œuvre et  meilleur titre jamais composé par Muse.

Equilibré, puissant et épique, « Starlight » est de surcroit rendu magique par sa géniale mélodie de clavier et par son clip larger than life ou on voit le groupe jouer sa musique sur un cargo évoluant en pleine mer !

Lui emboitant le pas, « Supermassive black hole » groove gentiment à plusieurs respectables longueurs derrière tandis que « Map of the problematique » allie puissance de la guitare et sonorités quasi new wave.

Mais Muse sait aussi se faire séducteur avec la ballade « Soldier’s poem » mielleuse au possible ainsi que sur le long, statique et mal nommé « Invincible ».

Le ton se durcit nettement sur « Assassin » rapide et enlevé malgré un chant restant toutefois très aérien.

Après « Exo-politics » rock puissant relativement sobre et accessible, Muse donne de nouveau librement court à sa verve créatrice en plaçant un « City of delusion », illuminé de grandes envolées emphatiques.

La dernière ligne droite du disque se profile alors sans qu’on y prenne garde.

Elle sera gonflée, tout d’abord avec « Hoodoo » grandiloquente et doté de réminiscences hispanico-classiques mais surtout avec « Knights of cydonia » développant un coté western flamboyant des plus entrainants.

En conclusion, « Black holes and revelations » est assurément le meilleur album de Muse qu’il m’ait été donné d’entendre, ce qui ne signifie pas qu’il m’ait rendu fan du trio britannique.

Bien sur, la musique ici proposée est toujours extrêmement épique et dense, mais Muse semble plus canaliser son talent pour le maintenir dans des limites suffisantes pour empêcher l’éparpillement.

A l’exception des ballades toujours exagérées, l’ensemble présente une remarquable cohésion et une force vitale des plus réjouissantes.

Enfin pour achever le processus de conquête des ondes hertziennes, deux tubes dont le phénoménal « Starlight » viennent parachever le travail.

Sans être complètement à terre devant le talent du groupe, on peut néanmoins reconnaitre le travail bien fait.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 22:07

the_resistance.jpg2

 

 

Les années 2000 passent et Muse s’affirme, prenant de plus d’assurance et de poids dans un univers rock terriblement vide et stagnant.

Il faudra donc s’y faire, les héros du rock du nouveau millénaire ont des physiques de gringalets propres sur eux semblant aller tout droit courir à un entretien d’embauche dans une agence bancaire.

En 2009, Muse a déjà conquis le trône avec son album précédent « Black holes and révélations » avec quelques hits bien sentis et des vidéo clip souvent géniales de démesure.

Vient alors l’heure de la toujours difficile confirmation avec « The resistance » doté d’une belle pochette digne d’un tableau de Victor Vasarely relooké.

L’album commence par un véritable hymne, « Uprising » doté de mélodies superbes et de refrains d’une simplicité et d’une puissance inouïe capable de redonner du courage à un mourant en phase terminale.

Pour accroitre son impact quasi révolutionnaire, « Uprising » fut propulsé par un vidéo clip tout bonnement incroyable ou on voyait un ours en peluche détruisant une ville miniature …

Dans un autre registre moins puissant, « Resistance » produit également son petit effet à grand renfort de belles envolées maitrisées lancées par des gimmicks vocaux particulièrement efficaces.

Encore plus surprenant mais car quasi pop, « Undisclosed desires » demeure particulièrement réussi.

On retrouve en réalité le style emphatique néo-classique du groupe avec « United states of Eurasia/collateral dommage » impressionnant de majesté orientalisante.

Après toutes ses splendeurs et innovations, Muse retourne à des choses plus traditionnelles avec « Guiding light » ballade étirée reposante mais peu passionnante.

Difficile également d’accrocher à « Unnatural selection » long morceau complexe sans réelle dynamique d’ensemble ce qui n’est pas le cas de « MK ultra » beaucoup plus vif et compact.

