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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 18:19

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Dans l‘« Intégrale Surfer d’argent, tome 5 », un hommage est rendu à Jack Kirby dessinateur original et donc créateur du Surfer d’argent.

On revient donc en 1967 pour suivre une aventure fleuve revenant sur les origines du Surfer et surtout sur sa rébellion contre Galactus lorsqu’il s’aperçut que le demi dieu cosmique insensible à la pitié, s’apprêtait à dévorer sans sourciller la planète Terre et ses quatre milliards de vies humaines.

Le combat entre le maitre et son héraut est incroyablement intense et le Surfer vend chèrement sa peau, poussant tellement Galactus à bout qu’il consent à épargner la Terre tout en condamnant son serviteur à rester prisonnier sur ce monde étroit auquel rien ne le rattache.

La punition est plutôt sévère pour un être libre habitué à chevaucher l’immensité du cosmos à des vitesses supra luminiques et le Surfer ne va sur Terre aller que de déconvenues en déconvenues en découvrant l’aspect craintif, xénophobe et agressif de la nature humaine.

Pourtant Galactus va secrètement désirer faire revenir son héraut sur sa décision et tenter de le séduire en lui envoyant Ardina, son double féminin à la beauté solaire.

Esseulé et déprimé, le Surfer va se laisser fléchir par la belle tentation que représente Ardina avant de réaliser la supercherie.

De son coté, Ardina va contre toute attente tomber amoureuse de sa proie et devenir pour le coup un instrument complètement inutile pour son créateur.

La disparition d’Ardina est une déchirure immense pour le Surfer qui s’était profondément attaché à elle, et cette douleur est telle qu’elle parvient à émouvoir Galactus lui-même.

La puissante créature cosmique assouplit donc sa position, en proposant au Surfer d’épargner la Terre si il accepte de redevenir son héraut.

Conscient de sa destinée et surtout du non sens de sa vie sur Terre, le Surfer accepte et rejoint son maitre.

En bonus vient une ultime aventure (publiée en 1978) ou le Surfer de nouveau manipulé par ses sentiments, donne un corps à l’ordinateur vivant du Penseur fou appelé Quasimodo.

Mais une fois animé d’un corps surpuissant, Quasimodo (Quasi Motivational Destruct Organ) devient une machine à tuer capable de lancer de terribles rafales depuis son œil.

Le Surfer est donc obligé de reprendre ce qu’il a donné et  après une lutte haute en couleur transforme Quasimodo en statue ornant un gratte ciel New-yorkais.

En conclusion, « Intégrale Surfer d’argent, tome 5 », est une conclusion sympathique en forme d’hommage à Jack Kirby, père créateur (avec son vieux compère Stan Lee) de la plupart des personnages de comics de Marvel dans les années 60.

Les histoires entre Galactus et ses hérauts sont classiques mais d’une belle intensité dramatique avec des combats cosmiques hauts en couleur.

Quand au bonus de Quasimodo, il constitue un hommage plaisant au personnage pathétique crée par Victor Hugo dans son chef d’œuvre « Notre dame ».

Malgré la qualité des histoires et un coté vintage assez plaisant, je reste sur l’idée que le style plus élégant, fin et flamboyant de Sal Buscema convenait mieux à celui plus grossier de Kirby.

Ceci rend donc ce cinquième volume un peu moins culte que les meilleurs histoires (avec Méphisto, Loki et Galactus voir Fatalis notamment) des opus précédents.

Aujourd’hui plus de 40 ans après les premières histoires du Surfer crées par Lee, Kirby et Buscema, le mythe du Surfer reste plus vivace que jamais.

Pour ma part je gouterai toujours beaucoup, la folie, la démesure de cette histoire hippie cosmique ou la puissance visuelle des images psychédéliques n’a d’égale que la philosophie biblico-new âge du personnage.

A n’en pas douter, le Surfer et ses positions pacifico-mystiques n’ont pu naitre qu’à la fin des années 60 …

A suivre donc sur ce blog, pour de nouvelles aventures du super héros le plus passionnant jamais crée à mes yeux …

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 08:53

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L’ « Intégrale Surfer d’argent, tome 4 », est consacrée à la deuxième moitié de l’année 1970.

Après un premier choc initial gentillet contre les 4 Fantastiques et en particulier contre la Torche humaine, sur le registre à présent inhabituel de la méprise et d’un héros solitaire et incompris persécuté par les humains, le Surfer retrouve son vieil ennemi Méphisto, qui devant l’inefficacité de ses sous fifres, décide de descendre lui-même sur Terre pour soumettre cette créature dont la noblesse d’âme le répugne.

