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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 10:53

Nous plongeons toujours plus loin dans les origines du rock ‘n’ roll avec « I am what I am » best of de Jerry Lee Lewis, un des pionniers du rock des années 50 aux cotés de Little Richard, Chuck Berry et … sa majesté Elvis.

Pas de surprise donc avec « Whole lottta shakin goin on » hymne festif qui bouge gentiment avec tout l’abattage du chanteur.

Il est en effet question de la plus pure essence du rock ‘n’ roll avec « Great balls of fire » reconnaissable à son puissant groove de piano.

On ralentit le tempo avec « Big legged woman » bon vieux blues sans surprise avant de taper du pied sur le plus soutenu « Breathless ».

C’est même à un train d’enfer (pour l’époque !) que nous emmène Lewis dans les parties des collèges des 50’s avec « High school confidential ».

Puis brusquement, se révèle une facette plus crooner du chanteur avec les ballades assommantes d‘un autre temps « I’m throwing rice (at the girl I love) », « Crazy arms » et « That Lucky old sun ».

La verve sémillante du pianiste fou se réveille avec « What’d say », deux belles reprises de classiques de Chuck Berry « Sweet Little sixteen », « Johnny B Goode » enchainé d’une nouvelle surprise « Wild one (real wild child) » de l’australien Johnny O’Keefe.

On termine sur deux nouvelles reprises de sans doute les deux morceaux rock ‘n‘ roll les plus connus de l‘histoire : « Jailhouse rock » de King Presley et « Be bop a lula » de l’autre méga star de l’époque Gene Vincent.

En conclusion, « I am what I am » est un best of nous ramenant réellement dans les profondeurs de l’histoire du rock ‘n’ roll et en toute honnêteté ne rend pas particulièrement hommage au génie ou à la folie de Jerry Lee Lewis.

Quelques standards rythmés certes, beaucoup de ballades bluesy larmoyantes sans intérêt et une trop forte proportion de reprises de chanteurs pour moi plus doués et charismatique que lui.

Malgré le statut d’artiste culte des années 50, force est de constater que Jerry Lee Lewis est aujourd’hui un quasi inconnu en comparaison d’Elvis ou même Chuck Berry et Little Richard.

Difficile donc malgré le respect d’usage du à une icône des temps anciens, d’avouer un intérêt pour cette musique aujourd’hui datée et manquant de personnalité propre.

I am what I am (Jerry Lee Lewis)
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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 22:00

Après Janis Joplin, une autre idole de la musique sans doute encore plus grande John Lennon, l’un des pères du groupe le plus populaire de la pop music, les Beatles.

Mais Lennon a aussi produit un nombre plus que respectable de disque en solo ou avec sa femme Yoko Hono entre 1968 et 1980, date de sa mort après un des plus célèbres assassinat de tous les temps.

Sorti en 2004, « Acoustic » est une compilation des meilleurs titres du chanteur interprétés en version unplugged.

On commence par « Working class hero » splendeur mélodique habillant une analyse sociale profonde sur ce qu’on appelle communément les classes laborieuses abruties par leur travail, le sexe, la religion et la télévision.

Toujours dans la douceur vient « Love » beau et calme, l’anecdotique et passe partout « Well well well » et le très mollasson « Look at me ».

On appréciera davantage le ton original et les gros travail mélodique de « God » tout en souffrant sur le chant trop nasillard de « Cold turkey ».

Arrivent alors deux live pour tenter d’animer le disque, « The luck of irish » inspiré des chants traditionnels irlandais en duo avec Yoko Ono et « John Sinclair » aux forts accents country-blues tempérés par la voie si agréable de Lennon.

Après le court interlude éthéré féministe et un peu facile (!) de « Woman is the nigger of the world » vient encore un morceau sans relief, « What you got ».

Tout glisse en souplesse avec « Watching the wheels » à l’agréable charme aérien, avec un peu plus de rythme sur « Dear Yoko » bel hommage la femme/muse de Lennon avant le très relaché « Real love ».

