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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 21:51

heading_tomorrow.jpg3

 

 

Vous avez pu constater que je n’avais pas été tendre avec le groupe de speed metal allemand Gamma ray assez copieusement assaisonné dans ces colonnes.

L’heure est cependant peut être venue de rétablir un semblant d’équilibre avec le premier album des teutons appelé « Heading for tomorrow ».

Sorti en 1990, « Heading for tomorrow » voit l’ex guitariste/chanteur de Helloween Kai Hansen s’entourer de Ralf Scheepers au chant, Uwe Wessel à la basse et Matthias Burchardt à la batterie.

 

Pochette simple mais belle montrant Kai et son chanteur le visage résolumment tourné vers leur avenir.

 

Après « Welcome » une courte mais imposante introduction, on débute avec « Lust for life » qui rien n’a voir avec le génial morceau d’Iggy pop mais qui déroule un heavy speed mélodique de bonne facture bien que peu original.

La suite donne le ton, « Heaven can wait » qui lui n’a rien à voir avec Iron maiden !,  fait la part belle aux grands refrains presque hard fm portés par la voix toujours plaisante de Ralf Scheepers.

Le « gosier d’or » allemand est également des plus impressionnants sur le plus mesuré « Spaceeater » qui sonne comme du Judas priest voir Primal fear avant l’heure.

Chanté en duo avec Kai Hansen dont la voix m‘est toujours difficilement supportable, « Money » s’avère un brouillon chaotique et surchargé heureusement gommé par l’impeccable power ballade « The silence » ou Scheepers tutoie les anges.

Gamma ray se fait plus nerveux sur « Hold your ground » qui contient tous les défauts que j’associe généralement à son style : vitesse sans feeling, vaine démonstration de technicité et surcharge grandiloquente jusqu’à l’écœurement.

Le groupe passe mieux dans un registre rock sobre tout aussi fun avec « Freetime » diablement entrainant.

Arrive la pièce maitresse du disque, l’impressionnant « Heading for tomorrow » long titre de prêt d’un quart d’heure ou se combinent parfaitement influences progressives, importante débauche d’énergie et vocaux de première catégorie.

La clôture de l’album se fait avec le vif et entrainant « Look at yourself » aux longues parties de guitares.

En conclusion, à ma grande surprise, « Heading for tomorrow » est un album d’un niveau tout à fait respectable.

Bien sur, Kai Hansen en fait déjà sans doute trop avec ses interminables solo de guitares tournant à vide mais sa fougue est toutefois assez bien canalisée dans certains mid tempo ou ballades plus posés.

Autre atout de ce disque, Ralf Scheepers qui montre déjà toute l’étendue de son talent dans un registre assez similaire à ce qu’il fera par la suite avec Primal fear.

En résumé, je recommande « Heading for tomorrow » aux fans de heavy metal mélodique des années 80 qui y trouveront leur assurément leur compte.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 18:29

tothemetal.jpg

1

 

Sorti en 2010, « To the metal !» célèbre les vingt ans d’existence de Gamma ray, longévité qu’il est nécessaire de saluer dans une industrie de la musique généralement peu favorable au style plutôt confidentiel pratiqué par le groupe.


Comme me disait un ami assez absurdement fan, Gamma ray ce sont un peu les Queen du métal  ...  des Queen sans audace et sans immense succés commerciaux sans doute.

 

La pochette pourtant flamboyante l’annonce, avec « To the metal !» on est dans une imagerie clichesque digne d’un adolescent de quinze ans découvrant une certaine volonté d’indépendance et de rébellion avec une musique trop bruyante pour ses parents.

Le premier titre « Empathy »  , parvenant à canaliser un solide mid tempo est plutôt une bonne surprise.

Son successeur « All you need to know » alternant couplets durs avec refrains plus mélodiques passe déjà plus difficilement mais « Time to live » plus fluide et entrainant fonctionne bien.

Arrive ensuite le morceau hommage-cliché, le lourdingue « To the metal », honteusement inspiré des Metal gods de Judas priest puis le totalement incolore « Rise » développant autant de personnalité qu’un discours d’après match de footballeur.

Après que « Mother angel » se soit embourbé dans sa laborieuse tentative mélodique, Gamma ray singe une nouvelle fois Judas priest sur « Shine forever » tout en rajoutant des refrains pompeux pour former la traditionnelle bouillabaisse représentative de son style.