Le Dieu du Mal propose un marché démoniaque au Surfer en le libérant en apparence de sa prison terrestre pour lui permettre de rejoindre sa bien aimée Shalla Bal restée sur la planète Zenn-la.

Mais arrivée sur Zenn-la, le Surfer s’aperçoit que sa bien aimée a été dans le même temps enlevée par Méphisto qui lui propose de lui rendre Shalla-Bal en échange de la soumission de son âme.

Le Surfer refuse et engage une lutte fantastique contre Méphisto.

Même si son pouvoir cosmique n’est pas suffisant pour blesser l’un des êtres les plus puissants de l’Univers, les déploiements d’énergie sont tels qu’ils attirent l’attention du directeur du S.H.I.E.L.D, le bougon Nick Fury.

Contré par Méphisto, et soumis à l’atroce chantage de voir Shalla-Bal seule et abandonnée sur Terre, le Surfer plie en apparence et accepte de se soumettre.

En gage de son obéissance, Méphisto lui demande de détruire le S.H.I.E.L.D tout en plaçant secrètement Shalla-Bal dans la base de l’organisation militaire secrète américaine afin que le Surfer tue involontairement son amour.

Opposé à la farouche résistance du S.H.I.E.L.D, le Surfer retrouve son vieil ennemi à l’intérieur de la base et se fait de nouveau torturer lorsqu’il téléporte à nouveau Shalla-Bal vers une destination inconnue.

Ensuite John Buscema cède ensuite les crayons au dessinateur initial Jack Kirby au style reconnaissable entre mille pour une incursion du Surfer d’argent au royaume des Inhumains.

En réalité, le Surfer tombe à nouveau en pleine guerre civile entre le monarque Flèche noire et son demi frère Maximus et est aussi agressé sur la Lune que sur la Terre.

Après avoir combattu la quasi-totalité des Inhumains (homme cheval, volant, plante, le karateka Karnak, la chevelue Médusa, le bélier humain Gorgogne et même l’homme poisson Triton) le Surfer quitte avec un fort sentiment de colère ce monde qui le rejette.

La dernière aventure, parue ultérieurement (1988) avec John Buscema au dessin, est la plus flamboyante et épique de toutes.

Le Surfer y rencontre la belle Nova, ancienne humaine ayant acceptée de devenir le héraut de Galactus.

Après avoir batifolé et rivalisé de vitesse dans le cosmos avec cette créature solaire, le Surfer réalise que Nova a été influencé par Méphisto pour désigner à Galactus des mondes habités et semer ainsi la destruction dans tous l’univers.

Le Surfer tente donc d’arrêter Nova dans une bataille épique avant que Méphisto lui-même ne l’agresse.

Malgré sa farouche résistance, le Surfer est surclassé par le dieu du Mal, qui lui propose de libérer Nova de son emprise en échange de son âme.

Le Surfer n’a d’autre choix que d’accepter ce marché insensé et se retrouve piégé en enfer ou il subit les tourments du cruel Méphisto.

Contre toute attente, Nova appelle Galactus à la rescousse qui pénètre en enfer pour venir chercher le Surfer.

Le combat entre Méphisto et Galactus dépasse l’entendement, secouant même l’Univers entier.

De force égale, Méphisto a peu de prise sur un être sans âme comme Galactus et insensible à la notion de bien et de mal.

Lorsqu’il comprend que Galactus s’apprête à dévorer les Enfers, Méphisto plie et laisse partir le Surfer.

En conclusion, l‘« Intégrale Surfer d’argent, tome 4 » marque une belle remontée de l’intérêt des aventures du vagabond de l’espace principalement en raison des multiples intervention du dieu du mal en personne qui vient persécuter l’âme noble, pure et généreuse de son ennemi.

L’idée de provoquer une rencontre entre Inhumains et Surfer est à la base excellente mais on reste un peu sur sa faim alors que le Surfer n’affronte pas le seul Inhumain qui aurait pu peut être rivaliser avec son pouvoir, le monarque muet Flèche noire.

En sublime cerise sur le gâteau, l’aventure finale surpasse en splendeur tout ce qui avait était réalisé jusqu’alors avec de magnifiques paysages cosmiques et une hallucinante confrontation à l’échelle de l’Univers entre Méphisto et Galactus.