L’auditeur voit enfin sa faim comblée par le live « Imagine » morceau culte interprété en live et peut clôturer tranquillement ce disque sur « It’s real ».

En conclusion, « Acoustic » est un album montrant toute la subtilité et la finesse des compositions de Lennon, avec en surplus cette voix célèbre si touchante émotionnellement.

Malgré les qualités indéniables de compositeur/interprète de Lennon, la succession des morceaux dénués d’électricité donne une impression de douce langueur qui peut finir par lasser sur la durée.

Prisonnier de sa formule, « Acoustic » est donc un joli album qu’on aurait aimé parfois plus animé, vivant avec plus de morceaux marquants.

Acoustic (John Lennon)
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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 21:54

Janis Joplin toujours avec « The essential » double best of sorti en 2003 regroupant la plus grande part des meilleurs morceaux d’une carrière météorique de seulement trois années.

On débute avec le célébrissime « Down on me » interprétée avec force et conviction.

Sur « Coo coo » la guitare tient (tout juste) tête à la puissance sauvage de la chanteuse ce qui n’est pas la cas de « Women is losers » ou le déséquilibre apparait flagrant.

Plus de charme, fluidité et un groove entrainant sur « Bye, bye baby » qui contient bon nombres d’attributs de ce qu’on appelle communément un tube.

Comme souvent compte tenu du tempérament excentrique de Joplin et de son répertoire relativement réduit, un premier live fait son apparition, « Ball and chain » blues énergique sans réelle surprise si ce n’est sa longueur assommante de huit minutes.

Rien à voir sans doute avec « Road block » rapide et échevelé avec son lot de hurlements et « Piece of my heart » autre standard aux refrains entrainants et musclés.

Plus sages, traditionnels et moins épicés sont « Misery’n » et le trop bluesy « I need a man to love » ou les grands éclats éraillés de la chanteuses se montrent irritants.

Gros son de guitare distordu, voix brisée par l’alcool et la cigarette, vient « Summertime » dégoulinant de souffrance.

Viennent ensuite cinq live destinés à combler les vides : « Flower in the sun » blues parsemé de cris, « Farewell song » un tantinet plus adouci et de fait écoutable, l‘hyper intense « Raise your hand » alliant cuivres et cris, « To love somebody » relativement apaisé » avant un ultime « Kozmic blues » trouvant enfin la grâce.

On aborde ensuite le second disque, « Try (just a little bit harder) » puissant et enlevé avec un chant hurlé parfois aux confins du supportable.

L’ambiance se fait plus calme et apaisée sur le classieux « Maybe ».

On croit rêver lorsque la tigresse se fait chatte sur les ballades « One good man », « Little girl blue », « Work me, lord », ce dernier se montrant purement et simplement assommant.

Un live plus loin « Tell Mama » survient « Move over » puissant, accrocheur et prélude au déroulement de quasiment tout l’album « Pearl ».

Beaucoup de ballades bluesy donc, « Cry baby », « A woman left lonely » « My baby » « Me and Bobby Mc Gee » entrecoupés « Half moon » un plus entrainant et groovy.

Après la courte mais divine illumination de « Mercedes Benz » on s’assoupit en douceur avec « Trust me » et « Get it while you can ».

En conclusion, aussi impensable que cela puisse paraitre, « Janis Joplin : the essential » ne m’a pas convaincu.

En cause principalement le style finalement assez classique de la musique, du rock transpirant le blues par tous ses pores, mais de manière plus gênante le style vocal certes explosif de la chanteuse mais par trop excessif et souvent douloureux à l’écoute tant la voix de Joplin charriait énormément de souffrance.

Janis Joplin chanteuse d’exception donc, révolutionnaire par son approche émotionnelle à « cœur ouvert » de la musique, par son excentricité et sa puissance animale mais au final juste une poignée de titres se détachent pleinement de son répertoire qui manque pour moi d’originalité et de consistance dont « Move over », « Mercedes Benz », « Piece of my heart » et autre « Down me ».

