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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 08:34

On change radicalement de registre avec une comédie française légère, « Dépression et des potes » de Arnaud Lemort.

Sorti en 2012, « Dépression et des potes » raconte la vie de Franck (Fred Testot), jeune parisien travaillant dans le monde du doublage de dessins animés, qui se trouve soudain atteint de dépression.

Mal dans sa peau, le jeune homme gâche un séjour à l’Ile Maurice avec Talia (Gyselle Soares) une jolie danseuse brésilienne qui le quitte dans la foulée.

La maladie le frappe alors de plein fouet avec un dégout de tout et une envie de rien.

Heureusement, Franck a pour l’aider ses trois meilleurs amis, Benoit (Arié Elmaleh) qui vient d’avoir son deuxième enfant, William (Jonathan Lambert) avocat fiscaliste et Romain (Ary Abitan), grand blagueur.

Alors que Benoit et Romain tente de minimiser ou de se défiler, William se montre le plus touché par la maladie de Franck et entreprend de l’aider en l’accompagnant à son appartement.

La cohabitation est en réalité des plus difficile car William se débat également dans une relation compliquée avec Isabelle (Charlie Bruneau) d’une jalousie maladive et qui le laisse plus que frustré sexuellement.

Un moment inquiété par la présence d’une arme à feu heureusement factice, William finit par dormir sur place et est réveillé par le retour de Talia venue chercher ses affaires.

Au travail, Franck s’enfonce dans un comportement agressif et cynique, évinçant les comédiens se présentant aux essais et se montrant insupportable avec son collègue Serge (Joseph Malerba).

Pourtant du coté de ses autres amies les choses ne sont guère plus brillantes, Benoit étant en réalité malheureux car un musicien frustré ayant renoncé à sa carrière pour sa vie de famille et venant de se faire virer de son job dans la publicité.

Quand à Romain, il vit une histoire complètement folle avec Laura (Laurence Arné) une belle aveugle qui provoque une crise cardiaque à son père (Eric Godon) au cours d’une partie de ping pong pendant le shabbat.

Perdu, Franck tente de se prendre en main, mais ni l’acuponcture, ni les tatouages, ni le yoga, ni la samba, ni les cours de portugais pour débutant ne parviennent à lui faire oublier sa chère Talia.

Après une soirée arrosée le quatuor se retrouve au poste de police mais cette expérience leur permet de prendre conscience de leur maladie commune : la dépression, ce qui ne fait qu’accroitre leur solidarité.

Chacun tente alors de se prendre en main avec plus ou moins de bonheur et (beaucoup de rires pour le spectateur).

Benoit rencontre Marc (Emmanuel Reichenbach) un chanteur québécois dans un bar gay ou il traine ses amis et décide de s’associer à lui pour se (re)lancer dans la musique tandis que Romain rencontre Ruth (Ginnie Watson) une imprésario américaine qui croit en son talent de scénariste/écrivain et lui propose après une folle nuit d’amour de partir avec elle tenter sa chance aux Etats-Unis.

La rupture avec Laura est inévitable et les présentations avec les amis puis les parents plutôt expéditives tant la décision de Romain parait inébranlable.

Peu à peu, la farouche Talia assouplit sa position et finit devant l’insistance de Franck et ses excuses sincères par accepter de le revoir.

Après une folle course poursuite avec des travestis et des policiers au Bois de Boulogne, les amis finissent par se retrouver à l’aéroport de Roissy ou William et Isabelle attendent un petit brésilien pour une adoption émouvante, Franck renonce à partir, retrouve Laura mais expédie ses parents à New-York pour vivre leur rêve d’intégration à la communauté juive et Benoit décide enfin de partir tenter sa chance comme musicien aux cotés de Marc tout en emmenant avec lui sa famille étrangement conciliante.

Franck en apparence guéri par le soutien de ses amis et la présence de à ses cotés de la belle Talia, est présent pour la photo de groupe finale …

En conclusion, « Dépression et des potes » est un joli petit film français servi surtout par des acteurs comiques de haut niveau.

Fred Testot, le second couteau d’Omar Sy, se montre particulièrement convaincant dans un rôle tout en retenue et en intériorité ou il dévoile une part de fragilité, de doute et de mal être que la majorité des gens se refuse à voir.

A ses cotés, tout le monde joue juste avec une galerie séduisante de trentenaires paumés mal à leur aise dans leurs aspirations artistiques frustrées : musique ou écriture avec la petite touche israélite en plus pour Ary « Monsieur too much » Abitan.

Les clichés certes abondent, notamment sur les Brésiliennes (jolies filles, danse, travestis) mais toujours dans un esprit de bonne humeur.

Lemort réussit donc son pari, aborder avec tact et légèreté un sujet apparemment délicat et éprouvant : la dépression nerveuse en proposant de vrais axes de réflexion autour de l’amitié comme socle de résistance face à l’isolement de l’individu dans la société moderne.