Ce tome 4 a donc de quoi ragaillardir et donner à rêver à de longs et beaux voyages stellaires  …

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 08:13

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Dans la continuité de la chronique précédente, l'« Intégrale Surfer d’argent, tome 3 », traite de la suite des aventures du Surfer d’argent durant l’année 1969-1970.

On retrouve donc notre héros aux prises avec le Hollandais volant, spectre errant manipulé par Méphisto pour le détruire.


Mais malgré l’âpreté du combat, le Surfer parvient à convaincre son ennemi que le pardon pouvait exister ce qui incite le Hollandais à garder son âme même maudite plutôt que de continuer à servir Méphisto.

Par la suite, le Surfer, toujours en but à des problèmes d’intégration, se trouve impliqué dans une guerre civile dans un pays d’Amérique latine fictif.

Bien entendu il se range du coté des opprimés contre la dictature militaire, et se rapproche d’une belle et jeune latine appelée Maria Perez.

Dans le même temps l’ambitieux Yarro Gort, convoitant Shalla Bal, la fait venir sur Terre, pour lui montrer que le Surfer lui est infidèle en lui montrant son bien aimé embrasser Maria.

L’effet réussit et Shalla Bal est déstabilisée.

Habile, Yarro Gort rejoint les militaires latino et leur propose de leur offrir la technologie la plus moderne de Zenn-La pour utiliser des armes qui leur permettront de dominer le monde.

En réalité, il compte utiliser la rancœur de l’armée contre le Surfer pour éliminer physiquement son rival.

De son coté, le Surfer décide d’aider les derniers guérilleros pour renverser la dictature et attaque frontalement les militaires.

Le combat est âpre, se solde par la mort de Yarro Gort, la capture des gradés mais aussi malheureusement par une blessure grave pour Shalla Bal, que le Surfer doit remettre dans son vaisseau spatial pour retourner sur Zenn-la, ce qui avouons le n’est vraiment pas de chance !

Quand à la belle Maria, elle semble rapidement oubliée !

Les aventures suivantes, mettent le Surfer aux prises avec un client de poids, l’Abomination, sorte de double maléfique de Hulk qui invoqué par des sorciers amateurs, revient d’une dimension extérieures ou l’avait exilé le puissant Etranger.

Agressif, surpuissant et dominateur, l’Abomination est un redoutable adversaire que le Surfer vainc finalement à l’aide de son fameux pouvoir cosmique.

On a ensuite droit au traitement d’une menace crée par la technologie humaine, un invincible robot gardé dans une base secrète américaine, qui se réveille soudain et décide ni plus ni moins d’activer une bombe au cobalt capable de détruire l’humanité !


Sollicité par un scientifique en réalité corrompu, le Surfer intervient, enfouit le robot invulnérable dans les profondeurs de la Terre et catapulte sa bombe dans l’espace.

La dernière aventure, présentant assez peu d’intérêt, voit Spider-man prendre le Surfer pour un criminel et l’attaquer.

Ceci donne le prétexte à un combat médiocre ou le Surfer retient ses coups en permanence avant que Spidey ne s’aperçoive de sa méprise en voyant son adversaire sauver un gamin.

En conclusion, j’ai trouvé l'« Intégrale Surfer d’argent, tome 3 » plutôt décevante.

Le Surfer parait complètement décalé dans une histoire de guerre civile et on a bien du mal à adhérer à la menace du super robot de l’apocalypse (qui tue !).

Pour sauver ce troisième tome, il reste la qualité toujours exceptionnelle des dessins de Buscema, une solide confrontation avec l’Abomination et une belle histoire émouvante d’un spectre repenti, le Hollandais volant.

Ceci demeurera suffisant pour accorder une mention honorable à ce volume trois qui peine toutefois à retrouver le lustre du premier opus.

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 20:02

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Voici fort logiquement, « Intégrale Surfer d’argent, tome 2 », la seconde partie des aventures du super héros crée par Stan Lee et Jack Kirby avec cette fois l’année 1969.

Après la première partie majoritairement consacrées aux origines du héros perdues sur sa lointaine planète Zenn-La, on retrouve toujours le tandem Lee-Buscema pour découvrir ses éternelles difficultés d’intégration sur la planète Terre.

Ces difficultés se matérialisent dans la rencontre avec le scientifique Al Harper, lui aussi rejeté en raison de sa couleur de peau noire.

Génie scientifique reclus touché par la solitude du Surfer, Harper accepte de créer une puissante machine pour permettre au Surfer de franchir la barrière crée par son ancien maitre Galactus et rejoindre ainsi son monde d’origine ou demeure encore sa bien-aimée Shalla Bal.