Vient ensuite le tour du Muse sirupeux sur l’horrible ballade « I belong to you/mon cœur s’ouvre à ta voix » agrémentée d’une seconde partie quasi incompréhensible miaulée en français.

Les choses paraissent ensuite claire, Muse a décidé de larguer les amarres et de s’envoler à bord de son croisière inter sidéral avec « Exogenesis » un voyage spatial en trois étapes, une « Overture » cosmique si élégante qu'elle sera adoptée par une célèbre marque de parfum, un « Cross pollination » dégoulinant d’effets et un « Redemption » déroulant un encéphalogramme plat.

En conclusion, le succès phénoménal de « The resistance » a de quoi laisser pantois.


Les quatre premiers morceaux sont à réellement excellents, dans un registre peut être plus sobre et accessible qu’à l’accoutumé mais disons le franchement, la seconde partie du disque dévisse complètement vers le style rock symphonique le plus complet.

Muse propose donc un disque étrange, déséquilibré et déroutant par son hétérogénéité avec encore une fois une musique au finale trop cérébrale, froide, sophistiquée pour votre serviteur.

Complexe, irritante, élitiste, sans doute talentueuse, telle est la musique de Muse.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 20:03

absolution.jpg2

 

 

Dans le registre du rock plus traditionnel, le trio anglais de Muse est devenu ces dernières années le poids lourd du domaine, en se produisant dans des spectacles toujours plus surdimensionnés.

Sorti en 2003, « Absolution » et sa pochette assez indéchiffrable est le premier pas vers cette conquête mondiale.

Après une courte et douce introduction, « Apocalypse release » déroule un style emphatique mais volontairement très contrôlé émaillé de douces vagues de claviers et de lignes vocales aériennes émanant de la même personne, Matthew Bellamy.

On entre franchement dans le vif du sujet avec « Time is running out » qui montre le gout du groupe pour les morceaux alliant envolées grandiloquentes et grosses parties de guitares.

Agrémenté d’un clip spectaculaire, « Time is running out » eut un fort impact commercial.

Le basculement avec la ballade « Sing for absolution » surprend et même si la voix de Bellamy sait se faire terriblement enjôleuse, un certain ennui gagne inévitablement l’auditeur sur la durée.

Cet ennui est aussitôt dissipé sur « The Stockhom’s syndrom » dont la puissance métallique des riffs contraste avec le chant presque maniéré et les  pétulant effets de claviers.

Soufflant le chaud et le froid, Muse prend un malin plaisir à glisser une nouvelle ballade après ce morceau coup de poing, « Falling away with you » particulièrement transparente.

Un court interlude plus loin, on retrouve du rock musclé (mais pas trop) agrémenté de mélodies entêtantes avec « Hysteria » finalement bien sage avant de revenir pour la énième fois à une ballade dépressivo-planante « Blackout ».

Trop prévisible, la mayonnaise du groupe finit par lasser sur « Butterflies and hurricanes ».

Et si Muse montre plus d’agressivité sur « The small print » plus direct et rentre dedans, cette impulsion est immanquablement noyée par une autre ballade sans intérêt « Endlessly ».

La fin du disque n’échappe pas à cette alternance tordue avec « Thoughts of a dying atheist » efficace et soutenu enchainé de « Ruled by secrecy », longue ballade amorphe.

En conclusion, « Absolution » est un disque qui aurait pu être intéressant mais qui demeure trop répétitif et plombé par un nombre beaucoup trop important de ballades sans intérêt majeur.

Muse apparait ici comme groupe talentueux doté de sa propre identité mélangeant puissance et mélodie en perdant quelque fois selon moi le sens des proportions.

Difficile de situer la musique de la formation qui très sophistiquée et intense, pourrait parfois lorgner vers le métal progressif.

Malgré les qualités qu’on peut déceler ici, « Absolution » apparait comme un disque mal canalisé, orgueilleux et terriblement lassant dans la durée par son systématisme.

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