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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 22:00

Une fois n’est pas coutume, une série télévisée est ici à l’honneur avec « Rome, saison 1, épisodes 1 à 3 ».

Cette série historique Co-crée par le cinéaste légendaire John Milius, Bruno Heller et William Mc Donald s’établit en 2005-2007 et reconnu un joli succès avant de connaitre un arrêt soudain en raison de difficultés budgétaires.

Les premiers épisodes nous propulsent en -52 av JC ou Jules César (Ciaran Hinds) vient de triompher du chef Gaulois Vercingétorix qui se soumet après la bataille d’Alésia, comme tout la Gaulle et place César, alors proconsul, en position d’homme fort.

Face à lui, Pompée (Kenneth Cranham) second consul régentant Rome, s’inquiète des victoires successives de celui qu’il estime être un dangereux rival devenant par les multiples cadeaux qu’il envoie au peuple, de plus en plus populaire.

La mort en couches de Julia, la fille de César accordée à Pompée pour sceller leur alliance, allume la mèche d’un conflit qui semble à terme inévitable, tant l’ambition de César parait insatiable.

Proche du Sénat et des cercles du pouvoir, Pompée manœuvre auprès des Patriciens et du redoutable orateur Caton (Karl Johnson) tous hostiles à César.

Brutus (Tobias Menzies) le fils adoptif de César, joue lui un rôle des plus ambigüe et se montre tout aussi proche de Pompée que de son père de substitution.

De son coté, César peut compter sur l’habileté de sa nièce la sexy Atia (Polly Walker), qui lui envoie son fils Octave (Max Pirkis) lui apporter un magnifique cheval blanc destiné à Pompée mais malgré son escorte, le jeune homme est fait prisonnier par des brigands gaulois au cours du trajet.

Prodigieusement irrité par le détournement de son cadeau, Pompée décide en représailles de faire dérober l’aigle impérial de César en Gaulle afin de provoquer un présage néfaste des Dieux concernant son aptitude à réussir son entreprise de conquête du pouvoir.

Quand César découvre le vol, il demande à son général Marc Antoine (James Purefoy) de monter une équipe pour retrouver le fameux aigle dérobé par des guerriers gaulois manipulés par les hommes de Pompée.

Le rustaud Marc Antoine ordonne alors au centurion Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) de prendre avec lui un légionnaire buveur condamné pour indiscipline au combat, Titus Pullo (Ray Stevenson).

Le très discipliné et martial Vorenus doit donc faire équipe à contre cœur avec la brute à grande gueule mais contre toute attente, le duo tombe sur les gaulois ravisseurs d’Octave, les tuent et trouvent par hasard le fameux aigle ainsi qu’un serviteur de Pompée ce qui l’incrimine directement.

Couverts de gloire, les deux hommes gagnent le droit de rentrer chez eux tandis que César, conscient de la menace de destitution du Sénat, prépare soigneusement ses troupes fatiguées et démoralisées à entrer en armes pour prendre Rome par la force. Dans la capitale romaine, la sulfureuse Atia utilise à merveille les attraits féminins pour proposer à Pompée sa fille Octavia (Kerry Condon) comme nouvelle femme de Pompée.

Homme d’âge mur, le proconsul honore la jeune femme mais lui préfère néanmoins pour des raisons politiques évidentes la plus âgée et réservée Cornelia Metella.

Ce refus arrange du reste fort bien la jeune rebelle Octavia qui peut ainsi retrouver son mari Gaius Marcellus Minor dont elle est folle amoureuse.

Arrivés à Rome, Vorenus et Pullo sont invités à manger par Atia en remerciement du sauvetage de son fils mais se disputent lorsqu’ils parlent politique, Vorenus restant par principe fidèle aux lois du Sénat et Pullo soutenant aveuglément César comme seul homme providentiel, puis finissent par se séparer pour retrouver chacun leurs centres d’intérêts respectifs.

Tandis que Pullo se rend dans les lupanars de Rome ou il se bat suite à un différent aux jeux et est grièvement à la tête, Vorenus retrouve lui sa famille et découvre avec stupeur que sa femme Niobé (Indira Varma) le croyait au bout de huit ans mort et que sa jeune fille Vorena (Coral Amiga) âgée de treize ans a eu un enfant avec le fils d’un bouvier.

Le retour de Vorenus à la maison est difficile, le centurion se montrant brutal et austère, tandis que Niobé lui tient tête, parfois effrontément.

En réalité, Vorenus ignore que l’enfant est en réalité celui de Niobé qui a eu un amant pendant qu’il guerroyait en Gaule aux cotés de César.

Le quotidien difficile du couple est changé lorsque Pullo grièvement blessé à la tête se réfugie chez Vorenus, qui paie un médecin pour le soigner.