Mais les tentatives du Surfer attirent l’attention d’un extra terrestre alors en vogue dans les années 60, le puissant Etranger, sorte de divinité cosmique aux pouvoirs quasi sans limite et animé d’intentions destructrices envers la race humaine qu’il estime indigne de vivre.

L’Etranger entre en contact avec le Surfer et lui révèle avoir caché sur Terre une bombe anti vie destinée à rayer toute vie humaine de la surface du globe.

Bien que amère vis-à-vis de la race humaine, le Surfer d’argent répugne à la violence et aidé par Harper entreprend de détecter la bombe de l’Etranger.

Tandis qu’il affronte le puissant extra terrestre aux pouvoirs équivalents voir supérieurs aux siens, son ami Harper repère la bombe et sacrifie sa vie en la désamorçant.

Cet acte de bravoure insensé et anonyme, fait réaliser à l’Etranger la noblesse de certains humains et le pousse à renoncer à ses plans de destruction.

Dévoré de chagrin, le Surfer offre une flamme cosmique éternelle brulant à l’infini sur la tombe de son ami.

Par la suite, le Surfer persévère dans ses tentatives en inversant (tel Superman) la rotation terrestre en se déplaçant plus vite que la lumière ce qui le fait se projeter dans le futur.

Libéré de la prison de Galactus, le Surfer revient sur Zenn-la mais ne trouve plus qu’un amas de ruines sur lequel règne un invincible mutant géant appelé le Haut seigneur.

Le Surfer réalise que dans le futur, le Haut seigneur a conquis l’univers et l’a réduit en esclavage.

Réalisant l’horreur de la situation et surtout son impuissance à vaincre un ennemi en apparence invincible, le Surfer utilise le procédé inverse pour revenir dans le passé et détruire la machine qui provoquera la mutation d’un adolescent paisible en conquérant insatiable.

Le récit retourne ensuite à des préoccupations plus terre à terre avec la rencontre d’un héritier de Frankenstein qui manipule le Surfer afin de créer un double de lui-même qu’il espère contrôler à des fins de domination mondiale.

Même si Frankenstein est tué par son serviteur et si le Surfer se libère de sa machine expérimentale, il doit tout de même s’employer pour détruire son double maléfique particulièrement agressif.

Dans la dernière partie de l‘intégrale, le redoutable Méphisto refait surface pour prendre sa revanche contre son ennemi.

Il investi de pouvoirs incroyables Joost van Straaten, le spectre du Hollandais volant, marin hantant les mers et lui propose le salut de son âme en échange de la destruction de l’âme du Surfer d’argent.

Le récit se termine donc sur l’attaque du navire du Hollandais sur la Terre, dans le but de débusquer sa cible …

En conclusion, bien que agréable, l‘« Intégrale Surfer d’argent, tome 2 » n’a pas tout à fait la même portée et la même richesse que le premier tome.

Bien sur les dessins de Buscema sont toujours étincelants, mais mis à part avec l’apparition de l’Etranger et le beau sacrifice de Harper, les aventures du Surfer se combattant lui-même dans une improbable aventure de Frankenstein ou découvrant un conquérant mutant du futur au physique parfaitement grotesque, démontrent une certaine baisse de qualité.

Cependant, le retour de Méphisto plus fourbe et revanchard que jamais ne peut que laisser augurer du meilleur à venir …

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 19:22

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Voici assez exceptionnellement un film de François Truffaut sur ce blog, cinéaste français dont la réputation d’élitisme me refroidit je l’avoue.

Les film en question est  « L’homme qui aimait les femmes » sorti en 1977.

« L’homme qui aimait les femmes » raconte l’histoire de Bertrand Morane (Charles Denner) un quadragénaire ténébreux, ingénieur d’essais en mécanique des fluides, qui raconte son obsession dévorante pour les jeunes femmes, et tout particulièrement leurs jambes qu’il compare assez poétiquement à des compas arpentant le monde et lui conférant son équilibre.

Résidant à Montpellier, Morane est un chasseur, arpentant les rues à la recherches d’inconnues qu’il peut suivre avec une détermination farouche comme la jeune Martine Desdoits (Nathalie Baye) qu’il poursuit jusqu’à Bézier en inventant une sombre histoire d’accident de voiture, pour s’apercevoir après coup qu’il l’a confondue avec sa cousine repartie vivre au Canada.

Solitaire, obsessionnel mais assumant presque sans honte son penchant, Morane entretient de multiples relations féminines, tout en refusant de s’attacher le moins du monde sentimentalement.