Pas d’adoration donc pour la grande icône du rock des 60’s mais juste un respect poli un peu embarrassé.

En tout état de cause, ce double bestof gonflé de live dispensables, s’avère parfaitement indigeste sur la longueur.

Janis Joplin : the essential (Janis Joplin)
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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 19:41

Abordons à présent une grande dame de la musique, Janis Joplin, décédée précocement en 1970 et martyr emblématique du rock psychédélique des années 60 aux cotés de Jimi Hendrix.

En 1970, peu avant la mort de Janis sort son dernier album « Pearl » enregistré avec un groupe nommé le Full Tilt Boogie Band composé de John Till à la guitare, Brad Campbell à la basse, Clark Pierson à la batterie et Richard Bell-Ken Pearson aux piano/claviers.

Avec sa pochette montrant une chanteuse souriante mais aux traits fatigués sans doute usée par des années d’abus de drogues en tout genre, « Pearl » débute par « Move over » vif et rythmé mettant formidablement en valeur la voix explosive de l'enfant terrible du blues-rock.

La suite se fait plus bluesy avec « Cry baby » avec une usante exubérance vocale puis revient à un peu plus de sobriété sur « A woman left lonely » ballade gorgée de piano.

On groove fiévreusement avec « Half moon » puis s’enfile un sympathique petit instrumental bien vintage « Buried alive in the blues ».

Malgré les qualités indéniables de Joplin et l‘apport supplémentaire de chœurs gospel, une certaine monotonie s’installe sur « My baby » que ne vient pas contrarier le doucereux « Me and Bobby Mc Gee ».

Il faut attendre « Mercedes Benz » pour éprouver à nouveau sur moins de deux minutes le puissant frisson de la voix éraillée si puissante et émouvante de Joplin.

La lionne se fait un peu plus douce sur « Trust me » et tout ceci se termine sur « Get it while you can » non sans un certain panache.

En conclusion, « Pearl » conclut la carrière de l’une des chanteuses les plus excentriques de tous les temps, la grand mère d’Amy Winehouse, dans le plus pur style blues-rock si caractéristique de Janis Joplin.

Difficile pour moi d’adhérer à cette musique aujourd’hui datée et très répétitive dans ses structures.

Reste bien entendu la voix incomparable de Joplin, qui peut toutefois à la longue s’avérer éreintante dans ses multiples circonvolutions.

Vous l’aurez compris, malgré son statut culte, « Pearl » ne réunit pas à mes oreilles suffisamment de qualités pour me séduire.

Pearl (Janis Joplin)
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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 22:00

Une fois n’est pas coutume, une série télévisée est ici à l’honneur avec « Rome, saison 1, épisodes 1 à 3 ».

Cette série historique Co-crée par le cinéaste légendaire John Milius, Bruno Heller et William Mc Donald s’établit en 2005-2007 et reconnu un joli succès avant de connaitre un arrêt soudain en raison de difficultés budgétaires.

Les premiers épisodes nous propulsent en -52 av JC ou Jules César (Ciaran Hinds) vient de triompher du chef Gaulois Vercingétorix qui se soumet après la bataille d’Alésia, comme tout la Gaulle et place César, alors proconsul, en position d’homme fort.

Face à lui, Pompée (Kenneth Cranham) second consul régentant Rome, s’inquiète des victoires successives de celui qu’il estime être un dangereux rival devenant par les multiples cadeaux qu’il envoie au peuple, de plus en plus populaire.

La mort en couches de Julia, la fille de César accordée à Pompée pour sceller leur alliance, allume la mèche d’un conflit qui semble à terme inévitable, tant l’ambition de César parait insatiable.

Proche du Sénat et des cercles du pouvoir, Pompée manœuvre auprès des Patriciens et du redoutable orateur Caton (Karl Johnson) tous hostiles à César.

Brutus (Tobias Menzies) le fils adoptif de César, joue lui un rôle des plus ambigüe et se montre tout aussi proche de Pompée que de son père de substitution.