Certes  « Deadlands » parait légèrement mieux troussé que ses prédécesseurs mais que dire du stérile « Chasing shadows » aux assommantes remontées de manches de la paire Hansen-Richter.

L’album se termine pour une fois sur une note de finesse, l’apaisante ballade « No need to cry » je le reconnais plutôt réussie avec un chant tempéré de Hansen.

En conclusion, « To the metal ! » ne sera pas l’album qui me fera changer d’avis sur Gamma ray tant je demeure, et demeurerai sans doute réfractaire à la musique du groupe et au chant d’Hansen.

Le disque n’est pourtant pas si détestable avec quelques timides tentatives d’aérer une musique beaucoup trop lourde et stéréotypée à mes yeux.

Alors oui Gamma ray joue assurément très vite et possède aussi bien punch que mélodie mais sa musique faite de bric et de broc pompés à Iron maiden ou Judas priest ne possède pour moi aucune âme et ne parvient à créer aucune émotion.

Mon conseil donc, "Queen du metal" ou pas, ne vous attardez pas sur ce groupe, il en existe sans doute des centaines d’autres plus intéressants.


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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 17:45

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1

 

 

Détour avec un mouvement musical surtout connu des spécialistes de hard rock, le speed metal sorte de sous catégorie hybride plus rapide que le heavy traditionnel mais beaucoup moins violente que le thrash.

Ce style a ses hérauts, Gamma ray, groupe germanique formé en 1990 en fait partie avec une musique qualifiée d’énergique, entrainante et doté d'un gout prononcé pour l’ épique.

Sorti en 2005, après quatre ans de mutisme, « Majestic » est le huitième album de la formation emmenée par le guitariste chanteur Kai Hansen et le bassiste Dick Schlachter seuls membres rescapés de la mouture originale.

On passera sur l’artwork assez minable de la pochette avec ce même mauvais gout pour repomper maladroitement l’idée de la mascotte d’Iron maiden qu’on retrouve également chez Iced earth.

Sensé démarrer en trombe, le premier titre « My temple » manque d’impact avec sa structure cafouilleuse proche de la bouillie sonore et ses refrains faiblards.

Dés le début j’éprouve des difficultés avec la voix nasillarde et aigue de Kai Hansen.

Les allemands se rattrapent néanmoins avec « Fight » plus fluide et débordant d’un entrain positif qui le ferait passer pour le single idéal.

Gros chœurs et gros sons parsèment « Strange world » , aussi lourd à digérer qu’une choucroute alsacienne par un temps caniculaire.

La formule est répétée avec « Hell is thy home » qui avec sa rythmique rapide et surpuissante bastonnant quasiment sans interruption crée un terrible sentiment de linéarité.

L’introduction de « Blood religion » évoque un mauvais plagiat de Iron maiden avant que Gamma ray ne déroule une sorte de power heavy sans queue ni tète ou viennent se greffer d’énormes refrains boursouflées.

Le titres s’alignent à toute berzingue comme des pièces d’automobile produites en série chez Volkswagen, « Condemned to hell » plombé par ses guitares sous accordées, l‘informe « Spiritual dictators » vaguement oriental puis « Majesty » aussi pompeux que cafouilleux.

Gamma ray se montre incapable d’exploiter pleinement une bonne idée de claviers datés années 80 sur « How long » inutilement surchargé.

Le dernier morceau,  « Revelation » d’influence néo classique gonflée de heavy speed, est inécoutable sur ses plus de huit minutes.

En conclusion, vous l’aurez compris je ne suis plutôt mal placé pour défendre la musique de Gamma ray.

« Majestic » me fait penser à du Iron maiden mal digéré, avec son style surchargé,
ses rythmiques sans aucune variété bastonnant en continu jusqu’à l’écœurement, ses guitares désireuses d’en mettre plein la vue en démonstration permanente et ses chœurs grandiloquents balancés à la va comme je te pousse.

Sans aucune nuance ni respiration, « Majestic » avec tous ses morceaux coulés dans le même moule est pour moi insupportable à l’écoute.

Impossible également pour moi de supporter la voix criarde et étriquée de Kai Hansen.

Je comprends que les fans du groupe doivent s’enivrer de ce déluge ininterrompu de puissance et de vélocité, mais cette musique hyper linéaire et pompeuse me donne plus l’impression d’assister à une compétition de body building ou des types sur bronzés aux dents blanches bandent des muscles hypertrophiés en une succession de figures imposées exécutées sans grâce en pensant représenter la panacée de la beauté grecque.
 

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