Sa seule confidente est Hélène (Geneviève Fontanel) patronne du boutique de lingerie féminine, qui l’alimente en nouveautés tout en partageant avec lui son gout pour les hommes jeunes (moins de 30 ans).

Bien entendu quelques fois, Morane rencontre des complications comme avec Delphine Grezel (Nelly Borgeaud) femme mariée au comportement étrange, qui déstabilisée par cette relation adultère puissante et charnelle, finit par tuer son mari.

Un jour, las de débiter ses réflexions pseudo philosophiques sur les relations hommes-femmes, Morane décide d’écrire un roman racontant ses aventures.

Excitant, troublant et assez lucide envers lui-même, son roman finit par attirer l’attention de l’éditrice Geneviève Bigey (Brigitte Fossey) qui lui propose une publication.

Touchée par le personnage, Geneviève va plus loin que l’autorise le simple professionnalisme et développe une relation de type amoureuse avec Morane.

Malheureusement ceci n’éteint en rien les penchants irrépressible de ce collectionneur qui finit par obtenir son châtiment, être tué par une voiture en poursuivant une proie potentielle.

En conclusion, « L’homme qui aimait les femmes » est un film atypique, décalé, sauvé de la vulgarité par la classe et le feeling de Charles Denner, acteur mince, élégant, à la voix grave et à la mine toujours triste.

Le ton de la narration est bien entendu très littéraire et un brin intello.


Truffaut dépeint assez bien une forme de déviance, de maladie, qui consiste à obéir à des pulsions insatiables ne menant pas à un acte de violence mais à des tentatives de voyeurisme compulsives accompagnées par instant d’autres tentatives de séduction.

L’ambiance du film très année 70 montre à l’instar de la splendide Brigitte Fossey éclatante de jeunesse des femmes belles, très libérées et prenant presque toutes favorablement les tentatives de cet homme fétichiste.

Il va sans dire qu’aujourd’hui avec la psychose sur le harcèlement sexuel, un tel homme serait assurément considéré comme un pervers voir un dangereux délinquant sexuel, meme si la morale est au final sauve puisque le collectionneur est puni par la ou il avait péché.

M’ayant fait penser au roman « Le voyeur » de Joël Houssin dans un registre plus intellectuel, « L’homme qui aimait les femmes » est un film élégant et plaisant, qui comblera d’aise les amateurs de l’immense acteur qu’était Charles Denner disparu trop tôt d’un cancer de la gorge.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 19:21

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Vous trouverez beaucoup de chroniques sur les comic books dans ce blog, mais j’aimerais tout de même affirmer clairement que mon personnage de comic favori est depuis toujours le Surfer d’Argent.

Aussi est-ce avec une suprême délectation que j’ai entamé l’intégrale en cinq volumes des épisodes originaux lui étant consacrés à la fin des années 60 avec Stan Lee au scénario et John Buscema aux dessins.

« Intégrale Surfer d’argent, tome 1 » s’attache à décrire la genèse de ce super héros atypique, vagabond de l’espace au cœur déchiré, noble messie cosmique désireux de sauver une humanité qui le rejette, mais également capable de réactions de révolte lorsque certains situations extrêmes le réclament.

On apprend donc tout du destin de Norrin Radd, citoyen du monde fictif de Zenn-la ou son espèce avait atteint une sorte de plénitude technologique et intellectuelle, avant d’être menacé par le demi dieu cosmique dévoreur de monde Galactus.

Tout en se lamentant sur sa condition de paria terrestre, le Surfer raconte comment Norrin Radd accepta de servir de héraut cosmique à Galactus en échange de la survie de sa planète.

Doté de pouvoirs exceptionnels (peau invulnérable en argent, maitrise de l’énergie cosmique, capacité à voler dans l’espace à l’aide d’un surf) , Radd fut transformé en Surfer d’argent et accepta de quitter sa bien aimée la superbe Shalla Bal pour guider son maitre à travers l’univers pour se sustenter.

Mais lorsque Galactus voulu dévorer la Terre, le Surfer se rebella contre lui et fut en guise de représailles condamner à rester prisonnier sur la planète bleue.

Sur Terre, c’est donc un dieu déchu, philosophe et pacifique, qui se heurte à la bêtise, l’arrogance et l’agressivité humaine envers l’inconnu.

Torturé voir par instant réellement dépressif lorsqu’il songe à son monde d’origine et à sa bien aimée, le Surfer trouve tout de même le temps dans le premier volume d’empêcher la race extra terrestre reptilienne des Badoon d’envahir la Terre en tenant en échec leur arme suprême, un horrible monstre sorte de croisement entre King kong et un robot.

