Après la musique le cinéma avec « Les infidèles » film récent (2012) réalisé par une mosaïque de réalisateurs français dont les deux acteurs principaux Jean Dujardin et Gilles Lellouche.
Remarqué en son temps en raison de ses affiches chocs et fortement misogynes, « Les infidèles » démarre fort par une scène réalisée Fred Cavayé dans laquelle deux jeunes quadragénaires encore bels hommes mais déjà murs, Fred (Jean Dujardin) et Greg (Gilles Lellouche) tous deux mariés, cherchent frénétiquement des jeunes femmes en boite de nuit tout en devisant sur leur condition d’hommes infidèles.
Greg semble celui qui a le plus de remords des deux, ce qui ne l’empêche pas de coucher avec son ami avec deux conquêtes éphémères de boite de nuit tout en s’encourageant mutuellement dans une scène d’une vulgarité flirtant avec le porno le plus bas de gamme.
Au retour de l’escapade, Greg se fait incendier par sa femme, Stéphanie (Géraldine Nakache) qui a bel et bien compris derrière les excuses bidons les infidélités de son mari et est proprement mis à la porte de chez lui.
Comme si cela ne suffisait pas Bernard (de nouveau Gilles Lellouche) est surpris par sa femme en train de copuler avec une infirmière dans un hôpital afin de déterminer la nature de son mal.
On bascule ensuite sous la houlette de Michel Hazanavicius, dans le monde des séminaires d’entreprises ou Olivier (Jean Dujardin) esseulé dans une ville de province, cherche à tout crin à avoir des relations sexuelles.
Sans réel charisme ni savoir faire, Olivier essuie déconvenues sur déconvenues alors que le meilleur vendeur du séminaire, joué par Lellouche, cumule les conquêtes malgré un handicap physique indéterminé qui le fait rester en fauteuil roulant.
Après d’humiliantes rebuffades et échecs de la réceptionniste espagnole, de la séduisante collègue de travail et même de Christine (Isabelle Nanty) la petite collègue boulotte sur laquelle désespéré il se rabat à 3 heures de matin, Olivier finit par répondre hypocritement aux SMS de sa femme dans le bus qui le ramène chez lui.
Avec Eric Lartigeau, nous suivons le dentiste Eric (Gilles Lelouche) orthodontiste aisé dans sa relation avec une jeune étudiante à la Sorbonne Inès (Clara Ponsot).
Le décalage entre le quadra amorti et l’étudiante pétillante se fait peu à peu cruellement sentir, avec les différences des centres d’intérêts, les amis étudiants fauchés et fumeurs de joints mais également avec l’envie d’Inès de sortir en boite de nuit après leurs ébats torrides dans un bel hôtel alors que lui n’aspire qu’à une bonne nuit de repos.
Bon an mal an, Eric suit Inès en boite et se trouve très mal à l’aise avec les délires lesbo-exhib de sa copine, les remarques acerbes des autres étudiants et de l’excentrique James (Jean Dujardin) ami complètement déjanté et fortement alcoolisé.
La soirée tourne au vinaigre et Eric est évacué par les videurs après avoir provoqué une bagarre.
Blessé et épuisé, il rentre chez lui au petit matin et invente piteusement une histoire d’accident pour maquiller sa soirée auprès de sa femme.
Avec Emmanuelle Bercot, vient un passage extrêmement pénible dans lequel Lisa (Alexandra Lamy) demande à son mari Thibault (Jean Dujardin) si il l’a trompé en dix ans, ce qu’il finit par avouer sous l’insistance de la jeune femme, tout en demeurant évasif sur la réalité des choses.
Folle de rage, Lisa perd les pédales sous l’avalanche de révélations et devient de plus en plus agressive, allant jusqu’à elle aussi avouer des relations extraconjugales pour elle aussi faire souffrir son mari.
Deux courtes scènes additionnelles de Alexandre Courtes ou Thibault (Guillaume Canet) sombre dans la panique après alors que sa femme débarque à l’improviste quelques minutes après que sa maitresse ne quitte l’appartement et Simon (Manu Payet) est pris en flagrant délit de bondage avec une vieille prostituée par sa femme, viennent compléter le tableau global des infidèles « Made in France ».
Et c’est dans un grand séminaire de groupe que les principaux protagonistes tentent sous la férule de la psychologue Marie Christine (Sandrine Kimberlain) de se défaire sans grand succès de leurs addictions.
On termine par une énième virée des deux compères à Las Vegas pour s’offrir selon le cliché une semaine d’orgies non stop au cours de folles nuits de débauche avec des stripteaseuses et des prostituées.
Contre toute attente, Fred et Greg se découvrent une attirance commune et finissent par avoir leur première relation homosexuelle.
Ils décident sur un coup de tête de refaire leur vie à Las Vegas et deviennent un célèbre couple de dresseurs de fauves à la Siegfried et Roy.
En conclusion, malgré quelques courts passages réussis, « Les infidèles » reste un film atrocement vulgaire stigmatisant les comportements masculins les plus lâches, stupides et bestiaux avec comme synergie fatale l’émulation masculine stimulant la chasse à la femelle et la performance sexuelle.
On retrouve donc quasiment le pire de tout avec Dujardin et Lellouche qui globalement pitoyables ne sortent pas grandis de cette expérience bien en dessous de la ceinture.
Le comble du malaise est atteint dans le face à face entre Dujardin et Lamy, également couple dans la vie qui s’expliquent sur fond de jalousie malsaine.
Dans le sketch le plus faible, on comprend que le duo s’est offert une virée délire à Las Vegas en toute obscénité. Quelques réussites tout de même surnagent faiblement, comme dans le sketch du séminaire d’entreprise assez drôle et bien vu avec un Dujardin aux frontières du désespoir, celui assez bien vu de la douloureuse différence d’âge avec le quadra pathétiques et l’étudiante, et enfin le fameux séminaire des infidèles ou Guillaume Canet et Manu Payet se montrent assez irrésistibles.
Ceci bien entendu ne saurait combler l’immense sensation de médiocrité et de facilité de ce film aussi vulgaire et minable que ses affiches.
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