« Dépression et des potes » est donc à chaudement recommander … pour remonter le moral !

Dépression et des potes (Arnaud Lemort)
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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 19:55

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Trois après le succès de son premier film, Harold Romis récidive avec « Mafia blues 2, la rechute » en 2002.

Cette fois Paul Vitti (Robert de niro) incarcéré doit faire face à des tentatives de meurtres orchestrées par ses rivaux comme Patty Lo Presti (Cathy Moriarti) sulfureuse chef de clan ou Lou Rigazzi (Franck Gio).

S’en est trop pour ses nerfs déjà fragile et Vitti fait une nouvelle dépression nerveuse qui nécessite l’intervention de son psychiatre favori Ben Sobel (Billy Crystal) qui vient pourtant d’enterrer son père.

Devant l’état calamiteux de Vitti, l’administration pénitentiaire accepte en apparence de le laisser sortir pour subir un traitement et une réinsertion professionnelle pour en réalité affaiblir la mafia en une sanglante guerre des gangs.

Sobel est une nouvelle fois contraint à coopérer cette fois par le FBI et à cesser séance tenante tout activité pour s’occuper de son patient le plus exigeant.

Bien entendu, une fois dehors Vitti reprend ses vielles habitudes et sa cohabitation au sein même du foyer des Sobel provoque de savoureux quiproquo.

Désireux de réinsérer son patient, Sobel propose de nombreux jobs à Vitti avant de le faire embaucher comme conseiller artistique dans une série à succès sur la mafia appelée Little César.

Fidèle à ses habitudes, Vitti amène ses partenaires de crime sur le plateau et ne tarde pas à semer la pagaille avec un réalisateur excentrique quelque peu dépassé par les évènements.

Il doit pourtant jouer serré avec ses rivaux qui le traquent et prend la décision pour rétablir son prestige au sein de la pègre de réaliser un casse lors d’un important transfert de fond de lingots d’or.

Malgré tout sa bonne volonté, Sobel se trouve contraint de suivre le mouvement et participe lui-même au casse …

En conclusion, bien qu’un peu moins réussi que le premier opus, « Mafia blues 2, la rechute » recèle quelques bons moments dans sa première partie consistant dans l’intégration d’un grand parrain de la mafia italienne dans la vie d’un foyer normal voir traditionnel juif.

De niro et Crystal sont égaux à eux même et donc toujours bien mais on sent le filon s’épuiser les gags peiner sur la distance notamment sur cette fin poussive ou le psy devient au contact des gangsters plus viril.

Mention passable donc pour cet honnête divertissement qui ne laissera pas un souvenir impérissable.

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 19:28

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3

 

 

Dirigeons nous à présent vers un registre plus léger avec « Mafia blues » film américain de Harold Ramis sorti en 1999.

Tout le concept de ce film repose sur une idée de base très simple, confronter Paul Vitti (Robert de Niro) un parrain de la mafia italo-américaine new yorkaise, un dur à cuir dont les nerfs lâchent soudainement après l‘assassinat d‘un de ses proches, à une psychothérapie menée par un psychiatre sans histoires, le Docteur Ben Sobel (Billy Crystal).

Se sentant en effet perdre pied dans son métier et menacé par son rival Primo Sidone (Chazz Palminteri) , Vitti vient trouver Sobel pour résoudre ses problèmes sans à vrai dire lui laisser vraiment la possibilité de refuser.

Fils d’un psychiatre juif ultra renommé, Sobel a du mal à s’émanciper et est de surcroit sous tension en raison de son mariage imminent avec Laura Mc Namara (Lisa Kudrow).

Pourtant malgré le choc des cultures et le coté terriblement envahissant de l’entourage du mafieux comme l’énorme Jelly (Joe Viterelli)  , Sobel va faire de son mieux pour soigner son client, parvenant à instaurer une relation de confiance avec lui en découvrant que Nitti n’a pas réglé un problème avec son père, assassiné sous ses yeux alors qu’il n’était qu’un enfant.

A force de côtoyer les mafioso, Sobel va se trouver embrigader dans d’improbables histoires de guerres des clans ce qui va entrainer une succession de gags issus du décalage entre sa volonté légitime de faire son métier et le coté complétement hors norme de la vie des mafioso.

En conclusion, « Mafia blues » n’est pas un chef d’œuvre inoubliable mais un bon divertissement tournant allégrement en dérision les codes des films de mafia.

Bâti autour d’une intrigue extrêmement mince, le film ne fonctionne que par l’intermédiaire de ses acteurs, De niro se caricaturant avec jubilation dans l’outrance d’un parrain de la mafia et Billy Crystal par contraste parfaitement juste dans le rôle d’un psychiatre à la vie sans relief de monsieur tout le monde.

Avec des acteurs de cet acabit on passe donc un agréable moment, ce qui n’est après tout pas si mal.

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