Par la suite, les aventures du Surfer déjà palpitantes, prennent un tour absolument génial lorsque le héraut argenté affronte le dieu du mal Méphisto écœuré par la pureté de son âme et par sa puissance, entreprend de le corrompre.

Malin, Méphisto utilise Shalla Bal comme appât pour attirer le Surfer au royaume des enfers et engager un processus vicieux ou il tente sans succès de le corrompre par l’attribution de richesse ou de femmes.

N’acceptant pas qu’on lui résiste, Méphisto use donc de la force et l’affrontement avec le maitre du pouvoir cosmique opposé aux monstres des enfers devient alors purement dantesque.

Plus puissant, Méphisto réduit le Surfer à l’état de pensée mais cette âme si pure lui demeure insupportable et est rejeté.

Relâchant sa proie, Méphisto éloigne tout de même de lui cruellement Shalla Bal.

Après Méphisto, Loki le dieu du mal asgardien porte son dévolu sur le malheureux Surfer pour en faire l’instrument de sa vengeance contre son demi frère Thor.

Manipulé par la magie de Loki qui additionne son pouvoir au sien, le Surfer se rend à Asgard et prend temporairement le dessus sur Thor après une lutte une nouvelles fois fantastique.

Mais touché par la noblesse des sentiments de son adversaire, le Surfer comprend qu’il a été manipulé et renonce à porter le coup de grâce au dieu du tonnerre.

Courroucé, Loki le téléporte sur Terre pour effacer les preuves contre lui.

En conclusion, « Intégrale Surfer d’argent, tome 1 » est un chef d’œuvre absolu de la bande dessinée.

Non seulement le personnage crée par Lee et Kirby est absolument génial, avec une richesse, une profondeur et une mélancolie assez inhabituelles pour un personnage de comic book mais les dessins de Buscema sont réellement à couper le souffle par leur finesse et leur grâce.

Difficile de ne pas adhérer à ce dieu surpuissant mais incompris et esseulé loin de celle qui fait battre son cœur.

L’idée de propulser le Surfer dans les royaume du maitre des enfers est géniale, exacerbant encore davantage le romantisme du personnage, quand au cross over avec Thor et Loki, il demeure pour moi un des plus beau duel du monde Marvel entre deux gentlemen aux pouvoirs défiant l’entendement.

Alors certes il y a la saga du Phénix noir avec Chris Claremont et John Byrne en 1980 mais celle du Surfer réalisée par Lee et Buscema lui est même pour moi supérieur au rang des chefs d’œuvres de la bande dessinée.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 18:29

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Comme pour Iron maiden et Black sabbath, je dois avouer avoir mes têtes pour Ac/Dc et grosso modo ne pas aimer grand-chose de la période Brian Johnson.

Aussi « Blow up your video » sorti en 1988 soit en pleine période de creux artistique pour le groupe australien (en réalité ils ne se ressaisiront que fugacement au début des années 90 avant de sombrer dans un lent mais inéluctable déclin), n’avait à la base pas grand-chose pour m’attirer.

Pourtant je me suis efforcé d’écouter sérieusement ce disque à la pochette basique mais énergique et efficace.

L’entrée en matière se présente pourtant bien avec un « Heatseeker » bien agressif et lorgnant vers un heavy metal teigneux et accrocheur.

Sans être génial, « That’s the way I wanna rock n roll » offre un bon gros hard rock calibré pour faire réagir les stades.

Ac/Dc se fait (un peu !) plus fin avec « Meanstreak » mid tempo au groove irrésistible ou Angus Young place des parties de guitares fort réussies.

On assiste alors à une alternance entre titres poussifs comme « Go zone » « Sin for nothin »  « Ruff stuff » répétitifs et peu inspirés  ou Johnson s’escrime sur place et titres nerveux, rapides avec juste ce qu’il faut d’efficacité sur les refrains  comme « Kissin dynamite » ou « Nick of time ».

L’album se termine sur deux belles réussites, « Two’s up » (ode débile à la vie de couple ?) au fort potentiel commercial avec une grosse capacité d’accroche et « This means war » l'un des titres les plus durs et radicaux du disque.

En conclusion, en étant honnête, « Blow up your video » n’est pas un mauvais album et tient fort bien la route dans un registre plutôt violent pour du Ac/Dc.

La lourdeur du son et la vitesse d’exécution des titres font en effet souvent lorgner le hard des australiens vers les frontières du heavy metal.