Peu à peu, le généreux et vivant Pullo parvient à gagner la sympathie de Niobé et même de Vorenus …

Lorsque Marc Antoine nommé tribun à Rome est empêché au Sénat par un vis de forme d’exercer son droit de véto à un ultimatum lancé par la République contre César, les deux hommes sont enrôlés pour sa protection mais participent à une sévère bagarre de rue se soldant par de nombreux morts du coté des hommes de Pompée.

C’est donc en catastrophe que Marc Antoine, Vorenus et Pullo rejoignent le camps de César qui passe alors à l’offensive, passant le fameux fleuve Rubicon pour entrer en Italie.

Contre toute attente, Pompée qui estime ses légions insuffisamment formées pour tenir tête aux vétérans de la 13 ième légion de César, opère un repli stratégique laissant César s’avancer rapidement pour prendre possession de Rome.

Brutus et Caton suivent logiquement Pompée tandis que Atia sent le vent tourner, évite de peu le lynchage par les partisans de Pompée et reste fidèle à son oncle qui s’apprête à rentrer victorieux dans Rome.

Vorenus doit surmonter sa répugnance à violer les lois de la République et servir aux coté de Pullo dans les troupes de César face à celles en repli de Pompée.

Les deux hommes se rapprochent et Pullo dispense des conseils à Vorenus, pour régler ses problèmes de couple tandis que le légionnaire forte tête, sauve une jeune esclave Eirene (Chiara Mastalli), détenue prisonnière des hommes de Pompée.

On devine que la guerre entre Pompée et César ne fait que commencer …

En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 1 à 3 » est une œuvre intelligente et bien construite permettant au spectateur de s’immerger dans le monde complexe, fascinant, cruel et violent des intrigues du pouvoir romain.

Outre les luttes d’influences entre un dictateur usant de la force et une République menacée mais soutenue par un autre certes vieillissant mais toujours fort, le choix d’exposer le destin d’hommes plus modestes comme un centurion à la morale austère mal dans sa peau à son retour de guerre et un légionnaire indiscipliné, buveur, coureur et querelleur permet de donner un caractère plus humain au récit.

La reconstitution dans les paysages de la familière Europe (Italie) est de qualité, la violence et le sexe n’étant que au final plutôt relatives comparées aux excès de démence des principaux empereurs romains.

C’est d’ailleurs peut être le principal reproche qu’on pourrait faire à la série, une certaine sagesse alors qu’on pourrait s’attendre à une plus grande démesure.

A ce stade, les ingrédients semblent se mettre en place …

Rome, saison un, épisodes un à trois (John Milius, Bruno Heller, William Mc Donald)
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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 19:25

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Nous abordons maintenant un genre redevenu à la mode depuis le succès de « Gladiator » en 2000, je veux bien sur parler du péplum avec « L’aigle de la neuvième légion » de Kevin Mc Donald.

Tiré en 2011 de l‘adaptation d‘un roman de Rosemary Sutcliff, « L’aigle de la neuvième légion » se déroule dans l’antiquité vers 140 après Jésus Christ, sous le règne de l’empereur romain Hadrien, connu pour avoir entre autres, édifié un vaste mur au nord de l’Ecosse afin de séparer les territoires romains des attaques des redoutables tribus pictes.

Marcus Aquila (Channing Tatum) est un jeune centurion qui prend la direction d’un camp romain isolé en bordure du fameux mur et dans une zone dangereuse car soumise aux attaques des tribus bretonnes.

Il semble malgré son jeune âge et son inexpérience très déterminé à accomplir sa fonction en redressant un certain laissez aller au sein même du camps.

Les raisons de cette détermination s’expliquent rapidement par le fait que son père qui commandait une légion de 5000 hommes appelée la neuvième fut pris au piège des Pictes et disparu ainsi que ses hommes.

Plus que de la perte du père, Aquila souffre des insinuations vicieuses des politiciens romains laissant à penser que son père qui a perdu l’aigle doré, emblème sacre de l’empire, l’aurait fait par lâcheté en fuyant devant l’ennemi.

Le jeune homme fait donc de son engagement en Bretagne une affaire personnelle.

Son instinct et sa prudence portent leurs fruits, puisqu’il déjoue in extremis une attaque de nuit contre son camps en réveillant et mobilisant les légionnaires pour repousser l’ennemi déferlant par vagues chevelues et sauvages.

Mais la prise d’otage par les bretons de légionnaires partis sur son ordre à la recherche de ravitaillement, l’oblige à prendre des risques considérables en sortant du camp pour secourir ses hommes menacés d’être tous décapités par des guerriers excités par les incantations d’un druide fanatisé.