De son coté, César peut compter sur l’habileté de sa nièce la sexy Atia (Polly Walker), qui lui envoie son fils Octave (Max Pirkis) lui apporter un magnifique cheval blanc destiné à Pompée mais malgré son escorte, le jeune homme est fait prisonnier par des brigands gaulois au cours du trajet.

Prodigieusement irrité par le détournement de son cadeau, Pompée décide en représailles de faire dérober l’aigle impérial de César en Gaulle afin de provoquer un présage néfaste des Dieux concernant son aptitude à réussir son entreprise de conquête du pouvoir.

Quand César découvre le vol, il demande à son général Marc Antoine (James Purefoy) de monter une équipe pour retrouver le fameux aigle dérobé par des guerriers gaulois manipulés par les hommes de Pompée.

Le rustaud Marc Antoine ordonne alors au centurion Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) de prendre avec lui un légionnaire buveur condamné pour indiscipline au combat, Titus Pullo (Ray Stevenson).

Le très discipliné et martial Vorenus doit donc faire équipe à contre cœur avec la brute à grande gueule mais contre toute attente, le duo tombe sur les gaulois ravisseurs d’Octave, les tuent et trouvent par hasard le fameux aigle ainsi qu’un serviteur de Pompée ce qui l’incrimine directement.

Couverts de gloire, les deux hommes gagnent le droit de rentrer chez eux tandis que César, conscient de la menace de destitution du Sénat, prépare soigneusement ses troupes fatiguées et démoralisées à entrer en armes pour prendre Rome par la force. Dans la capitale romaine, la sulfureuse Atia utilise à merveille les attraits féminins pour proposer à Pompée sa fille Octavia (Kerry Condon) comme nouvelle femme de Pompée.

Homme d’âge mur, le proconsul honore la jeune femme mais lui préfère néanmoins pour des raisons politiques évidentes la plus âgée et réservée Cornelia Metella.

Ce refus arrange du reste fort bien la jeune rebelle Octavia qui peut ainsi retrouver son mari Gaius Marcellus Minor dont elle est folle amoureuse.

Arrivés à Rome, Vorenus et Pullo sont invités à manger par Atia en remerciement du sauvetage de son fils mais se disputent lorsqu’ils parlent politique, Vorenus restant par principe fidèle aux lois du Sénat et Pullo soutenant aveuglément César comme seul homme providentiel, puis finissent par se séparer pour retrouver chacun leurs centres d’intérêts respectifs.

Tandis que Pullo se rend dans les lupanars de Rome ou il se bat suite à un différent aux jeux et est grièvement à la tête, Vorenus retrouve lui sa famille et découvre avec stupeur que sa femme Niobé (Indira Varma) le croyait au bout de huit ans mort et que sa jeune fille Vorena (Coral Amiga) âgée de treize ans a eu un enfant avec le fils d’un bouvier.

Le retour de Vorenus à la maison est difficile, le centurion se montrant brutal et austère, tandis que Niobé lui tient tête, parfois effrontément.

En réalité, Vorenus ignore que l’enfant est en réalité celui de Niobé qui a eu un amant pendant qu’il guerroyait en Gaule aux cotés de César.

Le quotidien difficile du couple est changé lorsque Pullo grièvement blessé à la tête se réfugie chez Vorenus, qui paie un médecin pour le soigner.

Peu à peu, le généreux et vivant Pullo parvient à gagner la sympathie de Niobé et même de Vorenus …

Lorsque Marc Antoine nommé tribun à Rome est empêché au Sénat par un vis de forme d’exercer son droit de véto à un ultimatum lancé par la République contre César, les deux hommes sont enrôlés pour sa protection mais participent à une sévère bagarre de rue se soldant par de nombreux morts du coté des hommes de Pompée.

C’est donc en catastrophe que Marc Antoine, Vorenus et Pullo rejoignent le camps de César qui passe alors à l’offensive, passant le fameux fleuve Rubicon pour entrer en Italie.