Mis à part cette énergie et un indéniable savoir faire, « Blow up your video » est limité par une certaine linéarité dans les compositions et par le chant toujours en force de Johnson qui rend son écoute usante sur la durée.

Malgré ces petites critiques, « Blow up your video » tient solidement la route et offre aux fans ce qu’ils désirent, du bon hard musclé et efficace.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 22:14

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Nous restons dans la catégorie des géants du hard rock avec le « Powerage » d’Ac/Dc, a lbum à l'époque plébicité par un ancien copain de Fac, Fabrice que je n'avais pas trop suivi dans son amour immodéré pour les kangourou électriques.

Sorti en 1978, cet album à la pochette des plus comiques avec un Angus Young plus électrique que jamais passe quelques fois un peu inaperçu par rapport à son glorieux successeur l’archi connu « Highway to hell ».

Et pourtant … « Rock ’n’ roll damnation » gavé d’un délicieux groove rock est une entame des plus juteuses confirmant le talent de machine à tubes des frères Young.

Plus subtil et terriblement ancré dans la réalité avec l’angoisse des fins de mois difficiles à boucler question finances, « Down payment blues » dégouline de toute la classe de la Gibson d’Angus et de tout le talent d’interprétation de ce diable de Bon Scott.

La machine est semble t il lancée et Ac/Dc installe son irrésistible sens du groove qui fait taper du pied avec l’efficace « Gimme a bullet ».

Arrivent ensuite deux joyaux du disque, le dynamique et enlevé « Riff raff » teigneux comme une bagarre de fin de soirée à la sortie d’un bar et le tube écrasant tout sur son passage « Sin city » et son ode à la ville du vice, Las Vegas, seyant comme un gant à cette vielle crapule de Scott.

On pense alors à une chute logique d’intensité et d’inspiration bien compréhensible à ce stade du disque mais il n’en est rien temps « What’s next to the moon » s’avère être un titre d’une qualité incroyable avec riffs accrocheurs et refrains soutenus.

Certes « Gone shootin » et « Up to my neck in you » sont quelques crans en dessous mais passent plutôt bien en guise de digestifs tout en douceur avant une ultime ruade de santiags dans les gencives, le cinglant « Kicked in the teeth » et ses incessantes déferlantes de guitares électriques.

En conclusion, bien que à ma grande honte j’ai découvert les attraits de « Powerage » relativement tardivement, je dois reconnaitre que cet album est en réalité un véritable bijou de hard rock, simple, dynamique, vivifiant.

Bien entendu Bon Scott et son charme gouailleur y sont pour beaucoup mais il ne faudrait pas non plus oublier ce miracle rythmique Phil Ruud (batterie)/Cliff Williams (basse) qui vient en permanence faire pulser les riffs des frères Young.

Meme si il contient moins de hits immédiatement mémorisables (voir beuglables en stades) qu’un « Highway to hell » ou qu’un « Back in black » , « Powerage » n’en est pas moins un fantastique album de rock ‘n’ roll à conseiller à tous les amateurs de musique dont le but est de faire swinguer.

 

Et encore désolé, vieux Fab, j'aurais du t'écouter plus tot ...

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 20:29

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Tout comme celle d’Iron maiden, la discographie de Black sabbath, autre grand saigneur du heavy metal, est également à présent bien fournie dans ces colonnes.

Sorti en 1990, « Tyr » vient clore une décennie de tâtonnements après le départ du très regretté Ronnie James Dio et l’embauche d’un honnête chanteur de second niveau Tony Martin au style bien propret.

Avec le bassiste Neil Murray en remplacement de Laurence Cottle, Black sabbath développe un concept album influencé par le dieu nordique de la guerre Tyr ce qui entre nous change un peu des sempiternels Thor et Odin.

On débute par un long titre « Anno mundi » qui brille sur les refrains majestueux ou Martin pousse sa voix au maximum de ses possibilités.

Le chanteur est moins convainquant dans le registre rapide de « The law maker », et « Jérusalem » que sa voix trop aseptisée et maniérée fait couler à pic.

Les anglais basculent dans le registre lent et ténébreux avec « The sabbath stones » qui se montre malgré ses qualités mélodiques plutôt ennuyeux.

Rappelant « E5150 », le court interlude musical « The battle of Tyr » joué au synthétiseur introduit un court et agréable morceau planant « Odin’s court » qui sert lui-même de rampe de lancement à « Walhalla » à la structure robuste sans être fantastique.