La sortie à la tête d’une vingtaine d’hommes positionné en formation torture est épique et Aquila parvient à rapatrier in extremis ses hommes avant d’être renversé par un char dont il avait tué le conducteur d’un jet en pleine poitrine.

Sérieusement blessé, Aquila est rapatrié dans sa famille située en zone sure ou il peut se remettre lentement de ses lésions aux membres inférieurs.

Il y côtoie son oncle Aquila (Donald Sutherland) un homme bon et sage qui tente de le ménager des critiques acerbes des politiciens contre son père.

Un élément déterminant se produit lorsque Aquila prend la décision de gracier un courageux jeune esclave breton condamné à être exécuté par un gladiateur dans un simulacre de combat qu’il refuse de jouer.
L’esclave nommé Esca (Jamie Bell) entre au service de Aquila auprès duquel il a contacté une dette d’honneur.

Le fier jeune homme, fils du chef d’un tribu de Bretons appelée les Brigantes, lui prête assistance pour l’aider à guérir et accepte même de lui servir de guide dans sa folle quête pour passer de l’autre coté du mur d’Hadrien pour récupérer le fameux aigle de son père.

Le curieux duo part alors à l’aventure dans les grandes et froides vallées désertiques du nord de l’Ecosse.

Aquila sait qu’il dépend étroitement d’Eska, indispensable par sa connaissance de la région et des langues parlées.

Eska l’avertit également des dangers comme de l’attaque éclair de guerriers en pleine foret.

La rencontre fortuite d’un déserteur romain de la neuvième légion, complètement reconverti au mode de vie celte, apporte des informations précieuses mais aussi dérangeante sur les circonstances de la défaite romaine mais oriente la recherche auprès des Seal, une féroce tribu picte peinturlurée à la manière des indiens d’Amérique du Nord.

L’approche de ces guerriers sauvage et méfiant est délicate et Eska pour sauver sa propre vie et celle d’Aquila est contraint de le faire passer pour son esclave romain.

Démuni, perdu, Aquila est ainsi assez ironiquement traité comme un sous homme alors que Eska est respecté en sa qualité de fils d’un chef mort au combat.

Aquila frôle plusieurs fois la mort, notamment lorsqu’il perd toute prudence en apercevant l’aigle exhibé par un sorcier masqué lors d’une impressionnante cérémonie païenne ou les hommes enivrés entrent en transe.

Alors qu’il croyait avoir été trahi, Aquila est aidé par Eska qui lui permet d’accéder à l’aigle tant convoité.

Mais l’acquisition de l’aigle a un prix, l’assassinat du sorcier masqué en réalité le chef du village.

Conscient du danger mortel, le duo fuit à cheval après avoir acheté le silence d’un enfant laissé en sentinelle.

Lorsque la tribu s’aperçoit du meurtre et du vol, elle se lance à la poursuite des fuyards dans une haletante course à travers les highlands écossais.

Epuisé par sa blessure réouverte, Aquila s’effondre, trop faible pour avancer.

Alors qu’il s’apprête à mourir tué par les Pictes prêt d’une rivière avec son aigle dans les bras, Aquila reçoit l’aide inattendue des vétérans de la neuvième légion, rassemblés par Eska.

La bataille à mort est féroce mais Aquila et ses hommes parviennent à tuer leurs redoutables poursuivants dont le prince du peuple Seal (Tahar Rahim).

Le centurion peut alors revenir en lieu sur bénéficier de tous les honneurs pour avoir retrouvé l’aigle sacré.

Reconnaissant, il en profite pour affranchir Eska, devenu à présent son ami et égal en homme libre.

En conclusion, « L’aigle de la neuvième légion » est un excellent péplum en forme de quête initiatique qui entrainera immanquablement le spectateur dans la beauté sauvage et envoutante de l’Ecosse.

Des scènes d’actions âpres et puissantes, peu de temps morts donc dans cette histoire simple mais forte montrant la quête obsessionnelle d’un fils pour laver l’honneur de son père mais également une très belle histoire d’amitié.

Si l'exploration des relations entre puissance impériale et resistance autochtone aura un petit gout de déjà vue, on appréciera davantage le savoureux retournement de situation de la condition maitre-esclave pour aboutir à une position d’équité obtenue par respect et engagement réciproques comme socle d’une véritable relation d’amitié.

Les acteurs sont bons avec en tête Tatum, hybride musculeux et rigide de Russell Crow et de Antonio Banderas mais surtout Bell, parfait en homme des bois débrouillard, fier et loyal.

Tout concourt donc à faire de « L’aigle de la neuvième légion » un péplum de premier plan qui peut sans vergogne trôner aux cotés du « Gladiator ».

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