Contre toute attente, Pompée qui estime ses légions insuffisamment formées pour tenir tête aux vétérans de la 13 ième légion de César, opère un repli stratégique laissant César s’avancer rapidement pour prendre possession de Rome.

Brutus et Caton suivent logiquement Pompée tandis que Atia sent le vent tourner, évite de peu le lynchage par les partisans de Pompée et reste fidèle à son oncle qui s’apprête à rentrer victorieux dans Rome.

Vorenus doit surmonter sa répugnance à violer les lois de la République et servir aux coté de Pullo dans les troupes de César face à celles en repli de Pompée.

Les deux hommes se rapprochent et Pullo dispense des conseils à Vorenus, pour régler ses problèmes de couple tandis que le légionnaire forte tête, sauve une jeune esclave Eirene (Chiara Mastalli), détenue prisonnière des hommes de Pompée.

On devine que la guerre entre Pompée et César ne fait que commencer …

En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 1 à 3 » est une œuvre intelligente et bien construite permettant au spectateur de s’immerger dans le monde complexe, fascinant, cruel et violent des intrigues du pouvoir romain.

Outre les luttes d’influences entre un dictateur usant de la force et une République menacée mais soutenue par un autre certes vieillissant mais toujours fort, le choix d’exposer le destin d’hommes plus modestes comme un centurion à la morale austère mal dans sa peau à son retour de guerre et un légionnaire indiscipliné, buveur, coureur et querelleur permet de donner un caractère plus humain au récit.

La reconstitution dans les paysages de la familière Europe (Italie) est de qualité, la violence et le sexe n’étant que au final plutôt relatives comparées aux excès de démence des principaux empereurs romains.

C’est d’ailleurs peut être le principal reproche qu’on pourrait faire à la série, une certaine sagesse alors qu’on pourrait s’attendre à une plus grande démesure.

A ce stade, les ingrédients semblent se mettre en place …

Rome, saison un, épisodes un à trois (John Milius, Bruno Heller, William Mc Donald)
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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 08:34

On change radicalement de registre avec une comédie française légère, « Dépression et des potes » de Arnaud Lemort.

Sorti en 2012, « Dépression et des potes » raconte la vie de Franck (Fred Testot), jeune parisien travaillant dans le monde du doublage de dessins animés, qui se trouve soudain atteint de dépression.

Mal dans sa peau, le jeune homme gâche un séjour à l’Ile Maurice avec Talia (Gyselle Soares) une jolie danseuse brésilienne qui le quitte dans la foulée.

La maladie le frappe alors de plein fouet avec un dégout de tout et une envie de rien.

Heureusement, Franck a pour l’aider ses trois meilleurs amis, Benoit (Arié Elmaleh) qui vient d’avoir son deuxième enfant, William (Jonathan Lambert) avocat fiscaliste et Romain (Ary Abitan), grand blagueur.

Alors que Benoit et Romain tente de minimiser ou de se défiler, William se montre le plus touché par la maladie de Franck et entreprend de l’aider en l’accompagnant à son appartement.

La cohabitation est en réalité des plus difficile car William se débat également dans une relation compliquée avec Isabelle (Charlie Bruneau) d’une jalousie maladive et qui le laisse plus que frustré sexuellement.

Un moment inquiété par la présence d’une arme à feu heureusement factice, William finit par dormir sur place et est réveillé par le retour de Talia venue chercher ses affaires.

Au travail, Franck s’enfonce dans un comportement agressif et cynique, évinçant les comédiens se présentant aux essais et se montrant insupportable avec son collègue Serge (Joseph Malerba).

Pourtant du coté de ses autres amies les choses ne sont guère plus brillantes, Benoit étant en réalité malheureux car un musicien frustré ayant renoncé à sa carrière pour sa vie de famille et venant de se faire virer de son job dans la publicité.

Quand à Romain, il vit une histoire complètement folle avec Laura (Laurence Arné) une belle aveugle qui provoque une crise cardiaque à son père (Eric Godon) au cours d’une partie de ping pong pendant le shabbat.

