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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 15:12

Après la musique le cinéma avec « Les infidèles » film récent (2012) réalisé par une mosaïque de réalisateurs français dont les deux acteurs principaux Jean Dujardin et Gilles Lellouche.

Remarqué en son temps en raison de ses affiches chocs et fortement misogynes, « Les infidèles » démarre fort par une scène réalisée Fred Cavayé dans laquelle deux jeunes quadragénaires encore bels hommes mais déjà murs, Fred (Jean Dujardin) et Greg (Gilles Lellouche) tous deux mariés, cherchent frénétiquement des jeunes femmes en boite de nuit tout en devisant sur leur condition d’hommes infidèles.

Greg semble celui qui a le plus de remords des deux, ce qui ne l’empêche pas de coucher avec son ami avec deux conquêtes éphémères de boite de nuit tout en s’encourageant mutuellement dans une scène d’une vulgarité flirtant avec le porno le plus bas de gamme.

Au retour de l’escapade, Greg se fait incendier par sa femme, Stéphanie (Géraldine Nakache) qui a bel et bien compris derrière les excuses bidons les infidélités de son mari et est proprement mis à la porte de chez lui.

Comme si cela ne suffisait pas Bernard (de nouveau Gilles Lellouche) est surpris par sa femme en train de copuler avec une infirmière dans un hôpital afin de déterminer la nature de son mal.

On bascule ensuite sous la houlette de Michel Hazanavicius, dans le monde des séminaires d’entreprises ou Olivier (Jean Dujardin) esseulé dans une ville de province, cherche à tout crin à avoir des relations sexuelles.

Sans réel charisme ni savoir faire, Olivier essuie déconvenues sur déconvenues alors que le meilleur vendeur du séminaire, joué par Lellouche, cumule les conquêtes malgré un handicap physique indéterminé qui le fait rester en fauteuil roulant.

Après d’humiliantes rebuffades et échecs de la réceptionniste espagnole, de la séduisante collègue de travail et même de Christine (Isabelle Nanty) la petite collègue boulotte sur laquelle désespéré il se rabat à 3 heures de matin, Olivier finit par répondre hypocritement aux SMS de sa femme dans le bus qui le ramène chez lui.

Avec Eric Lartigeau, nous suivons le dentiste Eric (Gilles Lelouche) orthodontiste aisé dans sa relation avec une jeune étudiante à la Sorbonne Inès (Clara Ponsot).

Le décalage entre le quadra amorti et l’étudiante pétillante se fait peu à peu cruellement sentir, avec les différences des centres d’intérêts, les amis étudiants fauchés et fumeurs de joints mais également avec l’envie d’Inès de sortir en boite de nuit après leurs ébats torrides dans un bel hôtel alors que lui n’aspire qu’à une bonne nuit de repos.

Bon an mal an, Eric suit Inès en boite et se trouve très mal à l’aise avec les délires lesbo-exhib de sa copine, les remarques acerbes des autres étudiants et de l’excentrique James (Jean Dujardin) ami complètement déjanté et fortement alcoolisé.

La soirée tourne au vinaigre et Eric est évacué par les videurs après avoir provoqué une bagarre.

Blessé et épuisé, il rentre chez lui au petit matin et invente piteusement une histoire d’accident pour maquiller sa soirée auprès de sa femme.

Avec Emmanuelle Bercot, vient un passage extrêmement pénible dans lequel Lisa (Alexandra Lamy) demande à son mari Thibault (Jean Dujardin) si il l’a trompé en dix ans, ce qu’il finit par avouer sous l’insistance de la jeune femme, tout en demeurant évasif sur la réalité des choses.

Folle de rage, Lisa perd les pédales sous l’avalanche de révélations et devient de plus en plus agressive, allant jusqu’à elle aussi avouer des relations extraconjugales pour elle aussi faire souffrir son mari.

Deux courtes scènes additionnelles de Alexandre Courtes ou Thibault (Guillaume Canet) sombre dans la panique après alors que sa femme débarque à l’improviste quelques minutes après que sa maitresse ne quitte l’appartement et Simon (Manu Payet) est pris en flagrant délit de bondage avec une vieille prostituée par sa femme, viennent compléter le tableau global des infidèles « Made in France ».

Et c’est dans un grand séminaire de groupe que les principaux protagonistes tentent sous la férule de la psychologue Marie Christine (Sandrine Kimberlain) de se défaire sans grand succès de leurs addictions.

On termine par une énième virée des deux compères à Las Vegas pour s’offrir selon le cliché une semaine d’orgies non stop au cours de folles nuits de débauche avec des stripteaseuses et des prostituées.

Contre toute attente, Fred et Greg se découvrent une attirance commune et finissent par avoir leur première relation homosexuelle.

