« Conan l’intégrale tome 1 » de Roy Thomas (scénario) et Barry Windsor-Smith (dessins) sous la férule de sa majesté Stan Lee revêt une dimension historique comme première adaptation en
bande dessinée de l’œuvre de Robert E Howard.
En 1970, le duo met donc en images les aventures d’un barbare venue de Cimmérie évoluant dans un monde imaginaire mélangeant allégrement mythologie nordique, science fiction, fantastique et
antiquité gréco-romaine.
Conan est donc un jeune (20 ans) et robuste guerrier solitaire nordique errant dans des territoires inconnus et mystérieux ou il rencontre des royaumes en guerre, des monstres bizarres ou des
sorciers maléfiques.
Durant ses périples, l’invincible combattant dérobe des trésors et accumule les conquêtes féminines toute de la durée d’une épisode.
Dans le premier épisode, Conan après s’être interposé dans une guerre entre Vanirs et Aesirs, est fait prisonnier par des créatures ailées invoquées par un chaman possesseur d’une pierre magique
capable de prédire l’avenir dans lequel il voit Conan devenir roi.
Refusant de servir d’esclave au chaman, Conan se rebelle et détruit la pierre, provoquant la disparition de Tara sa compagne de captivité.
Puis le barbare est capturé par des hommes singes dans un monde sous terrain appelé Brutheim ou il provoque par son caractère indomptable une rébellion des hommes asservis contre leurs
bourreaux.
Conan est à nouveau impliqué dans une guerre entre Hyperboréens et Brythuniens qui se solde par la mort simultanée des deux rois sur volonté du dieu de la guerre Borri.
Dans un épisode célèbre dont s’est inspiré Milius dans son film, Conan s’infiltre dans une tour réputée inaccessible pour dérober un trésor gardé par des lions muets et une monstrueuse
araignée géante.
La suite de l’aventure bascule dans la science fiction lorsque le voleur se trouve tete à tête avec un extra terrestre à tête d’éléphant, dernier représentant de sa race, que Conan tue avant de
jeter à un sort à son tortionnaire le sorcier Yara qui le rejoint bientôt dans l’au delà pour expier ses crimes.
Sorcellerie et fantastique toujours, quand Conan défait le puissant sorcier Zakala qui rançonnait des villageois.
Pour parvenir à ses fins et vaincre un puissant démon invoqué par son ennemi, le barbare se fait aider de la fille du sorcier qui se transforme en panthère.
Dans une atmosphère orientale, Conan tue ensuite une monstrueuse chauve souris que nourrissait les adeptes d’une secte de Shadizar puis tue un homme serpent envoyé par le sorcier égyptien Toth
Amon dans la ville de Numalia.
Pour finir, le Cimmérien dérobe un nouveau trésor dans un temple défendu par des squelettes animés et même si il perd son trésor transformé en serpent, il retrouve la jeune Jenna qu’il avait
sauvé puis perdue à Shadizar.
En conclusion, « Conan l’intégrale tome 1 » est une pièce de musée narrant des aventures trop simplistes et répétitives pour moi.
Incarnation du male dominant tout en muscles, en courage et en ardeur, Conan ne s’embarrasse de considérations métaphysiques.
Le monde de bric et de broc de Roy Thomas a parfois du mal à convaincre avec des références bien souvent trop évidentes à mes yeux (les conflits de l’antiquité, la planète des singes) et des
personnages secondaires ridicules (les méchants sorciers, les amis massacrés à la fin de l’épisodes ou les femmes objets instantanément conquises puis oubliées).
Un mot encore sur les dessins de Windsor Smith trop enfantins à mon gout, qui ruinent la crédibilité des aventures du Cimmérien surgonflé.
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