Perdu, Franck tente de se prendre en main, mais ni l’acuponcture, ni les tatouages, ni le yoga, ni la samba, ni les cours de portugais pour débutant ne parviennent à lui faire oublier sa chère Talia.

Après une soirée arrosée le quatuor se retrouve au poste de police mais cette expérience leur permet de prendre conscience de leur maladie commune : la dépression, ce qui ne fait qu’accroitre leur solidarité.

Chacun tente alors de se prendre en main avec plus ou moins de bonheur et (beaucoup de rires pour le spectateur).

Benoit rencontre Marc (Emmanuel Reichenbach) un chanteur québécois dans un bar gay ou il traine ses amis et décide de s’associer à lui pour se (re)lancer dans la musique tandis que Romain rencontre Ruth (Ginnie Watson) une imprésario américaine qui croit en son talent de scénariste/écrivain et lui propose après une folle nuit d’amour de partir avec elle tenter sa chance aux Etats-Unis.

La rupture avec Laura est inévitable et les présentations avec les amis puis les parents plutôt expéditives tant la décision de Romain parait inébranlable.

Peu à peu, la farouche Talia assouplit sa position et finit devant l’insistance de Franck et ses excuses sincères par accepter de le revoir.

Après une folle course poursuite avec des travestis et des policiers au Bois de Boulogne, les amis finissent par se retrouver à l’aéroport de Roissy ou William et Isabelle attendent un petit brésilien pour une adoption émouvante, Franck renonce à partir, retrouve Laura mais expédie ses parents à New-York pour vivre leur rêve d’intégration à la communauté juive et Benoit décide enfin de partir tenter sa chance comme musicien aux cotés de Marc tout en emmenant avec lui sa famille étrangement conciliante.

Franck en apparence guéri par le soutien de ses amis et la présence de à ses cotés de la belle Talia, est présent pour la photo de groupe finale …

En conclusion, « Dépression et des potes » est un joli petit film français servi surtout par des acteurs comiques de haut niveau.

Fred Testot, le second couteau d’Omar Sy, se montre particulièrement convaincant dans un rôle tout en retenue et en intériorité ou il dévoile une part de fragilité, de doute et de mal être que la majorité des gens se refuse à voir.

A ses cotés, tout le monde joue juste avec une galerie séduisante de trentenaires paumés mal à leur aise dans leurs aspirations artistiques frustrées : musique ou écriture avec la petite touche israélite en plus pour Ary « Monsieur too much » Abitan.

Les clichés certes abondent, notamment sur les Brésiliennes (jolies filles, danse, travestis) mais toujours dans un esprit de bonne humeur.

Lemort réussit donc son pari, aborder avec tact et légèreté un sujet apparemment délicat et éprouvant : la dépression nerveuse en proposant de vrais axes de réflexion autour de l’amitié comme socle de résistance face à l’isolement de l’individu dans la société moderne.

« Dépression et des potes » est donc à chaudement recommander … pour remonter le moral !

Dépression et des potes (Arnaud Lemort)
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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 07:24

Nous restons dans le domaine des dinosaures du hard rock avec « Kiss of death » de Motorhead.

Sorti en 2006, « Kiss of death » continue d’entretenir la flamme du trio anglais le plus féroce qui soit, capable à 60 ans de produire un album tous les deux ans.

Avec sa pochette bio-organique agressive à la H.R. Giger, « Kiss of death » commence par « Sucker » titre rapide, nerveux aux refrains efficaces.

On rétrograde de vitesse et de punch sur « One night stand » avec un Lemmy Kilmister comme souvent plus à la peine sur ses parties de chant.

Ce brave Lemmy s’échine sur le mid tempo sympathique mais sans éclat « Devil I know » semblable à des centaines de morceaux déjà composé par la tête de moteur qui se fait franchement laborieuse sur le mollasson « Trigger ».