Ils décident sur un coup de tête de refaire leur vie à Las Vegas et deviennent un célèbre couple de dresseurs de fauves à la Siegfried et Roy.

En conclusion, malgré quelques courts passages réussis, « Les infidèles » reste un film atrocement vulgaire stigmatisant les comportements masculins les plus lâches, stupides et bestiaux avec comme synergie fatale l’émulation masculine stimulant la chasse à la femelle et la performance sexuelle.

On retrouve donc quasiment le pire de tout avec Dujardin et Lellouche qui globalement pitoyables ne sortent pas grandis de cette expérience bien en dessous de la ceinture.

Le comble du malaise est atteint dans le face à face entre Dujardin et Lamy, également couple dans la vie qui s’expliquent sur fond de jalousie malsaine.

Dans le sketch le plus faible, on comprend que le duo s’est offert une virée délire à Las Vegas en toute obscénité. Quelques réussites tout de même surnagent faiblement, comme dans le sketch du séminaire d’entreprise assez drôle et bien vu avec un Dujardin aux frontières du désespoir, celui assez bien vu de la douloureuse différence d’âge avec le quadra pathétiques et l’étudiante, et enfin le fameux séminaire des infidèles ou Guillaume Canet et Manu Payet se montrent assez irrésistibles.

Ceci bien entendu ne saurait combler l’immense sensation de médiocrité et de facilité de ce film aussi vulgaire et minable que ses affiches.

Les infidèles (Fred Cavayé, Alexandre Courtes, Michel Hazanvicius, Eric Lartigeau, Emmanuelle Bercot, Jean Dujardin, Gilles Lellouche)
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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 22:22

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Poussé par le succès historique la pluie d’oscars fraichement tombée en ce début du mois de mars 2012, je suis allé voir « The artist » de Michel Hazanavicius.

« The artist » raconte à la fin des années 20, les déboires d’une star du cinéma muet à Hollywood, George Valentin (Jean Dujardin) rattrapé par l’évolution technologique qui ouvrira la voie aux acteurs du cinéma parlant.

Bel homme hâbleur et charmeur, Valentin croise par hasard la route d’une jeune actrice débutante Peppy Miller (Bérénice Bejo).

La star et la débutante tombent amoureux mais le statut d’homme marié de Valentin l’empêche d’aller au bout de cette relation.

N’écoutant pas les conseils de Al Zimmer (John Goodman) le patron du cinéma Kinograph qui diffuse ses film et lui conseille de changer de registre, Valentin n’écoute que son orgueil, décide de faire cavalier seul et de financer son propre film muet.

Le résultat est un cuisant échec commercial qui le laisse exsangue financièrement tandis que la carrière de la très photogénique Peppy décolle et fait d’elle une star de premier plan.

Vexé par quelques propos maladroit de son ex flirt évoquant les vieux artistes dépassés devant céder la place à la nouvelle génération, Valentin se brouille avec Peppy qui regrette amèrement de l’avoir blessé.

Il se trouve dés lors abandonné par sa femme et vit seul avec ses derniers fidèles, son chauffeur Clifton (James Cromwell) et son petit chien dressé qui le sauve de la mort alors qu’il tente d’incendier toute sa collection de films.

Le moral de Valentin est au plus bas lorsqu’il découvre que c’est Peppy qui a racheté tous ses meubles vendus aux enchères et il décide alors de se suicider.

Mais la belle vole au secours de son ami et l’empêche de commettre l’irréparable.

Grande princesse, Peppy propose à George de l’accompagner dans un numéro de music hall ou ils danseront tous les deux.

Elle profite de son statut de star pour passer outre les réticences de Zimmer et imposer le has been Valentin dans un spectacle.

Le film se conclut donc sur un happy end.

En conclusion, difficile de comprendre en vérité la pluie de récompense autour de « The artist » .

Le film est certes brillant techniquement car entièrement joué en muet, dans l’ambiance reconstituée du Hollywood flamboyant de grande époque du cinéma et appuyé par la musique exceptionnelle de Ludovic Bource mais la performance de Jean Dujardin laisse elle plus perplexe.

Il est vrai que pour être tout à fait franc, je n’ai jamais été séduit une seule fois par cet acteur, véritable incarnation du gendre idéal, du bon amant ou du bon pote dont on admire en secret le physique et la prestance sans qu’il soit trop brillant pour être jalousé.

Alors certes Bérénice Bejo possède une fraicheur, un sourire craquant et la grandeur d’âme de son personnage ne peut que toucher mais ceci ne fait qu’ajouter au déséquilibre des rôles avec son partenaire masculin représenté comme vaniteux, faible et colérique.

Mais peut être suis-je trop exigeant et anti Dujardin primaire.

On saluera donc l’ambiance du film et les numéros de danse des acteurs, suffisants pour rendre « The artist » agréable à regarder.

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