L’album se termine comme il a commencé par une languissante ballade « Feels good to me » hyper aseptisée et par « Heaven in black » immonde bouillie sonore manquant du feeling magique du grand Sabbath des origines.

En conclusion, malgré un concept et une pochette des plus alléchants, « Tyr » est un album de plus de piètre qualité à mettre au compte de Black sabbath, confirmant que les productions réalisées avec Tony Martin étaient parmi les plus faiblardes de sa discographie.

Ceci apparait de manière particulièrement criante sur cet album sans relief, tentant de reprendre palement  les bonnes vielles recettes ayant fait la légende des anglais.

Avec sa musique sans âme, chanteur appliqué mais au style scolaire et o combien soporifique, « Tyr » plonge dans les abymes sans fin de la création musicale.

Le mélomane pourra donc passer sans problème son chemin, mis à par (pour les plus indulgents !) le titre d’ouverture, pas grand chose à garder à ici.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 19:37

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La discographie studio d’Iron maiden est maintenant bien étoffée dans ces colonnes et l’album « Fear of the dark » paru en 1992 vient fort à propos compléter la collection.

Vous l’aurez constaté passé les années 90, la Vierge de fer peine à trouver grâce à mes yeux, n’en déplaise à la multitude de fans qui compose son public.

Dernier album avant longtemps avec Bruce Dickinson au chant, « Fear of the dark » et sa pochette crépusculaire assez réussie débute par « Be quick or be dead » qui perpétue la tradition des morceaux introductifs rapides et percutants.

Après une introduction aussi pêchue vient un mid tempo assez quelconque « From here to eternity » qui lorgne vers du Ac/Dc de fin de stock.

On a alors peur d’être une nouvelle fois déçu par Iron maiden mais cette crainte se dissipe aussitôt à l’écoute de « Afraid to shoot strangers » superbe morceau commençant en douceur et terminant dans une fanfare de riffs.

Parfaitement maitrisé de bout en bout dans une merveille d’équilibre entre puissance et mélodie, « Afraid to shoot strangers » est pour moi l’un des meilleurs titres composés par les anglais.

On goutera ensuite l’atmosphère progressive légèrement orientale de « Fear is the key » avec de belles parties de guitares de la paire Murray/Gers.

Le groupe poursuit quelque peu dans cette veine avec « Childhood’s end » certes toujours très progressif mais rendu très vivant par la musicalité des riffs et pousse encore plus loin la mélodie sur « Wasting love » ballade pleine de sensibilité ou Bruce Dickinson confirme son statut de chanteur de premier plan.

Toujours en état de grâce, Iron maiden fait preuve du même talent sur « The fugitive » magistral, rapide et incisif porté par un intense souffle épique.

Après pareil déploiement de talent, un essoufflement a lieu sur « Chains of misery » mid tempo plat et quelconque malgré les envolées vocales de Bruce mais également sur « The apparition » assez lassant malgré sa solidité rugueuse.

Le groupe rassemble ensuite ses dernières forces pour une dernière ligne droite en beauté avec « Judas be my guide » parfait équilibre entre couplets nerveux et refrains emphatiques, son symétrique « Weekend warrior » bigrement efficace et un final en forme de feu d’artifice, le long et épique « Fear of the dark » qui après une introduction calme s’appuie sur des riffs fédérateurs pour développer un rythme soutenu dans un esprit très « Hallowed be thy name ».

En conclusion, comme souvent la vérité n’est ni noire ni blanche mais contrastée.

Je n’aime ni ne déteste Iron maiden, cela dépend donc des périodes et des albums.

Avec cette approche au cas par cas, je trouve « Fear of dark » excellent.

Le coté progressif du groupe est bel et bien présent mais sans lasser par des structures sans âme répétées à l’infini pour gonfler un plat sans saveur.

 Au début des années 90, Iron maiden n’oublie pas non plus sa base heavy metal est capable de produire des titres encore féroces pour dynamiser de temps à autre sa musique mélodique et sophistiquée.

Si vous ajoutez la qualité des riffs très fédérateurs de la paire Murray/Gers et un Dickinson véritablement impérial au chant, vous comprendrez pourquoi pour moi « Fear of the dark » est sans nul doute le dernier très bon album d’Iron maiden.

Bien entendu, le départ de Dickinson alors au faite de ses possibilités constituera un rude coup d’arrêt pour la Vierge de Fer, qui pour moi ne retrouva jamais réellement son lustre d’antan.

« Fear of the dark » définit donc pour moi la limite de l’âge d’or d’un des plus grands groupe de heavy de l’histoire de la musique.

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