Les roues patinent et s’embourbent sur « Under the gun » aussi faible que les autres et il faut attendre la power belle ballade semi acoustique « God was never on your side » pour trouver un Motorhead plus touchant.

Le son de la guitare de Phil Campbell s’épaissit sur « Living in the past » mais ceci ne suffit pas à dynamiser ce titre trop convenu.

Petit feeling rock ‘n’ roll bien insuffisant et chant catastrophique sur « Christine » avant une timide tentative de montée en régime sur « Sword of glory » enchainé du lourd « Be my baby ».

Le trio finit par conclure ce long album pénible par « Kingdom of the worm » lent, plat, monolithique et « Going down » enfin plus animé.

En conclusion, sous produit et faiblement interprété, « Kiss of death » donne la même impression que son successeur « Motorizer », celle d’un groupe fatigué tentant un peu vainement de souffler sur les braises à demi éteintes de sa flamme d’antan.

Semblant souffrir dans sa mécanique usée, Motorhead délivre une performance atone, sans souffle et inspiration, ce qui logiquement amène la question de la retraite bien légitime après toutes ces années.

Je ne peux donc que recommander de passer sa route sur cet album sans consistance et dénué de tout intérêt.

Kiss of death (Motorhead)
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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 19:27

En 2012, The hives sortent leur sixième album « Lex hives ».

La performance est l’air de rien remarquable et le groupe de garage rock peut se targuer d’une belle longévité s’étalant sur 13 ans, avec une stabilité qui ferait envie à bon nombres de formations autrement plus célèbres.

Toujours smarts sur les pochettes, les Suédois reprennent leurs habitudes de morceaux introductifs coups de poing comme le simple, court et punchy « Come on » idéal pour ouvrir un concert en chauffant à blanc une foule.

La suite ne déçoit pas et « Go right ahead » et ses refrains ultra convaincants contient toutes les caractéristiques du tube garage rock.

Vivacité et puissance animent « 1000 answers » dans la parfaite veine des titres si efficaces du groupe mais ceci n’est rien face à l’audace créatrice de « I want more » qui mélange refrains à la Ac/Dc-Joan Jett et grandes envolées vikings.

Encore sonné par ce coup qu’il n’avait pas vu venir, l’auditeur se laisse mener par la rengaine de « Wait a minute » et secouer par la rage maitrisée de « Patrolling days ».

The hives frappent toujours fort et juste sur «Take the back the toys » puis calment le jeu sur « Without the money » atroce erzatz de ballade.

Impossible de stopper « These spectacles reveal the nostalgics » expédié telle une fusée dans la stratosphère à l’aide d’un mur de guitare édifié par Niklas Almqvist.

La fin de l’album se profile alors avec « My time is coming » punk braillard après des débuts en douceur, « If I had a cent » ultra cadencé avant l’ultime « Midnight shifter » aux excellentes influences rock ‘n’ roll old school.

En conclusion, « Lex hives » un très bon album de garage/punk rock pur et dur, impressionnant par sa puissance et son efficacité.

The hives semble se bonifier avec l’âge, maitrisant toujours davantage son rock nerveux et basique aussi « Lex hives » tourne à la démonstration en proposant une musique certes bien balisée mais fraiche, dynamisante et parfaitement réjouissante ce qui demeure à ce point parfaitement estimable !

Lex hives (The hives)
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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 18:03

Nous sommes à présent en 2007 et les hives continuent bravement leur petit bonhomme de chemin en sortant « The black and white album » avec un titre référence aux Beatles/Metallica et un nouveau trait d’humour dont ils sont si coutumiers.

Avec sa pochette terne et peu attractive, « The black and white album » débute par une petite bombe « Tick tick boom » avec refrains ultra accrocheurs.

The hives annoncent la couleur, il est ici question de rock garage, de rythme soutenu et de riffs électrifiant comme « Try it again » et ses chœurs féminins en soutien qui n’échappent pas à cette sacro sainte règle.

Difficile de ne pas être impressionné par la force tourbillonnante de « You got it all wrong » tandis que les quelques délires de piano et de crooner de « Well all right » apportent des ingrédients imprévus non déplaisants à l’oreille.

L’auditeur continue d’être surpris par les sonorités de « Hey little world » et découvre ensuite un petit instrumental sans guitare « A stroll through hive manor corridors ».

Cette petite touche électronique d’accompagnement continue de faire mouche sur « Won’t be along » parfait hymne à la jeunesse dansante du monde entier et c’est avec stupeur qu’on découvre une influence funk massive sur « T.H.E.H.I.V.E.S » carrément dépareillé par rapport au style habituel du groupe.

On trouvera le groupe un peu trop facile sur les gros refrains lourdingues de « Return the favour » et complètement allumé sur « Giddy up ! » qu’on laisse s’envoler seul dans l’espace.

The hives se font plus traditionnels sur « Square one here I come » au rythme ravageur, « You dress up for Armageddon » qui sonne comme du Green day avant de ressortir la boite à surprise sur « Puppet on a string » ou Almqvist croone de manière particulièrement agaçante.

On termine tout de même déboussolé sur « Bigger hole to fill » rock musclé aux refrains efficaces.

En conclusion, « The black and white album » montre non sans plaisir l’évolution de The Hives qui font ici preuve d’innovation en sophistiquant leur musique pour explorer de nouveaux territoires.

L’aventure ne se fait pas sans surprise ni sans casse par instant, tant les Suédois poussent parfois le bouchon un peu loin en donnant à court à leur folie créatrice.

Tout en restant foncièrement garage rock dans sa première partie particulièrement réussie et dévastatrice, « The black and white album » prend plus de risques dans sa seconde, beaucoup plus expérimentales et pour moi décousue.

Tout en saluant la courageuse initiative de The hives de ne pas stagner, on ne pourra que rester plus circonspect sur le résultat de cet album intéressant, novateur mais aussi parfois raté.

The black and white album (The hives)
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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 17:14

Nous poursuivons dans la veine du garage-rock avec les sympathiques Suédois de The hives.

En 1999 sort leur second album, « Veni, vidi, vicious » introduisant leur tendance au jeu de mots et à l’autodérision.

On introduit les débats avec « The hives-déclare guerre nucléaire » hymne braillard symbolisant la déclaration de guerre sonore des Suédois au monde et c’est réellement sur « Die, all right ! » que leur fraicheur et leur énergie dévastatrice se fait réellement sentir.

Tempo rapide imprimé par Mattias Bernvall, riffs percutants de Niklas Almqvist et chant éraillé de son frère Per composent en effet la base de la musique de The hives.

Certes, « A get together to tear it appart » n’est pas particulièrement technique ou novateur mais déferle avec vitesse et enthousiasme, lançant le mini hymne punk « Main offender » et son rythme entrainant.

On remarque encore le punch et la dextérité de Bernvall sur « Outsmarted » qui fonce dans le tas sans se poser de question et s’ébaudit sur les qualités accrocheuses de l‘excellent « Hate to say I told you » véritable perle de rock plus posé et mélodique.

Nouvelle poilade alliant tonicité et efficacité, « The hives-introduce the metric system in time » avant le ralentissement bien compréhensible de « Find another girl ».

Les hives demeurent cependant plus à l’aise dans le registre garage punk comme le prouve la triplette « Statecontrol » « Inspection Wise 1999 » « Knock knock » qui permet d’arriver sur le final « Supply and demand » plus cadré et original.

En conclusion, avec ce second album « Veni, vidi, vicious », The hives augmente encore une fois son audience et confirme la belle qualité de cette nouvelle scène suédoise adepte d’un renouveau du garage rock avec un état d’esprit vivifiant.

Attention, « Veni, vidi, vicious » est très limité musicalement et officie sur une bande étroite avec un peu de variations mais en cette fin de millénaire, saluons la belle démarche de ce jeune groupe suédois qui perpétue avec envie et talent une certaine tradition du rock fun et instinctif.

Veni, vidi, vicious (The hives)
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